Niveau du personnage Point RP: (132/100) Point Membre: (112/100) Niveau: 6 - AffirméLouis M. Jørgensen Admin | Exorciste d'Orpheo
Sujet: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Mer 28 Juil 2021 - 12:03
I'm not a man but a child with superpowers
Louis & Carla
« Personne n'est toi, c'est ça mon super-pouvoir. »
Le bordel de Londres est un chaos perpétuel. Edimbourg semble tranquille, à côté. Il y a toujours quelque chose à faire, là-bas et trop de peu de temps pour s'y faire. C'est peut-être pour cela qu'il était temps de rentrer ; changer de vie dans un cadre familier. Loin de l'agitation, mais proches des potes. Un compromis entre nous, le travail, les études et le temps écossais.
Carla me fait un peu fantasmer dans sa salopette trop grande et couverte de peinture. Le sol crisse sous nos pieds, recouvert d'une bâche de plastique pour protéger le beau parquet de ce nouvel appartement en plein cœur du quartier de Grassmarket. Il y a trois chambres (donc deux dans des combles aménagés séparés), un salon-salle à manger ouvert sur une putain de cuisine et la salle de bain vaudra le détour une fois qu'on aura tout réparé. C'était pas trop cher, bien situé et même si y'a plus beaucoup de sous sur mon compte, je suis f*cking propriétaire.
Le hic donc ? Parce qu'il doit y'avoir une connerie qui se cache... Une histoire d'objets qui bougent et de bruit de rire. L'appartement est coincé entre le marché de Grassmarket et le cimetière du Greyfriars Kirkyard. Bref, hanté qu'il est. Les innocents ne veulent pas y habiter, ils s'y sentent mal. Mais j'ai fait connaissance avec les spectres des lieux et les voisins fantômes du cimetière. C'est juste des âmes qui veulent encore traîner dans le coin à la recherche d'un peu de contact vivant, faire deux trois blagues de temps en temps et profiter d'une errance sur Terre avant le pas sur le côté. Pas de quoi faire fuir un exorciste.
Carla ne semble pas très concentrée sur la peinture. C'est que ça fait longtemps qu'on essaye de peindre la chambre du bas qui deviendra une bibliothèque/bureau/salle de télé pour des soirées Netflix en perspective. Ca fait longtemps, mais Jerry trouve amusant de ralentir notre travail. Jerry, c'est l'un des mecs qui va, d'une certaine manière, faire une colloque avec nous, sans payer un putain de loyer. Y'a Jerry, Eliott et Margareth. Mais faut l'appeler Gareth ! De ce que j'ai pu comprendre, ça a commencé comme une histoire d'amitié qui a finit en trouple queer. Jerry, c'est le farceur du groupe, le bon mort un peu con-con et je crois que c'est pour ça qu'il laisse ses gros doigts sales de fantôme sur la peinture fraîche. Ca fait des empreintes du démon. C'est la quatrième couche qu'on passe et je suis décidé de rester jusqu'à ce qu'elle sèche, quitte à le menacer de l'exorciser.
Eliott nous observe tranquillement, juste heureux d'être là avec une personne qui peut le voir. Il va être servi, les copains et les copines, ils ont intérêt de passer quand on aura aménagé une des chambres des combles pour qu'ils passent. Il est timide, Eliott, et doux. C'est touchant. Il était poète et parlait d'amour et de mort avant qu'ironiquement une voiture les fauche tous les trois, juste devant l'appartement. Morts avec ses amours. Il m'a dit que Gareth est celleux qui a survécu le plus longtemps et qu'ils l'ont regardé agoniser. C'était horrible, qu'il m'a dit avec des simili de larmes aux yeux. Mais ils sont restés là, à flotter tous les trois en continuant de s'aimer. Je crois qu'ils ont peur d'être séparés s'ils voient la lumière.
Gareth est une sacrée personne. Iel ou elle, parfois, à toujours changer sur un coup de tête, couverte de tatouages translucides qui lui rappellent sa vie et la font enrager de pas pouvoir continuer de se peinturlurer la peau. Elle fait peur à Jerry, c'est la, le seul-e à pouvoir lui dire stop. Iel était un-e jeune violoniste et parfois on entend (même Carla), résonner des morceaux mélancoliques quand iel ne part pas dans des éclats de colère qui font tomber les objets. C'est un-e boudeus-e de première ! Putain de caractère : j'ai déjà rattrapé in-extremis deux plantes qu'iel avait pris pour cible.
Mon pinceau m'ennuie. C'est vrai que c'est un peu chiant, malgré la musique fun qui sort de notre enceinte et les bruits de la rue qui nous parviennent étouffés. Je le plonge dans le pot de peinture et... en balance sur Carla et sa belle salopette de peintre. Au diable le sérieux, on aura tout le temps plus tard !
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Sujet: Re: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Mer 28 Juil 2021 - 20:12
Les traces fantômatiques avaient disparu sous la quatrième couche de peinture - mais pour combien de temps ? Une moue sur les lèvres, un soupir hésitant sur le bout de sa langue, Carla fixait le mur devant elle, redoutant de voir apparaître une main ou un dessin tracé du bout des doigts sur le turquoise qui n'en finissait pas de sécher. Debout dans sa salopette un peu trop grande sous laquelle elle ne porte presque rien pour ne pas salir ses habits, la jeune femme maudissait les fantômes mentalement - à voix basse elle l'avait déjà fait une fois et s'était mystérieusement retrouvée à trébucher sur un vase qui n'était pas là un instant plus tôt. Le verre en mille morceaux planté dans ses paumes l'avait fortement agacé, mais elle avait retenu la bordée d'injure dans sa bouche. Aucune envie qu'un savon ectoplasmique vienne lui laver la langue. Louis lui avait assuré qu'aucun des trois fantômes qui hantait les lieux n'était dangereux et elle avait mis un moment à le croire, hésitant à ramener un crucifix et un prête pour les exorciser. Mais la perspective qu'un trouple puisse partager leur appartement amenait beaucoup de ragots en perspective et Carla ne pouvait nier les ragots. Et ça leur correspondait bien, finalement, cette situation. Un foyer, mais un peu différent de celui des autres, un lieu à partager, un endroit de fêtes perpétuel, loin des sentiers battus et de la solitude. Car comment se sentir seul avec la joyeuse bande qui avait élu domicile chez eux - et même bien avant eux.
