Dorian n'en parlait pas bien souvent mais il était bien content d'avoir les Hassanssins sous la main. C'était un groupe d'assassins vraiment compétent et ils ne s'en occupait pas beaucoup mais les personnes qui s'en occupaient était plutôt compétente vu les résultats.

Il avait décidé de se pencher un peu plus sur ce groupe afin de mieux les comprendre. Mieux comprendre les gens ça veut dire mieux les cerner et si on cerne bien quelqu'un on est capable de connaître mieux ses faiblesses. On peut enfin taper là ou ça fait mal. C'est comme ça que ça marche.

Il savait que c'était des êtres humains mais pour lui c'était moins que ça. Réduit à n'avoir qu'un seul objectif dans la vie : tuer, tuer, tuer. Leurs vies avaient beau être plus "indépendante" qu'un esclave normal, ils étaient tout de mêmes tenu en laisse. C'est ça qui était jouissif.

Aujourd'hui, Dorian Calean Cross, chef suprême de Croix et des Cross, devait avoir un entretien avec Elio Fine. Il ne connaissait pas grand chose de lui au moment où il avait sollicité ce petit rendez-vous mais depuis il avait regardé les fichiers qu'il avait à sa disposition et s'était renseigné sur lui.

Il lui avait dit de venir non pas dans son bureau mais dans le salon. La neige tombait abondamment dehors et il préférait la voir plutôt que lui tourner le dos. La neige a ce petit quelque chose de déplaisant : lorsqu'on tue quelqu'un, cela laisse beaucoup de traces. Trop immaculé, trop blanc.

Dorian se trouvait dans sa chambre et regardait pensivement les flocons s'écouler lentement à l'extérieur. Cela lui rappelait de nombreuses choses la neige, des choses douloureuses à laquelle il ferait mieux de ne pas penser. Nina. Nina. Nina. Son coeur battait pour ce nom. Il ne tournerait jamais la page.

Personne n'aura jamais son coeur. Personne. Même les personnes ne plus proche ne méritent que son dédain. Il se battait chaque jour pour sa mémoire mais aussi pour l'avenir de Dylan. Tout est toujours en déséquilibre. Il faut toujours compenser de l'autre côté pour rétablir la balance.

Il était vêtu simplement d'une chemise à manche longues blanche et d'un pantalon noir. Oui, même au manoir il aimait paraître classe quand bien même il n'avait rien d'important dans la journée. La classe et l'autorité d'un chef se montre d'abord par sa posture et son éloquence.

Il descendit dans le salon et s'installa sur un fauteuil confortable en se servant un verre de whisky. Hum, le nectar orangé était le plus réconfortant des remèdes face au froid. Il s'enfila un verre rapidement, comme pour se mettre dans l'ambiance. Il regarda au dehors. Elio Fine ne devrait plus tarder maintenant.

La ponctualité ! toujours la précision a la seconde prêt. N’est ce pas l’une des choses les plus importantes pour un tueur que de pouvoir gérer son temps a la seconde prêt ? Évidement ce n’était pas comme j’allais tuer le chef de Croix. Il semblait être évident que s’était un homme bien trop fort pour moi… ou du moins pour l’instant. j' avais fait quelques efforts vestimentaires bien que je l’ait fait plus a cause du froid que du fait que j' avait une discussion importante avec un homme plus important encore. Le dernier rang de l’échelle allait rencontrer le plus haut échelon, que dis je ? la pointe de cette sublime pyramide dans laquelle j'ai toujours vécu. Je portait donc un jean qui laissait apparaître la finesse de mes jambes tout comme mon genoux gauche, gris, terne.

J’avais déjà vu Monsieur Dorian Cross lors d'un événement. Nous nous étions vaguement entre aperçus et , entant que jeune Hassanssin, avec un minimum de logique j’avais été le premier a baisser le regard. Surtout ne rien laisser paraître. D'un autre coté... qu'aurait-je pu laisser paraître ? Je m'étais longuement poser la question sous cette neige. Et finalement je ne voyais même pas l’intérêt de me faire venir ici, un dimanche ou il neigeait a ensevelir les cadavres et les charognes directement. Enfin, les ordres sont les ordres. J'avais pour l'occasion arrangé mes cheveux de mon mieux.

J'avais ce long manteau noir, totalement propre, lavé de la veille. Quand je pense que je me suis fait dragué par une des femmes au foyer qui vient laver ses draps tous les samedi midi dans cette station... Je n'irais plus jamais le samedi ! Enfin bref, elle m'a quand même payé la lessive pour mes vêtements. Elle n'était peut être pas bien méchante. Juste... voilà quoi, pas intéressante.

Bref ! J'avais donc mon manteau, les mains au fond de mes poches le temps de marcher jusqu'au coin de la rue ou je trouverais la demeure des Cross. J'aime bien marcher. Ça permet d'aérer son esprit, de réfléchir avant d'agir, de calmer une quelconque nervosité.

Je ne sais pas tout a fait encore pourquoi je me sens légèrement nerveux. Cela ne doit pas se voir et ne se verra pas. Peut être parce que j'en ai le souvenir d'une personne meilleur assassin que moi, Ou alors a cause de cette masse que Monsieur Cross représentait ce jour là face a moi. Un mur ou un tanks auraient été plus simples a détruire. Une masse imposante et dans un sens capable de l'intimider alors qu'il était déjà presque un adulte.

