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| Quand t'es au fond du trou, tu creuses encore | |
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EMPLOIS/LOISIRS : Baiser June ♥ LOCALISATION : DTC CITATION DU PERSONNAGE : Trash ta life, ce soir je meurs et pas toi
MESSAGES : 2695 DATE D'INSCRIPTION : 18/03/2012
Niveau du personnage Point RP: (256/200) Point Membre: (320/200) Niveau: 7 - ConfirméMikeal O'Callaghan Admin | Roi du monde | Espion et sorcier noir pour Rosenrot | Sujet: Quand t'es au fond du trou, tu creuses encore Lun 22 Fév 2021 - 22:33 | |
| J’ai été convoqué. Voilà. Je suis convoqué. Dans le bureau du principal pour me faire remonter les bretelles. Comme un gamin. Sale mioche.
T’es un raté Mike.
T’es pitoyable Mike.
J’étais dans ma chambre, pépouze, en train de jouer à la console (Spiderman sur PS4 pour être exact) un spliff au bec, quand y’a la vioque qui est rentré. Faut dire qu’elle a ses entrées à l’orga, la vioque. Conseillère d’Anja ou je sais pas quoi. Pfff. Bref. Elle arrive, elle renifle, juge le joint, j’m’en fiche. Y’a les chats qui se battent dans un coin de la chambre, elle les fusille du regard aussi. Elle y touchera pas, à mes chats. Et elle me sort que je suis convoqué demain première heure chez Anja. Et elle referme la porte et se barre.
Du jugement plein ses mots. Comme si ça changeait de d’habitude.
Pourquoi je reviens chez mes darons moi, sans cesse ? Alors que j’y suis plus malheureux qu’autre chose. Parce que c’est facile. Parce que y’a pas à réfléchir.
Ouais j’pourrais me prendre un endroit, embarquer Savannah et plus jamais les revoir, plus jamais les entendre.
Pourquoi j’fais pas ça. Pourquoi je fais pas ça.
J’ai pas envie de réfléchir à l’organisation. C’était bien, oui, d’habiter pas ici. C’est bien quand j’me fais mes virées tranquille, loin d’eux. C’est bien tout ça. Mais j’arrive pas à m’y cantonner.
L’habitude. La sale habitude qui fait du mal et qui remue toutes les douleurs présentes et passées.
Alors nous voilà demain, aujourd’hui. J’suis devant la porte du bureau. J’ai ma petite idée de pourquoi je suis là.
J’vais me faire défoncer la tronche, gratuitement. Enfin, j’l’ai mérité. J’suis aux abonnés absent depuis, depuis... depuis.
J’aurais pu me barrer cette nuit, mais ça aurait été pire. Et c’est honnêtement pas ça qui va m’empêcher de me barrer plus tard, encore, sans jamais apprendre la leçon. Cyan n’a pas suffit. Anja ne suffira pas non plus.
Je suis une loque, je fuis l’orga, j’suis un déchet, je réponds pas aux ordres de mission. Je suis pitoyable, j’ai abandonné tout ce à quoi je tenais, tout ce en quoi je croyais.
Je sers à rien. Ni à Rosenrot, ni à moi.
Je respire un grand coup, ouvre la porte du bureau, je m’amuse même pas à faire semblant. Je cherche pas à me tenir droit, je cherche pas à sauver les apparences. Autant qu’elle me tue sur le champ, non ?
Non, pas top. Pas de fou envie. Pas encore, du moins.
Est-ce que j’peux encore leur être utile au moins ?
Honnêtement, dans mon état, même pas.
– Anja, tu as demandé à me voir.
Et je m’assoie sans demander mon reste. « M’assoie », non, je tombe sur mon siège, las de ma vie et de la mascarade. _________________My life for Anja My love for June I'm just a kid
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Niveau du personnage Point RP: (142/200) Point Membre: (124/200) Niveau: 7 - ConfirméeAnja L. von Duisbourg Admin | Cheffe de Rosenrot ♛ | Sujet: Re: Quand t'es au fond du trou, tu creuses encore Sam 27 Fév 2021 - 23:57 | |
| Claquement du stylo contre le bois du meuble. Rythmé. Impatient. Presque énervé et lassé. Anja attrapa une feuille, voulut tracer les mots mais le stylo n’avait plus d’encre. Avec encore plus d’agacement, elle le balança contre un mur, saisit un crayon – pas de risque qu’il n’ait plus d’encre – et se mit à écrire. Frénétiquement.
