Encore une journée assommante. Mais je m'améliore avec mes pouvoirs, et même en rune, et ça, c'est plutôt cool en vrai. C'était long, c'était éreintant, mais je suis content de mes progrès. Avant j'étais hyper studieux. Vraiment. Maintenant … Moins. Ca m'angoisse parfois d'aller en cours, peur de péter un câble, peur de tout détruire, encore. Ça m'arrive moins, mais on est jamais à l'abri. J'suis beaucoup plus safe quand j'suis chez Allen. Il arrive à me calmer avant que je casse tout maintenant. Il m'apaise un peu. Bon, lire les pensées, ça aide, carrément. Tricheur.

On a toujours pas Kily. J'ai toujours pas Kily. Et ça me fend toujours autant le cœur. Et j'y pense souvent. Beaucoup trop souvent.

Bientôt, j'aurais 18 ans. Bientôt, lui aussi, et là, là, on pourra se retrouver. Enfin. Ça fait trop longtemps que j'l'ai pas rassuré, que j'ai pas caressé ses cheveux, que j'ai pas gratouillé son crâne pour qu'il s'endorme paisiblement, trop longtemps que je n'ai pas été réveillé par ses cauchemars. Trop longtemps que j'l'ai pas serré dans mes bras, que j'ai pas senti son odeur, que je l'ai pas touché. Tout ce qu'il me reste, c'est mes souvenirs.

Je déambule dans Orpheo, en attendant qu'Allen finisse de bosser. Parce qu'il veut pas me laisser rentrer tout seul. Alors que j'ai passé mon permis. Alors que y'a des bus. Alors que y'a des téléporteurs. Tout ce qui faut pour rentrer safe, mais non. Faut que je l'attende. Je sais pas quoi faire, j'vais pas aller réviser, j'ai la flemme de m'entraîner même si c'est sûrement ce que j'vais faire à la fin.

Je regarde l'heure. 18h. Ah oui. Je me souviens, il a le rendez vous qu'il voulait absoooooolument pas. Avec le gros relou d'Allemagne. Le mec est trop psycho. Coco de Berlin qu'il l'appelle Allen. C'est pas Allen qui est psycho. Il est doux et soyeux. Et sinon, j'aurais fui depuis longtemps. J'en ai trop bouffé des psycho dans ma vie, ça suffit. Ca fait du bien d'avoir une safe place ici, enfin. Où j'suis accepté, tranquille, à l'aise. Même si il manque toujours Kily.

Je sais que Allen retourne ciel et terre pour qu'on puisse l'avoir à nos côtés. Sauf que gnagnagna la loi, que même si on est de la même famille, y'a des choses à respecter. Putain mais juste rendez moi mon frère.

Je bouillonne. J'crois qu'il devait aborder le sujet avec Coco. Il voulait pas ce rendez vous mais genre trop pas. Il l'aurait bien philer à Phil (PHILer, vous comprenez?), mais eh, Phil reste Phil. Du coup il a dû se le coltiner. Si ça part pas en glace et en flamme, on aura de la chance je pense. Mais Allen il est tout doux, tout gentil. Et d'après ce qu'il m'a dit, Cormag est … Erf. J'ai ressenti tout ce qu'il avait ressenti pendant leurs précédents échange et erf, pas du tout envie d'avoir à faire à cet affreux bonhomme.

Bon, bah go salle d'entraînement hm. Pffff. Quelle corvée. Va y avoir personne, j'vais juste exploser des objets et voilà. Yes. J'vais te démolir ta salle d'entraînement Allen. Tout ça parce que tu veux pas que je conduise jusqu'à la maison. NAH. Vilain cousin. Soyeux cousin.

Ah bah si, y'a quelqu'un. Et pis cette affreuse odeur qui pique le nez que je croise bien trop souvent. Je m'approche d'elle, toussote pour annoncer ma présence.

–Yo. T'sais, j'crois c'est pas de fou autorisé de fumer ici … hm...

