I don't know where I'm going, but I'm on my way

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 I don't know where I'm going, but I'm on my way

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Modérateur | Chef de la Police Magique ~ Canard en Plastique
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Edwin A. Al Hattal
Edwin A. Al Hattal
Modérateur | Chef de la Police Magique ~ Canard en Plastique
MessageSujet: I don't know where I'm going, but I'm on my way   I don't know where I'm going, but I'm on my way EmptyMer 13 Fév 2013 - 1:01



Edwin n'aime pas les surprises. Ça le blase ou ça lui fait peur, cela dépend un peu de l'investigateur de la surprise. Par exemple, quand c'est Nawel, il a peur. Il n'y a que celles de Kurt qui passent, si vous voyez ce que cela peut bien dire. Alors quand son grand copain Allen, travaillant au pays des caribous, l'a appelé et a glissé l'air de rien dans la conversation "ah au fait, j'ai rencontré ta cousine l'autre fois, elle te cherche", Ed n'a pas aimé la surprise et lui a raccroché au nez. Puis son téléphone de bureau - parce que c'était lui - lui a dit que c'était franchement malpoli, qu'il était un goujat et ne mérite pas d'avoir d'amis comme Allen et le pauvre mêlé a rappelé rapidement. Il faut savoir que le téléphone en question, qui n'est plus le même que celui d'avant, est raide dingue d'Allen.
Enfin, il aime tout ce qui est masculin et a un joli derrière, un peu comme son propriétaire, du coup ça cause quelques conflits. Surtout depuis que le téléphone en question a des vues sur Kurt. Son Kurt. Non mais. C'est qui le goujat, hein ?
Pour en revenir à cet appel, après s'être excusé auprès d'Allen en expliquant qu'il lui arrive d'avoir des spasmes incontrôlés quand on lui annonce une surprise parce qu'il n'aime pas ça et y est allergique - tout à fait, ceci est une invention -, il a prié ce brave homme de continuer son récit. Sa cousine donc ? Quelle cousine ? Comment ça une cousine ? Allez, la famille Al Hattal, pour être tout à fait honnête, il n'en porte que le nom. A part sa mère, il n'en connaissait et n'en connait toujours pas un. Alors forcément une cousine qui tombe du ciel et qui le cherche, ce n'est pas exactement le genre de nouvelle à laquelle il s'attend. Et encore moins que ce soit ce cher Allen qui l'appelle pour l'en informer. Comme le monde est petit.
De fil en aiguille il a donc appris que la jeune fille s'appelle Behati Al Hattal - vas Edwin Al Hattal, avec ton nom d'étranger, elle est sûre de te retrouver le jour où elle te tombe dessus, le seul Al Hattal complètement à l'ouest du reste de la famille - et... Et le mêlé a dégluti audiblement en entendant cela, c'est une enfant.
Douze ans. Qu'on se rende compte, il est parrain-oncle-tout-ce-que-vous-voulez de Myaw depuis un bon paquet de mois et il a toujours du mal en face d'elle. Alors une seconde enfant ? Qui le cherche ? Sa famille ?
Il a songé au déménagement. Mais enfin. On ne déménage pas de Londres quand on est chef de la police magique qui s'y trouve et puis, allons, Ed... Sois sage. Sa panique quand il est question de gosses ne s'arrange décidément pas. Et ne s'arrangera jamais, tant qu'on y est.
Allen lui a gentiment conseillé via un sous-entendu pas si sous-entendu que ça mais plutôt juste très entendu de s'occuper d'elle. De se montrer. Avec son poste, trouver une gamine dans Londres, ça doit pas être bien compliqué. Il a son nom, il pourrait trouver où elle vit et même le nom de son école et aller l'y attendre un jour à la sortie des cours.

