Toi et moi sommes pareils.


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MessageSujet: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyMer 1 Juin 2011 - 21:49

Tout comme la Terre et le Ciel,
une seule famille sous le soleil.

Il y a des jours où on se demande ce qu'on fait en pyjama à 14 heures. Il y a des jours où on se demande comment on a pu oublier que le dernier épisode de la dernière saison de la série la plus à la mode est terminé depuis cinq minutes. Il y a des jours où l'on se sent patraque, flemmard, parce qu'on a eu une mauvaise note et qu'on croit que la terre entière nous en veux.

Mais franchement il y a cette journée, plus précisément cette soirée. Oui, cette soirée. je veux bien croire que je suis un peu atteint. En fait, voir beaucoup atteint par les évènements de ce moment. Miyaki me fait tourner la tête. En vérité, j'ignore si c'est ça qui m'a fait venir dans cet endroit. C'est pire que d'aller en cours en chaussons. Je trouve en tout cas. En attendant, je suis ici, dans cette église. L'endroit que je déteste le plus. Et pourtant cette église ne provoque que de la nostalgie. C'est ici que j'ai rencontré Takeji pour la première fois.

Finalement, j'arrive à décocher un sourire en poussant la porte principale. Que de souvenirs. En vérité, je ne suis jamais rentré dans cette église. Je connais son architecture externe, mais j'ignore totalement ce que donne les vitraux à l'intérieur. Et j'avoue ne pas être déçu. De toutes les églises, je juge la beauté en fonction des vitraux. La hauteur est impressionnante, mais les rosaces sont superbes en plein jour. Il y a là un hic. Il commence à faire nuit. En même temps, en finissant à 18h, je n’ai pas vraiment le temps d'admirer les vitraux.

À l'origine, je ne devais pas être là. Ouais, je devrais préparer mes cours. Demain, c'est férié. Demain, le SEUL jour de la semaine où je ne travaille pas. Où est-ce que l'Ascension a vu que c'était obligé de foutre ses fesses sur un Jeudi? Bon, en même temps, ça ne s'appelle pas "jeudi de l'Ascension" pour rien. Tout de même, je vais faire le pont vendredi moi. C'est décidé de maintenant. Donc c'est décidé. Je vais encore me faire crier dessus par Mrs Mystery. C'est la dèche.

C'est pas pour dire, mais l'église est pas à côté. Et, bien qu'étant prof de métamorphose -ce qui induit une forme physique particulière, sans jeu de mots-, il arrive que je me fatigue aussi. surtout le soir après une journée bien remplie. Quelle idée de mettre deux heures de métamorphose dès le matin? C'est bon pour provoquer une crise cardiaque ça. Ils sont trop en forme les élèves le matin. Comme quoi y'a pas qu'eux qui se plaignent. J'inspire, soupire puis décide de m'asseoir sur un banc tout à l'arrière. Je rejette ma tête en arrière, puis ferme les yeux. C'est le bon moment pour demander à Jésus comment je dois me débrouiller avec Miyaki.

Eh bien, Jésus, même si j'ignore si tu existes, j'aimerai que tu me dises si c'est une bonne idée de vouloir sortir avec Miyu. Voilà, réflexion faite, je vais aller le lui demander directement, au lieu de m'intéresser à une chose qui ne m'entend peut-être pas. J'aime parler dans le vide. En parlant de vide, si, techniquement, il n'y a personne à cette heure-ci, pourquoi est-ce que j'entends du bruit. Vous le savez, je suis curieux -et si vous le saviez pas, ben maintenant c'est fait- alors je me dirige vers cette source étrange. Ça vient du sol. Par-là, c'est que c'est plus petit que moi. On dirait qu'on tape sur quelque chose.

Je pose mes yeux dans un espace entre deux bancs, d'où s'éloigne précisément le bruit. Et là, c'est le drame.

-Lisbeth? Que fais-tu ici? Tu devrais être à l'orphelinat!

Je la morigène, mais à force de la côtoyer, je finis par comprendre que je parle dans le vide. Mais alors, que faisait-elle pour provoquer un tel raffut?

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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyVen 3 Juin 2011 - 13:47

Alors là, Lisbeth devait s'attribuer une médaille. Et pas celle en chocolat, une vrai médaille, une magnifique médaille. En or ou en argent... L'argent était plus jolie que l'or selon elle. Enfin après, chacun ses goûts pas vrai ? Mais la jeune fille se posait quand même la question de sa présence en ce lieu. Elle ne s'en rappelait pas vraiment. Ou ça ne l'intéressait pas au fond. Enfin si quand même, un petit peu, surtout elle. C'était presque drôle venir dans un lieu pareil, un lieu qui sois disant interdisait leur accès aux gens comme elle. Enfin sois disant, Lisbeth s'attendait à un sort de contre attaque ou une rune, quelque chose d'amusant quoi. Mais non, rien. C'était « Open ». Elle avait d'ailleurs fait une mine boudeuse en le découvrant. Brenda c'était bien moquée d'elle en plus.

Mais quel était donc cet endroit dont Lisbeth parlait ? C'était... Une église. Ben quoi ? Vous vous attendiez à quoi sérieusement ? Oui, elle n'aimait pas beaucoup les églises et préféraient les observer de l'extérieur. Vous saviez que la famille de Lisbeth était catholique ? Non ? Ben vous le savez maintenant, enfin ça mère l'était. Et bien normalement quand un enfant née, on doit bien le baptiser à l'église, grande cérémonie et tout ce que vous voulez. Ou même faire venir le prêtre à la maison directement. Ça aurait dû se passer comme ça pour elle. Mais ce ne fut pas le cas. Son père n'était pas religieux, mais il aurait accepter ce petit caprice de sa femme. Mais une fois morte, il refusa totalement qu'une enfant qui avait provoquer la mort de son épouse reçoivent les bonnes grâces du ciel. Au diable cet religion idiote c'était dit son père. Elle n'avait qu'à atteindre ce fameux paradis par ses propres moyens. Lui, n'en n'aurait plus jamais. Son seul bout de paradis avait disparut à cause de celle qu'il aurait dû aimer, celle qui était sa fille. C'était au dessus de ces forces certainement.

La jeune fille s'en fichait pas mal. Elle ne voyait pas trop l'intérêt de ce genre de cérémonie. Elle regarda le cadran de la tour: plus de dix-huit heure. Était-ce encore ouvert ? Elle avait haussait les épaules avant de pousser la porte. Personne. Le curé ou prêtre n'était pas là apparemment. Elle se mit à déambuler dans le bâtiment en regardant chaque tableau, chaque statut. Il n'y à presque plus de lumière, elle ne peut pas vraiment observer les vitraux. Mais ils ne semblaient pas très moche. Enfin, ce n'était pas vraiment son style ni son goût... Mais bon. Elle s'arrêta un long moment sur un immense tableau l'ange Gabriel, emmenant des bonnes personnes au Paradis avec dieu. Alors que dans le bas du tableau, dans les flammes éternels, des âmes regardaient les âmes bonnes monter. Leur regard étaient triste. Envieux et parfois nostalgique. Lisbeth se demandait s'il existait réellement un paradis et un enfer.

Par terre, il y avait une croix devant le tableau. Comme s'il était tombé du mur. Mais aucun mur n'était à proximité. Elle ne comprit pas vraiment.
Sans se rendre compte, elle c'était assise devant ce grand tableau. Elle tapait sur le sol comme un métronome avec la croix. Pourtant ses yeux ne quittaient pas le tableau qu'elle détaillait dans un silence agréable. Elle avait déjà oubliée la croix qu'elle tenait dans ses mains. Elle semblait dans un état second, plongé dans sa contemplation hypnotisant.

