ζ PREMIÈRE RENCONTRE

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 ζ PREMIÈRE RENCONTRE

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MessageSujet: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptySam 15 Sep 2012 - 19:00




Maman.. pourquoi tu m'entraînes chez Mr. Takahata ? Je ne veux pas le déranger. S'il faut, il travaille encore.. Et sa demeure est tellement grande, qu'elle ressemble un peu à une immense maison de poupée comme celle que j'ai à la maison. Tu crois qu'elle est plus grande que la notre ? Moi plus tard, j'aimerai ressembler à « Cendrillon » rencontrait le Prince Charmant, et vivre comme dans un conte de fée. Cependant je ne crois pas que je vivrais dans un espace aussi grand que celui-ci. J'ai peur de m'y perdre.. Tu crois que Mr. Takahata s'est déjà perdu dans sa maison ? Ça serait drôle non ? Je sais.. Enfin je pense que je sais pourquoi tu m'as emmené ici. Tu veux que je rencontres mon fiancé, c'est ça ? Mais tu sais très bien que je suis timide, et que je n'oserais pas aller vers lui. Et tu sais aussi pourquoi. Ne me force pas à aller le voir. S'il faut, je vais lui déplaire.. Maman, maman ne me laisse pas toute seule avec lui. J'espère que Mr. Takahata va plus être aimable que toi, et me laissera jamais toute seule.. Il est le seul homme en qui j'ai entièrement confiance.. Tu crois qu'il va nous entendre ? Maman maman.. c'est quoi son pouvoir et don ? Il en a aussi son fils.. Je suis envahie de questions. Et tout cela est beaucoup trop pour une petite fille. C'est ce que m'a dit Kanzaki. Qu'une petite fille comme moi ne devrait pas trop se poser de questions, et qu'elle doit vivre chaque instant comme si c'était le dernier.. Alors je vais l'écouter, et vais vivre ma vie pleinement ! Comme si je ne savais rien de ma maladie, tu es d'accord ?
« Nous sommes arrivés ! Tu peux à présent sortir de la voiture ! » avertit-elle, avant de me soulever dans les airs pour me déposer aux sol.
« Maman, j'ai peur.. » murmurais-je dans ma barbe, en faisant une légère moue.
« Ne t'en fais donc pas! Ren ne vas pas te manger ! J'en suis sûr que vous vous entendrez très bien ! » me rassure-t-elle, en posant une main sur ma tête, avant de prendre ma main pour marcher jusqu'à la grande porte du manoir familial des Takahata.

Tu as l'air si sûr de toi. Pourtant je ne vais que l'observer de la porte, tu sais. Je ne vais pas entrer dans sa chambre. J'ai peur. Beaucoup trop peur. Je n'oserais pas. Je suis désolé maman, si je te déçois. Je ne veux pas que tu te fasses engueuler par papa. Pourtant je sais très bien qu'un jour il faudra que je grandisse et que j'arrête d'avoir peur des gens. Ils ne vont pas me manger, c'est toi même qui l'a dit. Pourtant je ne sais pas.. quelque chose me démontre le contraire.. et c'est ça qui me terrorise. Je veux bien faire cependant l'effort d'aller jusqu'à sa chambre, mais seulement si Mr. Takahata m'accompagne. Alors je vais de ce pas lui demander..
« Bonjour M. Takahata ! Je suis ravis de vous revoir ! Comment allez-vous ? » demande ma mère, avant de reprendre la parole pour parler de leur sujet en commun le mariage arrangé de nos deux familles. « J'ai apporté comme promis, Miyaki ! Serait-il possible que vous l'accompagnez jusqu'à la chambre de votre fils ?! » demande-t-elle en sachant que je serais plus rassurée, si un homme m'accompagne jusqu'à sa chambre.
« Bonjour Mme Yuuji ! Je suis ravis de vous revoir aussi ! Je vais bien, merci et vous comment vous portez-vous ? » répondit-il à ma mère, avant de s'abaisser à ma taille pour me saluer et répondre en même temps à ma mère. « Oui bien sur ! Bonjour, petite princesse.. » me salue-t-il en me caressant les cheveux.
« Je vais bien, merci ! Dans ce cas, je laisse ma fille entre vos mains.. Pendant ce temps, je vais rejoindre votre femme ! » avertit-elle, en me faisant la bise, avant de partir rejoindre Mme Takahata.
« Je vais bien, monsieur.. » dis-je en souriant grandement au grand homme devant moi qui ne tarde pas à se relever pour prendre ma main et m'accompagner jusqu'à sa chambre.
« Bien dans ce cas, ne tardons pas trop ! » dit-il en marchant avec moi, en m'observant me placer juste derrière lui. « N'ai pas peur, Ren ne va rien te faire.. Il n'est pas comme ton père, ne t'inquiète pas ! Sinon je ne l'aurai pas laissé s'approcher de toi.. » me rassure-t-il en continuant sa marche avec moi.

Il n'est pas comme papa.. ah bon ? Pourtant c'est un homme lui aussi.. Il pourrait très bien me faire du mal ou même me rejeter. Maman pourquoi n'es-tu pas avec moi ? J'ai besoin de ta main si douce et rassurante.. celle qui me rassure quand il fait orages. Pourquoi n'es-tu pas là ? De plus, nous sommes déjà devant la porte de la chambre.. et je sens mon cœur battre très très très fort. Est-ce que je vais mourir ? Pourquoi il bat comme ça ? Qu'est-ce que ça veut dire ? J'ai peur de voir la suite, c'est comme la rediffusion d'un de ses films que mon père regarde le soir. Celui ou un jour je me suis amusé de regarde par curiosité et qui m'a empêché de dormir la veille. Je ne veux pas voir. Je ne veux pas voir. Et c'est là que la porte se met à rincer doucement. Je me raidis sur place, avant que le grand monsieur se décide à prendre la parole pour s'adresser directement à son fils.
« Ren, je voudrais te présenter quelqu'un.. C'est la fille de M. Yuuji, tu vas voir elle est adorable ! » prévient-il avant essayer de me sortir doucement derrière lui. « Elle s'appelle Miyaki. Sois gentil avec elle ! » me présente-t-il, avant que je ne partes me cacher derrière la porte. « Ne sois donc pas timide, il ne va rien te faire, c'est promis ! » essaye-t-il de me rassurer, en souriant amusé par mon comportement.
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MessageSujet: Re: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptySam 15 Sep 2012 - 21:59

Je donne un sourire,
sans savoir où ça le mène.


C'était une journée comme une autre. Une journée qui allait en entraîner tant d'autres, qui allait faire du futur ce qu'il serait dans quelques années. D'ici quelques mois, mon père partirait sans plus laisser de nouvelles et je grandirai seul, pour seule compagnie qu'une marâtre ignoble et ma mère, toujours occupée. Mais nous n'en étions pas encore à ce jour.

Actuellement, je vivais dans le demeure princière de mes parents. De mes deux parents, tout deux gérants de la magnifique industrie de cosmétiques en pleine expansion. Nous n'étions pas dans la misère. Loin de là. J'étais vraiment un garçon accompli, probablement un peu trop mûr pour mon âge. Non, je n'étais pas encore le professeur, ni même l'homme tourmenté de ses dix-huit premières années de vie. Je n'avais rien vécu de compromettant, j'étudiais sans cesse dans des écoles privées, ou ne se côtoyaient que des fils et filles de bonne famille. Un cercle fermé qui ne laissait que peu de failles. J'étais quelqu'un de terriblement égoïste, de méchant presque même. Mon père et ma mère vivaient bien, dans une entente qui éclatait parfois. J'entendais quelques cris, de temps à autre. Et puis, depuis quelques jours, c'était le calme plat. Je continuais à voir mes deux parents, mais jamais au grand jamais ils n'étaient ensemble. Dans ma petite tête d'enfant de 9 ans, je ne comprenais pas grand chose. Pour moi, c'était juste une chose qui allait passer. Un trouble qui s'en irait. Je m'obligeais à ne pas y penser, mais souvent le soir, j'étais torturé, fixant ma lumière que je refusais d'éteindre.

Hier, il s'était produit un fait étrange. Tout avait démarré normalement, comme une dispute qui n'en finissait pas. C'était en pleine nuit, et j'étais descendu, blottie contre l'angle du mur pour ne pas me faire voir. Mes larmes montaient déjà à mes yeux, et mes poings étaient serrés sur la surface lisse. Je ne pouvais pas intervenir, mais je ne voulais pas partir. Mes parents, mon père, parlait de choses que je ne comprenais pas. Ma mère quand à elle pleurait de rage, avec du répondant plein la voix. Puis, ma mère a laissé échapper quelques paroles, tellement fort qu'à l'autre bout de la pièce je pus les entendre. « Jamais, jamais il ne deviendra comme toi ! » Voici les mots que sa bouche avait laissé échapper. D'uniques mots que je ne comprenaient pas. Et mon père était fou de rage. Ils ont criés, encore et encore. Et ce matin, je ne m'étais pas levé. Je suis resté couché pendant toute la matinée, si bien que ma mère et mon père se furent réconciliés pour cette fois seulement, assis près de moi.