Liebe Elaïa,
Un jour peut-être tu reprendras la tête de Rosenrot. Sur le papier, c’est presque certain : tu es ma seule héritière et, lorsque tu auras l’âge requis, ta place sera à mes côtés vers le trône. Si le royaume existe encore et si mon diadème n’a pas été brisé par mes nombreux ennemis, au sein même de l’organisation. Mais si, par un étrange retournement de situation, les choses venaient à s’améliorer assez pour que je ne me fasse pas dépecer en place publique, ou si Allen Soul avait le culot de voler ma place avant de l’offrir à son plus jeune fils qui te le passerait ensuite – même si ce parcours me semble encore moins probable –, il y a certaines choses que tu dois assimiler. Des manières de se comporter et de garder sous sa coupe les brebis galeuses pour les transformer en chiens féroces, mais fidèles.
Je prends en exemple mon rendez-vous de cet après-midi. J’ai convoqué Mikeal O’Callaghan, un soldat parfois fou dans sa tête, mais extrêmement loyal, issu d’une grande famille noire, presque aussi vieille et puissante que celle de ton père. Mais depuis quelques temps, il s’est perdu. Dans quoi, pourquoi, ce n’est pas mes affaires et mon but n’est pas de jouer à la psy. Mais de le recadrer. Qu’il tire un bon coup avec une esclave, qu’il tue un ou deux ennemis, qu’il sacrifie une vierge sur un autel, ce n’est pas mon problème. L’important c’est qu’il retrouve sa place, surtout dans la guerre d’égo qui se prépare au sein de Rosenrot.
Donc, je l’ai convoqué dans mon bureau. J’avais entendu parler de son comportement grâce aux rumeurs, mais pas vu depuis un moment, aussi ai-je été surprise en apercevant son air débrayé, les cernes sous ses yeux et sa démarche lasse. Dans quoi s’était-il engagé ? Quelle route détournée avait-il encore bien pu emprunter.
– Anja, tu as demandé à me voir.
Et il s’est assis comme comme une loque en face de moi.
– Mikeal.
Lèvres pincées, jamais de sourire face à ce genre de situation. Rien ne vaut la fermeté et un bon coup de pied aux fesses.
– Je sais qu’il n’y a pas vraiment de contrat à Rosenrot, mais je sais aussi que tu y es depuis ta naissance. Le prestige de ta famille et de la puissance. Une chance que beaucoup ici t’envient. Une chance qui ne se reprend pas. On ne peut pas démissionner de Rosenrot. On ne peut pas partir de Rosenrot. C’est à vie et ce n’est pas négociable. Alors si la vie est trop compliquée pour toi et tes petites émotions, si tu n’es pas capable de gérer tes problèmes personnels et ton job ici, tu es le bienvenu pour te taillader les veines dans une baignoire. Si ce genre de projet rentre encore dans les capacités du déchet que tu es devenu. Sinon, je veux te voir d’ici une heure en salle de réunion pour ton prochain briefing.
Un vrai, bon et gros coup de pied aux fesses. Et les brebis galeuses, si tu ne les remets pas dans le droit chemin, il vaut mieux les voir morte sur le bord de la route que capturée par tes ennemis et vidées de leurs secrets.
[...]
La mine du crayon se brise sous la pression de la main. Encore un soupir d’agacement, puis trois coups de crayon. Et continuer la lettre, la transmission du pouvoir à sa fille, son héritière.
_________________« Oiseau moribond, elle est plus proche de l'envol que je ne l'ai jamais été et j'ai mal. Déchirure. » « Pis donner à bouffer à des pigeons idiots Leur filer des coups d’ pieds pour de faux Et entendre ton rire qui lézarde les murs Qui sait surtout guérir mes blessures » - Do you know how to fight ? - And you, do you know how to die ? |
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Niveau du personnage Point RP: (256/200) Point Membre: (320/200) Niveau: 7 - ConfirméMikeal O'Callaghan Admin | Roi du monde | Espion et sorcier noir pour Rosenrot | Sujet: Re: Quand t'es au fond du trou, tu creuses encore Mar 15 Juin 2021 - 22:02 | |
| Pas un sourire, pas un bonjour, rien du tout. En même temps, j'en ai fait autant. On pouvait pas avoir un directeur ou directrice sympa, qui aime passer du temps avec ses collègues, qui veut les connaître, qui est des sentiments humains. Non. Non. On est tous pareils. Vilains, méchants, noirs.
Salis à l'intérieur. Tous plus brisés les uns que les autres si vous voulez mon avis.
Même Redwan qui prend un sacré plaisir à détruire tout ce qui bouge il est brisé. Comment on peut faire tant de mal autour de nous si on ne l'était pas, hm ? Pas d'amour en grandissant, apprendre à tout mépriser et tout tuer en étant gamin, c'est pas une vie hm.