-Lisbeth? Que fais-tu ici? Tu devrais être à l'orphelinat!

Est-ce qu'on l'avait appelée ? Elle était sûr d'avoir entendu cette voix quelque part. Ça devait être quelqu'un de l'orphelinat puisqu'il lui disait qu'elle devrait être là-bas. Elle n'avait pas de réponse à lui fournir sur sa raison d'être ici. Il n'y en avait pas. Elle continuait de taper sur le sol avec la croix, mais elle ne la tapait pas fort de sorte à ce que l'objet ne s'abîme pas. Elle ne prit pas la peine de détourner la tête quand cette personne lui fit un sermon. Ah. Elle savait à présent.

« Bonsoir senseï. Je pourrais vous poser la même question. »

Oui, Lisbeth n'en n'avait strictement rien à faire des ordres. Et elle s'amusait à le provoquer sans réellement sans s'en rendre compte. Pourquoi devrait-elle lui fournir une explication ? Il n'y en avait aucune pour elle mais lui oui. Et ça l'étonnerait s'il disait qu'il avait entendu du bruit depuis l'extérieur. Ridicule. Elle continuait à se montrer impolie, elle continuait sa fixation.
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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyDim 5 Juin 2011 - 17:20

La vie à l'orphelinat,
C'est une famille recomposée de toutes parts.


Mon regard est interrogateur. Vraiment interrogateur. Que fait-elle? Je veux bien, taper sur le sol. À vrai dire, peu de choses m'étonnent avec elle. Mais bon, de là à avoir pris une croix pour s'en servir comme d'un marteau, il y a de quoi avoir de l'inquiétude. Pourtant, je me contente simplement de lui parler comme si de rien n'était. Enfin, presque. Elle ne se tourne pas et lance une phrase dans l'air :

« Bonsoir senseï. Je pourrais vous poser la même question. »


Ça aussi, je m'y suis habitué. À ce ton quelque peu méprisant. Cette fille n'a absolument peur de rien, et je pense qu'elle ne connaît même pas le mot hiérarchie. Quand je vous dis que c'est pas tout les jours facile, vous commencez à comprendre? Chacun à l'orphelinat possède son propre caractère, et un professeur doit se plier en quatre pour pouvoir plaire à tout le monde. Bon, après il y a toujours ceux qui sont sévères tout le long de l'année, mais c'est pas bon d'entretenir une relation chaotique entre ses élèves et soi. La première impression est la plus importante. Il suffit de se faire comprendre pendant ce premier cours, et la suite de l'année fonctionne bien. À propos, c'est bientôt les grandes vacances. Le moment pour les adolescents de sortir d'Écosse et de parcourir le monde. C'est mignon.

Revenons-en à nos moutons ; Lisbeth m'a parlé d'un air ignorant. Je l'observe en silence. Elle m'a posé ma question. Allons bon. La voilà assise au sol. Elle pourrait s'asseoir sur un banc, ce sera plus confortable et moins froid. D'ailleurs, je ne tarde pas à moi-même m'asseoir sur ce même banc dont j'ai parlé. Je continue de garder le silence, puis me décide à fournir une réponse vague :

-Je me baladais.

Très vague, soi dite en passant. En même temps, j'ignore vraiment ce que je fais là. Peut-être est-ce la même chose pour elle. N'empêche que je suis majeur depuis un bout de temps, et qu'elle ne l'est pas. Et qu'est-ce que je dois faire? Elle est sous la responsabilité de l'orphelinat après tout. Elle ne peut pas se balader comme ça toute seule. Je devrais lui demander de rentrer. Quitte à l'emmener de force. Je ne dis pas qu'elle m'aime bien, mais j'aimerai éviter que nos relations déjà bien minces n'en aillent jusqu'à être totalement inexistantes. En attendant, pour moi, elle compte beaucoup. Peut-être que j'ai un caractère étrange, mais j'affectionne beaucoup les personnes avec un fort caractère. Qui ne se laissent pas marcher sur les pieds. Et qui n'ont pas peur de représailles.

-Mais j'insiste, tu devrais rentrer à l'orphelinat. Il est tard, et ça ne me rassure pas de te laisser ici.

Et c'est la pure et vraie vérité. J'aimerais éviter d'y penser, mais Nephilim m'a suffisamment causé de trouble par le passé avec ses fugues. Si possible, j'aimerai éviter d'avoir à vérifier tous les soirs que Lisbeth est bien dans son dortoir. Et vérifier qu'elle ne s'enfuit pas quand j'aurai tourné le dos. Je comprends ce que c'est que de se sentir continuellement enfermé quelque part, surtout à cet âge, mais c'est avant tout une raison de sécurité. L'orphelinat n'est pas petit, il y a plein d'activités, et la cour intérieure est tout le temps ouverte. Comme je ne vis pas là-bas, je ne sais pas si c'est le cas la nuit mais tout de même, c'est une chance. Si on peut appeler ça comme ça.

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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyLun 6 Juin 2011 - 14:30

Encore lui. Elle se demandait sérieusement si son senseï de japonais et de métamorphose ne lui avait pas coller un mouchard ou un sort magique pour qu'il puisse la repérer à n'importe qu'elle endroit. Elle était que sûr que si elle allait se balader à Moscou ou à Shanghai, elle tomberait une fois encore sur lui. Quel poisse, elle qui espérait être un petit peu seul. Eh oui, vous savez que Lisbeth est une jeune fille misanthrope. C'est à dire qu'elle détestait les genre humains. Enfin elle l'ai trouvait peu fiable et faible. Détestable. Inutile. Enfin, tous les mots péjoratifs qu'elle pouvait trouver et qui devaient exister dans ce bas monde. On pense que des enfants atteints entre autre de misanthropie ont eu un passé tellement douloureux avec leur propre famille qu'ils rejettent tous signes d'affections vers les autres.

On ne pouvait pas dire que ce n'était point le cas de la petite Lisbeth. Mais peut être aurait-elle était exactement comme ça même sans avoir souffert. Qui sait, on ne pouvait pas le vérifier. Elle continuait de taper sur le sol telle un métronome avec la croix sans faire attention à ce que pouvait penser son professeur. C'est vrai que si une personne croyante ou un curé venait à rentrer en voyant Lisbeth traiter Jésus de cette manière là, il deviendrait fou et jetterai cette maudite enfant hors du lieu sacré.
Elle entendit son professeur se baladait et s'asseoir sur un banc près d'elle. C'est vrai que ça devait être plus confortable. Mais Lisbeth ne se plaignait pas, elle était bien comme ça. Oui, cherchez le confort sur des dalles froides, elle même ne pourrait pas vous en trouvez. Quoi que... C'est bien Lisbeth. Elle trouverait des hypothèses aux choses les plus bêtes et moins probables de ce monde. Même ce qui était impossible ou insensé y passer, elle pouvait y réfléchir des heures entières.

-Je me baladais.

Lisbeth esquissa un petit sourire. Elle se rappela de leur rencontre au cimetière. Quand il avait demander aussi, qu'est-ce qu'elle pouvait faire là, elle avait répondit de la même manière, vague et in intéressée. Comme elle l'avait dit, on pouvait bien se balader où on voulait dans ce pays enfin ! Il n'y avait pas de loi qui l'interdisait, c'était un pays libre non cette endroit ? Certes, elle n'était pas majeur et avait des droits assez restreint peut être. Elle n'avait aucun droits réelle. Ou pas. C'était encore à voir. Vue le nombre de fois où elle se promenait dans les couloirs du Mystery ou dans la ville... Or, Lisbeth ne fuguait pas comme certains enfants. Elle revenait toujours. Même s'il était tard, on était sûr de retrouver la jeune fille dans la journée aux cours qu'elle prenait bien soins de noter comme une bonne élève.