Et puis, la matinée avait fini par se terminer, et je me suis levé. Il était tout prêt de 14 heures lorsque ma mère était venu dans ma chambre, m'annonçant alors qu'une jeune fille du nom de Miyaki allait me rendre visite, et qu'il fallait que je sois gentil avec elle. Un sourire est né sur mes lèvres lorsque ma mère a fermé la porte. Miyaki. Pas un bon sourire, plus quelque chose de cynique, de narquois. Être gentil. Non, vraiment mes parents n'avaient aucune leçon à me donner. Ni l'un ni l'autre n'étaient de ce genre. Gentil, un terme tellement indéfinissable. La définition variait d'un individu à l'autre, sans cesse. Miyaki. Ce nom m'inspirait quelques réflexions. Il me semble qu'il m'était familier... mais de loin. Un jour, je crois, j'en ai entendu parler. Ah ! Oui, maintenant ça me revenait. Mariage arrangé. Voilà ce que ce nom m'inspirait. En somme, rien de bien enchantant. Oh que oui, à cet âge déjà, je ne voulais pas entendre parler de mariage. Et les filles. Ah, les filles, ce n'était rien d'autre qu'une façon de passer le temps. J'allais me retrouver seul avec l'une d'entre elles. Non, vraiment, ça ne m'intéressait pas. M'habillant d'une chemise à moitié ouverte et d'un jean, je mangeais et remonta dans ma chambre. Puis, finalement, j'entendis qu'on toquait à ma porte. La voix de mon père franchit alors les murs, tandis qu'il tournait déjà la poignée.

- « Ren, je voudrais te présenter quelqu'un.. C'est la fille de M. Yuuji, tu vas voir elle est adorable ! »

Je haussa un sourcil d'intérêt tandis que je devinais une forme se cacher derrière mon père. Petite forme, trop petite pour appartenir à la même tranche d'âge que moi. J'étais encore une très jeune enfant, oui, mais par encore assez pour ne pas comprendre la fourchette d'âge qui nous séparaît. Je ne voyais pas la bouille de l'enfant, et cela finit assez rapidement par me faire hausser les yeux d'un air las. Non, petit Ren n'était pas un cadeau.

- « Elle s'appelle Miyaki. Sois gentil avec elle ! »

Et voilà, on me resservait la même chose. Sois gentil, sois gentil. Si ça continuait, j'allais vraiment finir par me montrer méchant ! On me donnait une telle réputation... la petite fille partit se cacher derrière la porte, ne laissant dépasser qu'un hémisphère de son visage. Je pus alors prendre tout mon loisir pour l'étudier, d'aussi peu qu'elle se dévoile à moi. Elle avait un visage rond, celui que la majorité des enfants portaient. Celui-là rayonnait de santé, et ses petits yeux noisettes grand ouverts montraient malgré elle sa grande timidité. Dans un léger grognement, je croisais les bras avant de diriger de nouveau mon regard vers mon père qui, visiblement, n'avait pas terminé.

- « Ne sois donc pas timide, il ne va rien te faire, c'est promis ! »

J'inspire profondément avant de sortir de mon état immobile. Je pose mon premier pied à terre, bientôt suivi par le second et sort mes mains dans mes poches. Je dois être gentil ? Bien. Je serais gentil. Revêtant cette expression souriante, celle qui en avait dupé autant avant elle. Il n'y avait que mes parents que savaient vraiment que ce sourire n'était qu'une apparence. Qu'elle ne reflétait pas du tout mes sentiments. Je devais l'amuser ? Bien la traiter ? Oh, je savais occuper le temps de quelqu'un. Mais moi dans tout ça, je m'ennuyais souvent. Je ne trouvais de réconfort que dans la musique. Et non la musique classique. Le rock dans les oreilles. À fond. M'approchant de la jeune demoiselle, je me penchais un tout petit peu, à cet âge-là déjà plus grande qu'elle. Mes mains sur mes genoux, je lui dis :

-Bonjour, je suis Ren. Alors, c'est vous la petite fille des Yuuji ?

Oui, on avait beau être des petits enfants, nous devions toujours, absolument toujours vouvoyer quelqu'un, peu importe son âge. C'était une règle à suivre, et on ne devait y faillir sous aucun prétexte. Et malgré mon mauvais caractère, j'étais très bien élevé, trop bien élevé pour y déroger. Mon père émit un léger soupir que j'entendis malgré moi et sortit sans un mot de plus. Après un dernier regard pour lui, je recentrais mon regard sur celui de Miyaki. Miyaki Yuuji. Ma future femme, dans quelques années. Mes yeux étaient déjà d'une couleur étrange. J'étais né avec. Et ça en étonnait plus d'un.
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MessageSujet: Re: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptySam 15 Sep 2012 - 23:42


Je donne un sourire, et soudain on a le même.

Maman qui c'est Ren Takahata ? Et pourquoi il me regarde comme ça ? Il me fait peur le petit garçon ? Je ne veux pas rester avec lui. S'il faut il va me tirer les cheveux comme tous les autres garçons de son âge. Je ne veux pas. Ah non, en plus il sourit. Je n'aime pas ça du tout. Je veux retourner à la maison. Avec mes poupées. Je dois donner le biberon à mon bébé. Je l'ai appelé Émilie. Tu ne trouves pas que c'est un jolie nom pour une fille ? Moi quand je serais grande, j'aurai plein d'enfant.. et un mari exemplaire. Combien de bébé je voudrai ? Deux. Une fille. Un garçon. Je veux voir avec lequel j'aurai plus de facilité. Maman m'a dit que ce n'était pas facile de s'occuper d'un bébé, que ça pleure tout le temps, qu'il faut s'occuper de lui 24h/24. C'est beaucoup de travail ! Mais je ne serais pas toute seule, vu que mon n'amoureux sera avec moi. J'en suis sûr que tant qu'il sera là tout se passera bien.

« Bonjour, je suis Ren. Alors, c'est vous la petite fille des Yuuji ? » me demande-t-il en s'abaissant à ma taille.

Alors c'est lui le petit garçon de Mr. Takahata. Il n'a pas l'air aussi méchant que ça. Mais il ne m'aspire pas confiance. Je ne veux pas rester toute seule avec lui. Monsieur, vous pouvez rester avec moi, s'il vous plaît. Mes joues se gonflent comme des montgolfières. Mes cheveux me cachent la totalité de mon visage. Je ne veux pas qu'il me voit, ni qu'il me parle. Il me fait peur. Je ne l'aime pas. Maman, ne me laisse pas toute seule avec lui.. Je sais, j'ai promis de faire un effort de communication. Je dois être une gentille fille pour ne pas que mes parents se disputent de nouveau à cause de moi. Excuse-moi maman. Tout cela est entièrement de ma faute. Je te promets que je vais faire un effort pour que tu ne souffres plus à cause de moi. Alors je vais lui adresser la parole.. Promis !

« Oui... » murmure-je doucement.

Maman pourquoi les yeux du petit garçon sont blanc ? On dirait.. un animal polaire. Ou peut-être qu'il est un ange des glaces lui aussi. Tu crois que c'est possible ? Ça serait bien. C'est originale. J'aime beaucoup. Tu crois que je peux lui demander, si je peux les toucher ? J'aimerai voir de plus près.. mais je n'ose pas. Je suis beaucoup trop timide. Je fais une légère moue, en tournant la tête sur le côté pour mieux observer ses yeux, en faisant abstraction de ce qui m'entoure. Cela va lui paraître étrange, mais..

« J'aime beaucoup vos yeux... » complimentais-je, en rougissant.

Je ressemble à une tomate maintenant. Je ne veux pas qu'il me voit comme ça. Les garçons se moquent des filles qui rougissent. Car ils trouvent ça ridicule. Ce n'est pas ridicule une fille qui rougit, n'est-ce pas maman ? Pourquoi les garçons sont stupides.. on dirait qu'il joue au chat et à la souris ! Je ne suis pas une souris ! Ils sont tous méchants ! Je les déteste. Je ne veux même plus voir un garçon.. même celui-là. Si c'est pour qu'il se moque de moi, parce que je rougis, alors.. je ne veux plus le voir, ni l'entendre.. Je veux rester toute seule dans ma maison, avec mes poupées. Je veux rentrer à la maison. Je veux rester avec ma maman. Maman ou est-ce que tu es ? Viens me chercher, s'il te plaît..

« Maman.. » marmonnais-je doucement, en faisant une légère moue toute triste.
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MessageSujet: Re: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptyLun 1 Oct 2012 - 20:10

J'ai besoin de sentir ton souffle,
et puis quoi encore ?


Attitude désobligeante. À cette époque, j'étais un humain comme un autre. Je n'avais pas conscience de mes pouvoirs, et ils ne se manifesteraient que dans très longtemps. Alors, pour l'instant je me servais de mes charmes. Et uniquement d'eux. Mais comment fallait-il que je sois, devant une si petite frimousse ? Les femmes grandissaient bien vite, et bien vite elles accordaient du soin à leur enveloppe externe. Et s'intéressaient aussi aux beaux visages. Il fallait dire que sur ce point, j'étais plutôt bien loti. Cheveux bruns, visage plutôt occidental, de par les origines lointaines de mon père. Et ces yeux si particuliers, que je n'avais hérité de personne. Combien de fois m'avait-on posé cette question ? « Tu mets des lentilles. »... Non. Je n'en mettais pas. C'était ma couleur naturelle. Une couleur qui, en plus de ne pas être typique d'un japonais, n'était carrément pas humaine. Ça faisait carrément peur. Mon père éludait toujours la question. De qui l'avais-je obtenu. Ma mère ne voulait même pas en entendre parler. Je savais qu'ils n'étaient pas tout à fait blanc, mais quelque chose me disait que leur source n'était pas sûre. Qu'elle n'était qu'une supposition. Pour l'instant. Il y aurait un après.