Et donc, a 9H00 j'étais a la porte pour entrer. Le vent était mordant et par un reflexe perdu de mon regard j'avais longuement analysé ce qu'il se passait a l'interieur. Allez savoir pourquoi j'avais fait ça ? D'autant plus que c'est particulièrement impoli de regarder ce qu'il se passe chez les gens.

Dorian regardait par la fenêtre. La neige tombait toujours abondamment tandis que liquide ambré parcourait doucement son estomac. Ca ne le rongeait même plus, son corps s'était adapté. C'était un liquide normal pour lui, tout comme de l'eau. Maintenant, l'eau le faisait rouiller.

Il vit un jeune homme s'approchant du manoir. Enfin, il vit était plutôt un grand mot. Il distingua plutôt, à travers les flocons de neige qui se rabattait sur son corps avec le vent qui mine de rien soufflait tout de même pas mal. Les cheveux du jeune homme ne souffrait par contre quasiment pas du vent.

Il s'approcha du manoir et à partir de ce moment là Dorian ne le vit plus car il n'y avait pas de fenêtre qui permettait de voir le devant de la porte d'entrée. Dorian patienta, il allait bien rentrer, il devait savoir que c'était le manoir Cross et qu'il pouvait y rentrer quand on le conviait.

En l'occurrence, Dorian l'avait convié et il l'attendait. C'était bien mal poli de faire attendre les gens, selon lui. Il eût presque envie de s'énerver mais il resta calme. Il avait envie de découvrir ce jeune Hassanssin dans la meilleure disposition possible.

Il se leva en posant les mains sur ses cuisses et avec une petite grimace. Il était courbaturé en ce moment bien qu'il ne faisait pas trop de sport. C'était sûrement une carence en quelque chose. Foutu corps humain, il peut pas bien fonctionner normalement. C'est la vieillesse ça.

Il se mit devant la porte et l'ouvrit doucement. Il détailla le jeune homme et se rendit compte qu'il était exactement comme sur la photo. Dorian scruta les yeux du jeune homme pour y trouver quelque chose mais il se heurta à un mur froid. Bon, en même temps ce n'était qu'une première approche. Dorian s'écarta.

- Entre donc Elio Fine, je t'en prie.

Il lui fit signe d'enlever son manteau puis se dirigea vers le salon et retourna à ses occupations whyskiesques. Il montra le fauteuil en face de lui et intima d'un geste de la tête à Elio de s'asseoir. Il n'allait tout de même pas rester debout tout l'entretien, si ? Ca serait idiot.

- Comment vas-tu ?

C'était juste une question pour le mettre dans l'ambiance, rien de plus. Il s'en fichait bien de savoir comment il allait. Il fallait une base à tout dans la vie et c'était une base à la conversation. Une discussion qui n'était pas prête de se finir car Dorian était avide de tout savoir sur les Hassanssins.

C'était idiot qu'il ne s'y intéresse que maintenant mais en même temps il n'avait jamais vraiment eu l'occasion d'en rencontrer un. C'était soit il était surbooké entre rendez vous et meurtres soit les jeunes esclaves étaient partis en mission. Il fallait dire aussi que bien qu'il ne les connaisse pas, il leur faisait confiance.

Etrange hein ? On pourrait presque appeler ça une confiance aveugle. Parfois il se demandait, pourquoi ne pas prendre un esclave personnel qui le suivrait partout ? Dylan volerait bientôt de ses propres ailes et il aurait bien besoin de quelqu'un pour l'assister. Dorian. Tu racontes n'importe quoi, t'as besoin de personne.

Y avait il vraiment une bonne action ? Si j'entrais on me reprocherait de ne pas y avoir été invité. Si je reste dehors on me reproche de ne pas entrer. Au coup d’œil la deuxième option se révélait moins périlleuse. Je ne devais jamais entrer quelque part sans y avoir été invité. Et cela meme si la température exterieur avoisinait les -16° et que je n'avais rien sur le dos. Heureusement la porte ne tarda pas a s'ouvrir.

C'est après que tout commença a me déplaire. Nottement cette posture que j'ai trouvé une seconde menaçante qui me dévisageait. A croire qu'il y avait dans ma tenue quelque chose qui lui déplaisait aussi, ou alors que j'avais quelque chose sur le visage ? Je ne sais pas trop. Enfin bref. Je fus peut etre un peu surpris de le voir finalement s'écarter. Mais quand on y pense s'était peut etre mieux que je me décide a entrer que d'avoir cette discution qui, déjà, s'averait épineuse.

- Entre donc Elio Fine, je t'en prie.


Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé ça en entrant. Un sixième sens peut etre. Non ne soyons pas ridicule tout de même le sixième sens c'est quand un homme ne sait pas comment il a pu avoir tel ou tel préssentiment. Hors ce n'est pour l'instant qu'une banale hipotèse.

- oui merci.

J'inclina la tete en signe de reconnaissance et passa devant Monsieur Dorian Cross, chef supreme et incontestable de tout ce qui avait fait de moi ce que j'étais devenu. Comme il me l'indique je retire mon manteau, laissant apparaître le peu de vêtements que j'ai. Dans un sens il ne peut pas s'en plaindre. Les Hassanssins ont tout juste de quoi survivre. D'ailleurs ça me fait pensé que je devrais changer mon jean un de ces jours. Il commence a sérieusement souffrir.