-Mais j'insiste, tu devrais rentrer à l'orphelinat. Il est tard, et ça ne me rassure pas de te laisser ici.

Si c'était pas mignon. De toute manière, elle était insomniaque alors rentrer maintenant ou dans quelques heures pour dormir moins de cinq heure, ça revenait un peu au même pour elle. Et puis il ne fallait pas se plaindre, elle restée autant de temps à l'orphelinat que en dehors. C'était juste qu'elle n'était pas dans les endroits où il y avait du monde naturellement. Un jour elle était même montée sur le toit en pleine nuit pour observer les étoiles et discuter avec les autres. Quels conversations en plus !

« Je rentrerai. » Elle tourna enfin ses yeux métal vers lui. « Mais pas maintenant. »

Elle arrêta de battre le sol avec la croix et laissa glisser l'objet au sol. Elle se releva enfin, enlevant le peu de poussière qui c'était collée à son jean enlaçant ses jambes très fines. Peut être trop. Les cuisinières soupçonner Lisbeth d'avoir des tendances boulimiques ou anorexique à son jeune âge. Ce n'était pas le cas naturellement, elle ne mangeait pas beaucoup parce qu'elle avait un appétit d'oiseau. Elle s'installa à côté du professeur sans être trop proche mais sans être au bord du banc non plus.

« On à des idées bizarres. Toujours dans des endroits étranges. »
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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyMer 8 Juin 2011 - 9:12

C'est à l'église,
que les anges descendront.


Cette enfant est vraiment insupportable… quand on ne la connait pas. Sérieusement, elle a une force de caractère pouvant défier n’importe qui, même le président ! Je ris rien qu’à voir la scène que pourrait produire cette rencontre. Le président lui ordonnant je ne sais quel travail à faire, et elle, ignorant totalement les paroles d’un « vieux ch’noc », ou bien se contentant d’un « non » presque fataliste. Vraiment adorable quand on s’amuse à l’apprécier comme elle est. C’est aussi un devoir de professeur, de s’adapter à chaque élève. Mais à force de ressortir le même discours, je vais passer moi aussi pour un « vieux ch’noc ».

Lisbeth fait mine de m’ignorer, mais quelques secondes plus tard, la voilà qui répond enfin ces quelques phrases :

« Je rentrerai. Mais pas maintenant. »

Ah ! C’est méchant ! Le pire, c’est que j’ai réellement cru qu’elle allait m’écouter. Je savais pertinemment que c’était perdu d’avance, et la voilà qui a monté mes espoirs au maximum pour mieux pouvoir les effacer profondément et vilainement. La voilà qui me fixe de ses yeux gris à présent. Tout le tact qu’il faut, là où il faut. C’est ce que j’aime chez elle, même si des fois, c’est assez violent à mon goût.

-Ah Lisbeth ! Décidément, tu as tout le tact d’une fille de ton âge. Donner de si grands espoirs à un vieux dans mon genre.

Soyons clair, je parle « vieux » parce que je le veux bien. Il est clair et net que je ne le pense absolument pas. Et que je ne me considère pas non plus comme un décrépi de cinquante ans. La raison est donc que par rapport à cette jeune fille, je suis plus âgé. Mais « plus âgé » sonne long. Donc « vieux » est le terme le plus approprié à mon goût. Voilà pour l’explication. Lisbeth se décide à se lever du sol dur et froid pour s’asseoir à côté de moi en gardant tout de même ses distances. Petite fille grandira un jour. Et j’espère que ses goûts morbides changeront aussi. Parce que par moment, c’est assez difficile de suivre sans avoir envie de vomir.

« On à des idées bizarres. Toujours dans des endroits étranges. »

Je soupire, comme pour compléter sa phrase et l’approuver par la même occasion. C’est drôle, dans le silence de l’église, on a l’impression que ses mots résonnent dans chaque pierre. C’est une sensation très étrange. Je croise mes doigts, et pose mes coudes sur mes cuisses, reculant par la même occasion du banc. Que devrais-je répondre ? Sans doute est-ce le destin. Ou bien croira-t-elle que je l’observe sans cesse. Pourtant c’est vrai, elle revient toujours à l’orphelinat. Ce qui m’inquiète, c’est de la savoir gambader dans les prés alors qu’il y a des choses dangereuses dans ce monde. Vous me direz, j’aurai davantage peur si c’était un autre élève qu’elle, car je sais que Lisbeth sait très bien se défendre. Mais elle a une taille pour son âge, et elle ne pourra certainement rien faire si jamais un adulte s’approche trop près d’elle. Je suis peut-être ce qu’on appelle une « mère poule » mais je m’inquiète à partir du moment où je vois un danger. Tout du moins, Lisbeth a apparemment confiance en elle, mais ça peut ne pas tout le temps suffire.

Cependant plongé dans mes pensées, j’oublie totalement que je parle avec Lisbeth. Cela ne lui fait sans doute rien, et c’est facile d’apprécier le silence, mais je préfère poursuivre pour le moment :

-C’est sans doute ce qui fait que j’arrive par moment à te cerner. Il arrive que nous soyons sur la même longueur d’onde. Tu es une fille tellement mystérieuse.

Je prononce cette phrase à voix basse, car nous sommes tout de même dans une église, et par respect pour ce dieu que je ne connais pas, je n’ose pas hausser le ton. Et puis, ce silence fait un bien fou, vous ne trouvez pas ? Finalement, j’ai trouvé quoi lui demander :

-Tu viens souvent ici, ou c’est la première fois ?

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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyMer 8 Juin 2011 - 14:21

Elle était sûr que la première partie de sa phrase avait ravit le professeur. Lui donnant de l'espoir comme quoi Lisbeth allait gentiment lui obéir. Et quand elle avait tournait enfin sa tête vers son professeur pour pouvoir lui parler enfin, et qu'elle laissa la fin de sa phrase traversait ses lèvres, fut presque contente de voir les traits de l'homme assis s'attrister. Oui, c'était méchant. Mais Lisbeth s'en fichait pas mal. Il savait quoi s'attendre avec elle, alors pourquoi revenir à chaque fois ? C'est qu'au fond, il supportait bien ce petit mal. Et en plus Lisbeth ne lui disait même pas de s'en aller. Quel chance non ?

-Ah Lisbeth ! Décidément, tu as tout le tact d’une fille de ton âge. Donner de si grands espoirs à un vieux dans mon genre.

Elle était vraiment contente de son petit effet. Elle c'était installée à côté de son professeur sans rien dire. Le silence meubler vraiment la conversation entre eux deux. Mais il fallait toujours que l'énergumène de professeur se trouvant à ses côtés engage la conversation. Pourquoi se sentait-il obligé ? Elle avait souvent remarquée que les adultes, même quand ils n'avaient plus rien à se dire, ils essayaient de trouver un sujet de conversation. Même si le pourquoi du comment du sujet dont ils allaient parler était in intéressant et ennuyant à souhait pour tous. Ça relevait presque du masochisme à ce moment là. Ben quoi ? Oui, c'était une manière bien étrange de voir la conversation. Mais que voulez-vous, quand on ne supporte pas les gens et encore moins leur bêtise, forcément, on ne supporte pas le fait de l'ai entendre parler.

