C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent


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 C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent

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Admin | Sorcier noir de Rosenrot || Twins
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Cyan Soul
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MessageSujet: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyMer 1 Aoû 2018 - 13:03


"C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent"



Quand y'a trop d'humains autour de moi, je me sens pas bien, fatalement ça découle sur des envies de meurtres relativement élevées. Mais alors quand en plus on me frustre, ça devient vraiment dangereux.


Clairement, cette idée c’était pas l’idée du siècle. Je crois qu’à bien y réfléchir, c’est même l’idée qu’on retrouve non pas sur une crotte, mais [i]sous[/i] une crotte recouverte d’autres crottes. Un tas de fumier. Au moins il fait chaud là-dessous, mais je promets pas trop la senteur « pin d’été » à la sortie.
Je lève les yeux au ciel, avachi sur cette chaise tout à fait impersonnelle, inconfortable, dure et étroite. Est-ce que ces gars à l’accueil se rendent simplement compte de la torture que cette attente représente ? Hein ? M’est avis qu’eux, ils ont des sièges, des vrais, avec de la ouate et un bon velours pour accueillir leur postérieur. Comme la couronne qui attend sur son coussin avant de se poser sur la tête d’un roi. Je veux ce genre d’accessoire. Le coussin, pas la couronne.

C’est quand même passablement fatiguant d’attendre. Ça n’a d’autant plus aucun sens d’être fatigué de ne pas bouger et pourtant ça arrive si souvent, à plus forte raison lorsqu’on est habitué à l’action. Je pourrais songer à m’endormir mais je ne suis pas de ceux qui abattent leur attention à la moindre occasion.
Olive m’a abandonné voilà bien cinq minutes maintenant. Et trente secondes. Trente et une. Trente-deux. Trente-trois.

-Aaaah.

Je pousse un lourd soupir, profond, sorti des entrailles de la terre. Enfin, surtout de mes poumons en fait. Ça va faire bien vingt minutes que la blonde au guichet discute avec une autre blonde. A bien y regarder, il n’y a quasiment que des blonds dans cette pièce rectangulaire abominablement laide. Des faux blonds aussi. C’est quoi le concept du faux blond ? Ressembler à un con ? Ça rime plutôt bien ensemble en tout cas. Certes, je suis aussi blond donc je m’auto dégrade gratuitement, mais ça ne fait pas de mal parfois. J’arrive rarement à blesser mon ego lorsque je me fais des reproches de toute manière.

Ça va bientôt faire vingt minutes que je traine ici. J’ai décimé le stock de revues, j’ai même tenté un origami avec une feuille préalablement déchirée dans un de ces avale-cervelles. C’était une page avec une coach diététique sur les bons deals de l’été. C’est dingue à quel point les gens sont crédules pour acheter ce genre de navet. Tu veux maigrir ? Va à la chasse aux exorcistes. Et si tu te fais attraper, effet garanti, tu perds vite. Quoique, en Allemagne, se faire serrer ça revient à jouer dangereusement avec la mort. On devrait vraiment songer à déménager.

J’ai aussi passé mon temps à observer les gaillards et gaillardes tomber progressivement de leurs chaises. Comme si leurs articulations se transformaient progressivement en gelée et s’incrustait dans les contours et interstices des sièges. Oh, mais j’en fais aussi partie. Y’en a quelques-uns qui, à force de s’oxygéner avec panache à chaque seconde supplémentaire d’attente, ont claqué la porte. Ou l’ont voulu, la porte tambour ne permettant pas vraiment ce genre d’acte expressif.
Mais je suis patient. Comme les cinq autres personnes devant moi, avec qui je discute par œillades de temps à autres. La peur du « quand je vais partir, ça va avancer. » Et plus les minutes s’allongent, plus ce sentiment se renforce. « J’ai pas attendu tout ça pour rien. »

Pour être tout à fait honnête, même si je garde exceptionnellement mon sang-froid, c’est pas fait pour durer. Être entouré d’autant d’humains, ça me fait grincer des dents. Mais pourquoi je suis là au fait ? Et où je suis, simplement ?
Eh bien, à la banque. Ma banque. Ou plutôt, notre banque, à Olive et à moi. Oui, on a tout en commun, un problème ? Bien, il se trouve que depuis quelques temps, pour ne pas dire plusieurs mois, y’a plus un centime qui tombe sur le compte. Rien, nada. On n’est pas trop tatillons là-dessus en temps normal parce qu’on ne vit pas avec grand-chose, mais là, ça commence à devenir critique.
Alors, en pleines vacances autoproclamées, y’a fallu retourner au QG, esquiver les chefs et trouver la raison de ce disfonctionnement bien étrange. On nous a fait comprendre que tout était en règle. Alors, dernière solution, voir pourquoi ça passe pas à la banque. Banque humaine, bien entendu. Pourtant, j’ose penser que Rosenrot s’en sort bien pour falsifier ses documents. Ça devrait pas être trop compliqué de récupérer le salaire des derniers mois. A moins qu’ils ne se décident à me prendre la tête au carré, sans quoi ça va être difficile de pas viser entre les deux yeux.

On en arrive bientôt à dix nouvelles minutes et là, j’ai décidé de craquer. Ça m’étonne que personne ne se soit encore levé. Des gens trop civilisés par ici. Ou bien le lieu leur fait peur ? Trop luxueux ? Qu’ils passent chez papa et on en reparlera. C’est pas trois plaques de marbres qui vont m’impressionner. Je me lève donc, ni trop tendu, ni pas assez. J’en profite même pour m’étirer à force d’avoir pris la forme de la chaise. Ça se sent clairement que je suis en vacances et que j’en n’ai rien à carrer de ce que les gens pensent, d’autant qu’on est en période de canicule. Lunettes de soleil sur la tête, avec les cheveux en arrière, t-shirt ample froissé d’un gris anthracite sur lequel sont inscrits les mots « WANNA BE MY FRIEND ? », short qu’on pourrait presque qualifier de plage et espadrilles. Les mains dans les poches et le regard orienté vers le guichet, je me dirige vers la nana bavarde et m’interpose en balançant mon coude sur le support. Je m’adresse à la cliente et lui lance mon plus grand sourire.

-Madame. Vous êtes charmante et impliquée, ce sont des qualités indéniables pour une femme. Mais comme toutes les femmes, vous êtes aussi salement acharnée et terriblement chiante. Vous jacassez depuis trente minutes et ça commence à me taper sérieusement sur le système. Et puis vous, là – je dirige mon regard vers la dame derrière sa vitre – ça vous vient pas à l’idée d’ouvrir un autre guichet ?

Elles n’ont pas l’air d’accueillir mon discours avec beaucoup d’empathie. Allons bon, je les ai complimentées juste avant, non ? C’est quoi qui ne va pas, au juste ? Frapper, ça a au moins l’avantage de passer un message bien plus rapidement. Clair, net, pas aussi alambiqué que ceux à quoi ces dames sont habituées. Et puis, pourquoi se fatiguer à parler avec des humains ? Si ça ne tenait qu’à moi, je raserais ce coin de fond en comble. Histoire de récupérer mon argent et celui des autres tant qu’à faire. Plus de problème. Froncement de sourcils de la part de la guichetière.

-Veuillez vous rasseoir monsieur. Nous en avons bientôt terminé.
-Je ne me rassoirai pas.
-Rasseyez-vous ou j’appelle la sécurité, monsieur.

La sécurité ! Ah ! On me menace à coup de sécurité ! C’est quoi, la sécurité d’une banque, au juste ? Si je le voulais, je la ferais exploser, la sécurité. Mais bon, c’est déjà la troisième fois qu’on change de banque parce qu’Olive s’était chargé des problèmes, la dernière fois. C’est pas facile, voir quasi impossible de faire profil bas, mais il le faut. Qu’est-ce que je dois faire ? Qu’est-ce qu’un humain ferait à l’écoute de la sécurité ? Ah, une expression de peur, peut-être. Ça devrait être dans mes cordes. Je grimace légèrement et retourne me rasseoir, non sans avoir réintégré mon expression mauvaise en leur tournant le dos.

Mais la place a été prise pendant ce temps. C’est quoi toute cette affluence. C’est les vacances, c’est quoi l’objectif de faire la queue à la banque en plein mois d’août ? Ils ont tous des problèmes de salaire ? Je peux régler le problème en deux-deux, si c’est le cas. Et y’aura plus de gagnants que de perdants, c’est moi qui vous le dit.
Calme, calme. Ça va bien se passer.  
Du coup, je me pose contre un mur et glisse doucement jusqu’au sol avant de croiser les bras, jambes légèrement fléchies. J’ai l’air d’un vilain garnement puni, et l’impression est plutôt fidèle au volcan en éruption qui règne dans ma tête. J’inspire et grogne entre mes dents :

-Je m’en vais les éviscérer, ces deux nanas. Puis les cuire et en faire du ragoût pour les cochons. Ça fera de la merde et je pourrais retrouver mon idée pourrie dessous. Pourquoi y’a autant de monde aujourd’hui ?

Je pense que si la situation n’a pas bougé dans cinq minutes, je dégage d’ici et ce sera le moment d’aller faire la manche chez papounet le temps de récupérer des sous. Ce sera pas facile, mais au moins ce sera de la discussion efficace, pas une attente inutile.


Dernière édition par Cyan Soul le Lun 6 Aoû 2018 - 16:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyMer 1 Aoû 2018 - 22:28

Avez vous déjà rêvé d’être banquier ?
Moi non. Je sais bien que j’ai un peu de retard sur le sujet et qu’après avoir passé dix ans à rêver que je sortais, une fois dehors, je me suis un peu rendue compte que j’avais deux trois trucs à rattraper. Et pas que des rêves.

Je pense à ça parce qu’Orpheo m’ont mise dans une banque qu’ils soupçonnent usitée par des sorciers noirs. Mon but est donc supposément de me faire une place et de regarder les comptes, mais pour le moment, étant seule magique au milieu des pecnos, je trouve ça compliqué. Surtout qu’ils n’ont pas vraiment fait jouer leurs relations, ils m’ont posé au guichet. Et bref, le problème quand on travaille dans une banque aux relations clientes, c’est qu’on voit des gens tout le temps, des collègues tout le temps, et je suis vraiment très inadaptées. Après dix ans enfermées je n’ai pas spécialement acquis les codes de la socialisations. Et après, je me suis enfermée dans la bulle : les jumeaux, Taki, Shy.
Rien d’autre.
Enfin si, le chat et le cactus. Comme c’est confortable. Mais j’ai bien compris que ce n’était pas ma famille. C’était la famille, mais, même si j’avais la certitude chaude et rassurante que j’aurais toujours un lit et une assiette chez eux, il était temps de partir. La petite rhyan a donc pris ses cliques et ses clacs et s’est rendue compte à une vitesse grand V qu’elle n’était pas capable de communiquer avec les gens.
Genre qu’en dehors de mes amis habitués à ce que je sois tout à fait bizarre. Et pas bizarre genre « oh t’es trop spéciale t’as une lumière en toi »
Plutôt « non mais t’as vue comme elle est cheloue ? Une bête de foire on pourrait en faire des snaps »
Ou story. Ou insta. Ou je ne sais pas trop. Ça pareil. Tout filmer. Pourquoi? Les journées sont déjà tellement courtes que si en plus faut faire pause pour filmer des trucs qu’on est en train de faire pour des gens qui eux aussi filment ce qu’ils sont en train de faire..
Bref. Ce guichet de merde, donc.

Physiquement je fais parti du décor, blonde et soignée. « Vous n’avez pas mis de gloss aujourd’hui? » Voilà, ça c’est un bon résumé de mes delicieux premiers jours. Ouais patronne j’collerai de la graisse de baleine sur mes lèvres pour te faire plaisirs. Et orphéo derrière qui me demande de monter en grade comme si ils avaient pas compris que tout se jouait sur piston et que j’suis la fille de personne.
Enfin, j’étais, et pis je suis plus. Ahah.

Autant vous dire donc que les gens qui attendent, qui boudent, qui ragent, c’est mon quotidien. Le soir je lis les dossiers des allemands, des organisations, des missions, des plans. J’apprends et ça ne sert à rien. J’ai déjà vu deux personnes que je soupçonnais - Green Soul - mais il n’a pas dit son nom et ce n’était pas à mon guichet donc je n’ai pu avoir les informations qu’avec retardement.

Je m’égare n’est ce pas ?

N’empêche qu’une missive est tombée : on recherche les frères souls, et même si on les veut plus vifs que mort, on apprécierait bien de les neutraliser avec tous les dégâts qu’ils ont fait. M’enfin. Mon seul avantage c’est de traverser les murs et ça ne tue pas les gens ça. Puisque je ne maîtrise pas vraiment assez ma magie pour en faire quoi que ce soit. Et on ne tue pas quelqu’un avec le temps. Je vais pas dire « Salut Greeni, allons faire un tour en bateau QUE JE TE NOIE »
Même si je me noierai dans la même barque, d’ailleurs.

Attention moi je sais faire venir le soleil hein, awai les gars, je peux vous sauver les vacances. Et ça. Ça les gars. Du génie.
Vous jalousez ?

Bref les deux meufs sont là « blablabla » « blablabla blaaaabliblo » en vrai je parle allemand mais j’ai toujours l’impression de pas assez bien parler, donc j’engage absolument toujours en anglais, au cas où. « British ´til the very end » (C’est Bastille. Vous aimez Bastille?)

Et puis là y’a un pélo il se lève et il s’énerve et il va se rasseoir avec un air d’âne vexé. Et l’âne vexé, somehow je le connais. Mon cerveau se met à fonctionner à toute allure mais j’ai l’angoisse au ventre subitement, je sais quelque chose qui m’échappe, c’est là mais c’est pas là, mes feuilles se mettent à traverser mes mains et je me lève brutalement, persuadée que je ne vais pas tarder à traverser ma chaise également. Mais du coup, c’est qu’elle est debout la Rhyan! Et les mains vides en plus. Mon guichet est dans un coin un peu caché et les gens pensent souvent que je suis fermée ou que

Que je suis pas pareil et que y’a que deux nanas MAIS SURPRISE Y’EN A TROIS ET C’EST MOI et que

Que


Que

Olive Soul. C’est lui ou c’est son jumeau. Je sais pas les reconnaître mais il est reconnaissable quand meme. Enfin ils sont.
Putain.

Il n’a rien dit mais c’est moi qui parle : « C’est à vous monsieur» j’énonce d’un air blasé. Si y’a un truc que je sais faire, c’est le copycat. Copycat parfait même. Je suis blonde, écervelée et stupide.

Sûrement comme twin soul. Sauf que lui en plus il est potentiellement mortel. Je m’efforce de pas perdre mes moyens et roule des yeux pour bien montrer qu’il faut qu’il se dépêche. Une collègue lève un regard étonné (ben ouais le mec mignon mais exaspérant il était pour elle, puis moi je dois finir la paperasse) mais je lui jette un regard noir et bileux. Elle se tait, je soupire en plus du tout.