Une semaine plus tard, il se demande encore qu'est-ce qui l'a pris d'opter pour cette dernière solution et pas l'autre. Debout, droit comme un i planté dans le sol, un peu à l'écart de tous les autres adultes qui sont plus que probablement des parents, il attend que les portes de l'école s'ouvrent. Ed a tout bonnement l'impression d'être ce type qui propose des bonbons à la sortie des écoles avant de proposer aux enfants de le suivre pour avoir une "plus grosse sucette", ce type même dont on dit qu'il ne faut justement pas accepter les bonbons. Ouais, Edwin trente et un an, récemment promu à la tête d'un service puissant dans une grande organisation mondiale, est en train de passer pour un pédophile. Un bon p'tit Pedobear. Gay, en plus. Il a déjà récolté quelques regards louches et une mamie lui a même jeté un regard complètement outré.
Auquel il a répondu de la même façon, par ailleurs.
Fichu Allen, il pouvait pas se trouver ailleurs que sur la route de Behati ce jour là, hein ? Ou oublier le numéro d'Edwin. Ou... Ou ne l'avoir jamais rencontré !
Ah oui mais non, Allen est un délice pour les yeux, ça c'est pas possible. Le Edwin voit ses pensées redevenir sauvages sitôt que le Kurt n'est plus dans les parages pour les occuper. Fort heureusement, ce ne sont que des pensées. Le Edwin sauvage peut attendre son petit Kur(t) - haha, jeu de mot.
Passons. Du coin de l'oeil, Edwin note que certains sont en train de s'impatienter en regardant leurs montres. Bientôt l'heure, la sonnerie a déjà retenti. Il a déjà contacté les objets du coin - dont la porte, qui se paie sa tête depuis bientôt dix minutes - afin qu'ils l'avertissent quand Behati sortira. Oui parce que bon, il a bien trouvé des données sur Behati, mais la photo qui allait avec semblait plus appartenir à une enfant de sept ou huit ans qu'à une enfant de douze. Autant être plusieurs à regarder. Les objets savent tout, tout. Converser avec ses caleçons par exemple, c'est embarrassant. Très embarrassant.

L'homme est tiré de ses pensées lorsque les Portes de l'Enfer s'ouvrent. Déboulent alors une nuée de diablotins, de démons et de créatures maléfiques en tout genre. Des petits, des moins petits, des minces, des normaux, des plus ronds, ovales, carrés, mâles, femelles, Ed va finir par faire une crise d'épilepsie sans être épileptique juste par la diversité de couleurs sur les manteaux de ces machins qui cavalent. Ou ne cavalent pas, d'ailleurs. Rose, orange, bleu, violet, marron. Et puis comme il fait froid, y'a même des déclinaisons couleurs du bonhomme Michelin. Des minis-Michelins jaunes ou rouges qui avancent. C'en est presque fascinant.
Surtout terrifiant.

- Monsieur Pervers, votre victime vient de me traverser.

Retour sur Terre.

- C'est Edwin. Retiens ça ou je te fais changer puis brûler. Ou repeindre avec une peinture qui attaque le bois, au choix.

En fait il ne lui laisserait pas le choix. Mettons de côté cette agaçante porte. Les yeux d'Edwin n'ont aucun mal à repérer la jeune fille dont il est question, elle ressemble quand même à la photo. Alors, tout à fait logiquement, il s'éloigne de l'entrée pour aller vers le portail. La mamie de tout à l'heure a probablement creusé un trou dans son dos en voyant Monsieur Pervers s'éloigner pour commettre ses méfaits un peu plus loin. Il attend là que les enfants passent, tâchant de cesser pour un temps sa maladresse compulsive avec le futur du monde. Evidemment, dès que Behati entre dans son champ de vision, tous ses efforts sont réduits à néant. Allez Ed, ouvre la bouche et parle !
Behati passe au milieu des autres élèves, à deux mètres de lui et aucun son ne sort de la bouche de l'homme.
Damn it.
Ni une ni deux, avant d'avoir vraiment enregistré, il traverse le flot d'élèves pour arriver à hauteur de Behati et lui poser une main sur l'épaule.

- Behati Al Hattal ?