Il me fait signe de m'asseoir, j'obéis sans poser de question. J'aurais très bien pu rester debout durant toute la durée de l'entretien s'il ne m'avait pas dit de m'asseoir. Bête et discipliné. Ce qu'on ne m'autorise pas a faire, je ne le fais pas, et j’obéis le plus bêtement qui soit.

- Comment vas-tu ?

- Je vais bien merci.

Cette façon d'entamer la discution me parut pour le moins banale voir monotone et ennuyante mais en y pensant bien, il n'y avait pas soixante façon d'entamer la discution avec un inconnu. Si encore j' avait bu comme Monsieur Dorian Cross, malheureusement je n'en avais absolument pas les moyens et j'avais déjà de la peine a m'acheter un paquet de clopes par mois. Mais je souris un peu, comme si j'étais satisfait qu'il me pose la question tandis qu'une seule phrase résonne dans ma tête « ne rien laisser paraitre » Sera til capable de lire en moi si j'agis d'une façon lointaine de mon comportement ou se trompera t'il ? A vrai dire, je ne rencontre pas des gens si haut placés tous les jours et il attise ma curiosité. Peut etre serais je en mesure d'attiser la sienne. Ou alors c'est pour cela que je suis ici. Après tout ma longue carrière de tueur ne fait que commencer.

Moi je n'ai qu'a lui répondre de la façon la plus polie et la plus courte qui soit afin de ne pas l'ennuyer. Dans un sens pour une fois c'est lui qui va travailler et chercher après une personne dont il ne connait que le nom : moi

Il avait l'air un peu mal à l'aise, pas étonnant. Qui est à l'aise lorsqu'il est dans la même pièce que son chef et que ce chef est un poil colérique et qu'il peut se lever et vous étriper à tout moment. Dorian lui fit un sourire mais qui n'avait rien non plus pour le mettre à l'aise. Sourire crocodile.

- Je vais bien merci.

Oh, réponse concise. Il n'avait pas l'air de vouloir de développer sur le sujet. Un petit point que Dorian pourra exploiter s'il a envie de le déstabiliser. Il pourrait le faire immédiatement mais ce n'était pas le but de l'entretien. On ne peut pas s'attendre à quelque chose de quelqu'un si on le met mal à l'aise.

Dorian sortit un autre verre et sans demander l'accord de son invité, lui servit un verre. Peu importe, s'il n'aimait pas Dorian le boirait lui même. Il se servit un verre pour lui même, bien dosé comme d'habitude. Il regarda un instant les liquides ambrés sans bouger.

Il releva la tête et l'observa encore une fois. Il le regarda fixement et un silence c'était installé. On entendait plus que les buches qui craquaient dans la cheminée. Qui oserait rompre ce silence ? Sûrement pas l'esclave. Dorian lui aimait le silence donc il ne disait rien.

Enfin, il brisa le silence.

- Comment sont vos conditions de vie, actuellement ?

Après tout ils étaient là pour ça, non ? Dorian lui fit un sourire froid tout en conservant son regard glacial, aussi froid que la neige qui s'abattait de plus en plus fort au dehors. Son regard était aussi vitreux que la glace qui séparait la chaleur émise par la cheminée de la fraicheur extérieure.

Il porta le verre à ses lèvres et passa sa langue sur ses lèvres, il se frotta sa barbe naissante avec sa main droite. Il réfléchissait intensément. Les rouages de son cerveau ne turbinaient pas à plein régime mais il pensait à certaines choses. Certaines d'ailleurs qui n'avaient rien à voir avec la conversation.

- Si vous pouviez avoir un aménagement supplémentaire dans votre travail, lequel serait-il ?

Toujours pour savoir, Dorian ne dit pas qu'il lui donnerait forcément ce qu'il voulait. Après tout les Hassanssins étaient de simples esclaves et puis c'est tout, ils méritaient simplement leur condition de vie. Mais bon, parfois il faut savoir faire des concessions pour avancer.

Le chef de Crois sort par la suite un verre ou il verse du wisky. J e reconnais l'odeur et comprend que ce verre m'est adressé, Il vide le sien d'un trait. Comme si s'était de l'eau et cela ne semble rien lui faire. Le verre qu'il m'adresse ? Je n'y toucherais pas. Ou du moins pas avant la fin de l'entretien. Les gens sont vulnérable lorsqu'ils boivent ou mangent. De plus, celui qui pourrait se mettre en tete d'achever ma vie au premier dérapage en est surement capable. Mieux vaux ne pas baisser ma garde a ses premiers mots.

- Comment sont vos conditions de vie, actuellement ?

Je ne vois pas en quoi cela peut interesser un homme aussi haut placé et je commence même a me demander s'il ne m'a pas fait venir dans le seul but de ne pas passer la journée a avaler son wisky tout seul.

- Elles sont dignes de mon rang de vermine.

Au fond je suis presque certain qu'il ne nous voit qu'ainsi. Il n'a pas entièrement faux dans un sens. Comparé aux sorciers noirs les etres humains sont de pauvres marionettes de la fatalité. Et pour se sentir moins démunis les hommes ont appeler leur inferiorité la malchance, le mauvais œil ou le destin. Je n'aime pas la manière dont il me regarde. Ca me fous froid dans le dos. J'ai l'impression de fréquenter la mort elle meme.

- Si vous pouviez avoir un aménagement supplémentaire dans votre travail, lequel serait-il ?