Alors s'il fallait accepter les taquineries, elle accepterait. Et, malgré ce que disait Louis en appelant l'endroit notre maison, ça restait sa maison à lui, ses murs, ses fantômes de compagnie. Carla n'avait pas les moyens de mettre des sous dans une propriété ; elle avait à peine de quoi payer sa nourriture et ses frais de scolarité depuis qu'elle ne travaillait plus à la boulangerie. Une vie d'étudiante et de galères. Mais elle se rattraperait un jour, elle l'avait promis à son amoureux, même si lui avait levé les yeux en riant. Eternelle dispute entre les deux amants. Alors à défaut de sous, elle mettait toute son énergie dans les travaux. Energie gâchée par ces fichus ectoplasme. Si Jerry touchait encore à la peinture elle...
Elle n'eut pas le temps de terminer sa menace mentale qu'une pluie de peinture s'abattit sur sa salopette et son bras. Un instant interdite, elle mit un temps infini à se retourner vers le coupable qui n'avait rien de translucide ou de mort. Le peintre blagueur était bien en vie - pour l'instant.
- T'es sérieux ?!
La tache turquoise formait comme un nuage sur son bras, qui coula un peu avant de pleuvoir sur le parquet, heureusement protégé par une bâche. Quel gamin il était ! Comme si un fantôme farceur ne suffisait pas, il fallait que Louis s'y mette aussi. Cependant, Carla avait une corde à son arc contre lui qu'elle ne possédait pas contre son autre ennemi. Le sorcier était en chair et en os. Un chair qui ne réclamait rien d'autre qu'un seau de peinture, apparemment.
- Range ce sourire, tu viens de déclarer la guerre.
La jeune femme planta un doigt dans la couleur qu'elle étala sur ses joues, similaire à un maquillage de guerre. Puis elle trempa le rouleau qu'elle avait utilisé pour peindre les murs avant de sauter sur Louis, tenant fermement le manche dans sa main, la terrible vengeance en direction du visage à la fois angélique et maléfique du tout nouveau propriétaire. S'il pensait s'en tirer ainsi...
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Sujet: Re: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Jeu 29 Juil 2021 - 10:16
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Louis & Carla
« Personne n'est toi, c'est ça mon super-pouvoir. »
Le temps de septembre n'est pas maussade à Edimbourg et, à travers la vitre, le soleil passe pour éclairer d'une belle lumière la grosse tâche de peinture turquoise qui s'étale sur le bras de Carla. Elle dégouline lentement, comme dans un film au ralenti et tout aussi lentement, l'outrage apparaît sur le visage de Carla qui essaye de cacher son amusement.
- T'es sérieux ?!
Je pouffe de rire comme une poule caquette. Non je ne suis absolument pas sérieux et c'est ça qui est génial. Un sourire goguenard vient même s'emparer de mes lèvres et mes yeux pétillent en se délectant de sa fausse colère. Je sais que c'est de la provocation, pure et simple provocation.
- Range ce sourire, tu viens de déclarer la guerre. - la guerre ? Voyez-vous ça...
Carla se peinturlure le visage comme une indienne en guerre et je comprends que la déclaration est sérieuse. On va s'battre ! Son arme ? Le rouleau à peinture ! Ses munitions ? L'immense pot que nous avons acheté. Et moi ? Le petit pinceau de finition et un pot de confiture vide rempli à moitié de la peinture... Vous voyez où je veux en venir ? Ca va être un massacre. Un massacre à la peinture.
Je n'ai pas le temps de me jeter sur elle que son rouleau m'agresse le visage, la peinture me rentre dans le nez et colle à mes cheveux. Ok ! Ok c'est comme ça ? Nous luttons à forces inégales. Mon petit pinceau glisse contre son cou et la torsion de nos corps en prise me le fait lâcher. Il m'échappe des mains et tombe dans le creux de ses seins. Et moi pendant ce temps là, je deviens plus peinture qu'homme.
- STOOOP ! Cessez-le feu ! J'abdique, dis-je en crachant du turquoise.
Ca pue cette saleté ! J'en ai dans le nez, dans les oreilles, dans la bouche et partout. La pièce n'est pas mieux que moi : la bâche peine à retenir nos conneries. Eliott est parti, trop d'agitation et d'effusion pour cette âme pudique. Je tâche d'enlever le turquoise de mes yeux, étalant le liquide visqueux sur mes doigts. Ca pique putain ! Ca pique ! Je me mets à pleurer des larmes de douleurs pour évacuer la peinture toxique.
- T'as gagné ! C'est pas du jeu, t'avais le rouleau.
J'aurai pu jouer la télékinésie moi. Ou un coup de vent dans la peinture et pfiouf, plus de Carla, c'est fini, juste une masse verte et informe. Mais non, j'la joue à la loyal, moi ! Gnagnagna j'ai perdu.
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Sujet: Re: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Jeu 29 Juil 2021 - 23:45
Le sourire sur les lèvres de Louis faisait le malin. Carla eut une vague de réminiscence des hivers à Little Angleton, lorsque des batailles de boule de neige se déclaraient dans la cour de récréation. Souvent, elle avait joué à celle qui s'en fichait et les regardait avec une fine expression de mépris alors qu'Ange et Ian se roulait déjà dans les flocons. Plus souvent encore, Louis avait foncé sur elle, l'attrapant entre ses deux bras alors qu'elle hurlait qu'il lui payerait cher cet affront, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus hurler du tout, la bouche pleine d'une neige froide et mouillée. Luka rentrait généralement à ce moment là dans la bagarre hivernale, se jetant dans le tas, et tous roulaient alors au milieu de la cour.
- la guerre ? Voyez-vous ça...
Il lui faisait presque pitié avec son pinceau pour seul arme, maigre bouclier. Presque. C'était lui qui avait lancé l'assaut le premier et, puisqu'il avait réclamé son dû, elle ne rechignait pas à le lui offrir. Mais les forces étaient inégales, et pour une fois c'était en sa faveur à elle. Malgré les muscles et la tête de plus que le jeune homme lui offrait, le rouleau de Carla pesait lourd dans la balance et Louis devint bientôt un bonhomme de peinture, allant jusqu'à lâcher son pinceau qui laissa une trace sur la peau de Carla en tombant entre ses seins et la salopette. Heureusement qu'elle n'avait rien mis dessous.
- STOOOP ! Cessez-le feu ! J'abdique.
Il recracha presque autant de peinture que de mots et ça la fit rire. Carla s'en sortait bien en dehors de la trace créatrice de la bataille et de quelques éclaboussures, la jeune femme avait été relativement épargnée. Ce n'était pas le cas de la bâche sous ses pieds qui avait l'air de changer de couleur, entre longue traînées turquoise et trace d'orteil peinturlurés.
- T'as gagné ! C'est pas du jeu, t'avais le rouleau.
Mauvais joueur. Elle croisa les bras sur sa poitrine, tenant toujours fermement le manche dans sa main droite.