La question est purement rhétorique en fait, la seconde d'après il entraîne gentiment mais fermement l'enfant en dehors du flot de gamins grouillants, loin des Portes de l'Enfer.

- Suis moi.

Il ne la traîne cependant pas trop, au risque de passer pour un kidnappeur - et il voit d'ici la tête de l'autre ancêtre de tout à l'heure. Relâchant son épaule, il se plante face à elle. Et là, gros blanc mental. Ok, bien, il l'a trouvée. Génial. La question qui n'a pas été abordée depuis le début et à laquelle il ne pense que maintenant c'est : pourquoi faire ?
Fichu Allen. Il dit à Ed "vas chercher" et Ed il va chercher. Il devrait presque la lui rapporter maintenant. Sauf que non en fait, il reste un truc.

- Il paraît que tu cherches Edwin Al Hattal ?

Suspicieux, le PedoEd qui traque les petites filles ne tourne pas la question autrement afin de ne pas donner son nom tout de suite. Mais en fait, tout bien réfléchi, c'est potentiellement très con parce que si elle le cherche, elle sait à quoi il ressemble. Enfin, sûrement. Sauf si elle aussi a une photo qui commence à dater. Oh, tant pis, il ajoute :

- Parce que c'est moi.

Les gosses : 1, Edwin : 0.

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MessageSujet: Re: I don't know where I'm going, but I'm on my way   I don't know where I'm going, but I'm on my way EmptyDim 28 Avr 2013 - 0:39

Le jour au-dehors frétillait, et je souris doucement à la vue des gouttelettes de lumière filtrant au travers des persiennes.

La sensation que ce serait une bonne journée m'envahit soudainement, certainement sous l'effet d'un réveil tendre et naïf qui sentait bon le printemps et qui ébouriffait ma tête encore bourrée de sommeil.

Hors des couvertures, je commençais à me préparer pour l'école avec un entrain inhabituel. Je me tressais les cheveux tout en entendant distraitement Freja et Vinesh se disputer sur le fait de me remettre dans un orphelinat. Mais ça m'était complètement égal. Ça m'était égal parce qu'ils se chamaillaient souvent sur le sujet et que, de toute façon, jamais je n'avais pris la peine de m'y arrêter : après tout, j'étais une enfant orpheline de père et de mère, sans que ça aille au delà de cela.

Ma seule famille résidait en...


    « BEHATI ! TU VAS ÊTRE EN RETARD ! BOUGE ! »

Un coup d'oeil dans le miroir et direction ma table de chevet. Là, j'ouvrais le tiroir précautionneusement, comme s'il tenait en son sein une chose précieuse et unique -c'était le cas pour moi-, coinçais mon enveloppe dans mon agenda et glissais mon anneau dans la poche de mon jeans. Je balançais enfin mon sac sur mon épaule et quittait la pièce sur un claquement de porte.

De là, la journée s'écoula avec toute la lenteur du monde et ma bonne humeur s'évapora comme une flaque d'eau sous un soleil de plomb. Autour de moi des gens, sous toutes les formes, sous toutes les coutures possibles et imaginables : des coups de crayon sur un cahier, une voix qui s'élève pour insuffler la vie aux syntagmes d'un livre d'école, des coups de téléphone et des mails, des conversations arrachées au détour d'un couloir, des repas collectifs...

Du monde, tout autour de moi. À mes côtés, toujours, alors qu'en revanche, j'étais si vide. Comme un abîme infini. Comme une coquille dépourvue de son papillon.

Mon âme vagabondait de-ci, de-là, les pieds dans le vent, attendant sagement la fin de la journée.

Lorsque la sonnerie salvatrice retentit enfin dans les couloirs, je tentais de m'esquiver au plus vite de ce que j'appelais avec sarcasme et raison « l'antichambre de l'Enfer ». Manque de pot, mon professeur d'anglais m'attrapa par le revers de ma chemise pour me réprimander sur mes manières et mon comportement envers mes petits camarades.