Je souris, pas par prétention mais je trouve ses questions si ridicules. D'autant plus que si l'on y pense bien il est quasiment impossible que les conditions dans lesquelles j'ai toujours vécu changent un jour. Je pose mes coudes sur mes genoux. Sachons jamais. Peut etre est il dans un élan de bonne humeur. Il serait idiot de ne pas en profiter. Et puis s'est lui qui a voulu savoir, pas moi qui me suis imposé. Que pourrais je bien demander ? La nourriture est suffisante pour tout le monde... Chacun trouve un endroit abrité pour dormir.

Ne sommes nous que des chiens ? Pourquoi cette question vient elle a mon esprit ? Parce que nous sommes là a obéir bêtement, tous autant que nous sommes. Et on est content quand le travail est bien fait. Sinon on se fait tirer dans les pattes et là... rare sont ceux qui échappe a la colère des Cross. Mieux vaudrait se suicider.

Ah oui trouver une réponse. Mon regard de cristal se prd dans le verre que le maitre m'a servit. Ca y est je sais ce que je vais demander.

- peut etre du chauffage pour les autres quand je serais mort.

C'est vrai, les dortoirs ne sont pas chauffés. Même en plein hiver et c'est moi qui compense avant que les autres ne reviennent le plus souvent. Mes yeux se relèvent dans la direction du regard de Monsieur Dorian Cross. Je déteste faire ça, mais est ce que quelque chose a changer dans son comportement. Dans un sens j'ai envie de le savoir. Est ce que j'ai tirer sur la bonne humeur du chef suprème de Croix ? Dans le doute je reprend de façon plus agréable.

- mais bien entendu se ne sont que des suppositions et des tracas bien mineurs pour le chef incontesté de Croix et des Cross.

Voila, je crois que j'ai rattrapé en plus grande partie ce qui aurait put le facher. Il y a quelque chose dans ses yeux. Essaie t'il de voir en moi ? Je n'espère pas, c'est bien trop sombre. Et puis que cherche t'il, je r'appuie ma tete sur le dos de mes mains. Qu'est ce que tu cherches, imposant fauve sous des apparences humaines ? Une faille ? Tu ne trouverais jamais.

A sa première question, Elio Fine parût dubitatif voir un peu fermé. Il ne comprenait sûrement pas où le chef des Cross voulait en venir. Evidemment, évidemment, vu la réputation que se trainait Dorian, c'était évident qu'il ne comprenait pas. Il était peut-être intimidé aussi.

- Elles sont dignes de mon rang de vermine.

- Décrivez les moi, s'il vous plaît.

Du tac au tac. Il n'était pas impressionné par Elio Fine. En fait, il le méprisait mais comme il était interessé par lui, il prenait ça comme un simple jeu. Un jeu amusant mais bref parce qu'une fois qu'il aura fait le tour, il n'aurait plus qu'à renvoyer le jouet dans son coffre à jouets.

Il refuse de toucher à son verre de whisky. Intéressant, il fait de la résistance. Dorian s'en servit un deuxième qu'il avala à nouveau d'un trait. Cela ne lui faisait plus rien sur le court terme. Il regarda à nouveau le jeune homme droit dans les yeux. Aucun mental, ça se voyait.

A sa deuxième question, un sourire passa sur les lèvres du jeune Hassassin. Qu'est ce qu'il pouvait y avoir de drôle dans ce que Dorian avait dit ? Mmh, rien. C'était donc un peu une expression narquoise qui traversait son visage. Le chef de Croix en fût légèrement vexé.

- Peut etre du chauffage pour les autres quand je serais mort.


- Etes vous le protecteur des autres esclaves ?

C'est vrai que sa question était étrange. Mais, il entendait bien par là, l'esclave qui protégeait les autres. Une sorte de frère spirituel comme on appelle ça. Dorian eût un sourire, c'est une expression si ridicule. Les vrais frères sont ceux de sang, les autres peuvent nous trahir à tout moment.

- Mais bien entendu se ne sont que des suppositions et des tracas bien mineurs pour le chef incontesté de Croix et des Cross.

- Non. Pas de léchage de botte aujourd'hui. Vous êtes mon invité.

Clair net et concis. Dorian n'avait pas envie d'entendre des compliments comme quoi il était le plus beau, le plus grand, le plus fort. Tout ça, il le savait déjà, il avait besoin de personne pour le lui répéter. Il était assez grand et depuis le temps, il avait acquis une grande confiance en lui.

- Vous ne voulez toujours pas de whisky ? Il est délicieux dit Dorian d'un ton légèrement menaçant

- Décrivez les moi, s'il vous plaît.

Décrire mes conditions de vie ? Comme s'il ne savait pas lui meme ce qu'il se passe parmis ses esclaves. Cette discutions devient stupide. N'y a t'il pas d'autre sujet plus divertissant ? Je n'ai pas bouger, sinon m'etre redressé. Si cela n'est qu'une journée de discutions a faire passer... je m'engage prudement dans un monologue sur les conditions de nos vies. J'ai l'impression que le temps s'est arrété au pied de mes mots pour s'y incliner.

Je parle alors seul pendant plusieurs minutes sur nos conditions de vies. Du fait qu'il fait froid mais qu'on a un toit au dessus de nos tetes. Qu'on manque de vetements mais que ceux que l'on a sont inusables. Que la nourriture n'est pas bonne et parfois meme moisie ou pourrie mais on peut manger et ce qui ne nous rend pas malade et ne nous tue pas nous rend plus résistants. Que l'on pourrait avoir des moyens de transports digne de ce nom pour partir en mission mais d'un autre coté, voilà quoi.

