Pan, t'es mort !

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 Pan, t'es mort !

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Ian Coley
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MessageSujet: Pan, t'es mort !    Pan, t'es mort !  EmptyJeu 15 Mar 2012 - 21:39

Aujourd'hui, Jeudi ici présent, je suis de bonne humeur. Je vous jure pour de vrai. Voilà, je sais que ça vous intéresse à mort mais c'est quand même important.
Parce que ça faisait longtemps.
Puisque Bastet est morte.
Ca fait bizarre d'y penser comme ça, sans trouver ça encore bizarre, étrange, pas à sa place. Bastet et mort, ça peut pas aller ensemble. Doit y avoir 'provoque' entre les deux ou quelque chose. Mais là, non. Bastet est morte. Morte. Morte. Morte. C'est Pandora qui m'a dit ça. Je trouve toujours ça autant bizarre. Comme impossible à comprendre. A accepter.
Non, en fait, enlevez comme.
Je n'aime pas ce mot de toute façon.
J'ai ma médaille autour du cou qui rebondit contre mon ventre. Ca fait un bruit métallique à faire fois, et comme moi aussi je suis une personne anormale, je n'écoute plus que ça depuis tout à l'heure. En oubliant que je viens de croiser au moins trois personnes. Les yeux focalisés sur le bidule argenté qui fait gling gling.
J'me sens super bizarre.
J'ai trop écris ce mot déjà, je sais.
Je marche marche marche marche. Ca n'occupe pas assez les pensées à mon goût. Alors je pense un peu trop. Et pour une fois ça ne dérive pas sur Bastet mais sur l'énigme de ma journée.
LA NOUVELLE PROF D'ARMES A FEUX.
Intéréssant. Bon, forcément dans un coin de notre tête on espère.. bon ok, je n'inclue que moi dans mes pensées finalement. J'espère donc, que ça sera une femme.. - ou un gars cool mais une femme c'est mieux quand même - et jeune de préférence, et puis belle de préférence. Je ne suis pas pervers. Je suis un homme, c'est tout.
Je vous jure que cette excuse est parfaitement valable. Elle excuse tous les péchés parce que je ne suis qu'un pauvre pécheur.
Même si je suis agnostique.
Bon.
Alors. Si elle est vieille moche et chiante, ça fera un cours de moins à suivre. Parce que si elle est belle est super cool...
La suite est censurée.
Blague.
Oh, Auty !
Je passe devant elle et lui vole ses lèvres. Parce que cette femme, je l'aime je l'aime je l'aime je l'aime je l'aime je l'aime je l'aime [ la suite n'est pas écrite parce que trop chiante pour être lue ] je l'aime.
Elle ne dit rien, juste un sourire. Je dévale les escaliers. Je rate une marche. Dans le centième de seconde qui suis je suis censé m'écraser par terre, cheville éclatée - fracturée ou entorse ? - et puis me dire que j'aurai du descendre plus doucement. Mais instinct oblige, je suis devenue chat dans le même mouvement. Ce qui n'arrange pas vraiment très bien mon cas. Pourquoi ? Parce que du coup je disparais dans mes vêtements. Et donc j'ai les pattes bloquées.
Je me transforme en boule de poils qui roule dans l'escalier, comme une boule.
Riez pas.
La petite boule roule encore deux bons mètres avant de s'arrêter.
Je miaule d'agacement. De panique aussi. Je suis claustrophobe et je suis enfermé par mes habits. Ca ne vous est jamais arrivé j'suis sûr. Ca arrive pas aux gens normaux.
Je me débats et mets au moins quatre minutes à sortir. C'est énorme. Super flippant. J'vous jure que c'est pas drôle.
Bref, du coup je suis en retard, et comme excuse j'aurai le très crédible ' j'allais me manger une marche en pleine face quand je suis devenu chat dans mon jean. Donc du coup j'étais bloqué. '
J'vous jure que c'est probable.
Je remets donc mon jean et attrape mon T-shirt - sans le remettre parce que je suis une grosse loque flemmarde - et dévale les escaliers aussi vite que précédemment. C'est vachement plus marrant.
Je pousse la salle d'entraînement T-shirt blanc en main. Faudrait que je le remette. Ce qui impliquerait lever un br..
OH, une nouvelle !
Je remets mes fringues - parce que ma fringue c'est trop bizarre - et m'avance dans le groupe.
J'vois Nathanaël et Lyvie qui se retournent. J'vois Ruka et Tim - ou Noah ? - et Noah - ou Tim ?. J'ai encore du mal avec les jumeaux alors que je les vois tout le temps.
Bon bref, revenons sur la nouvelle, bombe atomique ici présente. On dirait pas vraiment qu'elle ait en dessous de dix huit ans. Je m'en fou absolument. Totalement et définitivement. Je m'avance vers la nouvelle donc. Le regard moqueur - parce que c'est beaucoup plus drôle -. Je jure que je n'ai aucune a priori sur les filles. Je ne suis pas misogyne non plus. Mais j'ai envie de lui demander si elle est toute là.
Une voix dans ma tête me dit que c'est peut être la nouvelle prof.
Je lui dis de fermer sa gueule.
Grand sourire sur les lèvres.

-" T'es une nouvelle ? "

Je fronce les sourcils parce que je n'en ai pas entendu parler. Elle n'a pas encore ouvert la bouche, mais elle me plaît déjà bien.
Non, je ne parle pas de son physique. Vous me prenez pour qui ?
Lyvie me donne un coup de coude. Je ne comprend pas très bien pourquoi. Ba quoi ? C'est évident ? Non ? Oui ? Elle leur a déjà raconté sa vie est c'est un drame atomique ? - les histoires sont toujours des drames atomiques du côté orphelin par ici.
Nath va essayer de la draguer, j'en suis sûr.
En même temps, c'est super normal.

-" Vous avez pas vu la nouvelle prof ? Premier jour et déjà en retard sa commence bien. "

C'est pour rire, bien sûr. Parce que les profs, ici, on les aime bien, et tous les élèves - p'têtre pas elle - savent que je plaisante. Par rapport à ceux au lycée. Ici on apprend des choses qui nous seront utiles. Parce que les racines carrées, face à un fantôme, ça ne marche pas.
A part sur Eustache. Vous connaissez pas, Eustache du grenier ? Ah, c'est un type génial ! Enfin, un ectoplasme.
Complètement attardé.
Bref. Elle, elle est fringuée comme il faut.
Personnellement, T-shirt blanc ou il y a des marques d'un brun clair - tâches de sang ancien -, un truc gris sur le flanc gauche - ça par contre je sais pas très bien - et un vieux jogg en coton bleu et gris. Lui - oh miracle ! - par contre n'était pas tâché.
Voilà. Cheveux blonds en bataille et l'éternel air détaché et insolent.
Sourire.
Je regarde les armes. Enfin non. Parce que je ne les vois pas, ce qui me fait un peut peur. Parce que quand y'a pas l'objet du cours, ça veut dire PHYSIQUE, et ce qui veut dire physique, ça veut dire galère, transpiration, et comme je ne sais pas fermer ma gueule, ça veut dire que je vais prendre deux fois plus.
Hum.
Et elle, elle est où ?

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MessageSujet: Re: Pan, t'es mort !    Pan, t'es mort !  EmptyVen 16 Mar 2012 - 1:57

Du lever au coucher, cette journée aura été placée sous le signe de la castagne et du « hop hop hop ! ». Bon, le coup du levé catastrophe à 8h10 pour partir à 8h20, c'est le classique de la maison : quand mon réveil a sonné, il n'a trouvé aucune de mes petites cellules grises, toutes planquées dans un secteur de mon cerveau réservé au dodo-bouche-ouverte-et-bave-semée-sur-l'oreiller-au-gré-du-vent.

J'ai tourné, retourné dans mon lit, mis les deux pieds sous mon oreiller, j'ai balancé ses bras en croix dans le sens de la largeur, ma tête dans le vide avant de mettre mes jambes à la perpendiculaire du mur pour finalement m'enrouler comme une chrysalide dans la totalité des couvertures et tomber à même le sol.
En me dirigeant vers la salle de bain, j'ai enfilé mes sous-vêtements par dessus mon pyjama et j'ai brossé ma crinière avec ma brosse à dents. C'est à ce moment là que j'ai compris que je n'avais pas besoin de me stresser autant vu que j'habitais à Mystery, à savoir l'endroit où mes cours avaient lieu.

La suite de l'histoire se perd au fin fond d'un brouillard opaque et épais, mais je vous épargnerai tout de même la liste des efforts surhumains qu'il m'a fallu déployer pour me décoller la pulpe du fond du caleçon, histoire que je bouge mes petites fesses plus vite qu'un limaçon sous fluoxétine et que je prenne une douche bien glaciale pour me remettre les idées en place (dans la mesure du possible, à bon entendeur).

Vous savez, ma première rentrée en tant que prof c'était plutôt bien passée, si on exclu la mauvaise surprise de revoir une ancienne camarade de classe qui avait réussi on ne sait comment à devenir surveillante dans le lycée où j'occupais mon poste.

J'étais en train de jacasser comme une poule avec des élèves qui avaient tout de suite accroché avec moi, quand une voix surgissant du passé, à mi-chemin entre le canard et la poissonnière du Vieux Port, m'a bloquée net. J'avais tout de suite compris que c'était elle : l’imbuvable pot-de-colle que notre groupe avait surnommée Pierre le Grand en rapport à la poussée d'acné qui lui avait laissé autant de cicatrices que si elle avait eu la variole. Cette nana, indécrottable première de la classe, nous la martyrisions avec autant de plaisir que j'en éprouve de honte aujourd'hui (ou presque). Le malheureux bouc-émissaire de nos 16 ans qui n'avait pour seul tort que d'être accablée par les jambes les plus courtes de l'histoire de l'anatomie (ce qui lui faisait un pot d'échappement étrangement près de son vert gazon, si vous voyez ce que j'veux dire). Cette chère Marguerite que nous avons gaiement suppliciée pendant 3 ans sans qu'elle n'émette la moindre complainte.

Ce n'était pas de joyeuses retrouvailles, ni pour elle, ni pour moi. J'aurais pu me contenter de l'ignorer, nous aurions repris nos chemins respectifs comme si de rien n'était mais, de nous deux, c'est elle a tendu le fouet pour se faire cravacher.

Tout y est passé : mon nez anciennement percé (j'étais une rebelle pas très charitable), mes cheveux anciennement rose bonbon (j'étais une rebelle pas très charitable), l'imperceptible petit bouton sur mon front, mes multiples aventures d'un soir, mes fringues dignes d'une prostituée du Bois d'Boulogne (je vous épargnerais le comique de répétition)... enfin bref, 20 minutes de diarrhée verbale discontinue.