Ce mec est un meurtrier.
Tout le sang afflue dans mes mains, je suis certaine de ne pas pouvoir le faire prisonnier. Je sais aussi que je n’ai pas de téléphone portable grâce à la politique de la banque « pas de cellulaire » mais je sais aussi que y’a un flingue coincé sous un bureau de gradé. J’ai les clés pour récupérer les dossiers.

Faut que je l’emmène derrière.

Les mains moites je sais que je risque de passer à traverser les murs le sol et ma vie si je ne me calme pas un peu.

Ce mec est un meurtrier.
Il a tué des innocents.

Un innocent, deux innocents, trois innocents.
Défense numérique.
Quatre innocents, cinq innocents, six innocents..

J’essaie de ne pas trop le fixer, mes yeux sont quand même pas mal chelous, grands et bleus.

« Bon, c’est quoi votre problème ? »

Après j’arme le flingue et BAM j’lui éclate la tête. Sans réfléchir comme ça. BAM. Surtout sans réfléchir. Après je.. j’aurais pas forcément à voir (je déteste les armes blanches pour ça, qui aurait envie de sentir la peau, les tendons ou les os se faire sectionner ?) et j’appelle.. ah ben bon. Non. Pas de téléphone. Donc je traverse les murs de la banque et je me casse. De toute façon il sera mort et le mec a pas vraiment l’air d’avoir emmené son armée avec lui. Il est en espadrilles. Vous avez peur vous d’espadrilles ?
Mdr sérieusement de la paille et de la toile, youpla c’est des chaussures. Jsuis contente d’avoir des bonnes chaussures. Normalement j’aurais pas à courir.
Mais bon.
Une balle dans la tête BAM.

Sept innocents.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyJeu 2 Aoû 2018 - 11:17


"C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent"



Quand y'a trop d'humains autour de moi, je me sens pas bien, fatalement ça découle sur des envies de meurtres relativement élevées. Mais alors quand en plus on me frustre, ça devient vraiment dangereux.


Ça m’amuse franchement pas cette histoire. Outre le fait d’avoir à jouer la comédie avec un air de chien battu, baisser la tête face à un humain, ça fait partie des préceptes que, normalement, je ne respecte pas. Est-ce que ça vous est déjà arrivé d’attendre en voiture qu’une punaise traverse une route ? – Si vous l’avez déjà fait, sachez que vous devriez consulter. C’est en tout cas ce que ça m’évoque lorsqu’on me demande de plier l’échine devant ces gens. En général, je roule et ça s’appelle de la sélection naturelle, ou un truc du genre.

Bref, bloqué dans mon coin, fusillant sans trop fusiller – l’important est de rester dans mon rôle – les deux blondes au comptoir, je soupire en les maudissant intérieurement. Elles deux, si je les recroise un jour dans une rue le soir, j’assure pas leur sortie en un morceau. Pas foutu de gérer un problème en quelques minutes. Elles se sont crues au bureau des réclamations ? Bon, c’est un peu le cas, mais perdre autant son temps, c’est effarant. Je devrais lui donner deux-trois conseils, à cette salariée. Et voilà que d’un coin sombre surgit une dame – une autre blonde – qui a l’air de s’être réveillée d’un mauvais rêve. Ça ne s’est pas bien vu, mais considérant l’attention que j’apporte à chaque mouvement de cette pièce, c’est comme si le coin s’était subitement affiché en surbrillance.

« C’est à vous monsieur. »

Ah bon. Vu comme elle me fixe, je suppose que le « monsieur » m’est destiné. Elle… me fixe, ça oui. J’ai quelque chose sur la figure ? C’est mon air de gros vacancier qui la choque ? On est en août, c’est les vacances, arrêtons de juger sans connaître. Bref, j’ai comme qui dirait la sensation que ça devrait normalement pas être mon tour. Y’a comme qui dirait quatre personnes avant moi qui ne tarderons pas à râler si je ne me précipite pas au guichet pour être rapidement pris en charge. N’allons pas nous faire prier, d’autant que la blonde commence déjà à rouler des yeux. Oh eh, c’est bon hein, si je venais à vraiment me téléporter, je serai pas le premier à flipper. Quoique si un peu quand même, j’ai jamais pu faire ça jusqu’à présent.

Je m’approche donc et fouille dans ma poche pour en extraire mon portefeuille, que je garde volontairement fermé dans ma main posée sur le comptoir. Je commence à râler maintenant ou bien ?

« Bon, c’est quoi votre problème ? »

Je pense que c’est le top départ à la complainte, ça. Je tâche de prendre une position confortable et ne tarde pas avant d’expliquer mon « problème ».

-Il se trouve que je travaille et suis payé mais que les sous ne tombent plus sur mon compte. Paraît-il que tout est en ordre du côté de mon employeur et que la situation dure depuis un certain temps. Donc j’aimerais bien savoir où transite cet argent puisqu’il n’est ni dans ma boîte, ni dans mes poches.

C’est pas vraiment une situation qui m’amuse. En fait, sur l’échelle des émotions, c’est même plutôt proche de l’exaspération. Parce que demander de l’argent au père, c’est pas la meilleure des solutions et surtout ça ne règle pas le problème de fond. Ça m’étonnerait que Rosenrot s’amuse à mentir là-dessus, juste pour notre cas. Olive et moi on est plutôt efficaces. Chiants mais efficaces. On a pas fait de mal au-delà de notre travail, ni trahi qui que ce soit. Il n’y a aucune raison donc de soupçonner une punition de la part de l’organisation. A moins que ce soit une blague de la part de Green, en prévision de ce qu’il se passera quand il sera avec Anja ? Si c’est le cas, je le traque et lui fait comprendre qu’on joue pas à n’importe quel jeu avec les grands frères. Mais même ça, ça me paraîtrait hallucinant de sa part.

Sincèrement, ç’aurait été de l’argent physique, j’aurais pu imaginer un vol, que sais-je. Mais des chiffres les uns à la suite des autres, c’est difficilement concevable. Qu’ils jouent en bourse avec mes avoirs, tant que mes sous sortent quand je les demande. J’ouvre finalement mon portefeuille et en extirpe ma carte d’identité. Enfin, ma fausse carte d’identité. Celle qui est entièrement dédiée à ma fausse vie d’humain sans problème, propre et bien rangée. Je suis même pas sûr qu’entre Soul, on ait gardé le même faux nom de famille. Avec Olive, ç’aurait été plutôt compliqué à gérer alors on a préféré jouer franc jeu. Les fausses cartes d’identité, c’est quand même la moindre des choses pour un sorcier noir d’organisation vivant à quelques mètres d’un QG d’Orpheo ultra violent. C’est même plus histoire de s’amuser, c’est une question de vie ou de mort. L’exorciste se posera toujours la question du « est-ce que j’ai rêvé ? » lorsque de faux papiers lui sont présentés. Et c’est le doute qui sauve souvent la vie. Pour le reste, on parle des humains et ça n’a franchement aucun intérêt de débattre là-dessus. Et puis, pour l’organisation c’est quand même plus sécuritaire de balancer des tonnes de fausses identités travaillant à des endroits totalement variés. De toute façon, personne n’ira vérifier les concordances et nous sommes souvent sommés et rappelés à l’ordre sur le fait de ne pas se réfugier sur une seule et même banque. En général, on écoute ce que Rosenrot commande.

Bref.
Je sors un papier et me saisit du stylo accroché au comptoir pour y inscrire les chiffres de mon compte en banque. Donne le tout à la charmante demoiselle aux gros yeux en ajoutant :

-Voici mon numéro de compte et ma carte d’identité. Ah et si on pouvait aller droit au but rapidement, ça m’arrangerait.

Non pas que j’estime avoir assez attendu – même si c’est tout de même un peu le cas – mais plus vite on en finit avec cette histoire, plus vite je rentre et plus vite on peut partir d’Allemagne pour prendre quelques vacances – oui encore.


Dernière édition par Cyan Soul le Sam 4 Aoû 2018 - 20:35, édité 1 fois
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Rhyan L. James
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyVen 3 Aoû 2018 - 21:38

Il me fixe : qu’il continue à bien me regarder, je n’en ai que faire. C’est un homme qui a tué des innocents.

Huit innocents.

Il s’avance donc et sort une liasse de sa main sans pour autant me le filer. Pas de nom, pas d’identité. Cyan Soul ? Olive Soul ? Peut être n’ai-je pas assez bien potassé mes dossiers, mauvais soldat, mauvaise étudiante qui ne sait pas reconnaître un pli de bouche cruel, une main qui passe différemment dans les cheveux pour se donner un semblant de contenance.

Est-ce que je fais ça moi aussi ?

-Il se trouve que je travaille et suis payé mais que les sous ne tombent plus sur mon compte. Paraît-il que tout est en ordre du côté de mon employeur et que la situation dure depuis un certain temps. Donc j’aimerais bien savoir où transite cet argent puisqu’il n’est ni dans ma boîte, ni dans mes poches.

Je hoche la tête et pianote sur mon ordinateur une mise en route pour trouver les problèmes les plus fréquents. Il arrive bien une fois sur deux que ça ne soit pas la faute de la banque mais qu’un membre de la famille ayant accès au compte fasse des siennes. Des parents qui coupent les vivres, des frères qui récupèrent la maille, de gonzesses qui sifflent toute la monnaie. Des affaires récurrentes et sans intérêt.

- D’accord.

Embraye pépère, embraye. J’ai les mains un peu moîtes et une fois sur deux, un de mes doigts traverse la touche sans l’enfoncer. Il ne peut pas les voir d’où je suis, mais si je traverse l’étage il trouvera ça drôlement moins net.

Les filles à ma gauche font avancer d’autres clients. L’horloge tourne, tic, tic, tic, tic.
Neuf innocents.

Je déglutis, je sens ma glotte qui monte et qui descend, la matière de mon t-shirt sur mes épaules, le frottement de mon jean autour de ma taille. Se concentrer sur autre chose, faire disparaître les émotions.

-Voici mon numéro de compte et ma carte d’identité. ah et si on pouvait aller droit au but rapidement, ça m’arrangerait.

Je lève la yeux, les émotions me prennent à la gorge, et, alors qu’il me temps son numéro de compte, je siffle.

- C’est vrai que pour moi, traîner et vous faire attendre ça serait tellement rentable. J’adore ça, perdre mon temps.

Au moins, je sais pourquoi je ne monte pas en grade, n’est-ce pas ?
J’attrape le papier - dix innocents - et le rentre dans la banque de données. Le nom ne correspond pas mais le nom est banal. Rien ne dit qu’il n’est pas Olive Soul. L’ordinateur mouline de manière tout à fait non surprenante, puis affiche donc le compte, les transactions et - oh wait.

- Votre compte est clôturé monsieur. Vous pouvez encore retirer de l’argent jusqu’à épuisement de fonds mais rien ne peut y être déposé.

Donc en fait il n’a pas de problèmes, il n’a juste aucune idée de ce que veut dire « clôturer » et puis voilà. J’imagine mal comment je pourrais lui coller une balle dans la tête ou l’appâter dans une arrière salle maintenant.  Sauf si il n’a pas clôturé son compte et que quelqu’un l’a fait pour lui.

- D’autres personnes ont-elles des droits sur votre compte ? Parents, ancien tuteur légal, frères et soeurs, gourou de secte, que sais-je ?

Dorian Cross est un gourou. Anja Von Duisbourg est une gourou. Mais détrompez-vous, je sais bien qu’à Orpheo on a les nôtres aussi. Mais c’est humain, l’envie de charisme et de mots dorés, l’envie de quelqu’un à suivre qui serait mieux que les autres, dans les faits et dans les gestes. Troupeau de moutons génétiquement modifiés pour ne plus suivre le berger mais l’un des leurs.

- Quoi qu’il en soit il s’agit de procurations qui sont révocables avec de la paperasse et le nom des personnes potentiellement concernées.

Pour le coup c’est vrai, c’est en passant derrière qu’on fait signer des trucs et remplir des machins. Après on classe tout dans un dossier qu’on garde mais qu’on ne ressort jamais. Par ailleurs il est possible de savoir qui a fait les transactions mais il me faut son accord et aussi l’accord de supérieurs. C’est bien ça le problème, il y a des chances pour que mes chefs me fassent juste relayer l’affaire et à nouveau, impossible de lui coller une balle dans le crâne.

Onze innocents ?

J’évite de trop détailler son visage ridiculement humain. Ça serait tellement plus simple qu’il ait des cornes, une peau rouge ou bleue, des canines apparentes - à l’image d’un orc ou d’une bête du Gévaudan - mais il n’a rien de tout ça. Il est en vacances, il porte des espadrilles et il est exaspéré comme toute personne dans la monde ayant besoin d’aller à la banque. Surtout quand on est sensiblement fauché. Il est comme tout le monde.

Douze innocents.
Mes doigts arrêtent de rater les touches.
Treize innocents.
Quatorze innocents.

Peut-on vraiment tuer quelqu’un qui n’est que le fruit de son éducation ? Qui pourrait changer ? Qui peut être n’a jamais choisi ? Ne s’est jamais posé la question ?

Est-ce que tuer les autres pour ce en quoi je crois ne fait pas de moi le miroir de l’ennemi ?



Quinze innocents.


Dernière édition par Rhyan L. James le Dim 5 Aoû 2018 - 17:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptySam 4 Aoû 2018 - 20:38


"C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent"



Quand y'a trop d'humains autour de moi, je me sens pas bien, fatalement ça découle sur des envies de meurtres relativement élevées. Mais alors quand en plus on me frustre, ça devient vraiment dangereux.


Va vraiment falloir commencer à me demander si j’ai pas un trait de crayon sur le visage à force. Non, parce que c’est typiquement le genre de farce qu’est capable de me faire mon frère. Après tout, il était là il y a encore quelques dizaines de minutes. Je ne me souviens pas m’être assoupi une seule seconde, mais avec Olive parfois les bêtises ça frôle le chef d’œuvre. Bref, cette fixation de la part de la dame à l’accueil commence à me déranger. Avec un peu d’imagination, c’est sans doute une technique pour dérider les clients et provoquer d’autres sentiments disons… moins dirigés sur l’agente. Je ne serai pas le dernier à le dire, pour détourner l’attention d’une personne, il suffit d’inverser la courbe et l’occuper avec ses propres affaires. Lui demander si elle va bien, ce qu’elle a fait ces derniers jours. Ou bien la fixer avec insistance jusqu’à ce qu’elle se sente mal à l’aise et se remette en question. Le pouvoir du regard, c’est un Graal lorsque l’on a appris à s’en servir.
Et madame, vous c’est un 20/20 que je mets sans broncher. C’est presque dommage de cacher un talent pareil dans un boui-boui qui malaxe de l’argent. Qu’elle devienne donc actrice.

- D’accord.

