|
| Auteur | Message |
---|
CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 137 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Suppôt de satan Ven 8 Nov 2024 - 10:50 | |
| Il n’aurait jamais la paix. Le sorcier noir, les pupilles dilatées, s’empêcha de faire ce qu’il fait le mieux : le mal. Il s’empêcha de régler ses soucis avec de la mort. Rayer de la carte les nuisibles et les vermines. Il se souvint du cours de Mohammed et massa la cicatrice qui courrait sur ses phalanges. Elles étaient les pires, les mains n’étaient jamais immobiles et chaque pluie, chaque vague de froid le ramenait aux souvenirs de l’éducation qu’on lui avait gravé dans le crâne. Mais le problème restait le même ; il n’aurait jamais la paix et si Carla ne pouvait pas trouver en son coeur d’écouter ses explications, d’accord, si elle ne pouvait pas trouver en son coeur de l’avoir en face d’elle et qu’il la faisait vomir alors d’accord, mais si elle ne trouvait pas en son coeur une façon de l’ignorer, pas d’accord.
Il n’alla pas chez elle ; ça lui prit toute son énergie de ne pas aller chez elle, ou à son travail. Il ne la suivit pas dans la rue non plus, il patienta. Il ne voulait pas qu’elle ait peur, la nuit, et se retourne à chaque mètre, ne voulait pas qu’elle regarde vingt fois si sa porte était verrouillée (comme si ça gardait les sorciers noirs dehors, hilarant) et il ne voulait pas croiser Louis parce qu’il avait peur de lui faire du mal. Mais tous ces ajustements le laissèrent à nu, irrité et vulnérable. Il attendit de la croiser dans leur quartier. Il était étrangement tard et il avait juste prévu de se griller une clope. Il portait l’odeur sur lui d’une fille qui lui avait dit « maintenant tu peux partir » et il avait du mal à croire les histoires qu’il avait attendu sur l’amour. Etait-ce autre chose qu’un piège à utiliser ?
À la seconde où il s’approcha, il lui attrapa le poignet et la poussa dans une ruelle. Le genre de passage emprunté par les rats et les habitants, il pleuvait mais c’était ok. Il fourra dans ses mains une convocation pour une mutation dans les mains, son nom, un bled quelque part en amérique latine, il n’avait pas regardé quel pays.
« Puisque t’as pas le courage de me tuer, t’essaies de me faire déporter ? »
La plupart des sorciers noirs de pouvoir avaient fuis là-bas et autant, il vivait son existence au Royaume Unis de manière plus ou moins sereine, autant il mourrait s’il partait en Colombie, il n’avait aucun doute. Sans connaissance des lieux, des comportements à adopter, des gens à ne pas froisser, il mourrait.
« Courageux. »
Il s’aperçut qu’il tremblait, la rage galopait le long de ses veines.
« Tu n’as ni le courage ni les épaules pour te permettre ce genre de tentatives, surtout pas quand ça retombera sur Ian qui franchement, a plus à y perdre que toi putain, si je m’arrange pour pas lui aller, tu penses que c’est qui qui va être forcé dans l’arène aux lions ? »
Ian évidemment. En tout cas en lui parlant ainsi c’était sûr, Carla lui pardonnerait, ils partiraient bras dessus bras dessous vers le couchant. |
| | | MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Suppôt de satan Mar 12 Nov 2024 - 11:43 | |
| La nuit est froide, le visage est roide. Dans la semi obscurité adoucie par les lampadaires, la silhouette étiolée prend un peu de tabac qu’elle lisse dans une feuille qui crisse sous le mouvement de ses doigts, résiste à l’envie d’y ajouter un peu d’herbe et se contente de déposer un filtre. Quelques instants plus tard à peine les volutes de fumée la poursuivent sur les pavés frissonnants. Carla se it parfois qu’elle devrait avoir plus peur des ruelles sombres, inconnues, de ce linceul qui tombe après la mort du soleil et ne révèle plus rien, dissimule les pires des monstres. Pourtant, elle apprécie cette forme de solitude. Ça lui rappelle Little Angleton pendant l’occupation du Mystère Orphanage, quand tout le monde avait déserté le village et qu’il fallait se faire discret pour ne pas attirer l’attention des mauvaises personnes. Marcher dans les ombres, murmurer dans les silences. Il y a quelque chose de doux et réconfortant à se laisser engloutir. Seule l’odeur de cigarette et du froid qui l’entoure, quelques centaines de mètres encore avant de pousser la lumière perçante de l’appartement de Louis, retrouver ses bras, sa chaleur, sa luminosité. Les doigts qui agrippent son poignet occulte tous ces sentiments.