J'regarde derrière moi, y'a personne, la salle est vide vide vide vide. Elle devait bien se faire chier pour s'allumer une clope, sans personne avec qui s'entraîner. Et si j'essayais ? Pourquoi ya tant de jeunes qui se perdent là dedans ? L'odeur est affreuse. AFFREUSE. Pourquoi faire ça ? Pourquoi se bousiller les poumons de la sorte ? En plus si c'est pour haleter à chaque fois que tu bouges un peu trop … Pffff.

J'essaye ou pas ?

Les émotions putain. Pourquoi les gens ils ont des émotions, c'est RELOU. Ils pensent pas aux empathes les gens. J'dis ça, y'a Allen qui lit les pensées, ça doit être sans cesse un brouahaha affreux dans sa caboche. J'sais pas c'qui est le pire. Les pensées qui sont pas les tiennes, ou les émotions qui sont pas les tiennes et qui deviennent les tiennes, par la force des choses. Y'a des fois, j'arrive pas à savoir comment j'suis censé me sentir à cause de ce foutu don. J'suis souvent triste, ça oui, c'est moi. Mais des fois y'a Phil qui débarque, tout content et qui secoue la queue. Et j'suis tout content aussi, alors que j'avais juste envie de chialer ma race. Et c'est … Frustrant. C'est moi l'empathe, et c'est eux qui me contrôlent.

Bon, après, j'dis pas. Phil c'est un bon bouclier pour que j'arrête de péter tout le QG tous les quarts d'heure. Le gars est tout le temps heureux et insouciant. Enfin, si, il fait quand même bien son taff. Mais quand même. C'est chiant les gens heureux h24. Mais je regrette de l'admettre mais Allen et lui, c'est un peu mes bouées de sauvetage. Ils apaisent, ils font du bien. Ils rendent heureux.

Wouah. Ça fait du bien d'être moins énervé. C'est ça en fait, faut que je pense à Phil et sa permanente joyeuseté pour aller mieux. Moui moui, comme si c'était aussi facile. Mais en vrai, en vrai, c'est facile d'être auprès de lui. C'est confortable, ouais, voilà, confortable.

– Sam Carver.

Ah oui. J'ai bien entendu parler d'elle. J'ai pas le droit de fouiner dans les dossiers. Gnagnagna. Alors que j'voudrais bien aider hm. Mais non, parce que je suis pas apprenti, j'ai pas à me mêler de ces affaires, c'est pas mon boulot. Mon boulot, c'est de me réparer, de grandir, d'aller mieux et d'apprendre. C'est vrai que j'ai encore plein de trucs à apprendre. Et j'peux toujours pas être apprenti, alors que se serait tellement bien, parce que j'maîtrise pas encore bien mes pouvoirs et c'est pas fou pour partir en mission. Ça plus moi qui pète des câbles. Hm.

J'vais demander à Phil d'être mon mentor. Allen est trop occupé j'pense. Faudrait aussi que j'lui demande. Aaaaaah, trop de choses. Comment ils veulent que je grandisse si j'peux pas avoir des responsabilités et des choses concrètes à faire ? J'vais juste en cours, you-hou. Super l'ambiance. Merci les gars. Regardez, là, Sam, elle bouge avec Cormag. Elle fait des choses, elle est utile. Moi aussi j'veux être utile.

– Les inconnus ont été invités ici, Scheißkerl.

J'connais pas ce mot, mais ça sonne comme une insulte. Et j'aime pas ça.

– Normalement on est poli avec les gens qui vous invite.

– Je suis d’Orpheo Allemagne, avec la délégation administrative qui s’est déplacée ici, même si visiblement c’est pas toi qui a fais les invitations.