- Et je l'ai toujours en main, alors reconnais que je suis juste la plus forte si tu ne veux pas que tes dernières mèches blondes prennent la couleur de la pièce, le caméléon.
Elle avait dit ça avec les yeux brillants, un air de défi affiché sur le visage. Aucune pitié pour les braves. Carla resta un moment ainsi, droite et un air sérieux ancré dans ses prunelles avant de finir par éclater de rire ; il avait l'air ridicule. Attrapant un rouleau de papier ménage, elle déchira quelques feuilles pour les lui tendre avant de se tortiller afin d'aller récupérer le pinceau qui avait coulé entre ses seins et maculé la salopette de l'intérieur. Utile.
- Je crois que ça va partir en douche cette histoire. Enfin, si tu peux demander aux fantômes de nous laisser un peu d'intimité.
Jerry qui passait par là et avait trouvé hi-la-rant cette bataille de peinture à laquelle il aurait par ailleurs bien aimé participer, leva un sourcil ectoplasmique.
- Elle ne nous entend peut-être pas, mais nous on capte très bien sa voix de crécelle. Pas besoin d'un messager.
Il avait de la chance d'être invisible et inaudible pour les humains, le fantôme farceur. Car Carla ne l'aurait probablement pas épargné en l'entendant traiter sa voix de crécelle.
- Alors, que dis-tu d'une petite douche avec moi ?
Elle s'était approchée de lui, relachant l'une des bretelles de sa salopette qui dévoila un bout de sein turquoise. Que les fantômes aillent au diable après tout - littéralement - ils avaient probablement dû voir bien pire que deux corps nus dans leur... leur mort ?
- Je t'embrasserai bien, mais je préfère le rouge au turquoise sur mes lèvres.
Un clin d'oeil ponctua ses mots alors que Carla attrapait la main de Louis pour fuir les lieux du crime et l'emmener vers leur toute nouvelle salle de bain.
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Sujet: Re: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Mar 3 Aoû 2021 - 22:48
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Louis & Carla
« Personne n'est toi, c'est ça mon super-pouvoir. »
Carla prend une posture de petit chef de bande, bras croisés et regard hautain. Elle est prête à me sauter dessus si je dois m'offusquer encore de sa victoire.
- Et je l'ai toujours en main, alors reconnais que je suis juste la plus forte si tu ne veux pas que tes dernières mèches blondes prennent la couleur de la pièce, le caméléon.
Je sens la peinture dégoutter de mes cheveux dont ne reste effectivement que peu d'endroit encore intact. Sur mon visage, c'est un carnage et l'odeur me prend au nez. Je ne parlerai même pas de mes vêtement qui sont plus peinture que tissus à présent. Carla garde son arme précieusement brandie et je capitule une nouvelle fois en levant les mains. Puis elle éclate de rire et me communique sa joie. Nos bonheurs font une cacophonie heureuse.
Elle me tend du papier essuie-tout et je l'accepte sans broncher : c'est pas ça par contre qui aidera à faire disparaître le turquoise de ma personne. Mais ça pourra me débarrasser les cils quelque peu encombrés. Jerry volète dans la pièce, un air goguenard flottant sur son visage. S'il avait eu le temps, je suis certain qu'il aurait tenté de renverser plus de peinture sur Carla. Jerry adore embêter Carla.
- Je crois que ça va partir en douche cette histoire. Enfin, si tu peux demander aux fantômes de nous laisser un peu d'intimité. - Hum, ils ne m'écoutent pas des masses.
Mon esprit se met à rêver de l'eau qui coule et efface le turquoise, de l'odeur du savon qui remplace celle de la peinture chimique et du corps de Carla nu contre le mien. Mais Jerry vient gâcher profondément cette image en se collant à moi et murmurant avec sa voix quelque peu grotesque parfois :
- Elle ne nous entend peut-être pas, mais nous on capte très bien sa voix de crécelle. Pas besoin d'un messager.
Je fais mine d'ignorer superbement le fantôme, croisant les doigts pour que Gareth passe par là et se passionne pour ce crétin. Pas la peine de penser répéter ce qu'il dit, ça ne ferait qu'envenimer la situation. Carla n'est pas prête de le toucher, mais elle pourrait déblatérer pendant des heures à épuiser les jurons de l'anglais et toutes autres langues dont elle aurait ouïe des insultes pour les proférer à l'encontre de notre joyeux Casper domestique.
- Alors, que dis-tu d'une petite douche avec moi ?
Sa voix me fait revenir à elle et réanime l'image rêvée. Tout en jouant avec les mots, la jeune femme m'attrape le bras pour m'emmener dans sa suite et je file avec elle, non sans oublier de tirer la langue à Jerry qui de toutes façons, ne nous regarde déjà plus. Je crois qu'il se demande si lui aussi ne ferait pas une partie de jambes fantomatiques en l'air. Ca m'est arrivé une fois de les surprendre. C'était cocasse et gênant. Par contre, ils m'avaient réveillé lors de notre première nuit par des bruits qui ne souffraient pas de doutes. Je soupçonnais Jerry d'avoir réussi d'une manière ou d'une autre à amplifier le son. Carla, à côté, dormait à poing fermé. Ce fut une longue nuit.
- Je crois qu'ils nous laisseront tranquille.
Petit clin d'oeil coquin. Et nous continuons notre course jusque dans la douche.
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Dernière édition par Louis M. Jørgensen le Sam 7 Aoû 2021 - 8:10, édité 1 fois
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Sujet: Re: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Mer 4 Aoû 2021 - 0:47
La mine peinturlurée de Louis était risible et Carla avait de la peine à garder son air sérieux de guerrière. Combien devait-elle ridicule avec son arme de pacotille et ses traits de guerres sur les joues. Mais son amoureux capitula tout de même, les mains en l'air et elle laissa la malice la secouer d'un rire intense et communicatif. Tout en se débarbouillant le visage, le sorcier répondit, un air peu convaincu sur le visage. Apparement la bande de fantômes qui vivaient avec eux n'étaient pas du genre à vouloir leur offrir un peu de discrétion. Elle haussa les épaules avant d'attraper Louis. Tant pis ; peut-être qu'elle se découvrirait ainsi un côté exhibitionniste. Les ectoplasmes ne pouvaient pas dire grand chose de toute façon, enfin pas à elle. La jeune femme songea qu'il pourrait être rigolo d'acheter une plaque de oui-ja. Toutes les blagues qu'elle pourrait faire à ses potes de la fac... Elle était sûre que Jerry serait de son côté s'il s'agissait de plaisanter.
- Je crois qu'ils nous laisseront tranquilles.
Un sourire coquin flotta sur les lèvres de Carla alors qu'un clin d'oeil échappait à Louis.