- Etes vous le protecteur des autres esclaves ?

- Bien sur le sort des autres esclaves ne me regarde pas... mais j'aime a me soucier autant des autres que de moi.

Je repose ma tete sur mes mains. Il me teste. J'en suis presque certain maintenant. Et je fais très attention a ce que je dis, presque a chaque mot que j'emploie. Je n'ai aucune envie de lui montrer qui je suis. Pas plus que s'il avait posé directement la question. Puis je reprend avec un sourire plus fin.

-Après tout. N'obtient on pas de meilleur résultats des chiens a qui l'on plait qu'a ceux que l'on tiranise et effraie.

En toute réalité ce n'est pas une question, mais bien une affirmation. Puisqu'on est condamnés a parler jusqu'à demain autant que j'en profite un peu pour le tester aussi. Il essaie de me faire peur. Peut etre pense t'il que j'obéis par peur ? Non, ce n'est pas ça. Mon visage s'illumine d'un rictus de mauvaise augure . J'ai envie que cette discution se termine. Les mots de Dorian, bien qu'interessant de par le choix de ceux qu'il emploie ne m'amuse pas.

- Vous ne voulez toujours pas de whisky ? Il est délicieux

Son ton m'a l'air plus menaçant encore. Mais je ne vois pas ou il veut en venir, chercherait il a me destabiliser en me criant dessus dans moins de cinq minutes ? Parce qu'il en faudra bien plus. Je n'ai jamais eut en tete de me rebeller contre les Cross, pas par peur. Si tu savais grand prédateur aux yeux de diamant. J'en ai prit des coups.

Ca ne m'a jamais empeché de tuer quelqu'un la fois suivante ou tu l'as demandé. J'ai trouvé amusant de te satisfaire bien plus qu'effrayant de te désobéir. En toute honneteté, c'est vrai, je n'ai jamais penser a la désobéissance. Elle ne serait qu'une perte de temps, n'est ce pas ? Demon aux regard de glace.

- Non merci. Vous pouvez le prendre.

oh non. je ne lui ferais pas le plaisir de baisser ma garde le temps de boire. Je ne baisserais ma garde que lorsque je serais trop loin de lui pour qu'il puisse m'atteindre.

Il écouta attentivement Elio raconter dans quelle misère vivait les esclaves. Cela n'atteint pas Dorian. Il avait déjà une idée générale de la chose mais ne pensait pas que c'était à ce point. C'était tout de même difficile. Il n'imaginait pas vivre une seule seconde dans ces conditions là.

En même temps, lorsqu'on a été elevé dans des conditions de riches depuis la naissance, on a beaucoup plus de mal à se dire qu'on peut vivre dans la misère. De toute façon, cela n'arriverait pas. On ne le déposséderait du Manoir Cross qu'en lui passant sur le corps. Les conneries, c'était fini.

- Bien sur le sort des autres esclaves ne me regarde pas... mais j'aime a me soucier autant des autres que de moi.

Dorian avait visé pile poil en fait. Il avait demandé à rencontrer un Hassanssin et il se trouvait qu'il était un peu le protecteur de tous. S'il arrivait à le manipuler lui, il pourrait tous les manipuler. En fait, la taché était aisé. Beaucoup plus aisé qu'il ne l'avait prévu.

-Après tout. N'obtient on pas de meilleur résultats des chiens a qui l'on plait qu'a ceux que l'on tiranise et effraie.

Dorian siffla une domestique qui passa dans le coin et lui intima de ramener du vin rouge pour lui même et pour son invité. Il lui fit un sourire de crocodile. Il venait de lui tendre le bâton pour se faire battre, c'était malheureux. Dorian n'allait sûrement pas louper l'occasion.

- Les plus grands ont su tirer le meilleur de peuple qu'ils tyrannisaient. Vous n'imaginez même pas.

Il avait dit ça d'un ton plus glacial que la température qui régnait dehors. L'ambiance s'était alourdie d'un seul coup. En fait, le chef de Croix avait toute les cartes en mains. Soit il s'énervait et tuait le jeune homme, soit il lui intimait de faire ce qu'il voulait pour arriver à ses fins.

- Je vais rendre vos conditions de vies meilleures. Vous aurez dorénavant accès au chauffage

Dorian regarda à nouveau Elio de bas en haut sans sourciller. Un silence s'installa pendant un court instant. Instant durant lequel Dorian regarda plutôt méchamment le jeune homme. Ici, c'était lui le patron et bien qu'il soit invité, il devrait toujours lui témoigner du respect.

- En échange, vous devrez suivre Liala Halliwell. Jour et nuit. Vous me ferez un rapport chaque semaine. Demain, je vous ai organisé un entraînement avec elle. Si vous pouviez l'amocher un peu, cela ne ferait aucun mal

Elio reste tranquille ! tu ne vas pas déjà demander a te faire tirer dans les pattes ! Pourtant le regard que lui adressa son supérieur ne lui plaisait pas le moins du monde. Et si Dorian resta de marbre durant sa réflexion Elio eut quelque chose de spécial dans le regard. Un peu de folie ? surement mais bien pire que ça.
Dire qu’il restait peu etre 10 minutes d’entretien et il s’en sortait indèm ! et bien non ! surtout pas.

