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CITATION DU PERSONNAGE : Meow.
MESSAGES : 271 DATE D'INSCRIPTION : 20/05/2012
Niveau du personnage Point RP: (132/200) Point Membre: (60/200) Niveau: 7 - ConfirméSimje Voniestosiwjski Solitaire | Patpatpatpatpatpat | Sujet: La béance Ven 30 Oct 2020 - 16:39 | |
| Ah putain putain putain putain putain de sa mère en short. La sueur suit les mèches noires de mon front et coule dans mes yeux en rigoles brûlantes de stress. Y’a des gens qui disent qu’on s’habituent à tout, surtout les soldats et les traumatisés, ils disent que le front ça devient normal, mais j’y crois pas, c’est vraiment, pas, vrai. Il lui semble loucher sur la profondeur de la blessure, les remugles dégueulasses du corps en dessous sont à nus, découverts. Il s'autorise tout de même un "aaaaaaaaaaaaa" d'impuissance fébrile, la gorge sèche et pâteuse, ses iris pâles scrutant les détails infinis.
Il presse ses mains sur la plaie où le flot de sang abonde à souhait, trop clair pour qu’il ne vienne pas d’une artère. Simje, ses pouvoirs rangés au placard depuis quelques dents appuie un peu plus fort en regardant, tout à fait impuissant le fluide se barrer en vitesse. Aaaah ah ah Mais il se retient tout de même de dire — pour la décence des événements sûrement — j’ai très peur ou d’insister encore pire : j’ai vraiment très peur.
Allez, allez, allez, allez son pouvoir met du temps à revenir et afflux subitement en bloc. Ses mains ne se parent d’aucune lumière blanche ou angevine, c’est un déferlement électrique sur la plaie ouverte. Il regarde les lèvres qui baillent se raffermir net alors qu’une lame de fond glacée le fauche lui. À ne jamais courir on s’essouffle plus rapidement, n’est-ce pas ? Une bulle de nausée lui éclot dans la bouche et lui fait ouvrir les lèvres pour laisser passer l’air vicié. On vomit pas dans les plaies on a dit, on vomit pas dans les plaies mais parce qu’il contrôle mal son pouvoir il ne sait plus mettre moins de flux et la plaie se referme encore, rapidement (trop ?) alors qu’il halète et fini par se rejeter en arrière. Du sang suinte encore de l’affre profond, mais ce n’est plus qu’un filet maigrelet.
Il tombe sur les fesses et ses paumes s’égratignent sur le sol de béton. Des petites perles de cailloux viennent s’incruster net dans la chair épaisse. Wouw ! Okay ! Et puis immédiatement après une vague très sceptique putain la vie ça s’aligne jamais avec les espérances c’est incroyable je quitte Orpheo je deviens prof pour humains et rien rien rien ne va pas dans ce sens depuis, à croire que la karma a décidé de me martyriser pour toujours et à jamais. Il s’essuie le visage d’une main déjà poisseuse, les jambes complètement coupées. Le dernière repas ingurgité remonte à loin et son corps peine à gérer l’afflux de magie lui ayant lacéré le bout des doigts. Il contemple la pulpe abîmée comme si elle avait été passée au fil du rasoir, reprenant petit à petit ses esprits. Il renifle, passe sa manche sur sa bouche et son nez, avant de réavancer doucement, les mains tremblantes, totalement silencieux, l’anxiété abattant à nouveau une chape rassurante et familière sur ses épaules. _________________- Est-ce que tu as déjà tué quelqu’un ? - Oui mais c’était des méchants !You'll be loved but not by me. |
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Niveau du personnage Point RP: (39/100) Point Membre: (35/100) Niveau: 6 - AffirméeMelany E. Khayman Humaine Innocente | Sujet: Re: La béance Mer 4 Nov 2020 - 23:55 | |
| Je pense sincèrement qu’une malédiction pèse sur mes épaules. Ce n’est pas possible autrement. Chaque fois que je pars en vacances, j’arrive à tomber nez à nez avec une personne beaucoup trop blessée. Sans parler du cadavre juste à côté. J’aurais dû laisser cette parfaite inconnue dans son coin. Fermer les yeux, faire comme si de rien n’était et continuer mon chemin et ma vie. J’avais rendez-vous pour une magnifique caméra trouvée pour trois fois rien sur internet. Une pièce de collection qui m’avait fait traverser un bon bout de l’Europe, depuis Paris, pour aller la chercher. Ça semble sacrément compromis maintenant.
– Au moins celle-là n’a pas un fantôme collé aux basques comme l’autre.
May cherche toujours à voir le bon côté des choses. Moi je pense surtout à ma caméra. Mais je devais lui laisser un point : au moins, cette fois Laure-Anne n’est pas présente. Et, trêve faite de toute plaisanterie, c’est vraiment une bonne chose. Parce que May risque d’avoir rapidement une nouvelle compagne si cette inconnue continue à saigner autant.
