On aurait pu choisir endroit plus romantique...

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 On aurait pu choisir endroit plus romantique...

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Allen Kristiansen
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MessageSujet: On aurait pu choisir endroit plus romantique...   On aurait pu choisir endroit plus romantique... EmptySam 10 Nov 2012 - 22:28

On aurait pu choisir endroit plus romantique... 3418469829
Meiko & Allen

" J'aurai peut-être besoin d'aide... "

Ce que je fais à Londres ? Franchement j'en sais rien. Enfin si, disons simplement qu'une nouvelle fois en moins d'un mois je dois me rendre à Londres. Cette fois-ci, c'est parce que j'ai reçu un appel d'Alicia, la co-directrice de Londres. Tout ça pour une réunion. Alors, prenant deux jours de "vacances", j'ai pris le premier avion pour Londres. Et puis, j'ai presque couru pour attraper un hôtel pas trop cher. La capitale était particulièrement agitée, pour je ne sais quel événement. Bref, quoiqu'il en soit, en arrivant à 3h du matin – je hais le décalage horaire –, trouver de quoi dormir n'était vraiment pas la plus facile des choses. Surtout à proximité du centre-ville. Et du QG, donc.

[…]

Le matin se lève plus tôt que je ne le pense. Plongé dans mes couvertures, je râle en écoutant mon portable sonner. Et ce n'est que le prémisse d'une longue série de râlements. Bonjour, il est 8h du matin, et je ne suis pas réveillée. La réunion est programmée pour 8h30, j'ai donc approximativement vingt minutes pour me préparer. C'est largement suffisant. Je passe directement à la douche et revêt mon costume. Eh oui, je n'aime pas particulièrement les costards, mais pour les réunions, c'est malheureusement la chose primordiale. C'est obligatoire, par sous-entendu. J'ajuste ma cravate noir et revêt ma veste par-dessus. J'ai pris soin de raser ma barbe de quelques jours. Voilà qu'on me croirait presque imberbe. Petit passage devant le miroir pour mettre un peu de gel et renforcer mes cheveux bouclés pour leur éviter de terminer en anglaises. Dompter ces cheveux est une vraie épreuve, vraiment...

Je descends quelques minutes plus tard, paré de mon manteau noir et d'une bonne écharpe et me dirige avec empressement vers le self. J'ai peu de temps pour manger... voir carrément 5 minutes. Il va falloir faire vite. Je prends une bonne tasse de café pour masquer mes 4 heures de sommeil. Et enfourne une profiterole dans la bouche en débarrassant mon plateau, presque lancé sur la surface roulante dirigée vers les cuisines. Une sacrée bourrasque de vent m'arrache un nouveau râlement lorsque je sors de l'hôtel. Rabattant ma veste autour de mon cou sous mon écharpe, je manque d'éternuer. Temps de...

Cinq minutes d'avance. Voilà, je suis prêt, patientant comme tout le monde qu'on ouvre les portes de la direction. Et voilà. Je m'assoie à ma place, juste à côté de celle du directeur des États-Unis. Il y a du bruit et j'y contribue grandement, lançant des sourires à qui s'attarde à me regarder. Toujours rester poli, ça, j'ai rapidement appris à le faire. Le silence retombe rapidement avec l'arrivée de Selena, la directrice d'Orphéo. Je n'ai pas souvent eu l'occasion de lui parler, et tout ce que je sais, c'est qu'en aucun cas je ne voudrais me figurer à sa place. Je tourne la tête vers elle, comme la majorité des autres directeurs. Si elle nous a tous convoqué, c'est que ce doit être vraiment important. Je sens venir les trois heures de réunion d'ici. Les regards se font plus sérieux. Selena pose ses mains sur la longue table rectangulaire et annonce d'une voix forte que la réunion va commencer. Je ferme les yeux, tâchant d'ignorer ma fatigue. Je tourne un rapide regard vers les représentants des États-Unis et du Mexique. Un sourire me conforte dans mon idée. Ils sont aussi crevés que moi.

[…]

La réunion se termine, et avec elle un bâillement on ne peut plus admirable. Quelques accolades et je sors. Nouveau bâillement. J'ai bien mérité de dormir un peu avant de rentrer. Avant ça, je vais prendre un petit déjeuner bien mérité dans un bar avoisinant. Je porte mon regard sur mon portable avant de réprimer un juron. C'est qu'il est bientôt 1h. Et moi qui commençais à avoir faim, me voilà totalement justifié. Je salue quelques exorcistes au passage et sort de cette immense bâtisse. En l'observant, on se demande comment les humains normaux font pour ne pas se demander ce qui s'y terre à l'intérieur. Bref, la réunion portait sur les récentes actions des sorciers noirs suivant les Jeux Olympiques. Je le savais. Je savais que c'était une mauvaise idée d'organiser des jeux pareils. Il faut que ça cesse. Enfin bref, j'ai pu magnifiquement illustrer ces méfaits par les récents agissements au Canada. Histoire d'en solliciter quelques-uns à m'envoyer des renforts. J'ai senti le regard des plus vieux se porter sur moi comme si j'étais un imbécile incapable de gérer un petit État comme celui-là. C'est vrai que le Canada est un petit État... Bref, j'avoue qu'il me reste sacrément de choses à apprendre. Je suis probablement le plus jeune qui siège à ce conseil. Il n'en fait même aucun doute.

Je repère rapidement un bar, pas trop loin de mon hôtel. J'y entre en desserrant un peu ma cravate qui va finir par me tuer si elle reste aussi serrée. Vu le regard dénué d'intérêt que les passants me jettent, c'est que mon accoutrement ne doit pas être si terrible. Pourtant, j'aime pas trop me balader comme ça. Je préfère les bon vieux jeans. Sérieusement, les pantalons tergals ça coûte cher, mais le bas est pas assez serré donc l'air passe dedans. Et on peut pas mettre de bottes avec ça. Alors j'ai froid. J'ouvre mon manteau et laisse pendre l'écharpe de façon à laisser ma gorge à nu. Si je me couvre trop, je vais tomber malade en sortant. Je me présente au comptoir et demande à manger – croyez que je préférerai reprendre un petit-déjeuner mais que l'heure semble jouer en ma défaveur la plus totale – le repas du midi. Je me fiche bien de ce qu'ils servent, du moment que ça me rempli l'estomac, c'est parfait. Et en plus, généralement c'est moins cher. Enfin, ici on est à Londres, alors tout est plus cher. Je sors mon deuxième porte-monnaie – parce que le premier contient des dollars canadiens et que j'ai rapidement compris que ça servait à rien de leur en proposer – et commence à voir ce qu'il me reste. Non, ça va, j'ai largement ce qu'il faut. Je m'assoie à une place contre le mur, dans un espèce de fauteuil-chaise et enlève mon manteau et mon écharpe en les posant à mes côtés. On m'apporte une bière, et je commence à la boire en attendant le reste.
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Eveleen M. Vasilis
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MessageSujet: Re: On aurait pu choisir endroit plus romantique...   On aurait pu choisir endroit plus romantique... EmptyDim 18 Nov 2012 - 18:14

Bip, bip, bip, bip, bip, bip... BIIIIIIIIIIIP

Un bon coup de poing énergétique sur ce maudit réveil qui sonnait trop fort et trop tôt pour moi. C'est vrai quoi, j''étais assez fatiguée comme ça pas la peine de me réveiller à... 12 heures... Mmm d'accord j'ai dormi plus que ce que je pensais, mais vous voulez que je fasse quoi à cette heure ? A part... Rien. Trainer dans les couloirs de l'hôtel comme l'âme en peine que je suis depuis quelques semaines. Je ne sais pas, je me sens beaucoup plus vide que d'habitude. Déjà quand temps normal c'est assez... Grave, vous imaginez même pas maintenant. Une personne peut pas vivre comme ça, c'est impossible. Il me faut du réconfort, un peu de chaleur humaine ou je vais définitivement craquer et ce sera pas beau à voir. Alors aujourd'hui sera une autre journée, la journée la moins pensée

Râlant un bon coup je reposais ma tête sur mon oreiller en remontant ma couverture pour me couvrir entièrement. C'est comme une carapace qui me protège du monde extérieur, une carapace où je suis la seule à réellement pouvoir entrer. Les yeux clos j'essayais de convaincre mon esprit de s'endormir pour quelques petites heures encore. Alors ce sont les couvertures bien remontées que je m'efforçais à ralentir ma respiration. Il faisait frisquet dans cette chambre. Toutes les fenêtres et les portes étaient fermées, mais ça n'empêchait pas ces courants d'airs vicieux de pénétrer dans la pièce et de se faufiler sous les couvertures. Ce sont des vicieux qui me font tressaillir. Et j'ai pas spécialement froid moi, je suis bien parée contre, mais ces courants d'air on ne les attend pas alors ils nous prennent par surprise. Mes pieds commençaient à se geler fortement et j'avais beau ramener mes jambes en position du foetus ça n'arrangeait rien. Mais rien c'est rien. Alors pour lutter contre cela il faut régler le problème à la racine.

D'un coup sans prévenir le froid j'enlève mes couvertures que je jette loin de moi et je saute hors du lit. Mauvaise idée ! Mauvaise idée ! Mauvaise idée ! Le sol était aussi froid que de la glace et ça congelait encore plus. Faisant de petits sauts je vérifiais les fenêtres bien closes, saletés de fenêtres !
Toujours en sautillant comme une imbécile je me saisis de mes pantoufles qui traînaient par terre pour les enfiler et sortir de la chambre.
Tient un employé, c'est exactement ce que je cherchais.

MEIKOExcusez moi, suis-je la seule à ne pas avoir de chauffage ou c'est comme ça dans tout l'hotel ?

Il balbutia quelques phrases incompréhensibles dont je parvins quand même à distinguer quelques mots qui ne me plaisaient pas. Une des choses qui peut m'énerver fortement.

MEIKOHé bien vous pouvez faire quelque chose maintenant non, s'ils sont passés réparer ? Bref allez vérifier s'il-vous-plait. Je ne tiens pas à finir en glaçon.