- Les plus grands ont su tirer le meilleur de peuple qu'ils tyrannisaient. Vous n'imaginez même pas.

Elio réagit presque immédiatement, attrapant le verre qui lui était destiné avec un sourire, pas moqueur mais presque. Alors meme le chef incontesté de Croix n'était pas infaïble ? Cette idée l'amusa dans le fond. Peut etre n'était il pas au courant ! En tout cas il ne pouvait le laisser dans sa bétise.

- Et ce sont ces memes peuples qui se sont rebellés et ont manifesté a Paris, la tete du roi sur une lance si je ne me trompe...

oh non ! Il ne se trompait pas. Et Elio le savait parfaitement. Une petite metaphore qui faisait passer Dorian pour le roi et le décapitait ouvertement sans pour autant qu'il aille se mouiller. Il le laissa poursuivre longuement avalant d'un trait le verre rouge qu'il avait a la main. Il ne devait rien a des gens comme celui ci. C'est l'opinion qu'il s'en était fait dès que ce dernier avait fait l'erreur de le contredire.

- En échange, vous devrez suivre Liala Halliwell. Jour et nuit. Vous me ferez un rapport chaque semaine. Demain, je vous ai organisé un entraînement avec elle. Si vous pouviez l'amocher un peu, cela ne ferait aucun mal

Il avait prévu et aurait preferé rester dans sa chambre a lire mais soit, cela ne lui aurait pas fait de mal de chauffer un peu l'atmosphère demain. Le défia un moment du regard et se reservit un verre. Finalement ce n'était pas déplaisant que d'aller se servir, les yeux dans les yeux sous le nez de son supérieur. Ça en rendait la boisson meilleure.

Enfin il reposa son verre sur la table basse qui les séparait, se leva avec un sourire aimable.

- Et bien qu'il en soit ainsi. Je crains que cette conversation ne soit close Monsieur.

Il inclina la tete tout aussi poliement et s'appreta a quitter la pièce, faisant quelques pas vers la sortie avant de s'arreter, se retournant a moitié vers son maitre avec un sourire plus arrogant.

- Mais dites moi ! Vos mères a vous, sorciers noirs, ne vous apprennent pas la politesse de ne pas fouiller l'esprit des autres ? Ne vous apprennent elles donc pas non plus qu'un animal, meme brossé dans le sens du poil, peut toujours se retourner et mordre ?

Après tout, avec un minimum de connaissance tout le monde sait qu'il ne faut jamais faire confiance a un Hassansin, aussi gentil ait il l'air. Certes, il ne se rebellerait probablement pas aujourd'hui. pourquoi? Pas encore de véritables interets a le faire. Croix a actuellement beaucoup de problèmes a gérer et, meme si se serait l'occasion révée Elio n'aime pas avoir a gerer les fait et gestes des autres, devoir les controler. Sans etre fénéhant il préfère de loin sa tranquilité. Obéir c'est facile, faire reigner l'ordre c'est la mort.

Il buvait enfin, voila qui plaisait à Dorian. Le jeune homme semblait rentrer dans le droit chemin. Le chef de Croix commençait à l'attirer dans son emprise. C'était intéressant. Il le possédait déjà physiquement mais il voulait le posséder aussi mentalement. Tâche pas facile.

- Et ce sont ces memes peuples qui se sont rebellés et ont manifesté a Paris, la tete du roi sur une lance si je ne me trompe...

Dorian eût un petit rire sarcastique. Que sous-entendait-il par là ? Qu'il avait à craindre de ses propres sujets ? Non, il avait des fidèles alliés au sein de Croix. Des personnes qui ne le trahiraient jamais, il le savait. Cela n'arriverait pas ou il ferait en sorte de tout exterminer. Peu importe Croix ce qui comptait c'est les Cross.

Il le fixa d'un regard qui voulait pesant et qui arrivait probablement à l'effet escompté. Il voulait que le jeune homme se sente mal à l'aise d'avoir dis ça. On n'insinue pas aussi facilement des choses sur le chef de Croix. L'homme, plein d'expérience, entrecroisa ses doigts avec un air méchant.

Elio reposa son verre avant de se lever. Dorian le suivit du regard sans même se lever.

- Et bien qu'il en soit ainsi. Je crains que cette conversation ne soit close Monsieur.

Dorian ne dit rien. Il attendait. Il savait que le jeune homme allait déraper. Il était friable mentalement comme toute ces vermines d'Hassanssins. Très bon pour assassiner mais doutant si facilement que l'on peut les ébranler comme un souffle ferait tomber un chateau de carte.

- Mais dites moi ! Vos mères a vous, sorciers noirs, ne vous apprennent pas la politesse de ne pas fouiller l'esprit des autres ? Ne vous apprennent elles donc pas non plus qu'un animal, meme brossé dans le sens du poil, peut toujours se retourner et mordre ?


- Je ne fouille dans l'esprit de personne, dit Dorian avec un sourire faussement aimable, quant au chien qui peut se retourner et mordre, si j'ai le moindre doute sur ce chien, je l'abattrais sans aucune pitié, ou je lui ferais comprendre d'une manière plus ou moins violente que je suis son maître et qu'il me doit fidélité. Au risque de le payer très cher.