La douce petite voix de la fille des Yuuji résonna alors à mes oreilles. Une petite voix fluette, pas sûre d'elle, timide, réservée, bref, tous ces adjectifs qui pourraient définir cette gêne abominable. Je voulais rouler des yeux, mais ça ne se faisait pas. Alors je souris. De ce même sourire faux. Je ne voulais pas jouer au prince charmant. Ce n'était pas mon rôle. Les princes voyaient les princesses quand elles étaient plus âgées. Quand elles pouvaient parler distinctement. Et là, c'était une enfant. Une petite enfant qu'on croyait sorti du berceau. Elle n'était pas moche, loin de là. Mais je n'étais pas satisfait. Vraiment pas. J'avais besoin de quelqu'un de mon âge, pas d'une petite fille. Combien d'années avions-nous d'écart ? 5, peut-être 6. Quelque chose d'énorme pour une vie humaine. C'était vraiment déprimant. Je finis par détourner mon regard de la petite forme encore cachée par la porte et retourna près de mon lit. Les mariages arrangés étaient décidément bels et bien décidés tôt. Trop tôt peut-être. J'aurais aimé tomber amoureux d'une fille. Mais le destin s'acharnait contre moi. Tout ça pour une histoire d'argent. Le monde était vraiment corrompu.

Un soupir s'échappa de mes lèvres, presque figé dans l'air. Elle ne devait pas l'avoir entendu, de là où elle était, mais si ça avait été le cas, ç'aurait été du pareil au même. Je me retournais alors pour lui faire face. Sérieusement, quel âge avait-elle ? Savait-elle même pourquoi on l'avait amenée ici ? Connaissait-elle ces supercheries qui se tramaient dans son dos ? Probablement non. À 5 ans... on ne peut rien savoir. Enfin, en supposant qu'elle ai cinq ans. Peut-être 6. Les riches font toujours plus jeunes que ce qu'ils sont. Enfin jusqu'à 25 ans. Après, c'est la chute libre. Responsabilités sur le dos...

- « J'aime beaucoup vos yeux... »

Je fais mine d'être surpris. Oui, c'est la cent-vingtième fois qu'on me le dit. Sans doute pas de cette façon, mais y accorder de l'importance ne me rend guère plus ouvert. Nous sommes tous pareils. Dès qu'il y a quelque chose qui sort de l'ordinaire, POUF, ça en parle de tous les côtés. Je posais ma main sur la commode et mis mon poids dessus pour me reposer un peu. Tous les mêmes. Enfin. C'était celle qui m'était destinée, alors elle aurait le droit à quelque chose de plus... gentil. Et la voilà qui se mit à rougir. Mon Dieu. Faites qu'elle ne soit pas comme ça en grandissant. Mais plutôt une dame distinguée qui sache se tenir. Je n'en demande pas plus, et ce n'est certes pas la fin du monde.

Il n'empêche que toute cette mascarade ne tarda pas à me frustrer au plus haut point. Notamment en raison de sa potentielle naïveté. Je voulais savoir. Savoir si elle était au courant de la nature de sa présence ici. Non. Non, c'était évident. Les parents ne disent pas ça à leurs enfants avant qu'ils ne soient capable de le comprendre. Et si elle pouvait prononcer les mots, sans doute ne connaissait-elle pas la signification de ces derniers. Je m'apprêtais à parler lorsque son « Maman » me scia sur place. L'instant d'après, je fus près d'elle, accroupi pour être un peu plus à sa taille, voir même plus petit et lui lança en levant la tête.

-Dites moi, petite Yuuji, savez-vous pourquoi vous êtes là ?

Je n'avais pas répondu à toutes ses précédentes paroles. Non, je voulais pourtant une réponse à la mienne. Et une réponse claire prononcée de sa bouche.


Dernière édition par Ren Takahata le Ven 5 Oct 2012 - 21:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptyMar 2 Oct 2012 - 18:41

Maman qu'est-ce que c'est un mariage ? Ça sert à quoi ? C'est pour ça que tu veux m'emmener voir le fils de M. Takahata. Tu veux que je me maries avec leur fils ? Mais on fait quoi lorsqu'on est marié ? On fait ce que les adultes font ? Je ne veux pas.. Je suis trop jeune pour me marier et faire des choses adultes. C'est d'ailleurs pour ça que tu fermes tous les soirs la porte de la chambre. Tu ne veux pas me traumatiser avec ce tu fais avec Papa dans la chambre. J'espère que tu ne lui fais pas de mal. J'aime Papa. Il m'a promis de m'acheter la peluche grandeur nature de Hello Kitty. Maman, tu m'aideras à la mettre dans ma chambre ? Je ne peux pas la soulever toute seule. Elle fait deux fois ma taille. Plus tard, moi aussi.. J'aurais ma propre maison, et ça sera la même que celle de Barbie. J’emmènerai Hello Kitty avec moi, car c'est ma meilleure amie. Hello Kitty ça veut dire quoi ? Bonjour Kitty non ? C'est Haru qui m'a dit ça ! Pourquoi ils l'ont appelé comme ça, maman ? Tu crois que ça signifie quelque chose ? J'aimerai découvrir tous les mystères de la nature. Ça serait tellement passionnant !

_ « Dites moi, petite Yuuji, savez-vous pourquoi vous êtes là ? »

Bien sûr que je le sais. C'est quelque chose que font les grands, et qui plus tard les emmène à faire des bébés, mais je ne veux pas me marier. Je suis trop jeune. Cependant j'ai promis à maman, d'obéir. Je lui ai causé assez de soucie comme ça. Qu'est-ce que je devrais lui dire dans ce cas ? Que plus tard, je devrais faire un bébé avec lui.. Parce que c'est maman qui l'a dit. Et que personne ne peut contre dire les ordres des « maman » ! […] Maman tu te rappelles.. La fois ou tu m'as montré en quoi consiste le « mariage » ? Cela m'avait fait rire, car tu t'es servis de mes peluches pour me représenter exactement à quoi ressemble l'union de deux êtres.. qui s'aiment ? On est obligé de s'aimer pour se marier ? Parce que moi je ne l'aime pas. Je ne le connais pas. Et si deux personnes se marient sans leur accord, ça s'appelle comment ? Un mariage désaccord ? Juste le nom me fait rire.. pourtant c'est bien ce qui va se passer, non ? Alors d'accord, j'obérai ! Mais je le fais seulement pour toi, maman !

_ « Bien sûr ! Parce que maman veut que je maries avec vous, et que plus tard nous fassions des bébés ensemble ! » rapportais-je, sans aucune gêne. Car je sais toute façon que je suis trop jeune encore pour avoir des enfants, car j'en suis moi-même une.

Ça fait du bien de rigoler. Ça doit bien être la première fois que tu ne m'as pas vu aussi heureuse. Après l'annonce de mon cancer. Il ne doit pas savoir que je suis condamnée. Je crois que c'est ce qui t'a poussé aussi à me donner à cet homme non ? Pourtant je ne suis pas malheureuse avec toi, maman. Je sais que bientôt je vais mourir.. mais je ne regrette rien. Je sais aussi que c'est à cause de moi et de ma maladie que papa est devenu violent. Je suis désolé, maman. Je ne voulais pas te rendre malheureuse. Si tu savais à quel point je t'aime maman. Tu me pardonnerais, peut-être !

_ « merci.. » dis-je, en sortant un tout petit peu de mon trou de souris.

Maman, tu m'as souvent dit de ne pas se mentir aux autres. De toujours rester honnête envers et sincère avec notre prochain. Alors pourquoi le garçon fait semblant ? Je ne suis pas idiote, maman. Je sais très bien qu'il applique la règle du « sourire », celle qui dit que quelque soit l'humeur, nous devons toujours montrer un visage souriant. Ici, il n'y a personne. Alors pourquoi fait-il semblant ? Ne m'aime-t-il pas ? Il se force à être gentil pour ne pas décevoir son père. Dommage que ce n'est pas sincère. A présent, je peux affirmer que l'enfant ressemble plus à sa mère qu'à son père. Je me demande s'il aime la compagnie des autres enfants, ou il est ainsi qu'avec moi.. S'il faut, il ne m'aime pas. Parce que je ne suis pas comme les autres. Beaucoup trop timide, et réservée. Mais c'est dur de s'ouvrir aux autres, quand toute votre enfance vous l'avez passé dans un hôpital, et en compagnie de mauvaise personne.

- « 1. Quelque soit l'humeur, garde un sourire constamment sur tes lèvres.. » récitais-je la règle, en laissant apparaître un visage neutre sans animositié. « Pourquoi.. appliquez-vous cette règle ? Je ne suis pas bête.. Je l'ai vu que vous vous forcez à sourire ! » dis-je en baissant les yeux, un peu déçu d'apprendre quelque chose qui ne fallait pas apprendre.
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MessageSujet: Re: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptyVen 5 Oct 2012 - 21:56

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Pong.


