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| Every way you look at it you lose | Irving | |
| Auteur | Message |
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EMPLOIS/LOISIRS : Adjoint de Dorian Cross, comique & sadique LOCALISATION : Sur le mont blanc zy va CITATION DU PERSONNAGE : Et là le chef des gentils il en a marre hein. Il en peut plus. Il les regarde d'un air...D'autoroute.
MESSAGES : 817 DATE D'INSCRIPTION : 06/05/2013
Niveau du personnage Point RP: (5/200) Point Membre: (86/200) Niveau: 10 - ChefMohamed A. Al Hattal Administrateur | Bras droit de Dodo le dodo | Croix | Sujet: Every way you look at it you lose | Irving Jeu 9 Sep 2021 - 0:04 | |
| Is fuck you an emotion ? Because I feel it all the time.
A peine jeté déjà à retourner dans la gueule du loup. Mohamed leva les yeux au ciel et soupira. Cette comparaison, c'était déjà donner trop de crédit à Orpheo. Ca restait dangereux. Ils avaient de bons éléments. Ils avaient Selena. Ils avaient Scrimgeour -il lâcha un rictus, indiquant son manque de respect pour le personnage-. Ils avaient Mystery. Mystery père, l'autre s'était fait humilier à vie par Dorian Cross. Il n'avait plus vraiment d'intérêt.
Le sorcier s'étira au soleil timide de l'Ecosse en cette matinée de septembre. Belle journée pour chasser. Belle journée pour s'insuffler autant d'énergie que possible, entrainé seulement par sa croyance en la cause de Croix, la douleur et le vague espoir fou de récupérer ses gosses. Peut-être qu'ils étaient là bas. Peut-être que Laure s'y était réfugiée.
Dans l'endroit où la quasi-totalité de l'organisation lui était passé dessus ?
Etrange qu'il repense à ça en cet instant, alors que la silhouette du Mystery Orphanage se détachait à peine dans la brume à l'horizon. Son corps était dans une forme parfaite. Son esprit au contraire était dans un état déplorable, il percevait son âme comme un lambeau qu'il se trainait derrière lui au jour le jour, sale et dérangeant.
Le marocain se retourna. Harry était occupé ailleurs, alors Moha avait emporté Irving sous son bras. Les cheveux comme une immense crinière encadrant un visage fermé encore légèrement adolescent, l'écossais était silencieux. Il n'avait jamais été officiellement son apprenti mais le sorcier avait pris ce jeunôt sous son aile, un peu par hasard, un peu par compassion. La paternité sous toutes ses formes était le fil rouge de sa vie.
Conception de quatre enfants, adoption d'une. Dans le lot, un enfant avorté, une récupérée par son géniteur, deux disparus avec leur mère et le dernier dans le ventre de celle-ci. Beau bilan, magnifique.
A en vomir de cynisme.
Malgré tout, il se retourna très lentement, dans un mouvement volontairement effrayant d'inhumanité et adressa un grand sourire forcé de clown de film d'horreur au jeune homme.
- Alors, on est mou du genou ? On fait le poète maudit qui se récite des poèmes dans sa tête ?
Contrairement à Harry, Irving avait été élevé en partie au Mystery Orphanage, il connaissait bien les lieux. Il était revenu à Croix quelques années plus tard la queue entre les jambes, un peu comme lui dans le passé. Pas de raison de lui en vouloir, chacun faisait ses erreurs. En soi, il n'avait pas trahi Croix lui-même. Il avait été endoctriné du mauvais côté.
Une fois que le jeune homme fut à son niveau, Mohamed posa une main volontairement trop paternalise et désigna l'horizon.
- Tu ferais quoi si tout était à recommencer ? Si c'était à toi de diriger une nouvelle attaque sur le Mystery Orphanage ? Tu connais les points faibles ? Tu saurais penser aux nouvelles stratégies mises en place par Orpheo pour que ça ne se reproduise pas ?
Tu pourrais récupérer mes enfants ?
C'était un fantasme muet, un peu improbable. Il n'avait aucune idée d'où se trouvait sa femme. Il ne savait même pas si l'hypothèse qu'elle se soit réfugiée avec leurs enfants dans son ancien orphelinat était réaliste. Elle savait ce qui s'était passé il y avait 8 ans de celà. Jusqu'à quel point allait sa confiance en Orpheo ? En Pandora Mystery ?
