Après une longue période de convalescence afin de soigner ses blessures due a son insolence auprès de Monsieur Dorian Cross, Elio se retrouvait a nouveau en mission. Certes, rien de très interessant vu que les grands maitres n'aiment pas quand ils ne savent pas a quoi s'attendre. Il n'avait rien pour trouver sa victime sinon que cette dernière était une femme d'Orphéo et que donc il fallait régler le problème le plus rapidement.

Avec la monté en force de Croix, Elio avait au moins la liberté de pouvoir errer pendant toute la nuit si cela lui disait. Croix se fiche de perdre un esclave aussi peu utile que lui. Des dizaines d'autres attendent d'avoir une place et si la sienne se libere ce ne sera que plus simple pour Dorian de gerer ses assassins.

Et donc, tout ca pour dire qu'il s'aventurait ce soir encore sur ce nouveau terrain. C'est important pour un assassin comme pour un prédateur de savoir ou sont les zone de traques les plus aisées et les plus risquées ou il pourrait perdre sa proie. Il avait donc les mains fourées dans les poches d'un jeans usé et un t-shirt marron sans manches.

Bien qu'il puisse se téléporter afin d'analyser plus vite le terrain il aimait bien la marche. Ca lui permet de réfléchir et, dans un sens, de se fondre dans le décors. On se méfie toujours moins d'un type qui se balade que d'un mec qui apparaît et disparaît a sa guise.

Il faisait frais, les fougères et les nombreux arbres l'avaient masqués jusqu'à ce qu'il arrive aux ruines.
Là aussi, la nature avait reprit ses droits.

Il s'assura qu'il n'y avait personne dans les alentours et s'aventura dans ce labirynthe de galeries. S'il avait bien compris s'était en fait un réseau d'anciens tunnels qui aboutissaient tous a une impasse.
Mais ce qu'il retint dès les premières minutes de ces tunels c'est qu'ils sont sombres meme pour lui et surtout : ils sont humides ! L'eau et les élementaristes feu ne font pas bon ménage.

Il jugea donc, avant de se perdre, qu'il était plus judicieux de rebrousser chemin. L'humidité avait permit a la moisissure de se développer, ce qui dégagait une odeur forte de renfermé qui le prenait au nez. Franchement désagréable.

Il avait vu, plus ou moins ce qu'il y avait a voir. Et donc il était prêt a rentrer. Il reviendrait mieux préparé a ce genre de terrain. Cependant il lui sembla peu a peu discerner une silouette. Ce qui le fit grimacer meme si dans l'obscurité seule la petite flamme qu'il avait dans la main lui permettait de voir. Il l'éteint donc, esperant passer a coté de cette forme sans etre vu.

Je ne sais pas ce que je fous là en fait… Il fait froid, c’est humide.  Je ne porte qu’un jean noir et un débardeur… Mes baskets sont encore sèches, je ne sait trop par quel miracle, mais j'ai tout de même les épaules qui tremblent un peu. Non, je n'ai pas peur. j'ai froid. Nuance.

« Ophélia tu es une andouille de première, faut que tu l’intègre »

Je me rends compte que j’ai parlé tout haut. De toute façon il n’y a personne ici. Je m’adosse à un mur, inspirant l’air chargé d’eau.  Enfin un peu de tranquillité. L’orphelinat et ses Sorciers noirs sont loin. Assez loin pour que je puisse être libre de dire ce que je veux. Les Soul sont loin. Cross est loin. Les ruines sont silencieuses… C’est agréable. Et pourtant …

« Qui est là ? »

J’ai entendu du bruit, j’en suis sûre ! Il y a quelqu'un. J’en suis certaine. Qui ? Pourquoi ? Je n’en sais rien. Je me lève, d’un bond prête à me battre si nécessaire. Si c’est un de ces salauds de sorciers noirs je n’ai aucune chance. Il ne me manque plus qu’à espérer que ce ne soit pas le cas.  

« Sortez ! Je sais qu’il y a quelqu'un ! »

Je vois une flamme … Ou du moins une lueur orangée. Il veut se faire discret... Raté, je t'ai repéré mon gars. Ca ne présage rien de bon tout ça ! Mais enfin, ce lieu n’est pas fréquenté d’habitude ! Alors pourquoi pile le jour où je m’y rend y’a un visiteur ? Merde, merde, merde… J’en ai ma claque de cette vie !

« Ophélia tu es une andouille de première, faut que tu l’intègre »

C'est sur que pour se parler a elle même elle est un peu gourde. D'autant plus que s'était ridicule et dangereux. Il n'avait plus qu'a faire attention a sa voix pour savoir ou elle était et passer inconito a coté.
Il essaya donc de passer a coté le plus silencieusement possible afin d'éviter un combat. La survie appartient toujours a ceux qui savent limiter leur consomation en énergie. Il n'avait pas d'interet a gaspiller son énergie avec une gamine apeurée. Et puis s'était risqué un combat dans un endroit humide pour un élémentariste feu. Il ne se sentait pas d'humeur a prendre des risques. Le soufle légé, silencieux. Presque calme.

« Qui est là ? »

Quelle tete ferait elle s'il lui répondait qu'il était jusque a quelques pas d'elle et qu'il allait la zigouiller ? Cette idée le faisait toujours doucement sourire.

