L'oisillon souhaite voler, avant d'apprendre à battre des ailes...


Bordel, je suis fatiguée moi, j'ai dormi seulement que quelques petites heures. Il y a, 12 heures, j'étais encore à Little Angleton en Écosse pour recruter Genki Oda et aujourd'hui me voilà à Paris chez les Frenchy, pour recruter un certain Lucian Tom Mercer. Je recrute des membres pour Black Phoenix, seulement ce que je considère comme un atout pour moi et donc pas la peine de préciser, que cela n'est pas pour ma mère que je fais ça. D'ailleurs ma mère, ça fait pas mal de mois que je ne l'ai plus vu et pour la bonne raison que j'évite tout contact avec elle. Vous demandez pourquoi ? Je le fais d'une part à cause de ma grossesse et d'autre part à cause de mes études. Oh oui... En parlant de mes études, ça fait un moment que je vous en ai pas parlé. Bon, pour commencer, je continue toujours à aller à l'université, histoire de garder ma bourse intacte. Bien sûr, il y a vraiment des jours où je ne me sens pas au top pour me déplacer donc je reste dans mon lit.

Et comme j'ai... la chance de partager ma chambre avec une colocataire, qui prend les mêmes cours que moi, ben je peux rattraper facile mon retard. Bon, je ne vous dis pas comment je procède pour lui cacher ma grossesse... Bref, donc Paris... Je déteste la France, surtout que c'est le pays où je me suis faites violer. Je m'étais promis de ne plus y reposer les pieds, faut croire que le devoir est plus important que les envies. J'ai envoyé une lettre d'invitation à Lucian, une lettre que j'ai écrit dans l'avion dont le vol était bien sûr Écosse/France. J'espère qu'il l'a reçu, je n'étais pas très sûre du lieu où l'envoyer pour être franche. Pour changer de sujet, c'est bientôt la fin du monde, je suis trop excitée. Quoi ? Vous êtes pas au courant, apparemment d'après les délires fantaisistes des scientifiques, ils pensent que le calendrier Maya prédirait la fin du monde qui d'après eux, est prévu le 21 décembre 2012.

Tout le monde à ses soucis comme on dit, pas vrai ? Bref, ma montre indique 13 h 30, j'ai donc le temps de reprendre l'ascenseur pour descendre de la tour Eiffel. Ben quoi ? Qui n'a pas envie de monter sur la tour Eiffel ? Vous ? C'est faux, c'est juste que vous n'avez pas les moyens en ce moment de vous payer un ascenseur. Vous pourriez prendre les escaliers, mais entre nous, nous savons à quel point, ce n'est pas la meilleure idée de l'année, surtout pour moi en fait. Bref, je prends 15 minutes pour redescendre de la tour, évidemment il y avait une queue. En somme, cela ne m'a pas mis en retard, le lieu du rendez-vous n'étais vraiment pas très loin et même avec un ventre difforme, je peux marcher vite. Tiens en parlant de mon ventre, aujourd'hui je dois dire que je me suis surpassée pour le cacher. Bon déjà, pas la peine de vous dire que je porte des vêtements noirs, n'est-ce pas ? Mais voilà... ça n'excuse pas les lunettes ROSES ! Disons, qu'il n'y avait plus d'autre couleur...

14 h 00, je suis au lieu du rendez-vous, face à l'homme qui correspond à la description de Lucian. Je m'assois à ses côtés en prenant soin de retirer mes lunettes, que j'offre de bon coeur à la petite fille en face de moi. Je laisse le silence s'installer pendant le petit court moment où je sors de mon sac, parce que oui j'ai un sac (qui m'a coûté une fortune), un paquet de M&M's. Oui, en ce moment je raffole de chocolat. Je soupire apaiser après avoir croqué dans mes deux M&M's, que j'ai sorti de son paquet et balancé entre mes dents.

« J'adore les M&M's, ces petites choses si bonnes, mais à la fois si dangereuses... Un mauvais mouvement de votre part et elles peuvent vous tuer en bloquant la trachée, fascinant non ? Dire que moi, j'en avale deux ou trois en même temps. »

Je tends le paquet vers lui et rajoute...

« Vous en voulez un, Mr. Mercer ? »

L'oisillon souhaite voler, avant d'apprendre à battre des ailes...


Le monde est si petit, mais à la fois si vaste... Tout est relatif, comme le dit si bien Einstein. Aujourd'hui grâce à nos connaissances, les êtres humains sont capables de grandes choses, comme de mauvaises. Nous apprenons, nous inventons et nous créons, puis nous détruisons, pour finir nous apprenons de nos erreurs. C'est cela évoluer et progresser vers un avenir meilleur, dont nous rêvons. Les humains sont doués pour réaliser leurs rêves les plus fous, c'est un humain qui marcha sur la lune. Notre monde, n'est pas serte magique dans son sens propre, mais il montre tout de même une certaine magie, qui est, le savoir et le progrès de chaque individu et c'est irremplaçable. Je ne comprends pas et je ne comprendrai jamais la logique des sorcières à nous considérer comme des esclaves. Ils prétendent être supérieur à nous autres humains, pourtant, jusqu'à maintenant je trouve qu'ils se sont beaucoup à adapter au mode de vie de ce monde...