Hm. Faudra juste un peu travailler sur les émotions. J’ai l’air de lui faire peur ? Elle m’a l’air tendu. Je vois pas bien ce qu’elle clapote sur son clavier, mais à l’oreille c’est plutôt irrégulier. De plus, à en juger par l’heure de pointe de tous les égocentristes du quartier cet après-midi, ça m’étonnerait qu’on ait décidé de mettre la toute nouvelle sur un deuxième guichet. Moralité, y’a un truc qui cloche. Et je suis toujours, toujours mon instinct.

Mon sourcil se hausse. Les touches du clavier m’énervent un peu sans raison et à droite, ça commence enfin à bouger. Le problème, c’est que le gars nouvellement arrivé à l’air d’être moins détendu que moi. Et vas-y que j’ai attendu, que c’est inconcevable de faire attendre du monde comme ça. Mec, laisse-moi te dire que ça n’a aucun intérêt de venir te plaindre une fois que tu es pris en charge. Si ça te saoule, tu fais comme moi, tu lèves tes fesses et t’assumes de lever la voix sans qu’on te l’ait demandé. Je vous jure, ces humains on dirait qu’ils savent pas se plaindre sans autorisation. Toujours est-il qu’il parle fort maintenant. Même si mes phalanges blanchissent en réponse à mes poings fermés, je tâche de garder mon sang-froid. On dirait un porc qui grogne. Je m’en vais te l’égorger, ça va se finir en deux-deux.

Du coup, j’ai pas l’air spécialement ravi d’attendre et je ne m’en retiens pas pour en faire la réflexion.

- C’est vrai que pour moi, traîner et vous faire attendre ça serait tellement rentable. J’adore ça, perdre mon temps.
-Pardon ? Je vous ai demandé votre avis ? Je crois pas non.

Je lui réponds du tac au tac. J’étais déjà plus ou moins sur les nerfs, mais là, j’en perds toute envie de blaguer. Je la fusille du regard, persuadé que s’il était possible de tuer de cette manière elle le serait déjà. Avouons que ça me serait parfois très utile. Mais encore une fois, je dois d’abord gérer ce problème d’argent, parce que ça, c’est vraiment ma priorité numéro 1 et ça doit passer au-dessus de toutes mes poussées meurtrières hebdomadaires.

- Votre compte est clôturé monsieur. Vous pouvez encore retirer de l’argent jusqu’à épuisement de fonds mais rien ne peut y être déposé.

Par contre, ça je m’y étais pas attendu. Mes yeux s’étaient un instant dirigés vers le lointain, quelque part entre l’horloge murale et les carrés de carrelage au plafond –quelle idée- et voilà qu’on m’annonce ça. Un compte clôturé. A quel moment mon compte a été clôturé. Je ne me souviens pas avoir touché d’une quelconque manière que ce soit à un petit bouton rouge. Et ça m’étonnerait aussi pour Olive, en général c’est plutôt moi qui gère la monnaie. Pas par manque de confiance, mais c’est une habitude assez vieille. Et tout le monde le sait, les habitudes sont difficiles à déloger. Je lui offre un visage sincèrement abasourdi. C’est le cas de le dire, j’en tombe des nues.

- D’autres personnes ont-elles des droits sur votre compte ? Parents, ancien tuteur légal, frères et soeurs, gourou de secte, que sais-je ?

Est-ce qu’on est sincèrement en train de faire de l’humour à l’annonce aussi grave qu’une clôture de compte ? je dis ça, j’en sais rien, c’est la première fois que ça se produit, j’ignore si je vais pouvoir rétablir ce contretemps en une heure, journée, mois ou année. Bref, j’ignore la fin de sa phrase et me focalise sur la question. Des droits sur le compte ? Non, mis à part Olive, même ce très cher Green, futur gourou de secte -pour reprendre les termes de la jeune blonde-, ne possède aucun droit dessus. Je passe ma main sous mon menton en m’octroyant quelques secondes de réflexions supplémentaires avant de répondre très calmement :

-Mon frère oui. Et je doute qu’il l’ait fermé, même par inadvertance.

Oui, parce que concrètement, c’est pas le premier des idiots et en faisant ça même pour se moquer, il se punit lui aussi. A moins… à moins qu’il sache parfaitement en quoi consiste la clôture d’un compte et m’ait volontairement abandonné pour me faire mariner à la banque pendant qu’il se dorerait la pilule je ne sais trop où. Ça, en effet, ça pourrait faire partie de sa liste des choses à tester sur son jumeau. J’ose espérer qu’il ne soit pas allé jusque-là…

- Quoi qu’il en soit il s’agit de procurations qui sont révocables avec de la paperasse et le nom des personnes potentiellement concernées.

Donc de la paperasse. Certainement beaucoup, beaucoup de paperasse. Tout en sachant pertinemment que je déteste ça, Olive serait bien capable de de tenter cette folie furieuse au risque de nous mettre tous les deux dans une mauvaise situation. Si c’est le cas, je m’en souviendrais et il passera un très, très mauvais quart d’heure.

J’acquiesce de la tête sans vraie conviction et secoue la main comme pour éloigner un nuage de fumée. Malpoli ? À peine.

-Très bien, amenez-moi tout ça que je remplisse et signe.

L’objectif, c’est de ne pas se précipiter et remplir et signer avec mon faux nom. Ce serait vraiment trop con de générer en plus de ça un soupçon de falsification d’identité. Je te jure, Olive, si t’es responsable de ce chahut, c’est le gibet qui t’attend.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyDim 5 Aoû 2018 - 17:26

Ce gars, c’est quand même typiquement le genre de personnes à qui je dis « bon, écoutez, si vous êtes pas content, barrez vous » et leur fermer le guichet au nez. Y’en aucune raison pour se faire traiter comme de la merde.

Enfin, habituellement.

Parce que nous ne sommes pas habituellement et je serais prête à me faire trainer de sale chienne devant tout le monde sans broncher pour pouvoir lui éclater une balle dans l’oeil. Pitié que ça n’en vienne pas aux mains par contre. Je me sais morte.

Pour quelle cause en plus ?
Celle qui a envoyé Taki à l’hôpital ?
Je fronce le nez alors qu’il me répond :

-Pardon ? Je vous ai demandé votre avis ? Je crois pas non.

Je roule des yeux mais ne répond rien. J’aimerais être bourreau, tortionnaire et dictatrice à la fois pour lui faire fermer sa gueule mais mes lèvres restent serrées.
Attagirl.

Je continue donc mon travail, parce que c’est rien de plus. Ni une envie, ni une passion, c’est un tripalium de souffrances sans fin et j’en serai presque à regretter les matelas sales et Torin.
Je déglutis, une boule de peine usée dans la gorge et elle s’en va. Elle n’est plus très coriace maintenant, elle s’érode avec le temps et les souvenirs malmenés. J’oublie les visages voyez-vous, mais pas celui des Soul.
Même si je n’ai rien contre eux. Enfin. Si, mais moins contre eux que contre cette capote trouée que j’ai pour géniteur.

-Mon frère oui. Et je doute qu’il l’ait fermé, même par inadvertance.

Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? C’est pas moi qui ait sauté à pieds joints sur le clavier. Si c’est pas ton frère c’est ton chat, mais peut être que tu l’apprendras jamais.
Peut être que ton chat il sera mort de faim avant que quelqu’un s’aperçoive que t’as disparu. Ce qui me fait douloureusement penser à un épisode de This is us, ou plus personne n’est là pour s’occuper de Clooney. Anyway. Un chat contre des innocents, est-ce que c’est vraiment une mauvaise balance ?

Seize innocents ?

Je triture mes cheveux d’une main : oui c’est une mauvaise balance. Je suis de ceux qui voudraient sauver tout le monde, les bâtards et les bourreaux, mais le monde ne le permet pas, et que je le veuille ou pas ce monde c’est le bien. Ma réalité ne deviendra pas celle souhaitée parce que j’ai fait un voeu en soufflant sur des bougies.

- Très bien, amenez-moi tout ça que je remplisse et signe.

Je hoche la tête et sort de ma boite pour lui ouvrir une porte en arrière plan. J’ai les papiers dans les mains et mon destin au bout des doigts avec le sien, qui pend comme une épée de Damoclès au dessus de sa tête. Je déverrouille le seul bureau n’ayant pas encore été rénové - le seul m’ayant été attribué à vrai dire. Comme nous sommes à l’étage, tous les autres bureaux sont clairs et lumineux mais surtout menus d’une sortie de secours et d’escaliers en fer. Celui-ci est laid, disparate d’étagères de fer et d’un bureau en placo dégueulasse. Les chaises sont en fer avec une vieille mousse poussiéreuse.

Mais au moins, je suis certaine qu’il y a une arme en service.

- Asseyez-vous.

Ma voix est assurée, déjà dédoublée de mon moi qui s’apprête à être violent et décisif sans regrets.
Presque sans regrets.
Presque sans souvenirs.
Presque sans traumatisme.

Dix-sept innocents.

Avant de tirer, j’aimerai avoir d’autres noms, d’autres faux noms surtout. Celui de son frère - c’est déjà bon signe, non ? Qu’il ait un frère.
Je remets mes cheveux en place alors qu’ils balayent mes yeux. Bien.
Je pose les papiers devant vous et montre du doigt.

- Ici le nom de la personne ayant une procuration sur votre compte. Ici, vous remplissez « je, soussigné votre nom, déclare souhaiter la réouverture de mon compte » et ici « je souhaite également cesser la procuration de monsieur blablabla ». Avec un peu de chance, votre compte sera à nouveau réouvert d’ici la fin de semaine après une vérification procédurière que tout est en ordre. Il reste à déterminer où est passé l’argent, mais la personne ayant fermé le compte a dû faire un « faire suivre » sur un autre compte. Si vous ne voulez pas lui en parler directement je peux faire un entrée dans la base de donnée.

Bon, en vrai je n’ai absolument pas le droit de rentrer dans aucune base, parce que je ne suis pas accréditée, dobby que je suis à qui on fait laver des chaussettes plutôt qu’apprendre un job, mais il n’a pas besoin de le savoir.
Je souffle, lui tend un stylo qui pendant un moment reflète son éclat sur moi, mon esprit tourne au ralenti alors que mon coeur bat dans ma coeur. Allez, n’y pense pas. Mais je me retrouve sous tension et sans faire gaffe je passe à travers de la chaise - me reprend avant de passer à travers le sol, mais c’est cramé, j’attrape l’arme sous le bureau et la braque sur le gars.

Dix-huit innocents, uh ?
Too bad, au poids de l’arme je sais qu’elle est vide et qu’à part menacer José avec un jouet, imma die in here.

Shit.

De toute façon, est-ce que j’aurais vraiment pressé la détente ?
J’sais pas.
Le débat n’est pas là.

Il y a un détecteur de métaux à l’entrée de la banque, peut être qu’il n’a pas de lame - du moins en métal, ahah, ah, ahah - mais j’aime une autre idée.

- Désolée.

Rien d’autre à dire parce que mon idée est horrible, mais il ne sait pas que mon arme est vide.

- Va falloir reculer contre le mur à votre gauche.

Ouais, moi je menace les gens poliment en les vouvoyant. Le stress me bat aux tempes, c’est une horreur mais je n’ai pas encore les paumes trop glissantes. L’arme est bien braquée sur lui, mes doigts bien sur la détente. Au pire je lui jette à la tête.
Au mieux je le pousse à travers le mur et je l’y laisse bloqué.

- Maintenant.

Et puis voilà, t’as pas le choix, moi non plus, tu peux pas éteindre le foyer que t’as toi même allumé alors essaie de brûler ce que tu peux avec toi.
N’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyLun 6 Aoû 2018 - 16:22


"C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent"



Quand y'a trop d'humains autour de moi, je me sens pas bien, fatalement ça découle sur des envies de meurtres relativement élevées. Mais alors quand en plus on me frustre, ça devient vraiment dangereux.


M’voyez, y’a des choses on les sent pas. Ben cette journée, concrètement, je la sens pas. Outre le fait de poireauter dans un hall de banque pendant un bon quart d’heure, se plaindre en se réceptionnant une remarque tout aussi acerbe ou se faire dévisager par une blondinette perturbée, c’est le fait même de songer aux mesquineries de mon frère qui m’achève le plus. Ne vous y trompez pas, je suis déjà en train d’imaginer ma prochaine attaque. Attaque tout aussi non violente qu’une clôture de compte et tout aussi diablement RELOUE. Je devrais peut-être le mettre à la diète tiens. Jarter sa patoune du compte jusqu’à temps qu’il s’excuse à plat ventre après avoir dansé la polka avec une bouteille gelée sur la tête. Voilà. Je croyais qu’on avait dit plus de blagues entre nous. C’est un chameau sans cerveau ce gars. Avouons qu’il a une tête de chameau. Surtout quand il râle.

Bref, résigné que je suis, je file sur les pas de la dame qui sort de son enclos minuscule pour me faire entrer dans un autre enclos minuscule. Petit, austère, on dirait un débarras. Ça sent le coup fourré. Ça sent toujours le coup fourré. Je vois le mal même dans une banque qui vomit des non doués à chaque heure de la journée. En même temps on n’est jamais trop prudent. Le regard levé sur la loupiote de la sortie de secours, je pousse un très léger soupir dont je ne perçois même pas le souffle. En rentrant, il faudra que je pense à aller acheter un cactus. Parce que c’est plus drôle de le faire danser avec un cactus sur la tête, à l’Olive.

- Asseyez-vous.

Je m’exécute. C’est vraiment pas confortable mais bon, j’ai pas demandé à être accueilli comme le califat. Ni comme le prince du Congo qui n’a jamais assez de sous et qui aime bien en demander aux pecnos européens en voie de décrépitude avancée. Ces papiers donc. Elle me les tend sur le bureau dont, je suis certain, l’allure blanche et rangée masque les échardes de sa vie passée. Sans rire, pour y être déjà passé, cette pièce ressemble à une salle d’interrogatoire. Ni plus. Ni moins.
J’abaisse le regard sur les deux-trois papiers disposés devant moi. Des papiers à trous. D’ailleurs parlons-en de ces formulaires. J’ai toujours détesté ça. Peut-être que mon envie de non-conformisme avec le monde des non-doués y est pour quelque chose, mais cette… infantilisation, ça me dépasse. Et vas-y que j’te mets des p’tits pointillés parce que t’es con et pas capable d’écrire droit, et puis pour écrire une date, j’te mets les barres obliques parce que la géométrie c’est old school, plus personne fait de lignes de nos jours, ou bien encore summum du summum, pour écrire des chiffres, j’te les mets dans des petites cases bien faites histoire que tu saches bien comment poser les symboles les uns après les autres. Alors je sais, pour le traitement c’est plus facile, maintenant tout est géré par ordinateur, et blablabla. Ouais, bah tout ce que ça me dit, c’est que vos outils de traitement ils sont vachement cons à reconnaître un 0 fait au stylo noir mais pas au crayon bleu. Et 0, c’est la note que je donne à toute cette merdasse nommée paperasse.

Bien.