Et puis pourquoi elle avait tout le temps l'impression que son professeur s'inquiétait pour elle. Enfin, elle savait que c'était le cas. Mais ne comprenait pas le fait de s'inquiéter pour les autres. Il ressemblait un peu à une mère qui surprotéger un peu trop ses enfants. S'en était presque étouffant. Elle se demandait qu'elle genre de père il allait être. Certainement protecteur, vue comment il était avec les élèves. Enfin elle ne pensait pas être la seule à avoir autant d'intention que d'autre. Pour elle, elle n'était qu'une élève parmi tant d'autres. Ce qui devait être parfois dure à gérer d'ailleurs.

-C’est sans doute ce qui fait que j’arrive par moment à te cerner. Il arrive que nous soyons sur la même longueur d’onde. Tu es une fille tellement mystérieuse.

Il parla d'une manière très basse, comme de peur d'être entendue. Lisbeth n'avait entendue personne d'autre parmi eux. Puis Lisbeth se rappela qu'un jour elle avait entendue une mère gronder son petit garçon parce qu'il avait fait un bruit monstre dans l'église et qu'il en serait punit. Elle n'y avait pas prêter très attention, trouvant cette pratique bien étrange. Mais bon, il semblait que dans n'importe quel lieux de prière, il ne fallait pas s'amuser à chanter « God Save the Queen » des Sex Pistols à tue-tête si on ne voulait pas finir dehors.

« Ce que vous dîtes, on le nomme le hasard. »

Et bam. Non, Lisbeth n'était vraiment pas tendre avec lui. Mais elle trouvait cette phrase tellement idiote ! Ou alors tout simplement sans intérêt. Pas la peine d'aller chercher midi à quatorze heure comme on disait. Ils se retrouvaient là par pur hasard.

-Tu viens souvent ici, ou c’est la première fois ?

« Première fois. Et vous ? »

Oui, Lisbeth ne l'aidait pas vraiment à converser. Mais elle s'en fichait. Elle regardait droit devant elle, contemplant là où il avait une immense croix. Et Jésus entrain de souffrir le martyr. Mais quel idiot. Encore un qui avait trop parler, et voilà où il c'était retrouvé. Clouer à une croix, il y avait mieux comme destin quand même. Cela renforça les idées de Lisbeth sur le fait que la conversation ou la discutions n'amener pas toujours quelque chose de bon. Elle soupira.

« Ca doit faire mal. »dit-elle en regardant les mains et pieds de l'homme cloués.
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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyMer 8 Juin 2011 - 15:30

Et dans les champs,
que les bergers attendront.


« Ce que vous dîtes, on le nomme le hasard. »

Je me pus m’empêcher de sourire en baissant la tête. Elle a un tact énorme cette fille. Elle fait comprendre que ce ne sont pas les bonnes paroles qui font le bonheur du monde. Loin de là. Ça aussi, j’apprécie. Même si elle a l’air d’être contre mon avis. Je me demande bien ce qui peut se passer dans sa petite tête. Ce qu’elle pense du monde autour d’elle, des personnes qu’elle fréquente, et surtout ce qui se trame dans sa tête lorsqu’elle ne fait rien. Absolument rien. Quiconque aurait été blessé par cette phrase. Et j’avoue que même moi, je n’y reste pas insensible. Mais je supporte, comme je supporte chaque défaut de mes élèves. Mais tout le monde a des qualités aussi. Même les pires meurtriers peuvent être amusants. Et c’est une qualité. Voilà pourquoi je ne remarque pas vraiment la pique. En vérité, le métier de prof est très amusant, car on apprend, ou plutôt on est forcé d’apprendre à s’adapter. Ou d’adapter les gens, en fonction du caractère.

-Je crois qu’il y a de ça aussi.

Je ne me tourne pas vers Lisbeth. De toute façon, à quoi servirait de me tourner vers elle pour lui parler ? Elle ne doit certainement me regarder en ce moment. Je ne vais pas chercher. Les humains ont toujours besoin de parler. Dès qu’il y a du silence, il y a un manque, sauf lorsqu’on est seul. Et parfois, même les personnes seules se parlent à eux-mêmes. Moralité, les humains n’aiment pas le silence, alors que c’est la seule chose encore libre dans ce monde. La liberté d’expression finira par partir, alors il n’y aura plus que le silence pour empêcher les folies de certains hommes.

« Première fois. Et vous ? »
-Je suis déjà venu ici auparavant. Mais je n’ai jamais l’intérieur.


La dernière fois que je suis venu ici, c’était pour rencontrer Takeji. Peut-être autre chose, mais à part ça je ne vois pas. J’aime bien les églises, juste parce que c’est beau, mais les messes ne m’intéressent pas. C’est vide, et ça ressemble à une secte. J’ai beau avoir été initié à la foi, voir même confirmé, j’ai toujours eu du mal à différencier cette chose des sectes. Je n’ai rien contre la religion, mais certains modes de vies sont assez étranges. Bref, quoiqu’il en soit, je ne suis pas là pour débattre d’un sujet personnel, qui change d’ailleurs en fonction de chaque personne.

« Ca doit faire mal. »

Pour la première fois, je tourne la tête vers Lisbeth. Puis suis son regard d’un air surpris. Elle observe la croix sur le sol, Jésus cloué. Voilà ce qui arrive lorsqu’un soi-disant « ami » vous livre à la police de l’époque. C’est bien la pire mort. Cet homme n’a pas eu de chance. C’est malsain de se baser sur la mort de quelqu’un pour fonder une religion. D’autant plus qu’on se base avant tout sur des croyances païennes, voir même quasi inventées –qui a déjà vu Jésus ?- pour aller jusqu’à créer un grand rassemblement de personnes. Je crois que l’homme a peur. Je crois que l’homme chercher à savoir ce qu’il y a après la mort. Et pour ça, il s’imagine un paradis et un enfer, pour que sa vie soit meilleure pour lui et pour les autres avant de mourir. Ça n’a pas l’air de marcher. Sinon, il n’y aurai pas eu Hiroshima ni Nagasaki, pas de première, ni de deuxième guerre mondiale.

-Tu es croyante ?


Il faut savoir ça avant de commencer à sortir mes phrases mentales en phrases externes. Sinon, elle risque de ne pas aimer.

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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyMer 8 Juin 2011 - 16:14

-Je suis déjà venu ici auparavant. Mais je n’ai jamais l’intérieur.

Ah. Lisbeth pensait qu'il parlait du fait qu'ils étaient dans une église tout simplement. Pas du fait qu'ils soient dans cette église précisément. Dommage. Elle aurait bien voulut voir sa réaction. Ça pouvait quand même surprendre quand on vous disiez que vous n'étiez jamais rentrer dans une église. Mais maintenant qu'elle avait commençait, elle se promit mentalement de voir une fois dans sa vie toutes les chapelles des différentes régions. Oui, ce ne sont pas des chapelles pour toutes, il y a des synagogues, des mosquées, des temples et toute la panoplie. Voilà, ça allait être sa nouvelle passion du jour. Voir les différents lieux de cultes de chaque religion. Le plus possible de préférence.

« Ca doit faire mal. »

Elle sut au son que venait de faire les vêtements de son professeur que celui-ci semblait la regarder à présent. Elle ne le regarda pas mas imagina bien un regard du genre perplexe ou surpris. Elle se demandait si Jésus était inconscient, idiot ou tout simplement d'une intelligence déconcertante. Pour parler de lui, plus de deux milles ans après, il fallait le faire tout de même ! Dîtes à des stars de cette époque de tenir autant de temps, alors là d'accord elle avouerait que c'est potentiellement possible. Lisbeth se demanda si c'était lui, un autre dieu ou peut être le simple hasard qui faisait ce qu'ils étaient tous. Ou bien que ce que chacun était. Lisbeth était une enfant souffrante physiquement et psychologiquement, murer dans une carapace indestructible. Alors elle pouvait bien se demander si le fait de clouer un homme sur une croix était pareil qu'une poupée que l'on clouer à un mur. Certainement pas. Les poupées ne sont pas munies de nerfs et de muscles comme les hommes.
Mais pour la jeune fille, elles avaient bien une âme. Voici un reste enfantin de Lisbeth. Si c'était pas mignon nee ?

