All the Universe, where do you want to start?



Louis&Lester


Pensez vous vraiment que la vie se résume à une simple planète perdue parmi tant d'autres dans l'Univers? Avez vous déjà imaginé le fait qu'il puisse y avoir de la vie ailleurs? Ou alors peut être n'y a t'il rien. Je ne pense pas. Moi je pense que tout est possible, de toute façon, tant qu'on ne connais pas la vérité, on peut toujours la rêver. J'ai toujours aimé Star Wars, et autres histoires, alors évidement, je crois en des choses dépassées. Il faudrait peut être que je me calme d'ailleurs, ça serait mieux pour moi, mais je n'ai pas envie, à quoi bon, on ne change pas une équipe qui gagne.

- Une équipe? Quoi? Non, attends, comment ça une équipe, je suis tout seul là, en plus je me parle à moi même et je commence à me taper sur les nerfs.
Et voilà, je parle tout seul, au lieu de le faire discrètement je le fais à voix haute, mais quel con. Heureusement, personne ne comprend jamais de quoi je parle.
- Dès fois en parlant soudainement, j'arrive à en faire sursauter certains.
Ce qui est ma foi, assez embarrassant. Et bien je n'y suis pour rien.

Bonjour l'Univers, je suis Lester Who, je viens d'un petit village nommé Little Angleton, au Nord de L'Écosse, juste avant la mer qui sépare l'île des Hébrides. Je suis donc un vrai petit, enfin grand maintenant, Écossais, un pur et dur.
Il n'y a pas plus fier qu'un Écossais, alors faites gaffe. Pas commode un Écossais qu'on traite d'Anglais. D'ailleurs Gallois et Irlandais non plus n'aiment pas être appelés Anglais. C'est à cause des Royaumes-Unis de Grande Bretagne et d'Irlande. Au début, au tout début hein, c'était juste une occupation, et après c'était une domination, ou alors le contraire? Toujours est-il, l'Écosse a son propre parlement, mais est quand même un pays gouverné par sa Majesté actuelle Élisabeth II. Sa mère était Écossaise.

Pour en revenir à l'espace, l'espace est très fortement lié au temps, car lorsque le lieu évolu, il évolu dans une fourchette temporelle, ainsi donc, il est impossible de séparer l'espace du temps. Sauf dans le Néant, où il n'y a ni lieu à proprement dit, ni temps.
- Et j'ai encore oublié de quoi je parlais!

Oui, j'adore tout ce qui se rapporte à l'espace: les étoiles, les planètes, les comètes, l'Univers tout entier m'impressionne, je me sens tellement petit face à cette réalité..
- Tellement petit.. Mais allons, ici nous sommes à San Fransisco, ou alors The City by the Bay, ce qui veut dire, la ville par la baie.. Et plus précisément encore, puisque nous nous trouvons dans le Space Needle, qui veut dire l'aiguille de l'espace, et il est 23h17. C'est une nocturne, après tout le Space Needle est une tour d'observation, comme l'Empire State Building de New York, ou alors la Tour Montparnasse de Paris.

Je m'avance vers la baie vitrée, orientée du côté de la baie justement, et du Golden Gate, ainsi que l'ancien site d'Alcatraz. Je mets les mains dans les poches de mon long manteau de voyage, et j'essaye d'appercevoir en détail les voitures apparaissant comme des petits points lumineux qui se déplacent sur le pont. JE souris.
- Quel belle vue, soupirais-je.

Space Needle, Seattle, CA.