Pourquoi était-elle là ? Mais pourquoi avais-je donc posé cette question ? Elle n'avait ni queue ni tête. Elle ne devait même pas le savoir. Et honnêtement, même si Miyaki le savait, il était fort probable qu'elle ne se rende pas compte de ses paroles. Il fallait dire qu'à mon âge, c’était un peu la même chose. Mais je faisais le dur pour faire comme si je savais tout. Ainsi, j'étais protégé de la naïveté. Des fois, souvent, ça jouait en ma faveur, mais parfois on me prenait pour le dernier des idiots. Même si on n'osait pas le dire de peur de se prendre des représailles. Ceux de ma mère, en quelques sorte. Pour moi, l'amour c'était quelque chose d'étrange, une mauvaise illusion. Un peu comme un mirage d'oasis juste avant de mourir dans le désert, qui te détourne de ton droit chemin. Mais où, au final tu vas quand même mourir. Et puis, le mariage, c'était quand tu touchais l'îlot pour te rendre compte qu'il n'y avait rien. Et alors faire l'amour, pour moi, c'était le terme le plus vague de tous. Ces trucs idiots qu'on dit aux enfants de mon âge, j'y crois pas. Je sais qu'il y a un truc que les adultes refusent de nous dire. Et c'est cette chose qui m'empêche de comprendre quoi que ce soit.

Mon regard était toujours rivé sur celui de la petite Yuuji, aux joues si rouges. C'était à se demander si elle rougissait tout le temps ou si c'était son teint naturel. Je n'en savais rien. Et en fait, ça ne m'intéressait pas. Je voulais la réponse à ma question, parce que ce silence commençait à peser. Je m'en doutais un peu. Elle cherchait ses mots. Elle ne savait pas. Je me demande vraiment pourquoi je lui ai demandé ça. Peut-être que j'ai un peu pitié de notre situation à tous les deux. Une petite fille qui n'avait pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Après tout, elle aurait pu aimer quelqu'un, dans le futur. Quelqu'un d'autre que moi. Mais non, elle me serait destinée, tout comme moi à elle. Le destin était bien cruel par moments.

_ « Bien sûr ! Parce que maman veut que je maries avec vous, et que plus tard nous fassions des bébés ensemble ! »

mes yeux s'agrandirent au fur et à mesure de ses paroles. Alors, oui, elle savait. Reste à savoir si elle mesurait ses paroles. Quoiqu'à la vue de son visage, ce n'était probablement pas le cas. Quel âge avait-elle ? On m'a tellement parlée de cette fille en tant que future épouse que je ne connaissait rien d'elle à proprement parler. Et quitte à devoir vivre ma vie avec, mieux fallait-il que je me renseigne le plus rapidement. Je secoue la tête, amusé par la réponse de la jeune demoiselle. Le mariage, les descendants. On n'en est plus à l'Antiquité, et la fille fait donc aussi affaire d'héritière. Enfin, ça c'est ce que j'appris plus tard. Là, j'étais trop jeune pour penser à ces mots. Trop jeune. En vérité, je ne comprenais pas plus les mots de la demoiselle que cette dernière elle-même. Nous étions deux sombres idiots, même si j'étais le pire des deux.

_ « merci.. »

Merci ? Mais pourquoi donc ? Qu'est-ce que j'ai fait qui lui face sortir ce mot de sa bouche ? Moi, j'avais plutôt l'impression d'être désagréable, ou faux. Mais tout sauf souriant. Bref, une peste si on pouvait le conjuguer au masculin. Et je ne me risquerai pas à dire con. Alors je lui souris. Parce que je ne savais pas de quoi elle parle. C'était même plus que probable qu'elle s'adressait à elle-même. Alors je me tus. Comme je le faisais depuis un certain temps. On dit que la vérité sort de la bouche des enfants. Il fallait croire que c'était vrai. Et des deux, c'était Miyaki la plus jeune. Et c'est elle qui dit alors, coupant le bec du jeune garçon.

- « 1. Quelque soit l'humeur, garde un sourire constamment sur tes lèvres.. Pourquoi.. appliquez-vous cette règle ? Je ne suis pas bête.. Je l'ai vu que vous vous forcez à sourire ! »

Elle était presque trop perspicace pour son âge. Et son air déçu n'arrangeait rien. Soupirant, je quittais alors ce sourire et fixa d'un air neutre la jeune fille. Bon, l'avantage, c'est que je n'avais plus à jouer la comédie. Même si j'aurais dû démentir ce qu'elle racontait. Mais stop les mensonges. Je ne voulais qu'être moi-même. Et elle finirait tôt ou tard pour découvrir que je ne l'aimais pas. En plus, mon père n'était pas là, alors j'étais vraiment tranquille. Je posais ma main sur les cheveux doux de la demoiselle et inspira profondément avant de lui répondre.

-6. Afficher la joie partout où se trouve la famille, récitais-je à mon tour. Ou un truc du même genre. Après tout, nous allons finir dans la même famille. Alors autant faire des efforts. T'as quel âge ?

Et voilà, finalement, je posais cette fameuse question.
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MessageSujet: Re: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptyVen 2 Nov 2012 - 18:12

    Savez-vous ce que ça fait quand on vous apprend que vous ne vivrez pas plus de vingt cinq ans ? Non, bien sûr ! Moi oui, c'est comme si le ciel vous tombé sur la tête. J'ai prié chaque nuit, chaque jour pour que cela ne soit qu'un cauchemar. Et rien ne s'est passé ! Même pas un signe de rétablissement. J'ai dis à maman qu'avant de mourir, je voulais me marier, avoir des enfants, et former une famille. Elle m'a dit qu'elle fera tout pour que cela se réalise. Ensuite je me suis effondrer dans les bras de maman, en lui demandant pourquoi « le seigneur » m'a choisit pour le rejoindre au paradis. Elle n'a pas su me répondre, cela a dû être trop dur pour elle. La même chose pour mon père qui après est devenu distant et méchant avec moi. Cependant je me suis toujours demandé pourquoi maman a choisit le fils de M. Takahata. Ce n'est pas quelqu'un d'assez compréhensif, et qui a assez de bonté pour comprendre ou compatir. Je l'ai vu la première fois qu'il m'adressait la parole. « 6. Afficher la joie partout où se trouve la famille. Ou un truc du même genre. Après tout, nous allons finir dans la même famille. Alors autant faire des efforts. T'as quel âge ? » Cependant je connais cette règle. Ce sont ceux que nous apprends nos parents pour notre bonne éducation, maman a toujours dit que cela m'aiderait à devenir une grande dame. Je ne sais pas si c'est vrai. Pour ceux qui est de mon âge, j'ai six ans. Maman m'a souvent dit que j'étais une grande fille, maintenant. Pourtant je suis encore petite, je ne comprend pas ce qu'elle veut dire, en disant « grande ». Je lui demanderais à l'occasion. « J'ai six ans et toi ? Sais-tu pourquoi maman m'a dit que j'étais une grande fille ? » Je suis toujours d'une nature curieuse, alors je cherche absolument à comprendre tout ce qu'on me dit, pour ne pas rester trop niaise. Beaucoup de gens me disent qu'en comprenant je grandirais trop vite, et je serais plus aussi innocente que j'en ai l'air. C'est mal de savoir la vérité ?

    Kanzaki et moi, nous adorons explorer le monde grâce à des cartes, et des découvertes scientifiques sur des grands livres. Maman dit que je ne peux pas sortir dehors que ma santé est beaucoup trop fragile pour que je puisse sortir. Quelques fois, je s'y suis autorisé, mais cela ne dure pas longtemps. Je crois qu'elle a peur de me perdre ou que je tombe gravement malade. Cependant vu que je suis devant quelqu'un de l'extérieur, j'aimerais savoir quelque chose « Est-ce que le monde est aussi vaste que ce qu'on dit ? » Parce que beaucoup de grand chercheurs ont dit que le monde est très vaste et qu'elle recouvre des milliers d'espèces. J'aimerais bien les voir et les apprendre. Malheureusement, ma maladie m'y empêche et même sa santé.. la dernière fois que maman a fait confiance à quelqu'un, je suis resté à l'hôpital pendant une semaine. Elle a été morte d'inquiétude et s'est mise à virer la baby-sister. Je n'ai jamais vu maman aussi en colère que ça. A vrai dire, ça me surprend toujours. « Tu en as de la chance de pouvoir sortir dehors ! » Je l'ai dis inconsciemment, mais dans un fin murmure pour qu'il ne l'entend pas. Certes je parle beaucoup, pour une petite qui a peur des garçons. Cependant il m'a ouvert un peu plus en me faisant rire comme je n'ai plus ris depuis longtemps et pour ça, je l'en remercie. Je ne sais pas combien de temps, je vais resté à bavarder, mais le temps se couvre. Et je n'ai jamais aimé les orages. J'en ai même peur, donc je vais éviter de rester trop longtemps devant la porte. Je vais vite me cacher derrière lui toute rougie par la timidité et la peur des orages. « Ne.. ne bouges pas ! » Suite à ses quelques mots, un tonnaire frappa. Je sursaute, et fait un petit crie d'effrois. Je ne veux pas rester ici maman, j'ai peur. Les orages font peur. J'ai beau même chanter une chanson pour faire passer ma phobie des orages, mais rien n'y fait. Je met mes mains devant les oreilles, et continue de chanter, en tremblant. S'il vous plait que quelqu'un vient m'aider. Je ne veux pas rester ici, ça fait trop peur !
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MessageSujet: Re: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptyMar 13 Nov 2012 - 20:55

Soit qui tu es,
et ne l'oublie jamais.