Sur le coup, je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas la prendre par les poils qui sortaient de ses trous de nez, histoire de lui faire faire connaissance avec le fond de la benne à ordures.

Mais j'vous l'ai déjà dit, je ne suis pas très charitable : c'est pour ça que j'ai pas écouté cette petite voix au fin fond de ma tête qui me disait qu'il fallait que je l'ignore, que je rassemble une dose surhumaine de repentir et de charité chrétienne pour ne pas lui dire que ses fringues lui allaient comme des souliers vernis à un cul-de-jatte (avec une voix aussi crispante que les relents d'une craie sur un tableau noir).
Mais Remy Sullivan est athée, susceptible pour ne pas dire revancharde et elle n'a pas la langue dans sa poche. Oh ! Et elle mord...!
Le lendemain, Pierrot le fou a démissionné.
C'est à ce moment là que j'ai découvert que la prof de Biologie, Mme Bouvier, était sa tante.
Elle se devait donc de me prendre en grippe dès le premier jour.

M'enfin... chacun porte sa croix comme on dit.

Hin hin hin.

Heureusement qu'il n'y a aucune chance pour que je tombe sur une ancienne connaissance à Mystery. Surtout que ma précédente rencontre au ''Lonely Truc'' avec l'abruti de service qui me sert d'ex me reste toujours en travers de la gorge (s'il s'en remet de celle-là, il aura sans doute envie de se reconvertir à la vente de chouchou sur la plage de Copacabana). D'ailleurs, ça m'a fait un bien fou d'y penser ce matin : de larve shootée au bromazépam, j'étais devenue une tigresse prête à déchiqueter un troupeau de chacals affamés. J'te jure, le premier qui me chie dans les bottes, j'lui plante mes index dans les orbites et je lui mets le nez à l'intérieur, compris !?
Il n'aura plus qu'à aller chialer dans les jupons de Mme Mystery.
Nan mais.

Ah non non non ! Il n'y a aucune raison pour que je ne m'entende pas avec mes adorables élèves. J'ai la tchatche facile comme disait l'autre, et ce, même avec les jeunots. J'aime bien enseigner. C'est la seule chose louable que j'ai dans ma vie. Et puis, les mômes de l'orphelinat (ou du moins, le peu que j'ai pu rencontrer) sont franchement sympa. Ils m'ont tout de suite mise à l'aise.
Il n'y a donc pas de soucis à se faire.
Enfin, j'croise les doigts pour que ce soit le cas, bien que je ne sois pas du genre à me laisser marcher sur les petons en souriant comme une niaise attardée.

Avant de rejoindre ma salle d'entraînement, je me suis permise de passer par les cuisines, histoire de saluer Judith et Craig. Rien que pour leur succulente cuisine, ils mériteraient qu'on leur dresse une statue. Voilà. C'est dit.
Je me file ensuite à travers les couloirs pour entrer sans ménagement dans la salle qui m'avait été accordée, vu que mon cours n'allait pas franchement tarder à commencer, une tartine beurrée coincée entre mes quenottes.
Je crois que c'est ce dernier point qui a du fausser leur jugement.

Quand ils ont entendu la porte s'ouvrir, les quelques élèves qui étaient arrivés se sont tournés vers moi (certains avaient même levé un sourcil d'étonnement) et m'ont immédiatement jaugée de haut en bas. Moi ? Je les saluais de la main tout en mâchant tranquillement mon morceau de pain.
Et comme ils persistent vachement à me fixer comme si j'étais tout droit sortie de nul part, je baisse les yeux sur ma tenue (j'admets que je suis du genre à me ramener en cours en bas de pyjama ou à moitié maquillée) : elle n'avait rien d'affriolant vu qu'elle ne se résumait qu'à un jean, un débardeur blanc tout simple et des Doc Martens noires.

    « Bah quoi ? J'ai un truc entre les dents, c'est ça ? »

Je sais pas, ça a du les mettre tout de suite en confiance : ils ont tous commencé à se présenter et à me demander si j'étais une nouvelle orpheline. Sur le coup, j'ai failli tomber le cul par terre : heu... moi ? Orpheline ? Heu...

    « Ahaha ! Moui, en quelque sorte... »

J'ai jamais connu les deux quidams qui m'ont conçue, alors techniquement parlant, je suis une orpheline. Moins qu'eux, peut-être, mais j'me suis toujours considérée comme telle.

Et puis, après l'arrivée d'autres élèves et les présentations, on a commencé à bavarder (enfin, surtout eux parce que je voulais pas qu'il y ait de silence pesant si je me mets à interroger quelqu'un dont le nom m'échappe, la bouche en cul de poule).

Nathanaël est sympa comme mec. Une incarnation du mâle euh... du mal parmi tant d'autres. Sa sœur, Lyvie si j'ai bonne mémoire, a l'air adorable. Par contre, ils ont un nom de famille à coucher dehors (même avec tout les efforts du monde, j'parviendrais pas à m'en souvenir avant la fin de l'année). J'ai cette étrange envie de pincer les joues des jumeaux Rolane, et je me suis déjà promis que je ferais sortir le plus timide des deux de sa coquille, au risque de paraître terriblement acharnée (ce que je suis, au fond). Par contre, me demandez pas qui est qui, parce que là, je sèche. Ruka m'a dit que c'était normal, surtout pour une nouvelle comme moi.
En tout cas, ce qui m'plait, c'est que j'aurais pas à les supplier de me tutoyer, vu qu'ils se débrouillent déjà très bien tous seuls.

Je venais juste de leur lancer un « au fait, moi, c'est Remy » que la porte de la salle d'entraînement s'ouvrit à nouveau.
Roooh ! Une deuxième incarnation du mâle euh... du mal à ce que je vois : un bon mètre 85 (au garrot) de sex appeal brut, blond avec des yeux d'un bleu des mers du sud, frangés de long cils noirs. Dommage qu'il soit si jeune ! Et pris, si j'en juge par le gloss qui lui couvre la moitié du visage (bon j'exagère).

    « T'es une nouvelle ? »

« Nonon, je suis un métamorphe humain qu'a simplement décidé de changer de dégaine par pur envie. Comme ça. Sur un coup de tête. Avant, on m'appelait Georges et j'avais 42 ans. » : j'vous raconte pas ce qu'il m'a fallu comme retenue pour pas lui balancer ça à la figure (j'ai ouvert la bouche pour l'dire mais... j'me suis contenue pile poil net).
Normalement, je ne suis pas très charitable, mais c'est un de mes élèves et je me dois d'être... gentille.
Au début.
Un petit peu au moins.
Quoi qu'il m'en coûte.

Et en plus, il a beau être franchement potable au niveau physique, ça veut pas dire qu'il faille en oublier les bonnes manières. Même si la personne en face de lui se trouve être Remy Sullivan.
Oh ? On dirait que Lyvie l'a remarqué elle aussi, avec le coup de coude qu'elle lui a donné.
Hin hin hin...

    « Bonjour, comment vas-tu ? Oh ? Moi ? Très bien, merci ! Oui, j'viens d'arriver. Et toi ? Pourquoi t'es en retard ? Chui pas d'la police mais juste d'un naturel curieux. »

Bah quoi ? J'ai beau essayer d'être gentille, ça veut pas dire pour autant que j'abandonne mon côté sarcastique aux chiottes (le plus gros trait de caractère de Remy Sullivan), hein !

    « Vous avez pas vu la nouvelle prof ? Premier jour et déjà en retard ça commence bien. »

Hahaha... non mais j’hallucine, regardez qui parle, là ! M'cherche celui là, nan !? J'étais p'tete pile à l'heure, mais au moins, j'étais en classe dans les temps, ho !

Un des deux jumeaux lui signifie qu'il n'en a aucune idée et que personne ne sait à quoi peut bien ressembler le nouveau prof d'armes à feu. Nathanaël renchérit en disant qu'il espère que c'est pas un vieux machin tout dégarni qui fera cours.
Mouais... j'les comprends ces mômes : c'est pas facile que de se faire faire la morale par un ancêtre en décomposition.
De ce point de vue là, au moins, ils devraient pas trop être déçus.
Mais Remy Sullivan est d'humeur taquine aujourd'hui :

    « Bah... j'l'ai croisée au détour d'un couloir et, la vache, si tu la regardes trop longtemps, la vache, ça fout les j'tons ! A faire des cauchemars jusqu'à la fin de ta vie, jusqu'à en hypothéquer le sommeil des générations à venir, dis donc ! Elle est ... putain, je ne peux même pas dire qu'elle est moche, ce serait encore trop beau. Elle est ... en vrac. Ouais c'est ça : EN. VRAC. »

J'me retourne, genre pour surveiller son arrivée, avant d'ajouter plus bas et le plus sérieusement du monde :

    « Rien que pour vous dire, elle a fait au prof de Runes Anciennes la chronologie complète de la pose de son anus artificiel. Rien que d'y penser, j'en ai des frissons dans le dos. Brrr... »

J'dois dire que ça m'fait jubiler intérieurement quand j'les entends dire « aaaaaaaaah berk ! » tous en cœur, avec des mines de déterrés.

    « C'est tout juste si elle se fringue pas à l'Armée du Salut. Ah ! J'aurais peut-être du vous laissez la découvrir, pour ne pas gâcher la… surprise.»


Ah mon dieu ! J'avais oublié à quel point mes blagues stupides et insignifiantes ne font rire que moi.
Mais bon, aujourd'hui, c'est théorie, alors je peux bien m'amuser un peu !

Spoiler:


Dernière édition par Remy Sullivan le Dim 15 Avr 2012 - 17:50, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Pan, t'es mort !    Pan, t'es mort !  EmptyVen 16 Mar 2012 - 19:47

Je regarde Lyvie. Un regard d'ami. Parce que je ne l'ai jamais vu autrement et je suppose que ça ne changera jamais. Elle a un peu les cheveux de la même couleur. Mais ses yeux à Auty, ils sont vachement plus jolis ! Genre mer du nord ou cobalt. Ouai, comme la pierre précieuse dans le Titanic. Okéanicor. En phonétique parce que je n'ai jamais su comment ça s'écrivait. C'est la première fois que j'essaie aussi.
OUI, parfaitement, j'ai déjà vu le Titanic. Avec un regard ironique. Mais pas trop. Il est bien fait pour l'époque je trouve. Quand même un peu ? Non ? C'est ringard ? Has been ? Pfff, c'est vous ! Bon, je l'ai vu en cours, c'est l'excuse atomique j'étais obligé. Même qu'il ressort en 3D ! HA ! Genre à Little Angleton on a un cinéma 3D. HAHAHA. La blague ! On a même pas de cinéma. C'est quand même fâcheux. Tu fais comment pour draguer après hein ? Hein ? Et ba tu peux paaaaaaaaas !
Rage ?
Totalement.
Bref, revenons à la nouvelle.
.. Non, en fait non.
Parlons des tomates cerises qui poussent en Californie pour les enfants Australiens. Au final, c'est vachement plus instructif. C'est de la géographie ou de l'éco un peu quand même. Alors que décrire une bombe thermo-nucléaire .. c'est facile ! C'est donné à tout le monde et je suis sûrs que vous pouvez vous l'imaginer. Prenez votre idéal féminin. Modifiez le un tout petit peu. - Parce qu'Auty est mon idéal, et elle ne lui ressemble pas beaucoup quand même -. Affichez lui un air .. hum.. je n'en sais rien.. de .. bon, on s'en fou de quoi. Et voilà, vous avez la jeune femme ici devant moi.
Facile non ?
Alors que parler des tomates cerises élevée en chaîne dans des serres dans du sable venu du Japon, eh bien il en faut de la culture quand même ! Culture que vous n'avez pas, d'ailleurs, j'en suis sûr.
Nah.
J'm'en fou de vous.
J'vous méprise.