Du coup les collègues sympa, c'est bon pour Orpheo.
Nous on est tous brisés.
Et aller pas me faire croire que notre grande manitou l'est pas. C'est elle la plus brisée de nous tous. En miettes.
–Je sais qu’il n’y a pas vraiment de contrat à Rosenrot, mais je sais aussi que tu y es depuis ta naissance. Le prestige de ta famille et de la puissance. Une chance que beaucoup ici t’envient. Une chance qui ne se reprend pas.
Je lève les yeux au ciel.
–On ne peut pas démissionner de Rosenrot. On ne peut pas partir de Rosenrot.
J'ai presque envie de faire « gnagnagna », blablablaaaaah, pffff tu soules.
–C’est à vie et ce n’est pas négociable. Alors si la vie est trop compliquée pour toi et tes petites émotions, si tu n’es pas capable de gérer tes problèmes personnels et ton job ici, tu es le bienvenu pour te taillader les veines dans une baignoire. Si ce genre de projet rentre encore dans les capacités du déchet que tu es devenu. Sinon, je veux te voir d’ici une heure en salle de réunion pour ton prochain briefing.
Ah bah non gnagna les noirs ils ont pas de sentiments, on prend pas le temps de se rétablir, on nous laisse pas le temps. Comment ça t'as eu un drame ? Quel drame ? T'aimes rien, on aime rien ni personne, ce qui nous anime c'est tuer torturer piller violer répandre le sang. C'est tout. Que demander de plus à la vie ?
Pas vrai.
–J'suis pas gavé chaud pour être buté, non. J'me dis que j'ai encore des choses à faire.
Revoir June. Sauver June ? Être à nouveau avec June ? Non. C'est fini Mike. Fini. Over. Basta. Passe à autre chose.
That's why i'm still here.
–Par contre ya rien qui m'empêche de me barrer avant le prochain briefing. Ou après l'ordre de mission.
J'hausse les épaules et ...Oh merde. J'ai parlé au lieu de penser ça dans ma tête. hm. Bravo Mike. Hm.
–ça va, c'est pas comme si j'étais toujours aux abonnés absents. Ya des fois j'fais des missions.
Des fois. Quand ça m'arrange. Hm.
J'ai plus aucun respect, à croire que je me fiche de presque tout. Elle va me trucider mantenant, ou en salle de briefing, j'sais pas trop. hm.
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Niveau du personnage Point RP: (142/200) Point Membre: (124/200) Niveau: 7 - ConfirméeAnja L. von Duisbourg Admin | Cheffe de Rosenrot ♛ | Sujet: Re: Quand t'es au fond du trou, tu creuses encore Mer 14 Juil 2021 - 17:55 | |
| La mine du crayon s'émousse un peu sur le papier. Anja balaie la poussière grise du revers de la main et ça laisse des traces grisâtres sur la pâleur de la feuille ; elle les ignore, continue à écrire.
[…]
Le problème des brebis galeuses, ma chère Elaïa, c'est qu'au-delà du fait que la gale est contagieuse, elles n'ont plus rien à perdre et sont prêtes à tout risquer. Y compris à balancer des débilités à la tête de la bergère. J'ai donc dû écouter les jérémiades de Mikeal les dents serrées et avec la très forte envie de lui renverser un chauderon d'huile bouillante sur la tête.
– J'suis pas gavé pour me buter, non. J'me dis que j'ai encore des choses à faire.
Je me suis retenue de lui expliquer que, dans l'état dans lequel il était, non, définitivement, la meilleure chose qu'il avait à faire était de se jeter sous un train. Avant de faire une grosse connerie comme se faire attraper par Orpheo.
– Par contre ya rien qui m'empêche de me barrer avant le prochain briefing. Ou après l'ordre de mission.
Qu'il essaie seulement et il n'ira pas bien loin. La barrière autour de la bergerie va soudainement se retrouver upgradée par un courant électrique. Il est probable – je l'espère vraiment pour toi car l'homme est une ordure – que Dorian Cross ne soit plus au pouvoir de Croix le jour où tu prendras ma place. Pourtant, à cet instant, j'aurais bien aimé que ce soit lui à ma place, dans ce bureau. Si je ne tiens pas à ce que, avec ses grosses pattes dégueulasse et sa subtilité d'éléphant il réduise tout ce que j'ai construit à Rosenrot, je sais qu'il est bien moins patient que moi et que ses méthodes sur ses soldats sont… plus expéditives. Sans doute que j'aurais dû prendre exemple sur lui pour traiter ce cas ; discuter ne sers pas à grand chose, parfois il faut régner par la terreur. Même si ça me cloue le bec de reconnaître que Dorian Cross puisse avoir raison sur quoi que ce soit.