La jeune demoiselle n'en avait rien d'une. Si, si bien sûr, de l'extérieur, elle était telle une poupée de porcelaine. Qu'il ne fallait pas toucher. Qu'il ne fallait pas même regarder. Et pourtant, mon regard était rivé sur ses prunelles noisettes, comme si à travers ces iris, je pouvais déceler la véritable dame qui s'y cachait. La vraie petite fille, pas celle qui était forte malgré son jeune âge. J'aurai pu croire qu'elle était de mon âge, vu sa façon de parler. Nos parents nous apprenaient très tôt à parler comme les grands, même si nous ne comprenions pas tout. Avoir trop de vocabulaire, maîtriser autant de langues que possible. À mes 9 ans, je parlais déjà japonais et anglais. Déjà bilingue. Certains en rêveraient. Je détournais mon regard de Miyaki. Les mariages arrangés ne m'avaient jamais arrangés. Jamais. Elle avait un nombre d'années bien moins grand que le mien. Peut-être quatre, voir cinq ans nous séparaient. Pour moi, c'était déjà trop. En même temps, je cherchais des excuse là où je pouvais les trouver. Mais la parole des parents était universelle.

« J'ai six ans et toi ? Sais-tu pourquoi maman m'a dit que j'étais une grande fille ? »

Six ans... ah, simplement 3 ans de décalage ? Si elle paraissait plus âgée en parlant, physiquement, ce n'était rien d'autre qu'une poupée bien habillée, soigneusement coiffée. Un petit ange descendu du ciel. Je haussais un sourcil, en réponse à sa deuxième question. Je ne savais pas trop quoi lui répondre. Allons bon, étais-ce une question pour savoir une réponse, ou bien simplement pour donner la réponse ? Une grande fille ? À la vérité, je le trouvais plutôt jeune. Et je l'étais moi aussi. Je ne pouvais pas répondre à toutes ses interrogations, car je cherchais encore des réponses aux miennes. Ses yeux pleins d'espoir, ces yeux qui cherchent la connaissance, qui se détournent de l'innocence. Je soupirais et m'éloignais un peu de la fille, en posant mes mains sur mes hanches, repoussant par le même mouvement de bras une mèche qui barrait mon visage.

-J'ai neuf ans.

Mon manque total de réponse montrait que je ne pouvais pas lui répondre davantage. D'ailleurs, mes yeux incrédules et mon hochement négatif de tête orienta ce que je pensais. Je regardais la fenêtre, alerté alors par la pluie claquant contre les fenêtres. Un bref froncement de sourcil. Si ça continuait comme ça, Miyaki ne rentrerait pas de sitôt chez elle. Quand il y avait de la pluie ici, ça empêchait souvent les déplacements. Un peu comme la neige. Et il fallait dire que ça pleuvait pas mal. Voir carrément beaucoup. Mon observation ne put se poursuivre plus longtemps, car de nouveau, une interrogation prit place chez la demoiselle.

« Est-ce que le monde est aussi vaste que ce qu'on dit ? »

Dis-donc, c'est qu'elle pose vraiment de drôles de questions. Pourquoi ? Ne sortait-elle pas ? À l'évidence, je ne connaissais rien de sa vie. Dans le genre vraiment rien. Je m'empêchais de soupirer de nouveau. Pourtant, après tout, si elle était ici, c'est qu'elle était sortie, non ? Je ne comprenais pour lors vraiment pas sa question. Et ça n'en finissait pas, elle continuait de parler...

« Tu en as de la chance de pouvoir sortir dehors ! »

Je secouais la tête, comme sonné. Alors c'était bien ça ? Elle ne sortait jamais ? Quelle tristesse... Non, même en me le figurant sous divers angles, je ne parvenais pas à imaginer ma vie entre quatre murs. Comment aurais-je pu lui expliquer le monde si elle n'étais jamais sortie ? Comment ? Et pourquoi ne sortait-elle pas ? Il paraissait que les enfants étaient bien plus fragiles quand ils restaient clôturés dans un endroit. Qu'est-ce qu'elle devait s'ennuyer aussi. En même temps, si elle n'avait jamais vécu ça, comment pouvait-elle s'imaginer autre chose ? C'était tout à fait impossible. Moi-même je n'étais jamais sorti du Japon, ni même de la capitale. Je ne pouvais pas me figurer l'Asie dans son intégralité, ni même sa grandeur. Voilà, il n'y avait rien à expliquer, tout dépendait des points de vue. Après la Terre, il y avait l'espace, après l'espace, il y avait la galaxie, l'infiniment grand. Tout était plus grand qu'on ne le pensait. Il y avait toujours plus petit. Voilà tout. Mais allez expliquer ça à une gosse de 6 ans alors qu'on ne comprenait même pas tout ce qu'on racontait. Impossible. La philosophie, ce serait pour dans plusieurs années. Je m'apprêtais à ajouter une phrase, afin de lui répondre, lorsqu'un coup de tonnerre vint jusqu'à faire trembler les murs de la maison. Je fronçais les sourcils, sursautant en même temps que la demoiselle Yuuji. Sauf qu'à la grande différence, moi, je ne me cachais pas derrière quelqu'un. Je n'aimais pas non plus les orages. Voir même pas du tout. Mais je l'ai vu arriver, contrairement à Miyaki. Devrais-je d'ailleurs l'appeler par son prénom ou son nom de famille ? On ne savait jamais, les us et coutumes variaient facilement d'une famille à l'autre. Chez moi, nous vouvoyions uniquement avec énervement, ou bien avec une idée derrière la tête. Ou tout simplement parce qu'on le voulait.

« Ne.. ne bouges pas ! »

Et le tonnerre gronda une nouvelle fois. Elle ferma les yeux. Moi aussi. Je savais ce qu'il me restait à faire. Faire comme d'habitude. Avec une légère différence. Nous serons à deux cette fois-ci. Je n'allais pas la laisser comme ça. Lui empoignant la main sans aucune vergogne, je pris ma couette quelques mètres plus loin et la lui lança sur les épaules.

-Viens.

Je ne lui laissais pas vraiment le choix, comme elle avait à présent ma couverture sur le dos. J'ouvris la grande porte de mon armoire et pointa du doigt l'intérieur. Me tournant vers elle en faisant semblant d'ignorer un nouveau coup de tonnerre suivit d'un éclair puis d'un autre coup de tonnerre, je lui dis, l'air calme mais le cerveau tourmenté :

-Je vais te montrer l'extérieur.

Ne lâchant pas sa main, je la fis rentrer à l'intérieur et fermais la porte derrière moi. C'était grand. L'intérieure était très grand et surtout très bien rangé. Il y avait pleins de nounours, à en juger par les sensations. Je pris un peu de la couverture, dans l'obscurité la plus totale et me blottis près de la petite fille. À travers l'interstice léger de la porte, on ne pouvait guère voir que la lumière électrique. Mais nous avions tout de même le son. Adossé au mur le plus profond de l'armoire, je me tournais vers la fille et dit :

-Je peux t'appeler Miyaki ?

Je lui montrerai ce qu'est l'infiniment grand.
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MessageSujet: Re: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptySam 17 Nov 2012 - 21:20

    Je n'étais qu'une enfant à ce moment là. Je n'étais pas plus grande d'un pouce. Je rêvais encore au Prince Charmant qui viendrait me sauver de ce cauchemar. Je n'étais jamais aller dehors. Ma mère m'y interdisait. Elle me disait souvent que ma santé était trop fragile, et que je risquais de tomber malade. La dernière sortie avec ma baby-sitter avait été un vrai désastre. J'étais tombée malade, et ma mère avait dû m'emmener à l’hôpital. Deux jours dans le coma. Trois jours sous surveillance. C'était à partir de ce jour là que j'avais eu peur des hôpitaux. Le fait de me retrouver dans cette immense salle blanche toute seule sans quelqu'un à mes côtés. C'était comme se retrouvait face à face d'un monstre, sans pouvoir lui y échapper. Je me souvenais encore de cette chanson que maman me chantait les soirs d'orages pour essayer de calmer ma peur, et de m'éviter une éventuelle crise d'angoisse. Qui pourrait durer des heures, et des heures. C'était une chansonnette d'enfant pour chasser les orages, et faire réapparaître le soleil. Cela pouvait paraître stupide, mais cela m'empêchait de penser au tonnaire qui grondait à vive allure dehors. « Pars pars.. vilaine pluie, disparaît de cette vie.. Brille, brille le soleil, viens chasser le tonnaire.. » J'y croyais à ce temps là. Je croyais vraiment que cela allait marcher. Cependant une petite voix me disait que c'était impossible. Que tout cela n'était qu'illusion et magie. Ce jour là, ce n'était ma mère qui m'avait aidé à affronter l'orages dehors, mais le fils de M. Takahata. Pourquoi faisait-il ça ? C'était ce que je me suis toujours demandé à cette époque. Il était pourtant désagréable avec moi.. Je pouvais même dire qu'il ne m'aimait pas. Pourtant, il m'avait aidé.. comme ferait les amis. « Viens. » Ou voulait-il m'emmener ? Je n'en savais rien, cependant j'étais bien obligé le suivre. Il m'avait pris ma main sans aucune vergogne, et m'avait entraîner avec lui. « Je vais te montrer l'extérieur. » L'extérieur de quoi ? Je ne comprenais pas là aussi. Surtout qu'on ne pouvait pas aller dehors vu le temps monstrueux qu'il faisait. Cependant j'avais compris qu'il voulait dire à l'intérieur de son placard, une fois qu'il m'y avait traîner dedans. J'avais tendance à chanter et à me cacher sous la couverture quand il faisait orage, et plus il tapait, plus je levais la voix pour ne pas les attendre. Je ne me mettais jamais dans le placard, parce que je n'aimais pas trop le noir. J'avais peur du montre qu'il y avait dedans. Enfin ce n'était que mon imagination. Fallait savoir aussi qu'à six ans, l'imagination était débordante et n'avait aucune limite.