Un signe de tête de sa part et il disparait au tournant d'un couloir pendant que je rentre dans ma chambre. Je n'ai pas été rude avec lui, et encore moins traité comme un esclave. Juste comme un être humain qui doit faire son travail. Après tout cette chambre est loin d'être gratuite alors pour le prix auquel je la paie j'ai bien le droit au chauffage. Et voilà petit râlement du matin, ça commence bien. En attendant que la chaleur artificielle arrive je partis prendre une douche histoire de... Me laver. Je sais qu'il y a de forts risques pour que les petites gouttes d'eau qui resteront sur ma peau se gèlent et me gèlent aussi en passant. Tant pis j'attendrais pas à ce que le chauffage arrive pour être sûre de ne pas devenir un glaçon. Dans le pire des cas mon corps congelé sera découvert au pied de la baignoire quand quelqu'un viendra nettoyer. Alors je prenais ma douche vers midi et quelques.

Un simple pantalon jeans, un haut sans manches blanc ainsi qu'une veste de tailleur noire me convenaient parfaitement. Après j'ajouterais le manteau par-dessus, étant donné l'hiver qui vient le temps est de plus en plus maussade. J'attrape rapidement ma brosse à cheveux dans ma valise pas encore défaite, hé oui je suis ici depuis quelques jours déjà mais j'ai un véritable problème d'organisation du rangement et surtout une énorme flemme. Bien oui je ne vais pas rester à Londres indéfiniment donc je ne vois pas pourquoi ranger mes affaires dans les placards. Bref je me retrouve devant le miroir de la salle de bain à coiffer mes cheveux blancs pleins de... Noeux. Faut dire que c'est une chevelure plutôt indomptable dont je dois prendre vraiment soin. Je me dis qu'il faudrait peut-être que je repasse à brune pour ces mois de froid, oui à voire mais pour l'instant je termine de me coiffer et de me maquiller légèrement. Attrapant mon manteau, mon sac et mon foulard je sors de la chambre. Je crois qu'au lieu de déjeuner à l'hôtel je vais prendre un café quelque part, dans un bar ou un café que je trouverais. Je sais pas j'ai pas très faim alors juste un café ça me va très bien en plus j'ai un petit truc à faire aujourd'hui donc...

Marchant dans les rues de Londres je vois les gens pressés avec leur natel dans la main, parlant boulot ou autre. J'aimerais savoir ce que ça fait d'être un simple humain qui ne sait rien de la magie, c'est un souhait comme tant d'autres mais celui-là est... Impossible. Alors je les regarde en continuant mon chemin vers le premier établissement où prendre ma tasse. Ce bar là-bas m'a l'air pas mal pourquoi pas après tout ce sera rapide. Je m'y dirige rapidement resserrant mon manteau bleu nuit pour qu'il ne vole pas au vent. Bah voilà il y a une température agréable, c'est pas mal je peux enlever mon manteau et commander ma petite tasse que je paye déjà. En attendant je regarde un peu aux alentours parce que c'est quelque chose de tout à fait normal et là je vois ce que je ne veux pas voir, enfin que je veux voir... Ou non, ou je sais pas à ce sujet je suis complètement perdue et j'aime pas ça du tout. Alors je me retourne vers le comptoir en me disant que je dois pas regarder et partir loin, mais c'est comme si une force invisible me poussait quand moi je ne veux pas. Essayant de faire le moins de bruit possible avec mes talons je m'approche tenant fermement mon sac.

MEIKOHum... Allen ?

Si c'est vrai ça voudrait dire que le passé me rattrape, et pas n'importe quel passé...

HRP:


Dernière édition par E. Meiko Greyjoy le Lun 5 Juin 2017 - 18:52, édité 1 fois
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Allen Kristiansen
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MessageSujet: Re: On aurait pu choisir endroit plus romantique...   On aurait pu choisir endroit plus romantique... EmptySam 8 Déc 2012 - 16:04

Vous savez, les bars, c'est franchement les rares endroits où il y a une faune assez étrange. En plus des boîtes de nuit, mais je passe rarement du temps dans ces dernières. Pas que je ne le veuille pas, mais simplement parce que c'est tard, et que moi la nuit je dors, étant donné que je me fais assaillir de documents pendant la journée. Bref, ma bière est bien fraîche. Malheureusement pour moi, d'ailleurs. J'aurai dû demander un café. À présent, me voilà le premier à devoir revêtir mon écharpe pour me réchauffer. Sérieusement, être né avec un pouvoir sur la glace, ça devrait me donner des avantages. Comme résister à la fraîcheur. Je ne demande pourtant pas grand chose. Après tout, j'aurai dû m'être habitué à ce froid hivernal. L'avoir vécu pendant dix huit ans n'a pas suffit, visiblement. Un soupir s'échappe de mes lèvres, tandis qu'on m'apporte une salade composé de lardons et de végétaux divers et variés. Communément appelés légumes pour ceux qui auraient pas suivis. J'entame avec appétit ce repas, jaugeant la présence des personnes. Deux ivrognes, de si bon matin, pas si méchants mais drôlement bruyants. Un couple, au fond, qui semble lui aussi gêné par les deux autres énergumènes. Ce couple a un chien, petit chien tout noir, roulé en boule aux pieds de la dame, les yeux clos mais les oreilles toujours à l'affût. J'aime particulièrement les animaux. Ils sont adorables et en plus très à l'écoute. Je préfère les chiens. Mais ne commençons pas le débat trop tôt.

Inspirant profondément, je baisse la tête et me concentre sur mon repas. La clochette du bar retentit alors. Je ne vois que le dos de la nouvelle venue et n'y accorde, à vrai dire, pas beaucoup d'importance. Ce qui me fait rapidement baisser de nouveau la tête. Pour de nouveau la relever. Nom de...

- Hum... Allen ?

… Zeus. Bref. La première chose que je remarque est qu'elle tient à son sac. Pour le serrer autant contre sa poitrine, il faut croire que je vais le lui voler. Pourtant non. Mais qu'importe, mon regard remonte lentement jusqu'à ses yeux et plus généralement son visage. De beaux yeux gris verts qui ont l'air de changer en fonction de l'éclairage. Ils sont davantage verts ici. Une chevelure incroyablement blond platine. Malgré un visage légèrement plus mature, je ne prends guère longtemps pour savoir de qui il s'agit. Elle était avec moi par le passé, dans le même orphelinat. Elle était vraiment très très gentille. Et aussi très très timide. Mais je ne l'ai pas oublié. Comment l'aurais-je pu, avec des cheveux pareils ? Et puis, il faut avouer qu'elle est vraiment très belle.

-Meiko !

Un sourire s'affiche sur mes lèvres, un peu professionnel. Quoi ? À force de devoir sourire pour un oui ou pour un non, ça finit par être un réflexe. Bon, j'avoue que pour cette fois, je suis vraiment content de la voir. Ça fait combien de temps ? 3 ans ? Peut-être 4. Je n'ai as eu beaucoup d'amis à l'orphelinat, et à vrai dire, c'est un vrai miracle si je me souviens de son prénom. J'inspire profondément avant de me repousser un peu dans le fond du canapé. Fermant les yeux quelques minutes, je me massais les tempes. Cette réunion m'a vraiment fatigué. C'est terrible. Les rouvrant une dizaine de seconde plus tard, je remarque que la dame n'a pas bougé. Elle attend que je lui demande de s'asseoir ? Je sais pas. En tout cas ça me stresse d'avoir quelqu'un qui me regarde. Bon, les réunions c'est un peu la même chose quand on s'exprime, mais là c'est pire. Je tends ma main gauche vers le siège d'en face et l'invite :

-Je t'en prie.

Sans savoir si elle prend place, je ne tarde pas à ajouter d'autres paroles :

-Alors, comment ça va depuis tout ce temps ?

Je vais pas jouer mon malpoli. C'est le destin si nous nous sommes retrouvés dans ce bar. Autant en profiter. Ce serait l'occasion d'entendre parler de l'orphelinat si elle va leur rendre visite de temps en temps. D'ailleurs, je me demande bien ce qu'elle fait maintenant. Quel âge a-t-elle ? Elle était dans la même classe que moi à l'époque, donc elle doit probablement avoir deux ans de moins que moi. Vingt ans donc. Exorciste ? Ou bien s'est-elle écarté de la magie ? Il me semble qu'elle avait un pouvoir de feu. Voilà une bonne nouvelle. Je lui demanderai bien de me réchauffer les mains, mais en fait j'ose pas vraiment. C'est bizarre. C'est de nouveau une étrangère et puis nous n'étions pas très proche.

Je continue de fixer Meiko avant de manger une nouvelle fois. J'ai tout mon temps pour lui poser des questions. Autant refaire connaissance doucement.

Spoiler:
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Eveleen M. Vasilis
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MessageSujet: Re: On aurait pu choisir endroit plus romantique...   On aurait pu choisir endroit plus romantique... EmptyDim 13 Jan 2013 - 20:26

Et moi je restais plantée là. A regarder ses boucles noires qui le définissaient si bien. Ces boucles noires qui étaient propres à lui et personne d'autre. Ses boucles noires que j'avais tant de fois suivies dans les couloirs du Mystery, cachée derrière les colonnes. Ses boucles noires qui me fascinaient enfant, je me demandais la sensation qu'on pouvait éprouver en y passant une main. Psychopathe moi ? Non juste une enfant fascinée. Je me rappelais à quel point ses boucles noires et ses yeux sombres m'avaient poursuivies. Ses yeux que je fuyais le jour, mais dont je rêvais la nuit. Ses yeux qui m'avaient tant hantés il y a longtemps. Ses yeux pour qui j'ai pleuré à vider mon corps d'eau sans qu'il le sache.
Alors, maintenant que faire ? Moi qui voulais l'éviter me voilà devant lui sans barrières, sans bouclier. Dépourvue des protections qui venaient de me lâcher honteusement.

ALLENMeiko !

Meiko ?

Je lève mes yeux vers lui. Meiko ? Oui c'est moi, enfin la nouvelle moi. Celle qu'il n'était pas censé connaitre. J'ai mis tellement de temps à essayer d'oublier le passé qu'il semblerait que j'y sois finalement arrivée. Meiko dit-il, pourtant je ne me rappelle pas lui avoir demandé de m'appeler comme ça un jour... Aurions nous à une époque été plus proches que je ne le pensais ? Ca m'étonnes... Ou aurais-je changée plus tôt que je l'imaginais ? C'est plus plausible.
Des questions sans réponses, il pourra sans doutes en apporter certaines lui. Au fil de la conversation. Aurons nous une conversation d'ailleurs ? On vient juste de se retrouver, de quoi allons-nous parler ? Parce que nous ne traînions pas tout le temps ensemble dans l'orphelinat. On avait des cours ensemble, ça remonte à tellement longtemps tout ça. Tellement longtemps qu'il était parti.