- Ils ne savent pas ce qu'ils ratent.
Sa salopette était déjà presque à ses chevilles lorsqu'ils arrivèrent dans la salle de bain, dévoilant sa culotte qui avait également subi la foudre turquoise, une tache de peinture s'étalant dessus. Elle grimaça et balança le bout de tissu dans le sac à linge sale, pas certaine cependant de parvenir à ravoir le bout de tissu. Mais elle verrait ça plus tard. Pour l'instant elle avait bien mieux à faire, sans compter que ça incluait Louis, tout nu, et beaucoup d'eau.
- J'espère que Jerry va pas en profiter pour massacrer notre travail.
Mais si, désormais, les épisodes de peinture se terminaient par des douches à deux, elle était prête à revenir sur ses paroles. Sans attendre que Louis ait ôté ses habits, Carla se glissa dans la grande - vraiment très grande, l'agent immobilier qui leur avait fait visiter l'endroit avait bien précisé, en reluquant la jeune femme de la tête au pied, qu'il y avait assez de place pour inviter quelques amis - cabine de douche et alluma l'eau qui jaillit comme une cascade, d'abord glacée lui tirant quelques cris avant de gentiment se réchauffer. Elle laissa alors l'eau glisser le long de sa peau alors que le bac en dessous de ses pieds se teintait lentement sous le turquoise. De la couleur comme un tableau abstrait à l'aquarelle. Une toile toute nouvelle sur laquelle les amoureux pourraient étendre leurs couleurs. La jeune femme glissa sa tête sous le jet chaud, l'eau se mêlant à ses mèches qui avaient pourtant été épargnées par la bataille de peinture. Mais, si les plans qu'elle avait en tête se réalisait, elle se doutait qu'elle ne resterait pas longtemps avec la tête sèche. Se tournant vers le tout nouveau propriétaire, elle ajouta :
- Alors, tu comptes me rejoindre ou je dois aller décrocher ce pommeau de douche ?
L'eau dégoulinait sur sa peau et elle connaissait assez bien Louis pour savoir l'effet que cette image devait lui faire.
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Sujet: Re: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Sam 7 Aoû 2021 - 8:31
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Louis & Carla
« Personne n'est toi, c'est ça mon super-pouvoir. »
- Ils ne savent pas ce qu'ils ratent.
Je souris béatement en commençant également à enlever mon t-shirt, toujours plus peinture que tissus. Le vêtement s'écrase sur le sol carrelé de la salle de bain dans un splash retentissant. Carla, quant à elle, s'est déjà débarrassé de sa salopette qui rejoint le sac à linge sale. On va de voir le laver, ce sac, à force d'y mettre des vêtements ultra dégueulasses. C'est à dire qu'avec les quatre couches de peinture, l'histoire se répète un peu. Les habits finissent toujours trempés et turquoises. Cependant, c'est la première fois que cette bataille de peinture se termine sous la douche, à deux.
- J'espère que Jerry va pas en profiter pour massacrer notre travail.
Mais qu'il le fasse, si l'on peut recommencer ! Il serait dommage de s'en priver. Il est vrai que Carla a une rentrée à tenir et qu'il serait plutôt confortable que fin septembre, nous ayons fini les gros travaux. Il n'y avait pas non plus grand chose à faire, mais si nous avions fini d'aménager pour pouvoir simplement vivre au lieu de partager notre espace avec des cartons et une installation électrique pas tout à fait rénovée, ce serait plutôt cool. Par contre, pour les colocataires, ou plutôt les squatteurs, à mon avis, il faudra faire avec. C'est venu avec les murs et on ne va pas péter les murs. J'exorcise pas des fantômes qui n'ont rien à y gagner et qui vivent leur mort paisible en faisant deux trois farces.
- Alors, tu comptes me rejoindre ou je dois aller décrocher ce pommeau de douche ?
Je sors de mes pensées songeuse sur l'agencement de l'appartement et hop ! A poils ! J'entre dans la douche, dur et surexcité. C'est tout de même incroyable l'effet qu'elle me fait, entre violence et douceur. Il y a quelque chose de transcendant tout en gardant cet instinct animal. Je l'embrasse dans le cou, goûtant sa peau humide encore empreinte d'un léger turquoise qui s'effiloche doucement. Mes mains descendent le long de son corps nu et caressent les formes et les creux qui changent au gré de ses humeurs, mais je connais tout de même par cœur. Je peux sentir qu'elle va mieux tout en redoutant qu'elle aille moins bien. J'ai envie de nous. Carla fait de moi l'homme que je suis. Je peux me recroqueviller contre elle et l'écouter m'apprendre la vie, m'ouvrir les yeux sur tout ce que je ne vois pas et que je ne comprends pas encore. Je peux la prendre par la main et l'emmener à la plage pour qu'on se baigne comme des gamins et qu'on joue aux machines à sous sur les quais. Je peux m'envoyer en l'air et me sentir impuissant. Je peux l'envoyer en l'air et me savoir content.
L'eau se coupe, le turquoise parti depuis longtemps, quelques bulles de savons éclatant encore sur le sol. Nous sortons de la douche et je titube à moitié. Je n'ai plus de jambes. Elles sont parties avec l'eau et le sexe. Je sens une serviette contre moi, encore hébété, comprenant à peine si ce sont mes bras qui l'ont attrapés ou si c'est elle qui m'a enveloppé dedans. On se retrouve devant les cartons de vêtements et j'attrape un caleçon et un short. Il fait encore trop chaud dans ma tête pour me couvrir plus. Je me laisse tomber sur le canapé, encore en partie encombré de boites pleines et fait face à l'immense vaisselier/bibliothèque qui venait avec l'appartement. Nous l'avons rempli de nos livres et de cadres photos avec les copains. Il n'y a que sur le haut du meuble, la dernière étagère, que nous mettrons de la vaisselle de décoration, des assiettes de grand-mère. C'est un cadeau de Björn Kristiansen, un leg de son testament. Il parait qu'elle plaisait à ma mère quand elle était sa captive. J'aime ces assiettes. Mais elles sont je ne sais où...
- J'ai plus de tête. Ton corps m'a pris tous mes neurones. C'est possible tu crois ?
Cette tête encore chaude et qui tourne, tourne, tourne.
(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Sam 7 Aoû 2021 - 23:07
Le sexe avec Louis la bouleversait toujours. Elle aurait pu dessiner ce corps du bout des doigts, les yeux fermés pour mieux se rappeler ce que ces yeux étaient incapables de voir. Ils avaient tant exploré ensemble, tant vécu, tant aimé. C'était les décharges dans sa colonne vertébrale, sa force brute contre son corps déchiré. Carla et lui s'intriquaient comme une évidence, quelque chose que personne ne pourrait jamais comprendre. Jamais. Parce que ça le dépassait, ça les happait dans une faille qui était bien plus profonde que l'amour. C'était plus que ça, elle en avait la certitude, c'était le reflet de tout ce qu'elle ressentait, c'était perdre sa propre identité. C'était fou.