Mais voilà qu'il lui marche sur le pied ! Et par ce geste aussi stupide que ridicule il est grillé. Mauvais jeu de mots pardon ! Mais tout de meme. Son esprit cogite alors. Que faire ? Que dire ? Que penser ? Il faut qu'il entame le combat ! Non encore une solution ! Se faire passer pour un simple mec du village.

-Me tuez pas... par pitié..., lanca t'il timidement avec un air suppliant, navré et un poil appeuré.

Il était assez bon acteur quand il fallait échapper a un combat. Il ne faisait que le tour du terrain avant de retourner voir Dorian pour plus d'infos sur sa cible.

-Pitié... Ma...madame j'ai deux enfants.... Me tuez pas.... je n'ai rien vu et je m'envais....

Hop ! Et le tour est joué. Avec tout ca une femme ne levera pas la main sur lui. Il n'allait bien entendu pas rallumer la lumière mais il était bien content de lui. Voila qu'il avait échappé au pire.

-Me tuez pas... par pitié...

*Faudrait déjà que je puisse vraiment vous voire monsieur l’inconnu. *

C’est un élémentariste. Ca crève les yeux.  Il est grand. Trop à mon goût : je suis obligée de lever la tête pour le regarder en face. Eh plutôt mignon en plus ! Ahem. Je m’égare. Donc. L’inconnu me faisait face , une flamme à la main. Il a l’air apeuré, ou plutôt euh… nerveux. Je suis si impressionnante que ça du haut de mon mètre soixante ?

-Pitié... Ma...madame j'ai deux enfants.... Me tuez pas.... je n'ai rien vu et je m'envais....

Tu m’en diras tant. Il doit avoir la vingtaine -peu être un peu moins- et il est déjà père ? Et pourquoi pas après tout…

-J’vais pas te tuer. Et…. Ne m’appelle pas Madame, je ne suis pas aussi vielle que ça. Qu’est ce qu’un père de famille vient faire ici hm ?

Je fraternise avec un inconnu, dans des ruines. Journée banale pour moi. Passons. Même si  il ne me semble pas dangereux je reste quand même sur mes gardes. Chaque muscle de mon corps est tendu. Je ne suis pas une surpuissante, mais je sais me défendre. C’est le minimum quand on s’aventure en terrain inconnu non ?

-Et pourquoi tu es élèmentariste ? Je ne t'ai jamais vu à l'orphelinat, tu es un humain ?

Elle ne doit vraiment pas etre très futée pour m'avoir cru... Mais dans un sens nous sommes très différents. Peut etre que c'est une chose des plus banales pour elle de croire aux gérémiades du premier étranger venu alors que moi ca fait bien longtemps que je ne les écoutes plus. Leurs pleintes me cassent les oreilles, m'ennuient et finalement me faut autant d'effet que deux aspirines: rien du tout.


-  Qu'est ce qu'une préadolescente vient faire ici?

Et voila le travail! Eviter une question en la renvoyant a l'adversaire. Certes, ce n'est pas comme de lui avoir peter la gueule mais Elio n'est pas d'humeur. Il n'était venu que pour voir ce qu'il y avait par ici et au finale etre un peu tranquille. Ce qui a échoué largement avec cette demoiselle dans les pattes.

-  Vous non plus n'etes pas une personne banale... N'est ce pas?

Certaines idées le font sourire d'un air des plus innocent qui soit. Peut etre qu'après tout il pourrait sans tirer sans peine, se faire inviter, passer la nuit chez elle au chaud et filer comme si de rien était. Ce ne serait pas la premiere fois qu'il profite d'une gamine encore sotte qui croit a l'amour au premier regard! Et puis d'abord c'est pas sa faute s'il a un regard de chat botté qui fait craqué presque toutes les femmes aptes a lui apporter le confort d'une nuit dans un lit chaud, une assiette bien garnie et quelques divertissements.

Bon. Se méfier, toujours. Jamais relâcher son attention. Il m'énerve... je voulais juste être seule et ce type se pointe. Pourtant j'ai pas envie de la frapper. Sa gueule d'ange est irrésistible... Il semble en jouer en plus. Sa présence est pleine d'assurance... Bien loin du "pauvre homme père de famille qui a peur d'elle".

-  Qu'est ce qu'une préadolescente vient faire ici?

-La même chose qu'un homme qui porte d'étrange cicatrices... Et qui plus est me prend pour une bille.

Question réponse. Combien de temps va durer ce petit jeu? J'ai pas de temps à perdre. Il est beau. Magnifique ok... Mais je ne vais pas m'éterniser non plus. J'ai froid... De plus en plus froid. Je grelotte un peu.

-  Vous non plus n’êtes pas une personne banale... N'est ce pas?

-Je suis une sorcière de sang pur. Soi dit en passant... Si vous répétez à qui que ce soit que vous m'avez vu ici je vous tuerais. Je vous le jure. Je n'en ai pas envie... Croyez moi, mais il en va de ma vie.

Bon. Menacer est une chose... Mais j’espère qu'il ne va pas aller cafter parce que je n'ai pas envie de me battre.