Harry. Évidemment, qui d’autre ? Le sort qui s’acharne sur Carla pour la ramener toujours au monde qui n’est pas le sien lui permet au moins d’éviter de se faire alpaguer par des innocents qui n’ont ce titre que par le manque de magie et non pas leur manque d’intention. Et en dehors du sorcier, qui pourrait ainsi l’attirer dans une allée à l’écart du reste du monde ? Certainement pas un ami. Et comme il semble qu’elle n’ait que lui comme ennemi… Lorsque la simple humaine déplie la convocation, la pluie, légère, fait baver l’encre et son sourire. Le nom du village sonne un espagnol qui lui est inconnu et ce n’est pas plus mal tant que c’est l’autre bout du monde. Même si celui-ci est bien plus petit pour ceux qui connaissent des êtres capables de se téléporter. Seulement, comme Mars ne fait pas encore partie du territoire couvert par Orpheo…
– Qu’est-ce que ça peut te faire ? Ce n’est pas comme s’il y avait quoi que ce soit qui te retenait ici.
Parce qu’il n’avait pas de vie, non ? Forcément, il ne pouvait pas simplement avoir une vie, rentrer du travail, boire des bières avec des amis, retrouver une personne qu’il aimait au creux de son lit et se blottir contre elle. Il ne pouvait pas. L’âme trop noircie pour ça, les marques trop rougies encore. Carla lâche sa cigarette avant de l’écraser sous son talon ; le bout rougeoyant n’en demandait pourtant pas tant, déjà mort en effleurant le sol mouillé.
– Tu veux entendre que je te pardonne ? Alors va voir ailleurs si j’y suis.
Qu’il aille mordre quelqu’un d’autre.
_________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 137 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Suppôt de satan Mer 13 Nov 2024 - 9:42 | |
| — Qu’est-ce que t’en sais ?! cracha-t-il, résolument hors de lui même. Tu crois que le soir, seul dans un cagibi moisi je bois le sang de mes victimes ? Tu crois que personne ne veut danser avec moi au bal de prom ? Bouhou.
Le sang battait à ses tempes, jusque dans ses paumes. Le pouvoir qu'elle détenait sur lui le rendait fou.
— Même toi t'as trouvé ça sexy, un jour.
Pour dire vrai, s’il l’avait tuée sur le champ, ses problèmes auraient été largement diminués, et c’était un aspect tentant du meurtre qu’il s’empêchait de commettre. L’humaine fragile et insolente qu’elle était, était protégée par les gros bras d’autres, et il songea à Ian, sans cesse à donner son coeur entièrement jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Harry ne partirait pas en amérique du sud. Ian sauterait sûrement.
— Je veux pas ton pardon je veux que tu me foutes la paix, t’as aucun droit d’intervenir dans MON job dans MA VIE.
Il s’ébouriffa les cheveux d’un geste fébrile.
— Je ne compte pas me suicider en allant en Amérique du sud, et si je refuse d’être déployé, c’est ton précieux Ian Coley qui ira. Ou peut-être Louis, qui sait ? Un gars plus loyal à l’organisation et moins loyal envers sa vie, en tout cas. |
| | | MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Suppôt de satan Mer 13 Nov 2024 - 14:53 | |
| Elle a envie de hurler, oui, oui, OUI. Elle pensait sincèrement que le soir il retournait crever dans son trou à rats merdique et que, quoi, à la limite, il arrivait à chopper des inconnu·e·s en boîte de nuit, à moins qu’il ne les viole également, toujours les mêmes schémas de moisissure repentie. Car qui voudrait encore traîner avec lui ? Certainement pas les gens d’Orphéon, elle en avait l’intime conviction, que ce soit ces conservateuts dont Louis lui parlait parfois et qui devaient bien être incapable de pardonner à un type qui avait autant fréquenté le milieu obscur, ou les progressistes qui savaient ce qu’il avait fait, et le sang et le sexe sur ses mains aux griffes aiguisées. Alors qui ? Ses potes d’avant, ceux qu’il avait trahi sans vergogne, foutant au placard sa loyauté, tout ça pourquoi ? Se sauver les miches ? Se racheter une conscience ? L’envie de hurler car tout ça n’avait plus rien de sexy, tout ça n’avait plus rien d’un jeu. Ça pouvait encore l’être quand il l’avait enlevée, torturée, menacée de la tuer. Mais Harry avait franchi une limite, la seule peut-être que Carla avait été capable de dresser dans sa vie, et ce n’était plus sexy. Même plus drôle.