C'est moi ou la meuf est complètement condescendante ? Elle me claque même un clin d'oeil. Je plisse les yeux. Moi j'voulais essayer d'être gentil, de créer des liens et tout et, pourquoi elle me rend la tâche si compliquée ? Je fais quoi ? J'lui rentre dedans ? J'lui balance une onde de choc que je maîtrise pas ? Bah oui, bien sûr. Déjà que l'Allemagne et le Canada sont pas de fou pote, on va balancer de l'huile sur le feu. La protégée de Coco de Berlin contre le protégé d'Allen le soyeux. Je vois un patern moi. Bon. Pas l'agresser. On va pas l'agresser. On va faire comme si de rien ne c'était passer ? Erf.

Elle se sort une canette de coca et, oh, moi aussi j'en voudrais bien. J'peux lui en demander ? Non. Parce que j'suis pas de fou gentil depuis le début. Hm.

– Moi c'est Kelyann Lindström. Je suis le cousin d'Allen.

On va pas rajouter que il aime pas trop Cormag. J'pense qu'elle le sait, pas vrai ? Aha. J'lui dis quoi moi maintenant ?

–Désolé pour la morale. J'sais pas tchitchater avec les gens – haussement d'épaules –, et on a eu une intrusion y'a pas longtemps alors j'ai tendance à me méfier des visages qui sont pas connus.

Non pas que je pourrais faire quelque chose contre des gens mal intentionnés. J'pense si j'étais tombé sur eux, je serais juste mort en fait.

Elle me détaille en long en large et en travers. J’fais des efforts pour pas exploser, et j’ai l’impression qu’elle donne juste rien en échange. À quoi ça sert de faire des efforts du coup ? Pourquoi c’est pas plus facile de sociabiliser ? Pourquoi c’est aussi chiant, aussi éreintant ? Aussi pète cul.

De tous les endroits que m’offrait le QG, pourquoi diable avait-il choisi que je choisisse cette pièce ? Pourquoi diable avait-il fallu que je tombe sur une ado qui se la raconte trop ? Parce qu’au final, c’est l’image qu’elle renvoie. « Bitch please, I’m too good for ya ».

Gnagnagna les allemands, qui se croient plus forts que tout le monde, mieux que tout le monde. Ridicule. On fait tous partis de la même organisation au final. On est tous Orpheo. On est tous magiques, vouer à protéger les non doués des gros vilains méchants pas beaux. Je sais que c’est aussi le cas des conservateurs malgré leur méthode plus que discutable et leur mentalité digne d’un autre siècle. Alors pourquoi on se tire mutuellement des balles dans le pied ? Pourquoi on s’empêche d’accomplir ce qu’on veut pour une putain de gueguerre d’ego ? Parce que au final, moi je vois ça. Une guerre d’ego minable, ridicule pathétique et digne d’un enfant de maternelle.

Qui aura les meilleures méthodes. Qui réussira le mieux. On s’en branle. Putain.

C’est parce que je pense qu’on est tous du même côté que je lui dis mes réticences face aux inconnus. Elle me tend un large sourire qui n’a l’air de cacher rien de fourbe. Et puis, la sentence claque et je me renfrogne. Comme si on comptait les points.

— Quand vous avez paumé l’agent de Croix que nous vous avions transféré ?

Oui bravo l’Allemagne. Un point bravo. Sauf que je rappelle que c’est vous qui l’aviez voulu en premier lieu, que rien n’indique que les sorciers noirs ne se seraient quand même pas infiltrer à Berlin. Et on reparle de l’impulsion de Coco de Berlin à débarquer comme ça like he owns the place alors que Zach et Nawel NOUS l’avait amené d’abord ? Hm ? On parle de l’acharnement ou bien ? Bah oui, Allen a le beau dos hin. Pffff. Vous êtes pitoyables.

– Fameuse histoire.

Je me renferme comme une huître. J’en ai marre de ces guerres. Contre les sorciers noirs. Contre les humains noirs. Contre les gens qui essayent de collectionner les pouvoirs. Contre les conservateurs et les progressistes.

J’en ai marre d’avoir perdu mes parents à cause de ces guerres de merde. J’en ai marre d’avoir fui toute ma vie à cause de ces guerres de merde. J’en ai marre d’avoir perdu ma maison à cause de ces guerres de merde. J’en ai marre d’avoir perdu mon jumeau à cause de ces guerres de merde.