Départ pour les Etats-Unis Yeaaaaah ! I'm ready to go. J'ai embrassé tout le monde au Mystery, Sylvester, mon mentor, également, et je suis partis, sac sur le dos, voyager. J'ai une semaine de congé, pour mon anniversaire qui était... Il y a un moment. Mais c'est pas grave. Je rattrape le temps perdu. Pandora a fait un virement sur mon compte pour que je n'ai aucun problème et m'a payé mes billets. C'est génial ! Mon dernier cadeau par le Mystery... Enfin, par les subventions que reçoivent le Mystery, j'en aurais sans doute d'autre, parce que je considère Pandora comme ma grand mère et les orphelins comme mes frères et sœurs, pourquoi une fois partis tout devrait être différent ? Je sais, allez dire ça à Luka. Mais parlons-en d'elle. Elle est partis, tout a changé pour elle, et aussi pour nous. C'est dur, c'est triste, mais maintenant que je vais aux États Unis, maintenant que j'ai un moment pour oublier, STOP THINKING OF HER !

Le vol se passe plutôt bien et j'atterris en douceur à San Francisco, là où commencera mon voyage. Let's have a fun ! Je souris de toutes mes dents en sortant de l'aéroport, mon sac en bandoulière. Je prend un taxi qui m'emmène au centre de la ville. Dieu que ça grouille ici. Des gens, bêtes, intelligent, gros, petit chauves, moches, canon, fille garçon, femme, dépressif, hyperactif... C'est un joyeux mic mac. Je dois dire que Little Angleton est bien plus calme qu'ici. Je m'achète un sandwich, j'ai faim. J'ai beau demander un small, je crois que je ne pourrais pas finir. Welcome in America ! Par où est-ce que je commence ? Il commence à se faire tard, mais je n'ai aucune envie de chercher un autel, et puis j'en trouverais facilement. Ma carte d'exorciste (bon apprenti mais le A, vous êtes pas obligé de le voir...) devrait m'y aider encore plus. Je veux contempler la ville entière. Comme il est hors de question de faire un peu de lévitation surtout que je ne suis pas très doué avec ça, je dois dire que le meilleur plan reste de trouver un bon point de vue. Space Needle me voilà !

Heureusement que les ascenseurs existent, parce que me taper autant d'étages à monter, je crois que je me serais tiré une balle. Je suis sûr que si Sylvester était venu, il aurait trouvé très amusant de savoir en combien de temps il m'était possible de faire l'allée-retour. Je crois que je n'aurais pas apprécié personnellement. Chacun ses délires après tout. C'est long, je suis impatient. Enfin les portes s'ouvrent et je me précipite dans la salle. Les grandes baies vitrées s'offrent à moi.

-"OOoooh that's beautiful !"

Je souris comme un imbécile heureux. Je suis en Amérique les gars !

]-" Tellement petit.. Mais allons, ici nous sommes à San Fransisco, ou alors The City by the Bay, ce qui veut dire, la ville par la baie.. Et plus précisément encore, puisque nous nous trouvons dans le Space Needle, qui veut dire l'aiguille de l'espace, et il est 23h17. C'est une nocturne, après tout le Space Needle est une tour d'observation, comme l'Empire State Building de New York, ou alors la Tour Montparnasse de Paris... Quelle belle vue."

Cette voix, je connais cette voix. Je la cherche du regard. Le cherche du regard à vrai dire. LESTER ! Je souris. Je me souviens de lui, il n'a pas vraiment changé. Pourtant j'étais pas bien grand quand il est partis du Mystery Orphanage pour devenir exorciste.

-" Lester ! Lester ! C'est toi ! Fantastic ! Amazing !"

Je le regarde, les yeux qui pétillent de bonheur.

-" Oh j'ajouterais même 'Groovy' et 'Geronimo', de la règle des deux 'G' que je viens juste d'inventer!
- Génialissime !"