Au lieu de tourner les talons, je m’étais précipitée sur les restes d’un combat sanglant. Un rapide pouce sur le cou du jeune homme m’avait laissé peu de doute si d’aventure j’en avais encore eu : il était bel et bien décédé. Mort. Dodo pour toujours. La jeune femme en revanche respirait toujours derrière ses cheveux bruns en bataille et plein de sang. Difficilement, mais elle respirait. J’avais donc essayé de placer le premier truc qui m’était tombé sous la main – un pull de Laure-Anne qui traînait au fond de mon sac – sur la plaie béante qui traversait la survivante. Je peux dire au revoir à ce pull. Dommage, c’était un de ses préférés, sur lequel j’avais brodé une visseuse électrique. Et oui, les chiens ne font pas des chats. Puis, alors que le tissu se gorgeait de sang, j’avais fait ce que toute personne normalement constituée aurait fait. J’avais crié. Et là, sorti de nul part – je vous jure, parfois ma vie on dirait un film – un mec avait débarqué, m’avait écartée et avait posé ses mains sur le corps démoli. Dans quelle histoire ai-je bien pu atterrir ? Et le pire, c’est que ça semble marcher. Genre là, la blessure se referme. Le sang coule moins !!! Alors je sais bien que moi-même j’ai des pouvoirs et je ne parle même pas de ma fille. Mais à force de vivre à Paris dans un monde trop humain, j’ai plus autant l’habitude de voir de la magie dans mon quotidien. Enfin si on oublie mon fantôme de compagnie. Mais elle ne compte pas vraiment, elle fait presque partie du paysage à force de me coller jour et nuit.
Focus Mely. Il se passe des trucs juste sous tes yeux. Le mec qui a surgit de nul part recule, tombe et manque de vomir dans les cailloux. Ok, ok. Je me sens très inutile. Néanmoins, la bonne nouvelle c’est que l’inconnue a l’air réparée. Peut-être que j’arriverai à l’avoir, cette caméra.
_________________« Lorsque le premier bébé rit pour la première fois, son rire se brisa en un million de morceaux, et ils sautèrent un peu partout. Ce fut l'origine des fées. » |
| | | MESSAGES : 391 DATE D'INSCRIPTION : 27/10/2012
Niveau du personnage Point RP: (79/200) Point Membre: (21/200) Niveau: 7 - ConfirméeBleuann W. Soul Admin | Sorcière Noire | Âme bleue | Sujet: Re: La béance Mer 4 Nov 2020 - 23:55 | |
| Tu as mal. Ta tête bourdonne lourdement et tu te demandes un instant si c’est ça la mort. Et si c’est ça, tu te dis que le karma n’a pas volé sa réputation. À force de tuer des gens il était certain que tu te retrouverais un jour à leur place. Tu n’avais juste pas imaginer l’enfer avec autant de douleur. Et puis tu ouvres les yeux. Et tu réalises que tu n’es pas morte. Mais vu les litres d’hémoglobine autour de toi, tu te demandes bien comment un tel miracle est possible. Tu ne vois que du rouge. Ton sang étalé partout autour de toi.
Puis, lentement, le rouge laisse place à d’autres couleurs et ton cerveau tente d’analyser les éléments autour de toi. La première chose que tu vois, c’est un cadavre. Le cadavre d’un soldat que tu te rappelles avoir croisé plusieurs fois dans les couloirs de Rosenrot. Ce qui n’annonce rien de bon. Ensuite, un homme a l’air… malade et pâle qui se penche au-dessus de toi et qui tend ses mains sur ton corps. Tu aimerais bien le repousser, mais tu n’en as pas la force et tu sens une douce chaleur t’envahir peu à peu. C’est agréable, réconfortant, tu as envie de te blottir dans ce cocon. Est-ce lui qui t’a sauvée de tout ce sang ? Finalement, tu aperçois une femme accompagnée d’un fantôme. Elle ne semble pas vraiment savoir ce qu’elle fait là. Elle a récupéré une sorte de pull gorgé de sang qu’elle tient tout contre son cœur. Trop d’éléments.
Les souvenirs, ensuite, te happent. Tu te rappelles de ton père en Australie, de cet exorciste qui t’a agressée, puis de ta fuite en Europe pour faire perdre ta trace à Orpheo. Pour eux ça semble avoir marché, mais ce n’est pas le cas de Rosenrot. À peine débarquée au pays de Galle qu’un sorcier noir t’es littéralement tombé dessus. Il a tapé fort, mais tu as tapé encore plus fort. Et maintenant, il est mort. Et toi à deux doigts d’être mortes. Sans ce mec à l’allure inquiète au-dessus de toi, tu y serais sans doute passée. Comme quoi, la vie ne tient qu’à un fil.
– Me… merci.
Tes mots se perdent dans le sang que crachent tes lèvres. Visiblement tu n’es pas tout à fait réparée. Pas étonnant vu la cicatrice que tu aperçois sur ton corps. Ce n’est pas sûr qu’elle disparaisse, celle-là. Tu as une pensée égarée pour Ange, qui aimait suivre les traces laissées par les combats du bout de son doigt. La longue balafre sous ton oreille héritée d’un entraînement avec Bianco qui avait un peu dérapé. Le petit nuage maladroit que tu avais toi-même réalisé avec l’aide de la lame de Redwann. Les traits foncés sur ton dos et qui descendaient jusqu’à tes fesses. Tu repousses l’image séduisante de ton ancien amant, refusant de te laisser succomber, une fois de plus, à vous souvenir perdus. Il te faut guérir, aussi bien dans ta tête que dans ton corps. Te relever. Et t’entraîner plus fort pour ne pas retomber dans de tels pièges. Tu as une nièce dans ta vie désormais. Et elle a besoin de toi, tu le sens tout au fond.
_________________ « Dans presque tous les mythes fondateurs, personne n'a de pire ennemi que son frère, si ce n'est son père qui, craignant une alliance des frères contre lui, prend parfois les devants et les tue. » Dc de Myaw Nienta ~ couleur blue |
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