Et maintenant après tout ce temps il est devant moi, souriant mais fatigué. Je me demande bien ce qu'il fait maintenant. Ou il travaille, s'il a rencontré quelqu'un, fait une famille... C'est sa vie je n'y fais pas partie, mais je suis juste curieuse. C'est normal quand on retrouve quelqu'un perdu de vue il y a un moment.

ALLENJe t'en prie

Tout cela en montrant le siège en face. Je dois m'asseoir ou lui dire que je suis désolée et partir comme le vent ? Dire que j'ai quelque chose d'urgent à faire... D'ailleurs j'ai une chose à faire, mais je ne sais plus quoi. Il m'a perdu. Est-ce que je dois partir en risquant de ne plus jamais le revoir. Je ne crois pas que ce soit un risque que je veuille prendre pour une fois, l'enjeu est trop important. C'est Allen après tout, Allen Kristiansen l'enfant du Nord. Deux noms qui signifiaient tellement pour la jeune Eveleen, la toute jeune Greyjoy que ses parents trop occupés avait envoyé à l'orphelinat où elle avait rencontré le tout jeune Kristiansen longtemps après. Ils n'étaient que des enfants, des enfants destinés à vivre dans un monde en danger. Des enfants qui ne connaîtront jamais le loisir de s'endormir sans s'inquiéter pour les personnes qu'ils aimaient, leur famille. Il était une fois il y a longtemps... Et pourtant la simple voix d'Allen avait un goût d'éternité, une chose qu'on ne pourra jamais m'enlever.
Alors, j'hésite parce que j'ai peur que le destin nous ait réuni pour une seule dernière fois. J'ai peur de l'avoir retrouvé juste pour quelques temps avant qu'il ne s'éloigne et disparaisse loin de moi définitivement.


ALLENAlors, comment ça va depuis tout ce temps ?

Aouch ça fait mal, très mal. C'est le genre de question à laquelle je réponds : va te faire foutre ! Juste parce que ça fait remuer des choses à l'intérieur et j'aime pas ça. Mais je ne peux pas lui dire ça à lui, pas Allen. Alors, il veut que je lui réponde quoi ? Je peux répondre quoi à ce genre de question sans le... Choquer ou le dégouter ou une autre chose du genre. Alors, tu vois Allen je suis devenue une larve parmi les autres de cette planète, une larve entourée de gens plus importants... De gens comme toi. Une larve fascinée, mais qui creuse sa tombe de jour en jour. Ca te plairait d'entendre ça de la bouche de celle qui fut jadis une gentille petite fille si innocente ? Je ne crois pas que ça te plairait Allen...
Pour simple réponse je prends donc place sur le siège qu'il me montrait quelques minutes plus tôt. Posant mon manteau et mon sac sur mes genoux je le regarde manger. Enfin plutôt je le regarde lui et pas la nourriture inintéressante. En fait je me demande aussi s'il n'a pas un peu froid avec sa bière, ouais ça doit être la raison de son écharpe autour du cou. Comme dit avant la température dans ce bar est assez bonne, pas besoin de garder tous ces habits qui nous font ressembler à des bouboules ambulantes.

Donc je disais que je laissais mes yeux contempler son visage. Oui avoir quelqu'un qui nous regarde de manière insistante est assez perturbant, voire même beaucoup. Je connais cette sensation que trop bien. En ce moment je sens quelques regards posés sur moi, si ce sont ces deux hommes dans le coin là-bas je me ferais un plaisir de leur brûler leur tasse. Ca leur pétera à la figure et ce sera jouissif à voir.

MEIKOHé bien je suis de passage à Londres, non en fait j'habite ici à temps partiel. Le reste du temps je voyage beaucoup. En réalité je ne fais que ça quand mon professeur Sardina -vite tu bégayes avant de te reprendre- Enfin Sadima, n'a pas besoin de moi. Elle voyage beaucoup pour son travail aussi...

Et je me rends compte que c'est pas vraiment ça que j'aurais dû dire. Il m'a juste demandé comment j'allais, pas de débouler la moitié de ma vie. Tout de suite j'arrête de le fixer pour me concentrer sur le mur. Tient c'est un joli mur, oui il semble très attrayant. Et je me gifle mentalement parce que je me trouve stupide en ce moment. Si stupide que je pourrais rougir. Si stupide que je continue à parler.

MEIKOHum et toi tu... Deviens quoi ?

Je ne le regarde toujours pas, je veux éviter de voir ses yeux. Je sais que si nos regards se croisent ça va faire remonter des souvenirs et d'autres choses qui ne demandent qu'à sortir. Je ne veux pas qu'ils se manifestent. Alors, je change de direction vers le comptoir et la serveuse. Tient j'avais pas commandé un truc moi ? Il me fait oublier des choses, ce n'est pas bien. Pas bien du tout de me faire sortir de la réalité comme ça.

HRP:



Dernière édition par E. Meiko Greyjoy le Lun 5 Juin 2017 - 14:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: On aurait pu choisir endroit plus romantique...   On aurait pu choisir endroit plus romantique... EmptyJeu 24 Jan 2013 - 18:41

" Je vous parle d'un temps que les moins de dix ans ne peuvent pas connaître "

Toujours assis à ma place, je sirote avec plus ou moins de prestance ma boisson plus ou moins elle aussi gelée pour le temps à l'extérieur. Moi je vous dis, il va bientôt neiger. Je le sens arriver à fond la caisse. Ce froid qui vous prend jusque dans le dos au point de vous scier les os et la nuque. Et puis, le lendemain, vous vous demandez pourquoi vous avez des courbatures alors que rien de particulier ne vous est arrivé. Le froid vous dis-je. C'est la cause de tous les maux. Ça fortifie. AH, ça pour fortifier ça fortifie. C'est la meilleure façon pour perdre quelques kilos de graisse sans efforts. Enfin si, supporter le froid c'est un sacré effort. Il faut pouvoir le supporter. Et lui, à la grande différence du sport, il ne s'arrête pas quand on veut. Moralité, à choisir entre pratiquer une activité physique régulière ou vivre dans un igloo toute l'année, j'opte pour la première solution.

Qu'importe, toujours est-il que la nouvelle venue elle a les cheveux presque de la même couleur que la neige. C'est drôlement original, d'autant plus rare que d'être naturel. J'inspire, reconnaît la femme face à moi. Ses cheveux. Puis son visage face au mien, un peu plus loin. Ah. Comment s'appelle-t-elle déjà ? Meiko. Ah oui, la fille qui était si timide avec moi. Avec ses cheveux blonds platine. Je m'en souviens bien. C'est même assez rare que je me souvienne de quelqu'un de l'orphelinat, moi qui accordait tellement peu d'importance à ces amis de l'époque. Alors qu'elle-même n'en faisait pas particulièrement partie. Oh, c'était un peu comme une grande famille. Tout le monde s'appréciait. Il y avait bien aussi quelques désagréments de temps à autre, car après tout nous étions bien des humains, mais je n'ai jamais vraiment connu Meiko de fond en comble. Et c'est encore le cas aujourd'hui.

Je lui propose de s'asseoir. Ça y est, elle m'a enfin repéré. Si j'ai cru au départ avoir quelque chose de mal vu son regard, en revanche, je me dédis bientôt de cela. De toute évidence, même si elle semble hésiter, je ne songe pas que cela soit de ma faute. Après tout, si moi je suis libre, sans doute est-elle, de son côté, occupée. Il y a tellement longtemps que nous ne nous sommes pas vus. Elle est belle, elle est grande. Elle n'a presque plus rien à voir avec la petite fille, si ce n'est ses yeux et ses cheveux. Et puis, sans oublier, cette once de timidité qui semble refaire surface. Moi je souris dans mon coin. Elle m'a l'air carrément mignonne. Si j'avais su ce qu'elle allait donner, croyez-moi, j'aurai rattrapé le temps perdu. Mais ne nous arrêtons pas sur des détails physiques, bien que nullement inintéressant.

Finalement, quelques minutes plus tard, la demoiselle se décide enfin à prendre place. En prenant soin de garder son sac sur ses genoux. Moi, pendant ce temps, je mange. Parce que oui, même s'il va me falloir rentrer chez moi d'ici peu de temps, je compte bien ne pas rentrer le ventre vide. Question de principe. Je soupire, puis finit par stopper toutes mes actions. Le problème n'est pas dans le plat. Mais plutôt dans l'espèce de fixette qu'on pose sur moi depuis un certain temps. Je relève les yeux et plonge alors les miens dans ceux de mon interlocutrice. Si j'ai dit quoi que c soit de déplacé, qu'elle le dise et ne joue pas la carpe. Je déteste quand on me fixe trop longtemps. Ça prend la tête et en plus ça me donne envie de fouiller dans les pensées de l'autre. Mais non. Je n'ai pas le droit. Pas avec elle. Je ne veux pas trouver de mauvaises choses. Mes souvenirs me suffisent. Alors qu'elle parle. Même pour m'insulter. Je ne peux pas savoir les sujets qui fâchent. Je ne suis pas devin et quand bien même je me servirai de mon don pour chercher des informations, elles finiraient par éclater au grand jour et ce serai ma fête.

-Hé bien je suis de passage à Londres, non en fait j'habite ici à temps partiel. Le reste du temps je voyage beaucoup. En réalité je ne fais que ça quand mon professeur Sardina... Enfin Sadima, n'a pas besoin de moi. Elle voyage beaucoup pour son travail aussi... 

Je hausse un sourcil. Professeur ? Cela veut-il donc dire qu'elle est apprentie ? Mais quel âge a-t-elle ? J'ai le souvenir d'à peine un an... ou deux ans peut-être. Eh bien, on peut dire que nos parcours sont assez éloignés l'un de l'autre. Il faut dire que j'ai eu l'occasion de me faire un nom assez rapidement -peut-être trop- et que me voilà maintenant à la tête d'une assez grande direction. Apprentie. Eh bien. Sadima... ça me dit quelque chose. En même temps, ce n'est qu'un prénom. Mais le professeur devant me fait tilter sans que je comprenne vraiment pourquoi. L'aurais-je déjà rencontré ? C'est fort probable. Si je comptais le nombre de visites d'exorcistes du monde entier que je reçois par mois, je pourrais relier Montréal à Toronto. Ou peut-être pas. Sûrement pas d'ailleurs. Bref. Ne cherchons pas plus loin. Est-ce que je dois tenter de trouver un autre sujet ou bien trouvera-t-elle une ouverture ? Le genre de discussion après plusieurs années est vraiment très difficiles. Curieusement, alors qu'on devrait avoir pleins de choses à se dire, on ne voit finalement rien d'important à chercher.