« Bonjour, comment vas-tu ? Oh ? Moi ? Très bien, merci ! Oui, j'viens d'arriver. Et toi ? Pourquoi t'es en retard ? Chui pas d'la police mais juste d'un naturel curieux. »

Je me sentais bizarre AVANT de connaître cette femme.
Je renifle. Comment je suis tombé ? Je l'aurais ignoré si elle avait été une amie. Mais elle est nouvelle, et faut paraître .. poli. J'allais dire normal mais en fait non, j'm'en fou de paraître étrange.
J'le suis un peu des fois, j'avoue.

-" Oui je vais bien et hum.. non, ça fait treize ans que je suis là parce que... parce que. Et je suis en retard parce que je suis devenu chat dans les escaliers et que forcément je me suis emmêlé dans mes habits. "

La dernière phrase fut balancé comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Du genre bien appuyée sur le 'forcément' parce que c'est complètement évident.
Imaginez que je dise ça dans le lycée. Vous savez, le lycée où on apprend des trucs inutiles ? Oui, bon voilà, lui. Et donc imaginez que je dise ça ? On se foutrait de moi ou on penserait que je plaisante. Alors que ce n'est pas drôle. J'ai des ecchymoses qui le prouvent. Vous voulez la preuve ?
C'est con, ils sont sur ma fesse gauche.
Vous voulez quand même voir ?

« Bah... j'l'ai croisée au détour d'un couloir et, la vache, si tu la regardes trop longtemps, la vache, ça fout les j'tons ! A faire des cauchemars jusqu'à la fin de ta vie, jusqu'à en hypothéquer le sommeil des générations à venir, dis donc ! Elle est ... putain, je ne peux même pas dire qu'elle est moche, ce serait encore trop beau. Elle est ... en vrac. Ouais c'est ça : EN. VRAC. »

Analyse rapide. Deux fois la vache. Deux fois en vracs. Trop d'exclamations et de raccourcis. Un air trop .. y'a pas d'adjectif.
On résume.
Franchement ? Elle me plaît extrêmement beaucoup, la nouvelle.
Je souris. Tout le monde sourit ici. Je tourne la tête. Je sens le souffle de Lyvie sur ma joue. Je lui demande comment elle s'appelle en soufflant. Tout doucement. Elle me répond Rémy.
MAIS C'EST UN NOM DE MALE CA !
Non, je blague là. J'aime bien. Au moins, elle est unique et c'est bien à elle. Je la jauge de la tête au pied du plus discrètement qu'une personne de sexe masculin peut faire.
C'est donc pas grand chose.
Je m'en fou.
Je fais c'que j'veux de toute façon !
Bref. La nouvelle prof est complètement en vrac ? C'est affreux de dire qu'être en vrac c'est être pire que moche. Parce que je suis totalement en vrac. Alors je me vexerais volontiers si je savais faire ça correctement. Sauf que ce n'est pas le cas du tout, ce qui rend la tâche embêtante. Sors moi une blague et je rigole. C'est super chiant n'empêche ! Auty non plus, elle sait pas faire. Et puis Hayley non plus. Et puis Ella non plus. On est pleins d'orphelins qui savent pas bouder ! Ouai !
Fffffffffffffuuuuu.
Je ne fais aucun commentaire tandis que je vois le jumeau de gauche lever le sourcil droit et le jumeau de droite lever celui de gauche.
Ils ressemblent à un smiley du genre.. ^^.
Ca me fait sourire.
Elle continue.

« Rien que pour vous dire, elle a fait au prof de Runes Anciennes la chronologie complète de la pose de son anus artificiel. Rien que d'y penser, j'en ai des frissons dans le dos. Brrr... »

HEIN ?
Je relève la lèvre supérieure dans une expression pas très légère de dégoût. Elle a parlé à Jon' de .. Mais c'est pas possible ! Elle doit exagérer. Soit pour faire la maline soit pour se foutre de ma gueule. De la nôtre. Pardon.
Mais si c'est vrai c'est quand même vraiment écoeurant.
Bwuuuark. Grmbl.
Ces deux mots sont répertoriés dans le dictionnaire, je le jure solennellement sur la tombe de mon père.
Sourire sadique.
J'entend Ruka dire je ne sais quoi. Je ne l'écoute pas vraiment. Enfin si un peu mais ce qui est sorti de ses lèvres n'a pas atteint mes oreilles de manière audible. Je n'en vois qu'un qui sourit. C'est Nathanaël.
BAH OUI, FORCEMENT, SUIS-JE BETE ? Qui d'autre rigole aux commentaires pas drôle de Ruka, superbe fille ici présente ?
Nathanaël Van Der Woodsen. Et si il a des autres prénoms, j'ai pas retenu.

« C'est tout juste si elle se fringue pas à l'Armée du Salut. Ah ! J'aurais peut-être du vous laissez la découvrir, pour ne pas gâcher la… surprise.»

L'Armée du Salut ? What's the Fuck ? Passez moi l'expression mais soit elle a une imagination débordante, soit elle invente tout. Mais je l'aime bien quand même.
Alors j'opte pour la première même si une petite voix me dit que c'est pas vrai. Mais encore une fois, je fais en sorte qu'elle la ferme. C'est vachement plus drôle de faire genre que.
Tim - je suis sûr que c'est lui...... ou pas. - lève les yeux sur elle et dit de sa petite voix innocente qui me fait penser qu'en fait, c'est peut être Noah.
J'ai un problème de reconnaissance visuel qui dure depuis au moins cinq ans.

-" J'aime pas les surprises ! "

Ceci était terriblement intelligent. Et terriblement utile. J'aime bien les remarques utiles.
Du coup faudrait peut être bien quand même faire quelque chose, genre s'échauffer ou commencer les mouvements de bases, échauffer les articulations et aussi..

-" Au fait. Moi c'est Ian. Et heu .. rémy c'est un nom assez bien du genre super original ! Moi j'aime bien. Parce que ça fait Rem' comme surnom et que du coup ça fait assez stylé. "

Parce que je jure que je suis un homme civilisé.
J'parle trop ?

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MessageSujet: Re: Pan, t'es mort !    Pan, t'es mort !  EmptyDim 15 Avr 2012 - 22:27

Vous voulez savoir un truc inintéressant sur ma vie que vous ne voulez certainement pas entendre mais que j'ai tout de même envie de vous dire non seulement parce que j'ai envie de vous faire parler, mais aussi parce que je sais pas comment amorcer mon sujet ? Je sais pas d'où me vient ma vocation d'être prof. Voilà. C'est dit.
Attention : j'aime bien les mômes. Les grands de préférence. Les petits, ça demande un sens sur tout. Partout. Tout le temps. Ça posent des questions sans arrêt. Et je suis pas franchement reconnue pour être du genre patiente.
Mais je m'égare.

Au début, être prof pour Remy Sullivan, c'était franchement pas gagné parce que, quand elle était encore une petite teigne, elle voulait être vétérinaire. Faire ami ami avec les bêtes. Les câliner. Les chouchouter. Les cajoler. Les choyer.
Bref, elle voulait être véto comme la plupart des gosses dans le monde, je suppose.

Vétérinaire, tout à fait. Ça vous coupe la chique ça, hein ? Quoi que vous me direz, y'a pas beaucoup de différences entre humains et animaux alors /SBAFF/.
Ouais.
Vétérinaire. Enfin... jusqu'à ce qu'elle découvre qu'il fallait opérer les animaux pour les soigner. Et les faire saigner. Et manier les aiguilles aussi. J'vous ai déjà dit que j'ai une peur bleue des aiguilles ? J'deviens dans le genre... mmh... enragée, hystérique et complètement folle quand j'en vois une à moins de 5 mètres de moi. Je griffe, je mords, je ulule, je pupule, je tire les cheveux, je distribue les beignes, je castagne, j'éventre, je massacre.
Je deviens violente. Vraiment violente.
Une vraie tigresse.

Mais je m'égare.

La petite Remy a toujours détesté l'école contrairement à la jolie Viola qui, pour la jeune enfant qu'elle était, y a toujours trouvé un refuge, un oasis de paix et de tranquillité (LOL). En même temps, faut dire qu'elle avait les profs les plus cool (ce qui ne l'empêchait pas de faire la lèche-cul, soyons honnêtes) alors que Remy Sullivan se tapait les pires : je me souviens encore de cette prof que je me suis traîné pendant trois longues années d'enfer. D'affilées. Chaque fois que j'avais anglais, je voulais me tirer une balle dans la tête. J'en ai presque perdu tous mes doigts tellement je me suis rongé les ongles jusqu'au sang : faut dire que j'étais pas particulièrement dans son cœur et elle avait cette affreuse manie de s'approcher de moi et de me fixer à travers ses verres en cul de bouteille (qui lui faisaient le regard globuleux de poisson mort) quand j'lui tapais sur les nerfs.
J'te jure que la première fois, ça te traumatise parce que la vache, tu la regardes trop longtemps et hop ! T'as étonnement envie de te crever les yeux dis donc !

À chaque fois que je la voyais qui s'approchait de mon bureau d'un pas boitillant pour me r'monter les bretelles, je me disais : mais qu'est-ce-c'est que cette idée de lui avoir collé un œil de chaque côté de la tête ? D'autant qu'elle ne les ouvre qu'alternativement alors ça lui fait un regard de merlan fris. Et encore ! J'ai connu de la poiscaille qui avait plus de sex-appeal qu'elle ! Quant à son nez, bon sang, mais qu'est-ce-qui a bien pu se passer avec son nez ? J'veux dire... qui est-ce qui a bien pu avoir l'idée de le lui planter de travers, directement entre les mirettes ? C'est la fille naturelle de Georges Braque ou je m'appelle plus Remy Sullivan, hein ! C'est pas possible ! Et puis... et puis tous ces poils là, ça doit lui tenir suuuper chaud, non !? C'était vraiment obligé de lui faire des cheveux jusqu'aux masséters ? Nan parce qu'avec ses énormes oreilles on lui voit plus trop le reste du visage, c'est dommage ! Pourtant, avec cette grosse tête on aurait pu croire que ... mais non, même pas... Et puis aussi, c'est quoi c'te foutu manie de porter tous les jours les mêmes fringues ? J'veux dire... j'comprends qu'on soit pas fan du changement, mais quand même ! Les fringues c'est comme le cul : ça se lave. Et quand on a une pilosité faciale aussi rebelle qu'inconvenante, on se rase, non ? Parce qu'on croirait presque que si tu t'approches trop, la vache, tu vas finir par nous crever les yeux avec, hein !