Dorian avait dit tout cela d'un ton extrêmement calme. A quoi jouais l'Hassanssin ? Il espérait provoquer le chef de Croix, son propre patron ? Il jouait avec le feu. Et quand on joue avec le feu, en plus de risque de se faire brûler, on risque l'asphyxie à cause de la fumée.

Je ne fouille dans l'esprit de personne, repondit le maitre avec un ton pour le moins calme et froid, quant au chien qui peut se retourner et mordre, si j'ai le moindre doute sur ce chien, je l'abattrais sans aucune pitié, ou je lui ferais comprendre d'une manière plus ou moins violente que je suis son maître et qu'il me doit fidélité. Au risque de le payer très cher.

Elio resta un moment silencieux. Réfléchissant a ce que rétorquait son maitre sans le lacher des yeux. La voie dans laquelle il s'engageait s'avérait plus glissante que prévue. Et finalement il adressa un rire devant ce maitre qui cherchait a le domestiquer. Ne voyait il pas qu'Elio fait partit des chiens qui grognent mais surement pas de ceux qui irraient mordre la main qui les nourit.

- Auriez vous peur que je morde Monsieur ?

Il n'y a rien d'agressif dans ces paroles, pas plus que dans sa voix. Il revint debout au coté de son maitre. Pourtant jusqu'à aujourd'hui il n'avait eut aucune raison de se retourné contre son maitre mais peut etre que celui ci n'était pas infahible contrairement a ce qu'il avait cru jusqu'à ce jour.

Comment saurait il quand l'animal va mordre ? Comment réagirait il ? Elio est plus intelligent qu'un chien. Il ne va pas mordre. Malgré la sensation que son maitre peut etre renversé immédiatement il n'est pas fou. Celui la est trop calme. Beaucoup trop calme. Ça cache quelque chose.

Tranquillement et avec une certaine méfiance, bien qu'elle ne soit pas entièrement visible, il vient a se rapprocher encore. Son maitre a mauvais caractère. C'est peut etre la seule chose qui fait que l'esclave obéït de son plein gré. Il a bien du y avoir des esclaves qui se sont suicidé a avoir autant de sang sur les mains. Lui le vit très bien.

Dans un sens il ne peut pas encore esperer grimper dans la hierarchie du fait de son petit niveau et Dorian aurait vite fait de l'écraser comme une mouche ou le carboniser. Quand il sera plus fort il s'y risquera plus serieusement. Cet entretien n'est qu'une bétise pour que son supérieur ne passe pas la journée a boire comme un trou tout seul.

Elio n'est qu'un petit avorton qui a su survivre dans des conditions hostiles. Il n'a rien ici. Ou du moins pas encore. Juste un superieur auquel il témoigne un respect aussi changeant que les conditions climatiques des pays ou on l'envoit.
Il ne peut que s'incliner et obéir.

- pourquoi devrais je etre le baby-sitter de votre problème ? Il n'y a donc plus de professeurs dignes de ce nom ici, pour former vos rangs ? Ou alors vous avez peur qu'elle, elle morde ?

Bim ! Une façon plus claire de lui faire comprendre qu'il n'est pas invincible et que tot ou tard quelqu'un lui fera mordre la poussière. Cette conversation commence enfin a prendre de l'interet aux yeux d'Elio qui se lassait d'un discution si banalisée.

Contrairement a d'autres, qui eux tiennent a tout prix a garder un seul chef au cours de leur vie, Elio est jeune et attaché a son maitre simplement pour ce qu'il représente. Dès que celui la sera délogé par un autre c'est a celui la qu'il obéira et Monsieur Dorian Cross ne sera plus qu'un sous homme. Il n'a qu'a patienter et lui etre fidèle jusque là.

- dites moi, vu comme vous sentez l'alcool vous buvez les bouteilles de wisky comme des bouteilles d'Evian... mais vous avez quel age ?

Cela pourrait ressembler a une vague curiosité sans importance. Qui ne demande jamais aux gens avec qui il parle leur age ? Après tout il faut bien relancer la conversation qu'il pensait pourtant avoir finie mais au bout du compte peut etre bien que Dorian pouvait etre une personne interessante aussi.

Enfin, dans la limite ou il a passé toute sa vie dans une baraque immense et qu'il est né avec une cuillère en argent dans la bouche.

Un mec comme ça c'est sur, ça a des ennemis et quitte a se battre pour lui autant savoir a quoi s'attendre. Et puis le provoquer est tellement divertissant, ça rend la conversation plus vivante. Va t'il comprendre qu'Elio insinu qu'il est vieux ? Dans le doute il lance un second sous entendu.

- j'ai jamais vu une nana rester avec vous plus de dix minutes non plus. Vous avez une copine ? Ou alors c'est pour ça que vous buvez autant ?

Et reclaque ! Celui ci est plus clair encore ! Il dit clairement que son superieur n'a pas de vie sexuelle, qu'il est tellement alcolo qu'on pourrait le faire pisser dans une bouteille, l'envoyer aux Russes en leur disant que c'est une bouteille de wisky.

Certes il joue avec le feu. Il teste là ou il peut mordre. Mais il faut bien que lui aussi ce face une idée de celui qui le domine. Va t'il se montrer colérique ? Va t'il rester calme ?

S'il s'énerve toute suite Elio n'aura plus qu'a partir. Autant se faire la malle plutot que d'obéir a un maitre qui ne sait pas se controler.