Encore essoufflée et les cheveux mouillés, elle sortir de la douche et attrapa deux serviettes encore chaudes qui les attendaient sur le radiateur. Une habitude que la jeune femme avait gardé de sa mère, qui les accrochaient toujours là pour que l'on puisse s'y envelopper, continuer un peu plus loin le sentiment de bonheur et de plénitude qui se créait sous l'eau chaude. Il y avait, comme ça, des gestes ancrés qui la ramenait toujours à sa famille et à celle qu'elle n'était plus. Ce cocon qui avait implosé alors qu'elle n'était qu'une enfant, cet amour qui n'existait plus. Sa famille, désormais, c'était Louis. C'était Luka, Ian, Ange, Hayley.
Les deux amoureux se retrouvèrent devant une rimbambelle de cartons et Carla mit un moment avant de retrouver celui où il est écrit Habits Carla. Elle fouilla dedans avant d'en extraire une culotte et le pull de son université qu'elle enfila simplement. En retournant dans le salon, elle passa devant un grand miroir simplement posé contre un mur et qu'ils avaient trouvé en chinant un peu le weekend précédent. Le crush avait été immédiat sur cet objet qu'ils avaient facilement réussi à négocier - le transporter avait été en revanche plus compliqué, surtout qu'il ne fallait surtout pas le casser sous peine de se prendre sept ans de malheur. Son reflet lui renvoya un cliché de série américaine, la jeune étudiante dans un état post-coïtal. Elle sourit à son image ; c'était vrai après tout.
Louis s'était étalé sur le canapé et elle le rejoignit bien vite, logeant sa tête contre la chaleur de son torse. Sa respiration s'enfila entre ses cheveux, chatouillant son crâne ce qui la fit sourire.
- J'ai plus de tête. Ton corps m'a pris tous mes neurones. C'est possible tu crois ?
Carla rit, anticipant déjà ses propres mots.
- Parce que tu avais des neurones avant ?
Pour se faire pardonner, elle releva la tête pour embrasser ses lèvres. Puis, l'envie classique de la cigarette lui chatouillant les doigts - surtout après le sexe, elle avait toujours envie de fumer après l'amour -, la jeune femme se redressa pour aller chercher son paquet et son briquet dans une poche de sa veste. Glissant déjà une cigarette entre ses lèvres, elle retraversa le salon pour se diriger vers la fenêtre afin de ne pas enfumer tout l'appartement. Cependant, sans qu'elle comprenne par quelle magie de la maladresse c'était possible, son pied s'enroula dans le tapis ce qui la fit vaciller et elle dût se rattraper de justesse sur l'énorme bibliothèque qui gardait la pièce et qui vacilla à son tour. Par quelle physique cela était possible alors qu'elle devait peser une bonne centaine de kilogrammes de plus que Carla ? La jeune femme n'y pensa même pas, restant paralysée alors que l'énorme meuble basculait, tombant droit sur elle qui n'eut même pas la force de relever ses bras pour se protéger la tête, restant simplement absourdie devant la mort certaine qui lui tombait sur un coin de la tête. C'était con de survivre à une attaque de sorciers noirs et deux balles dans le corps si c'était pour crever sous un meuble.
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Sujet: Re: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Dim 8 Aoû 2021 - 7:44
I'm not a man but a child with superpowers
Louis & Carla
« Personne n'est toi, c'est ça mon super-pouvoir. »
Il y a des instants où l'enfance se meurt, au creux de mon ventre désirant. Ce sont des instants de grâce où l'âge n'a plus de limite et de sens. Je suis aussi vieux que celui qui va la perdre et plus jeune qu'à ma naissance. Ces échappées de l'âme me laissent la tête en vrac, le corps en mille morceaux heureux. Je deviens poète sans talent, amoureux de notre essence. Le sexe n'est avec Carla qu'une dangereuse expérience de fusion. Je pourrais n'en pas ressortir ou m'y oublier à moitié. Cet instant d'intimité abaisse les frontières de ce que je suis et je perds toute notion d'individualité. Je la regarde s'attifer d'un pull un peu trop grand et ne garder qu'une culotte. Nous faisons encore la paire. On habillerait un être humain avec nous deux. Elle part dans un rire qui s'enroule autour de ses mots :
- Parce que tu avais des neurones avant ? - Gnagna très drôle !
Je lui tire la langue, abandonnant le reste de dignité qui se terrait au fond de moi. Je ne suis pas un homme. Je suis un enfant avec des supers pouvoirs ! Carla vient me donner un baiser qui me fait renaître homme. Je n'ai de cesse de changer au contact de ses lèvres ; on n'est plus des enfants qui s'embrassent chastement. Elle se met à chercher du regard son paquet de clopes, comme une éternelle habitude, la ritournelle de fin de nos ébats, son post-coït à elle. Et tout se passe très vite.
Le pied dans le tapis mal posé. La bascule sur le vaisselier. Le vaisselier qui bascule.
Les bras en avant, je bloque le meuble d'un regard mental. Sa lourdeur pèse sur mes barrières et presse contre mon don. Il faut retenir le vaisselier et tous les livres que nous y avons mis, un par un, au risque qu'ils ouvrent violemment les portes sous leurs poids combinés et s'écrasent sur Carla. Une goutte de sueur survient sur mon front car je peine à garder le contrôle de ce meuble. Ce n'est pas tant sa masse qui rend la chose compliquée que tous les objets qui s'y ajoutent. Et pourtant, mes neurones toujours cramés, je me dis que quelque chose cloche. Je devrais être capable de le relever. Je devrais pouvoir, sans me fatiguer autant, remettre chaque livre et le vaisselier à sa place. Je n'y arrive pas.
- Picoti, picota, le vaisselier tombera !
Dans un coin de la pièce apparaît un fantôme. Ce n'est pas un de nos squatteurs du trouple. Bordel, c'est qui celui-là ? La face translucide goguenarde, je le vois s'asseoir sur le haut du meuble et un poids s'abat en plus sur mes épaules. Mes mains se crispent dans le vide, comme si elles s'agrippaient plus encore au bois du vaisselier pour le repousser. La pression devient presque insupportable.
- Carla ! ... Carla, ça va ?
J'ai la voix en panique et le cœur qui tambourine.