Je ne sais pas ce qu'elle peut bien craindre a ce point mais dans un sens ca m'arrange assez
-je ne suis jamais venu ici. Par conséquent je ne peux pas vous y avoir vu.
Retournement de la situation a mon avantage. Maintenant je voudrais bien qu'elle m'invite dans son lit... ne serait ce que cette nuit. Je la vois greloter mais je n'ai rien a lui proposer sinon de sortir d'ici assez rapidement. Je l'attrape par la taille et en moins de temps qu'il n'en faut a son minuscule cerveau pour le comprendre nous sommes dehors. Moi j'ai l'habitude mais ca me ferait rire de la voir cracher ces tripes

-Pour une sorcière de pur sang vous ne semblez pas très...

Comment lui dire sans la vexer ? Futée ? Douée ? Prudente ? Oui prudente devrait le faire...

-prudente.

Je lui accorde un sourire avant de me reculer. Quitte a la voir vomir je prefererais que ce ne soit pas sur moi et, si possible d'ailleurs, qu'elle ne me le reproche pas. Il faut savoir etre un peu galant alors voilà, je l'ai ramenée a l'exterieur, sous les rayons du soleil timides mais néamoins chauds.
Je fixe un moment le ciel. J'aimerais bien etre un soleil... Ne jamais avoir froid et etre aussi impressionnant. Que tout le monde craigne que je disparaisse... Ce serait pas mal. Mais il faut rester dans le reel... Helas.

-Dire que je ne revois pas mes p'tits monstres avant les deux prochaines semaines... Ca va etre vide sans eux.

Une porte ouverte a la proposition. Je lui annonce que je suis entièrement disponible pour la nuit. Que je n'ai rien a faire et personne a voir. Entièrement disponible. Que je vais m'ennuyer et peut etre déprimer. Je pourrais meme, si nous avions plus de temps, lui faire tout un drame de ma femme. Mais je suis fauché comme les blés et je ne peux pas lui proposer de venir boire un verre avec moi. Pourtant si elle est sorcière pure ce serait sans aucun doute une bonne place que de m'y accroché. Mais qu'est ce qu'un esclave peut faire dans une telle situation ?

-Bon. Maintenant que tu ne risques plus de te perdre ou d'avoir froid tu as besoin de quelque chose ? Sinon j'me casse.

Je lui met un petit coup de pression pour qu'elle se grouille de me proposer. Bah oui on va pas y passer la nuit. Il me reste moins de deux ou trois heures maximum pour me faire inviter. Elle n'est pas indispensable et si elle ne me le propose pas. Je vais aller voir ailleurs. J'arriverais peut etre a me faire une bourgeoise débutante.
Personne ne regarde si je suis rentré chez les Cross. Parce que tout le monde s'en tappe et que personne ne se soucis, pas meme moi, de la progéniture d'un esclave aussi bas de game que moi...

Il me sort que je ne suis pas prudente l’animal... Et mon poing il la vu? Reste calme ma petite... D'un coup j'ai moins froid. Le soleil est agréable à l'extérieur. J'arrête enfin de grelotter. Il m'a porté comme un rien, et je ne me suis pas défendu. Je suis idiote. Je le sais. Je l'assume. Alors pourquoi ce type qui me tape sur le système... je le bouffe littéralement des yeux? J'ai un mouvement nerveux de la main.

-Dire que je ne revois pas mes p'tits monstres avant les deux prochaines semaines... Ca va être vide sans eux.

Petit monstres? De quoi parle t'il ? Mis à part ça, il me fait juste comprendre qu'il est disponible. Mais disponible pour quoi? Eh eh ... J'ai une folle envie. Je le prend par la nuque et je l'embrasse. Sans la langue juste pour voir sa réaction. Soit il me repousse soit il me rend la tendresse. Personnellement , j'ai déjà fait mon choix. Il m'a menti sur le coup de sa femme, tant mieux. J'ai bien envie de m'amuser un peu avec lui moi... J'imagine qu'il doit penser pareille à cet instant précis.

Bon d'accord... Là elle m'avait surprise mais ce qui m'étonna le plus c'est que moi je ne la repousse pas. Je pensais pourtant que j'aurais le premier pas a faire. Mais finalement non. Ce n'est pas grave je n'avais déja pas cela a faire et me contenta d'y repondre de la même façon.
Je passe un bras dans son dos pour la maintenir contre moi. Que va telle dire maintenant?
- Satisfaite? , relancais je alors timidement.
Je ne veux pas paraitre trop vif. Ce serait bete de rater tout cela  d'un coup mal jouer. Je la garde contre moi. Peut etre que j'arriverais a la mettre mal a l'aise. Cette idée me fait sourire doucement. Il me reste juste 4 euros pour la fin de la semaine mais si je parviens a ce qu'elle me garde deux nuits ca me va a la perferction.

- Je t'offre une glace? Ou un café? , lui proposais je avant de la relacher doucement.

Le but n'est pas non plus qu'elle se sente en danger. Il faut juste trouver le juste milieu, lui faire des yeux de chaton et me montrer quelqu'un de calme et compréhensif.
Je suis presque sur qu'elle a comprit que je la roulais depuis le début de la conversation... Tant mieux. Je serais plus vite servit... Elle n'a pas l'air le moins du monde inquiete. Mais il est vrai qu'elle ne sait pas plus que les autres qui je suis. J'aime garder cette partie de secret quand je profite du lit bien douillet d'une femme. Surtout si cela n'est que temporaire.

