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CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
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Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Squizzed out himself Mar 23 Nov 2021 - 11:40 | |
| (Si ce post est incohérent, lords forgive me, j'ai écrit ça en dix jours mdr. en dix jours. dix)
La fébrilité lui donnait envie de dégueuler ; il savait qu’il y avait une fin à lui-même, à sa propre histoire et qu’elle était proche. Impossible de déterminer s’il s’agissait d’un point ou d’une virgule, s’il pourrait repartir après ou serait enfermé dans l’éternité de la mort. Ce pressentiment le faisait claquer des dents sur son matelas, trempait ses draps de cette sueur âcre et glacée des condamnés, de ceux qui souhaitent aussi fort qu’ils le peuvent, bien au courant pourtant que rien ne changera leur destin maintenant. Il n’y a pas de porte de sortie, c’est la fin, la fin, la fin maintenant Harry. S’il avait connu June, il aurait su qu’elle s’était réfugiée dans ses souvenirs à elle jusqu’a en être folle, qu’elle les avait poncés jusqu’à ce qu’ils se ternissent et meurent, aucun souvenir assez solide pour la garder en vie.
Mais il ne l’a pas connue, et ses souvenirs à lui sont attaqués par la gamine with blue blue eyes. Elle resale les blessures, elle modifie la couleur du pyjama de sa mère, elle essaie de s’insinuer auprès de l’odeur de son doudou d’enfance, celui qu’il pensait avoir oublié mais qu’il revisite.
Il se redressa dans son lit. La nuit noire l’enveloppait : pas de lumière naturelle. Impossible de voir ses propres mains. Le noir, le noir, le noir. Plus de journée, plus de repères, ses hormones au cachot qui ne régulaient plus rien, l’envoyant somnoler au milieu des sessions avec Sloane, complètement réveillé dans sa cellule, la libido à lui faire péter les dents à force de les serrer.
Il repensait parfois à l’espagnol au corps parfait aux yeux de pluie, à Carla sur le capot, Sloane lui vole petit à petit le reste, les mots de tendresse qu’il a reçu, elle transforme Mohammed mais c’est ancré si dur qu’elle ne réussit qu’à teinter ses souvenirs d’autres émotions.
Quand Sloane rentra enfin dans sa cellule, elle le trouva debout en train de l’attendre. Il avait finit par aimer ses visites, les seules véritables qu’il recevait. Un groupe psychologique était en place autour de lui mais Sam était la seule à le toucher encore, à poser un thé anglais avec du lait et du sucre entre ses mains, sans plus craindre qu’il lui balance l’eau bouillante à la gueule. Harry au syndrome de Stockholm, Harry ridicule, Harry qui pourrait donner ses deux bras et ses yeux pour qu’on le sorte de là. Personne ne veut de ses bras ou de ses yeux.
La jeune femme sent l’homme, voilà ce qu’il se dit, elle sent le gars, et son imagination dérape, il n’a rien pour distraire son cerveau sauf ça, et sorti des limbes de sa mémoire il se souvient d’une des solitaires, qui avait écrit un poème un jour. Un jour, il lui avait dit rallumes la lumière enfin, Erin et elle avait rien répondu.
Elle lui avait écrit un poème.
de celles qui savent pas rallumer la lumière tu disais ça des fois rallume la lumière comme si c’était de la volonté appuie sur le bouton, l’interrupteur dans ta maison sans électricité depuis des années sans allumette, sans briquet, sans foudre, sans plaques, sans gaz, sans essence, sans bois, sans essence.