    « Je peux t'appeler Miyaki ? » Bien sûr qu'il le pouvait. Je n'étais pas comme mes parents avec toutes ses politesses. Même Kanzaki m'appelait comme ça. Je ne le considérais même pas comme un adulte en plus. C'était vrai qu'il en était un, mais pour moi c'était un ami, alors oui.. tout le monde pouvait m'appeler Miyaki, ou Mlle Yuuji. Le nom ou le prénom n'allait pas changer qui je suis, n'est-ce pas ? « Bien sûr ! » J'avais tellement envie de me confier et de pleurer dans les bras de quelqu'un. Maman m'avait dit de ne rien dire, pourtant je n'aimais pas cacher la vérité, ou encore moins mentir. J'étais consciente des risques que je prenais à dire des telles choses à un parfait inconnu jusqu'à là. Cependant il m'avait aidé ce jour là, alors je ne pouvais pas faire comme si rien de cela s'était produit. Du moment que la personne me portait de l'aide de son plein gré, sans y être forcer.. Je considérai que la personne m'appréciait un minimum et que je pouvais par ailleurs me confier en lui, sans avoir peur des représailles. « Je suppose que tu dois te demander pourquoi je ne peux pas aller dehors comme tous les enfants de mon âge.. » Communiquer, me faisait oublier le fait qu'il y avait de l'orage. Je savais qu'ils étaient toujours là. Mais j'espérais ne pas les entendre. Alors j'essayai de parler le plus possible pour ne pouvoir pas entendre les orages, ce qui me faisait peur depuis toute petite.. « Je suis malade.. Maman dit que c'est préférable pour moi de rester à l'abri ! Parce que la dernière fois que je suis allé dehors, ça a été un vrai fiasco ! » Les bruits me faisaient vraiment peur, et j'essayai toujours d'engager la conversation pour ne pas devoir les entendre, mais un petit cri de terreur sortit de mes lèvres, et je me mis de nouveau à chantonner, avant de dire la fin de phrase que je n'avais toujours pas finis. « Une semaine à l'hôpital ! »
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MessageSujet: Re: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptyMer 28 Nov 2012 - 20:21

Même par-delà les étoiles,
un jour, tu verras briller mon amour.


La pluie tombait. Et mes yeux étaient posés sur la surface de verre de ma fenêtre. Ici, nous étions à l'abri. Mais je n'avais que neuf ans. À cette période, on avait envie de tout découvrir, mais on avait aussi peur de l'inconnu, peur de toutes ces choses-là. Et l'orage en faisait parti. J'avais toujours vécu dans un cocon familial très fermé. L'habitude d'être chochouté, d'être le meilleur sans vraiment l'être réellement. Égoïste, je me faisais pourtant tout petit quand la nature grondait. Je redevenais l'enfant que j'étais, par trop peureux. Pourtant, en écoutant la petite Yuuji prononcer plusieurs paroles destinées à faire fuir la pluie, je sentis que je n'étais pas le plus à plaindre. J'étais déjà sorti par temps d'orage. Oh, ça je m'en souvenais bien.

C'était il y a un ou deux ans, à une soirée organisée par mes parents. J'étais sorti dans le grand jardin de ma demeure princière pour jouer un peu, loin de toute la foule parlant de choses que je ne comprenais pas. J'étais beau comme un cœur, et je savais parfaitement ce que je risquais si je m'aventurais trop loin avec des habits aussi propres. Je m'étais promis de ne rien faire de déplacé. Et pourtant, les éléments avaient été contre moi ce jour-là. Le vent s'était mis à souffler si fort que j'avais eu l'impression de m'envoler. Le ciel s'était teinté d'une couleur brunâtre, très joli et surtout très lumineuse. Ça m'avait donné envie de découvrir encore un peu plus le jardin que j'étais rarement autorisé à visiter plus loin que les barrières. J'avais fait ma première rébellion. C'était amusant. Mais plus pour très longtemps. La pluie s'était mise à tomber si fort et d'un seul coup que je m'étais retrouvé mouillé de la tête aux pieds en quelques secondes. Et par-dessus un orage était venu s'y mêler. Si ma voix n'avait pas incroyablement résonné dans cette verdure incroyable, je ne savait ce qu'il me serait arrivé. Mon père avait été le premier à me retrouver. Sans doute n'étais-ce pour lors que mon imagination, mais lorsqu'il était arrivé, seul et tout mouillé en costume chic, il m'avait paru un tantinet effrayant, comme s'il n'y avait pas eu que lui. Comme s'il était habité par autre chose. Je ne lui en avais jamais reparlé, et bien vite je l'eus oublié.

Quoiqu'il en soit, la petite Yuuji était bel et bien effrayée. Elle qui n'était jamais sortie, c'était une réaction tout à fait normale. Les humains étaient de bien peureuses créatures. Tout comme je l'étais à ce moment de ma vie. Alors, pour me protéger de cette attaque surprise du ciel, j'entrepris d'emmener Miyaki dans l'armoire. Je voulais lui montrer, ou plus précisément lui faire imaginer l'extérieur. Si elle était malade aussi vite je ne voulais pas risquer de l'emmener, voilà tout. Et puis, ce n'était pas mon devoir non plus.

Une fois à l'intérieur, l'obscurité se fit plus grande, mais aussi plus rassurante. Une couette pour deux, et de bons rebords sur lesquelles se faire une petite maison, tout était parfait. Il fallait s'imaginer l'extérieur. Comment pouvais-je le décrire. Quelque de grand, de très grand. Avec plus de choses que n'importe qui puisse imaginer. Des animaux et des hommes qui se baladent, des arbres très grands, une luminosité incroyable, et un néant terrifiant. C'était plus dur que ce que j'imaginais. Il y avait trop de choses à raconter. Trop de choses à expliquer, des choses difficiles à exprimer quand on n'avait que neuf ans. Elle accepta que je l'appelle Miyaki. C'était une bonne chose. Évidemment, ce n'était que pour l'affaire de quelques dizaines de minutes. Je ne comptais pas montrer autant de familiarité devant ses parents, ni même devant les miens. C'était la dure loi.

« Je suppose que tu dois te demander pourquoi je ne peux pas aller dehors comme tous les enfants de mon âge.. »

En vérité, non, je ne me posais même pas la question. Souvent la parole des parents me suffisait. Il n'y avait rien de plus haut que les parents. C'en devenait presque une secte à force. Si ses parents ne voulaient pas qu'elle sorte, c'était cruel, mais, à défaut de le comprendre, je pouvais l'accepter. Si ma mère ou mon père me le demandait demain, je le ferai. Sans aucune hésitation. Parce que leur parole contre la mienne ne vaut rien. Sans la regarder, je levais les yeux vers le plafond. Je ne voulais pas qu'elle me raconte sa vie si c'était pour me parler de maladie afin d'alléger sa souffrance. Je ne partageais pas les sentiments des autres, je n'avais pas de pitié. Je ne voulais pas non plus jouer les confidents ou ces autres choses-là qu'on avait à mon âge. Ça ne m'intéressait pas. Mais je n'étais pas en mesure de lui faire pareil affront. Après tout, c'était en quelque sorte ma futur épouse, quoiqu'on y fasse. Il fallait que je me montre plus tolérant. Mais ça ne servait à rien, et Miyai eut tôt fait de me raconter la suite de ses problèmes.

« Je suis malade.. Maman dit que c'est préférable pour moi de rester à l'abri ! Parce que la dernière fois que je suis allé dehors, ça a été un vrai fiasco ! »

Je l'aurais parié. Des jérémiades, encore et toujours ça. Nous n'étions jamais satisfait, nous devions en parler les autres pour leur dire « je suis pire que toi ». Toujours, toujours chercher à mettre les autres en pitié. Je n'aimais pas ça. J'aurai vraiment dû lui dire qu'elle pouvait garder ses réflexions pour elle. Non, je ne prenais pas en pitié.