Lester avait l'air d'être une boule d'énergie. Je souris. Je ne me souviens pas vraiment de lui. Quelques paroles par ci par là, un visage, une façon exubérante d'être, génial et plaisant, toujours en train de rire. Autrement dit pas grand chose. J'avais trois ans en même temps. Quatre. Oh et puis je ne sais plus. Je ne vais pas lui demander son âge. Il a plus de vingt cinq ans. Il est vieux, point barre. Non plus de vingt cinq ans n'est pas vieux. Surtout pas dans le monde magique. Mais moi, ça me parait loiiiiiin. Bref vous aurez compris, Lester, c'est un jeune vieux. Mais au moins on peut dire un truc, Lester, c'est un jeune vieux qui pense jeune au lieu de penser vieux mais c'est mieux comme ça il est jeune dans sa tête. Vous avez suivis ? Non ? C'est pas grave...

-" Comment vas-tu, nain de jardin? Tu as bien grandi, je me demande si c'est approprié comme surnom.
- Oh, bah je te dépasse de trois ou quatre centimètre... A toi de voir !"

Ouaip, j'ai grandi. pas qu'un peu même. Mais j'ai toujours été assez grand pour mon âge. On m'a prédis d'être géant. Mais c'était une toute petite fille alors pour elle je devais être très grand. Le regard de Lester se perd à nouveau dans le paysage. J'ai l'impression qu'il réfléchis à fond de façon assez inutile. Paradoxal. En même temps me direz vous, ce n'est qu'une impression. Je regarde aussi dehors. Il est tard, les lumières brillent de partout. C'est assez beau. Assez effrayant aussi. Toute cette population, vouée à la consommation et à l'ignorance. Beurk. Ah, ais-je omis de préciser que je suis un peu spécial ? Écologiste, un peu anti-conformiste. En même temps la plupart des sorciers le sont. Végétarien. Et un peu fou. Un peu. Un tout petit peu.

-" La Baie de San Fransisco, 5 ponts, 16 îles, et des marais salants. Si je parles trop tu m'arrêtes Louis... Golden Gate veut dire Porte d'Or. Sa construction a débuté en 1933 et s’est étalée sur une durée de quatre ans, pour s’achever en 1937. Il a été jusqu’en 1964 le pont suspendu le plus long du monde. D'ailleurs il n'est pas rouge, il est 'orange international' et possède deux tours. Alors dis moi Jørgensen, comment ça se passe? Pourquoi es-tu là?"

Je souris. J'aime sa façon de définir les choses. J'ai l'impression que je suis avec un guide qui ne l'est pas vraiment. Avouons le, la grande majorité des guides sont chiants. Lester ne l'était pas. Ca changeait pas mal de chose. On aurait dit un dictionnaire intéressant. Et il faut avouer qu'un dictionnaire intéressant, c'est quand même quelque chose d'incroyable. Lester est donc incroyable. Ou pas. Mon syllogisme ne marche peut être pas. Mais je crois que si...

-" Tu dois être un apprenti maintenant
- C'est ça. Je suis l'apprenti de Sylvester. Il habite au village. Je suis ici pour mes dix huit ans. Cadeau du Mystery. Tu sais à Little Angleton il se passe plus de choses qu'on peut le penser. Luka Grey est partie rejoindre sa mère. Je sais pas si tu te souviens d'elle... Elle est devenue sorcière noire. Sa mère, c'est celle qui a pris Londres. Pandora était dans tous ses états. Surtout qu'Ange est partis la chercher. Ils ne sont toujours pas revenu. Jonathan et Nérys ne l'ont toujours pas dit à Pandora. Ils croient qu'on sait pas... Mais bon. Y'a des nouveaux prof aussi. Ils sont plutôt sympas. Et y'en a deux qui se sont mis en couple et qui viennent d'avoir des jumeaux. La belle vie. Agitée. Comme d'hab."

Je souris. La routine au Mystery Orphanage, c'est pas facile. Parce que c'est pas vraiment la routine. En même temps quand on est magique, la routine c'est un concept totalement étranger. Routine ? Connais pas. Un truc où on se repose dans une monotonie et sans dangers ? Ca peut exister ? Ah bon !