-Tu es croyante ?

Ce fut au tour de Lisbeth de se tourner vers son professeur. Elle haussa un sourcil de perplexité. C'était quoi cette question ? Bien que Lisbeth sache très bien quoi répondre. Mais ça lui faisait bizarre qu'on lui demande une telle chance. C'était tellement... Absurde.

« Non. »

Elle se fichait pas mal de savoir si lui était croyant en un dieu en particulier ou même aux anciens dieux égyptiens si ça lui chantait. Et elle voulait encore moins savoir pourquoi il lui posait une question aussi bête. Pour elle la religion n'était qu'une excuse des hommes qu'avaient trouvé pour tout expliquer. Comme les esprits et les fantômes... Bon, c'était mal partie étant donnée que cela arrivait souvent de voir des esprits gentils se balader dans le Mystery.

Lisbeth se demandait si c'était Dieu, qui avait voulut que ce soit son destin d'avoir une vie pareil. Ou d'avoir une manière de penser pareil. Si c'était vrai, elle dirait ses quatre vérités à dieu. Parce que l'humain est comme ça. Quand il n'explique pas quelque chose, qu'il ne le comprend pas, il faut qu'il explique ça par la volonté divine. Ou par celle de l'Enfer, qui sait. Peut être que Dieu & Satan jouaient en permanence au poker pour les âmes. Certaines auraient une vie belle, quelques bleue par ci , par là avant de mourir sainement. D'autre seraient vouée à une vie de misère et triste mais iraient au paradis aussi. Et d'autres... Seraient vouer à l'Enfer dés la naissance. Satan et Dieu devait être souvent au coude à coude sur les scores. Quel drôle d'image !

« Je me demande s'il à mit longtemps avant de mourir. »
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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyDim 26 Juin 2011 - 17:25

Et si le diable apparaît,
la maison de dieu l'éloignera.


Je me demande si Lisbeth ne réfléchit pas trop pour son âge. On dirait une future psychologue, ou bien un futur philosophe. Ce n'est pas vraiment de son âge de réfléchir autant. Même si j'en connais une autre qui s'interroge pas mal. Mais c'est toujours bien de réfléchir, ça aide à comprendre l'espèce humaine et ses habitudes. Et le monde accessoirement. Ou peut-être bien le contraire. Car après tout, c'est le monde qui a fait les hommes, pas le contraire. Peut-être bien qu'il y a d'autres espèces sur une autre galaxie, comme dans Star Wars. Réflexion qui n'en sera plus lorsqu'on aura inventé une fusée capable de se balader sur plusieurs galaxies. En admettant que je sois encore vivant lorsque ça arrivera. Réflexion qui restera réflexion.

« Ça doit faire mal. »

C'est vrai que la religion catholique est plutôt cruelle. La religion en général. Se baser sur la crucifixion d'un homme qui a dû souffrir. Et l'afficher presque fièrement. Non, décidément, même en ayant étudié presque tous les évangiles, je n'arrive pas à comprendre comment faire la fête. Certes il a ressuscité. Mais si on me demande de me tuer pour renaître aux cieux, je n'accepterai. Il a eu un destin bien cruel. Né pour mourir. La même chose qu'un être mort-né. Trahi par un de ses amis. La pire chose qui peut arriver. Et il n'a pas résisté. Ça me rend perplexe. Il a dû avoir beaucoup de sang-froid. S'il a existé.

-Il a ressuscité, c'est le principal. Mais je n'aurai pas subi mon destin comme lui à sa place.

Il n'a pas eu de chance. Ou peut-être l'a-t-il voulu, après tout. Il n'a rien vu d'autre, aucun exemple à suivre. C'était lui, l'exemple. Enfin, vous me direz, moi, je suis la religion majoritaire au Japon, le shintoïsme. Le monothéisme pour moi, c'est bizarre. Je l'ai étudié par curiosité, et aussi pour plaire à ma mère. Ça a servi. Au moins aujourd'hui. Alors, je demande à Lisbeth si elle est croyante.

« Non. »

Ça a le mérite d'être honnête et direct. Je hoche la tête. Au moins, je pourrais lui parler librement de ce que je pense. Ce n'est pas donné à tout le monde. Un silence s'ensuit. Puis, Lisbeth poursuit.

« Je me demande s'il à mit longtemps avant de mourir. »

Techniquement, je pourrais répondre, mais je ne pense pas qu'elle me demande de réponse. Je hausse un sourcil. Décidément, elle s'interroge beaucoup trop pour une fille de treize ans. Et je ne vais certainement pas tarder à faire la remarque. Je sais qu'elle n'aime pas vraiment le contact, mais j'approche vivement ma main et la pose sur la tête de Lisbeth, enchaînait aussitôt :

-Tu réfléchis trop, Lisbeth. D'où te viennent toutes ces pensées philosophiques?

Je retire ma main, fixant curieusement la petite fille près de moi. Pourquoi ne joue-t-elle pas avec les gens de son âge? Pourquoi va-t-elle dans des endroits étranges? Pourquoi s'amuse-t-elle avec des poupées presque vaudou ? Ça m'intrigue. Mais je sais que ce ne sont pas mes affaires. Alors, je me contente de ravaler mes questions. Mais dès que l'une d'entre elles peut entrer dans le contexte, je m'empresse de la formuler. Et les pensées philosophiques en font parti. Peut-être va-t-elle encore faire la sourde oreille et se taire ou parler d'autre chose, mais je le fixe si violemment que je pense qu'elle n'a pas vraiment le choix.

Quoique, avec Lisbeth, on ne sait jamais...

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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyDim 26 Juin 2011 - 22:21

-Il a ressuscité, c'est le principal. Mais je n'aurai pas subi mon destin comme lui à sa place.

Ouais ressuscité... Mais le problème avec cette histoire, c'est qu'il y a eut des tas de guerres, de morts et de souffrances à cause de lui qui ne disait jamais rien très clairement ! Ou alors c'était les hommes qui ne comprenaient rien. Ce qui confirmer une thèse comme quoi l'être humain est pitoyable. Dans un commandement des trois plus grosses religion, il y en a un qui dit « Tu ne tuera point ». Bon ca c'était un fait, mais alors pourquoi tous s'entretuaient ? Pour une histoire de terre qui plus est. A force, ils ne savent même plus pourquoi ils font ça. Ce qui est encore plus pitoyable. Ce ne sont pas de vrai croyants alors, puisqu'ils tuent alors que cela est interdit. A moins que celui qui a créer ces fameuses lois ai laisser quelque chose du genre: « PS: Si c'est en mon Nom, allez-y, massacrez les tous! ».

Lisbeth détester de plus en plus le genre humain. Déjà qu'elle n'aimait pas beaucoup le monde... Ni elle, c'était pour dire. Elle finit par répondre négatif à son professeur qu'elle n'était pas croyante. C'était encore du temps gâcher cette histoire de prier tous les jours avant de se coucher. Heureusement que l'Orphelinat n'est pas religion parce qu'elle pourrait vous jurer que ça ferait plus d'une fois qu'elle se serait enfuit à l'autre bout de la terre. Au Japon tiens ! Oui c'était bien ça comme idée. Il faudrait y réfléchir très bientôt d'ailleurs.