Il se recula pour partir mais cette fois il attendait bien qu'elle le suive. Un peu de marche ne fait de mal a personne.

- Tu n'as pas froid?

Il lui tendit la main pour attendre la prenne et marcher avec elle plutot que devant elle.

Il me garde contre lui… c’est confortable. Mieux : il est encore plus beau vu de près ! Ses bras se desserrent petit à petit et il me fixe.

-Satisfaite ?

Je lui souris en retour, calée contre son épaule. Il me prend la main et commence à marcher droit devant.

-Je t’offre un café, une glace ?

Après un petit moment de silence j’ouvre enfin la bouche pour lui parler d’une voix douce.

- Un café, je veux bien. Mais…

Comment lui dire que techniquement je n’avais pas le droit de sortir ? Et que je suis censée être dans ma chambre bien sagement avant d’aller assister à un cours barbare de ces Sorciers Noirs ? J’ai pas envie de gâcher ce moment moi… Pour une fois que je peux avoir un peu de tendresse. Que faire… J’en sais rien. Je le suis. Soit, je n'est plus froid mais j'ai toujours un peu peur de la réaction des Sorciers si je me pointe à l'Orphelinat après une journée d’absence. J'allais me faire frapper... Oh ça c'était sûr. Peut être pourrait il m'abriter quelques temps?

-Je ne sais même pas comment tu t'appelles...

Je lui donna mon nom mais sans lui donner plus d'informations. Forcement elle ne me connaitrait pas. Personne ne parle de moi même Dorian ne veut pas entendre parler de moi... Plus parler de moi. Il faut dire que je l'avais pas mal cherché et l'avais un peu énervé. Tout ca pour dire que je me faisais oublié pour le moment. Je l'emmena donc dans un café pour lui offrir ce que je lui avais proposé en attendant a son tour qu'elle se présente.

Le chemin n'était pas le plus agréable mais bien le plus court. Il fallait donc supporter de sentir les cailloux dans les chaussures, les bruits effrayants, les racines des arbres qui menacaient toujours de nous faire tomber et surtout le jour qui se couchait. Qui sait ce qui se passe dans ce coin quand il fait noir? En tout cas, même sans etre appeuré je n'aimerais pas le savoir. Je me doute bien que je ne suis pas dans la foret enchantée des petits poney.

Je me proposa pour l'aider. Il faut se faire très bien voir pour séduire, un poil encore enfant, et légèrement naïf. Et enfin après quelques longues minutes a chercher de quoi parler avec elle je me risqua.

- Et donc? Que viens tu faire dans ce trou perdu?

Pas que j'en sois fort interessé... Mais le silence n'est pas bon pour créér des liens et surtout en un minimum de temps comme ce soir. Je glissa plusieurs fois mais je ne tomberais pas aujourd'hui et je pris soin qu'elle même ne tombe pas. C'est très mauvais comme première approche de laisser une femme tomber dès le départ.
Enfin on arriva dans le petit patelin pomé comme prévu. On s'installa dans un café, je lui commenda un café et me pris un Diabolo.

- Ecoute... ehm... Je n'ai nulle part ou aller ce soir... finis je par lui avouer, en regardant la table comme un malheureux.

Il fallait que je rentre, pas le choix. Mais peut être pourrais je ... le ramener aussi? Belle perspective en effet, mais j'allais devoir la jouer fine avec les Sorciers Noirs... Tient il me parle, je n'ai même pas écouté. Si j'ai envie de l'attirer dans mon lit va falloir rester attentive. Que disais tu mon beau Elio? Ah oui.

- Et donc? Que viens tu faire dans ce trou perdu?

-Je fuis mon quotidien dans un lieu calme. *Enfin calme...*

Je prend la tasse en fasse de moi pour commencer à boire. Une, deux , trois gorgées... Mentalement je fais une liste de ce que je dois faire. Me présenter, ensuite, placer en subtilité que j'ai rien d'autre à faire et qu'il me plait ...

-Je m'appelle Ophélia... Et euh...
- Ecoute... ehm... Je n'ai nulle part ou aller ce soir...

Il m'a interrompue. Et il m'a proposé exactement ce que je voulais qu'il me dise. Même si son attitude fait un peu pitié, je m'en fiche. Oui, tu dormiras dans mon lit ce soir petit Elio... Peut importe ce qu'en penseraient les Sorciers Noirs.

-Je peux... Que dirais tu de venir à l'Orphelinat quelques temps? Je n'ai rien de mieux à te proposer... Mais ...

Pourquoi j'hésite? Pour me faire passer pour une gamine naïve et surtout timide. Il ne faut pas que je lui fasse peur... ou que je soit trop entreprenante, ce serait trop risqué. Laissons le approcher .

Tiens... Elle semble avoir comme un doute. Peut être que je suis allé un peu top vite.  C'est un peu bizarre qu'elle réagisse comme ca après m'avoir roulé une pelle.