Possiblement pas très loin. Il la connaissait depuis le temps. Rancunière. Mais aussi impulsive. Attachée à ceux qu'elle considérait comme sa meute ou son troupeau, ou sa colonie de termites, peu importait. Le Mystery Orphanage restait intéressant. Cette mission de repérage permettait aussi de tester le jeune Lyesmith. Avait-il encore de l'affection pour l'endroit ? Quel était le degré d'empathie restant avec tout... ça ?
A Mohamed d'évaluer tout ça. L'important c'était de ne pas penser à Naïm, Asma et au petit (ou à la petite) qu'il n'avait jamais connu.e. Ni à Elaïa. Focalisation sur le grand gamin qui devait gagner la confiance de Croix et à qui il devait transmettre son expertise.
Expertise en foirage de vie privée. Expertise de sorcier noir. Expertise matins brûmeux.
Dernière édition par Mohamed A. Al Hattal le Lun 8 Nov 2021 - 12:10, édité 1 fois |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : Maquilleur pour Orphéo. Taupe pour Croix. MESSAGES : 13 DATE D'INSCRIPTION : 13/08/2021
Niveau du personnage Point RP: (0/0) Point Membre: (0/0) Niveau: NoviceIrving Lyesmith Maquilleur | Espion pour Croix | Sujet: Re: Every way you look at it you lose | Irving Lun 27 Sep 2021 - 2:15 | |
| Même s’il avait pu rejoindre Croix et disposait désormais d’un moyen de rétablir son honneur, le plus dur restait à faire. Toute une part de son éducation était notamment à revoir, les apprentissages de se parents trop lointains pour être suffisants et, surtout, trop peu au fait des évènements de ces deux dernières décennies. Evidemment. C’était pourquoi il était aujourd’hui de retour aux abords du Mystery Orphanage, tant d’années après avoir quitté ces lieux, accompagnant Mohamed qui s’était retrouvé en charge de lui apprendre tout ça.
C’était toujours des moments incroyablement anxiogènes pour Irving. D’une part, parce qu’il craignait à tout moment de commettre le moindre faux pas et que, finalement, Croix se rende compte qu’ils n’avaient aucun intérêt pour lui et achèvent le travail entamé avec ses parents des années plus tôt. S’il était assidu à la tâche, ça ne faisait pas tout, et ni son pédigrée ni son passif à l’orphelinat ne jouaient en sa faveur -même si c’était ironiquement ce dernier, et surtout le poste à Orphéo qu’il lui avait permis de décrocher, qui lui avait donné une raison valable pour retourner voir les sorciers noirs. Ensuite, parce qu’il avait toujours la sensation d’être épié de toutes parts et fuyait le regard des passants de peur qu’on le reconnaisse et, pire encore, qu’on reconnaisse sa compagnie. C’était pourquoi il marchait souvent quelques pas en arrière, comme aujourd’hui, pas assez pour ne plus être à portée de voix mais juste suffisamment pour trouver plus facilement une raison de suivre un sorcier réputé pour être noir. Il n’osait même pas imaginer le genre de troubles qu’il rencontrerait si sa position venait à être découverte et ne parvenait alors à se détendre qu’une fois en lieu sûr.
Et malgré les évènements qui avaient récemment troublé le Mystery, il ne pouvait tout simplement pas le considérer de sitôt comme tel. Trop de mémoires hantaient ces murs, le fantôme d’un adolescent hanté par l’amertume et la rage difficilement contenue marchant dans ses pas.
Il secoua la tête lorsque Mohamed l’en interpela, hâtant le pas pour se retrouver à son niveau, un vague grognement désapprobateur pour réponse. D’accord, ses mains étaient enfouies au fond des poches de son perfecto et il ne se sentait pas très fier là tout de suite, mais ce n’était pas exactement une image qu’il appréciait.
« Non, j’ai juste… un peu de mal à réaliser que l’orphelinat a été à nous. Du moins pendant un temps. C’est la première fois que je reviens depuis que je l’ai quitté, c’est juste le temps de- m’habituer à voir ce que je savais. »
Les spectres du passé devaient y rester. Rien ne le suivait d’autre que son ombre, il fallait qu’il garde ça en tête. Ce n’était ni le lieu ni le moment pour se laisser submerger par de tels souvenirs.
La question que lui posa ensuite Mohamed le surpris plus encore que la main sur son épaule -il n’était pas vraiment habitué aux marques d’affection, toutes factices fussent-elles- et le jeune homme arbora sur son visage tout le sérieux avec lequel il la considérait. Les sourcils légèrement froncés, son regard se focalisa de points imaginaires en points imaginaires, recréant dans son esprit les décors qui avaient vu se passer l’attaque, du moins autant que les échos qu’il en avait entendu le lui permettaient. Ces questions étaient loin d’être évidentes. Difficile de commenter une opération dont on n’était pas certain d’avoir toutes les informations, pas plus que de se replonger dans ses souvenirs d’adolescents pour repérer des failles qu’on n’a jamais pensé à chercher en premier lieu.