– Dis celui qui a violé MON corps.
Alors oui c’était une vengeance, une putain de vengeance éclatée et probablement stupide mais elle en avait rien à foutre. Qu’il dresse ses barrières, elle les écraserait tour à tour. Le faire souffrir, encore et encore, bien plus qu’en lui plantant son couteau de merde en plein cœur. Mourir c’était trop facile. Son sang soudain se glace à la mention de Ian et de Louis. L’envie de hurler, toujours, la rage qui circule et la brûle à l’intérieur, le monde n’a plus de couleur, plus d’odeur, plus de sensation. Le froid s’oublie et la pluie brouille les visages colériques. Force brutale qui se déploie, son corps frêle s’échoue violemment contre l’ancien sorcier noir même si elle sait bien qu’elle n’a pas la force de e repousser jusque contre le mur, n’a pas la force de l’écraser comme il a pu le faire lors de leur précédente rencontre. Il ne tangue même pas.
– Je t’interdis de parler d’eux comme si tu étais en mesure de les menacer. Tu te sens plus pisser parce que tu bosses pour Orpheo depuis quelques mois, mais tu te prends pour qui en fait ? Tu crois que j’ai aucun pouvoir ? Que parce que je suis une innocente j’ai aucune influence ? Aucune connexion ?
Son visage est bien trop près du sien pour ne pas la brûler.
– T’aurais dû me buter quand tu en avais l’occasion Harry, quand tu étais encore dans le camp des méchants.
Viser le cœur avec la balle, et ne rien réparer du tout.
_________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 137 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Suppôt de satan Ven 15 Nov 2024 - 9:13 | |
| Harry recula comme si elle l’avait frappé, fort. Il recule, détournant le visage comme on le lui a si bien appris — baisser les yeux, baisser la tête, ne pas donner une nouvelle raison pour un nouvel assaut. Mais Carla ne connait rien de tout ça, rien des codes gravés sur ses os qui resteront visible quand les vers les auront bouffés tous les deux. Comme une allumette qu’on aurait craqué, le souffre flambe et elle enchaine.
– Je t’interdis de parler d’eux comme si tu étais en mesure de les menacer. Tu te sens plus pisser parce que tu bosses pour Orpheo depuis quelques mois, mais tu te prends pour qui en fait ? Tu crois que j’ai aucun pouvoir ? Que parce que je suis une innocente j’ai aucune influence ? Aucune connexion ?
Elle est si proche qu’il pourrait la mordre.
– T’aurais dû me buter quand tu en avais l’occasion Harry, quand tu étais encore dans le camp des méchants. — Tu penses que je ne peux plus te tuer, Carla ?
Sa voix se fit velours, du genre à recouvrir les mallettes qui protègent les armes à feu et autres lames aiguisées par des rois. Il suffirait à Harry de tendre le bras, la main, d’enserrer sa gorge pour définitivement tordre le cou à ses problèmes. Un grondement roula en lui, bruit de galets raclant le fond de l’océan et il ferma les yeux une brève seconde pour s’empêcher d’assassiner purement Carla. Ou l’embrasser. Des étoiles dansèrent sous ses paupières. Il aurait pu effleurer sa joue du dos de sa main.
— Ce n’est pas parce que tu n’arrives à achever qui que ce soit que tu peux te qualifier d’innocente. Tu crois qu’envoyer les gens à l’abattoir est moins cruel que de les saigner en pleine rue ?
Il s’humecta les lèvres et souffla doucement, si proche, si proche du geste interdit.
— Quand Ian embarquera à ma place, on en reparle.
Ils n’arriveraient jamais à rien de toute façon, ni à se parler, ni à se comprendre. Personne ne traverserait plus le pont de personne, ils seraient brûlés. Ian partirait sur un continent inconnu, Carla et Harry demeureraient voisins. La vie poursuivrait son cours, indolence, irresponsable, décevante. Le sorcier se recula avec une lenteur de félin, se recula pour s'allumer une clope et tourna les talons, impeccable dans son costume de vampire aux canines limées. |
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: Suppôt de satan | |
| |
| | | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|