-Hum et toi tu... Deviens quoi ?

Moi ? Eh bien.

-Je suis aussi de passage. Je retourne au Québec d'ici peu. -je me gratte la tête- C'est à cause de la réunion des QG d'Orphéo. Y'a tellement de bordel ces temps-ci.

Je souris. Elle devinera bien par elle-même. Enfin, je pense et je l'espère. Bref, je tique toujours sur le nom de son maître là. Ça va me torturer l'esprit si ça continue alors je vais le poser directement à Meiko, pour en avoir le cœur net. Et non pas fouiller dans son esprit, comme j'ai l'habitude de le faire.

-Ton professeur, c'est quoi son nom ? Entier.
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MessageSujet: Re: On aurait pu choisir endroit plus romantique...   On aurait pu choisir endroit plus romantique... EmptyDim 3 Fév 2013 - 18:10

Okay il ne compte pas me répondre, me dire quelque chose. Je sais pas n'importe quoi. Est-ce que j'ai vraiment dit quelque chose que je ne devais pas ? J'ai vraiment mis les pieds dans le plat ou j'ai juste dit plus qu'il ne voulait savoir, plus que ça ne l'intéressait. Après tout je comprends qu'on ne désire pas s'intéresser à moi, sincèrement rien chez moi n'en vaut le détour. Rien chez moi en vaut la peine, je suis une perdue voilà je le dis une vraie perdue. Non je ne suis pas une perdue du style je me fume des joints posée tranquillement dans un parc, je vais à des fêtes où la drogue la boisson et le sexe sont rois, je ne claque pas non plus mon argent en choses futiles. Non je ne suis pas une perdue comme ça. Je suis une paumée de la vie en gros, une paumée qui ne sait pas où elle va et qui a besoin d'aide sans vouloir l'admettre. C'est moi ça, alors qui est intéressé ? Qui veut tout savoir de mon ignoble, triste et pitoyable vie ? Posez vos tickets à la caisse merci.

ALLENJe suis aussi de passage. Je retourne au Québec d'ici peu. C'est à cause de la réunion des QG d'Orphéo. Y'a tellement de bordel ces temps-ci

Uh ? Pourquoi il sourit comme ça ? Il a pas le droit, je lui interdis même si j'ai aucun droit sur lui je sais. Mais regardez le, je veux penser que son sourire n'est pas forcé. Faux sourires, j'en ai connu trop dans ma misérable vie. Beaucoup reflétaient la pitié, la pitié que le gens avaient en me voyant. Je ne suis pas méchante pourtant, pourquoi vous dites ça ? Pourquoi vous pensez que je suis aussi froide qu'un iceberg ? Vous croyez vraiment qu'en vous approchant trop près de moi je vais vous couler ? Oh non une minute, c'est moi qui pense comme ça c'est vrai. Moi et moi seule qui m'auto-flagelle si bien jusqu'au sang. Oh faut pas avoir peur, je ne me mutile pas.. Du moins pas encore. Enfin je crois pas vouloir aller jusque là, je sais pas. Et pourquoi je me lance dans ce grand débat intérieur maintenant, juste maintenant qu'il se trouve que j'ai retrouvé quelqu'un qui fut jadis important pour moi. Qui fut jadis, c'est encore à vérifier si le jadis en question se prolonge jusqu'à aujourd'hui ou pas. Tout dépend de la situation que nous sommes entant qu'adultes en train de vivre en ce moment précis dans ce bar à Londres. Deux adultes qui ont fait leur chemin séparément, bien séparément si j'en crois ce qu'il me dit plus haut. Le temps que l'information arrive à mon cerveau tourmenté aussi. Là ou moi je ne suis qu'un apprentie lui il est devenu... Un directeur. Il est pas un, mais bien le directeur d'Orphéo... Canada. C'est loin le Canada, c'est très loin il est... Très loin. En fait j'avais totalement raison, là ou moi je me suis plantée et suis restée à l'était de larve rampant sur le sol lui il est devenu le papillon qui s'envole dans les airs. Et ça me met un peu mal à l'aise maintenant.

Je bouge donc un peu sur mon siège, je sais pas comment me positionner j'ai l'impression que rien ne va. Alors je me lève d'un coup, pourquoi je sais pas. Je ne contrôle absolument plus rien chez moi et je n'aime pas ça du tout. Ca me perturbe trop, ce genre de retrouvailles me perturbe trop. Et je ne dois pas me comporter comme ça, je n'ai pas le droit ça pourrait déplaire à la personne en face. Je ne dois absolument pas me comporter comme ça, je n'ai pas le droit ça pourrait déplaire à la personne en face. Ma mère me le disait trop souvent.

« Eveleen tient toi bien ! Non pas de travers le dos droit ! Voilà, rend toi compte que ta façon de t'asseoir et très importante. Une personne peut juger ton état d'esprit rien qu'en voyant ta position, tes mouvement. C'est compris Eveleen ? »

« Oui maman, le dos droit et ne jamais mettre la personne en face mal à l'aise par un mouvement brusque »

« C'est très bien Evy.. »

Alors je fais semblant de m'intéresser fortement au comptoir de faire comme si quelque chose de très important avait attiré mon intention, ça passe ou ça casse. En plus j'attends encore mon café. ça doit passer. Et après un raclement de gorge je reprends place en évitant le regard d'Allen, toujours l'éviter dans ces moments-là c'est une chose qu'il faut que je retienne. Il ne va pas rester focalisé sur ça j'espère, du moins pas très longtemps. J'espère aussi qu'il ne va pas essayer de lire dans mes pensées.. Oui c'est ça, son don était de lire dans les pensées si je m'en souviens bien. Les dons sont plus facilement "oubliables" que les pouvoirs généralement. Après tout nous sommes sorciers, les pouvoirs sont une grande partie de notre être. La magie en grand général fait partie de nous. Et je me rappelle très bien la magie d'Allen, son pouvoir de glace. Parce que tient donc le fruit du destin a fait qu'il soit élémentariste glace. Un digne fils du Nord Allen. Et moi, bah moi le feu est une seconde nature. Faut croire que c'était prévu bien avant notre venue au monde. Tout comme le fait que nous ayons été au Mystery ensemble et qu'aujourd'hui après des années sans se voir on se retrouve comme par hasard dans ce bar.
Non sincèrement je ne crois pas trop à tout ça, pour moi ce sont des coïncidences et non le fruit du destin. Coincée moi vous dites ? Oh non j'ai juste les pieds sur terre à ce sujet. Enfin dès qu'Allen est dans les parages c'est fou j'ai tendances à oublier des choses.

ALLENTon professeur, c'est quoi son nom ? Entier

Euh hé bien je... Quoi ? Il vient de me prendre par surprise avec cette question. Je m'y attendais moins que tout le reste. Quoi son prénom lui a tapé dans l'œil et il aimerait la connaitre ? Oh non, si Sardina et lui se connaissent ou pire se sont connu d'une quelconque manière.. Je veux pas avoir si cette manière concerne une possible relation. Épargnez moi ça.

MEIKOTu me dis que tu es le directeur d'Orphéo Canada et la seule chose que.. Tu retiens de tout ça c'est.. Le nom de mon professeur ?

Tout ça dit d'un air surpris et un peu amusé je dois dire, c'est étrange. Je trouve cette situation amusante, moi. Faut vraiment que j'aille me faire soigner ça devient plus possible.

MEIKOProfesseur Sadima Layton.. Tu la connais ?

Dis moi non, dis moi non. Ne me fais pas changer mon point de vu par rapport au destin, si tu le fais changer il y aura beaucoup d'autres choses à modifier dans ma vie après..
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MessageSujet: Re: On aurait pu choisir endroit plus romantique...   On aurait pu choisir endroit plus romantique... EmptyJeu 7 Mar 2013 - 18:13

" N'oublie pas de me donner ton numéro à la fin. "

Ça me fait vraiment bizarre de retrouver Meiko. C'est un peu comme si je retombais en enfance. Je repense machinalement au regard qu'elle jetait sur moi à l'époque, mais parvient difficilement à me la remémorer. Il y a des filles dont je me souviens, il y a des garçons dont je me souviens, mais finalement, elle, elle reste un grand mystère pour moi. Aujourd'hui, nous ne retrouvons l'un face à l'autre, après quelques années passées à vivre sans se soucier de l'autre. Était-ce vraiment le destin derrière tout ça ou bien cette fois-ci n'y était-il pour rien ? Des fois, il y a des événements qui doivent se passer. Des choses qu'on ne peut éviter. Comme la mort par exemple, mais c'est un bien triste sort. Non, il y a aussi la rencontre. Faire semblant d'ignorer quelqu'un, puis le retrouver au hasard à la sortie d'un magasin. Et moi, si je n'avais pas engagé la discussions, est-ce que je serai sorti et l'aurai retrouvé au détour d'une rue ? Ça mérite de se poser la question.

Et je souris. Pour mes pensées, mais aussi pour mes paroles. Oui, je ne suis plus vraiment exorciste maintenant. Je suis un peu au-dessus de ça. Des missions dangereuses dans ma vie, au final, j'en ai pas fait beaucoup. C'était presque trop facile. Quand je vous parlais du destin, eh bien en voilà un bel exemple. Peu importe ce qu'il arrive, si l'on être là à ce moment, on sera là à ce moment, traîné de force ou non. J'ai eu une grosse opportunité, j'aurai pu choisir de la prendre ou pas, certes, mais au final, qui voudrait refuser ce genre de travail. Je ne m'attendais certainement pas au travail à fournir, mais pour moi, directeur faisait aussi écho à salaire. Et bon, on va pas chipoter, mais quand on a un bon travail et un très bon salaire, en général on s'en plaint pas.