Moi, j'me disais que si je devais être enseignante, je serais comme cette prof d'allemand qu'on voyait marcher de temps à autre dans les couloirs du bahut en tenant son café à la main, aussi délicatement que si elle avait une porcelaine de Sèvre entre le pouce et l'index. Elle avait des mains splendides d'ailleurs, avec cinq ongles vermeils parfaits jusqu'à la première phalange de l’auriculaire. Comparée à mon bourreau britannique qui fourrait ses moignons rongés jusqu'au sang sous ses genoux, tout en elle était élégant. Pas un pli sur sa chemise, pas un cheveu vaillant hors de son chignon. Sa voix était posée, ses gestes étaient gracieux, ses yeux superbement maquillés. Mme Machin, elle, ne répondait aux questions de ses élèves par onomatopées (quand elle ne roulait pas des yeux genre mais-qu'est-ce-que-c'est-encore-que-ces-conneries-damn-it-!), parce qu'en comparaison, elle coassait plus qu'elle ne parlait.
Sa conversation était raffinée, ses dires appropriés. Elle avait un point de vue intéressant et on pouvait l'écouter pendant des heures faire cours.

En clair, elle était flegmatique, modérée, gracieuse, clairvoyante, compétente, polie, serviable, soigneuse, sage, attentive, intuitive, délicate, organisée, droite, ouverte, sérieuse, distinguée, réfléchie, charitable, charmante, perspicace, patiente, persévérante... c'est-à-dire tout ce que je n'ai aucune chance de devenir dans une autre vie puisque je suis tout le contraire dans celle-ci (en revanche, je vous serais franchement reconnaissante de bien vouloir éviter de continuer la liste avec des qualificatifs du genre grande, vigoureuse ou bien bâtie, parce que j'y ai, de toute manière, oublié d'y mettre saine d'esprit).
Bah quoi ? C'est vrai ! Moi, je ne suis que Remy Sullivan, celle qu'a juré devant Dieu (ou tout autre pouvoir équivalent) que le prochain mec qu'elle laisserait dégrafer son soutif' serait le réanimateur de la maison de retraite où, pour sûr, elle finira ses jours ; celle qui clame que le célibat est son credo et que les hommes sont tous des salauds d'éjaculateurs précoces (pardon pour les termes crus) ; celle qui dit haut et fort que c'est la classe internationale d'être une célibataire frivole vu que t'es pas obligée de t'épiler les jambes toutes les trois semaines pour faire plaisir à Chouchou, que tu peux garder tes chaussettes au pieu, y laisser autant de miettes de pain que tu veux, et chialer en matant Un Jour, Une Histoire sur la 6 ; et celle aussi qui, lorsque le premier cossard un peu musculeux passe sous son nez, raccourcit ses jupes, met le feu juste en dessous pour finir par se trémousser lascivement sur les cendres de ces belles promesses (sus-citées).

Bah, je fais avec, hein. Vous devriez en faire autant.

Mais je m'égare.

    « ... je suis devenu chat dans les escaliers et que forcément je me suis emmêlé dans mes habits. »

Calibainsse ! De... de Tabarklousse et là je pensais finir avec un os... ostaïlekrince, mais j'vais plutôt y aller avec un sacramounde ! J'veux dire... moi aussi j'aurais bien voulu être un métamorphe animal !

    « ''Forcément''... ''forcément''. C'est pas une évidence pour tout l'monde hein ! Mais en même temps, t'es un sacré veinard, toi ! C'est la classe d'être un métamorphe animal, ho ! Je sais ce que tu vas dire : tu vas commencer par ''pas tant que ça en fait'' (ou un truc du genre) et tu vas m'exposer ton point de vue négatif sur le sujet, ce dont j'me fous royalement pour tout te dire parce que d'être métamorphe, ça présente quand même plus d'avantages que le fait de transformer des trucs/des gens en tas de sable. 'fin moi j'dis ça, j'dis rien, hein ! »

Et voilà que je commence à délirer. J'aurais peut-être du continuer le yoga, non ? Y paraît que ça aide à être plus patient, plus tolérant, bien que je n'y sois allée que dans un but purement pondéral (et a posteriori sexuel mais ça j'vous l'expliquerais un peu plus bas si vous avez le courage de poursuivre) : les épaules potelées sont peut-être considérées comme un atout majeur jusqu'à l'âge de 5 ans mais au mien, c'était prendre le risque d'être prise pour Ursula Andress en phase boulimique or ça, Remy Sullivan pouvait pas se le permettre (c'était la famine côté mec, disons ce qui est : tous casés et étonnement fidèles. J'en aurais presque cramé ma culotte d'incrédulité, sapristi !).

Je m'étais donc laissée entraîner par une copine de breuverie (une ancienne grande adepte des pratiques orientales) dans un cours de yoga « ahuuuuum » censé m'ouvrir les portes de la zen-attitude absolue façon douce promenade au bord de la Seine. A moi les jambes de Cameron Diaz et les abdos de Lucy Liu !

Bah quoi ? On a les références qu'on a, hein !

Quoi qu'il en soit, j'ai été subitement prise d'un doute en voyant, entre autre, les positions du ''dandayamana bibhaktapada paschimottanasana'', du ''janushirasana with paschimottanasana'' ou encore du ''dhanurasana'' exécutées par mes partenaires de jeux. J'dois dire que j'ai quand même vite été réconfortée à la vue du maître yogi : quand il est entré dans la salle, j'ai rendu grâce au ciel le fait que les femmes ne puissent pas avoir d'érection (bien qu'en revanche, j'ai abondamment bavé sur mon tapis de sol). Pour lui, j'y suis retournée deux fois. Deux fois de trop : j'ai vite déchanté (ça virait presque à la prison de Lurigancho) avec 2h00 de torture à chaque séance (je mettais 30 minutes pour enfiler mon pantalon tellement j'avais mal partout). Pendant 3 jours, je ne pouvais me déplacer que sur mes coudes et j'peux vous dire qu'on réfléchit à des trucs improbables comme retrouver celui qui a dit qu'il faut souffrir pour être belle pour lui faire avaler ses globes oculaires sa race.

Mais je m'égare.

    « Au fait. Moi c'est Ian. Et heu .. Remy c'est un nom assez bien du genre super original ! Moi j'aime bien. Parce que ça fait Rem' comme surnom et que du coup ça fait assez stylé.

    - Bah ! Je suis contente de ne pas me heurter à la réaction habituelle du : ''Remy ? Mais c'est un nom de mec ça, non ?'' et de ne pas avoir à servir la raison pour laquelle je le porte, vu qu'au final, tout le monde s'en tape le cul sur la banquise que mes parents, qui espéraient un garçon, aient eu la flemme de me trouver un prénom de fille adéquat. Quoi qu'il en soit, je suis ravie qu'il te plaise ! Euh... j'me permets quand même de demander : t'as un surnom prédéfini ou je dois me creuser la tête ? Nan parce que c'est pas dit que t'aimes qu'on t'appelle ''Ianou'', hein...
     »

Après, c'est lui qui le porte, ce surnom, pas moi.

Des fois, je m'embrasserais bien la bouche si j'le pouvais, mais il m'arrive aussi de vouloir me foutre un de ces aller-retours sonores dans la tronche pour que je ferme ma grande gueule, vu que je parle souvent pour rien dire et que je me casse les oreilles à moi-même.

    « Ah ! J'voulais vous demander : c'est quoi vos pouvoirs respectifs ? Histoire de prévenir... un lecteur de pensées par exemple : j'aimerais pas qu'il soit choqué par la teneur de mes pensées peu profondes et souvent incohérentes. »

Aaah... Remy Sullivan, un grand mystère. Autant pour elle que pour l'humanité.

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MessageSujet: Re: Pan, t'es mort !    Pan, t'es mort !  EmptyVen 27 Avr 2012 - 20:37

Dans la vie, des fois, faut faire des choix. Y'a des moments où il faut décider, et c'est des décisions importantes qui peuvent changer votre vie. Des moments où vous sentez qu'il y a quelque chose de grave qui put se passer. Il faut prendre la bonne décision c'est essentiel.
Mais bon, on s'en fou parce que aujourd'hui c'est pas le cas. Hahaha.
Hum, breffons cet instant plus nul.

« ''Forcément''... ''forcément''. C'est pas une évidence pour tout l'monde hein ! Mais en même temps, t'es un sacré veinard, toi ! C'est la classe d'être un métamorphe animal, ho ! Je sais ce que tu vas dire : tu vas commencer par ''pas tant que ça en fait'' (ou un truc du genre) et tu vas m'exposer ton point de vue négatif sur le sujet, ce dont j'me fous royalement pour tout te dire parce que d'être métamorphe, ça présente quand même plus d'avantages que le fait de transformer des trucs/des gens en tas de sable. 'fin moi j'dis ça, j'dis rien, hein ! »

J'hausse un sourcil. La chance d'être métamorphe ? J'allais lui dire ' Huuuuum oui, c'est plutôt génial, la terre sous les pattes, le vent dans le poil, bref, l'éclate ' (Non je ne crache jamais sur la métamorphose) puis j'aurais enchaîné sur 'Mais par contre, l'empathie c'est nul, mais NUL ! Tu ressens toutes les choses des autres, surtout quand t'es gamin, tu ressens subitement une colère immense s'abattre sur toi, mais tu sais pas comment tu sais pas où. Ou alors (parce que dans les émotions t'a aussi les envies, hum, MERCI.) une envie profonde pour quelqu'un (entendez par envie profonde envie sexuelle) et quand tu as neuf ans, tu te poses certaines questions quoi. Ou encore, ça aussi c'est super pas marrant, quand tu sens la méchanceté, la fausseté, et la légère trouille de quelqu'un qui mens. Alors quand on te regarde et qu'on te dis 'Je t'aime' et que tu ressens ça par rapport à l'autre huuuuum oui tu te poses des questions. En général ça finit par un 'Crève connasse' (remarquez que connasse, ça fait plus vulgaire que connard, mais j'arrive pas à savoir pourquoi). (Peut être parce que c'est plus naturel d'insulter un gars. Ouai, d'ailleurs c'est quoi cette manie des filles de penser que les gars sont tous des connards et qu'ils pensent qu'au sexe, que par rapport aux filles ils sont choquant. Non, pas du tout, je ne suis pas d'accord. On y pense pas plus que les filles de un. - les filles un minimum décoincées hein - et puis on est pas plus connards que les filles. Y'a même des gars biens. Et on est pas du tout choquant, on parle librement. Des tas de filles parlent comme nous dans leur tête. Bref, fermons cette longue longue longue parenthèse. ) Le plus important à dire avant ce problème parenthal.. Parenthésal ? Pare bref, avant ce problème de parenthèse, c'était que Mlle Remy ici présent avait son boulet. Elle croyait franchement que nous ne savions rien sur notre nouveau professeur ? Et ba c'est raté ! Et le don de transformer des gens/choses en tas de sable, ce n'est pas extrêmement répandu. Alors soit c'est sa fille, soit c'est le prof. Mais je ne crois pas que la prof soit vieille -vu l'âge de Remy soit hum.. disons 17 ans si elle est élève -. Enfin, Remy a elle même quasi insulté la prof.. on insulte pas sa mère si ? Nan. Je crois pas. DONC, voilà, c'est la prof, enjoy, elle est belle -un peu tarée mais bon, on l'est tous - et super gentille. Je me sens comme Sherlock Holmes qui trouve la réponse à une affaire. Je toise donc la demoiselle.