- Ici le nom de la personne ayant une procuration sur votre compte. Ici, vous remplissez « je, soussigné votre nom, déclare souhaiter la réouverture de mon compte » et ici « je souhaite également cesser la procuration de monsieur blablabla ». Avec un peu de chance, votre compte sera à nouveau réouvert d’ici la fin de semaine après une vérification procédurière que tout est en ordre. Il reste à déterminer où est passé l’argent, mais la personne ayant fermé le compte a dû faire un « faire suivre » sur un autre compte. Si vous ne voulez pas lui en parler directement je peux faire un entrée dans la base de donnée.

De toute façon, ce qu’elle me dit là, c’est marqué sur le papier. Si si, même ce qu’il faut écrire. Je vous jure. Je reste attentif à la fin de sa phrase tout en cochant et remplissant les papiers avec une routine étonnante. Ni trop rapide, ni trop lent, les lettres défilent sur le papier. Un faire suivre sur un autre compte ? Ça m’étonnerait, on n’est pas du genre à ouvrir des tonnes de comptes partout et de mémoire Olive ne possède aucun autre compte. Je devrais peut-être l’appeler histoire de vérifier s’il est, de base, l’auteur des faits. Parce qu’à ce niveau-là, il va finir par éternuer, d’où qu’il soit. Mais personne n’a main mise sur notre argent, pas même le paternel. Et puis je connais pas son nom d’emprunt. Il doit être marqué sur mon acte de naissance. Quoique, c’est peut-être même pas lui. C’est chaud d’ignorer le nom de son père quand même. En plus, si ça se trouve, dans ma fausse histoire, il est mort. Mon manque de connaissance sur ce domaine vous montre un peu à quel point ma dernière altercation avec le monde non magique remonte. Je veux juste mon argent.

Je suis déjà sur ma tâche du jour, pressé d’en finir et totalement focalisé sur cette histoire quand un léger bruit retentit. Un genre de « boum » sourd, un truc qui tombe sur de la moquette. Y’a de la moquette sur le sol ? Oui. C’est ici ? Je relève le regard, pas persuadé un seul instant qu’on pointe UNE PUTAIN D’ARME SUR MOI.

Ok.

Non mais juste ok. Très bien. C’est une vengeance ? Je l’ai traité et du coup elle me menace ? C’est quoi cette banque ? Je peux appeler le service après-vente ? Je suis assez surpris. Non, en fait je dirais plutôt que je papillonne des yeux avec une certaine insistance.

- Désolée.

Euh. C’est pas grave ?

Je me vois bien lui dire un truc du genre « Non mais t’inquiète pas, on pointe souvent des armes sur moi, keep cool ça va bien se passer. » mais à cette distance, on va éviter de se la jouer petit blagueur et on va potentiellement se la fermer. Je reste ainsi sans paraître intimidé le moins du monde. Si j’ai peur ? Bah, comme n’importe qui qui remplissait des documents et se retrouve avec un pistolet à un mètre de son visage. Ça ne vous arrive pas tous les jours ça ? Étrange. J’inspire profondément.

- Va falloir reculer contre le mur à votre gauche.

Bon, et sinon j’ai le droit d’ouvrir ma bouche ou bien c’…

- Maintenant.

Bien madame. Comble de tout, j’ai évidemment rien sur moi. Juste un téléphone. C’est les vacances, je me trimballe pas tout le temps avec une arme sur moi. Bon, la majeure partie du temps si, quand même, mais en général les visites dans les banques c’est pas une activité à risques. S’il y a un braquage, je me barre, ça s’arrête là. Voir, je donne un coup de main aux braqueurs et je les tue après coup. Pas compliqué. Mais là, je suis penaud et isolé face à une dame dont j’ignore si elle se sent capable d’appuyer sur une détente ou non. Je suis en général plutôt perspicace, mais là c’est le flou total, y’a cent cinquante émotions qui passent dans son regard et je suis pas vraiment doué pour les décrypter.

Bref, je fais comme elle m’a dit. Mais avant ça, tout en lâchant mon stylo, je m’écorche volontairement l’index. Se couper les doigts avec une feuille, c’est tout un art, art que l’on apprend très tôt chez les sorciers. Parce que ça paraît toujours anecdotique pour les humains alors que c’est déterminant pour un doué. C’est la porte ouverte aux runes puissantes. Et quand on n’a pas d’armes, on est franchement content de pouvoir se servir de son propre corps. Je ne manque pas de grimacer un peu parce que ça reste moyennement agréable et enchaîne par un :

-Pas fait exprès, désolé.  

Je me lève donc et continue de presser mon index pour en extraire assez de sang et ne surtout pas démarrer la coagulation. On est beaucoup trop doués pour se raccommoder rapidement, surtout pour une blessure aussi superficielle. Je me pose contre le mur et passe mes mains derrière ma nuque pour toucher le mur des doigts et démarrer une rapide rune. Rapide certes, pas suffisamment pour ne pas avoir l’air suspicieux. J’enchaîne alors immédiatement, moi l’homme à la langue bien pendue.

-C’est quoi le problème ? C’est parce que je vous ai vexé ? Promis, je le fais plus. Ce serait sympa de baisser votre arme pour le moment, histoire qu’on discute comme des gens civilisés.

C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité mais bon faut savoir faire preuve de pédagogie parfois. Et la pédagogie, c’est apprendre les bonnes choses, pas nécessairement les appliquer soi-même. C’est comme dire à son gosse que regarder les écrans c’est mal tout en harponnant de ses prunelles ébènes son téléphone portable.

J’en viens à sérieusement me demander ce qu’elle me veut et si concrètement j’ai manqué un épisode. Parce que, visiblement, j’ai manqué quelque chose qui aurait dû me sauter au visage. Comme un gremlin, ou un bébé predator. Je la détaille de haut en bas, un peu perdu quand même. J’attendrais pas ma réponse même si je suis curieux. Dans quelques secondes, ma rune sera terminée et le mur va juste se mettre à s’illuminer tellement fort que la madame va être éblouie. J’aurai potentiellement une seconde pour m’agenouiller, en jugeant approximativement que la demoiselle n’est pas sniper et qu’en voulant se protéger les yeux, elle tirera un peu plus en hauteur et vers la gauche vu sa prise en droitière sur l’arme en question. J’aurai plus qu’à ouvrir cette satanée porte et dégager fissa. Et si j’ai pas le temps de la finir cette rune, un bon petit coup dans l’aine quand elle s’approchera devrait suffire à la calmer.

J’aimerais aussi un applaudissement pour n’avoir aucunement mentionné son meurtre.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyLun 6 Aoû 2018 - 16:33

Il lève ses yeux clairs sur moi - pâles mais déterminés, il n’y a pas de peur sous-jacente qui y soi logée. Logique et efficacité des noirs, pratiques et bien formés. Me voilà terriblement agacée de ne pas être une menace réellement prise au sérieux. Ouais, peut être que du haut de mon mètre soixante-trois et mes cinquante kilos, on fait hyper peur. Il pourrait même en rire s’il savait que mon arme est légère comme une plume, absolument pas chargée. Il me fixe donc, et ma bouche s’assèche.

Bien bien bien bien bien bien bien bien.
Il s’avère peut être que mon plan B pue la mort et c’est moi qui devrait avoir la frousse aux yeux. J’avoue que je n’ai pas hyper peur de mourir, mais ça me ferait chier d’avoir tenté une vieille action ratée, et que au pire si vraiment ça craint, je passe à travers le plancher, je m’écrase aléatoirement - des gens, un bureau, une chaise, un chien - et je m’en vais en clopinant. On n’est pas dans les totally spies, Gerry ne viendra pas me chercher si ça foire. Ni Orpheo.

Chaque seconde compte maintenant. Il lâche le stylo et je le vois prendre un temps démesuré pour.. pour quoi au juste ? Le sang perle au bout de son doigt et je pince mes lèvres : réaction tellement, tellement animale et instinctive : il se cherche une porte de sortie. Survivre et puis c’est tout. Comme on fait tous, on cherche le trou à rats par lequel on va pouvoir sortir.

Runes ?

Pourtant son doigt, il n’en fait rien, il se permet même de parler.

-Pas fait exprès, désolé.

Pardon ?
Mais je n’ose rien dire parce qu’il est debout en train de reculer - ce que j’ai demandé - et que je ne suis pas une folle hystérique. Je déteste quand les gens disent genre « si tu parles pas je te tue » que les gens parlent et meurent quand même. Hého frérot, tu t’es cru où ? Le karma te rattrapera tôt ou tard.
Comme Cyan, n’est-ce pas ? Peut être que c’est pour le karma.

-C’est quoi le problème ? C’est parce que je vous ai vexé ? Promis je le fais plus - il me prend sérieusement pour une banquière en burn out qui ne supporte plus qu’on lui parle comme de la merde ? Aha ! - Ce serait sympa de baisser votre arme pour le moment, histoire qu’on discute comme des gens civilisés.

Le truc, c’est que je ne peux pas lui dire « y’a rien à dire, mon but c’est ta mort » mais je ne peux pas non plus demander d’autres informations, principalement parce que je sais comment ça se fini dans les films et dans la vraie vie. On parle, on parle, on parle, l’autre se casse.
Même si du coup il se casse sans son argent.
Le mec sera quand même mort en espadrilles, j’espère qu’il en est conscient et qu’il regrette.

Tu regrettes ?

- Y’a pas de problème, Soul.

Il se colle au mur.
Ahah, pire plan B du monde : ça veut dire là, je suis censée arriver le plus proche de lui possible pour juste l’enfoncer dans le mur. Y’a quand même sûrement un moment où il m’éclate le crâne contre le sol, non ?

Putain, putain, putain.

Pourquoi j’suis pas montée un jour vérifier que l’arme soit une vraie et pas une vraie-mais-vide ? Ça me semblait évident, puis je vois pas vraiment Orpheo faire ça comme les non-doués - désolée mais pour le coup ils sont quand même sacrément cons. À quoi ça sert d’agiter ça sous le nez de quelqu’un ?
A rien ?
Je peux même pas lui éclater un genou.

J’ai envie de vomir, un peu.

Mais voilà, de réflexion en réflexion, subitement le mur se met à briller type « the sun is trying to kill » et le seul réflexe que j’ai c’est de lancer le plus violemment possible le flingue - t’façon il est vide - direction des couilles du gars.
Désolée, ça c’est un réflexe d’humaine qui peut pas sortir un coutelas de 300 mètres en pleine rue quand un connard l’accoste. BAM, des couilles.
Ça, et filer vers la sortie.
Dans un sens j’ai envie de prendre la sortie et me barer en courant mais d’une autre, y’a pas d’autre sortie, donc j’ai qu’à l’attraper un léger moment et l’enfoncer dans la porte ou le mur. D’un autre, autre côté c’est qu’en bas y’a des innocents, et même si mes collègues sont connes comme des culs, j’aimerai éviter un bain de sang.

Putain de ses morts.

Oui, je pensais que j’avais dit ça dans ma tête. Oui. Tant pis.
J’entends la pluie s’éclater contre la vitre à grosses gouttes.

Yup, il faisait beau y’a une demi-heure. Problem ?

Post lançage de flingue j’me bouge dans la porte et fait passer le verrou à l’intérieur du mur avant de reculer brutalement. Donc en théorie elle pourra pas s’ouvrir à moins de casser le verrou, et donc de l’acier, ce qui me paraît un peu gros même pour un Soul, sauf si il sait se téléporter ou du genre.

Voilà, j’ai pas de suite. Je n’ai absolument, aucune suite.

Pim pim poum.

Plan C (ça va vite finir dans la merde ça) va être de se mordre sa mère la langue, tracer une rune de feu et immoler ce mec. Ou alors, plan D, je fais un retour dans le passé, je reprends quelques cours avec Simje pour ne pas être aussi démunie qu’à l’instant.

Parce que là, la personne qui va griller c’est pas l’Soul, visiblement.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyLun 6 Aoû 2018 - 16:52


"C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent"



Quand y'a trop d'humains autour de moi, je me sens pas bien, fatalement ça découle sur des envies de meurtres relativement élevées. Mais alors quand en plus on me frustre, ça devient vraiment dangereux.


J’ai envie de me frapper la tête contre le mur. Mais pas celui-ci, parce que j’ai encore besoin de ma tête dans un futur proche et faire ça, ce serait vraiment très con. A aucun moment, y’a un petit truc qui vient faire tilt dans mon esprit, que peut-être, tendre une arme dans ma direction sans explication valable, c’est louche. Voyez-vous, quand on a l’habitude d’être menacé à tort et à travers parfois même par ses supérieurs, ça devient quelque chose d’aussi naturel que se serrer la main pour se dire bonjour.

Et c’est un problème, mon vieux. Parce que c’est pas censé être normal. Pas. Du. Tout.

Bref, après m’être gentiment ouvert le doigt et avoir enclenché ma suite logique d’événements pour échapper à cette folle furieuse, je me dirige vers le fameux mur. Qui va briller, que je vais m’échapper, bim bam boum, emballé c’est pesé. Ça a tellement l’air d’une routine qu’on pourrait bâiller. Mais ça, c’est adapté à un humain. A un humain non-doué, s’entend. Les murs qui brillent c’est pas commun, au mieux ça la fera détaler. Tout à l’air de si bien se programmer que j’en oublierais qu’un pistolet est dirigé droit sur moi.

On trace, on parle, la vie fait son petit bonhomme de chemin.
Ouais, parfois la vie c’est juste une sale race aussi.

- Y’a pas de problème, Soul.

Mon expression change alors brusquement. Soul ? Ce qui devait être une balade de santé se transforme en marathon effréné. Comment ça, Soul ? Je me pince l’intérieur de la lèvre tout en reconsidérant d’un tout autre œil la dame devant moi. Orpheo ? Je vois Orpheo partout. Je prends toujours la solution la moins arrangeante, c’est plus pratique pour adapter les coups. D’autant qu’on est à Berlin ici. S’ils veulent me butter, ils le feront sans hésiter. Faut vraiment qu’on pense à déménager de ce coin. La Pologne c’est bien aussi. Ou mieux, un coin vraiment paumé, vraiment sans Orpheo mais proche de tout : le Liechtenstein.

Bref, c’est pas le problème pour le moment. Faudrait commencer par sortir de ce trou avant de faire des plans sur la comète. Reviens par ici, le cerveau.

Je ne dis rien. Je fronce juste les sourcils avec l’air de prendre la situation un peu plus -beaucoup plus- au sérieux. Qui pourrait me vouloir du mal à part Orpheo ?... Ok, un certain nombre de personnes, on est pas mal connus nous les Soul pour pas être la famille la plus philanthrope qui soit. Même entre nous c’est un peu du chacun pour soi.