- Tu es sure que ca ne te gène pas?

je but un peu en attendant sa réponse même si ce n'aurait pas été très logique qu'elle refuse maintenant de m'enmener  avec elle ce soir. Dehors la nuit commençait a remplir le ciel je n'aimais pas cela. Il allait faire froid cette nuit...
Une autre gorgée et je me lève, peut-être que je ne devrais pas l'embeter plus longtemps. Je suis fatigué... contrairement a elle moi je n'ai pas arrêté de marcher et  me déplacer sur mon nouveau terrain de chasse. J'ai traversé le terrain dans toute sa longueur.

- Ecoute... si ca te gène je ne veux pas me montrer insistant.

Fini de se moquer de moi de la sorte. Je n'aime pas ni les gamines ni les filles timide... je crois que ca suffira pour cette nuit mais de toute façon je ne me vois pas faire ma vie avec quelqu'un... je n'aie pas le temps de penser a quelqu'un et surtout l'amour est un sentiment stupide, ennuyeux qui nous trompe et fini toujours mal.

Ce n'est donc que l'histoire d'un jour... une semaine tout au plus. Je ne me sens pas être un amant fidèle, j'aime bien trop ma propre liberté pour ca.  Le plaisir simple de n'être attendu nul par et de savoir au cas ou je pourrais mourir que personne ne me pleure... que je ne suis qu'un de ces multiples hassanssins créés par les Cross. Un numéro dans une longue liste. Ca réconforte toujours un peu quand on ne sait pas si on va vraiment réussir a s'en sortir.

- Ton quotidien était trop agité?

Le miens ne connaît pas les jours de repos. Je peux travailler 7jours sur 7 et si mes maitres le veulent sans faire la moindre pause. Un quotidien qui, par conséquent, ne laisse pas le temps nécessaire pour gérer une vie de famille parfois trop compliquée...

- Tu es orpheline?

Sait on jamais... ca nous fera peut être  un point commun. Enfin... peut être. Je ne sais pas qui sont mes parents, ni s'ils sont vivants ou morts. Dans un sens ca m'est totalement égal. Ils ne se sont pas soucis de moi et je ne me souviens pas d'une seule pensée pour eux, d'un unique indice sur leur existante.

Mauvaise pioche pour moi... Il a l'air de douter de ma réponse. Peut être n'aime il pas ce côté réservé? Je n'ai pas la chance de mon côté dirait on.

- Tu es sure que ca ne te gène pas?

-Certaine. En fait ça me ferait même plaisir.

Il finit son café. Moi aussi. il se lève. Je le regarde toujours assise. Autant prendre l'aplomb s'il veut jouer à ça. J'en suis capable. Oui, je peux être une femme qui sait ce qu'elle veut quand elle veut.

- Ton quotidien était trop agité?

-On peut dire ça en quelque sorte oui...

- Tu es orpheline?

-Oui.

J'ai pas envie de raconter ma vie... Surtout pas de mes parents. Il n'en ai pas question et c'est pas le moment. Je le prend par la manche en me levant.

-Tu as peur de venir?

Je lui sourit , narquoise. En le regardant dans les yeux. Je suis trop petite à mon gout par rapport à lui.

Elle aussi est orpheline mais ce n’est qu’un unique point commun comparé aux millions de milliards de différences qui nous séparent. Elle ne me le demande pas je ne lui parlerais donc pas plus de moi que ça. Ce n’est pas nécessaire qu’elle commence à voir des signes qui nous unissent partout où elle passe.

-Tu as peur de venir?

Retour du sourire. C’est assez comique une femme qui sent qu’elle a fait un faux pas. Surtout dans la façon qu’elles ont toutes de s’en tirer. Avec un sursaut d’audace et d’élégance.

- Moi ? Il en faut bien plus pour me faire peur.

Je souris, l’embrasse et pars devant. Je sais qu’elle va suivre. C’est ce qu’elles font toute quand leur jouer s’en va sans elles. Mais au moins je l’attend à la porte. Histoire de rester poli. J’ai une fine préférence pour les femmes plus âgées parce qu’elles sont plus mures et qu’elles ont ce petit quelque chose de plus qui les différencient des femmes plus jeunes qui croient encore croiser l’amour au coin de la rue. Après je n’ai rien contre cette pensée un peu sotte je crois.

- Tu viens ?

Dès qu’elle est à ma portée j’attrape le bout de sa manche de pull. C’est de la laine il me semble. Elle a raison il fait froid et il faut qu’elle se couvre si elle ne veut pas mourir de froid. Elle est épaisse comme un fil à linge…

- Ça fait longtemps que tu es… ?

Je ne veux pas prendre le risque de la blesser si ça ne fait que peu de temps. Manquerait plus qu’elle chiale toute la nuit. Ce ne sera surement que pour cette nuit. Demain je l’abandonnerais a son sort, comme toutes les autres, avant qu’elle ne se soit réveillée avec un billet « Merci pour cette nuit » comme toute les autres et nous reprendrons nous vies respectives comme si nous ne nous étions jamais croisé comme tous les autres… C’est un peu triste comme répétition mais je ne suis pas intéréssé par l’idée de me poser avec quelqu’un que ce soit maintenant, ou dans 20 ans. J’aime bien plus ma liberté –même si c’est une vie de solitude- que d’être enchainé à une femme et deux gamins. Une femme c’est comme un cercueil et chaque jour avec est un clou qui le referme. Les enfants sont alors les coups de pelle pour creuser notre tombe mais beaucoup ne le savent qu’une fois enterrés. Moi je ne me ferais pas avoir aussi facilement en tout cas.