Je rive mon regard vers Meiko pour me reprendre un peu. Je me demande d'ailleurs si c'est une bonne idée à voir comment elle se trémousse sur sa chaise. J'incline légèrement la tête sur le côté, surpris par une attitude pareille. Je sais que Meiko est plutôt timide, enfin tout du moins dans mes souvenirs, mais là, il faut vraiment m'expliquer pourquoi c'est le cas. Je mange quelques morceaux puis recule subitement la tête lorsqu'elle se lève d'un seul coup. Sur le coup, je culpabilise un peu... voir beaucoup. Si elle s'en va maintenant... Non, en fait je voulais bien discuter encore un moment avec elle, ça fait si longtemps qu'on ne s'est pas vu, alors il faut en profiter. Et puis, je me dis que si elle part, c'est de ma faute. J'ai probablement dit un truc de déplacé, de pas correct. Dans ce cas, il faudrait me reprendre, parce que je n'en ai pas du tout l'impression. Elle regarde le comptoir, et si je ne ris pas à cet instant-là pour sa comédie du « pas vu pas pris », c'est bien parce que j'ai l'impression d'avoir gaffé. Bref, le temps passe un peu et Meiko se rassoit. Ça me rassure aussi, mais je reste sur mes gardes.

-Hey... ça va ? J'ai dit quelque chose qui fallait pas ?

Ma phrase est sortie toute seule. C'est tout moi ça. Je m'en fais pour les autres avant de m'en faire pour moi-même. Je sais parfaitement qu'il n'y a aucune méchanceté dans ma phrase précédente, lorsque je parlais d'Orphéo, mais voilà, j'aurai pu, par inadvertance, vouloir lui montrer que j'étais plus forte qu'elle alors que seulement... 2 ans ? nous séparent. Ce n'était pourtant pas mon intention. C'était juste une farce. Enfin, pas une farce sur le contenu, mais juste un moyen de blaguer, rigoler et... BREF. Qu'est-ce que j'ai maintenant hein ? C'est avec une attitude presque renfrogné que j'avale sans vergogne ma fin de salade. Qu'on m'apporte la suite maintenant.

Finalement, je reviens sur le sujet précédent. Son professeur ? Sadima ? Ça me dit vaguement quelque chose. En fait, ce n'est pas juste vaguement, je suis persuadé d'avoir entendu ce nom quelque part. Mais souvent, moi un nom seul ça ne suffit pas. Les noms de famille ça sonnent beaucoup plus à mon oreille. Et en général, lorsque c'est le cas, c'est souvent que je les rencontre lorsque je suis en service. Sinon en général, j'use du prénom. Par exemple, pour Meiko, qui est malgré tout une amie d'enfance, je ne suis même pas sûr de me souvenir de son nom de famille. En revanche son prénom m'évoque beaucoup de choses. Comme la majorité des élèves de l'orphelinat ayant grandi aujourd'hui. D'ailleurs, en y pensant, ce serait amusant de tous nous retrouver, comme à l'époque, pour une ou plusieurs journées. Ça ne risque pas d'être facile pour tout le monde, mais ça vaut vraiment le coup d'essayer. Décidément Meiko me donne vraiment beaucoup d'idées sans le savoir. Mais chut, on dirait qu'elle s'apprête à me répondre. Même si elle est parfaitement audible de sa place, je ne peux m'empêcher de me rapprocher d'elle pour écouter cette fameuse réponse.

-Tu me dis que tu es le directeur d'Orphéo Canada et la seule chose que.. Tu retiens de tout ça c'est.. Le nom de mon professeur ?

Elle se fiche de moi ouvertement en plus. Mais bon l'avantage c'est qu'elle à l'air de sourire. Ou bien son ton est-il si joviale qu'elle m'en donne l'air. Ah, soit dit en passant, je peux comprendre ses interrogations. Disons que j'accorde beaucoup trop d'importance aux détails comme ceux ci. Je me connais, ça pourrait me prendre la tête jusque dans l'avion. Et pendant ce temps-là, évidemment, je ne pense presque qu'à ça. Alors, plutôt que de me prendre la tête, je veux penser à autre chose une fois ma réponse donnée. Néanmoins, je ne vais pas la laisser insinuer des choses fausses. C'est tout à fait hors de question que je passe pour... je ne sais quoi à son esprit. Je suis moi, je suis Allen, et personne d'autre. L'imagination fait beaucoup de choses, et c'est justement ce dernier que je cherche à éviter.

-Non, j'ai retenu ce que tu m'as dit : que tu habites ici à temps partiel pour reprendre ton expression, que tu es de passage et que visiblement tu es apprentie sous les ordres... enfin tu m'auras compris, de Sadima. J'ai même entendu ta langue fourcher, volontairement ou non.

Bon, voilà, si après ça, elle croit toujours ce qu'elle croit, je peux aller me pendre. Étant directeur, il faut savoir analyser beaucoup de choses sur des domaines très variés. J'ai appris à écouter absolument tout et à ne pas en perdre une miette. Franchement, quand on m'a appris les démarches mentales à faire, j'ai trouvé ça terriblement éprouvant, mais à présent je dois dire que je m'y fais plutôt bien et que c'en est presque devenu automatique. Presque, parce que si je donnais un intérêt constant à chaque personne m'adressant la parole, ne serait-ce que pour me demander l'heure, mon cerveau serait actuellement sur le point d'imploser. Et ce n'est vraiment pas mon souhait.

-Professeur Sadima Layton.. Tu la connais ?

Ah, Layton ! Pour sûr que je m'en souviens à présent. Elle est venue me voir y'a pas si longtemps pour une histoire de relique trouvée dans une grotte ou je sais plus quoi. Bref, au final, elle me demandait des fonds pour financer les recherches etc. C'était passionnant comme discussion, ça m'a permis d'en apprendre un peu plus sur les runes. C'était son professeur ? Eh bien, elle avait de la veine. Layton n'était vraiment pas la dernière des idiotes, et elle donnait vraiment l'impression de tout savoir sur tout, ou tout du moins sur son domaine de prédilection. Mais bon, à faire mariner Meiko comme ça, je vais finir par la faire redevenir très étrange. Bon, je dois avouer que c'est un peu amusant de la voir bouger dans tous les sens, mais bon la torture mentale n'est vraiment pas une chose que je parviens à accepter lorsqu'on m'y soumet, alors il n'y a pas de raison pour que je rende la pareille.

-Oui. C'est ton professeur ? Ah, tu as de la chance. Elle est passionnée par son travail. -je pose mon coude sur la table et me sers de ma main comme d'un appui-tête- je l'ai rencontré il y a quelques mois je crois, je sais plus exactement. C'était pour une histoire de runes anciennes découvertes. Enfin bref.

Après tout, Meiko n'avait pas tort. On était pas là pour parler d'elle, et puis si elle me parlait d'un homme ami avec moi, je ne sais pas trop comment je le prendrais. Certes nous ne sommes pas en couple, mais ça ne se fait pas lorsqu'on ne s'est pas vu après autant de temps. D'ailleurs, je me demande si elle a un copain, elle. C'est assez compliqué d'allier exorcisme et copain, surtout s'il ne connaît pas la magie, mais pourtant, même si c'est le cas, les entraînements d'exorcisme utilisent souvent une bonne partie du temps. Bon, après tout dépend de la façon d'enseigner du maître. Je boit un peu, puis laisse mon regard dériver vers l'extérieur. C'est que, moins on se voit, moins on a de choses à se dire. C'est bizarre mais c'est ainsi. Et puis, je déteste parler du passé en l'évoquant comme si c'était le bon temps « tu te souviens de ça ? » Non, déjà ça fait bizarre. Le mot détester est peut-être un peu fort, mais je ne sais pas, surtout pour nous sorciers, parler du passé comme d'un bonheur perdu, ça ne donne pas envie de vivre encore deux siècles de plus pour les plus tenaces. Qu'importe, je ferme les yeux un instant, avant de les rouvrir pour regarder Meiko, en proie à une nouvelle tentative de discussion.

-T'as un copain, au fait ?

Oui, je sais, j'y ai pensé un peu plus tôt, mais que voulez-vous, je n'oublie jamais quand une interrogation me trotte dans la tête. Ça ne m'étonnerai pas qu'elle soit déjà avec quelqu'un. Après tout, elle est autant mignonne que belle et à moins qu'elle ne soit terriblement intimidée par ma personne, elle garde toujours une belle timidité qui la rend encore plus craquante. Je sais, j'ai des pensées bizarres, mais ça ne fait rien pour le coup. Je dis juste ce qui me passe par la tête, sans me soucier des conséquences, et c'est sans doute ça le problème en vérité.
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Eveleen M. Vasilis
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MessageSujet: Re: On aurait pu choisir endroit plus romantique...   On aurait pu choisir endroit plus romantique... EmptyJeu 4 Mai 2017 - 19:09


to all the things i've lost on you.
Allen, ô Allen si seulement tu savais, si seulement tu pouvais lire en elle. Et si seulement tu pouvais être un livre ouvert Meiko. Le temps passé sans le voir t'avait paru une éternité, un gouffre sans fin pour la petite fille que tu redevenais face à lui. Apeurée et fascinée. Rassurée par le froid glacial, l'obscurité de ses yeux sous ses boucles noires. Il n'avait pas changé, ou si peu. Plus mature, les traits peut-être plus durs et fatigués, mais pouvais-tu en vouloir à l'enfant d'avoir grandis ?D'avoir fait sa vie, d'être parti. D'avoir quitté le froid de l'Écosse pour le froid du Canada. Non, non tu pouvais pas lui en vouloir, tu ne pourrais jamais. Parce que ton souffle s'accélère, ton cœur s'emballe tandis que tu trembles de froid. Et tu en veux plus, toujours plus.
Jamais assez.

Et puisque cette situation te met mal à l'aise, tu ne peux t'empêcher d'agir bêtement, d'agir impulsivement. Si tu partais, là maintenant, que dirait-il ? Que penserait-il, quelle opinion aurait-il de toi ? Mais après tout, pourquoi devrait-il se soucier de cette fille qu'il n'avait jamais réellement côtoyé. Trop timide, trop peureuse. Trop gentille aussi, si naïve face au monde qui l'a endurci. Oui Allen tu vois, elle a bien changé elle aussi, malgré tout, malgré ce que tu peux penser. Qu'est-ce qui tourmente ses pensées d'ailleurs ? Qu'est-ce qui peut troubler l'un des directeurs d'Orphéo. Oui, tu aimerais échanger vos dons, rien qu'une minute, simplement pour avoir les réponses à tes questions. « Hey... ça va ? J'ai dit quelque chose qui fallait pas ? » Qu'il ne fallait pas ? Non, au contraire. Tu crois que le rouge te monte aux joues, tu as soudain beaucoup plus chaud qu'en temps normal. Gênée, oui tu étais gênée. Et tu ne réponds pas, tu te contentes de te rasseoir et il comprend déjà, orientant la discussion vers Sadima. « Non, j'ai retenu ce que tu m'as dit : que tu habites ici à temps partiel pour reprendre ton expression, que tu es de passage et que visiblement tu es apprentie sous les ordres... enfin tu m'auras compris, de Sadima. J'ai même entendu ta langue fourcher, volontairement ou non. » Tu prends un air offensé sans l'être, un air offensé amusé que tu ne te connaissais pas. C'est drôle comme tu te sentais plus légère. « Oy ! Ne te moque pas de moi Allen Kristiansen, ma langue ne fourche jamais » À nouveau, tu baisses le regard te sentant rougir. Tu l'écoutes te répondre. Alors c'est vrai, ils se connaissaient tous les deux après tout. Sadima ne t'en avait pas parlé.. Elle ne te parle pas beaucoup à vrai dire. Elle croit que tu n'as que faire de ses découverts, pourtant tu es bien curieuse et tu aurais aimé qu'elle t'emmène avec elle. Oui, peut-être est-ce pour cela que tu es froide avec elle et qu'elle te le rend bien, parce que vous ne vous parlez pas beaucoup.