" Tu transformes les gens en tas de sable ? On m'a parlé de quelqu'un qui pouvait le faire aussi.. hum.. Une prof je crois. "

Ha. Ha. Ha. On va jouer au jeu du ' Je fais genre que, et toi tu fais genre que tu sais pas que je fais genre '. Vous pensez que ça peut marcher ? Parce que j'ai bien envie de jouer à ça moi. Autant je me trompe complètement. En plus, si je sais ça, c'est que j'ai écouté à la porte de Pandora. Elle dit qu'elle peut encore me coller à la plonge ou à la corvée de patate jour de frites pour tous les niveaux. C'est long vous savez. En plus, après ça fait mal aux doigts. Je suis sûr que les télékinésistes un peu doués pourraient rester assis sur une chaise et faire s'éplucher les patates rien qu'avec leur esprit. Mais tous les mêmes ces gens, des flemmards qui se disent pas assez doués. Mouai. Moi, j'vous l'dit j'y crois pas à leurs petites grimaces en coin. Quand on me demande de balader un gosse sur mon dos équin, félin OU MEME, par pure gentillesse, un petit sur mon dos lupin je dis pas 'Nan dééésolééé je peux paaaas, j'ai mal au dooooos'. Non. Non. Non. Je refuse.
Bien.

- Bah ! Je suis contente de ne pas me heurter à la réaction habituelle du : ''Remy ? Mais c'est un nom de mec ça, non ?'' et de ne pas avoir à servir la raison pour laquelle je le porte, vu qu'au final, tout le monde s'en tape le cul sur la banquise que mes parents, qui espéraient un garçon, aient eu la flemme de me trouver un prénom de fille adéquat. Quoi qu'il en soit, je suis ravie qu'il te plaise ! Euh... j'me permets quand même de demander : t'as un surnom prédéfini ou je dois me creuser la tête ? Nan parce que c'est pas dit que t'aimes qu'on t'appelle ''Ianou'', hein... »

J'ai un sourire franchement carnassier. J'ai eu tous les surnoms du monde, mais y'en a qu'un qui est stable, c'est Nounou, et y'a qu'une seule personne qui à le droit - et qui ait eu l'idée - de m'appeler comme ça, et c'est Myaw. BON, aussi, je vois mal Remy m'appeler comme ça.
En plus, elle a raison, je m'en tape le cul sur la banquise de ses parents. Est-ce que moi je raconte que je me nomme Ian avec un I parce que y'a aucune raison, j'ai juste des parents bizarres ? Non. Je suis sûre que vous vous en tamponnez joyeusement le bigorneau - voilà, moi aussi je sais faire des comparaisons bien fraîches -.
Ah et puis également, comme je fais comme si je croyais toujours que c'était une élève - pitié que j'ai raison sur le fait qu'en fait sa soit notre prof parce que sinon mon égo ira chercher une corde, ma fierté ira prendre le tabouret, mon honneur fera le noeud, et ma dignité poussera le tabouret, une fois que j'y serai dessus. Vous voyez, j'ai des tas de copains qui m'aident quand il s'agit d'aller se pendre ! E.N.J.O.Y.
C'est chouette avec les points.

"Creuse toi la tête, je suis sûre que t'es mignonne quand tu réfléchis."

BAH QUOI ? On a plus le droit de taquiner ? Si si.
Je regarde le gars à côté de moi, et j'ai envie de crever de rire quand je vois la tête, la grimaaace de Nathanaël. Du genre jaloux mélangé a 'HEY MON GARS T'ES MAQUE ALORS TU ME LA LAISSE OK ?! " Je paierai cher pour voir sa tête quand il saura que Remy est une prof. Oh oui, ça va être super drôle. Qu'il continue à la draguer. En plus, l'amitié ambiguë c'est vraiment ce qu'il y a de plus drôle. On dit que l'amitié homme-femme n'existe pas, mais moi j'y crois bien fort. Suffit de pas balancer d'émotion dans l'histoire, et surtout ne rien attendre de l'autre. Parce que sinon on comment à être déçu, et la déception est une émotion trop puissante, y'a rien de bon là-dedans.

« Ah ! J'voulais vous demander : c'est quoi vos pouvoirs respectifs ? Histoire de prévenir... un lecteur de pensées par exemple : j'aimerais pas qu'il soit choqué par la teneur de mes pensées peu profondes et souvent incohérentes. »

Naaaaaaaaaaaaaan, je refuse d'avouer que je suis empathe. Ca me fait peur à moi même, alors je suis sûr que les autres se sentent violer de savoir que je sais ce qu'ils ressentent. Bien sûr, ça ne change rien au fait maaaais bon quand même. Bref, du coup, je regarde Lyvie qui décline don et pouvoir, son frère fait de même, machin et bidule aussi.

"Métamorphe et empathe"

Et les deux jumeaux enchaînent immédiatement après moi. Voilà, c'est passé crème, tranquille. Puis c'est super bizarre quand même de demander ça. Normalement, on le dit pas, parce que c'est plus drôle. Imagine, quand t'es invisible, tu veux pouvoir espionner ou mater tranquillement, sans qu'on se doute de ta présence. Bah voilà. J'veux pouvoir épier tranquillement Remy et Lyvie - elle est marrante elle - et n'importe qui d'autre sans qu'on se dise 'oulàlàlàlàlà, je devrais pas'. Encore, pour se protéger contre un télépathe, suffit de penser très fort à une brochette de tomate mozarella, la détailler, et à moins de tomber sur un affamé, l'autre se lassera. Mais tu fais comment pour te dire ' Hey mon gars, ressent pas ça' ?
C'est simple. (Imaginez le petit regard carnassier sur mon visage. )
TU PEUX PAS !

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MessageSujet: Re: Pan, t'es mort !    Pan, t'es mort !  EmptyVen 4 Mai 2012 - 14:06

Liquéfiée au fin fond d'un moule intergalactique.

C'est comme ça que je me sentais ce matin, quand le réveil m'a ululé dans les conduits auditifs, ou quand je me suis traînée par les rondelles à la cantoche tout en baillant vaillamment. Mais ça, vous l'savez déjà.
J'avais plus les idées en place, comme dirait l'autre.
Tient d'ailleurs, ça me rappelle une anecdote* qui date de ma jeunesse fauchée, anecdote que j'vous ferais partager plus bas, si vous êtes sages. Très sages.

'fin tout ça pour dire que cette réactivité de bernard-l’ermite explique bien des choses. Comme le fait de m'être vendue toute seule par exemple. Parce qu'à défaut de rappeler à votre bon souvenir mes nombreuses imperfections, il vous sera utile, je pense, de savoir que je suis frappée depuis quoi... ? Depuis que je suis mouflette, en fait, par une pathologie que j'affectionne tout particulièrement.

Oui, il existe des gens comme moi qui kiffent leurs petits travers.
Oui, je sais. Pas impossible que je rejoigne illico un centre pour minables en détresse.

Je suis une obsessionnelle (à ne pas confondre avec obsédée, bien que ça fasse également partie des traits de caractère de Remy Sullivan), ma vie se ponctue par de petits rites quotidiens que j'adore et que je ne changerais pour rien au monde. Vous voulez que je vous montre à quel point Remy Sullivan est frappée ? Dans ce cas, accrochez-vous à vos miches : quand je me lave les dents le matin, je suis incapable de me les rincer à l’eau froide. Ni à l’eau chaude, d’ailleurs. Non, non, elle faut qu'elle soit tiède mais attention ! Juste ce qu'il faut.
Le matin, je commence toujours par enfiler ma chaussette droite et je ne mets jamais ma chaussure gauche en premier. Jamais.
Je prends toujours une profonde inspiration avant d'ouvrir la porte de ma chambre. Si j'le fais pas, je suis de mauvaise humeur et ça gâche ma journée. Et, in fine, celle des autres.
Je me lave les cheveux tous les mercredis et dimanches.
Je ne bouffe jamais le premier gâteau d'un paquet de biscuits.
Je mange avec la fourchette dans la main droite et le couteau dans la main gauche. Par pur esprit de contradiction il paraît.
Je me parle tout le temps dans ma tête. Souvent pour causer de choses incohérentes avec Moi-Même, seule à pouvoir comprendre et me comprendre.
Quand je vais aux chiottes, je me sens obligée de lire quelque chose. N'importe quoi : que ça soit la note explicative de mes tampax aux mises en garde de la bombe à prout. Sans ça, Remy Sullivan devient complètement improductive.
Je me maquille toujours légèrement avant d'aller au lit. Au cas où la baraque prendrait feu et qu'un pompier à moitié nu et couvert de sueur (mmmh) braverait les flammes pour me sauver. Ou simplement pour me donner bonne conscience, j'en sais rien.
Je ne porte que des soutifs rembourrés, au cas où mes nibards auraient, un jour qui ne sera pas fait comme les autres, une folle envie d'indépendance.
J’arrose toujours mes plantes vertes dans le même ordre : du pot le plus marron au moins marron. Me demandez pas pourquoi, je ne le pige pas moi-même.
Je retiens toujours mon souffle quand je passe devant un cimetière ou quand je rentre dans un ascenseur et je lève les pieds sur les dos d'âne (ce qui n’est faisable qu’en voiture, à bon entendeur). Quand aux passages piétons, il faut savoir que je ne marche que sur les bandes blanches.
Je me fais toujours un clin d'oeil quand je suis devant mon miroir.
Je dors en chien de fusil, toujours du côté droit, les mains jointes contre la poitrine, ma jambe la plus blanche (la droite) par dessus la couverture, celle-ci étant remontée jusqu’aux épaules. Pas plus.
Je porte toujours des Doc Martens le mardi, jeudi et samedi.
Je ne vais jamais en boite le vendredi.
J’accorde toujours mes ongles et mes lèvres à mon haut.
Je ne porte jamais de rose. Ni des motifs qui ressembleraient de près ou de loin à un cœur d'ailleurs.
Je ne sais pas comment on fait pipi dans le noir et je ne suis pas loin de la crise de foie si certaines personnes s'amusent à me parler en même temps.
Avant d'appeler un médecin pour prendre rendez-vous, je tape trois fois du pied.
Je ne nettoie Napoléon (mon baikal MP153, bande de vieux) qu'en fin d'après-midi et il faut que ce soit avec un morceau de taffetas. Qui plus est, je le laisse toujours contre ma table de chevet, le canon en l'air.
J’ai une peur panique qu’on me croit sale, c'qui fait que je me récure les oreilles tous les matins et tous les soirs et que j'inspecte attentivement mes ongles avant d'aller quelque part.
Chaque matin, Remy Sullivan choisi un mot ou une expression qu’il ne faudra absolument pas dire de la journée, sous peine de... d'elle ne sait pas quoi d’ailleurs (de représailles divines peut-être ?), mais elle ne doit pas, c'est tout ! C'est interdit !
Je raconte mentalement ma journée à Viola avant d’éteindre la lumière et de m'endormir.
J’imagine en permanence que quelqu’un m’observe sans que je le vois. Ça peut être alternativement ma sœur, mon amant du moment, un de mes élèves ou bien même l’un d’entre vous.