Elio rit, a quoi jouait-il exactement ? Voulait-il se faire fouetter ? Avait-il oublié en face de qui il se tenait ? Dorian devait sûrement rêver. Il se passa une main sur les yeux en soufflant légèrement. Il était hautain mais visiblement il n'était pas au bout de ses surprises.

- Auriez vous peur que je morde Monsieur ?

Dorian serra les dents légèrement. Non il n'avait pas peur loin de là, mais si le jeune homme continuait à être ainsi, il serait bien obligé de sévir. Pour l'instant, il restait stoïque. Mais Dorian a le sang chaud à l'intérieur. Il n'en faudrait plus beaucoup pour l'énerver.

Dorian le scruta. Il lui donnait un doigt et ce jeune homme crachait dessus. Personne ne lui avait appris comment il devait se comporter avec le chef de Croix ? Qu'on lui devait respect et obligeance ? Ou alors il était simplement suicidaire et dans ce cas là Dorian allait s'amuser.

- Pourquoi devrais je etre le baby-sitter de votre problème ? Il n'y a donc plus de professeurs dignes de ce nom ici, pour former vos rangs ? Ou alors vous avez peur qu'elle, elle morde ?

- Parce que tu es mon esclave et ici c'est moi qui décide. Je ne crains personne mais tu vas apprendre à me craindre si tu poursuis dans ce chemin, dit Dorian avec une ironique douceur.

Dorian le regarda sans un sourire. Plutôt un regard sinistre qui ne laissait présagé rien de bon. Il avait un peu l'impression de se faire marcher sur les pieds mais rien ne reste impuni dans la vie. Surtout que le chef de Croix en avait maté des bien pire que lui. Il ne serait ni le premier, ni le dernier.

- Dites moi, vu comme vous sentez l'alcool vous buvez les bouteilles de whisky comme des bouteilles d'Evian... mais vous avez quel age ?

Dorian éclata de rire. Etait-ce la seule chose qu'il avait trouvé pour essayer de le mettre à terre ? La bave du crapaud n'atteints pas la blanche colombe. Ne connait-il pas le proverbe ? Il s'agitait là, tandis que le chef des Cross dégustait son whisky, les fesses bien posées au fond du fauteuil.

Il était jaloux c'est tout. Il fallait le comprendre après tout, être un esclave toute sa vie, ne pas avoir la gloire et la célébrité de Dorian mais surtout son pouvoir devait être cruel. Il fallait être compatissant. Haha, non. Jamais, Dorian ne serait compatissant. Il allait souffrir.

- J'ai jamais vu une nana rester avec vous plus de dix minutes non plus. Vous avez une copine ? Ou alors c'est pour ça que vous buvez autant ?

Là encore, Dorian éclata de rire. N'était-il pas au courant que l'homme avait eût une bonne centaine de maîtresses dans sa vie et qu'aujourd'hui sa conjointe était Louyse ? Qu'il s'amusait de son corps chaque soir et qu'il était sûrement bien plus désirable que lui avec sa petite gueule d'ange.

Une bien belle petite gueule d'ange. Dommage pour lui, elle allait être défiguré. Il était allé trop loin. Peu importe son caractère, le chef ne tolérait pas des insinuations comme ça sur lui à longueur de conversation. Elio était proche de lui alors c'était facile. Il saisit ses testicules avec une vitesse impressionante et les serra.

- Le vieil alcoolique n'a pas l'air d'avoir perdu ses réflèxes. Quel dommage n'est-ce pas ? dit Dorian d'un ton menaçant.

Il serra un peu plus fort puis poussa le jeune homme jusqu'à ce qu'il s'écroule sur le sol. Il sortit son briquet puis saisit la flamme, comme si elle était un vulgaire bibelot. Il se délecta d'un sourire à l'encontre de sa victime, peu importe qu'elle le regarde ou pas.

L'homme se concentra et amplifia la flamme jusqu'à en faire une boule de feu de la taille d'une boule de lampadaire. La chaleur qui se dégageait maintenant dans la pièce était difficilement supportable. Dorian se rapprocha de l'esclave et se pencha en chuchotant :

- J'espère que tu aimes la chaleur, jeune dragueur totalement sain.

Il commença à lui brûler les jambes en rapprochant la boule au maximum de celles-ci. Ses habits se consumèrent sur sa peau tandis que Dorian riait, encore et encore. As-t-il vraiment imaginé pouvoir s'attaqué au chef de Croix sans s'attendre à des représailles.

Après que tout son bas fût consumé, Dorian avala la boule de flamme en plusieurs morceaux. C'était vraiment délicieux. Elio se tordait visiblement encore de douleur au sol. Dorian sortit un couteau qu'il lui enfonca dans les côtes et qu'il tourna à 360° pour lui faire comprendre le sens de la douleur.

-J'espère que tu te souviendras de ta rencontre avec le chef de Croix

Il sortit le couteau et s'en retourna à son whisky et son fauteuil. Il s'assit avec un soupir et cria :

- Esclave, ramenez Elio Fine à ses quartiers. Soignez sa plaie brièvement, je ne voudrais pas qu'il meurt trop vite.

Eclatant de rire tandis qu'une jeune esclave s'affairait autour d'Elio, il se rendit compte qu'il se sentait mieux. Pendant un instant, on aurait pu penser que l'homme allait se faire dépasser pes événements. Mais non, n'oubliez jamais. Dorian a toujours 5 coups d'avances aux échecs.