-" Fergus va bien? Kirsten? Pandora? Enfin, tout Little Angleton, ça fait longtemps que je n'y suis pas passé.
- Ton malade de frère va bien. Josh était absent un jour et je m'étais pas mal entaillé. Il m'a recousu quarante trois points de couture sans anesthésiant. Enfin il a bien fait son job, on voit plus rien maintenant. Pandora est impressionnante. On a toujours l'impression qu'elle a moins de cent vingt ans quand elle bouge !"

Alala. C'est sûr que Pandora Mystery ne mourra pas de sitôt. Celui qui l'enterra n'est pas encore né et tant mieux. Il y a encore tant d'orphelins qui ont besoin d'elle.

Il rigole. Dites moi qu'il ne rigole pas pour ce que son taré de frère à fait. On a l'impression qu'il aime ça et c'est ce qui le rend fou. Quoique, Josh Stewart est aussi comme ça. Attention ça va picoter un peu. Quand ils disent ça, faut partir en courant, loin, loin, très loin, au fin fond de l'univers, au moins sur la baie du grand méchant loup. Mais loin. Si vous tenez à la survie de vos nerfs. Parce que quand ils disent ça, en général, ça fait vraiment TRÈS mal ! Autant dire qu'après ce genre de choses vous êtes totalement paré pour résister à la torture. Donc si vous avez le choix, allez ailleurs, passez votre chemin, fuyez. C'est même plus un conseil, je ne souhaiterais pas ça à mon pire ennemis. Voilà qui en dit long n'est-ce pas. Bref ! Parenthèse fermée.

-" Ça ne m'étonne pas d'elle !"

Ah ouf, ce n'est donc pas pour son frère qu'il rigolait. Je repense à Pandora. Elle n'a jamais l'air fatiguée. Quand je pense à elle, je ressens une immense gratitude. Nous, orphelins du monde magique, nous ne serions pas là sans elle. Elle nous a recueilli et mieux, nous a aimé. Chaque enfant qui est passé dans son orphelinat est devenu un peu son enfant. Même ceux qui venait seulement pour apprendre. Pandora Mystery est la sorcière avec le plus grand coeur que je connaisse. Je crois que personne ne peut le nier. Lester aussi est un peu son fils, son petit fils, peu importe. Nous sommes la famille. Même Luka c'est la famille. Même si elle est partie. Même si les gens changent, ça reste la famille. L'amour ne disparait pas comme ça. Je refuse de le croire. Lester regarde la baie vitrée, comme absorbé. Pense-t-il encore au Mystery Orphanage ? Il n'y passe pas en tout cas. Mais son coeur est toujours un peu tourné vers nous. Comment je le sais ? Il ne m'a pas repoussé que je sâche !

-" J'ai l'impression que je passe ma vie à faire ça!
- Regarder le monde vivre ? "

Ce n'est pas vraiment une question. Je dirais plutôt une question rhétorique, une simple pensée exprimée. Il commence à parler de la brume. C'est fou, on dirait une encyclopédie sur patte. J'aime ça. Parce que j'adore apprendre. J'aime découvrir le monde sous un jour nouveau chaque matin, voir ce qu'il peut nous offrir, contempler ses merveilles. Lester est fascinant je dois dire. J'enregistre chaque informations qu'il me donne. On sait jamais, un jour viendra où peut être cela me sera utile. J'en doute un peu, mais je vis d'espoir. Il dessine un triangle sur la buée.

-" Complètement stupide"

Je souris et trace à mon tour un dessin. Juste dessus. Deux yeux et un sourire, un peu comme un smiley, sur son triangle. Ca fait un petit bonhomme qui sourit.

-" Je crois que la stupidité a sa place dans ce monde !"