Qu’importe, je finis de tracer la rune et me replie comme indiqué. Sauf que ça c’était le plan A du cas où cette demoiselle est une humaine innocente. Là, elle est potentiellement impliquée dans d’autres complots bien moins innocents justement. J’aimerais qu’on cesse d’en vouloir à ma vie. Le mur se met à étinceler et me reçoit un projectile dans la tête. Durant un quart de seconde, mon cerveau gère l’effet du stress comme il peut et me matraque de « elle m’a touché, je vais mourir. En fait si ça se trouve je suis déjà mort. » puis « cette balle est drôlement grosse et puis les balles c’est du genre perforant, pas percutant. ». Le temps de réintégrer toutes mes capacités cognitives, l’arme est à mes pieds, pauvre petite chose délaissée, le mur est redevenu un mur, la damoiselle s’en est allée et j’ai pas grugé un pas sur ma position précédente.

C’est un
Total
ECHEC.

Et pourquoi diable me laisser l’arme ? Je m’en saisis immédiatement par réflexe et la soupèse sans vraiment m’en rendre compte avant de cracher ma fureur sur le sol. Vide. Elle m’a menacé avec un pistolet vide. Ok. J’admets. Cette fille ferait une parfaite actrice. J’entends un bruit en direction de la porte, lâche l’arme et entame une rune d’amplification sur ma main gauche. On sait jamais, j’aimerais éviter de tout faire péter mais entre mon argent et ma vie, le sujet est vite clôt.

Et la voilà qui revient, et le verrou qui disparaît. Ah bah voilà qu’elle traverse les murs. Orpheo donc. Je ne me pose pas plus la question. J’hésite à contacter mon frère rapidement, mais d’un autre côté c’est les vacances et ça fait longtemps qu’il n’y a pas eu un peu d’activité. La dernière fois, les exorcistes ont fait une razzia dans la maison. Mais hey, c’était il y a deux trois mois. Un peu plus ou un peu moins je me souviens pas. Ça fait longtemps quoi. Entre temps, la routine est venue se réinstaller.

La revoilà donc. Qui n’a pas l’air d’avoir techniquement engagé la suite. Bah, ça laissera le temps de parler un peu, histoire de faire de plus amples connaissances. Nan j’rigole. Dès qu’elle entre dans mon champ de vision, je me rapproche suffisamment pour tenter de lui asséner un coup de pied dans le ventre. Y’a du fer partout ici. C’est Olive qui aurait dû être là, pas moi. Il se serait fait un plaisir de l’empaler. Bon, quoique, mis à part les portes, les murs ça reste du béton et c’est pas du béton armé. Donc ça s’explose. Je reste sur la défensive et montre les poings sans sautiller sur place pour autant. Jamais compris cette attitude d’ailleurs. A part consommer de l’énergie inutilement.

-Jamais en vacances à Orpheo ? Vous devriez en demander. Le teint, tout ça, faut sortir un peu.

Bonne nouvelle, je vais mieux. Je l’ai toujours très mauvaise d’avoir été pris pour le dernier des idiots face à une arme non chargée mais bon, je ne pouvais pas le savoir. Y’a peut-être moyen d’extraire quelques informations avant de partir, même si j’y crois pas franchement et que, oh découverte, je ne suis pas en mission.

-Sincèrement, on devrait faire une trêve en vacances. Juste histoire d’avoir un mois où vous posez pas vos sales pattes sur nos affaires. Et nous non plus, bien évidemment.

Même si concrètement, ça nous donnerait encore plus de raisons de les emmerder en se sachant soi-même libre de toute poursuite. Enfin, on ne va pas discuter comme ça éternellement. Je pourrais essayer de deviner comment elle a pu me reconnaître et même me pister à en juger par son poste tout ce qu’il y a de plus officiel dans cette banque. J’ai donné le nom de mon frère sur les papiers et je songe sincèrement à tout détruire. Mais faire une rune de combustion c’est long et je peux pas m’occuper de trois papiers et d’une exorciste en même temps. Alors quoi ? Alors on enfourne le tout et basta on se fait un trou dans le mur et on dégage par ici. J’aime pas ceux qui traversent les murs. Si elle me chope je suis mal. Très mal. Alors faisons tout pour ne pas lui laisser cette chance. Je déclenche une micro protection autour de moi liée à mon pouvoir, histoire que si son besoin de m’attraper se fasse sentir, elle le sente bien passer. Sauf que maintenir ça, ça me draine l’énergie comme une paille dans un verre. Paille dont on se sert actuellement pour boire.

-Honneur aux dames.

J’ai frappé le premier, je sais. Pour marquer un peu plus mon allure théâtrale, j’ouvre ma garde pour lui laisser le choix d’attaque. Elle va le sentir passer son coup. Déjà vécu une onde de choc ? Non, disons un souffle chaud. C’est ça, sauf que ça projette aussi contre les murs. Et c’est beau, d’autant que ma rune d’amplification est en marche. Et c’est relou à maintenir alors qu’elle fasse un petit effort et se bouge le popotin.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyLun 6 Aoû 2018 - 17:43

Bon, j’ai déjà été là avant. Dans une situation moins pire, moins dangereuse ?
Non, juste moins pire.
J’ai l’impression que le temps a encore ralenti, que l’adrénaline qui s’est frayé un chemin dans mes veines et maintenant aux commandes. J’pourrais bouger des murs avec cette sensation d’invincibilité aux bouts des doigts.

Je ne suis pas invincible.

Je perds quelques secondes de trop à réfléchir et je me fais cueillir le ventre par un coup de pied qui bien sûr me fait tomber à la renverse. Je préfère le ventre aux os brisés, je préfère le ventre aux poumons compressés - i don’t get to choose anyway. Je reste quand même un moment interminable au sol, une douleur aigue qui me fait hoqueter de douleur. Je n’avais aucune doute sur le sujet avant, je n’en ai aucun maintenant : la douleur n’est qu’une habitude à leurs yeux.

Eux.
Les autres.
Pas nous.

Mettre à distance l’ennemi c’est toujours bien pratique.

Nous on sait la ruse, eux ils savent la souffrance, nous on sait la loyauté, eux ils connaissent le sang et la peur.
Un peu comme nous, quand même.
Un peu comme tous.

-Jamais en vacances à Orpheo ? Vous devriez en demander. Le teint, tout ça, faut sortir un peu.

N’empêche qu’au fond de moi, y’a ce côté extrêmement excité de ce que j’ai attendu de longs mois. Enfin il se passe quelque chose d’autre et je sais que d’or et déjà je serai déplacée dans une autre unité, une autre mission, mon visage ne peut pas rester dans cette banque.

Enfin, si je conserve un visage après cette mission précise. Visage blanc, d’ailleurs, merci mec, précision obligatoire qui montre qu’il est l’air de rien détendu.

- Orpheo, ah, ah.

Je ne sais pas si je parle des vacances ou tu fais que j’ai encore du mal à m’affilier à Orpheo qui sont pour moi que des lointains patrons, une lointaine organisation qui gère tout et rien, sorte de pieuvre géant dont je suis la ventouse.
Non, même pas la ventouse.
Une bactérie buccale.
Une bactérie buccale à qui on ne donne jamais de congés, d’ailleurs.

-Sincèrement, on devrait faire une trêve en vacances. Juste histoire d’avoir un mois où vous posez pas vos sales pattes sur nos affaires. Et nous non plus, bien évidemment.

Oui, bah oui, bien sûr, c’est évident. Si ils pouvaient arrêter de buter un peu sans arrêt les nôtres on serait quand même bien contents, hein. Genre Taki. Voilà, je mets mon droit de veto sur les miens et vous sur les vôtres pendant un petit mois.

Raisonnable.

N’empêche que je suis encore en vie. J’apprécie.

Je recule autant que je peux jusqu’au bureau. Je peux fuir, je le sais que je pourrais fuir mais putain, à quoi ça aurait servi tout ça ? A perdre les traces qu’on a d’eux ?

Bref. Je vais lui épargner le discours « mais vous êtes trop.. méchants ! Arrêtez d’être méchants s’il vous plaît »

- On fera une trêve quand on aura gagné la guerre. C’est bon pour le moral des troupes, un goûter après la victoire.

Voilà.

Petite merde.

Bg quand même le gars.

Aucun rapport avec rien Rhyan, reprend toi stp.

Il est proche de moi, cette attitude de combat que je connais, mais cette façon de se mouvoir un peu différente, souple et assurée comme s’il n’avait pas à y penser. Bien sûr qu’il n’a pas à y penser.
C’est évident.

Et moi, j’suis là avec mes petits poings qui font même pas la taille d’un oignon.
Je recule encore alors qu’il ose dire :

-Honneur aux dames.

Honneur à ta mère aussi, ouais. Il fait genre j’ai toute la place que je veux pour lui en coller une, mais j’suis déjà contente d’avoir pu viser avec l’arme.
Je sais viser, en toutes circonstances en vrai, là n’est pas la question. La question c’est : qu’est-ce qu’à l’instant je pourrais lui lancer à la gueule ?

Des mots, déjà.

- Tu préfèrerais un corps à corps ?

Oui, je place ça ici.
Oui, c’est salace. "ah nianiania, euh non je voudrais pas parce que t'es pas belle" Oui, je m'attends à ça comme réponse vu le niveau de maturité de euh Olive ou Cyan, d'ailleurs, ahah, je sais pas trop trop j'ai pas encore décidé.

On fait ce qu’on peut, BREF, à part des mots, on fait comment mh ? On n’est pas dans un boss final de Mario là, on est dans la réalité et j’aimerai si possible ne pas devoir manger des courgettes en purée jusqu’à la fin de mes jours.

Donc, les options.

Petit un : le presse papier.
Petit deux : le petit couteau chelou qui n’est pas vraiment un couteau mais qui sert à ouvrir des lettres.
Premier tiroir.

Je passe derrière le bureau, plonge ma main à travers le bureau, lance. Ni dans la gorge (il bouge trop vite je peux trop rater) ni dans la tête (il risque de se protéger avec les bras), ni dans les côtes (autant le petit machin est trop léger et pas assez aiguisé et va faire un flap humiliant.
Je vise la zone entrejambe, cuisse, lot globalement mou dans lequel j’espère trouver une cible, et dans un même temps je lance de la main gauche le presse papier en imitation cristal (il me manquera pas, il était aussi laid que Frank) tout droit dans sa gueule.

Voilà le topos. Maintenant à part faire des cocottes en papier et y mettre à l’intérieur (crève toi un oeil - je suis sûre qu’il respecterait les règles jusqu’au bout) j’ai plus de plan C, ni D, ni rien et j’ai pas non plus masse l’impression que j’ai des heures devant moi pour réfléchir, alors je traverse le bureau et je tente de taper dessus.

Bref. C’est pas glorieux glorieux, j’espère que Shybaï n’aura jamais vent de cette histoire.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyLun 6 Aoû 2018 - 21:55


"C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent"



Quand y'a trop d'humains autour de moi, je me sens pas bien, fatalement ça découle sur des envies de meurtres relativement élevées. Mais alors quand en plus on me frustre, ça devient vraiment dangereux.


Ça ne va pas bien finir cette histoire. Pour moi ou pour elle, mais cette altercation finira par laisser des séquelles si la demoiselle ne me laisse pas gentiment partir. Je blague en riant de mes propres bêtises –parce qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même- mais je vais un jour finir par vraiment m’énerver et ça va mal se terminer. C’est bien de lui frapper le ventre, c’est toujours très mou. J’ai pas visé un point en particulier. Si je dois la tuer, je veux que ce soit du hasard et pas de la préméditation.

Pour l’instant.

Je fais mention d’Orpheo, parce qu’elle m’a l’air d’en faire partie. Comment je devine ? Je sais pas, y’a pas marqué Orpheo sur son front ni une flèche lumineuse comme à Las Vegas qui pointe au-dessus d’elle. Mais les gens qui s’en prennent à moi en me crachant bien comme il faut à la figure tout en osant pointer un flingue vide sur moi, désolée mais je vois qu’Orpheo. Un solitaire m’aurait déjà ouvert le crâne ou moi le sien et concrètement si c’était Croix… Y’a absolument aucune raison que ce soit eux. Au final, y’a qu’Orpheo pour se croire hors d’atteinte et jouer avec les sorciers noirs. Et les Soul avec les Soul. Manque de pot, je sais encore à quoi ressemblent mes frères et ma sœur.

- Orpheo, ah, ah.

Mais alors pourquoi ce rire à peine retenu et explosant de raillerie ? Je me suis trompé ? Y’a absolument aucune chance pour que je me sois trompé. Ça ne peut-être que ça, mais ces quelques mots m’ont plutôt déstabilisé. Je me mets à fouiller dans mon esprit à toute vitesse, à la recherche du moindre indice. Mais rien, rien ne semble me faire tomber de ma chaise. Y aurait-il une autre organisation ? Les humains noirs se seraient-il enfin décidés à former autre chose qu’un groupuscule anarchique ? Ce serait l’occasion de tâter un peu de leurs volontés. Mais elle, elle ne transpire pas la haine des sorciers. Elle ne me regarde pas avec un mépris sans nom. Enfin si, mais pas celui auquel je devrais m’attendre pour des gars et nanas qui veulent purger la planète des sorciers. M’est avis qu’il faut avoir des bonnes valeurs de sorciers noirs pour tenir.

Je parle donc d’engager une trêve. Parce que c’est chouette les trêves. Moi, le simple fait de me savoir tranquille pendant un mois au moins ça ferait mon bonheur. Me balader tranquillement dans Berlin –bon c’est déjà à moitié le cas, j’évite juste de traîner aux abords de leur QG parce qu’il faut pas pousser non plus- sans craindre de me faire piéger, emprisonner, tuer ou que sais-je.

Spécialement pas quand je suis en short lunettes de soleil et espadrilles. Respectez le mot « vacances » dans « je porte des espadrilles ».

Mais la demoiselle a la langue tout aussi pendue que moi et c’est assez chouette tout de même.

- On fera une trêve quand on aura gagné la guerre. C’est bon pour le moral des troupes, un goûter après la victoire.

Je ne peux pas m’empêcher de rire tout à fait posément parce que hey, elle a le sens de l’humour en plus. Je sais très bien qu’on perd la guerre. On la perd de plus en plus mais on l’a tenu d’une main de fer pendant plusieurs années. Et aux dernières nouvelles, le Mystery est encore entre nos mains. Tant qu’ils ne l’auront pas récupéré, ils ne pourront réclamer aucune victoire. Tout ça, c’est un cycle interminable de guerre. L’un gagne pendant 4 ans, puis c’est à l’autre. Ça fait de la sélection naturelle en plus de ça grâce aux meurtres à gogo. Ça ne nous rend que plus fort. Quand Orpheo sera redevenu ce qu’elle était –c’est-à-dire un havre de paix et d’amour, les exorcistes se ramolliront et la boucle se bouclera une nouvelle fois.

Mais tout ce blabla finit par fatiguer. Se lancer des piques ça va bien un temps mais les muscles se raidissent, le cœur s’accélère, les oreilles bourdonnent. L’adrénaline grimpe en flèche et je décide d’enclencher un vrai combat, en lui laissant l’initiative du premier coup, si l’on peut dire. Gentleman que je suis.

- Tu préfèrerais un corps à corps ?

Je plisse les yeux d’amusement sans bouger le petit doigt. Je comprends son sous-entendu et répond d’une voix mielleuse un :

-Pourquoi pas ?