Elle ajouta des paroles auxquelles je ne fis même pas attention. Elle était jeune pour être aussi malade. Mais je ne cherchais même pas à savoir de quelle maladie elle était touchée. Miyaki aurait certainement été capable de me raconter toute sa vie jusqu'à présent. Et je souhaitais pas la connaître. Nous aurions tout le temps, plus tard. Malade. C'est moi qui finirait par être malade. Je pouvais tout aussi bien me plaindre. Tout aussi bien lancer le sort du monde sur mes épaules, et bien vite. Dans quelques mois après tout, mon père s'en irai. Je découvrirai de nombreuses choses, je vivrais de nombreuses choses pas très drôles. Je pourrais me plaindre longtemps mais non, je gardais ça pour moi, enfermé dans ma coquille épaisse.

Je fixais l'interstice de la porte, faisceau vertical de lumière proposé par l'éclairage de ma chambre. De nouveau, le tonnerre retentit, plus fort que le précédent. La lumière grésilla. Mais je ne fermais pas les yeux. Je ne voulais pas voir ce raie de lumière s'éteindre. Être plongé dans le noir total, c'était la pire chose qui pouvait arriver.

-L'extérieur, c'est infiniment grand. C'est aussi la plus effrayante chose qui ai existé.

Ma voix ne s'était pas faite dure ni orgueilleuse. Elle était même terriblement calme. Trop calme sans doute.
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MessageSujet: Re: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptySam 29 Déc 2012 - 23:16

« L'extérieur, c'est infiniment grand. C'est aussi la plus effrayante chose qui ai existé. » lui expliqua-t-il pour ne pas penser au coup de tonnerre.

Elle ne pouvait pas le savoir. Elle n'avait que 6 ans, et n'avait jamais posé le pied en dehors de sa maison. Le simple fait de quitter son refuge l'effrayait beaucoup, mais cela lui donnait également assez d'adrénaline pour tenir toute une journée. Une vrai pile humaine, lorsque la gamine osait s'ouvrir aux autres. Cependant, elle buvait aux paroles du petit garçon auprès d'elle. Cela était-il peut-être du fait que l'orage venait tout juste de retenir encore plus fort, que cela fit sauter le courant. Tel un chat, elle resserra ses griffes sur la couverture, démontrant ainsi son stresse, et sa frayeur. Elle était à deux doigts de se mettre à hurler. Il ne manquait plus qu'un autre coup de tonnerre identique à celui-ci se mette à frapper sur le domaine pour que l'enfant soit effrayé au point de briser ses cordes vocales. Elle essaya de ne plus y penser, mais malheureusement le tonnerre se fit encore plus violent, et cela fit sursauter l'enfant, qui se mit à hurler, tout en laissant couler des larmes de peur sur son magnifique visage de porcelaine.

« AAAAAH ! » hurla-t-elle, en venant automatiquement trouver du réconfort vers le plus grand, en se mettant tout bien contre lui, en murmurant involontairement « Protège-moi, s'il te plaît ! » supplia-t-elle, sous la panique et la détresse d'une enfant apeurée à cause de l'orage.

La mère de l'enfant se tourna directement vers la chambre des enfants. Inquiète bien évidement que sa petite soit dans un état de stresse, et de panique qui fasse ressortir sa maladie. L'homme posa une main calme et sereine sur l'épaule de la dame bien éduquée pour lui faire comprendre, qu'elle n'avait rien à craindre. Il y avait son fils auprès d'elle, donc au cas de malheur, il sera réagir, ou venir demander du secours. Elle essaya du moins de reprendre leur conversation sur l'avenir de leur entreprise, et de leur enfant. La femme envisageait de marier son enfant dés l'âge possible pour qu'elle ne rate rien de sa vie. M. Takahata trouvait que c'était une bonne idée, tant que celle-ci y trouvait son compte, et que ça soit pas un mariage arrangé. Alors il espérait que les deux se plaisent suffisamment pour envisager qu'il tombe amoureux, et qu'il décide de voir leur avenir ensemble.

« Je suis navré, monsieur.. » s'excusa-t-elle de son comportement trop protecteur. « Je n'ai pas l'habitude comme vous le savez d'abandonner mon enfant dans les bras d'une autre personne ! » fit-elle par de son avis sur la petite Miyaki. « C'est la première fois qu'elle quitte la maison, et j'espère que cela pour elle l'occasion de se faire un nouvel ami, et d'apprécier autre chose que son univers à elle ! » rajouta-t-elle, tout en buvant une tasse de café à ses côtés.

L'enfant était en sécurité pour l'instant. Elle ne pouvait encore expliquée, pourquoi. Cependant le fait qu'elle soit dans les bras de ce garçon, la rassura. C'était peut-être étrange ! Surtout que le début avait mal commencé, et que ce n'était pas près de s'arranger entre eux. La présence et les paroles du garçon avait comme un effet positif sur l'oisillon. Elle buvait à ses paroles, et comme elle avait dit à Kanzaki, un ami à elle. Il était mignon, après il fallait dire un peu grognon et de mauvaise humeur, mais ça passera avec le temps. Pour l'instant, il était hors de question de quitter le placard, tant que l'orage n'aura cesser de frapper, et ainsi pouvoir ensuite retrouver sa mère qui était aussi inquiète pour elle.
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MessageSujet: Re: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptyMar 22 Jan 2013 - 17:14

Tout serait parfait si le monde était,
un monde de paix.


Pourquoi est-ce que je lui racontais tout ça ? Pourquoi tâchais-je avec minutie de vouloir lui faire comprendre quelque chose qu'elle n'a jamais vu ? C'était tout simplement impossible. Lui simuler le bruit du vent, en posant un mot dessus, voilà la seule chose qui était en mon pouvoir. Et quel pouvoir était-ce ! Jamais ma voix, aussi belle soit-elle, ne pourrait égaler la force du vent. Même le meilleur chanteur en serait incapable. Il s'en rapprocherait, parviendrait à extirper les sons que l'oreille entend. Mais il ne déplacerait pas des maisons, ne provoquerait pas des tsunamis. Ce n'était donc pas la même chose. J'inspirais profondément, tout en sachant que mes essais étaient loin d'être utiles pour la demoiselle. Un jour, elle finirait par sortir d'ici. Elle s’extirperait de sa cage dorée, ouvrirait ses ailes et volerait enfin. Je me demande si je serais là, ce jour-ci.

L'armoire était suffisamment profonde et large pour eux deux. Pourtant, je n'avais jamais aimé les petits espaces. À cause de mon éducation, ou bien une claustrophobie cachée, qu'importe. Le fait était que cet endroit me semblait bien trop étroit. Mais après tout, en sortir était presque moins appréciable. Il fallait pouvoir s'attaquer à l'orage, le voir et ne pas avoir peur. Et même si bébé Ren ne le montrait que très peu, il était en vérité totalement effrayé. Et la jeune fille à ses côtés n'arrangeait malheureusement rien du tout. Si ce n'est qu'il contribuait à envenimer encore davantage cette peur profonde. Quel enfant n'avait pas peur de l'orage ? Peu d'entre nous certainement. Parfois même les adultes les détestent. Parce que la Nature est plus forte. Sans doute.

« AAAAAH ! Protège-moi, s'il te plaît ! »

Je sursautais. À cause du tonnerre, comme à cause du cri. Sur le coup, je ne pus rien répliquer. Ébahi, je me contentais de fixer la scène, sans y prendre autre part qu'une fonction de nounours à qui on s'accroche pour faire passer les mauvais rêves. Puis, une rougeur naissante ne tarda pas à envahir mes joues, pour finalement s'attaquer à mon visage entier. J'inspirais profondément et poussais aussitôt sur mes mains, en réflexe, pour éloigner la demoiselle Yuuji de moi. Moi, les contacts, il fallait que je les maîtrise pour les apprécier. L'improvisation finissait souvent par me gêner. Voir quasiment tout le temps. Fixant dans le noir la petite fille qui pleurait à chaudes larmes, je clignais de mon côté les yeux avec frénésie, reprenant peu à peu mes esprits.
Bien vite, il me fallut m'expliquer. Trouver les mots adéquats pour signaler ce brusque éloignement. Mais rien ne me vint. Gêne ? Honte ? Ah, ces mots ne voulaient pas dire grand chose lorsqu'on avait 9 ans. Alors l'expliquer à une petite de 5 ou quatre ans de moins, c'était impossible. Ouvrant la bouche pour la refermer l'instant d'après, je me permis quelques secondes de réflexion, avant de balbutier, la voix chevrotante :

-C'est... ne me fais pas peur. Le... l'orage va partir. Ne m'approche pas... enfin... pas comme ça.

Et pour appuyer ma phrase, je posais mes mains parallèle au sol, paumes ouvertes face à elle. Me recroquevillant dans mon coin, je pris soin de garder un œil sur la petite Yuuji. Peut-être fallait-il en parler aux parents ? Après tout, je n'étais moi-même pas très rassuré. Je savais que mon père n'allait pas m'en vouloir si je venais lui dire que j'avais peur. Oh, il me dirait certainement que je ne devrais pas, que ce n'est pas autorisé, que je vivrais certainement des choses plus dures dans la vie, mais il serait néanmoins le premier à venir me prendre dans ses bras. Et j'avais cruellement besoin de ses bras.