J’en ai marre de perdre ma vie à cause de ces guerres de merde.

Putain.

Je sens que la tension monte en moi, et c’est mauvais. Parce que je connais la suite. Et ça va encore être source de problème parce que madame Orpheo Allemagne est là. Et ça va encore retomber sur Allen. Et c’est hors de question. Stop lui casser du sucre sur le dos. Il fait ce qu’il peut avec les moyens qu’il a, il a pas besoin qu’on vienne le descendre.

Mes mains tremblent. Un peu plus et je sais que les petits objets, la canette de coca, vont commencer à trembler aussi, se déversant de partout. C’est toujours comme ça quand je perds le contrôle.

Not today.

Pense à Phil. Pense au loup. Pense à son côté rassurant. Pense à sa gaieté. Prétends qu’il est avec toi, parce que Kily ne l’est pas et que ça te fait plus mal qu’autre chose. Phil est bon. Allen est gentil. Ici, t’es bien. Ici, t’es en sécurité.

Les tremblements de calment. Je respire, lentement, calmement.

– Et si on arrêtait cette guerre nulle et qu’on arrêtait de compter mes points hm ? On est du même côté.

J’sais pas si je m’adresse à elle ou si c’est de la rhétorique. J’sais juste que j’en ai marre.

Je m’assoie par terre, m’affale contre la brique en mousse de gym pour supporter mon dos. J’suis juste las de ces conneries qui nous font juste souffrir au final. Alors qu’on devrait avancer tous ensemble.

Je comprends pas ce qui lui arrive. Son visage est balloté dans plein de directions différentes et j’me reçois tout de plein fouet aussi. J’arrive pas à suivre. J’la sens perdue, confuse. J’peux pas voir pourquoi, je sais pas ce qui arrive. Il lui arrive quoi ?

– est-ce... est-ce que tu crois aux fantômes ?

– Quoi ?

Elle est déjà repartie. Wouah, c’est son pouvoir qui la met dans cet état ? C’est violent non ? J’peux la toucher vous croyez ? J’aime pas être tactile avec les gens. Mais genre la ramener à la réalité ? La ramener à son coca qui se déverse sur ses fringues à cause de ses tremblements.

– On ne fait pas payer sa, sa, sa, putain.

Elle revient. J’le vois à ses mouvements, ils se sont calmés. Ses émotions sont plus calmes, ce qui l’a remuée est plus sourd, plus à l’intérieur. J’les sens parce qu’elle vient de les vivre du coup je perçois encore les traces. Mais la surface s’est calmée, elle est revenue à elle.

C’était ... pas cool, non ? Genre moi au moins je m’évanouis juste. Bon ok, je fais tout péter avant, certes, c’est les autres qui reçoivent les pots cassés. Un jour j’vais balancer Allen à travers la fenêtre il va voir flou. Faites qu’il me vire pas de chez lui svp.

Mais elle, elle se prend plein de trucs. C’est quoi son pouvoir qui l’a ballote autant ? Qui la fait perdre le fil de la réalité, du présent, de l’instant.

J’hausse un sourcil, inquiet.

– Une guerre nulle ?

Elle me rejoint par terre. Calme mais encore perdue.

– Déso, je dis. Quelle guerre ? Les allemands contre les canadiens ?

J’hausse les épaules.

– Entre autre. Celle ci et la plus grande image d’Orpheo qui s’entre déchire. Et que personne ne fait rien pour améliorer la situation.

Et ça me les brise. Putain. Encore une fois, on est du même côté. C’est les noirs qui pillent violent tuent et torturent nos ennemis. Pas nous même. Le but c’est d’avancer ensemble. C’est d’être uni face à l’adversité. C’est de faire qu’un et de s’entraider. Au lieu de ça ... on crie au ouin ouin c’est lui qui a mal fait, qu’on lui tape sur le doigt et on perd de vue le problème.