Ça n’amène à rien. Ça n’a jamais amené à quoi que ce soit. Le seul corps à corps existant, ce sera celui de sa dépouille si elle tarde trop à entrer dans mon petit jeu. Petit jeu qui dure. Elle ne me fonce pas dessus. Non, au contraire, elle fuit lâchement vers le bureau, ouvre un tiroir alors que je réintègre ma position défensive tout en la dévisageant.

C’est une blague j’espère ?

Elle balance alors tout ce qui se trouve à sa portée. Le premier projectile se dirige à toute vitesse vers moi et un deuxième fait également son apparition. Je ne bouge pas, à quoi bon. Le premier a à peine commencé à entailler ma cuisse qu’il se retrouve balayé à l’autre bout de la pièce, comme poussé par un vent violent. Le deuxième, évidemment plus lourd, vient frapper mon crâne avec plus d’insistance et se retrouve également propulsé dans une autre partie de la pièce. J’abat mon pouvoir, fatigué. Mais la fatigue me rend sur le qui-vive et a tendance à m’insupporter. La hargne s’empare de mes traits et j’aboie un très vilain et provoquant discours :

-Bas-toi au lieu de te cacher ! C’est tout ce qu’une chienne d’Orpheo est capable ? Appelle ta meute parce que je t’assure que dans moins de cinq minutes, mon jumeau va s’amener et je ne paierai pas cher de ta peau, s’il ne la retrouve pas déjà en mille morceaux en arrivant.

Pour l’instant, c’est du bluff même si mon don est tendu à son maximum, prêt à lâcher les informations sans même avoir à les formuler. Et je sens la tension qui règne de l’autre côté, signe qu’un Olive plus que réceptif se trouve à l’autre bout. Franchement, j’y crois pas, elle n’a même pas pris le soin de mettre des runes anti-télépathies. Il était probable qu’elle ne sache pas à qui elle allait avoir affaire, mais enfermer un sorcier noir de cette manière, c’est un manque de professionnalisme évident.

J’inspire profondément en tâchant de masquer comme je le peux le rouge qui monte à ma tête et inonde mon regard d’une belle teinte vermeil. Après tout, j’ai pas besoin d’Olive pour faire ce boulot. Je pensais à m’enfuir, mais ce n’est plus le cas maintenant. On va d’abord lui régler son compte. Qu’elle appelle donc son service. Qu’ils se ramènent en nombre, histoire d’ajouter un peu de piment à cette histoire. Promis j’attends qu’elle passe son coup de fil.

Sauf si ça prend trop de temps.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyLun 6 Aoû 2018 - 23:40

Bon, je m’attendais vraiment à une réponse de gamin de cinquième, j’ai une réponse d’un gars en terminale avec les hormones qui font des bulles. Je plaisante un peu - mais pas trop :

-Pourquoi pas ?

Et ben c’est parti mon petit pote, allons dans l’arrière salle pour une partie de jambes en l’air. Ou tu perds ta tête. Ahah. Même s'il est pas dégueu. Dans le style Rosenrot quoi.
Je suis toujours pas extrêmement certaine de son décès si proche. Enfin si, j’aimerais qu’il meure mais de ma main, ..
J’ai été mieux éduquée que ça mais je suis pas sûre d’assumer. Mais pas envie de cauchemarder d’un Soul qui a la gorge ouverte avec des bulles qui en sorte alors qu’il essaie encore de respirer.

Cimer la glauquitude.

Bien bien, donc je lui lance des trucs dessus, ça marche vite fait, je vous avoue que je me donne un 5/10. Assez inventif pour le toucher, bien trop naze pour le blesser. Mais ce n’est pas exactement le problème, le problème c’est que les objets sont partis sans demander leur reste, la queue entre les pattes, s’éclater contre un mur. C’était pas vraiment l’effet recherché et putain, comment je suis contente de pas avoir essayer de le taper.

Combien de temps est-ce qu’il peut tenir ça d’ailleurs ?

J’ai la magie la plus pourrie de l’univers.
Enfin, c’est toujours moins pire que Simje, hein, il est imbattable, mais je fais pas exactement la fière.

-Bas toi au lieu de te cacher ! (je me permets de faire des commentaires parce que ce qui va suivre est assez marrant) C’est tout ce qu’une chienne d’Orpheo est capable ? (c’est là où c’est rigolo. Parce qu’il pense me provoquer en me traitant de chienne alors que petit a) j’en ai rien à battre, petit b) un toutou, c’est quand même hella cute, petit c) nah vraiment le dit pas tout haut que j’suis affiliée Orpheo et petit d) peut être que je prend juste mon temps pour te niquer ta race. Soit dit en passant. Bref) Appelle ta meute (jamais, je trouve que je gère hyper bien là) parce que je t’assure que dans moins de cinq minutes, mon jumeau va s’amener et je ne paierai pas cher de ta peau, s’il ne la retrouve pas déjà en mille morceaux en arrivant.

Ahahahahahaha.

Ahahah, ahahahah, ahah.
Bon, déjà moi je pensais qu’on se battait tous les deux tranquillou, le mec veut ramener la famille, super, moi j’applaudis c’est très fair play. Ensuite le mec menace tout bonnement de ramener son frère. Ils sont jumeaux certes, mais ça fait très « attention sinon mon frère il va te taper »

- Alors déjà, jme cache pas, j’innove. Ensuite désolée, je vais la jouer solo, je voudrais pas avoir à me cacher derrière un frère, une tantie ou du genre. Tu veux pas appeler Green tant que t’y es ? Ou Silver même ?

N’empêche que j’ai peut être un plan.
Déjà, je me mords la langue et le sang afflux dans ma bouche. Je crache dans la paume de ma main tout en le contournant tout doucement - je passe pour une folle mais c’est le polonais qui m’a dit que ça pouvait marcher.

Et pas courir, ahah.

Le stress, pardonnez.

- Je suis pas très baston, tu vois ? Taper, taper, taper, gourdin, ça fait très préhistoire quand même.

Bon en vrai, même s’il a toujours son bouclier, ça devrait marcher même si je suis pas exactement certaine de ce que je vais faire.
Je vous explique le plan : je l’attrape de ma main ensanglantée sur un carré de sa peau nue et VLAN, je change d’étage en passant à travers la paroie. Je suis pas sûre que le don suivra jusqu’au bout de sa peau donc il devrait se faire plus ou moins amocher - mais malheureusement rien de mortel.
Mais on s’arrête pas au rez-de-chaussée, on continue au sous sol - qui lui est juste un sous sol de type parking, et il est vide la plupart du temps parce qu’il est gratuit pour les employés (allez, on est trente à tout casser) et qu’il coûte environ quatre euros de l’heure pour le reste donc globalement la population a décidé qu’elle viendrait pas se faire douiller ici.

Donc, arrivée au sous-sol, théoriquement moi, j’ai envie d’y faire une petite sieste et Olive - hein, je sais toujours pas, c’est humiliant - devrait être quand même un peu défoncé et secoué.
Et là, j’avoue pas de plan B, je lui crache dessus déjà à cette petite merde, ensuite.. j’ai pas besoin de pouvoirs pour l’achever à coups de tatanes dans la tête. Je dessine des runes, que sais-je.
J’aurais pas assez de pouvoir pour en allumer une très complexe.

FEU !
N’est-ce pas Nawel ?
Ahah.

- Puis après tout, tu t’es fait avoir par un flingue vide. Niveau capacités t’as pas démontré une maîtrise de la route arc-en-ciel non plus, hein.

Mes références pop culture et moi, on vous emmerde.

Vous trouvez pas on dirait que j'me bats avec un pote sérieusement ?

Je l’attrape sec, et la sensation grisante me prend au coeur comme dans un manège à grande vitesse et bam on passe à travers l’étage, on s’éclate plus ou moins contre le second parce que j’ai une demi seconde de retard - mais hors de question de le lâcher et slaaaaaam on se retrouve sur le parking.
On s’éclate sur le parking serait plus correct, MAIS je n’ai pas atterrit au centre de la terre et ça ça reste une réussite. J’aime bien passer à travers les portes mais pas les planchers.

Autant vous dire que j’ai un peu la gerbe, beaucoup l’envie de pioncer ici, sur ce sol moelleux et accueillant. Mmmh, le bitume doux.
Je pense que j’ai une ou deux côtes cassées - si Orpheo me répare pas j’y mets le feu - mais ça va, globalement ça va, alors je me redresse et me lève.

Alors petit Soul, on est dans quel état ?
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyMar 7 Aoû 2018 - 11:34


"C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent"



Quand y'a trop d'humains autour de moi, je me sens pas bien, fatalement ça découle sur des envies de meurtres relativement élevées. Mais alors quand en plus on me frustre, ça devient vraiment dangereux.


Gardons la tête froide. C’est un peu ce qui me caractérise, non ? Oui, mais mon échelle est basée sur celle d’Olive. Et Olive ne fait pas partie de la moyenne basse. Ni même de la moyenne habituelle. C’est un bon gros fonceur dans le tas qui tape et réfléchit après. Alors oui, comparé à lui, j’ai la tête froide. Comparé à une personne normalement constituée par contre, c’est difficile de juger. Ça ne m’empêcher pas de tenter de motiver la jeune dame. Juste histoire de faire bouger cette scénette bien trop statique à mon goût. On va parler toute la journée, à s’envoyer des piques comme des adolescentes ? Pas que ça me gêne outre mesure, mais en pleine altercation contre Orpheo c’est assez inhabituel pour être remarqué. Ils sont plutôt du genre silencieux. Nous on est et resteront les grandes gueules. Du coup, lorsqu’elle me répond par un…

- Alors déjà, jme cache pas, j’innove. Ensuite désolée, je vais la jouer solo, je voudrais pas avoir à me cacher derrière un frère, une tantie ou du genre. Tu veux pas appeler Green tant que t’y es ? Ou Silver même ?

… je lui lance un regard mi-figue mi-raisin. Parce que ça m’amuse d’une part de rencontrer finalement un peu de résistance. D’un autre côté, c’est pas génialissimement agréable de se faire traiter de mauviette, même si concrètement appeler Olive se trouvait dans un fond de mon esprit au cas où les choses tournent mal. Je lève les mains en haussant les épaules, d’un air faussement blessé :

-Je me suis dit que plus on est de fous, plus on rit. Mais tant pis, fallait me dire que t’avais des problèmes de sociabilité.

Je lâche pas la grappe. Pourquoi donc, après tout ? Ça ne fait qu’augmenter mon adrénaline, qui atteint déjà des sommets immémoriaux. C’est pas plus mal et l’altercation finira bien par se produire quand l’un ou l’autre en aura marre. Moi, en l’occurrence.

- Je suis pas très baston, tu vois ? Taper, taper, taper, gourdin, ça fait très préhistoire quand même. Puis après tout, tu t’es fait avoir par un flingue vide. Niveau capacités t’as pas démontré une maîtrise de la route arc-en-ciel non plus, hein.

J’ai des millions de réponses qui fusent dans mon esprit, parce que cet échange stimule bien trop mon côté têtu et farceur. Comme le fait que la baston, quelque part, c’était un peu comme faire du tri dans la population. Que mine de rien, à la préhistoire ça n’aurait pas servi à grand-chose de débattre contre un mammouth ou un smilodon et que grâce à ça, au moins on est vivants aujourd’hui. Ou encore qu’avec une mentalité pareille, il faudrait qu’elle songe à se réinsérer en boulangerie. Quoique, même à la boulangerie t’es pas spécialement tendre avec la pâte. Pour peu qu’elle ait aussi un complexe veganiste poussé à l’extrême.
Est-ce qu’on continue ou je m’arrête là ?

Un sourire s’affiche au coin de mes lèvres alors qu’elle s’approche tout en me tournant autour. C’est comme si une cage me protégeait mais hey le bouclier je peux pas le maintenir et franchement si c’est ce qui lui fait peur, elle peut y aller franchement.
Et j’aurais peut-être dû arrêter de faire mon idiot à ce moment-là, jugeant qu’il était temps de prendre la poudre d’escampette. Mais c’est pas quelque chose de très étudié ça, chez les Soul et Rosenrot, de fuir. Marche ou crève.

Bref, la jeune femme se décide donc à me prendre brusquement le bras et à l’instant où son corps tombe au travers du sol, je comprends qu’au mieux, je vais bien le sentir passer. J’ai pas le temps de réfléchir au nombre d’étages qu’on s’est fait, s’il y a une cave, un parking, que sais-je. Je serre les dents et ferme les yeux en protégeant ma tête de ma main libre. J’aurai pas assez d’énergie pour défoncer les sols plafonds et garder de la réserve pour la suite. Ce pouvoir il est cool, mais clairement j’ai quoi, trois charges à donner quand je suis en pleine forme ? Le bouclier c’est une grosse merde qui draine tout parce qu’il faut que je prenne garde à ne pas me retourner mon pouvoir contre moi. Autant dire que là, dans l’instant, j’ai absolument aucune chance de le former à temps.
Alors on tombe.

Et ça me déchire. Je suis pas fan des passes-murailles de base parce que ça produit une drôle de réaction sur le corps, mais alors quand volontairement on vous fait ressentir chaque passage, c’est la gerbe assurée. Et on s’éclate contre le sol. Je sais pas où on est. Je suis trop occupé à vomir mon sang pour ça. Je connaissais les organes compressés, mais alors le déchiquetage complet, c’est une grande nouveauté, faudra que j’ajoute ça à mon entraînement la prochaine fois, histoire d’être paré.
Je fais le fier, je fais le fier, n’empêche qu’agenouillé avec les mains en soutien contre la gravité -faut pas pousser, on reste pas couché, c’est un réflexe de vie ou de mort- j’ai l’air bien con. Je ne compte même pas les éraflures plus ou moins profondes sur mon corps. Un filet de sang coule le long de mon œil mais l’arcade ne semble pas avoir été touchée. Un coulis à gérer en moins. J’inspire profondément et lâche un bon gros rire. Le sang me monte à la tête et ça commence à devenir intéressant, c’est toujours lorsque la douleur apparaît que les premiers symptômes de l’amusement se présentent. Et plus on souffre, plus cette démence grandit. Je crois que c’est ça qui nous différencie réellement d’Orpheo. La réaction à la douleur.

Je lève la tête vers elle et lance avec un grand sourire enfantin :

-Je t’aime bien ! Comment tu t’appelles ?

Ignorant déjà le grésillement désagréable et la chaleur inondant mes membres coupés à vif, je reste un instant sans bouger, ou presque. Une passe-muraille. Avec ce genre de pouvoir, on ne sait jamais vraiment si nos coups vont faire mouche ou non. L’intérêt, c’est de les distraire. Je regarde autour de moi. Un parking. Une ou deux voitures garées, un peu trop loin et surtout derrière elle. Ça pourra toujours servir. Ce parking est diablement vide pour une banque, soit dit en passant. J’ai pas d’immenses choix, ma réserve de magie n’est pas inépuisable, il n’y a aucun projectile si ce n’est deux papiers journaux abandonnés -ce qui n’est pas un projectile- toujours trop loin de ma portée.