- Et tu fais quoi comme job ?


Si elle me retourne la question je lui dirais que je ne suis rien de plus qu’un petit artisan.

- Moi ? Il en faut bien plus pour me faire peur.  

Je lui sourit. Bien sur qu'il en fallait plus , sauf que c'est juste un moyen de retomber sur mes pattes. IL faut encore faire attention, je risque à chaque instant un faux pas. Et si je tombe... Comme pour me tirer de mes pensées il m'embrasse à nouveau et commence à marcher. Je le rejoins, il m'attrape la manche... Qu'est ce que...? Passons. J'ai bien fait pareil tout à l'heure.

- Ça fait longtemps que tu es… ?

-Orpheline? je finis sa phrase d'un ton calme. Oui , depuis toujours.

Couper court, je dois couper court à ce sujet point à la ligne. En parlant de couper court... J'imagine mal ce type rester plus d'un jour maximum deux, avec un petit mot "A plus" tient. Je ne lui en voudrais pas, je n'avais pas l'intention de passer ma vie avec un homme. Trop de responsabilités, d'ennuis . 

- Et tu fais quoi comme job ?

-Je ne fais rien de spécial

Je ne vais pas lui donner plus d'explications, à moins qu'il ne me le demande . Je prend le chemin de l'Orphelina, ce n’est pas loin.

Visiblement, cette discussion ne lui plait pas. Elio finit par ne plus rien ajouter en avançant. Il ne savait pas vraiment ce qu'il allait pouvoir trouver comme nouveau sujet de conversation. Il aimait bien plus être celui qui écoute sagement et faire quelques câlins avant de jouer les gentils petits chiens dociles pour cette nuit. Mais évidemment ca le démange de demander pourquoi ce sujet la gène tellement. Bon bah au pire il s'en excusera mais il se fait chier a ralentir le pas pour que madame puisse le suivre pourquoi devrait il se priver de la mettre mal a l'aise?

- j'ai comme l'impression que ca ne t'enchante pas d'en parler, je me trompe?

A force de ralentir elle a fini par se retrouver a coté de lui et il glisse doucement ses doigts entre les siens, ne la lâche pas du regard en attendant son explication. Elle n'y échappera pas et il est généreux il lui donne même l'occasion de se faire plaindre un peu. Et puis au moins il peut supposer qu'elle ne lui renverra pas la question ou dire simplement qu'il n'en pense rien. Bon... dans le fond ce n'est pas totalement faux et même plutôt vrai : il s'en fiche d'une puissance royale. Qu'est ce que ca peut bien changer de savoir que ses parents ont été des esclaves avant lui et ses enfants après lui, de savoir si quelque part il a des frères et sœurs, ou même si sa mère s'est battue un peu pour garder son fils auprès d'elle?! En y pensant Elio resserre la main qu'il détient prisonnière. Il se sent quelque peu en colère. Mais... a quoi bon être en colère quand on a personne contre qui la diriger?

Bientot ils arrivent enfin devant le Mystery. La colère n'est pas redecendue et il va finir par lui briser les doigts. Le pire c'est surement qu'il ne s'en rends pas compte.

- Ca c'est une vraie mocheté.

Il ne tarde à comprendre qu’en effet il a peut être serré cette main dans la sienne un peu trop fort.
-oh ce n’est rien excuse moi…
Il lui embrasse doucement le dos de la main comme pour s’en excuser. Elle n’espérait quand même pas une réponse concrète ? Ce n’est pas la peine d’y penser une seconde de plus. Elle n’aura rien de lui.
Il préfère ne pas trainer a vue, quelque fois qu’il croiserait des sorciers noirs. Il sait tres bien que se serait sa fete et que, comme si ce n’était suffisant on viendrait chercher des embrouilles a la jeune femme qui l’accompagne. Lui il ne veut pas avoir de problèmes à cause d’une mauvaise rencontre il n’est déjà pas très bien vu en ce moment il n’a pas besoin de nouveaux problèmes !

-Et donc, il faut aller jusque ou comme ca?

Cette situation le met assez mal à l’aise encore heureux que Dorian se soit sauvé à paris pour la naissance des petits cross. . . Au moins il ne croisera pas son supérieur directement, ceci dit si quelqu’un les voit il se fera quand même souffler dans les bronches. Après ce ne sera pas la première fois et ca ne pourra jamais être pire que le jour ou il a eut la folie de défier son supérieur dans son bureau. Depuis ce jour il avait préféré ce faire oublier. Il avait beaucoup réfléchit et avait reconnu sa place. Il n’était personne pour oser s’attaquer à Dorian. Il n’existait que pour le servir et lui obéir.

Bientôt ils entrèrent dans une chambre. Elle n’était pas très grande et n’avait en rien le luxe des chambres d’hôtel qu’il fréquentait parfois avec des femmes qui ne se sentait plus suffisamment aimées par leur conjoint ou qui cherchaient simplement a posséder quelque chose de plus attirant.