Sans qu'elle s'y attende, son professeur posa sa main sur la tête de Lisbeth, celle-ci écarquilla des yeux ronds comme des billes avant d'entendre:

-Tu réfléchis trop, Lisbeth. D'où te viennent toutes ces pensées philosophiques?

Et il enleva sa main juste après. Elle fixa froidement et presque méchamment son professeur. Quand elle disait qu'elle n'aimait pas le contact physique, c'était pas une blague hein. Tous les deux se fixer sans broncher, essayant de sonder les pensées de l'un et de l'autre. Cette situation lui plaisait de moins en moins. Elle se passa la main là où il avait passé la sienne d'un geste rapide, comme si une mouche ou un autre insecte volant venait l'embêter sans arrêt. Des ricanements se firent entendre mais dans sa tête. Lisbeth l'ai fit cesser rapidement, ce soit, Brenda aller prendre chère, foi de Lisbeth Van Mausen. Un rictus moqueur s'incrusta sur la coin de ses lèvres du côté gauche, oui, elle était méprisante et elle était méprisable. C'est comme ça qu'elle voyait ses relations.

« Et vous ? D'où vous vient cette affreuse curiosité ? »

Comment ça Lisbeth n'avait que faire des règles ? Oui, c'était vrai. Elle se fichait bien qu'il le prenne mal ou qu'il commence à l'engueuler. Après, tout on est dans un lieu de culte. Un peu de respect non ? Quel respect ? Lisbeth avait bien jouer avec une croix en s'en servant comme d'un métronome. Les deux personnages ne cesser de se défier du regard, aucun d'eux ne semblaient près à lâcher prise. Néanmoins, elle semblait réfléchir à sa réponse.

« Ce n'est pas des pensées philosophiques, ce sont des réflexions. D'enfant ! »

Elle continuait à être moqueuse. Bien sûr qu'elle se fichait bien de prétendre le cas de son enfance. C'était juste histoire de ne pas s'ennuyer, c'était plutôt amusant comme provocation. Quitte à se faire frapper, autant que cela soit parce qu'elle aurait un peu provoquer son professeur. Elle se foutait du monde à prétendre la réflexion innocent des enfants puisque Lisbeth était loin d'être une innocente enfant. Bataille de regard, sourire moqueur en coin de lèvre... Finalement, c'est pas si mal comme soirée.
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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyMar 28 Juin 2011 - 22:20

Tel Jason se faisant brûlé les ailes,
les anges deviennent diables, sans ailes.


Lisbeth a un tel regard sur sa figure que j'ai l'impression qu'elle va me tuer. C'en est presque effrayant. Mais bon, je m'y habitude rapidement. C'est ça, un prof, ça s'habitue. Et ça a pas vraiment le choix, sinon ça étriperai chaque élève jusqu'à la moelle. Quand Lisbeth sera une exorciste, j'aimerai éviter qu'elle termine chez les sorciers noirs, sait-on jamais, avec une telle expression et une telle habitude de tout bousiller sur son passage, elle pourrait certainement en intéresser plus d'un. En tout cas, si elle termine exorciste, elle n'aura absolument aucune pitié pour les fantômes. Voir elle les torturera. J'attends de voir ça avec impatience. Mais bon, avec un peu de chance, elle changera à l'avenir, qui sait? Ce sera une bonne chose de faite.

« Et vous ? D'où vous vient cette affreuse curiosité ? »

J'ouvre de grands yeux éberlués. Cette curiosité? Peut-être que je la tiens de ma mère, de mon père, de mon cousin ou de mon arrière grand père, qui sait? Quoiqu'il en soit, je pense que la réponse lui est égale. Alors, suite à cette expression surprenante, je ne peux m'empêcher de rire. On a beau être dans un bâtiment sacré, la façon dont Libeth sort les choses est d'un comique inhumain. Pas possible de pouvoir être aussi franc. Elle ne mâche pas ses mots, c'est ce que j'aime, après tout. Les fioritures autour des mots, ce n'est pas pour moi. Le milieu rupin m'en a dégoûté dès le plus jeune âge. Maintenant, j'apprécie l'honnêteté, et même prononcé vivement me fait rire au lieu de me vexer. Alors pour me bleser ou me sortir de mes gonds en parole, il en faut plus que ça. Largement plus.

-Parce que tu es une fille très étrange. Et que je n'arrive pas à te cerner. Du tout.

Et c'est la stricte vérité. Et sans doute la plus réceptive aux oreilles de Lisbeth. Cependant, malgré son regard foudroyant et ses manies qui m'ont laissés penser qu'elle n'allait pas répondre à mes questions, Lisbeth laissa un temps de silence, avant de répondre, en fin de compte, à ma question. Alors, toujours fixé sur le regard grisé de Lisbeth, j'écoutais attentivement ses paroles.

« Ce n'est pas des pensées philosophiques, ce sont des réflexions. D'enfant ! »

Des réflexions d'enfants? Un enfant un peu trop mûre, sans doute. Après tout, c'est comme ça que je considère Lisbeth. Une fille un peu trop mûre pour son âge, et surtout affreusement machiavélique. D'un côté ça me fait rire. Et au diable l'église où tout le monde doit se taire. Jésus a bien dit qu'il ne veut pas qu'on se tape dessus? Alors, ça doit lui faire plaisir qu'on rie dans une église. Sinon c'est morbide, et ça fait secte de chanter tous ensemble en louant le moment où il est mort. Malsain tout ça je vous dis. On devrait simplement faire passer sa bonne parole au lieu d'en faire un culte. Bref, je suis pas là pour débattre d'un mec qui est mort ou qui n'a tout simplement pas existé.

En attendant, il y a un truc que je me demande. Pourquoi dans une église il fait TOUJOURS froid alors que dehors il fait dix degrés de plus? Bonne question. Peut-être que le saint esprit y fait quelque chose. Même que si y'a un orage, c'est lui qui prend tout sur la figure. Après on peut penser que c'est à cause du paratonnerre, mais restons sur des pensées bienfaitrices. Bon, ou pas. Bref!

-Pour des réflexions d'enfants, elles sont plutôt avancées. Bon, tu devrais vraiment rentrer maintenant, il se fait tard.

Parce que c'est bien de papoter, mais il faut penser à l'heure. Et puis, je suis sûre qu'elle ne voudra pas rentrer de sitôt. Alors faisons marcher encore notre sens de la curiosité, parce que pour le coup, ça m'intéresse pas mal.

-Mais dis-moi, qu'est-ce que tu fais, quand tu es toute seule? Tu excuseras encore mon insatiable curiosité.

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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyMer 29 Juin 2011 - 15:05

Les grands yeux bleue de son professeur ne lui fit pas plus que ça. Bien que c'était toujours aussi impressionnant de voir un asiatique avec des yeux aussi clair, elle ne se laissa pas démonter. Bien loin de là. Il était vrai que la jeune fille était d'une franchise à toute épreuve malgré son jeune âge. Tiens d'ailleurs, ce n'était pas bientôt son stupide anniversaire ? Elle avait oubliée le jour précis. N'était-ce pas terrible ça de se moquer éperdument du jour de sa naissance ? Pour beaucoup, sa méritait l'internet illico presto! Mais venant de Lisbeth, pour le peu qui la connaissait, ce n'était presque pas étonnant.

-Parce que tu es une fille très étrange. Et que je n'arrive pas à te cerner. Du tout.