– Ça va c'est pas comme si j'étais toujours aux abonnés absents. Ya des fois j'fais des missions.
Un rire n'a pas pu s'empêcher de franchir le bout de mes lèvres alors que j'ai attrapé un tas de feuilles dans un tiroir pour le balancer devant lui. Les rapports de ses dernières missions ; des croûtes dont l'encre bave, à moitié remplies, sales. Et si ce n'était que ça ! Si ce n'était que de la paperasse mal formulée – ça m'agace au plus haut point le manque d'organisation, mais il ne serait pas le premier à Rosenrot –, mais le tas est bien trop maigre pour un sorcier de cette expérience. Il a refusé la plupart de ses missions. Ne s'est pas présenté à certaines qu'il avait accepté. Un de mes généraux a même dû le renvoyer une fois chez lui car il était ivre. Quel déchet ! Et tu veux savoir pourquoi il est dans un tel état ? La plus inexcusable des excuses. Une femme. Apparemment pas juste un de ses vulgaires plans culs habituels – tu diras que je gossip Elaïa, mais c'est ma place de reine de suivre les aventures de mes soldats, surtout quand, comme Mikeal, la moitié du QG est au courant –, mais une qu'apparemment il aimait. Ridicule. Ridicule d'aimer, ridicule de tout gâcher pour une autre. Crois-tu que je sois restée des jours dans mon lit à pleurer le départ de ton père ? Évidemment que non. Si je dois avouer ma culpabilité au niveau de l'amour que j'ai pu un jour ressentir pour ton père, le lendemain du jour où il a plié bagage, j'étais à mon poste. La vie privée ne doit pas interférer sur la vie professionnelle. Ou c'est la vie professionnelle qui viendra se charger de régler la vie privée.
Lassée par ce type qui ne songeait même pas à s'excuser, j'ai utilisé mon pouvoir pour faire pression contre lui, poussant son corps contre le fauteuil afin de l'immobiliser, pesant sur ses organes pour qu'il regrette ses paroles. Qu'il prenne ma puissance dans sa figure !
– Tu veux vraiment qu'on parle de tes exploits de ces derniers mois ?
Je m'étais relevée pour le dominer de toute ma colère.
– Essaie encore une fois de louper un briefing, une mission, et je te donnerai une bonne raison de te suicider.
J'ai essayé de mettre dans mes yeux la même fureur que Dorian Cross, la même froideur. Si je ne l'apprécie pas, je respecte ce qu'il est capable d'accomplir. Alors autant s'en inspirer un peu, quitte à surprendre le soldat. Il était temps qu'il comprenne que Rosenrot, même s'il avait grandi dedans, n'était pas un jeu.
– Ça me déplairait beaucoup de me mettre à dos Croix pour avoir osé assassiner l'un des leurs, mais je n'hésiterai pas une seule seconde à le faire si c'est ce dont tu as besoin pour te concentrer sur ton travail. Y compris si je dois aller la chercher au fin fond du pire cachot d'Orpheo.
La menace n'est même pas voilée. Le travail de Mikeal contre la vie de… de… je suis incapable de me rappeler du nom de celle qui a volé le cerveau de cet imbécile. Qu'importe, une sorcière noire de Croix – au moins n'était-elle pas humaine ou, pire, mêlée – quelconque et qui avait en plus de cela eu la brillance de se laisser enfermer par nos ennemis. Bon choix dans ses alliés en tout cas, bien joué Mike. Ne t'étonne pas si nous avons perdu cette guerre, je suis entourée d'idiots.
[…]
Le bruit de la mine sur la feuille, qui frotte dans une fureur mesurée. _________________« Oiseau moribond, elle est plus proche de l'envol que je ne l'ai jamais été et j'ai mal. Déchirure. » « Pis donner à bouffer à des pigeons idiots Leur filer des coups d’ pieds pour de faux Et entendre ton rire qui lézarde les murs Qui sait surtout guérir mes blessures » - Do you know how to fight ? - And you, do you know how to die ? |
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Niveau du personnage Point RP: (256/200) Point Membre: (320/200) Niveau: 7 - ConfirméMikeal O'Callaghan Admin | Roi du monde | Espion et sorcier noir pour Rosenrot | Sujet: Re: Quand t'es au fond du trou, tu creuses encore Ven 17 Sep 2021 - 20:52 | |
| Pas de réponses pendant que les conneries s'enchaînent, continuent de sortir de ma bouche, malgré moi. Je sais que c »est des trucs qui devraient rester dans ma tête mais, eh, j'suis un déchet, pas vrai ? Le sociable, j'ai oublié. La hiérarchie ? Encore plus.