C'est donc avec une hésitation non dissimulée que je pris la couverture dont je m'étais servi pour couvrir la demoiselle. La prenant par la main, je m'apprêtais à sortir de l'armoire lorsque les plombs sautèrent. Alors, moi, je criais à mon tour et m'aplatis littéralement au sol. Je n'étais pas tombé, je ne m'étais pas couché. Je m'étais bel et bien aplati sur le sol, la couverture par-dessus moi. J'ignorais où en étais la petite fille, mais pour le coup je pensais juste à moi. J'entendis un râle à l'autre bout de la pièce, mais si le début de la phrase me parut proche, en revanche, il me sembla tellement lointain lorsque le tonnerre résonna à travers les murs. J'avais envie de hurler le nom de mon père. Mais j'étais totalement tétanisé de peur. Pourvu qu'ils ne tardent pas à arriver.
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MessageSujet: Re: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptyMar 9 Mai 2017 - 0:01

La petite âgée alors de quatre ans, apeurée, effrayée, était en larmes en entendant le grondement de l'orage. Les mains à ses oreilles pour essayer de ne plus les entendre. Elle espérait que les larmes couvriraient le son, mais ce n'était pas suffisant. Il fallait qu'elle se rappelle, se remémore, les paroles douces et encourageantes de sa maman. Que lui disait-elle ? Que lorsqu'on avait peur d'un bruit. Il suffisait de concentrer son attention sur autre chose, le temps que le bruit vienne à se dissiper. La miss était immobilisée, et était à une proximité du garçonnet qui le dérangeait beaucoup. Ce qui était incompréhensible pour une enfant de son âge. Pourquoi n'appréciait-il pas l'affection ? Il n'avait peut-être pas eu la même éducation. Celle ou l'affection, la protection, permettait à un enfant de mieux combattre la douleur. C'était involontaire d'effrayer son compagnon de jeu, elle semblait à l'effroi d'un danger qui la menaçait. Ce qu'elle ressentait même à ce moment. Elle était paralysée, ne voulant pas bouger par crainte que cela vienne empirer. L'orage ne semblait pas vouloir s'éloigner de leur maison, cela ne rassura aucunement la demoiselle, qui craignait l'orage comme n'importe quel enfant. Et sa maman avait maintes fois expliqué que cela pouvait prendre du temps avant de se dissiper. Mais qu'elle serait en mesure de la consoler, de la rassurer, et de la protéger. Alors pourquoi n'était-elle pas présente ? Pourquoi préfère-t-elle communiquer avec cet homme ? Là elle ne voulait que rentrer à la maison, en sécurité. Ou elle pourrait se réfugier dans son abris, en marmonnant une chanson qui lui permettait d'affronter ce passage.

« Désolé.. » dit-elle, avant de marmonner « Mais.. Mais ca va prendre combien de temps avant de partir ? »

Le garçon qui ne semblait pas approuver cette proximité, lui prenait la main, après avoir couvrit avec sa couverture, pour la réchauffer et en même temps pour la rassurer. Son corps ne voulait pas bouger, apeuré par le grondement du vent, le raisonnement du tonnerre. Sans compter que maintenant le courant avait sauté, aucune électricité. La cadette sursauta, avant d'entendre un plat provenant de la chambre. Ren était complètement aplati au sol, comme une crêpe, pendant qu'elle speedait pour retrouver sa maman, manquant même de se prendre le sol devant les personnes. Qui observaient, et en déduisaient qu'elle était apeurée, tétanisée, comme son camarade, d’où l'homme se déplaça en personne pour voir comment il allait. Miyaki s'agrippa à sa maman, pleurant à chaude larmes, ayant un mal de chien à communiquer sous l'effroi.

« Kowai ! Kowai ! »

La mère passa sa main dans les cheveux de l'enfant, en espérant que cela apaise sa crainte concernant les orages. Lorsqu'elle se sentit à mesure de mieux supporter le grondement, Miyaki rompit contact avec sa maman, pour voir comment allait le garçonnet. Les pas étaient timides, apeurés, mais elle devait affronté sa peur pour avancer comme pour demander un jour de pouvoir aller dans le monde extérieur comme les grands. Elle se colla contre le mur, dépassant un bout de son visage avant de marmonner suffisamment fort pour que quelqu'un entende dans la chambre.

« Il.. Il va bien ? »
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Ren Takahata
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MessageSujet: Re: ζ PREMIÈRE RENCONTRE   ζ PREMIÈRE RENCONTRE EmptyJeu 29 Juin 2017 - 20:15

C’est un tunnel sans fin
Dans l’obscurité, sans lumière…


L’obscurité, une obscurité sans nom. Juste le noir. Je n’aime pas l’orage, quand il tonne, quand il illumine le ciel, quand il frappe. Et le sol tremble. Il tremble à n’en plus finir, douloureusement traversé d’une électricité puissante. Je n’aime pas l’orage et tâche de rester auprès de mes parents durant ces instants. Mais pas ce soir. Ce soir, nous voilà penchés l’un sur l’autre, comme les enfants que nous sommes, cachés dans une armoire ou peu importe ce que ce soit. Nous nous masquons de notre environnement mais je ne suis pas à l’aise. Pas prêt à protéger cette demoiselle alors que je tremble moi-même. Je préfèrerai être seul et cacher mes faiblesses mais cette enfant, elle, ne cesse de vouloir que je la protège. Je ne peux pas. Je suis terrorisé.

Elle me demande, si proche de moi, combien de temps cet orage va durer. Qu’est-ce que j’en sais. Rien. Je ne contrôle pas la météo. Non. Je ne contrôle rien, pas même les tremblements de mon corps. Je secoue la tête, je n’ai plus envie de parler. On devrait simplement partir maintenant, retrouver nos parents et faire comme si rien de tout cela ne s’était passé. Feindre l’indifférence. Ce pourrait être bien.

Nous sortons de notre emplacement et les plombs sautent. J’ai peur. J’ai si peur que je tombe à terre, mes mains sur ma tête. Je ne bougerai pas. Je ne bougerai plus jamais, jusqu’à ce que l’on vienne me chercher. Si je me ridiculise, tant pis. C’est ça… ou rien. Il y a bien quelqu’un qui viendra, n’est-ce pas ? Il faut que quelqu’un vienne me chercher, de toute urgence. J’entends des bruits au loin. Je n’ai pas eu le courage de courir à la porte. Je devrais être grand, être fort car rien n’effraie un Takahata, mais je n’y arrive pas. Je suis encore si jeune, j’ai encore le temps de devenir cet homme chef d’entreprise. Laissez-moi vivre une jeunesse et apprendre de mes peurs. J’inspire profondément mais ne parvient pas calmer mon rythme cardiaque. Ni même à sortir ce cri bloqué dans ma gorge.

Je perçois après un certain temps des pas rapides et une personne s’accroupir à mes côtés. Une grande personne. Sa main affective passe doucement dans mes cheveux et sa belle voix de ténor descend jusqu’à moi pour me rassurer. Des mots doux, si doux qu’ils finissent par devenir une douce mélodie. Celle de mon père. Je retire les mains sur ma tête et relève un regard angoissé. Je devine que mon père sourit.

« Il.. Il va bien ? »

Je vais bien, oui je crois. Avec mon frère je me sens capable d’une infinité de choses. Il est si calme, si posé, si fort. J’espère qu’un jour, je deviendrais comme lui et que je serais digne de me tenir à ses côtés. Je ferai tout pour le rendre fier. Mon père était si important pour moi. Une image, une idéologie. Je secoue la tête et me relève à ses côtés. Le tonnerre gronde mais je me sens mieux. Il est si rapide à venir me voir. Je crois qu’il est aussi fier de moi ? Même si je ne suis pas encore capable de beaucoup de choses. Je prends sa main et nous nous rapprochons de la deuxième famille. Je n’ose croiser le regard de la jeune fille bien plus courageuse que moi, aussi fixais-je le sol.

-Il va bien, ce n’est rien. Nous devrions descendre.

Encore être tous ensemble. Je n’ai pas envie. J’ai honte, un peu honte de moi. Il ne fait pas si sombre, nous ne sommes pas en pleine nuit. Je veux rester seul. Je ne veux pas descendre. Mais je ne peux pas m’enfuir comme ça. Pas comme un enfant pris sur le fait. Je dois rester digne, même si j’ai honte.

-Père, je… Je vais aller dans la pièce de musique. Je veux… un peu travailler.
-Tu devrais descendre avec nous, tu auras tout le temps de travailler après.
-Je… veux travailler.

Son sourire amusé se montre et il lui semble comprendre mon soudain attrait pour le travail. Je lui lâche la main et malgré ma peur légèrement remontée, je m’incline face aux deux Yuuji avant de m’excuser et disparaître à toute vitesse dans la salle de musique. La musique, ça c’est bien, j’oublierais l’orage et je ferais quelque chose d’amusant et de prenant. J’oublierai tout le reste, j’irai dire au revoir aux Yuuji, le temps serait passé et j’aurais appris à ne pas avoir peur de l’orage tout seul.
[FIN]
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