Le mode de vie de nous autres « objet » comme ils nous nomment, je trouve qu'ils aiment énormément la technologie, les vêtements que nous autres avons inventés. Enfin peu importe, l'esprit des sorciers noirs sont plutôt tordus, il ne faut pas chercher à les comprendre. Tout comme les criminels, tout comme moi. Moi, je dois être la personne la plus mystérieuse parmi Black Phoenix, on cherche toujours à me connaître, mais on tombe toujours sur une impasse. Mais revenons à ce pourquoi je suis ici, Mercer... Je ne vais pas dire que je connais tout de lui, ou plutôt d'elle, mais j'ai certaine information essentielle grâce à Minuit. J'ai besoin de ses talents pour m'aider dans le travail qui met destiné, maintenant que j'ai un gosse en route, il va être difficile pour moi de bosser. Je plonge ma main dans mon paquet de M&M's, après que M. Mercer finit de servir, celui-ci me dit pendant que je croquais dans trois M&M's en bouche.

« Pourquoi m'avoir convoqué ? »

Encore et toujours la même question, la plupart du temps cela donne ça... Qui êtes-vous, pourquoi m'avoir convoqué, d'où sortez-vous, pourquoi m'avoir choisie, etc... Bon il est vrai que je ne suis pas du genre à donner des précisions dans mes lettres, donc j'avoue c'est de ma faute. Je me lève et je m'étire les articulations, enfin j'essaye de m'étirer, pas facile avec mon bidon qui a pris un sacré volume. J'invite Monsieur Mercer à m'accompagner à une petite promenade improviser, ce n'est pas tous les jours que je suis à Paris, donc je vais aussi en profiter pour me faire une auto-visite. Je suis silencieuse au départ, attendant le bon moment pour répondre à sa question. Je m'achète une glace à la fraise vanille, j'en offre une à monsieur Mercer, je ne lui laisse pas le temps de refuser. Puis à la suite des barbes à papa de couleur blanc pour moi et Mercer, hors de question que ce soit « rose », maudit soit le rose, c'est une horrible couleur démoniaque.

« Vous vouliez savoir pourquoi je vous ai convoqué, regarder autour de vous, dites-moi ce que vous y voyez... »

Lui demandais-je en désignant toutes les personnes autour de nous, familles, amis, touristes, commerçants... Tous ces gens semblent tellement heureux, est-ce cela la vie ? J'observe monsieur Mercer... Voit-il, ce que je vois, pourra-t-il me comprendre, comprendre mes agissements, m'aidera-t-il ?

« C'est dans ce monde-là, que nous autres voudrions vivres... N'est-ce pas magnifique tous ces visages souriants, ce bonheur ? Je m'interromps, je me retourne vers une petite famille mangeons une glace et je rajoute. S'acheter une glace, manger des barbes à papa, c'est d'une banale simplicité, mais s'est amusant et cela nous rend heureux. Des groupes d'extrémistes veulent nous priver de ce bonheur, veulent faire de nous leurs objets, des êtres abjectes dit les sorciers noirs. Ma mission consiste à faire en sorte que les sorciers noirs restent à leur place et à liquider ceux qui sont vraiment une nuisance pour les personnes heureuses autour de nous. Votre aide me sera précieuse, ainsi que l'aide de votre autre vous, Mme. Mercer. »

« Claire Smith, pardonnez mon impolitesse M. Mercer ! » Dis-je alors en lui tendant ma main pour serrer la sienne. Je le considère un moment avant de lui expliquer ce pourquoi je suis là et pourquoi je l'ai convoqué, de manière très implicite. Je ne voulais pas être trop brusque en étant un peu trop direct avec lui, je me dis que ce serait plus tôt étrange de l'inviter soudainement sans pour autant donner d'explication avant ça. Il m'explique pourquoi il a décidé de faire partie de cette catégorie d'humains noirs à la quelle nous autres nous sommes associés. Et il me donne alors l'impression que ces idéologies diffères des nôtres. On dit de nous que nous sommes des humains noirs, à cause du fait que nous considérons les sorcières comme des êtres qui n'ont pas leur place dans ce monde et surtout parce qu'on pense que les mêlés sont des impurs. Mais lui, à plus l'air d'avoir un comportement d'un révolutionnaire humaniste, plutôt qu'un humain noir. D'ailleurs, peut-être que le rang de mercenaire solitaire lui irait mieux selon moi. Est-ce qu'un type comme lui accepterait de me suivre ? Parce que je ne vise pas forcément les sorciers noirs, mais tous les sorciers en général, ainsi que les mêlés.

Il finit par deviner là où je voulais en venir avec lui, j'ai un léger sourire ironique et j'ajoute. « On sait tous les deux que l'utopie n'existe pas, mais on peut au moins essayer de nettoyer quelques sources d'ordure. » Lui dis-je alors, avant d'attendre sa réponse finale...

Claire était dans l'avion, songeuse... Sa rencontre avait été quelque peu étrange, mais une rencontre qui portait à la réflexion. Est-ce qu'on soit elle avait réussi à gagner un membre pour son groupe ou bien pas du tout ? Claire n'avait pas de réponse à cette question, la fin de cette rencontre est venue relativement vite, trop pour que clair ait eu le temps de le convaincre. M. Mercer est un personnage qui préfère travailler en free lance et Claire respectait bien évidemment le fait qu'il voulait garder son indépendance. Elle regardait silencieusement les coordonnés de M. Mercer, elle aurait préféré qu'il soit assit assez côté. Bon, au moins il lui avait permis de garder le contact, elle louerait bien évidemment ses services au moment venu... Mais la jeune femme trouve que c'est quand même un peu dommage, l'union aurait fait la force.

Claire songera bien à un moyen de lui trouver une mission ou deux qui serviraient leurs intérêts communs, si travailler en solitaire était ce qu'il voulait. Elle pose une main à la suite sur son ventre, serrant au passage les dents. Ouch. Le bébé semblait vouloir en découdre avec maman aujourd'hui, il se pourrait bien qu'il puisse venir à bout d'elle en fin de journée.

FIN