Je rigole. J'aime rire. Vous ne trouvez pas que vous vous sentez bien quand vous riez ? Les malheurs du monde sont oubliés. Vous êtes heureux et vous vous fichez de savoir comment et pourquoi. Le rire, c'est la vie. Je ne parle pas des rires faux, qui cachent de grandes blessures. Je parle d'un rire sincère, comme celui qui prend un enfant sans raison, deux amis qui se regardent, une famille pendant un repas. Un vrai beau rire qui montre la joie de vivre. J'aime ce rire là. Lester me propose d'aller nous asseoir. Je le suis et hoche la tête quant à sa remarque sur les sièges. Il reparle de la brume. C'est marrant comme un fait peut parfois prendre des heures d'explication. Une amie, une humaine innocente, a commencé des études pour devenir prof de biologie. Elle m'a raconté que ses six premiers mois ont eut pour but de parler de la cellule. Au début elle se disait, quesqu'on va bien pouvoir dire, six mois, c'est long. Au bout de six mois, ils n'en avaient même pas fait le tour. Impressionnant n'est-ce pas ? Le monde me fascine.

-" Mais je monologue énormément, tu n'aurais pas de choses à me raconter?
- Je ne sais pas trop ce que je pourrais te dire. Je suis allé en Norvège, voir un membre de la famille Kristiansen, celui qui a tué ma mère et ma famille. Il m'a raconté mon histoire. Encore du sang, partout. Je n'aime pas la violence. Mon père aurait dû se rendre à Orpheo, et ils seraient tous encore en vie. Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Je crois qu'Orpheo a eut tort de les laisser les condamner à mort. Et en même temps, quelle aurait été ma vie, parmis les sorciers noirs ? Je me dis que parfois, ce n'est pas toujours juste. Je veux rendre le monde meilleur Lester, et même si on me dit que je suis un adolescent utopiste qui croit qu'il peut tout faire, je le rendrais meilleur. J'en suis sûr !"

Je veux voir tout le monde sourire. Orpheo n'a jamais été tout blanc bien qu'il s'y efforce. Pandora l'a toujours dit. Il n'y a pas que des gentils chez les gentils. Et pas que des méchants chez les méchants. Le monde est une saleté de gris. J'espère le faire devenir un peu plus clair, voilà tout. C'est un beau rêve n'est-ce pas ?

- Je ne sais pas trop ce que je pourrais te dire. Je suis allé en Norvège, voir un membre de la famille Kristiansen, celui qui a tué ma mère et ma famille. Il m'a raconté mon histoire. Encore du sang, partout. Je n'aime pas la violence. Mon père aurait dû se rendre à Orpheo, et ils seraient tous encore en vie. Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Je crois qu'Orpheo a eut tort de les laisser les condamner à mort. Et en même temps, quelle aurait été ma vie, parmi les sorciers noirs ? Je me dis que parfois, ce n'est pas toujours juste. Je veux rendre le monde meilleur Lester, et même si on me dit que je suis un adolescent utopiste qui croit qu'il peut tout faire, je le rendrais meilleur. J'en suis sûr !
Vous pensez sûrement que dans le monde, il y a les gentils, et les méchants, mais c'est bien plus complexe. Il y a les gents qui profitent d'un camp pour un certain intérêt, d'autres qui refusent ces mêmes intérêts. Ils y a ceux qui ne pensent rien, et ceux qui pensent à tout à la fois. Ceux qui vivent, ceux qui survivent. Alors oui, il vaut mieux penser qu'il n'y a que les gentils et les méchants. Que le blanc, et le noir.

Mais qu'est-ce que le noir exactement? Le noir est l'aspect visuel des objets qui n'émettent ni ne reflètent aucune part du spectre de lumière visible. Même si le noir est parfois décrit comme achromatique, ou sans teinte, il peut en pratique être considéré comme une couleur, comme dans les expressions « chat noir » ou « peinture noire ».
Dans la symbolique occidentale, le noir est associé à la sobriété, l'élégance et le raffinement, la richesse, le luxe, la noblesse comme avec le smoking et autres tenues de cérémonie et objets de luxe, le mystère, les ténèbres, l'inconnu, ce qui est caché comme par exemple le marché noir, ou ce que l'on ne voit pas,
- L'occulte, la mort, l'autorité, la puissance, la dignité, le pouvoir, la menace, l'austérité, avec par exemple la robe de l'ecclésiastique, l'uniforme du policier, du SS, du surveillant, de l'avocat, du juge, le deuil, la tristesse, le désespoir, la peur, le mal, le néfaste. Parfois, il s'agit de l'obscurantisme comme dans l'expression Grande noirceur, la révolte, l'anarchie, le drapeau noir est le drapeau des pirates et des anarchistes.