Alors voilà que je défecte devant ma cheffe. Celle que j'ai juré de servir jusqu'au bout, il y a de cela longtemps. J'étais si bien avant. Avant elle, ou même pendant qu'on était … Quelque chose, tous les deux. J'avais mon organisation à laquelle j'étais fidèle, elle avait la sienne, tout allait bien, tout roulait.
All was right. All was on spot.
Et j'obéissais aux ordres, no question ask. I'm just a stupid soldier.
Quand elle est partie, j'aurais dû davantage me plonger dans le travail, non ? Pour oublier toute cette douleur qui serre mon cœur, ma gorge, qui m'empêche de manger, qui me met la boule au ventre dès le matin jusque tard le soir, qui m'empêche de dormir la nuit, qui est tout le temps là.
Une activité pour éviter de réfléchir, j'aurais dû prendre, pas vrai ? Pour oublier toute cette douleur, pour la refouler loin, loin, loin. J'sais faire ça, refouler la douleur, la fuir. C'est ce que je fais depuis que je suis gamin, depuis qu'Alexander m'a abandonné la première fois.
J'sais ce que c'est l'abandon. J'sais ce que c'est avoir mal. J'sais comment ça marche et comment fuir.
Pourquoi je l'ai pas fait, cette fois ?
Est-ce que j'avais envie de garder cette douleur ? Pour prouver que c'était réel, qu'elle avait été là, qu'on avait existé.
Tes actes sont bien vains Mike.
C'est pas en picolant et en te droguant à tout va que tu vas faire avancer l'affaire.
So what ? Here you are. Threatening by the big boss.
Aren't you suppose to respect her ? To obey her ? So what ? What the fuck happened in your filthy little head of yours ?
Elle me balance une pile de feuille au visage. Je les reconnais. Mes rapports de mission. Si on peut appeler ça des rapports. Même pas fini d'être rempli. Tout mon je m'en foutisme rassemblé en une très maigre pile.
Il est où le temps où on faisait la compétition pour savoir qui achevait le plus de mission ? Qui assassinait le plus de mêlés ?
Même les collègues ont perdu l'attirance que j'avais pour eux.
Son don m'écrase, me compresse dans mon siège. Je sens mes organes bien vide bouger à l'intérieur et ça ne fait que ressortir la nausée que j'éprouve déjà depuis plusieurs mois.
–Tu veux vraiment qu'on parle de tes exploits de ces derniers mois ?
Elle me domine de toute sa hauteur et ses yeux violine me toisent, glaçant. On croirait faire face à Dorian Cross. Oh, que non. Je n'aurais certainement pas agi de la sorte si mon chef avait été Dorian. J'me suis dit que j'avais un passe droit. Que la vieille réglerait tout maybe.
Comme si ! Ahaha, cette bonne blague.
La déchéance des grands O'Callaghan.
–Essaie encore une fois de louper un briefing, une mission, et je te donnerai une bonne raison de te suicider.
J'ai perdu toute envie de rire, surtout lorsqu'elle continue.
–Ça me déplairait beaucoup de me mettre à dos Croix pour avoir osé assassiner l'un des leurs, mais je n'hésiterai pas une seule seconde à le faire si c'est ce dont tu as besoin pour te concentrer sur ton travail. Y compris si je dois aller la chercher au fin fond du pire cachot d'Orpheo.
Je sens mon sang qui s'échappe de mon visage. Je sens mes organes coincés qui protestent et qui voudraient pouvoir se contracter sur eux même. J'suis presque heureux qu'ils soient dans cette position, ça m'empêche au moins de vomir la bile qui voudrait tant monter.
Je peux pas me mettre en colère, alors que je voudrais la protéger. Non, je peux pas. Parce que je suis un déchet, que je suis pied au mur, au fond de mon trou, et que Anja me toise de toute sa grandeur. Parce que elle marche alors que je m'écroule.
Ma tête se baisse, mes épaules s'affaissent. Je capitule. Juste, je capitule. Je ne veux pas mourir, et surtout, je ne veux pas qu'elle meurt, encore moins à cause de moi.
Tu as gagné Anja. T'as brisé un homme à terre. Le règne de la terreur est loin d'être fini.
Ma tête reste baissée, je mets un genou à terre.
–Je jure de vous servir, vous et Rosenrot, avec honneur et fidélité, de toutes mes forces. Je jure de remplir mon devoir, au prix de ma vie s'il le faut, de rester fidèle à mon organisation.
Comme une impression de déjà vu.
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