Finalement, après un long moment silencieux à dessiner des symboles abstraits sur son poignet gauche du bout de l’ongle, griffonner quoi que ce soit l’aidait à se concentrer il lui répondit, parlant assez lentement de sorte à avoir le temps de bien formuler ses pensées :
« J’aurais d’abord positionné un maximum de sorciers à des endroits stratégiques avant de laisser donner l’alerte. Avec une attaque de nuit, on sait que les dortoirs et les salles communes vont être prises d’assaut en premier. C’est moins sûr pour les adultes, mais la plupart rôdent autour de leur bureau ou salle de classe attitrée s’ils ne dorment pas. C’est imparfait, mais ça peut donner une première impression des zones d’intérêt. » Il se tut un instant, reprenant les "dessins" sur son poignet. « Une frappe simultanée sur l’orphelinat et la ville aussi, pour être sûr que les sorciers qui y vivent n’aient pas le temps de donner l’alerte en les attaquant en premier, ni qu’ils puissent porter secours aux professeurs. Le point principal avec une telle action c’est de s’assurer de créer un maximum de chaos pour que l’ennemi n’ait pas le temps de réfléchir à une réponse coordonnée. »
Il attrapa le carnet à dessin dans la besace qui pendait à ses côtés et s’accroupit afin de schématiser ses idées en même temps qu’il les présentait à son mentor :
« Dans le cas d’une attaque de nuit, c’est les deuxième et troisième étages qui sont les plus stratégiques à prendre au plus tôt puisqu’on y retrouve les dortoirs. Les grandes zones de circulation sont ici et là… Avec un mouvement de foule, on peut s’attendre à ce qu’ils soient rapidement bondés. Mais il y a plusieurs pièces qui ont des accès les unes avec les autres sans qu’on ait à passer par les couloirs, surtout au premier étage avec toutes les salles de classe. Il faudrait s’assurer que quelqu’un n’ait pas pu profiter de la cohorte générale pour s’y glisser. »
Il aurait bien évoqué la cachette secrète et le passage qu’il créait jusqu’au grenier, si seulement il s’était suffisamment mêlé aux autres adolescents pour êtres mis dans le secret lui aussi. Trop soucieux de plaire et savoir s’il s’adonnait bien à l’exercice, il n’avait même pas le temps de se questionner à savoir s’il avait le moindre état d’âme à mettre à nu de la sorte ses connaissances sur l’orphelinat.
Irving se tut une fois encore, le crayon tapant à rythme régulier sur son carnet. Tandis qu’il réfléchissait à la dernière question. Probablement la plus délicate puisque, cette fois, il ne pouvait pas s’appuyer sur ses connaissances des lieux et il n’était pas franchement assez bien placé dans la hiérarchie d’Orphéo pour qu’on le mette dans la confidence. Alors, en prenant le problème à l’envers : si, lui, il devait éviter une nouvelle attaque orchestrée sur le Mystery Orphanage, comment s’y prendrait-il ?
« Déjà faire plus attention aux professeurs recrutés, ça me semble évident. Pourquoi pas un système de patrouilles nocturnes, aussi ? Ca peut se coupler avec l’embauche de personnes dédiées à la surveillance de l’orphelinat, mais ce n’est pas vraiment une solution viable dans le temps. Trop coûteuse en temps et en énergie et rien que les jardins sont trop grands pour qu’on puisse être sûr que personne ne réussisse à s’y faufiler, même en utilisant des runes de surveillance en plus. En plus de ça, ce n’est pas bon pour les apparences et les enfants risquent ironiquement de se sentir moins en sécurité comme ça. »
Une nouvelle pause, réflexion. C’était une solution, mais bien trop imparfaite pour qu’il la considère satisfaisante toute seule. Cette fois, ce ne fut plus sur son poignet mais sur un bord de feuille qu’il recommença à dessiner. Finalement il s’arrêta en soupirant et secouant la tête, l’air quelque peu abattu.
« Pour Orphéo je n’ai pas plus d’idée que ça, désolé. »
Il referma son carnet dans un bruit sourd et le rangea dans sa besace.