Il pose son coude sur la table, tu as l'air rêveur Allen, ça te donne un air fasciné. Et fascinant. Serait-ce une pointe de jalousie que tu ressens, quelque chose qui te prend aux tripes, te donne le vertige ? Pourquoi, pourquoi alors que tu ne le connais pas, qu'il ne te connaît pas. Que vous n'étiez que des gosses alors que vous vous sépariez pour vivre chacun une vie si différente. Ton regard se pose à nouveau sur lui, le détaille comme un adieu. Parce que tu ne sais pas quand tu le reverras, tu ne sais pas ce que l'avenir vous réserve. Lui au Canada, toi ici et là. Il était ton supérieur, tu serais bientôt un larbin. Alors, que restera-t-il d'un vous qui n'existe pas. « Oui, tu as sûrement raison.. C'est vrai qu'elle est passionnée par ce qu'elle fait, je ne peux pas dire le contraire. Elle ne laisse pas indifférent » Et voilà, voilà Meiko. Tu lui offres un sourire sincère, recelant une tristesse certaine. Tu as trop d'émotions en toi, en conflit, qui se battent. Le revoir après tant d'années te procurait une joie certaine, une fébrilité que tu te forçais à contrôler. Toi, la fille du feu au mur de glace. Toi qui continuais d'avancer pour toucher un but incertain. Il se perd dans sa contemplation de l’extérieur, tu te perds dans ta contemplation intérieure. Les choses ont toujours été ainsi. Alors que les autres s'ouvraient, tu te renfermais. Les pétales clos, craignant d'être exposés. Une fleur qui se fane avant l'heure.

« T'as un copain, au fait ? » Sa voix te surprend, tu donnes un coup de genou à la table par réflexe. Heureusement que tu n'as pas frappé fort. « Je.. Je je.. » C'est tout ce que tu arrives à sortir, tu t'affoles, tu paniques. Calme toi Meiko, rien de bon n'arrive quand tu paniques. Tu balbuties quelques mots incompréhensibles, tu dois passer pour une idiote à ses yeux. « Je.. Je vais chercher mon café » Tu t'éclipses rapidement, manquant de faire tomber ta chaise. Non, non ça ne pouvait pas se terminer comme ça, tu ne pouvais pas continuer. Les deux coudes posés sur le comptoir, tu te tiens la tête entre les mains. Tu es ridicule, tu es si ridicule. Que faire maintenant, tu ne pouvais que revenir vers lui. Après tout, tu avais laissé tes affaires à ta place. Tu ne te retournes pas, tu refuses d'affronter son regard, tu attends simplement. Combien de temps ça peut bien prendre de faire un simple café ? Pas autant que ça, tu te dis. Tu tapes du pied, tu t'impatientes. Calme-toi, surtout, calme-toi. Tu comptes jusqu'à dix, lentement en te massant les tempes. Tu sens des regards sur toi et tu n'aimes pas ça, tu t'angoisses. Et juste quand tu te décides à pousser un bon coup de gueule, on te l'apporte, ta tasse bien chaude, brûlante même. Tu t'en fiches, plus c'est chaud plus tu l'apprécies.

Tu te racles la gorge, ajustes ton tailleur et te décides à reprendre ta place. C'est maintenant que tu dois faire face, tu en as marre de fuir toujours, à chaque fois. Tu bois une gorgée, ta gorge te brûle un peu, tu te sens apaisée. « Ehm, excuse moi je.. Je crois que j'ai commencé sur de très mauvaises bases aujourd'hui je.. » Tu respires un grand coup, après tout, tu ne le reverrais certainement pas avant très longtemps, autant essayer de perdre le moins de temps possible. « Je.. Je n'ai personne -depuis toi-  parce que eh bien tu sais, le temps nous manque. Aussi paradoxale que ça puisse être. C'est assez difficile de trouver quelqu'un.. -surtout quand c'est pas toi- M'enfin.. » Tu joues délicatement avec la tasse, la faisant tourner. Vas-tu oser Meiko, en es-tu capable ? « Et toi.. ? Être directeur ne te prend pas trop de temps ? » Et bien si, t'as osé.
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MessageSujet: Re: On aurait pu choisir endroit plus romantique...   On aurait pu choisir endroit plus romantique... EmptyLun 8 Mai 2017 - 13:45

« C’n’est pas encore aujourd'hui que j’arriverai à me taire. On essayera demain. »

Je la regarde s’emballer, se lever à toute vitesse parce que… pour rien en fait. Je ne sais pas trop comment prendre cette subite expression et me dit que c’est de ma faute. Est-ce que j’ai dit quelque chose de mal ? je ne pense pas, je me souviens très clairement avoir évoqué mon bahut et le bordel innommable qui y règne. Est-ce qu’elle a cru que je me vantais ? Est-ce qu’elle se sent reclus, qu’elle croit que je me fiche d’elle et que j’exhibe mon titre ? Si tel est le cas, eh bien sans doute devrais-je m’excuser, parce que mon but est simplement de tenter de détendre l’atmosphère. Je lui fais part de mes craintes et lui demande si je suis la cause de tout ceci. Je m’en voudrais de la faire partir de cette façon. De la faire partir tout court, à bien y réfléchir.

Pourtant, parce qu’elle ne répond pas, je ne peux pas m’empêcher d’ajouter mon grain de sel à un plat déjà épicé. Par souci de bien faire, je ne manque pas de lui rappeler son tic de prononciation, le tout sur un ton très sérieux et le visage tout aussi concentré. Si je plaisante ? En apparence, nullement. Je me contente de fixer la jeune dame et attend une réaction de sa part. Orale si possible, je ne suis pas expert en langage corporel. Je la vois qui rougit. Ça, c’est encore assez facile à reconnaître. Parce que je sais que ce n’est pas spécialement sympa de la fixer de cette façon, je fais mine de m’intéresser à la suite de mon repas tout en avalant une nouvelle bouchée de mon entrée quasi terminée. Puis, Meiko se décide à me répondre, avec ce petit air faussement outré.

« Oy ! Ne te moque pas de moi Allen Kristiansen, ma langue ne fourche jamais »

Je passe instinctivement mon poing devant ma bouche au moment de manquer de m’étouffer. Le rire coincé dans ma gorge peine à se frayer un chemin et c’est entre deux toussotements que je sens retentir un léger gloussement. Parce que je ne sais pas trop comment ma compagnie peut interpréter mon geste (parce que les femmes sont décidément bien trop compliquées), je me permets de clarifier immédiatement la situation.

-Pardon pardon, très bien, je n’ai rien entendu…

Mais ces maigres excuses parviennent à peine à amortir mon amusement. Je ne veux vraiment pas la mettre mal à l’aise, aussi j’essaye de me calmer le plus rapidement possible. L’occasion de redevenir sérieux se présente assez rapidement, au moment de piquer ma curiosité sur le maître de Meiko. Sadima Layton. Je ne m’étale pas trop sur sa vie et conclue d’un « bref » qui se veut destiné à fermer la parenthèse. De toute façon, il est vrai que je n’ai pas non plus trop de raison de m’exprimer sur le sujet. Une simple connaissance rencontrée sur un lieu de travail, voilà ce qu’elle représentait pour moi. Une connaissance. J’étais en quelque sorte bien plus absorbée par le travail de mon interlocutrice que de celui de son maître. Je pose mon coude sur la table en finissant mon assiette. Assiette rapidement interceptée par le serveur, me surprenant au passage. Les hommes de Londres sont-ils tous aussi à l’affût des moindres plats vides ? C’est à croire qu’il nous fixait depuis le début. Je réprime un léger malaise avant de m’intéresser aux récentes paroles de ma connaissance d’enfance.

« Oui, tu as sûrement raison… C'est vrai qu'elle est passionnée par ce qu'elle fait, je ne peux pas dire le contraire. Elle ne laisse pas indifférent »

Je comprends à son sourire qu’il ne vaut effectivement mieux pas pour moi m’exprimer davantage sur le sujet. Sans en comprendre réellement la raison en premier lieu, la réflexion me pousse à inverser nos rôles et je me retrouve en fin de compte for peu heureux de parler d’un autre homme. Chose assez idiote en vérité s’il est que nous ne sommes nullement en couple et que nous n’avions pas de lien particulièrement proche ou affectif à l’époque. Si son prénom m’est aussi familier c’est parce que nous avions toujours l’habitude de nous appeler par nos prénoms et qu’il m’est souvent arrivé de l’entendre par d’autres bouches. Il est même probable que ce soit la première fois que je le prononce, à défaut de ne pas me souvenir de son nom de famille, ce qui est assez rare quand on pense qu’il se passe exactement l’inverse maintenant.

Finalement, je prononce la phrase assez délicate, le tout sur un ton totalement désinvolte, assez léger même, si ce n’est plaisantin. Comme si, par hasard, il était possible de plaisanter là-dessus alors que nous vivions probablement les années les plus belles de nos vies et celles où il était temps pour un humain normal de commencer à s’intéresser au sexe opposé. Je réagis assez lentement. Meiko bafouille. J’incline la tête de côté, encore inconscient de ce que cela peut vouloir dire pour une femme. Mon célibat ne me pèse pas trop, aussi ai-je du mal à me figurer un seul instant que cela n’est pas le cas pour tout le monde.