En réalité, tout le monde a son côté blanc, et son côté noir, un peu comme les Kinder Surprise. On pourrait dire que nous sommes tous gris. Comme Michael Jackson en quelque sorte.
La partie noire représenterait le mal qui décrit un certain type d'événements, de comportements ou d'états de fait jugés nuisibles, destructeurs ou immoraux, et sources de souffrances morales ou physiques. Et le blanc serait alors le bien qui est la valeur normative de la morale, à l'opposé du mal donc.
Mais pour en revenir à ce que disait Louis. C'est bien joli de vouloir rendre le monde meilleur, ce n'est pas pour ça qu'il va y arriver. Oui Louis, tu est bien "un adolescent utopiste qui croit qu'il peut tout faire".
- Rendre le monde meilleur. C'est charmant, mais penses tu vraiment y arriver? Je ne suis pas là pour te dire "non tu n'y arrivera pas, je le sais, je suis plus vieux". Déjà parce que je suis pas ton père, ensuite parce qu'il faut d'abord tenter sa chance avant de dire que c'est impossible.
Je respire profondément. A l'âge de Louis, j'ai été bête de penser que moi aussi je pourrais "sauver le monde", que je pourrais rendre les méchants plus gentils.. C'est complètement con, j'ai pas réussit. Tous les systèmes ont des failles, et je suis tombé au moment où la plus grosse faille de ma vie s'ouvrait. Une personne que j'aimais est tombée dedans, et les failles aspirent les gens vers le néant, comme la mort aspire la vie vers un autre monde.

- Je ne sais pas si on t'a déjà dit, Orpheo n'a pas toujours été blanc, il y a eu des périodes de troubles, comme dans toutes les régies de ce monde. Mais si tu penses vraiment pouvoir rendre le monde meilleur, accroche toi, ça ne sera pas si facile. Je souris. Mais Sylvester est un superbe Exorciste, alors ça ira. Il faut que tu lui fasses aveuglément confiance, que tu obéisses au moindre de ses ordres, parce que le monde est grand, le monde est beau, mais le monde est dangereux.
Après avoir fini de déballer ma sagesse, je pose la tête sur le dossier de la banquette, et je regarde le plafond. Je n'avais pas vu qu'ils avaient mi une grande photo du ciel de nuit. Comme si malgré les lumières de la ville, celle des étoiles était plus forte.
Avec attention, je détail chacun des petits points blancs. Ici Mars, là la constellation d'Orion.
J'ai l'impression que l'univers s'étend devant moi. Je souris, et je lève les main vers ce plafond céleste.
- L’Univers est l’ensemble de tout ce qui existe. Des lois le régissent.
L'Univers est simple et compliqué. La cosmologie cherche à appréhender l’Univers d’un point de vue scientifique, comme l’ensemble de la matière distribuée dans le temps et dans l’espace. Pour sa part, la cosmogonie vise à établir une théorie de la création de l’Univers sur des bases philosophiques ou religieuses.
- L'Univers est l'ensemble de la matière dans l'espace et le temps, un univers en logique mathématique est un modèle de la théorie des ensembles, l'univers en théorie des probabilités est l'ensemble des résultats possibles, les univers parallèles en science fiction sont des univers voisins et différents du nôtre.