    « Tu transformes les gens en tas de sable ? On m'a parlé de quelqu'un qui pouvait le faire aussi.. hum.. Une prof je crois. »

Et il semblerait que je vais très prochainement ajouter à ma petite liste non exhaustive : « je tourne la langue 10 fois dans ma bouche, histoire de réfléchir avant de débiter mes couillonnades » parce que merde alors, il semblerait que j'me sois cramée toute seule. C'est bêêêête ! N'empêche qu'il devrait pas savoir, ce môme. J'veux dire... il était pas censé connaître mes pouvoirs lui.

Bon. Qu'est-ce que j'fais à votre avis ? Si ça se trouve, il a pas fait le lien et... nan mais faudrait vraiment être con pour pas avoir fait le lien. Ou p'tete bien être sourd-muet-aveugle, alors... Que je tente une approche lui demandant gré de me pardonner pour cette blague aussi puérile qu'acéphale ? Oh et puis quoi encore ?! Et pourquoi pas lui lécher les orteils tant qu'on y est, non ?! Peuh ! Autant parler foufoune avec Mme Mystery, hein ! Et puis vous savez, ça fait de Remy Sullivan une grosse soumise, dont la soumission est elle-même soumise par Ian, qui, par voie de conséquence, penserait à son tour que je suis une soumise, utilisant donc cette soumission comme un moyen efficace de soumissage de prof.

J'vous avait pourtant dit que mes pensées étaient souvent aussi peu profondes qu'incohérentes, non ?

Lui écrire un sms du style « Mdrr, t'es trop drôle, on s'fait une bouffe un de ces quatre ! » en faisant genre merde-j'me-suis-trompée-de-numéro, histoire de voir si l'homme fait la gueule ou non ? Nan mais tu t'es cru chez tonton Patrick ou bien ? Va t'acheter une boite de tampax au lieu de me dégueuler tes conneries au visage. J'viens à peine de le rencontrer alors viens pas m'chier des moules dans les bottes non plus !

    « J'ai envie de dire qu'en même temps, les gens ont plus tendance à me voir physicienne de testicules de chameau ou strip teaseuse que professeure. Mais bon, chacun porte sa croix comme on dit... »

Oops ! Il semblerait que j'ai pensé à voix haute.
J'ai vraiment la mentalité d'une collégienne. Et ce n'est franchement pas un compliment.

Je détourne donc sciemment la conversation sur leurs dons à eux, comme précédemment expliqué. Parce que c'est quand même la honte de se faire prendre la main dans le sac en train de mentir par un de ses élèves, alors que je suis un membre pseudo-qualifié de l'éducation nationale et que je suis censée montrer l'exemple. Heu... c'est pour ça que j'ai dit ''pseudo qualifié'' et ''censée''. C'est que j'ai quand même un semblant d'amour-propre...

Je note donc mentalement que Lyvie est télépathe avec les esprits et élémentariste. Feu, de préférence. Son frère est élémentariste eau, contrairement à elle. C'est drôle. J'me demande avec quel élément j'aurais eu le plus d'affinité si j'avais été élémentariste ? La terre peut-être ? Histoire de m'enterrer vivante quand je m'entends dire des conneries. Ou feu alors, histoire d'arrêter de me cramer des fusibles.

Mais je m'égare.

    « Métamorphe et... »

Heu, oui tout à fait. Plaît-il ? Moi pas pigé : métamorphe et... et quoi ? Allez déconne pas Ianou, accouche, nom d'un gorille égyptien !

    « Et... et quoi ? J'ai pas compris, tu veux pas être tout gentil tout doux et répéter, Ianou ? Steuplé be nice, parce que là, c'est comme qui dirait tombé dans l'oreille d'une sourde. »

Y'a plus de respect pour les vieilles. Comme moi. Ou pas.
Okéjesor et me coince les jointures en claquant la porte.

    « Ianou est un empathe. »

Ah. Heu. Merci Ruka.
C'est bien ce que je disais. Chacun porte sa croix.

    « Vas-y Rem', t'as le droit de te moquer [dis donc ! J'avais pas remarqué jusqu'à présent mais Nathanael a une voix super sexe, à la façon d'un acteur de X ! Beuh... je ne suis qu'une perverse].

    - C'est vrai je peux ? 
    »

Mais j'attends pas la réponse et commence à rigoler toute seule. OH MON DIEU ! UN EMPATHE ! JE VEUX DIRE : UN VRAI DE VRAI DE VRAI !? ET C'EST UN MEC EN PLUS ! NON MAIS OU VA LE MONDE, J'VOUS L'DEMANDE !

    « Hihihi ! Em... empathe ? Hahaha ! T'es sérieux... ? Hohoho ! Nan mais j'veux dire... c'est pas un don de fille ça, normalement ? Hehehe... non mais c'est pas gentil de se moquer. J'te jure que je me moque pas... Pfffrrr... Juréhéhéhé... »


Attends une seconde. J'viens me rendre compte d'un truc là.

    « Atta... un empathe. Ah non mais là ça va pas être possible. »

Tic et Tac (les jumeaux Rolane, merci), me regardent genre bizarre genre chui folle. Bon, j'vous l'accorde, c'est tout à fait le cas. Mais bon... merci de me le faire sentir un peu plus...

    « Oh et puis merde. C'est toi qui va subir mes changements d'humeurs intempestifs et mon côté relativement pervers, après tout. Nan parce qu'il faut savoir qui y'a un truc qui tourne pas spécialement rond chez moi : je suis du genre à ne pas tenir en place, à avoir envie de sauter à pieds joints sur mon bureau, à vouloir embrasser sur les 4 joues le premier neuneu que je vais rencontrer, à tourner et virer comme un santon, à jeter tous mes papiers en l'air en braillant comme une petite vieille et puis, sans que tu saches comment, la moindre contrariété me plongera dans l'ennui le plus total. Et là vous aurez droit au regard de bovin et aux feulements courroucés et aussi grinçants que les relents d'une craie sur un tableau noir. »

Je vois Tic et Tac lever un sourcil d'étonnement, avant de commencer à ricaner comme des bêtes. Tout comme les autres d'ailleurs.
Nan mais techniquement c'est pas drôle.

    « Bah... rassurez-vous, même moi j'ai du mal à me suivre. En tout cas Ianou, tout ce que je peux te dire, par contre, c'est que le sort est contre toi. Ah oui ! Et bonne chance aussi ! »

Bien entendu.




*Pour l'anecdote, ça s'est passé un jour d'un mai de l'année d'une époque plus ou moins lointaine : les exams sont dans une poignée de semaines et je m'amuse à tester ma résistance face au sommeil en m'esquivant tous les soirs pour rejoindre Markus Krisler (un de mes ex, vous l'aurez compris) en boite. Si je me montre relativement passionnée à son égard, il se trouve que la Remy Sullivan qui pointe le bout de son museau en philosophie est non seulement très conne, mais aussi très flemmarde, très endormie et pas spécialement vaillante. Voilà donc la loque que je suis devenue devant le prof de philo, qui s'énerve après moi pour que je lui explique clairement un texte soporifique de Jeanne Hersch. Moi ? Je tente de réprimer un bâillement, luttant de toutes mes forces pour que le prof n'y voit que du feu... sauf que je me luxe la mâchoire.
Comme la grosse conne que je suis.
S'en suit une indescriptible pagaille dans la classe.
Le prof ne se sent plus et jappe que c'est l'ignorance qui me laisse bouche ouverte. Moi, je tente de lui dire que merde putain de bordel je suis bloquée, mais uniquement avec des voyelles et des gestes, vu que mes lèvres refusent obstinément de m'aider à former les consonnes. En attendant, le reste de la classe pisse de rire sur sa chaise, au lieu d'm'aider ou d'appeler les secours, comme tout être un temps soit peu doté d'intelligence ferait...
J'ai fini aux urgences, entourée par des internes morts de rire car persuadés que je m'étais fait ça en... fin bref, passons les détails les plus libidineux.
La justice divine ne perd pas son temps, hein ?
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MessageSujet: Re: Pan, t'es mort !    Pan, t'es mort !  EmptySam 26 Mai 2012 - 20:19

Tic. Tac. Tic. Tac.
L'heure tourne jeune femme et bientôt tous pourront se liguer contre toi. Dans la joie et la bonne humeur, mais ligue quand même ! On va pouvoir comploter contre toi, on va pouvoir se lancer des boulettes de papiers et même parier dans ton dos des tas de choses. Même obscènes. On ira même jusqu'à te suivre jusqu'à ta chambre pour savoir qui tu ramènes dans ton lit. Surtout que même si nous n'avons pas de thune, on aime bien parier beaucoup beaucoup, histoire que ça soit plus tard. Alors pour £5O, on peut très bien aller dessous le lit pour ..
Hum, ça commence à être franchement bizarre là.