« Je.. Je vais chercher mon café »

Elle se lève d’un seul coup et part au comptoir. Je manque de prendre son bras mais m’en retient au dernier moment. Peut-être que j’ai encore gaffé. J’ouvre vraiment trop ma bouche. Je n’y peux rien, je dois combler l’air et c’est aussi une déformation professionnelle. J’écoute au même titre que je parle. Et quand les questions, les réunions ne se font pas assez interactives, je passe en mode attaque et déroule la liste de questions les plus pertinentes. On repassera pour la liste sur les connaissances du passé alors. Le serveur anglais revient et me fournit mon plat. Non mais c’est dingue. Je le regarde partir comme une ombre et dérive lentement jusqu’à la demoiselle un peu plus loin, elle et ses magnifiques cheveux blonds platine. Même de dos, il n’y a rien à dire, elle est vraiment belle. J’hésite à me lever et à m’excuser, maintenant tout de suite. Puis, je me dis que c’est une mauvaise idée, qu’elle reviendra d’elle-même puisque de toute évidence ses affaires se trouvent encore face à moi. Je soupire doucement et boit mon verre d’eau d’une traite. J’attends cependant son retour avant d’entamer mon repas. Je ne me focalise pas trop sur elle malgré mon besoin de plus en plus important d’aller la rejoindre. Finalement, je la sens qui s’anime et la voilà revenue une tasse fumante dans les mains. Assise, elle boit une gorgée de son café. Je songe à présent très sérieusement à formuler une phrase d’excuse, parce que je n’ai pas été vraiment délicat à aborder un sujet aussi sensible, mais la demoiselle y parvient avant moi.

« Ehm, excuse moi je.. Je crois que j'ai commencé sur de très mauvaises bases aujourd'hui je.. »

Je me saisis de ma fourchette et commence à manger malgré moi, ronchonnant intérieurement de n’avoir pas su prononcer ces paroles avant elle. Ah râler, ça je sais faire. Il suffit que ma frustration augmente très légèrement et me voilà en train de ruminer toutes mes mauvaises pensées accumulées ces dernier jours. Pourtant, je n’ai guère le temps de m’attarder davantage sur les agissements quelques jours plus tôt de mon subordonné, du mec à la réunion qui n’arrêtait pas de bouger sur sa chaise, du bruit des sacs plastiques qui me saccage l’oreille. Meiko parle. Je relève le regard, encore très concentré sur les pommes de terre de mon assiette.

« Je… Je n'ai personne parce que eh bien tu sais, le temps nous manque. Aussi paradoxale que ça puisse être. C'est assez difficile de trouver quelqu'un… M'enfin… »

J’acquiesce à cette remarque. C’est vrai que le travail a tendance à nous prendre la majeure partie de la journée. Souvent, quand on rentre, la simple idée de faire la fête nous semble insupportable tant l’enclume de la fatigue menace de nous tomber sur la tête… si bien sûr ne se trouve-t-elle pas déjà, telle une couronne, trônant au sommet de notre crâne. Je joue à faire rouler ma pomme de terre sur la surface blanche en céramique mais rencontre la barrière infranchissable des haricots verts alors coupe la patate à une extrémité et porte le morceau à ma bouche. Elle en vient à me retourner la question. Mon sourire amusé s’étire d’un côté de ma bouche. La fameuse question semble être presque emballée dans un papier cadeau, masquée par ma condition de directeur. Je découpe un nouveau morceau de pomme de terre.

-Eh bien…

Je mange. Une manière de me couper dans ma phrase. Ma fourchette se met à faire des ronds dans l’air, illustrant mes propos à venir. Par respect, je relève les yeux et lui lance, presque à côté de la plaque :

-Déjà, je pense que tu devrais te détendre. Respire à fond. On n’a beau pas avoir été très proche par le passé, j’ai pas vraiment changé depuis le temps, alors oublie un peu tout ça et dis-toi que c’est simplement comme si tu revoyais une ancienne connaissance ?

C’est vrai quoi.
Est-ce que je lui fais peur ?
Est-ce que je l’impressionne ?
Peu m’importe la raison, c’en devient assez stressant. Je repose ma fourchette, parce que je vais finir par faire un accident.

-Deuxièmement, je m’excuse pour t’avoir posé cette question aussi brutalement. Ça m’est simplement venu à l’esprit parce que… -je détourne un peu mon regard et me maudis d’avoir cherché à me justifier- Eh bien… -je passe une main dans mes cheveux, stress quand tu nous tiens- Bref -je me mets à sourire en pouffant de ma propre bêtise-, toujours est-il que mon taf est effectivement chronophage, mais ce n’est pas véritablement la raison de mon célibat. Je deviens juste insupportable quand je connais trop bien quelqu’un. Crois-moi, je suis râleur, jamais content. Bref, je finis par saouler mon monde.

Ah ça, pour savoir faire chier mon monde je suis vraiment doué. Trop même.

-Tu devrais passer au QG un de ces jours, si tu es en déplacement au Canada. Ça me fait plaisir de te voir, vraiment.
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MessageSujet: Re: On aurait pu choisir endroit plus romantique...   On aurait pu choisir endroit plus romantique... EmptyLun 5 Juin 2017 - 16:43


to all the things i've lost on you.
Très mal Meiko, tu agis bêtement. Idiote. Pourquoi tu t'es arrêtée pour lui parler d'abord ? Ça n'aurait pas été plus simple de simplement l'ignorer, continuer ta route sans te retourner ? T'as envie d'affronter tes peurs et voilà ce qui en résulte. Tu bafouilles, tu stresses, tu te ridiculises. Il doit vraiment te prendre pour une imbécile, n'est-ce pas ? « Pardon pardon, très bien, je n’ai rien entendu… » Tu aurais presque envie de le remercier. De sa patience, de son rire retenu. Tu ne te souviens pas l'avoir déjà entendu, par Zeus tu ne te souvenais même plus de sa voix avant ces retrouvailles. C'était un souvenir fabriqué de toutes pièces, simplement pour te réconforter un peu. Imbécile. Tu espères trop, attends l'impossible de sa part. Et lui si gentil, qui te regarde et te voit, qui t'écoute. Tu ne t'étonnes pas de te perdre dans son regard, de boire ses paroles. Qu'est-ce qu'il a pu te manquer, tu penses. Qu'est-ce que sa présence était apaisante. L'enfant du nord chaleureux et la fille du sud glaciale.
Qui l'eût cru, la blague qui ne fait rire personne.

Et parce que tu fuis les conflits intérieurs, parce que tu es incapable de contrôler tes émotions, tu préfères fuir loin de lui. Loin de son regard que tu penses inquisiteur. Tu te braques, à chaque fois qu'on t'approche de trop près. Même lui Meiko ? Tu es capable de fuir même lorsqu'il s'agit d'Allen ? Oui, justement parce qu'il s'agit d'Allen. Tu sens qu'il te regarde, assis à cette table de ce café londonien. Pourquoi est-ce qu'il est là déjà ? Pas pour toi non, ne te fais pas d'illusions comme ça. Ah oui voilà, de passage. De passage à Londres et de passage dans ta vie. C'était quoi cette réplique déjà, nos destins sont étroitement mêlés Elizabeth, mais jamais ils ne se rejoignent. C'était donc ça. Des vies trop compliquées, des vies libres à servir les causes d'Orphéo, à protéger. Des vies qui ne vous appartenaient pas, qui pouvaient s'achever si facilement, bien trop facilement. Tu ne veux pas perdre ainsi ton temps, pour une fois tu en prends le contrôle. Tu veux être fière de toi.
Quelle grande victoire que c'est pour toi de reprendre ta place.

Lui il mange, est-ce qu'il t'en veut d'être étrange ? D'être capable de t'enfuir par la fenêtre des toilettes, mettre toutes voiles dehors en enfouissant ton toi bien profondément à l'intérieur. Tu le regardes un instant avant de reporter ton attention sur ta tasse, ça y est tu as compris que tu ne devais pas le fixer, c'est gênant. « Eh bien… » Quoi ? Eh bien quoi ? Tu es père de trois enfants avec une maison à la campagne, deux chiens et quelques moutons ? Ces mots dépassent presque la barrière de tes lèvres à toute allure, terrorisée. Abrutie. Tu dois apprendre à te calmer, vraiment. « Déjà, je pense que tu devrais te détendre. Respire à fond. On n’a beau pas avoir été très proche par le passé, j’ai pas vraiment changé depuis le temps, alors oublie un peu tout ça et dis-toi que c’est simplement comme si tu revoyais une ancienne connaissance ? » Tu hausses un sourcil. Tu vois, tu comprends que ça peut être agaçant. À l'époque, ta timidité était attendrissante, c'était mignon comme ils le disaient. Et lorsque tu as grandi, c'est devenu beaucoup moins charmant, beaucoup plus handicapant. Beaucoup plus ingérable pour la personne en face. Mais Allen était encore très calme. Avec ses boucles qui lui tombaient devant les yeux, sa fourchette qu'il bougeait en parlant. Il te faisait sourire sans le savoir et tu ne t'en rendais pas compte non plus, trop occupée à boire ses paroles.
Tu pourrais passer des heures à l'écouter sans en avoir marre.

« Deuxièmement, je m’excuse pour t’avoir posé cette question aussi brutalement. Ça m’est simplement venu à l’esprit parce que… Eh bien.. » Tu te penches presque vers lui, impatiente de connaitre la fin de cette phrase. Parce que quoi donc ? Oh non, ne passes pas cette main dans tes cheveux. Et maintenant Meiko se mord la lèvre, c'est bien joué. « Allen.. » « Bref » tu m'avais manqué... Tu restes la bouche à demie ouverte, tu te demandes pourquoi il se met à rire. Rapidement, tu reviens en arrière, t'appuies contre le dossier de ton siège en te saisissant de ta tasse comme si de rien n'était. Non, tu n'as jamais ouvert la bouche pour essayer de parler, non non. « Toujours est-il que mon taf est effectivement chronophage, mais ce n’est pas véritablement la raison de mon célibat. Je deviens juste insupportable quand je connais trop bien quelqu’un. Crois-moi, je suis râleur, jamais content. Bref, je finis par saouler mon monde » Tu bois et acquiesces sérieusement de la tête. Enfin sérieusement... « Oui oui je te crois. Je suis sûre que tu "saoules ton monde" de gentillesse et que tu termines de les ennuyer en étant patient, oh oui » Tu te caches derrière ta tasse pour sourire discrètement. T'es comme ça Meiko, tu passes d'une humeur à l'autre sans qu'on puisse te comprendre. Et lui, lui qui se disait insupportable ne l'étais pas. Enfin, vous ne vous connaissiez pas trop bien après tout, mais tu es sûre qu'il ne l'est pas. « Tu sais, on me dit parfois que je suis extrêmement pénible.. On me le dit souvent même en fait.. Mais, je te trouve plutôt normal, voire même vraiment très bas, sur l'échelle de l'enquiquinement, je t'assure » Oui tu viens de dire enquiquinement et oui, tu aimerais pouvoir te frapper la tête contre un mur. Quand tu fais un pas en avant t'as l'impression d'en faire automatiquement trois en arrière.
Pourtant, tu aimes croire que ça ne le dérange pas.