- Ecarte-toi vite. Y'a un fantôme. C'est pas une blague de Jerry là, je ne sais pas si je vais tenir longtemps.
J'essaye de reconnaître le fantôme, sans y parvenir. Le Poltergeist ne m'est pas connu et pourtant, j'ai fait le tour du cimetière tous les soirs et tous les matins pour me familiariser avec tous ceux qui y restaient attachés. J'en ai exorcisé deux qui étaient prêts à partir et laissé les autres me raconter leur vie passée et leur mort jusqu'à présent. Celui-là n'était pas des leurs.
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Sujet: Re: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Mar 10 Aoû 2021 - 17:05
Ils s'étaient vus grandir, la bande. Les années importantes, celles qui consolident le caractère et les valeurs. Ils avaient passé leur adolescence ensemble, mais maintenant ils étaient devenus adultes. Tout le corps de Louis le criait à Carla ; ses muscles, ses traits, son humeur. Il ne résidait plus dans son corps les traces de l'enfant qu'il avait été. Dans ses réponses, par contre…
– Gnagna très drôle !
Il lui tira la langue et elle éclata de rire face à cette maturité. Sous la carapace d'adulte, celui qu'elle avait connu plus jeune était toujours là. L'insouciance la saisit et ce fut avec la tête pleine de nuage qu'elle tomba dans l'accident. Si cela en était vraiment un.
Paralysée, elle vit la mort s'effondrer sur elle. Ses os ne pourraient jamais supporter un tel choc ; sa cage thoracique s'effondrerait et son cœur finirait écrabouillé. Pas d'hôpital magique dans leur salon pour la sauver. Pas d'esclave à la solde de Harry pour refermer les blessures. La seule chose qu'elle fut capable de faire en regardant l'armoire se précipiter sur elle, fut d'espérer que ce soit rapide et le moins douloureux possible. Elle avait entendu dire qu'une tête décapitée était encore consciente de nombreuses secondes après avoir été coupée ; elle espérait qu'il n'en soit pas de même pour le cœur. Elle n'eut même pas le réflexe de fermer les yeux. Aussi, elle le vit arrêter sa course en plein élan, comme brisé dans sa faculté de suivre la gravité. Elle ne comprit pas tout de suite, cependant, se demandant si c'était une hallucination due à la douleur de la chute de l'objet, ou même tout simplement une représentation de la mort, son enfer personnel – à aucun moment elle ne songea au paradis. Puis la voix de Louis surgit dans son dos.
– Carla !… Carla, ça va ?
Les mots semblaient être sur une autre fréquence, une autre réalité, comme le bras décharné d'un mort vivant s'extirpant lentement de sa tombe. Louis était-il dans son enfer ?
– Ecarte-toi vite. Y'a un fantôme. C'est pas une blague de Jerry là, je ne sais pas si je vais tenir longtemps.
Enfin le réel reprit forme autour d'elle. Les contours des ombres se firent moins fragiles et elle comprit qu'elle n'était pas morte, mais que c'était le pouvoir de Louis qui ligotait la mort au-dessus de sa tête. Cependant, il lui fallut encore une éternité de seconde pour reprendre complètement pied et réagir, reculant enfin de quelques pas, incapable de quitter l'épée de Damoclès des yeux. Dans sa poitrine, sa respiration s'intensifia, brouillant ses idées. Quelque chose n'allait pas ; Louis avait trop d'angoisse dans la voix et il avait parlé d'un fantôme, un fantôme qui ne faisait pas partie de leur charmant colocataire. D'abord l'attaque de l'orphelinat, puis l'attaque de Harry, maintenant l'attaque d'un poltergeist. Une question effrayante se fraya un chemin dans la pensée de la jeune femme : c'était quoi la prochaine étape ? Et quand est-ce que ça finirait par l'atteindre ? Quand il n'y aurait plus d'orphelins pour détourner l'attention des meurtriers ? Quand Ian l'aurait définitivement abandonnée ? Quand Harry oublierait sa pitié pour elle ? Quand Louis ne serait pas là pour la sauver ? Elle était toujours dépendante des autres et ça la frappait de plein fouet. Merde. Elle se retourna pour vomir sur le tapis qui, quelques instants plus tôt l'avait fait vaciller. Les traces de main de Jerry, Louis qui utilisait parfois la magie en plein sexe pour essayer de nouvelles choses, les blagues sur les animaux à l'intérieur d'Ange ou Ian ; tout ça c'était marrant. Risquer de mourir encore une fois, ça l'était beaucoup moins. Carla se sentait… inutile. Incapable de savoir comment réagir pour exorciser un fantôme, incapable d'aider celui qu'elle aimait. Une fois de plus, elle était reléguée au second plan, un peu comme à Little Angleton alors que, après les cours, ils rentraient tous à l'orphelinat pendant qu'elle traînait les pieds pour retrouver sa famille.
Carla, héroïne en carton, éternel personnage secondaire de sa propre vie.
Niveau du personnage Point RP: (132/100) Point Membre: (112/100) Niveau: 6 - AffirméLouis M. Jørgensen Admin | Exorciste d'Orpheo
Sujet: Re: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Ven 1 Oct 2021 - 14:19
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Louis & Carla
« Personne n'est toi, c'est ça mon super-pouvoir. »
Penser à mettre sur la to-do list la prochaine fois : ne pas mourir. Ce serait bien que ce soit au programme d'une de mes journées et qu'aucun malheur ne s'abatte subitement sous la forme d'un vaisselier ricaneur ou de n'importe quelle bêtise de fantôme. Le fantôme qui ricane continue de pousser des petits cris moqueurs en voletant autour du meuble en faillite. Mes muscles tétanisent alors que Carla ne semble pas réagir à ma voix. Elle va sombrer dans l'abîme, les nerfs en pelote. Je grince des dents et force comme je n'ai jamais forcé. Et pendant que Carla s'extirpe tant bien que mal des barathres de son esprit, vomissant sa peur sur le tapis, je parviens à grand peine à replacer le vaisselier et ses objets contre le mur. Par sécurité, j'y garde un clou mental pour qu'il ne retombe pas et, bien en peine de ne pas m'occuper de Carla, je confronte le spectre goguenard.
- Hey c'est quoi ton problème ? - Picoti, Picota, la chute vous amusera !
Il vole et tournicote. Il éclate de rire et de corps, perdant toute substance et se reformant ensuite. Je peine à le suivre des yeux. Et quand il se reforme, une simple pichenette m'envoie dans le mur. Tout l'air dans mes poumons me fuit et, tombé sur le sol, je tousse pour retrouver un semblant d'oxygène. Aie !
- C'est pas drôle du tout ! - Permettez-moi d'en douter mon bon seigneur. Ils s'amusaient toujours de les voir tomber. - Hein ?