Je me retins in extremis de lui dire ce que je pensais d'elle et de ces stupides cloportes qui me servaient de ''camarades'' et parvins à sortir de la salle en quatrième vitesse. Et c'est avec une indifférence plus que visible que je traversais la cour, transformée le temps d'une seconde en immense fourmilière, pour me diriger vers mon vélo et rentrer chez moi.

C'est là qu'une main d'adulte, douce mais contraignante, se posa sur mon épaule.


    « Behati Al Hattal ? »

Je me stoppais à l'entente de mon prénom et me retournai vers mon interlocuteur, surprise. Le timbre de cette voix venue de nul part ne me disait franchement rien et en plus, il -car c'était un vraisemblablement un homme- avait trouvé le moyen de se mettre dos au soleil, de façon à ce que je ne puisse pas distinguer précisément les traits de son visage. Je n'eus cependant pas le temps de suspecter quelque chose, ni même de prononcer un « quoi ? » soudain ou un « qui d'autre ? » impérieux, que l'on me prit la main pour m’entraîner à part.

C'est là que tout éclata dans ma tête.



Il y avait cette silhouette, au loin, si loin qu'elle ressemblait à un découpage d'enfants en carton que l'on verrait plier sous le souffle de juin à peine né.

Et quand on y pense, à cette silhouette, ça fait mal. Aussi mal que le trou béant qui trône à la place de son cœur.

On s'accroupit alors un instant dans sa propre solitude, on se renferme sur ces petits bouts de souvenirs, les buvant jusqu'à plus soif, jusqu'à dissolution.

Mais on continue.

Sur le mur de son passé, chevauchant la muraille de son souvenir, cette silhouette évanescente au creux bâillant sur le poitrail est le point de fusion, le centre même de toute l'histoire. Elle décide alors de se rapprocher tout doucement, et l'image s'éclaircit d'elle même. La guerre. Un camion en feu. Des corps dispersés ça et là. Ensanglantés. Et deux hommes. Non. Trois hommes.

    « MIKE ! »

Et surtout...

Mouvement de recul.

Sa bouche se forme en un cri muet mais elle hurle à l'intérieur d'elle-même un nom.
Un seul.
Si familier, si...

    « Il paraît que tu cherches Edwin Al Hattal ? »

Sa phrase la ramena brutalement à la réalité, comme si elle s'était pris une claque en pleine figure, au moment où elle s'y attendait le moins. Il lâcha sa main et lui lança, sur le même ton :

    « Parce que c'est moi. »

Elle se raidit d'un coup d'un seul, à la fois choquée par la tournure que prenaient les choses mais aussi frustrée de ne pas pouvoir voir son visage.

Tout se perd dans une bousculade de mots et de pensées paralysées. Les bras lui en tombent, littéralement, et elle ne sait plus trop comment réagir. Et dieu sait combien il est difficile de la surprendre. Mais alors là ! Il avait fait fort : c'était comme si tout d'un coup ce quartier qu'elle connaissait si bien lui été devenu étranger !
Son cœur bat si fort qu'elle a la désagréable impression qu'il va finir par s'échapper de sa cage thoracique.

De quoi ? Avait-elle bien entendu ?

Et avant que la pensée puisse rattraper le geste, elle s'empara de son poignet et le conduisit avec un mélange d'appréhension et d'empressement vers un banc relativement isolé du reste du monde. Elle grimpa dessus avec maladresse, farfouilla dans son sac à la recherche de son enveloppe avant d'en sortir sa photo.

« Été 88, à Lincoln Park.
Né le 10 Avril 1980 à Chicago. 
Edwin Axel Al Hattal.
J'ai osé lui donner le nom d'Al Hattal. Pour vous, mais aussi pour moi, pour me souvenir de mes racines.

Mon cœur. Mon trésor. 
Aujourd'hui et à jamais. Envers et contre tous. 
»
Et elle regarda le visage de l'homme qui lui faisait face, muette, parce qu'il se dégageait de ses traits comme une évidence : aussi étrange que ça puisse paraître, elle venait de retrouver Edwin.
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