« J'ai envie de dire qu'en même temps, les gens ont plus tendance à me voir physicienne de testicules de chameau ou strip teaseuse que professeure. Mais bon, chacun porte sa croix comme on dit... »

De. Chameau. J'aurai pas vraiment dit de chameau là tout de suite m'enfin, pourquoi pas ! Si elle est zoophile, ça ne regarde qu'elle. Et puis côté strip teaseuse, non. Enfin, je ne dis pas que les lap dance ce n'est pas son truc mais j'aurai pas dit ça non plus. Et je ne tiens pas particulièrement à vous expliquer le fond de mes pensées - elle ne regardent que moi.
Je me met à rire - parce que c'est super drôle. Je me demande si je pourrai faire passer le mot à tout le monde.. et que tout le monde soit au courant.. mais que Remy ne soit pas au courant que nous nous sommes au courant. Ce qui est sans doute impossible. Quelqu'un est télépathe dans le groupe ? Hum.. ... ... j'en sais rien. Bon. Garde le pour toi et fou toi de la gueule de cette charmante jeune femme en train de patauger.
Hilarant.

« Et... et quoi ? J'ai pas compris, tu veux pas être tout gentil tout doux et répéter, Ianou ? Steuplé be nice, parce que là, c'est comme qui dirait tombé dans l'oreille d'une sourde. »

MAIS VA TE FAIRE VOIR ! Et la première pensée qui me vient à l'esprit. J'ai d'ailleurs grandement envie de lui cracher ça à la figure et lui dire que transformer des gens à tas de sables c'est complètement nul et qu'en plus ça sert à rien parce que ça doit les tuer, et qu'on tue pas des gens tous les jours. D'ailleurs, elle en a transformé combien des gens en loque de cailloux ? C'était qui le premier à avoir fait les frais ?

« Ianou est un empathe. »

J'vais te tuer. J'vais t'étriper RUKA ! RAAAAAAAAAAAAAH ! Je la fusille du regard en lui faisant la moue du gars absolument vexée et elle me regarde du genre ' désolée je savais paaaaaaaaas ! '. Mais honnêtement, elle va le payer. Je sais pas encore comment je vais me venger.. hum... VERRE D'EAU DANS LA FIGURE ! Sur le chemin du college, histoire que son mascara et compagnie coule comme il faut et que ...
.. oui, Ian c'est le gars le plus gentil et le plus adorable de tout le Mystery Orphanage.

« Vas-y Rem', t'as le droit de te moquer
- C'est vrai je peux ? »

Je me retourne vivement vers Remy. Saletés de camarades à la noix. Heureusement que je suis un peu plus âgé et un peu plus doué qu'eux pour tenter de leur mettre la pâtée. Pfff. En mode sans pitié.
SALETES !

" Nan, t'a pas l'droit ! "

C'est un peu tard, Ian.
Et l'autre de se mettre à rire. J'ai envie de lui coller une droite mais je me dis que je devrais pas. Enfin..

« Hihihi ! Em... empathe ? Hahaha ! T'es sérieux... ? Hohoho ! Nan mais j'veux dire... c'est pas un don de fille ça, normalement ? Hehehe... non mais c'est pas gentil de se moquer. J'te jure que je me moque pas... Pfffrrr... Juréhéhéhé... »
" Ferme la ! "

Ouai, et je mord aussi si tu la ferme pas tout de suite. J'ai envie de lui couper la tête. Puis de la hacher en tranche tout doucement avec un couteau bien aiguisé. Puis après, de mettre les restes dans une petit boîte en carton ou en plastique.. Non, plastique. Et secouer. Fort. FORT. FORT ! FOOOOOOOOOOOOORT !
Ensuite, je donnerai les restes à manger à un hippopotame des îles. Oui, le fait que ça soit dans les îles c'est important.
J'espère qu'elle a peur de l'eau.

« Atta... un empathe. Ah non mais là ça va pas être possible. »

Quoi ? Elle est au courant que je suis un peu plus doué qu'au début et que dans l'instant j'ai monté des barrières mentales. Surtout après son stupide rire parce qu'au fond, ça m'a vachement vexé.
Mais pas assez pour me tirer de là - ce qui est pourtant bien probable, je suis vraiment, vraiment très mauvais perdant -.

" Quoi ? "

Nan mais c'est bon, tu t'es foutu de ma gueule, next boy ! Je serre les dents parce que franchement, là, stop.
En plus, elle se marre.
Mais pas moi.
J'regarde autour de moi, et j'vois les jumeaux et Ruka - j'me vengerai, j'promet- qui la regardent super bizarrement et je me rassure, j'suis donc pas l'seul à la trouver définitivement folle à lier.

« Oh et puis merde. C'est toi qui va subir mes changements d'humeurs intempestifs et mon côté relativement pervers, après tout. Nan parce qu'il faut savoir qui y'a un truc qui tourne pas spécialement rond chez moi : je suis du genre à ne pas tenir en place, à avoir envie de sauter à pieds joints sur mon bureau, à vouloir embrasser sur les 4 joues le premier neuneu que je vais rencontrer, à tourner et virer comme un santon, à jeter tous mes papiers en l'air en braillant comme une petite vieille et puis, sans que tu saches comment, la moindre contrariété me plongera dans l'ennui le plus total. Et là vous aurez droit au regard de bovin et aux feulements courroucés et aussi grinçants que les relents d'une craie sur un tableau noir.

Un grand sourire narquois naît sur mon visage. Parait qu'au bout d'un certains temps on arrive même à être un peu influent sur les émotions des autres. On va bien s'amuser alors, avec cette Rémy. C'est à mon tour de rire un peu. Alors voilà, elle est vraiment folle à lier, voir à interner. Hum ouai, pourquoi pas... ca se discute même.
D'ailleurs, le premier neuneu qu'elle va rencontrer, bonjour, Nathanaël en vue. Je pourrai peut être parier des sous d'ailleurs..
Ca s'discute aussi.
Regard bovin. Notez que cette expression m'a relativement marquée. On viendra pas se plaindre quand je la traiterait de vache. On n'est bien d'accord, avec pleins de témoins, c'est elle qui a commencé.

« Bah... rassurez-vous, même moi j'ai du mal à me suivre. En tout cas Ianou, tout ce que je peux te dire, par contre, c'est que le sort est contre toi. Ah oui ! Et bonne chance aussi ! »

Sourire sadique s'étalant sur mon visage, préparation des paroles dans l'arrière partie du cerveau à gauche, déglutisse ment, préparation de la mise en route des cordes vocales. Bien.
Trois.
Deux.
Un.

" C'est moi qui te souhaite bonne chance. Tu sais, on peut être un peu influent parfois. Oh, imagine toi te balader au cou de .. Nathanël par exemple. Hum, non, ça j'aurai pas besoin de t'influencer. Disons plutôt un des vieux chnoques pervers qui s'asseyent sur un banc et te matent en bavant. "

Ouai, j'suis un peu torturé sur les bords - les petits malins qui disent ' haha pas qu'un peu ' ils peuvent aller ce faire voire, vos paroles ne me touchent plus. Vous n'avez aucun amour propre, je vous méprise - et j'ai tendance à me rouler par terre parfois [Voir ici. C'est pas ma faute, j'le jure j'ai été fait comme ça.
Aaaaaaaaamen.

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MessageSujet: Re: Pan, t'es mort !    Pan, t'es mort !  EmptyVen 6 Juil 2012 - 14:33

C'est toujours quand tu commences à trouver que la vie à le goût de la confiture de roses, que le soleil donne tout juste un beau reflet abricot à tes avant bras et une mine appétissante à ta jolie tête, que ton squatteur de chat ne pisse plus sur le pas de la porte de ta chambre quand t'as la tête dans le cul à cause de ton réveil difficile, que tes côtes tirent grave à force de rigoler, que tu n'es petit à petit plus réglée comme une métronome pour te réveiller à 8 heures tapantes, que les cercles noirs autour de tes yeux s'estompent peu à peu, que tu ne composes plus systématiquement le 0 avant chaque numéro de téléphone, que tes pieds s'entendent à merveille avec tes Birkenstock, que ton portable est mort dans un dernier ''biiip'' déchirant, que tu te dis que tu es décidément faite pour cette vie de débauche et d'orgie et que tu te résous enfin à te payer une carte d'abonnement à Disney Land Paris qu'il faut tout ré-empaqueter, re-traverser ce putain de bras de mer à la con et réintégrer ta vie pourrie de prof à moitié compétent.

    « C'est moi qui te souhaite bonne chance. Tu sais, on peut être un peu influent parfois. Oh, imagine toi te balader au cou de .. Nathanël par exemple. Hum, non, ça j'aurai pas besoin de t'influencer. Disons plutôt un des vieux chnoques pervers qui s'asseyent sur un banc et te matent en bavant. »

Les lèvres de Remy Sullivan s'étirent en un sourire courtois, prévenant, gentillet, délicat et pas sincère du tout.
C'est à dire que Remy Sullivan n'est pas contente.
Genre pas contente du tout.
Vexée aussi.
Mais surtout pas contente en fait.
Bien que ce soit un juste retour des choses.
Et bien qu'elle soit heureuse qu'il y ait enfin quelqu'un avec du répondant in her classroom.

Faisons donc avec.

D'un pas gai et d'une humeur chantante, j'ignore les deux retardataires au pas de la porte de la salle qui essayent de rentrer discrétos, je saute de mon bureau avec souplesse, prends une craie et commence à écrire au tableau à toute vitesse, sous les regards interrogateurs de mes trèèès cheeers élèves, tout en débitant ceci :

    « En raison de la nature instable de notre caractère et du risque conséquent de manifestations diverses et variées de violence pure qu’encourerait tout contrevenant au présent avis, les questions et allégations listées ci-joint au tableau seront, à compter de ce jour, passibles de sanctions allant du retourne-chez-ta-soeur au Ura Mawashi Geri. Nous attirons l'attention sur le coefficient figurant en marge de chacune des saillies prohibées et qui doit permettre au(x) futur(s) potentiel(s) violateur(s) de se faire une idée plus ou moins précise de ce qui pourrait éventuellement lui retomber sur le coin de la gueule. La liste dressée ci-dessous est non-exhaustive et nous nous réservons le droit de la modifier et/ou de la compléter à tout moment. »

Quand j'ai terminé, je regarde d'un air béat et fière mon petit listing :

- T'aurais pas un peu grossi ? (5)
- Quand vas-tu enfin refaire ta vie ? (10)
- Et sinon, comment va Evan ? (2)
- Et sinon, comment va ton père/ta mère/ta soeur/ton chat ? (2)
- Comment tu faisais pour te moucher avec ton piercing ? (10)
- Ah, t'es suisse ? C'est marrant t'as pas d'accent ! - Le tout accompagné de toute imitation plus ou moins réussie de Melanie Winiger - (10)
- Fais pas ta blonde ! (10)
- Tu vas finir vieille fille... (10)
- Où est-ce que t'as acheté ton diplôme ? (5)
- Et lui là, il te plaît pas ? (5)
- Oh, c'est pas commun comme prénom ! (10)
- Mais tu ne vas tout de même pas finir ta vie toute seule, si ? (1500)
- C'est moi qui te souhaite bonne chance. Tu sais, on peut être un peu influent parfois. Oh, imagine toi te balader au cou de .. Nathanël par exemple. Hum, non, ça j'aurai pas besoin de t'influencer. Disons plutôt un des vieux chnoques pervers qui s'asseyent sur un banc et te matent en bavant. (4 500 000)


    « Vous voilà prévenus, les choux ♥ Hahaha ! »

Certains se murent dans le silence et me regardent avec incompréhension, d'autres s'amusent et rigolent en observant le tableau quand le reste de la classe se contente de murmurer, à la fois amusé et sceptique.
Puis, j'entends un quelqu'un me demander :

    « Remy, c'est quoi un Ura Mawa-machin Ge-truc ?