Même si on aime pas les gourdins demoiselle, va bien falloir gérer ce qui va venir. Je termine de tracer dans mon coin une rune plutôt chiante à faire, mon sang participant grandement à sa formation et pose brutalement mon bras sur le centre de la rune. Le sang de la blonde rencontre alors subitement le mien et la rune s’illumine très légèrement. Je me risquerai pas à vouloir jouer avec le feu au sens propre du terme, mon pouvoir il est trop loin de cette aptitude et je risquerais de me fatiguer pour vraiment rien. Par contre l’immobilisation, c’est dans mes cordes. Priant une petite seconde pour que le bordel sanguinaire nommé rune sous moi n’ait pas joué en ma défaveur, je reste attentif aux réponses de mon corps. Pas d’immobilisation de mon côté, ce qui veut dire…

Je me lève brutalement, ma peau hurle et les organes se réarrangent comme ils peuvent. J’évite un roulé boulé sur une pierre disposée là par le diable en personne et ne retient plus mes frappes ni leur cible. La première devrait se loger dans son diaphragme. La seconde, en pivotant sur moi-même, au niveau de ses omoplates, à une dangereuse proximité de la 7e vertèbre cervicale. La troisième et dernière se veut coupeuse de jambes, à hauteur de ses genoux.

Enfin, tout ça pour peu que l’immobilisation ait correctement fonctionné et jusqu’au bout.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyMar 7 Aoû 2018 - 13:49

Donc, on tombe.
On ne vole pas pendant la chute, on s’éclate sur le rez-de-chaussée puis on passe au travers et on s’éclate sur le parking. Et je choisis mes mots avec soin. On s’éclate.

En morceaux.

Je suis donc redressée, un peu vaseuse comme un crapaud à la sortie de l’hiver, groggy de tant d’efforts. Bbrrr je déteste ça. J’aime bien pousser mes pouvoirs et après avoir accès à un confort parfait et solitaire. Je ne suis pas seule, rien n’est confortable - et je n’arrive toujours pas vraiment à croire que je peux mourir. Après tout, on était à 1-0 mais là on est à 1-3 au moins.
Mais la vie me revient comme une vague dans la gueule et clairement cette fois ci, je bois la tasse :

Il est agenouillé sur le sol et je vous avoue que son sort ne fait pas envie. C’est ça le problème, c’est que je suis presque à sa place - j’ai été à sa place. Ses paumes sont sur le bitume frais - est-ce qu’il sent ça aussi ? Il est déchiré en paillettes de Soul mais il ne dit rien du tout. J’ai un moment d’absence. Ne te relève pas s’il te plaît.
J’ai subitement vraiment très envie que ça soit fini. Mais les Souls ne se rendent pas, n’est-ce pas ? Son sang goutte sur le sol, flic floc floc fait le sang. En mauvais état il est. Mais il me retourne subitement un immense sourire, tellement grand que j’en écarquille les yeux et recule un peu.

-Je t’aime bien ! Comment tu t’appelles ?

Et vous savez ce que je réponds ?

-Rhyan.

Peut être que plus tard je pourrais faire un état de moi-même à moi-même et que je me jugerai très fort pour cette action. Ne pas dire son nom c’est le début de la sécurité. Mais j’ai tellement été habituée à le répéter à tout bout de champ - je suis ce genre de personne que les autres personnes oublie - que je le dis. Ma voix me surprend moi même, c’est un souffle rauque et guttural, mot râpé contre la pierre.
De toute façon, si je suis mon raisonnement, il ne répètera ce prénom à personne n’est-ce pas ?

Je presse mon téléphone dans ma poche et envoie un signal à Orpheo. Ça ne leur indique rien, juste un signal - ramenez vous les gars, c’est le moment.

Ou pas.

Je le vois tracer une rune et recule, totalement à court d’idées. Pas d’armes, des voitures et juste moi, qui ne prendra pas le risque de vérifier s’il existe un -2 dans ce parking. Peut être qu’il se soigne et moi, je dois juste le garder ici jusqu’à ce que la cavalerie débarque ?
Ahah.
Putain .
Mes cheveux blonds plaqués par la sueur à mon front et les lèvres rougies de sang, j’ai plus l’air d’une folle que d’une guerrière prête à en découdre. Mais voilà, je cogite trop, j’imagine trop, je pèse trop. Je devrais choisir une rune et prendre le temps de la tracer, mais rien ne me vient en tête, aucune idée, et quand enfin j’me dis : IMMOBILISE-LE CONNASSE, visiblement je suis pas la seule à avoir eu cette idée.

Il se lève et moi je ne bouge pas.

La peur m’enflamme les mains mais je sais ce qui va venir, et ce n’est pas si grave. Le temps va bien finir par passer, le temps va bien finir par passer, le temps va bien finir par passer.

Allez, t’as vu pire.

Tu te rappelles.

Quand mon abdomen est subitement enfoncé, je ne me souviens rien du tout. L’air est expulsé arrachant comme une tornade la muqueuse et je suffoque, des étoiles dans les yeux. Un coup me cueille dans le dos et malheureusement pour lui, la rune n’est pas assez forte pour me soutenir alors que je glisse sur le sol. Poupée immobile qui ne peut plus rien dire.

J’ai l’impression que mes côtes sont repliées à l’intérieur de moi et que je ne pourrais plus jamais respirer.
Son troisième coup est trop haut pour m’atteindre et je me mets à reculer de manière plutôt effrénée - un peu mais pas trop non plus. Je pense que mon enfance a tué la peur dans mon ventre, mais pas la survie. Je ne compte pas attendre la suite sans bouger, j’inspire un grand coup et ça me fait un peu comme un sac plastique humide tout replié qui se gonfle d’un coup.
Je sais pas si le sac il a mal mais moi je souffre. Je suis sûre qu’il y a du sang dans l’histoire.

Cette journée commençait si banalement pourtant. Maintenant j’ai des bleus partout sur le corps, sûrement des trucs cassés, et pas de plan euh F. Je crois qu’on en est là.

- Hyper loyal le corps à corps.

Bouh comment c’est pas agréable de parler. Parlons encore quand même.

- Je savais pas que t’étais du genre à préférer les étoiles de mer.

Du genre étalées sur un lit sans bouger. Parce que là il y est pas allé avec le dos de la cuillère Jean-Pierre.
J’apprécie pas des masses et ça bouillonne dans mon ventre, j’ai envie de lui balancer une voiture à la gueule, j’ai pas de voiture, je sais pas dessiner, j’ai pas d’arme mais eh.

J’ai mon téléphone.
Qui a déjà appelé Orpheo.
Honnêtement si je le jette qu’un peu il va pas non plus se briser en morceau, il est déjà tombé pleins de fois BREF je fais un peu vers l’autre lui jette le pauvret à la tête - pire distraction du monde, mais le gars y’a bien un moment où il va commettre une faute - et vise d’un coup de talon son genou gauche, en espérant que ça laissera le temps à ses glandus de mes couilles en short d’arriver à temps.
Ou que ça laissera le temps à Olivyan de se barrer en me laissant sur ce parking débile.

En vie.

Honnêtement au pire je pars en courant.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyMar 7 Aoû 2018 - 16:53


"C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent"



Quand y'a trop d'humains autour de moi, je me sens pas bien, fatalement ça découle sur des envies de meurtres relativement élevées. Mais alors quand en plus on me frustre, ça devient vraiment dangereux.


-Rhyan.

Enchanté Rhyan.
Me reste à décider si concrètement j’accepte comme il faut le fait de te revoir un jour ou si je te blacklist présentement. Pour l’instant, la balance penche surtout vers le côté lumineux de la Force. Chanceuse que tu es. Il ne nous reste plus qu’à déterminer qui de nous deux y laissera potentiellement sa peau. Ou si on aura un joli 0-0. Égalité. Balle au centre. C’est à celui qui échappera le plus vite à l’autre après.

Mais pas maintenant.

Maintenant, on s’amuse moins. Enfin, vite fait quand même, parce que ça :

- Hyper loyal le corps à corps.

Ça me fait quand même bien rire. Loyal ? C’est quoi ce mot ? Encore un truc qu’on leur matraque dans la tête. A quel moment survivre ça a été synonyme de loyauté ? Est-ce que la loyauté de Jeanne d’Arc l’a sauvé du bûcher ? Nan. C’est tellement ringard d’énoncer ce sentiment lorsqu’on se trouve face à quelqu’un qui ne partage pas du tout les mêmes idéaux. Est-ce que j’ai trouvé ça loyal qu’elle me balance du premier étage ? C’est pas très loyal d’utiliser son don comme ça. Un passe-muraille, ça passe à travers les murs, ça s’en sert pas pour dégommer ses amis.

- Je savais pas que t’étais du genre à préférer les étoiles de mer.

C’est plus fort que moi, je roule des yeux, exaspéré, avant de cracher un peu de sang venu s’agglutiner dans ma bouche. Qu’elle le prenne pas mal, ça ne lui était pas destiné, j’aime juste garder ma bouche relativement propre, le goût métallique du sang c’est moyennement chouette.

J’ai raté pas mal de coups parce qu’elle s’est effondrée dès le premier en esquivant on ne sait comment le dernier. Bref, tout ça pour dire que les codes de la chevalerie c’est pas pour moi. D’ailleurs c’est bien de parler de gourdins et d’époque préhistorique, mais ils se sont aussi perdus dans le temps avec des valeurs pareilles -totalement à la noix. Qu’elle en soit certaine, si je dois encore lui donner des coups mesquins, je le ferai. Même si je l’aime bien. En fait, surtout si je l’aime bien.

Je soupire tout en l’observant se débattre silencieusement avec le souffle que je lui ai certainement coupé. Mais allez, c’est pas ça qui la tuera. Un petit effort. Elle me balance son téléphone -et on peut en parler sérieusement de cette manie de tout me balancer à la figure ? Le pistolet, le stylo-couteau-j’ai-pas-eu-le-temps-de-regarder, le presse-papier et maintenant le téléphone. Ça me saoule tellement que je râle un :

-Mais c’est pas f…

Sans avoir pu achever ma phrase. Une vive douleur survient à mon genou et je tombe un instant sur celui-ci. Me relève immédiatement et fait plusieurs pas en arrière dans une démarche plutôt aléatoire. Ça fait un mal de chien, brûle et me déchire la peau. Elle donne aussi de bons coups, c’est bien. On verra qui aura la meilleure endurance. D’ailleurs, je prends appui sur ma jambe valide et me rue de nouveau sur Rhyan, la faisant basculer en arrière et usant des pieds et des mains pour la blesser encore davantage.

Le lien entre Olive et moi se tend comme un élastique prêt à casser. Il pourrait presque sentir la douleur irradier dans mes membres et ne se trouve certainement pas très loin de la banque pour que son aura me semble si proche. Mais pas encore, pas encore n’est-ce pas ? Après tout, ça se joue en un contre un. C’est même elle qui le dit. On se la joue solo, on règle nos problèmes en solo. Ça me va.

Mais alors que le débat mental et physique pourrait faire rage encore longtemps, j’entends brusquement du bruit dans un escalier. Et un gars déboule par téléportation à quelques mètres seulement. Ah bah oui, de la téléportation, efficace gars. Putain je les déteste eux aussi. C’est le symbole même de l’anti-jeu. Ils vous attrapent, vous êtes cuits. L’amertume vient toucher le bout de ma langue et s’en empare en quelques millièmes de secondes. Je lâche un :

-Ça aussi c’est très loyal. On apprend vite à ce que je vois.

Et je lui fiche une pichenette en essayant de viser son front. Je m’en voudrais pas trop de ne pas y être arrivé, pour l’instant, c’est la poudre d’escampette qu’il faut prendre. Je lance un signal d’alarme à mon frère sans avoir à prononcer le moindre mot et fait plusieurs pas en arrière. Ils sont trois avec Rhyan et ça pue, mais alors ça pue du cul pour moi. Un téléporteur et un passe-muraille. Cimer le combo « tu t’échapperas pas ».

Un peu bande de morveux que j’vais vous échapper. J’vais douiller sa maman mais vous m’aurez pas. D’ailleurs, mon idée de départ semble toute tracée ici. Je me lève, les fixe tour à tour et balance une vraie onde de choc cette fois -la der des der, après ça je suis par terre. Pas le temps de pleurer sur les organes compressés, la bile au bord des lèvres, les muscles qui craquent, on avance. On se fie uniquement à l’adrénaline et on pleurera plus tard. Je tourne sur mes talons et file jusqu’à l’escalier de secours tandis que le sous-sol accuse tant bien que mal -surtout mal- l’onde qu’il vient de se prendre. M’est avis que les piliers ne tiendront pas, s’ils n’ont pas déjà cédé. Avec le bordel que ça va faire, y’a même des chances que le rez-de-chaussée accuse le choc et faudra plus seulement gérer monsieur le sorcier noir mais aussi tous les gentils civils mêlés à ça.

Faites comme vous pouvez les gars, c’est pas moi qui vais pleurer pour la guichetière et ces bobos à la noix.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyMer 8 Aoû 2018 - 0:29

The sun.

Will rise.

And we will try again.

Je sais pas pourquoi j’y pense. Peut être parce qu’elle s’appelle Truce, et qu’on est loin d’en faire une.

- Mais c'est pas f..

Allez ta gueule.

Son genou s’en prend une, peut être qu’il souffre, sûrement pas assez. Mais là j’avoue qu’après ça je sors le mouchoir et drapeau blanc, casse pas les couilles et rentre chez toi. J’arrive pas à te tuer, t’arrives pas à te décider à me tuer, fin.

Mais Orpheo décide enfin à ramener ses miches, sous forme de gens paraît-il compétent. J’ai un peu perdu la confiance mais je n’ai pas trop le choix. Un téléporteur et un Jean-Luc.

-Ça aussi c’est très loyal .On apprend vite à ce que je vois.

Et le mec.
Me met.
Une pichenette.
Si j’avais le pouvoir d’enterrer les gens vivants, croyez-moi que celui-ci serait et train de tenter la méthode Kill Bill pour s’en sortir. Il m’horripile ce petit tas d’immondices, et j’ai vraiment envie de lui faire fermer sa gueule, mais j’en peux plus et du coup je me contente de rager toute seule.

- Ouais j’ai été entraînée par les meilleurs.

Aka ta technique d’immobilisation de lâche. Faut avoir de l’entraînement dans la lâcheté pour penser à une telle rune, une maîtrise de la lâche même pour avoir une idée pareille.

Est-ce qu’on les entraîne à être des sales pouilleux comme ça à Soul ?

Bref, j’commence pépouze à me mettre en retrait - vas-y Soul, je te regarde surtout, j’ai sorti les popcorn et la chaise longue. Dommage qu’on soit dans un parking, l’odeur reste à désirer.
Quand là, le gars il décide de ne pas jouer. On se croirait aux dames quand « souffler n’est pas jouer » et que tu te fais sauter un pion sans rien avoir demandé.
Ben là c’est pareil.
J’me fais gicler la gueule alors que j’y suis mais alors tellement pour rien.