Elle continuait à fixer l'homme sans rien dire. Était-elle réellement comme ça ? Peut être juste parce qu'on ne savait jamais où vraiment regarder avec Lisbeth. Plus on allait contre elle, plus on ne comprenait pas. Plus justement, on essayait de la comprendre, plus c'était ardu. Il suffisait juste de suivre la plus jeune dans ses délires. Il ne fallait pas donner d'explication logique et scientifique à Lisbeth, il n'y en avait aucune.

-Pour des réflexions d'enfants, elles sont plutôt avancées. Bon, tu devrais vraiment rentrer maintenant, il se fait tard.

Lisbeth haussa les épaules en levant les yeux au ciel et coupa le contact visuel avec son professeur. Et puis de quoi il se mêlait avec ses pensées d'enfants ? Elle faisait ce qu'elle voulait pas vrai ? Bon, c'était bien vrai alors. Elle n'avait pas encore envie de rentrer, elle pensait encore se balader un petit peu dans le village avant d'aller prendre quelques heures de sommeil dans son lit au milieu de ses 'camarades' de chambre. Elle ne l'ai détestées pas, elle ne l'ai appréciées pas non plus. Elle se fichait de leur opinion.

-Mais dis-moi, qu'est-ce que tu fais, quand tu es toute seule? Tu excuseras encore mon insatiable curiosité.

Elle se leva alors, en regardant l'immense croix devant eux avant de tourner sur un pied et de lui faire face. Aucun son ne sortie de sa bouche pendant un petit moment. Sauf un petit sourire, toujours moqueur.

« Cette curiosité est vraiment gênante. Je me demande bien, comme on peut supporter cela tout une vie. »

Elle marcha un peu, comme si elle faisait les cent pas. S'arrêta au bout d'un mètre ou deux, tourna sur un pied pour le regarder de nouveau.

« Vous le voyez bien non ? Quand je suis seule, je me promène. »

Ce qui était l'absolue vérité. La seule et véritable. Elle se promener bien. Mais il est vrai que parfois elle s'arrêtait, riait et parlait toute seule. Beaucoup de discutions était dans sa tête durant ses long, très long moments. Et naturellement, elle n'était jamais très seule. Elle s'avança vers l'allée principal et regarda la porte fermée. Elle montra d'un doigt l'autel sans se retourner.

« Ciel & Paradis. »

Elle tourna sa main vers la porte.

« Terre & Enfer. »

Elle tourna la tête vers son professeur. Et se mit à jouer dans la marraine en souriant avec douceur. Une deux trois. Une deux trois. Une deux trois. Elle s'approcha doucement de la porte de sortie.

« Et vous professeur ? Que faite-vous seul ? Vous poursuivez les élèves ? »
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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyMer 29 Juin 2011 - 19:09

La religion est bien cruelle,
prise à mauvais escient.


À se fixer comme ça, on va finir par en avoir mal aux yeux. Mais peut-être qu'à travers ses yeux, j'arriverai à déceler une infime partie de l'être qui constitue Lisbeth. Une jeune fille si étrange qu'on en demande toujours plus pour avoir la chance de mieux la connaître. Voici tout du moins ce qui m'anime à être aussi curieux. Ce qui n'est pas vraiment une de mes habitudes en temps normal. Cependant, avec elle, mon désir de curiosité devient insatiable, et je veux sans cesse en savoir plus. Plus sur cette étrange personne. Au point d'en devenir étouffant. Terriblement étouffant. D'ailleurs, Lisbeth me le fait rapidement savoir :

« Cette curiosité est vraiment gênante. Je me demande bien, comme on peut supporter cela tout une vie. »

Vous savez, il y a des phrases comme ça qui vous font prendre conscience que vous n'êtes pas seuls, ou, tout du moins que vous vous adressez à quelqu'un qui ne réagit pas forcément comme vous l'entendez. Ce n'est pas une poupée. Ni quoique ce soit d'autre de matériel, mais sans conscience. Alors, quand vous entendez cette phrase, vous sursautez légèrement, comme un rappel à l'ordre. Puis, vous poursuivez par un sourire quelque peu gêné, comme une excuse. Bon, ça c'est pour les cas généraux bien sûr. Moi, je suis absolument pas comme ça. Aucune phrase n'arrive vraiment à me déstabiliser. Les mots ne veulent rien dire, par contre les coups c'est autre chose. Les fioritures sur des mots, c'est inutile. C'est comme si avant de baffer quelqu'un, tu lui disais gentiment « attention, je vais te frapper, ça a des possibilités pour te faire mal, mais c'est ce que je veux après tout, alors ne bouge pas ». En sachant ça, tu finiras par bouger, parce que psychologiquement, tu ne voudras pas t'en prendre une. C'est pareil pour moi. Dans les deux cas, je ne me la prends pas, j'arrête la main juste avant. Bon, une magnifique démonstration illustrée pour en arriver à ma réaction. Eh bien, je peux tout simplement affirmer que j'ai uniquement ouvert de grands yeux ébahis.

À l'avenir, je devrais demander à Miyaki, quand il sortira avec moi, s'il peut arriver à subir des question incessantes de ma part. Ma jalousie aussi. Mais bon, c'est un autre sujet ça. Heureusement que je ne vis pas comme ça réellement, sinon j'imagine bien quelle plaie je pourrais devenir. Pire qu'un boulet. Et puis, Lisbeth montre tellement peu d'émotion quand elle parle que j'ai l'impression qu'elle n'est en aucun cas « gênée » de mes questions. Ça ne me donne bien sûr pas le droit de recommencer, ou même de poursuivre, mais elle pourrait faire preuve d'un peu plus de théâtralité pour montrer ses ressentis.

Peu après, Lisbeth se décida enfin à relâcher son regard du mien, en profitant pour faire quelques pas. Pour le coup, j'ai les jambes croisées, et je fixe toujours aussi intensément cette petite fille qui s'anime doucement. Elle se retourne face à moi

« Vous le voyez bien non ? Quand je suis seule, je me promène. »

C'est un peu trop évident. Un peu trop à mon goût. Mais effectivement, c'est tout de même une possibilité. Terriblement vrai, soi dit en passant. Je m'imaginais déjà de nombreuses occupations qu'elle aurait rempli à merveille. Sans doute, de nous deux, est-ce moi qui ai le plus d'idée dérangées. Sans répondre à sa question, et surtout en écho à mes pensées, je ris légèrement en étouffant le tout avec ma main. En vérité, on pourrait penser que je tousse. Mais ce n'est pas le cas.

-C'est en effet la meilleure chose à faire.

Et j'ajoute à cela un petit sourire doucereux. Lisbeth n'y fait évidemment pas attention et dirige son bras vers l'autel, puis vers la porte en s'adressant aux deux plus grandes entités jamais connu ni reconnues. L'Enfer et le Paradis. Deux entités que personne n'a jamais vu, deux entités dont personne n'a la preuve qu'ils aient un jour existé, qu'il existe encore, et qu'ils existeront toujours. Des pensées animées par les philosophes de chaque siècle, envenimant toujours plus le « bien » et le « mal », les péchés et les bonnes actions. Comme le sablier de la vie qui s'écoule lentement, d'un côté ou d'un autre, tenu dans les mains de Dieu, qu'il tourne et retourne comme bon lui semble.

-La Terre n'est pas forcément un enfer. Il y a toujours des personnes qu'on croit né des anges.

Ces mots sont murmurés, presque à moi-même. Mais si Lisbeth tend légèrement l'oreille, elle peut entendre perceptiblement ce que je viens d'ajouter.