Cette nuit ne serait donc rien de plus qu’un autre plan cul sans importance. Il prenait juste plus de risque qu’avec une humaine mais ca lui plaisait toujours autant de prendre des risques. Et en y repensant il avait peut etre des progenitures quelque part lui aussi... cette idee le laissa totalement indifferent. Dabord parce que c'etait peu probable, ensuite parce qu'il ne se voyait pas en père et enfin parce que, de toute facon, sil en avait eut elle avait surement deja detruite a néans. Quelle nouvelle punition pourrait inventer le celebre Dorian Cross pour lui cette fois ci ?

- Ca fait longtemps que tu vis toute seule ici ?

Il m’entraîne dans une chambre sans plus de réponse, ce qui a le don de me faire doucement rire silencieusement. Pas de réponse entre nous donc. Soit , je m'en contenterais si c'est comme ça que je peux le garder quelques temps auprès de moi. Elio , est sublime et ça c'est ce qui compte à mes yeux.

*Tu cherches quelqu’un?*

Je le pense fort, j’ai envie de le dire, mais je n'en fait rien. Assez de questions pour la minute non? En bref nous sommes enfin seuls dans une chambre, sans Sorcier Noir à l'horizon.

- Ca fait longtemps que tu vis toute seule ici ?


-Depuis que je suis toute petite oui , mais ce n'est pas si mal... De toute façon je me barrerai d'ici le plus rapidement possible... C'est une vraie prison.

Je lui sourit en l'embrassant à nouveau tout en passant une main sous sa chemise pour voir comment il va réagir. Commander ou suivre, au choix.

D'un ordinaire orgueilleux et méfiant il n'aime pas etre touché. Quoi de plus normal quand on vit en présence de Dorian Cross. Sa réputation de tirran le précede et n'est pas le moins du monde exagérée. Mais il ne proteste pas, se laissant faire.
Une main vient alors accompagner ce baiser, parcourant sa peau et les bleus dessus. Il grimace légèrement mais ne se retire pas. Il attend. Voir comment tout cela va tourner. Va t'elle le traiter en amour ou en animal de compagnie ?

Certes, pour lui cela ne change rien, il est assez habitué a ce genre de femmes qui cherchent tantot un enfant qu'elle s n'ont pas eut, tantot un animal de comagnie a matter et parfois un compagnon pour la nuit.
La main confinu de monter sous son t'shirt. Son impatience commence elle aussi a monter. A quoi joue t'elle ? Va t'elle enfin annoncer la couleur de cette soirée ?

Lentement ses lèvres quittent celles finement nacrée de rose pour respirer, il se glisse dans son cou. Elle porte un parfum... Il ne le connait pas. C'est plaisant. Enfin une femme qui pourrait l'étonner.

Il sait qu'un jour... s'il devient un bon element de Croix il ne pourra plus choisir ses dames comme il le fait. Mais pour le moment il en est tellement loin... Il n'est meme pas le cancre de service. Juste celui qui a besoin d'etre remis a sa place et qui n'est pas prêt d'oublier le traitement que les Cross reservent a ceux qui les menacent de leurs trancher la gorge...

Dorian est surement celui qui le regarde le plus de haut, le reduisant a l'état insignifiant de vermine. Il faut etre completement fou pour faire ce qu'il a osé faire, ou alors profondement inconscient du danger. Mais lui n'était aucun des deux. Juste un assassin vivant pour tuer et orgueilleux.

Soudain s'en etre trop. Il en a marre d'attendre. Et comme Madame ne se décide pas c'est lui qui décide pour elle. Il l'attrape par le bras et avant meme qu'elle puisse se demander ce qui se passe la colle dos au mur. Néamoins il ne lui fait pas mal. Il n'est pas sadique. Juste agacé par tant de lenteur dans des choix si simples.

Le choix est fait. Va t'elle suivre ? Elle peut aussi très bien se vexer, lui mettre une giffle et le planter là.
Il n'aimerait pas... Il préfere passer la nuit au chaud... Mais si le destin le pousse a cela. Il s'executera.

Aïe , le mur dans le dos et lui devant , je suis un peu à sa merci… Mais pas question de le laisser mener la dance. Non. Il veut aller plus vite, on va aller plus vite. Je prends une de ses mains et la pose sur ma poitrine en souriant. Feu vert. Et puis je le prend par la nuque pour l’embrasser langoureusement, et lui caresser la poitrine , le dos , les fesses…  Le bas ventre.  Huhu , je compte bien m’amuser un peu avec lui. Quitte à ce soit lui qui commande et pas moi , je compte bien me distraire et prendre du plaisir durant une ou plusieurs nuits. Il est beau , parfait… Et surement expérimenté vu ses avances.Je me demande juste qui il est, s'il est un Sorcier noir... S'il est un Sorcier noir alors je le tuerai , il n'y aura qu'à le faire avouer. S'il est d'Orphéo... Pourquoi se cache-t-il? STOP, arrête avec les questions Ophélia et profite de l'instant présent. Surtout que tu es contre un mur entrain de peloter un homme inconnu qui doit avoir plusieurs années de plus que toi.

-Tu es impatient Elio...