    - Un Ura Mawashi Geri ? C'est un coup de pied fouetté avec rotation du corps en sens inverse... C'est assez douloureux quand on s'en prend un dans la gueule : j'ai déjà cassé le nez refait d'un pét... d'une garc... d'une put... d'une Marie-couche-toi-là avec cette prise~ »

    - Parce que tu sais faire ça ?

    - Bien sûr que je sais ! C'est pas parce que je suis prof d'armes à feu que je ne sais pas me battre... Je suis très douée au... corps à corps. Hahaha !

    - Parce que c'est toi notre prof ?
     »

Hahaha ! On dirait que Nathanaël n'avait toujours pas compris.
Mmh... il a beau être sexy, il ne sait DEFINITIVEMENT pas lire entre les lignes...

    « Oh yeah ! Ne dites rien, je sais, j'en ai pas la dégaine. Allez, faites pas ces têtes oh-mon-dieu-c'est-pas-vrai-j'aurais-jamais-imaginé-que, je suis sûre que certains d'entre vous devaient se douter que j'étais pas là pour vous chanter des berceuses, surtout avec Ianou qui m'a cramé en premier~ »

De mon côté, je m'attendais pas non plus à un séjour de prince arabe lors de mon arrivée à Mystery, avec limousine option chauffeur à casquette et vitres fumées qui m'aurait attendue à la gare, tout un tas de larbins endimanchés se battant pour décider de qui portera mes bagages, qui pour me conduire jusqu'à ma suite (composée de deux grands lits à baldaquins, de la moquette tellement épaisse qu'elle m'aurait chatouillé sous les bras, d'un bureau empire de 6 pieds de long, d'une salle de bain carrelée de faïence italienne du sol au plafond, d'un piano dans le salon et d'un balcon grand comme un terrain de foot... ah... ça aurait été jouissif...), qui pour arranger les fleurs sur le guéridon.
Un peu comme dans un combat de boue féminin en fait, sauf que le spectateur, c'est moi ! Hin hin hin...

J'avoue que j'ai été agréablement surprise jusque là : je pensais pas que les mômes seraient heureux d'être ici (pour ceux qui sont pas orphelins, c'est le bout du monde d'aller en cours, alors vous imaginez vivre avec vos profs 24h/24, 7 jours sur 7, même pendant les jours fériés ?).
Ni les profs d'ailleurs.
En fait, je m'attendais pas à ce que tout le monde s'entende aussi bien dans cet orphelinat.

Ouais, je suis venue ici en traînant les pieds, mais que voulez-vous, on se refait pas une vie, hein...

    « Merci mon dieu ! »

Hein ?
Je lève un sourcil (j'ai fait l'école du cirque) et je regarde Nathanaël genre... genre j'en sais rien... j'vous laisse choisir c'que vous voulez, tant que ça reste expressif et que ça mélange un chouïa d'étonnement, une pointe d'amusement et une larme d'incompréhension...

    « Bah quoi ? J'ai vraiment cru à ton histoire de prof à l'anus artificiel, tu sais !

    - Oooh~ Voyez-vous ça ! C'est trop mignon... C'est chou de voir que tu es resté naïf, Nathou ♥
     »

J'aime ces gosses.
Heureusement.
Parce que les aimer, c'est m'empêcher de regretter mon choix, de regretter d'avoir voulu devenir prof contre la volonté de mes vieux.
Mais pas que...
Parce que les aimer, ça m'aide surtout à oublier que je viens d'une famille qui se damnerait pour les exterminer tous autant qu'ils sont...
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MessageSujet: Re: Pan, t'es mort !    Pan, t'es mort !  EmptyJeu 7 Fév 2013 - 19:40

[ Mon dieu. J't'avais pas oublié, j'le jure. Mais je suis vraiment très désolée pour tout ce temps. J'ai méga honte .o_o. ]

Je regarde la blonde sautiller jusqu'au tableau. Rallongez les oreilles et vous avez face à vous un elfe joyeux. La craie se met soudainement à crisser. A moins que peut être, ça soit sa voix ?

« En raison de la nature instable de notre caractère et du risque conséquent de manifestations diverses et variées de violence pure qu'encourerait tout contrevenant au présent avis, les questions et allégations listées ci-joint au tableau seront, à compter de ce jour, passibles de sanctions allant du retourne-chez-ta-soeur au Ura Mawashi Geri. Nous attirons l'attention sur le coefficient figurant en marge de chacune des saillies prohibées et qui doit permettre au(x) futur(s) potentiel(s) violateur(s) de se faire une idée plus ou moins précise de ce qui pourrait éventuellement lui retomber sur le coin de la gueule. La liste dressée ci-dessous est non-exhaustive et nous nous réservons le droit de la modifier et/ou de la compléter à tout moment. »

J'ai envie de rire. Et un peu plus que ça, à vrai dire. J'ai envie de me foutre bien comme il faut de sa gueule, rien que pour tester son joli coup de pied. Le problème, c'est que je tiens bien, bien trop à mon sublimissime visage. Et que de plus, une prof avec un esprit schizophrène m'effraie quelque peu. "Nature instable de notre caractère".
Effrayant.

Je détaille donc chacune des phrases écrites noir sur blanc (okkk, blanc sur vert) sur le vieux tableau. Malgré moi, mon esprit un peu tordu créer des petites remarques désobligeantes qui ne soient pas dans la liste (oui, oui oui, je tiens toujours à mon visage aha) et je la remarque d'un air totalement suffisant. Non, ici, on ne peut pas être un jeune prof sans subir des tas d'atrocités.
Sinon quel intérêt ?

« Vous voilà prévenus, les choux ♥ Hahaha ! »

Les jumeaux ont l'air terrifiés. C'est très très drôle à voir et je me marre avec Lyvie.

« Remy, c'est quoi un Ura Mawa-machin Ge-truc ?

- Un Ura Mawashi Geri ? C'est un coup de pied fouetté avec rotation du corps en sens inverse... C'est assez douloureux quand on s'en prend un dans la gueule : j'ai déjà cassé le nez refait d'un pét... d'une garc... d'une put... d'une Marie-couche-toi-là avec cette prise~ »

- Parce que tu sais faire ça ?

- Bien sûr que je sais ! C'est pas parce que je suis prof d'armes à feu que je ne sais pas me battre... Je suis très douée au... corps à corps. Hahaha !

- Parce que c'est toi notre prof ? »

Je lève les yeux au ciel. Eh, vraiment, honnêtement, comment est-ce que c'est possible d'avoir une soeur si cool, et d'avoir l'air si con dans cet instant là ? Non pas que je l'aime pas, bien sûr, je l'adore. Surtout et principalement parce que vanner dessus et super simple. Et que ça jumelle est la première à rire.
Et sa jumelle est super bien foutu. (Non, j'ai pas dis bonne. "bien foutue". Jolie, même.)

« Oh yeah ! Ne dites rien, je sais, j'en ai pas la dégaine. Allez, faites pas ces têtes oh-mon-dieu-c'est-pas-vrai-j'aurais-jamais-imaginé-que, je suis sûre que certains d'entre vous devaient se douter que j'étais pas là pour vous chanter des berceuses, surtout avec Ianou qui m'a cramé en premier~ »

Je soupire, bien fortement, parce qu'elle est vraiment mignonne à parler, parler, parler, parler, parler, parler, parler, et sa blague était vraiment drôle et bien faite (ahahahahahahaha, OU PAS.) mais ça serait bien gentil, de savoir tenir un flingue et ne pas broncher en tirant.
Je précise tout de même que la dernière fois qu'on a tiré (on le fait pas souvent), j'ai du décrisper un par un les doigts de Lyvie du flingue, Nath' fermait les yeux à chaque tire, les jumeaux se sont cachés derrière les armes, deux paumés (pas des orphelins, des gens bizarres qui essayaient d'apprendre à maîtriser leurs pouvoirs) on hurlés, et l'un d'eux s'est mangé la porte fermée.
Je lui souhaite bon courage.

« Merci mon dieu ! »

J'hausse un sourcil.
Remy fait pareil.
Je l'abaisse. Aucune envie de lui ressembler.

« Bah quoi ? J'ai vraiment cru à ton histoire de prof à l'anus artificiel, tu sais !

- Oooh~ Voyez-vous ça ! C'est trop mignon... C'est chou de voir que tu es resté naïf, Nathou ♥ »

Qu'il est con.
Je sais, je radotte, mais faut croire que ça connerie aussi. C'est vraiment cool de travailler avec une prof dont on voit pas les cadavres dans le placard. (Oui, merci, je sais, on voit en ce moment même les miens qui font coucou ). Même si elle en a (rien que le fait d'être ici le prouve) ils sont bien cachés. Voire enterrés.

- On va pas tirer, si ?

J'ai envie de tuer Nolan (j'avoue, que je ne suis pas sûr de ce nom mais je fais des efforts, j'le jure), parce que sa question débile, l'est, justement. Luke lui fou une légère tape sur l'arrière du crâne en lui lançant un regard mauvais, et je remercie Dieu (donc moi même, ahah) d'avoir inculqué à ce gosse de vraies valeurs.
Vraies, bonnes, valeurs.

- Faudrait peut être s'y mettre non ? lâche le beau gosse jumeau de Lyv'

C'est bien drôle, parce que j'aurai bien demandé là même chose, en ajoutant quelque chose d'horrible genre "j'ai hâte de voir les cure dents qui te servent de bras se casser à cause du recul ". Mais finalement, me taire c'est cool, aussi. Parce que je sais que si elle est prof, c'est qu'elle encaisse sûrement mieux que nous (enfin j'espère, parce que sinon faut qu'elle s'apprête à se faire enterrer vingt pieds sous terre par toute la classe.. ou au moins par moi). Alors je lâche, innocent.

- J'espère que t'a pas peur des balles perdues.

Le tout, avec un immense sourire. J'aimerai bien jouer la drague, avec elle, mais j'ai pas super envie de me prendre un échec plus gros que son cul (hahaha, que je suis drôle.).
Sinon, j'l'aime bien.

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