Et on perd la vraie guerre.

Ça doit bien les arranger les noirs qu’on soit tous divisés et pas du tout cohérents.

– Sinon, c’est ton pouvoir qui te fait vivre tout ça ? Ça a pas l’air très Jojo hm.

J’arrive pas trop à influer les émotions des autres, sauf Kily. C’est facile, c’est comme une extension de moi même. Mais je m’exhorte quand même au calme. Je ferme les yeux, sent le sol sous mon corps, je m’ancre dans le présent et j’essaie d’entendre cette vague de « bien être ». De calme, de fiou. J’la sens un peu quitter mon corps, mais je la maîtrise quand même. J’essaie pas de la viser particulièrement, j’essaie de faire une zone et d’envoyer ça. Que ça aille ricocher contre les murs pour revenir, comme un écho.

Aller. Calme toi.

– Okay, Kely. Okay,

Elle m'a écouté au moins ? J'sais pas. Honnêtement, je veux pas savoir. Sinon ça va encore m'énerver alors que j'essaie juste de me calmer. Mes mains tremblent toujours, je sens mon pouls s'accélérer. J'pense à ce qui se passerait si je let this go. Si j'arrête de me contrôler, si j'me laisse aller. J'imagine tous les instruments voler contre les murs. J'l'imagine elle, voler dans la pièce, se retrouver contre un mur. J'imagine qu'un engin lui arrive à son tour dessus parce que j'ai plus aucun contrôle. J'aime cette image, d'elle qui reprend un peu la monnaie de sa pièce. Sauf que cette fois, je songe aussi aux conséquence. J'imagine Allen et Cormag.

J'imagine Cormag qui redemande une mise à pied pour Allen. J'imagine Allen dépité. J'imagine Allen en vacances, certes, mais qui perd encore un peu de pouvoir dans la guerre d'Orpheo. Et se serait ma faute. Et c'est hors de question. Parce que j'veux pas voir la déception sur le visage d'Allen. Ça me serait insupportable. Je vois déjà bien trop souvent cet air sur son visage, du gars qui peut pas faire avancer les choses, du gars qui peut rien faire, du gars qui est pied et mains liés par un système qu'il peut pas combattre.

Et c'est hors de question que je sois la raison de ce visage.

Alors je respire. Respire. Respire. Je serre et desserre mes poings, laissant mon ongles s'imprimer dans mes paumes un peu plus à chaque fois. Je sens un mouvement à côté de moi mais n'y fait pas attention. Le bruit des pas claquent dans la pièce, s'éloignent. J'ai pas bougé, toujours dans ma « méditation ».

– J’espère que tu retrouveras ton frère.

J'ouvre les yeux, regarde dans sa direction, surpris de ce revirement, sort of. J'ai pas le temps d'aquiescer qu'elle s'est déjà évanouie dans le couloir, le clapotis de ses pas coulant dans le couloir jusqu'à être inaudible.

Je me lève à mon tour, toujours un peu tremblant. Toujours un peu énervé. Je m'approche du punching ball. Je respire, me concentre. Je ferme le poing, essaie de concentrer toute cette énergie négative dans ma main.

Je frappe.

Le monde autour de moi explose à nouveau. Mais pas comme d'habitude. J'me fais emporté, comme un ricochet, je tombe sur le cul deux mètres plus loin. Les éléments autour ont un peu bougé, le punching ball est … Par terre. Eventré.

Bon. Au moins y'a un peu de progrès. Déjà j'me sens mieux, mes mains ne tremblent plus, j'sens que j'ai expulsé un gros poids hors de mon corps. J'm'approche du sac de frappe pour le déplacer dans un coin de la pièce, de préférence près des poubelles et … Cette chose est impossible à déplacer. J'peux pas la soulever, j'arrive pas à la tirer sur le sol non plus. Je m'en vais donc de la pièce en vérifiant que aucun témoin n'arrive pour dire que le protégé d'Allen rane pas derrière lui.

Kely 1. Punching ball 1.