Enfin si un peu au début et au milieu mais à la fin j’ai rien fait sérieux.

Balayage imminent, je me fond dans mon pouvoir, traverse deux voitures et un mur et me retrouve dans rien comprendre dans la rue.
Donc l’onde en gros, m’a balayée non seulement en longueur mais aussi en hauteur. Putain, j’avais pas pensé à ça, j’aurais pu atterrir au milieu d’un mur dis donc. On a encore eu de la chance.

Petite pause « mon nez saigne, vais-je également vomir ? » Mais non, mon estomac est vide, j’ai rien à biler, j’ai juste, wouw, plus la force de vivre, tiens. Je reste les fesses tout à fait au sol, toute perdue avec mes grands yeux ouverts.
La rue est vide, je pense que les gens ont dû entendre ou ressentir l’explosion et partir les bras en l’air en criant des « houuuuuuuuuuu! » ou "haaaaaaaaaa!"
Désolée.
Je les vois quand même un peu comme ça les humains non doués.
Désolée.
Je les aime bien quand même, je juge pas.

Et là je me retourne et me rend compte qu’il a plus ou moins enfoncé l’étage.
Bon courage pour la porte de sortir mon pote.
Je me relève, j’ai l’impression de grincer comme un robot qu’on aurait laissé de côté un moment. Mais en vrai ça va, quand même. Surtout si après ça je dors un mois.

D’ailleurs les autres ?

Les, autres.

Il fait super moche dehors d’ailleurs, je tiens à le préciser parce que je ne contrôle rien. Les gens pensent que ça m’épuise de faire tomber la pluie ; c’est faux. Ce qui m’épuise c’est de ne pas, faire tomber la pluie. Si le temps suit mon humeur, tout va bien, si j’essaie un quelconque moment de changer ce qui est c’est l’apocalypse dans moi, je me mets à souhaiter d’être morte et tout sérieux.. je préfère être esclave. Bref, donc il pleuvine mais surtout beaucoup de vent, pas encore d’éclairs mais putain, les nuages ils sont gros, prêts à nous pisser à la raie.

J’suis vulgaire quand j’suis contrariée.

Et j’suis contrariée parce que y’a sûrement des pélos coincés là dedans, puisque la porte de secours s’est faite enfoncer et qu’elle est prise en étau dans l’encadrement. Bonne chance pour sortir de là les potes.

J’avoue que je n’ai environ 0 seconde et demi de réflexion - comme toujours, oui, merci Rhyan, alors que je passe, je tombe nez à nez sur l’autre. Mais il devient super tangible qu’il va mourir, lui aussi, écrasé, et jusque là c’était pas vraiment réel, il était pas vraiment bloqué, alors voilà, j’ai mal partout, j’ai des courbatures partout, j’ai sûrement la bouche barbouillée de sang, j’ai envie de mi dormir, mi mourir, mais je l’attrape sans réfléchir et je le fais passer avec moi de l’autre côté de la porte, je lui dis :

- Allez, casse-toi.

Et je rerentre dans le bâtiment et là, seulement là j’me dis que José et Jean-Pierre, ben y’en a un des deux qui est téléporteur, que Orpheo n’envoie personne au suicide - en général - et que donc après l’onde de choc, ils se sont sans aucun doute barrés.

Voilà.

J’annule moi-même mes propres missions.

Je ressors dans la rue.

J’ai plus de téléphone.

Halp, venez me chercher les vermisseaux. Jsp pas où Soul il est parti, j’espère qu’il panifie pas de me trancher la gorge, j’m’en fou maintenant, j’ai les yeux tout secs de fatigue, le sol est mou, moelleux, doux, j’me dis que je devrais me trouver un taxi, me sortir de là, mais au pire les pompiers sont bientôt là, ils feront bien leur boulot de humain non ?
Emmenez moi please.
Qu’Orpheo me dise que je suis plus une guichetière blonde écervelée.

Sortez moi de ce moment s’il vous plaît.
Sortez moi de cette situation.

Putain même, sortez-moi de cette vie.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyMer 8 Aoû 2018 - 21:07


"C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent"



Quand y'a trop d'humains autour de moi, je me sens pas bien, fatalement ça découle sur des envies de meurtres relativement élevées. Mais alors quand en plus on me frustre, ça devient vraiment dangereux.


Je sens son regard incendiaire me brûler sur place lorsque je parviens avec une précision rare à lui administrer la pichenette en plein sur le front. C’était gratuit et spontané mais le résultat en vaut la chandelle. Qui sait qui de nous deux sera encore en vie à la fin de cette histoire. Pour le moment et depuis l’arrivée des secours côté Orphéo, j’ai perdu quelques points. J’ai l’immense chance d’être un Soul et d’avoir plus ou moins un droit de vie pour les informations que je pourrais balancer. Enfin, ça c’est l’idée que se fait Orpheo de moi. En vérité, mon nom de famille il est là uniquement pour faire beau, j’ai pas plus de pouvoir ni même de renseignements. Et tant qu’à donner mon avis, c’est aussi bien : la paperasse, c’est pas pour moi et ça ne l’a jamais été.

- Ouais j’ai été entraînée par les meilleurs.

Je relève la pique avec une certaine fierté mais ne m’éternise pas. J’estime que le débat est derrière nous maintenant. Alors, bam, onde de choc en plein souterrain, j’ai déjà dit que c’était un peu la technique de la dernière chance parce que je risque autant ma vie que celle de mes poursuivants. Poursuivant téléporteurs.

Ce n’est plus le moment de réfléchir, l’onde est projetée et moi je coure. Coure aussi vite que je puisse –c'est dire avec une lenteur effroyable vu mon état- pour éviter de terminer sous trois mètres de décombres. Qui sait quand ça va péter. BAM. Voilà, ça a commencé. Il est où Olive quand on a besoin de lui hein ? Quoi je l’ai appelé y’a moins d’une minute. Et alors. C’est mon jumeau, il devrait rappliquer à la seconde.

Je pousse la porte de l’escalier de secours et me prend un morceau de plafond. Un lourd et gros morceau de plafond qui tombe sur mon épaule et me fait vaciller. Je m’accroche comme je peux à l’encadrement de la porte mais le bruit sourd à mes oreilles me fait à moitié perdre conscience. La douleur de l’impact remonte dans mon cou à la manière d’une explosion.
Je n’arrive plus à retenir mon corps et celui-ci tombe sur le côté. Ma piètre tentative de viser un coin plus ou moins plat échoue lamentablement et mon épaule endolorie rencontre la lame de rasoir qu’est la marche d’escalier.

Un blanc occupe ma vision et je secoue la tête. Très. Mauvaise. Idée. Je regrette immédiatement mon geste et amène par réflexe ma main à mon visage. Ça pisse le sang de partout, je suis certainement pas très beau à regarder mais je suis en vie et c’est tout ce qui compte.
Et puis d’un coup, c’est la révélation. Ou plutôt le trou noir. Depuis combien de temps je suis étendu au sol ? C’est mauvais. J’ai vraiment dû tomber dans les pommes et…

Je tousse. Observe la porte, fermée, puis les escaliers, bouchés par un amas de pierre. Par une chance inouïe, je ne me suis pas retrouvé écrasé sous les décombres mais vu l’allure anarchique et ma foi fort peu stable du machin, il est probable qu’il me faille réfléchir illico à un moyen de sortir. Il y a une telle poussière et si peu d’espace qu’une amère pensée me traverse : vais-je mourir étouffé ou écrasé ? Inutile de chercher mon téléphone, il s’est perdu sous la montagne de béton. J’ai beau lancer des appels de détresse à mon jumeau, j’ai l’air d’avoir foutu un sacré bordel et l’accessibilité au site semble avoir été plus ou moins compromise. Il doit certainement jouer des pieds et des mains en ce moment même sans pour autant user de ses pouvoirs, Orpheo en approche oblige.

Je souffle et donne un coup dans la porte de secours du parking. Elle résiste. Evidemment, à quoi je m’attendais. Le sous-sol doit être complètement effondré et ça a provoqué un cataclysme au-dessus. Si je m’étonnerais du fait d’avoir abattu le monument en entier –c'est quand même une banque, pas un vieil immeuble tout pourri- il est probable que certains sols du rez-de-chaussée se soient considérablement affaissés.

Je me laisse aller et ralentit progressivement ma respiration sans lâcher mon contact avec Olive. Il me parle, mais semble bien occupé par d’autres affaires. S’il se fait attraper par Orpheo par ma faute, je risque de m’en vouloir atrocement. Si nous finissons tous les deux au QG d’Allemagne, j’avoue qu’il me sera difficile de garder mon sang-froid si ces hommes touchent à un seul de ses cheveux.
Et là, je commence sincèrement à songer que c’est la fin.

Quand arrive quelque chose d’impossible dans la vie d’un sorcier. Un sauvetage par Orpheo. Son visage m’apparaît d’abord flou, mais la sensation associée à un passage au travers des débris ne me laisse plus place au doute. Je tousse une nouvelle fois et respire l’air frais au-dehors. Lève les yeux, complètement ébahi. La première chose qui me vienne à l’esprit, c’est la position défensive, le regard alerte sur les potentiels mecs d’Orpheo stationnés là pour me prendre en embuscade. Mais non, rien de tout ça. Rhyan, elle se permet même de me lancer un truc comme :

- Allez, casse-toi.

Et ce, sans stress. Elle sent clairement la fatigue et avec l’approche dorénavant imminente de mon jumeau, il serait possible d’en finir avec la demoiselle mais son caractère m’a considérablement plu. Et me sauver, par-dessus le marché ? Malgré son air de racaille et cette manière d’en finir par un “tu vois j’ai gagné, j’suis debout la dernière”, c’est amusant. Ça m’amuse même beaucoup. Alors je me relève, même si chaque mouvement me hurle aux tympans. C’est comme ça, elle a raison, je dois me partir. Si Orpheo ramène l’artillerie lourde, c’est Olive et moi qui risquons d’être en danger. Et une onde de choc, en général, ça ramène quelques agents. Saleté d’exorcistes qui pulullent. J’ai toujours pas mon argent avec ça.

Enfin sur pieds, je ne peux m’empêcher de terminer par une simple question, histoire d’en savoir un peu plus sur cette action. Je ne promets jamais une vie pour une vie, parce que chaque situation est unique, mais marquer cette intervention quelque part dans mon esprit n’est pas si anodin qu’il y paraît.

-Que me vaut cet élan de générosité ?

Sitôt répondu, sitôt parti.
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Exorciste Humaine
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Rhyan L. James
Rhyan L. James
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent   C'est l'histoire d'une banque qui donne pas d'argent EmptyJeu 9 Aoû 2018 - 11:33

Les gens tournent comme des fourmis dans la rue. Enfin non, les fourmis ont un but, un sens, une maison. Ici ils sont désorganisés au possible, la plupart d’entre eux a sorti son petit téléphone pour filmer la scène, bâtiment pourtant aux normes qui s’effondre. Scandale à venir ? Peut être que ça fera la une des journaux, je ne pense pas qu’Orpheo puisse masquer tout ça et faire oublier à tout le monde ce qu’il vient de se passer. Trop de passants. Dire que ma petite personne a provoqué tout ça me gonfle un peu d’ego, dire qu’au final je n’aurais pas eu Cyan me dégonfle pas mal.

A vrai dire, j’aurais pu juste le sortir de là et dire « hého, t’es mon prisonnier maintenant » mais j’ai le corps d’une chiffe molle épuisée et j’ai vraiment pas la foi de m’en prendre encore. J’ai les intestins éclatés à l’intérieur, peut être qu’il me reste que quelques heures à vivre et je ne le sais pas, alors autant ne pas passer ces quelques heures à tenir quelqu’un par la manche. Bref, donc Cyan est là, debout, bien amochés - héhé - et bien déformé. J’ai l’impression que cette journée s’étire en semaines puis en mois, mais il faut croire que non.

Puis je ne peux définitivement pas l’abattre maintenant, on s’est bien amusés, beaucoup de fun et pas de stress que ça. Un peu, mais ça fait comme un entraînement non ? Puis je ne vais pas tuer mon jouet. Peut être vaut-il mieux que je le traque à l’infini, genre je serai la meuf qui est là à tous les coins de rue, qui l’attend au café, qui lui tend son bagel, la meuf qui lui tend un mouchoir dans le métro, qui lui tend les clés de son appartement jusqu’à ce qu’il devienne fou et se suicide.

Jouet morbide.

-Que me vaut cet élan de générosité ?

J’avais un peu oublié qu’il était toujours là, j’ai du mal à suivre je m’excuse, mais putain le mec d’où il prend le temps de me parler ? Genre prend tes jambes et fuit mec. Avant que je change d’avis, ahah. Sa voix est autant déchirée que la mienne et j'en retire de la fierté, yup yup. Il est tout cassé.
Générosité en plus. Il parle de générosité ? Qu’il revienne que je lui montre l’ennui, la solitude et la bile sur ma langue, les heures souterraines où il n’y a plus personne, il n’y a plus personne, il n’y a plus personne.
Je râle, les yeux au ciel.

- Mais ta gueule.

Je me décolle de mon ami le mur (que j'aimais pourtant si fort) et tourne les talons, je sais qu’il est parti aussi et tout est fini. J'ai les jambes qui tremblent, contrecoup qui s'immisce vicieusement dans mon corps. J’aurais pu lui mettre une claque mais.. non, justement. Dans un autre corps, une autre vie, j’lui aurais mis une tape derrière la tête pour la pichenette, mais je ne peux qu’être passive agressive.
Je préfèrerai être agressive-agressive mais ce n’est pas donné à tout le monde, et quand après quelques pas j’entends la sirène des pompiers c’est tout mon être qui est soulagé.

I’m not crying, you’re crying.

Bien sûr, une meuf complètement décédée et poussiéreuse, ça attire le regard alors ils s’arrête et je suis content, content, content, mais Orpheo les devance - ces géraniums en costard - et la seconde d’après je suis à l’arrière d’une berline, nauséeuse et épuisée, incapable de répondre à leurs questions, la tête contre la vitre. Ils parlent, blablabla, ils parlent ils parlent, mais j’arrive rien à capter, tellement qu’ils finissent par laisser tomber. Le gars qui conduit - oh, mais je le connais lui ! - fini juste pas me regarder dans le rétro pour m’annoncer :

- Vous ne pouvez pas rester à la banque Rhyan, vous serez mutée.

Praaaaise be. Au moins cette mission aura eu une utilité.
La prochaine fois que je le choppe le gars, je le lâche pas. Je me laisse immédiatement glisser dans un sommeil sombre et bruyant, renfermée à l’intérieur de moi même. Putain, juré, je sors pas de chez moi avant l’automne. Je m’enroule dans une couette, je mets des boites de conserve à porté et j’y reste, pour, toujours, et, à, jamais.
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