Les larmes aux yeux et toujours en manque d'air, l'exorciste en moi se réveille enfin. Je prête plus d'attention aux détails. L'image translucide du poltergeist me renvoie des habits de bouffon.
- Bouffon... - Oh ce n'est pas très gentil ! Picoti, Picota, les doigts tu t'en mordras ! - Non attends ! Je m'excuse ! Hey ! J'veux juste t'aider moi.
Le fantôme me regarde, éberlué. Il me donne l'impression qu'on ne lui a jamais proposé de l'aide. Son visage exprime une sorte d'incompréhension et de tristesse. Un fantôme paumé comme on peut en voir tous les jours dans le métier. Je bouge doucement, respire doucement et lui montre mes mains ouvertes.
- C'est quoi l'histoire ? Tu peux plus amuser tes maîtres ?
Je viens m'asseoir sur le canapé, tapote de la main la place à côté de moi et le fantôme s'approche doucement, âme en peine, les larmes spectrales aux bord des yeux transparents. Je songe que Carla doit trouver cela bien étrange, sans voir le moindre esprit, sans entendre quoique ce soit sauf ce que je dis dans le vide.
- Ils sont tous morts. On s'en retournera. - Bah oui j'avais deviné. T'es mort toi aussi. - Ils sont tous morts et pas moi. Na ! - Ah bon ? - Ils sont partis dans la tempête, moi je suis resté sur terre. Le bateau dans les airs et les fesses à l'air. - Oh, ils sont partis en bateau et tu as dû rester derrière ? - Je devais amuser la Reine. Rira ou rira pas, Lutin amusera. - Laquelle ? - Marie. Grande Marie. - Marie Stuart ?
Le fantôme opine du chef. Il me paraît très jeune, maintenant qu'il n'est plus agressif. Quel âge avait-il ? Dix-sept ans ? A tout casser.
- La tempête les a pris et la Reine est partie. Marie marrira. Moi j'ai attendu, j'ai attendu, j'ai attendu. Elle n'est jamais revenue. Elle ne rira plus. Et Lutin perdu. J'ai essayé d'amuser le château. Aujourd'hui, j'en ai eu marre du château.
Il ne rigole plus. Il ne rajoute plus de drôlerie à la fin de ses phrases. Il raconte la suite, les années qui passent. Je ne comprends pas tout. Il ne veut pas dire ou il ne sait pas dire. Je regarde par la fenêtre et dans un coin aperçoit Old Castle. J'essaye de résumer un peu toute cette drôle d'histoire dans ma tête, mais cela ne fait pas plus sens.
- Et tu veux faire quoi maintenant ? - Qu'ils rigolent un peu. - Qui ?
Le fantôme hausse les épaules, l'air de dire que ça ne fait pas sens non plus pour lui. Combien d'année a-t-il errer dans le vieux Edimbourg, près du château, à faire tomber des choses pour que les gens rigolent ? Je regarde Carla en espérant qu'elle arrive à se remettre de ses émotions.
- Je crois qu'il va falloir qu'on rigole un peu Carla.
Oupsi.
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Sujet: Re: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Mar 26 Oct 2021 - 14:59
La scène était si digne d'une série comique que Carla crut presque entendre les rires pré-enregistrés surgir au-dessus de sa tête. Elle, à genoux sur le tapis juste à côté d'une mare de vomi alors que Louis discutait dans le vide. Non, pas le vide, mais un fantôme qui avait failli l'assassiner quelques instants plus tôt et que l'exorciste essayait désormais de comprendre. L'humaine aurait bien aimé, à ce moment, avoir une lame fantomatique ou même un de ces aspirateurs à ectoplasmes qu'on apercevait dans les films ; n'importe quoi pour se débarrasser de cette menace. Mais, il fallait se rendre compte, la réalité qu'elle voyait s'étaler sous ses yeux n'était pas aussi violente et remplie d'explosion que sur grand écran ; c'était même beaucoup moins impressionnant. Juste un homme qui parlait dans le vide, comme si le vent allait lui répondre.
Clignant rapidement des paupières, l'étudiante essaya de se concentrer sur la partie du dialogue qu'elle pouvait entendre, mais rien ne semblait avoir de sens entre les lèvres de Louis. Les mots étaient dénaturés de leur sens et, si elle les entendait, ils glissaient dans sa tête avec un bruit sourd… Bouffon… T'es mort toi aussi… Marie Stuart…, tout cela n'avait aucun sens et encore moins cette dernière information. Ses cours d'Histoire remontaient à plusieurs années en arrière, mais elle savait tout de même vaguement situer la reine d'Ecosse, quelque part durant le XVIe siècle, à une époque qui paraissait si lointaine qu'il semblait impossible que qui que ce soit – y compris un fantôme – puisse en avoir été témoin. Elle se demanda vaguement s'il avait vu la tête de sa reine roulé sous les coups de hache, si les rumeurs autour de l'ivresse des bourreaux étaient vraies, à quel point l'Histoire pouvait être remodelée avec de telles sources et pourquoi les exorcistes qui voyaient les fantômes n'étaient pas également historiens pour recréer tout ce décor. En tout cas, l'image était loin de ce qu'elle aurait pu imaginer et Louis, au bout de sa discussion, finit par quitter le vide des yeux pour la regarder et s'adresser directement à elle.
– Je crois qu'il va falloir qu'on rigole un peu Carla.
Les mots mirent un moment à trouver un sens dans son cerveau, tout comme elle mit un moment à comprendre qu'il s'adressait vraiment à elle, combien même avait-il pris la peine de la regarder et de dire son prénom. Ça lui paraissait absurde, tout ça, une mascarade, une mauvaise caméra cachée. Ses potes allaient sortir de derrière le canapé en riant pour lui souhaiter un poisson d'avril – alors que ce n'était pas du tout le bon mois –, de la musique envahirait l'appartement et ils feraient la fête jusqu'au bout de la nuit pour célébrer la naïveté de Carla. Mais elle eut beau attendre, rien ne brisa la vaste blague et l'évidence l'aspergea ; il n'y avait pas de fête, pas de caméra, personne qui surgirait tel un diable de derrière un meuble ou un autre. C'était juste Louis et elle. Louis, elle et un fantôme.
– Pardon ?!
Les syllabes lui avaient échappé alors qu'elle peinait à reprendre constance. Comment se battre contre un ennemi invisible ? Quand on lui avait troué le bide, elle avait vu l'ennemi, elle avait retenu le visage, pu lui donner une forme, haïr quelque chose. Là c'était d'indiscernable qui avait balancé toute une armoire sur sa vie, et désormais, il fallait en rire ?!