« Et vous professeur ? Que faite-vous seul ? Vous poursuivez les élèves ? »

Je lève les yeux vers elle. Ce que je fais ici? Bonne question.

-Je ne sais pas. Il y a des jours comme ça où l'on se dit « Tiens je vais aller à l'église ». C'est tombé aujourd'hui, cette même soirée.

Oui, c'est juste ça.

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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyMer 29 Juin 2011 - 21:25

Et pan ! Il espérait une meilleur explication le professeur nee ? Et bien non. Elle n'allait quand même pas lui dire qu'elle s'amusait seule, en parlant avec des poupées qui n'avait pas que la tête comme réceptacle pour parler hein ?! Il lui est arrivée de faire des blagues à de sales gosses de la ville. Ils l'avaient chercher la plupart du temps. Ils venaient l'ennuyer avec leur jeux débiles et en plus, ils la brutalisaient un peu. Et ça, Lisbeth ne le supportait pas. Des souvenirs étaient revenus dans sa mémoire qu'elle avait tenté d'oublier depuis maintenant quelques temps. Ils avaient tellement eut peur que Buck vienne leur chatouiller les pieds, qu'ils ne c'étaient pas amusés à revenir voir Lisbeth. Sales gosses. Elle détestait de plus en plus le genre humain. Mais vraiment.

Lisbeth le regarda tousser en haussant les épaules. Elle trouva que cela ressemblait plus à des rires mais ne préféra pas s'aventurer sur le sujet.

-C'est en effet la meilleure chose à faire.

Bon, il ne semblait pas que celui-ci essaye pour le moment de demander plus sur ses activités extra-scolaire. Ou en tout cas, pour un certains temps. Cette affreuse curiosité aller revenir au galop à un moment ou un autre. Même si ce n'était pas pour aujourd'hui.

-La Terre n'est pas forcément un enfer. Il y a toujours des personnes qu'on croit né des anges.

C'était le genre de phrase que Ange et Lisbeth avait employée lors de leur discutions autour de la plage. Une discutions qui avait tournée d'une manière assez malsaine pour dire. Autant l'adolescente et le jeune adulte avaient employés ce genre de manière de parler. C'était presque un art de vivre que d'être malsain ou malsaine par excellence. Lisbeth se demandait bien un jour si elle chasserait les fantômes. Elle se fichait bien du camp où elle était, elle cherchait ce que tout enfant cherche au fond: de l'amusement. Non, pas de la tendresse. La tendresse, elle est morte avec Lisbeth il y a bien des années. Qu'elle soit chez les méchants ou les gentils, ça changeait rien. Tant qu'il y aurait quelque chose de drôle à faire. Et qu'elle pouvait les voir eux. Elle soupira en haussant les épaules.

« Il y a toujours des gens qui sont nés des diables. »

Elle ne prétendait pas en faire partie. Mais elle savait qu'elle tirait plus sur le côté malveillant que du côté bienveillant. C'est ce qui était plus dangereuse que d'autre. Elle adressa un sourire à son professeur alors qu'elle jouait à la marelle à l'envers. Mais pas en direction du ciel.

-Je ne sais pas. Il y a des jours comme ça où l'on se dit « Tiens je vais aller à l'église ». C'est tombé aujourd'hui, cette même soirée.

Elle pensa comme son professeur. C'était trop évident. Mais ça tenait largement la route donc elle ne répliqua pas. Elle continua sourit avec de reprendre son chemin. Un deux trois. Un deux trois. Une deux trois. Plus que quelques mètres avant que la porte ne soit à sa portée. Elle fit un tour sur elle même en sautant , les bras derrières le dos en regardant son professeur toujours assis.

« Vous restez ? Moi pas. C'est malsain ici. »

Si c'était pas du foutage de gueule ça ! Elle allait devenir pro dans le métier. Elle ne prit pas la peine de la saluer. Tant pis. Elle se retourna dans un saut. Et continua son jeux de la marelle. Une deux trois. Une deux trois. Elle ouvrit la porte. Il faisait sombre dehors. Y'en a qui aller être content. Elle se pencha sur un petit chat qui venait dont ne sait où. Elle le caressa doucement et le prit dans ses bras. Elle lui fit un bisous sur le haut du crâne c'était mignon hein ? Oui. Mais, trouve t-on toujours ça mignon quand le chat en question n'as que trois pattes, et qu'il n'as pas de peau, mais seulement de la chair ?
Elle eut un sourire mauvais avant que la porte ne se referme derrière elle.
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MessageSujet: Re: Toi et moi sommes pareils.   Toi et moi sommes pareils. EmptyMer 29 Juin 2011 - 23:11

C'est une manière de penser,
Ou bien de fuir la vérité.


« Il y a toujours des gens qui sont nés des diables. »

Oui, et entre les deux, il y aura toujours des hommes nés des hommes, avec des qualités et des défauts, et ceux-là seront certainement les plus parfaits, les plus représentatifs de la création de Dieu. À quoi sert de vivre si c'est pour vivre continuellement dans le bonheur, sans aucun soucis? Les soucis, c'est le piment de la vie, la chose qui te rappelle que tu es là, toi, que même si tu n'es que de passage, tu es quand même un acteur de ton propre personnage. Et que tu vivras longtemps, pour faire et accomplir tes désirs.

Lisbeth me sort de mes pensées. La voilà qui saute à cloche pied sur les mosaïques rayées qui constituent le sol tout entier. Elle joue à la... marelle? Dans une église? Je soupire. Décidément, cette fille est tout sauf normale. Mais ça me plait. Je sens qu'elle ne va pas rester ici éternellement. D'ailleurs, la voilà qui confirme mes soupçons par cette phrase :

« Vous restez ? Moi pas. C'est malsain ici. »
-Non, je pars moi aussi. Ne traîne pas trop dehors.

Malsain? Peut-être. C'est vrai qu'il commence à faire sombre. Un peu trop sombre à mon goût. Je devrais rentrer, demain je dois me lever tôt. S'étant tournée vers moi pour me parler, elle tourna subitement les talons et ouvrit la porte de l'église. De loin, je peux l'apercevoir se pencher et caresser quelque chose. Mais lorsqu'elle se retourne quelques secondes plus tard, je remarque que l'animal en question est plutôt... bien amoché. Quand je dis que mes élèves sont tous un peu spéciaux. Cependant, je ne peux que réprimer un léger dégoût lorsque la porte se referme. Il y a de quoi en faire des cauchemars. Brr.

Seul à présent, je m'adosse au dossier du long banc, observant la haute voute de l'église. À cela j'ajoute un soupir. Il faudrait éviter de traîner ici, on ne sait jamais. Si je croise un fantôme maintenant, je risque de faire du grabuge et de réveiller le concierge. C'est dingue que quand plus personne ne parle, l'église devient inhospitalière, froide, presque hostile. Sans doute est-ce fait exprès, pour montrer aux hommes que, tout seul, on ne peut rien entreprendre, que l'on finira mort sans rien avoir accompli. Qu'un homme sans aide aura le silence pour éternel. Ce doit être si triste de vivre avec le silence pour seul ami. Le silence, rien que le silence. Il y a de quoi en devenir fou. Tu lui parles, mais il ne répond pas. En revanche, c'est le meilleur gardien des secrets. Mais si tu lui demandes de ne pas dire que tu vas te suicider, il ne le dira pas, alors qu'une personne qui tient à toi en parlera. Et si tu meurs avec le silence pour seul ami, tu n'auras personne avec qui pleurer.

Et le silence te parlera enfin, peut-être, un jour, en te disant que tu n'es... qu'un sombre et inutile crétin.

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