Je commence à m'exciter tout seul, l'Univers, c'est mon sujet préféré.
- L'Univers, ce sont toutes ces choses à la fois, je pourrais en parler pendant des heures!
Je me lève, et je commence une comédie très caricaturale du savant fou. Je serre la main de Louis, la secouant avec chaleur.
- Bonjour, je suis le Docteur. L'Univers c'est brillant, n'est-ce pas? Il faudrait que je rencontre celui qui l'a inventé!
En vérité, cette petite comédie sert à me remonter le moral, en parlant de sauver le monde avec Louis, j'ai repensé à Alice. Alice, Alice, parfois, il m'arrive de pleurer de désespoir en pensant à toi.
Mais, revenons au savant fou, ce que je suis réellement si on fait vraiment attention, ça n'est pas une comédie, c'est bien moi! Même si le Docteur, c'est en réalité mon frère, car il a le diplôme et blablabla...
- Ah Louis, Louis, Louis.. souriais-je. Si on allait au bar?
Il y en a un au 5ème étage, soit à l'étage du dessous. Je sais bien que j'ai changé de sujet trop rapidement, mais je pense que Louis se doutera que je n'ai pas vraiment envie de parler d'Orpheo. Quoi que, si j'arrive à ne pas pleurer.

-" L'occulte, la mort, l'autorité, la puissance, la dignité, le pouvoir, la menace, l'austérité, avec par exemple la robe de l'ecclésiastique, l'uniforme du policier, du SS, du surveillant, de l'avocat, du juge, le deuil, la tristesse, le désespoir, la peur, le mal, le néfaste. Parfois, il s'agit de l'obscurantisme comme dans l'expression Grande noirceur, la révolte, l'anarchie, le drapeau noir est le drapeau des pirates et des anarchistes."

Je hausse les épaules. Je ne sais pas trop pourquoi il cite tout cela. Le noir... J'avais peur du noir quand j'étais tout petit. J'avais peur d'être happé par les abîmes que cette couleur ouvrait. Je me sentais ainsi au bord du précipice, relié par presque rien à la vie, comme si on allait le lâcher, pour une mort imminente. Et puis le noir a eu un côté rassurant. Le noir, c'est aussi la nuit, le bonheur d'aller se coucher une fois la journée terminée, pour pouvoir rêver, encore, un peu, beaucoup. Rêver d'autres mondes, rêver d'autres vies. Je ne sais pas quand est-ce que j'ai arrêté d'avoir peur du noir. J'étais tout petit. Le monde des rêves n'attend pas qu'on vienne l'explorer de soit même. Si il avait fallu attendre, peut être aurais-je encore peur de l'obscurité.

- Rendre le monde meilleur. C'est charmant, mais penses tu vraiment y arriver? Je ne suis pas là pour te dire "non tu n'y arrivera pas, je le sais, je suis plus vieux". Déjà parce que je suis pas ton père, ensuite parce qu'il faut d'abord tenter sa chance avant de dire que c'est impossible.

Je souris. C'est là toute la question. Comment s'y prendre ? Je n'ai pas besoin d'être un cataclysme qui répand la bonne parole. Jésus a mal fini et ce ne sera pas mon cas. Je ne me prétendrais pas être au dessus de ceux qui noircissent le monde bien au contraire, je serais là pour les comprendre. Ainsi je pourrais balancer quelques gouttes de blanc. Et même si ça ne fait pas grand chose, ça change la couleur. Rien qu'un peu. C'est du travail de fourmis mais après tout c'est ce que nous sommes n'est-ce pas ? De toutes petites fourmis œuvrant pour un destin inconnu qui pour le moment n'est certes pas très reluisant. Je n'aurais pas qualifié ma quête de charmante. Je l'aurais plutôt dite folle. Mais je crois que le monde à besoin de folie et qu'il ne m'a pas attendu pour réclamer son dû. Je sais que je suis un peu idéaliste et qu'il est sans doute vain de penser que j'en ressortirais sans dommage.