Ton café terminé, le serveur se dépêche de venir prendre la tasse et tu le regardes partir. Tes yeux se posent ensuite sur l'horloge au mur, tu n'avais pas quelque chose à faire aujourd'hui ? « Tu devrais passer au QG un de ces jours, si tu es en déplacement au Canada. Ça me fait plaisir de te voir, vraiment » Tes joues brûlent, tu crois que ton visage vient de s'illuminer, que tu pourrais presque incendier la table d'émotion. C'est fou, il lui suffit de dire simplement quelques mots pour te faire cet effet-là. C'est quand même dingue ce pouvoir qu'il a sur toi. « Sincèrement ?! » Oups, tu l'as peut-être dit avec trop d’enthousiasme, t'as pas pu te retenir. « Je veux dire.. Oui bien sûr ! - l'enthousiasme Meiko - Enfin, il fait un peu trop froid là-bas, mais.. Oui » Quand est-ce que pourras y aller surtout, voilà une bonne question à se poser. Peut-être que cette fois tu pourrais insister auprès de Sadima pour l'accompagner, simplement pour les runes et les reliques bien sûr, simplement pour la recherche et pour l'énerver. Tu prends une serviette sur la table et farfouilles dans ton sac à la recherche d'un stylo. Oui sur le moment c'est plus fort que toi. Le voilà dans ton carnet de notes, à la page.. Nom de Zeus, tu avais rendez-vous. « Oh ehm Allen je dois y aller, je dois retrouver quelqu'un.. Une amie hein ! Et euh enfin, excuse moi, mais je suis vraiment très heureuse de t'avoir retrouvé.. - non pas comme ça quand même - D'être tombée sur toi ! - non là c'est pire - Et j'espère te revoir bientôt.. » Tu ranges rapidement tes affaires en t'habillant, mince tu avais totalement oublié Abby, elle va te tuer. Prête à partir, tu notes ton numéro sur la serviette. Est-ce que tu dois lui faire la bise ? Lui serrer la main ? Lui faire un signe ou juste partir ? « Mmh, tiens c'est.. C'est juste au cas ou tu sais, si jamais » Tu laisses la serviette sur la table en lui souriant, gênée. Emmitouflée dans ton foulard, tu aimerais disparaître et être invisible en avançant vers la porte.
C'est comme ça alors.

Les poings serrés, tu te retournes vers lui. « Merci.. Allen » de ne pas avoir changé.
Tu pars aussi vite que le vent, mais pour une fois tu ne fuis pas.
AVENGEDINCHAINS


pardon pour cette fin, j'étais obligée de speeder On aurait pu choisir endroit plus romantique... 3329028856
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MessageSujet: Re: On aurait pu choisir endroit plus romantique...   On aurait pu choisir endroit plus romantique... EmptyMer 7 Juin 2017 - 18:49

« Plutôt que se rencontrer au hasard, organisons cette fois de vraies retrouvailles. »

En bonne et due forme. Et cette fois-ci, nous pourrons discuter dans un endroit moins bruyant, nous pourrons parler pendant des heures et apprendre ce que nos vies ont fait de nous. Nous pourrons tenter de rattraper des pots cassés, de se connaître un peu mieux, d’apprécier rire autour d’une tasse de thé ou de café. Je suis persuadé que cette rencontre n’était pas seulement liée au hasard. Elle a fait renaître un petit quelque chose, une nostalgie mais aussi une fraîcheur nouvelle. Je ne saurais guère l’expliquer en des termes tant la notion se fait floue dans mon esprit. Mais elle est là. Et quand je regarde son visage intimidé, cela me donne envie de sourire puis de rire. J’ai l’impression de découvrir une nouvelle Meiko, bien plus présente que celle que je regarde dans mes souvenirs diffus. C’est amusant.

Pourtant, je sens toujours une tension dans ses membres. Ça me dérange, me fait culpabiliser de me sentir aussi bien en sa compagnie alors que ce n’est pas réciproque. À cela je m’empresse donc de l’inciter à se détendre. Ce n’est pas difficile finalement, il suffit de respirer à fond et de voir cette rencontre comme une opportunité. Une simple opportunité de se revoir. Plus tard. Au Canada, je lui présenterai les bâtiments, Ottawa, les fabuleuses réserves naturelles, la fraîcheur aussi. Oui, je n’y manquerai pas. Puis, je tente de me lancer dans des explications, mais cela foire de manière dramatique. Alors, je ris pour cacher ma gêne. Ma bêtise. Je ne veux pas lui laisser s’imaginer des choses mais rien ne me vient. Pourquoi je lui ai posé cette question ? Pour savoir. Pour être sûr, parce que je croyais que… eh bien, que n’importe quel homme pouvait facilement tomber sous son charme. Quoi, arrêtez avec ce regard.

Je crois l’entendre prononcer mon nom mais lorsque je dirige mon regard sur elle, il me semble ne pas l’avoir vue bouger. J’ai rêvé ? Mi-figue, mi-raisin, je poursuis mon monologue. Ce à quoi la miss, après m’avoir fixé tout du long, répond :

« Oui oui je te crois. Je suis sûre que tu "saoules ton monde" de gentillesse et que tu termines de les ennuyer en étant patient, oh oui »

Son expression et sa façon de parler me fait lever un sourcil amusé. Cette pensée me conforte dans mes capacités réellement exceptionnelles pour paraître sympathique avec les personnes que je ne connais pas. Bon, en plus, je suis quand même particulièrement de bonne humeur aujourd’hui si on oublie la réunion de ce matin. Je parie que la demoiselle n’y est pas pour rien. Je n’insiste pas puisqu’il me sera de toute façon impossible de lui faire prendre conscience du contraire. Ça se passe souvent comme ça. Le seul qui en prenne vraiment plein la gueule, c’est Phil, mon co-directeur. Mais il se plaint jamais du coup je garde une bonne réputation quoi que je fasse.

« Tu sais, on me dit parfois que je suis extrêmement pénible.. On me le dit souvent même en fait.. Mais, je te trouve plutôt normal, voire même vraiment très bas, sur l'échelle de l'enquiquinement, je t'assure »

Pénible ? Moi je la trouve mignonne, sympathique, adorable même. Son attitude un peu réservée la rend un peu plus charmante aussi. Bref, mais arrêtez de me fixer comme ça, bon dieu. Je ne peux m’empêcher de rire très légèrement et ajoute :

-Donc nous ne sommes apparemment pas ce qu’on dit de nous aujourd’hui. Je trouve ça plutôt pas mal pour des retrouvailles.

Il ne nous reste plus qu’à tout recommencer. Tout réécrire. Partir d’une page blanche, sans d’on dit. Je lui propose alors de venir me voir au QG à défaut de pouvoir me déplacer quand je veux. C’est une bonne idée, non ? Sur le coup, je ne me pose pas trop de questions. Puis, je me demande si je ne lui en demande pas trop. Je pourrais rapidement culpabiliser de ma bêtise mais ses joues rougissent quelque peu et elle s’exclame brusquement :

« Sincèrement ?! »

Je cligne des yeux, un peu surpris par cette réponse venue du cœur. Ça l’enchante… à ce point ? J’avoue que je ne sais pas trop quoi lui répondre à part être moi aussi content ? J’acquiesce de la tête tandis qu’elle semble se rendre compte de son enjouement un peu trop prononcé et se reprend. Elle fait une remarque sur le froid et je ne peux qu’approuver. Ça oui, il fait sacrément froid dans ce coin. Et encore, il y a pire. Mais qu’importe, je ne suis pas encore retourné dans ma patrie d'adoption. Je termine mon assiette et observe Meiko fouiller dans son sac pour en sortir un agenda. Un rendez-vous ? Probable, nous nous sommes, après tout, simplement croisés. L’espace d’un moment, le temps s’est arrêté, mais nous voilà forcé de reprendre nos propres occupations. Qu’est-ce que je dois faire déjà ? Attendre, ah oui. Mon avion ne décolle que demain. Je pense faire un peu de tourisme, ramener un truc à grignoter à mon co-directeur aussi. Il a bien mérité ça.

« Oh ehm Allen je dois y aller, je dois retrouver quelqu'un.. Une amie hein ! Et euh enfin, excuse moi, mais je suis vraiment très heureuse de t'avoir retrouvé.. D'être tombée sur toi ! Et j'espère te revoir bientôt.. »
-Tout le plaisir est pour moi.

Elle range ses affaires et se lève précipitamment. Puis l’air d’oublier quelque chose, elle finit par sortir son stylo et griffonne quelque chose sur la serviette. Sans vraiment comprendre, je percute finalement assez tard qu’il s’agit de son numéro de téléphone. Je suis un peu idiot d’avoir proposé de se revoir sans le lui avoir demandé. Heureusement pour moi, elle semble y avoir pensé pour moi. Elle dépose la serviette à mes côtés et s’exprime, légèrement confuse.

« Mmh, tiens c'est.. C'est juste au cas ou tu sais, si jamais »

Je me sens tellement débile que je n’arrive pas à ouvrir ma bouche pour la remercier. Je n’ai de toute manière pas le temps de m’exprimer qu’elle me remercie et tourne instantanément les talons. Un peu sonné par ce départ éclair, j’ai un temps l’impression d’avoir rêvé mais sa chevelure qui disparaît rapidement de mon champ de vision me rassure. Je me saisis du papier et sors mon téléphone portable. Mieux vaut le noter maintenant. Au moment d’inscrire son nom, je ne m’étale pas et note un simple « Meiko ». Elle sera la seule de mon répertoire à ne pas avoir de nom de famille. Je souris malicieusement et clapote sur les touches numériques avant de ranger mon téléphone.

Merci aussi et à bientôt j’espère, Allen.

[FIN]
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» Vraiment, ça aurait pu être drôle, juste un tout petit peu.

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