« D’ailleurs, je me suis toujours demandé… Si vous aviez des agents pour vous permettre d’entrer, pourquoi est-ce que vous n’avez pas simplement pris dans leur sommeil ceux qui vous intéressaient ? »
Termina-t-il finalement en se redressant, plus accaparé par observer les nuances de l’aura de Mohamed, qu’il percevait faiblement par une telle lumière, qu’à discerner les expressions de son visage. Une vieille habitude, deviner les humeurs des autres était bien plus simple comme ça. Et moins mensonger. _________________Once upon a midnight dreary |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : Adjoint de Dorian Cross, comique & sadique LOCALISATION : Sur le mont blanc zy va CITATION DU PERSONNAGE : Et là le chef des gentils il en a marre hein. Il en peut plus. Il les regarde d'un air...D'autoroute.
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Niveau du personnage Point RP: (5/200) Point Membre: (86/200) Niveau: 10 - ChefMohamed A. Al Hattal Administrateur | Bras droit de Dodo le dodo | Croix | Sujet: Re: Every way you look at it you lose | Irving Lun 8 Nov 2021 - 17:45 | |
| Si tu fais ci tu fais pas ça ! Tu sais la vie, c'est pas du cinéma, qui rit le mercredi vendredi pleurera...
Rimbaud du dimanche -nouveau surnom pour Irving, tout frais tout beau- semblait effrayé, un petit lapereau qui n'ose pas sortir du terrier. Rencoigné les mains dans ses poches, malgré les muscles dessinés et la carrure d'homme, il aurait presque pu paraître freluquet. Mohamed l'observait avec un air ostensiblement outré et moqueur. Etait-il au courant que les ressentis personnels influaient grandement sur la perception que l'on renvoyait au monde ? Il n'était pourtant pas stupide, donc certainement que oui. Certainement aussi que c'était plus fort que lui. Oh. Que le sorcier aimait les jeunes frais et vaguement rebelles ou anxieux, tout renfrongés soient-ils. Tout à apprendre, pour eux comme pour lui. Certainement pour ça qu'il s'était toujours senti fait pour être père : le besoin et l'envie d'enseigner, d'être en contact avec une génération plus jeune, transmettre des valeurs et recevoir quelque chose d'eux également. Etre humble mais n'en rien laisser paraître. Sinon ce ne serait pas drôle. Il fallait pouvoir se foutre d'eux quand même.
Et il lui donnait de la matière, le p'tit jeune. Nostalgie, manque de confiance en soi. Il n'y avait qu'à se baisser et piocher dans le tas des faiblesses du gosse. Pas qu'il puisse dire autre chose de sa personne mais au moins, il se clouait chaque jour dans un carcan de règles pour donner le change, pour rester le puissant sorcier noir de Croix. Pour qu'Irving au moins ait une chose à laquelle s'accrocher, un mec contre lequel s'énerver, peut-être. Un genre de figure paternelle, quand lui avait perdu ses enfants. Allez. Il lui arrivait aussi de repenser au Maroc, à l'orphelinat où il avait grandi. S'il existait encore ? Il n'avait jamais pris le temps de regarder. Il se laissa quelques instants infuser par les sentiments d'Irving qui transparaissaient.
Puis Mohamed adressa à l'écossais un sourire grinçant et suivi d'un coup de coude dans les côtes.
- Gnagnagna, nostalgie, gnagnagna. De toute façon, c'est plus à nous, faut passer à autre chose. On va pas rester bloquer là dessus, faut changer de stratégie pour le moment. Je sais, c'est vachement chouette l'enfance, vagabonder dans la nature, youpi, youpi, youpi, mais on est pas là pour ça Coco des Bois.
Le sourire du marocain se maintenant, goguenard. Le petit était tout troublé par le contact physique qu'il venait d'établir avec lui. Mais, la tête toujours prise dans son petit nuage de peur et autres ondes négatives, il commença à tracer des trucs sur sa peau. Ceux-ci n'avaient que peu de sens aux yeux de Mohamed, qui haussa les sourcils, mais n'interrompit pas. Le but du jeu pour Irving était ici de ne pas se laisser déstabiliser par ses grimaçes. En tous cas, il en avait des choses à raconter le gamin. Durant sa tirade, enfermé dans sa bulle de réflexion, il finit par sortir un carnet de sa sacoche -son bras n'était pas illimité - et par s'accroupir face à lui. Le sorcier le suivit au sol, essayant de suivre tous les raisonnements, de noter mentalement les bons points ainsi que les mauvais.
Tout était très détaillé, on sentait qu'il maitrisait son sujet, tant au niveau de la connaissance de l'orphelinat que des stratégies en général. Mohamed hochait la tête, le menton entre les doigts. A la fin de l'exposé, il avait commencé à faire les cent pas.