J'appuie sur son nom volontairement en penchant la tête sur le côté pour attendre sa réaction et la sa réponse. S'il compte parler. S'il compte se jeter sur moi qu'il abrège! Un rire intérieur s'insinue dans mon esprit et je le force à ne pas éclater. Il le prendrait mal...

Alors qu'Elio croyait qu'il avait le dessus sur cette jolie demoiselle elle ne tarda pas a lui montrer combien il se trompait. Et pourtant cela ne lui déplut pas. Bien au contraire, elle était visiblement un peu plus interessante et interessée que certaines autres.

Elle lui montra qu'il pouvait la toucher dans sa féminité.
Mais elle aussi le touchait. D'abord d'une façon pour le moins banale : Un baiser langoureux et plein d'attention. Des caresses qui peu a peu se transformaient en une curiosité... débordante ? JE crois qu'on peut dire débordante !

Elle lui fait mal quand elle le touche au bassin... Il a un bleu. Mais il a juste un bleu qui s'etend sur la totalité de son bassin. Il l'embrasse, la caresse a son tour. L'embrasse a nouveau, la colle plus au mur. Il ne s'inquiete plus de lui faire peur vu comme elle s'accharne sur lui.

Ca l'amuse. Une jeune femme un peu sotte qui croit pouvoir venir a bout de lui, esclave de croix.

- Pas tant que ca!

Puis, volontairement ou accidentellement elle lui fait plus mal. Il l'attrape et la fait tomber au sol. Pour qui le prend elle ? Il ne va pas se laisser faire aussi facilement et il est hors de question qu'elle le domine.

Il lui attrape le poignet. Et si c'était lui qui allait plus vite et plus loin... ? Il lui glisse la main curieuse sur son bassin pour voir si elle va oser passer le cap.

- Pas tant que ca!

C'est cela , j'en doute. Soudain il se tend un peu , est ce parce que j'ai touché un point sensible? Je le regarde sans comprendre avec une mine faussement désolée. Tu ne sais pas à quel point je me fiche de te faire mal actuellement Elio , puis ce que tu pourrais en faire autant. Et... il me fait tomber au sol . Je me rattrape et me redresse sur les coudes en le regardant pleine de défi.

-Tu crois me faire peur?

Elio m'attrape le poignet et glisse une main sur mon bassin à son tour , juste -j'imagine- pour voir ma réaction. Ma réaction? Me servir de son bras pour l'entrainer à tomber à son tour, puis , je me mets au dessus de lui assise pour l'empêcher de se lever. Pas bouger petit Elio.

-Tu veux jouer à ça?

Je pense qu'assise comme ça je dois lui faire mal. Ma main hasardeuse continue de visiter les lieux proches de son bassin. Quand je vois qu'il a un immense bleu je comprend pourquoi il a grimacé...
*Mais qu'est ce qui t'es arrivé? On t'as frappé? ... Je pense que LA j'ai le droit de poser des questions non?*

Je retire ma main soucieusement mais continue de faire comme si de rien était, même si j'appuie un petit peu plus sur lui avec un plaisir sadique bien mal venu. De toute façon s'il veut me virer d'ici alors il n'a qu'un mot ou un mouvement à exécuter , je ne dirai rien. Son bassin contre le mien je commence à vraiment m'amuser.

-Tu crois me faire peur?

-Non, je n’essaie pas de te faire peur…

Tout chez lui sent la hate, l’envie sauf peut etre ses baisers qui restent tendres et aimants comme s’ils s’aimaient depuis toujours et pour le reste de l’éternité. Il sait qu’il faut être d’avantage patient ou elle le laissera vite tout seul. Il ne veut pas retourner avec son maitre meme si, dans les règles, il aurait dû rentrer depuis déjà un moment. Mais Dorian ne lui porte pas autant d’attention que de haine.

Il s’est fait retourné comme une crêpe et voila qu’elle le chevauche rapidement. A quelques centimetres de son bleu. Elle l’a vu et doit surement se poser des millions de questions sur 1 : la provenance de ce bleu plutôt brun maintenant, 2 : Ce qu’il est et pourquoi il a un bleu a cet endroit et de cette taille, 3 : Pourquoi il n’en parle pas et ne lui dit même pas qui il est.

-Tu veux jouer à ça?

-En tout cas je ne suis pas le seul.

Elio fait bien une tentative pour se redresser mais c’est un combat perdu d’avance. Il grimace comme un enfant, la pousse doucement mais si elle ne bouge pas et il renonce a toute tentative de rébellion si l’on peut le dire comme ca.

-T’es bien installée ici au moins ?

Après tout ça a l’air de lui plaire la vue qu’elle a de lui. Son sadisme n’est pas si bien toléré en revanche. Elio rale, se redresse quitte a se faire mal et lui mord un peu fort la lèvre inférieure.
-Qu’est ce que tu crois que tu fais là ?

Sans être véxé qu'elle lui ait fait volontairement mal elle a révéillé chez lui un coté joueur qu'elle aurait mieux fait de laisser endormit. Ses lèvres descendent lentement de ses lèvres a sa gorge. Et s'il la mordait,elle qui veut tant profiter de son corps, que dirait elle?

Elio n'aimant pas les questions sans réponse il s'y risque. Au début se n'est qu'une petite morssure mais il ne faut pas longtemps pour que ca dégénaire.