– Je crois que ça va pas être possible.
Elle préférait encore qu'il sorte une gousse d'ail et de l'eau bénite que de devoir rire à son propre décès.
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Sujet: Re: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Mar 9 Nov 2021 - 11:24
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Louis & Carla
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– Pardon ?! Je crois que ça va pas être possible.
Ah oui oui oui, ce n'est pas une blague par contre. J'offre un sourire contraint en réponse à l'air presque effaré de Carla. Je lève les bras et présente mes paumes en l'air pour rendre plus visuelle l'incongruité de la situation : se prendre un vaisselier sur la tête et trouver le moyen de rire dans ce monde de fous. Il faudrait oublier les coups et la peur de mourir violemment, la déchirure de notre amour trop récemment cicatrisée et encore toute boursoufflée, la difficulté de se lever le matin avec ces idées sombres en tête. Les deux gamins paumés doivent réapprendre à rire de tout. Et le fantôme qui saute sur place, en l'air, me montre son impatience. Il reste là, à déblatérer des paroles incompréhensibles sur une histoire qui n'a pas de début ou de fin et qui ne fait pas sens avec la réalité historique que j'ai apprise à l'école. Il saute et sautille de manière boudeuse, en proie à cette envie insatiable d'entendre à nouveau des rires.
- Tu nous aides ?
Le fantôme fait des pirouettes en l'air. Carla doit sans doute regarder dans le vide un spectacle qu'elle ne peut comprendre. Elle reste ahurie devant une pièce dans laquelle sa réalité ne laisse percevoir que deux individus. Je viens accrocher ses mains, tenir encore ses paumes après notre étreinte passionnée. J'ancre ses yeux dans les miens tandis que le pitre nous tourne autour, tout en cabrioles et en mots indécents. Je lâche ses mains pour caresser son visage, frôler sa peau jusqu'au bord de l'effleurement. Je me fais léger, titillant, tout juste présent pour énerver les nerfs. Une petite grimace et mes mains s'accaparent son corps en d'innombrables chatouilles. Je laisse le vent s'insuffler sur sa peau, sous le t-shirt trop grand et se diviser en un millier de petits doigts qui agacent son corps, picotements agréables. Je lui chuchote à l'oreille :
- Je t'aime... Je t'aime et je veux rire avec toi, toujours. - Etêtée ! Qu'on lui coupe la tête ! Marie tête en l'air. La tête froide. Plus de mari, plus de chef !
Je souri, parce que Carla est belle et que je suis bon public aux blagues nulles. Ses paroles n'ont ni queue... ni tête ! Et j'explose de rire en continuant de chatouiller Carla. C'est de la triche, mais ça me rend heureux. Rire déclenche un bonheur enfantin, une suite chimique de bien-être. Pourquoi ne peut-on pas rire simplement ?
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MESSAGES : 391 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
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Sujet: Re: Passage au niveau 7 [Louis] : I'm not a man but a child with superpowers Mer 5 Jan 2022 - 16:24
La frontière ne lui avait jamais paru aussi palpable depuis qu'elle était au courant du secret. Pourtant il y avait eu son enlèvement, avant ça il y avait eu le Mystery en feu, elle l'avait vu rentrer dans des états pas possible ; mais jamais rien d'aussi absurde qu'un fantôme. Cette fois ça se déroulait sous ses yeux, sans qu'elle ne puisse prendre conscience de rien. Impalpable, encore une fois exclue d'un univers qu'elle côtoyait, mais qui ne cessait jamais de lui rappeler qu'elle n'en faisait pas partie. Un univers qui, déjà plusieurs fois, avait tenté de lui arracher la vie. Alors comment rire de tout ça ? Comment trouver la force de rire dans toutes ces complications ?
– Tu nous aides ?
Louis. La réponse, c'était toujours Louis. Il n'y avait que lui qui pouvait capter ses angoisses et les ancrer dans son regard. Il y a comme une sorte d'aura qui se déployait de lui, enveloppant Carla pour apaiser ses peurs et ses questionnements. Suspendre l'instant et empêcher les larmes de rouler trop fort. Elle était là, elle était en vie. Il l'avait sauvée, elle ne venait pas de s'écrouler sous un meuble trop lourd pour qu'une personne seule puisse le relever. Il fallait vivre l'instant présent et, surtout, se débarrasser de ce fantôme avant qu'il ne tente de tuer quelqu'un d'autre. Le rire comme arme ? Ça paraissait ridicule, complètement absurde. Et surtout impossible à atteindre. Mais une fois de plus, il était là. Louis laissa ses mains dessiner des chatouilles sur son corps et le visage surpris de l'étudiante fut pris d'un fugace sourire, avant que sa gorge ne déploie un petit rire. Inévitablement, ça lui rappelait leur premier baiser, alors qu'il l'avait chatouillée de la même manière, jusqu'à ce qu'elle atterrisse sur ses genoux. Proximité inattendue qui avait mené à leur premier baiser. Ils n'étaient encore qu'au creux de l'innocence ; il n'y avait pas eu l'attaque du Mystery, la disparition de Louis, Ian, Harry, tout qui s'était mélangé. C'était une autre époque, un autre temps qui paraissait appartenir à une éternité résolue et que, pourtant, Carla eut l'impression de pouvoir attraper l'espace d'un instant. Et le rire qui sortit de sa gorge, à cet instant, fut honnête et incontrôlé, encore un peu timide il monta cependant rapidement, alors qu'elle eut l'impression que les doigts de Louis se démultipliaient, même pas consciente qu'il utilisait son pouvoir sur elle.
– Je t'aime… Je t'aime et je veux rire avec toi, toujours.
Des mots doux… des mots doux qu'elle aurait voulu dévorer tous les jours. Louis l'aimait, c'était aussi simple que cela, et ils parviendraient à chasser ce fantôme entre deux éclats de rire. Ils en avaient traversé des épreuves ; ensemble et séparément, et ils s'en étaient toujours remis. Ce n'est pas un truc translucide qui allait se mettre entre eux, combien même savait-il faire tomber les meubles sur sa tête, qui allait pouvoir les séparer. Ce qui ne tue pas, rend plus fort ; alors peut-être bien que, sur le coup, ils avaient eu l'impression d'être fragilisés, au bord du gouffre après le Canada, après qu'ils se soient avoué leur tromperie respective, mais au final, n'était-ce pas ça qui les avaient consolidés ? Il fallait juste prendre un peu de recul pour comprendre. Et si Carla n'était pas morte, écrasée par cette armoire, c'était qu'au fond, ça aussi ça allait la rendre plus forte. Assez forte pour faire mourir celui qui était déjà mort une fois, à coup d'éclats de rire.
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