- D'accord. Déjà, je te remercie pour le détail, c'est un bon début. Première question : comment fais-tu pour que les sorciers postés aux "endroits stratégiques" ne se fassent pas repérer et ainsi, quel est le nombre maximum de recrues que tu peux employer sans que ça ne devienne trop foireux ? Pour l'attaque sur le village c'est très pertinent et c'est évidemment ce que nous avons fait, mais avec le recul, je me dis que nous avons peut-être lésiné sur les moyens, trop de doués se sont enfuis ou ont porté secours à ceux de l'orphelinat... Concernant tes connaissances sur l'orphelinat, je n'ai rien à redire, j'aurais peut-être préféré un peu plus de détails sur les défenses extérieures et les jardins.
Vint la partie où il fallait se mettre à la place de l'ennemi, pour des raisons évidentes. Orpheo n'allait pas vouloir se faire avoir deux fois. Mais c'était un exercice auquel oubliaient de se prêter bon nombre de soldats, y compris les plus expérimentés. Preuve en était d'ailleurs, qu'Irving arrivait à lui donner des idées pour l'Orphelinat en soi, mais pas pour l'organisation dans sa globalité. Il était pourtant supposé y travailler une partie de son temps. Mohamed accueillit cet aveu de faiblesse d'une pichenette sur le front.
- Outrageux. Tu travailles à Orpheo pour ta couverture, non ? Tu me feras 200 pompes et un rapport de 3 pages pour le 30.
Il fit un tour sur lui-même.
- Ceci dit ton analyse des mesures que l'orphelinat pourrait prendre est juste, sauf pour l'embauche de personnes spécialement dédiées à la défense, je pense que la solution à ça serait de mieux former le personnel déjà présent, tout comme les êtres magiques habitant à Little Angleton, ça limite les coûts.
Le carnet était refermé, exercice terminé. Mohamed commençait déjà à réfléchir à la suite, quand Irving posa une autre question, sans trembler des genoux d'ailleurs, un point pour lui. Question pas bête, mais quand même preuve qu'il n'était pas encore assez attentif, qu'il avait beaucoup à apprendre.
Mohamed se racla la gorge :
- Déjà, il s'agissait d'un seul agent, pas assez pour effectuer une attaque de l'intérieur. Ensuite, tout le monde nous intéressait, d'une façon ou d'une autre. Les humains : de potentiels esclaves, les enfants sorciers : à rééduquer, les mêlés : à supprimer, le personnel : peut faire des otages intéressants ou nous apporter des informations intéressantes si on y mettait les bons moyens. Selon l'espèce et les relations familiales, voir les options précédentes.
Comme pour Laure. C'était ce jour là, dans le contexte de l'assaut, que Dorian Cross lui avait "cédé" la main - et tout le corps d'ailleurs- de la jeune fille. Encore mineure, qui venait de se faire passer dessus par tous les hommes de l'organisation. Charmant. Le sorcier ne s'en était pas formalisé. Elle n'était pas tombée enceinte des nombreux viols et lui récupérait une femme jeune, belle qui plus était, une Cross, qui s'était avérée fertile. Un magnifique butin de guerre. Il serra les dents. Il s'était bercé d'illusions en pensant que cela ne se retournerait jamais contre lui.
- Sans oublier le besoin de théâtralité, lâcha-t-il enfin. L'alliance avec Rosenrot était encore fraiche, le symbole se devait d'être fort, nous nous devions de montrer notre puissance. De plus, la tenue de l'Orphelinat par nos troupes a permis un renforcement de nos idéologies et a entrainé des dissensions au sein d'Orpheo, par exemple la décrédibilisation totale de Pandora Mystery. Tout cela ne fait que nous avantager.
Il commença à marcher à grands pas dans l'herbe humide.
- Viens.
Il était temps de bouger, assez bavassé. Si cela était possible, il lui ferait faire un peu de travaux pratiques. A commencer par maintenant.
- Tu es une taupe, tu dois donc réfléchir à des méthodes de sabotage. Toujours. Que t'a-t-on demandé de faire, quel est ton ordre de mission actuel ?
L'air était vivifiant, le coeur commençait tourner.
- Dissimule-toi. On va se rapprocher.
Sur ces mots, Mohamed dégaina un couteau de sa ceinture et cisela une rune précise sur un doigt. Aller au plus proche de l'ennemi. Frôler, toucher peut-être, sans se montrer stupide. Très important ça. Ne pas se montrer stupide. |
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