-" Tu sais Lester, un tout petit peu de bien, juste un tout petit peu et ça éclaircis le monde."

Je me souviens un jour que je faisais mes courses dans un supermarché à quelques kilomètres de Little Angleton, j'ai vu un vieillard. Cet homme me semblait maladroit, hésitant. Il s'est avancé vers le rayon de fromage et a cherché à savoir lequel serait le meilleur pour lui, à voir la date de péremption ou je ne sais quoi d'autre. Malheureusement dans ses gestes un peu désordonnés il a fait tomber plusieurs fromages. Il essayait, tout en gardant celui qu'il semblait avoir choisit de réparer sa faute. Il peinait. Les fromages glissaient entre ses mains fatiguées et ne cessaient de tomber encore et encore. Je me suis accroupis et je l'ai aidé. J'ai remis le rayon en ordre. Il m'a regardé faire, sans plus osé y toucher. Il n'a rien dit, ne m'a pas remercier. On pouvait clairement lire sur son visage un étonnement non feint. Il était étonné et moi aussi. Pourquoi était-il étonné ? Un jeune l'avait aidé à ramasser les fromages qu'il avait fait tombé, et il affichait un air surpris. Il n'avait pas à être surpris cela était tout à fait normal. Pourtant il l'était. Il est partis avec sa surprise avec un regard qui n'avait pas oublié de me remercié. Il est partis sans un mot, me donnant cette impression étrange : j'avais amené un peu de bien. Je l'avais aider. Et si j'aidais les âmes perdues ? Elles trouveraient le chemin vers la lumière et elles seraient apaisées.

- Je ne sais pas si on t'a déjà dit, Orpheo n'a pas toujours été blanc, il y a eu des périodes de troubles, comme dans toutes les régies de ce monde. Mais si tu penses vraiment pouvoir rendre le monde meilleur, accroche toi, ça ne sera pas si facile. Mais Sylvester est un superbe Exorciste, alors ça ira. Il faut que tu lui fasses aveuglément confiance, que tu obéisses au moindre de ses ordres, parce que le monde est grand, le monde est beau, mais le monde est dangereux.

Je revois encore le Kristiansen me parler de mes parents. Je le revois me dire comment ils sont morts. Il regrettait lui, mais il m'assurait que le reste de sa famille n'était pas prêt de regretter. Il n'y pouvait rien. La mort les avait réjouis. Et la famille Kristiansen est entièrement dévouée à Orpheo.

-" Je crois que ce n'est pas à moi qu'on peut l'apprendre..."

Orpheo a ses hauts et ses bats mais je veux croire qu'à l'avenir nous, chacun de ses membres, feront tout pour que de telles choses n'aient pas à se reproduire. Oui je veux penser que nous seront meilleurs que nos ancêtres. Le passé est sensé nous apprendre de nos erreurs et nous n'en sommes pas ignorants. Lester commence à parler de l'univers et je le vois s'y perdre, s'y abandonner. Je l'écoute sans rien dire, comme un enfant à qui on conte une histoire avant de s'endormir. Je suis attentif, mais je ne veux pas fermer les yeux, je veux entendre le maximum d'histoire avant de dormir.

-" Ah Louis, Louis, Louis... Si on allait au bar?
- Hey ! En plus je suis majeur !"

On se dirige donc vers le bar. Je me donnerais bien une baffe. Mais c'est vrai quoi ! Je suis majeur ! Ca veut dire que je peux boire de l'alcool ! Bon ne vous alarmez pas je suis pas puceau d'alcool si vous voyez ce que je veux dire. J'ai déjà été grave déchiré d'ailleurs... Et ce n'est pas quelque chose que je veux retenter ce soir. Mais au moins je pourrais prendre une boisson sans avoir l'impression que le serveur pense : on est dans un bar, ton jus de fruit t'es mignon mais tu te le garde ! Bref je suis majeur.