Et le garçon se retrouva à essuyer une sale grosse larme sur sa joue émaciée, sous la vigilance de Sam qui penserait longtemps qu’il n’y aurait pas de prix à payer à ça, à faire pleurer les méchants, qu’il n’y aurait pas de péage à la fin de la route, qui aurait à apprendre ce qu’elle
Sam attrapa sa nuque et il le laissa disparaitre un peu plus. |
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Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Squizzed out himself Mer 24 Nov 2021 - 16:44 | |
| Elle pense rarement à toi dans son quotidien, et quand ça lui arrive, elle le fait avec une rage dévastatrice. Car c'est une guerre qui se prépare en elle, une guerre que Carla révise avec Ian, des mouvements qui refusent de s'ancrer, qui jamais ne seront suffisants contre toi. Mais elle sait bien que la seule solution, de toute façon, ce n'est pas d'être plus forte que toi – jamais elle n'en sera capable –, mais de te prendre en traître, là où elle sait pouvoir blesser, sur la litanie des mots qui s'entremêlent. Détourner l'attention assez longtemps pour appuyer sur la détente. Alors elle bosse. Elle bosse à fond et les hématomes s'égrainent sur son épiderme, sous l'œil un peu inquiet de Louis. Elle lui a tout raconté, parce qu'il n'y a plus de mensonges qui puissent être entre eux. Elle lui a dit que tu lui avais volé ses souvenirs, que tu avais appris dans une pièce froide et sans vie, de la bouche d'une inconnue, que vous aviez couché ensemble, qu'elle avait décidé de te tuer. Il n'était pas très heureux, elle croit, d'apprendre que c'était Ian qui l'entraîne pour cela, mais il la laisse faire, car Louis l'aime d'un amour sincère et sans limite, car il la connaît assez pour savoir qu'il ne faut pas lui imposer des frontières, pas essayer de la contenir dans quoi que ce soit, y compris l'oubli. Louis la connaît bien mieux que tu ne la connaîtras jamais, et c'est un fait. Et puis elle te hait, de toute façon, et si elle savait vraiment ce que tu lui as fait, elle te haïrait encore plus.
Le jour, elle va en cours. Le quotidien lui fait du bien, il l'éloigne de toi et c'est tant mieux. Il la berce dans une monotonie qu'elle apprécie et, pour la première fois peut-être de sa vie, Carla se dit qu'elle n'a pas besoin de plus. Qu'elle aimerait bien une vie simple, celle de ses amis innocents, être juste une étudiante parmi les autres, à s'amuser et à découvrir le monde adulte. Elle s'est beaucoup rapprochée de ses camarade de l'université, d'ailleurs elle passe beaucoup de son temps avec eux, que ce soit à la bibliothèque pour réviser ou au bar proche de leurs cours pour boire des cafés, des bières et refaire le monde. Elle a eu le temps de tomber amoureuse deux fois, d'assister pour la première fois une opération sur un cheval, de retrouver son frère sur les réseaux sociaux sans pour autant oser l'ajouter – mais il avait l'air d'aller bien et ça l'a un peu rassurée –, d'aller cinq fois à Londres pour rendre visite à Luka et Ange, de s'ouvrir le bras assez profondément pour qu'on lui fasse douze points de suture, de crever le pneu avant de son vélo. Tu vois, elle vit, elle vit même très bien sans toi, mais ça ne devrait pas t'étonner car tu n'as jamais été nécessaire à sa vie. Tu étais cet à côté un peu dangereux, très récent, à peine croisé. Deux balles dans le corps, aucune dans le cœur.
Le soir, parfois, lorsque Louis est en mission ou qu'il s'endormait avant elle, seule dans le noir, elle repense à toi d'une manière moins violente et pas seulement alimentée par la rage de te faire tomber. Elle se demande ce qui a bien pu se passer pour qu'elle s'ouvre ainsi à toi, quel étrange syndrome de Stockholm a ainsi pu la saisir à la gorge, et ce que toi tu as pu penser de tout ça – y as-tu pris un simple plaisir charnel ou y avait-il plus que ça ? Elle ne sait pas qu'à un moment tu as été prêt à sacrifier ta vie, à la laisser appuyer sur une gâchette. Elle ne sait pas non plus que tu lui as juré être capable de la descendre sans hésiter un seul instant, elle ou n'importe lequel de ses amis. Alors elle fuit ses questions et, solitaire dans le noir, invente sa poésie.
Les contours flous des ombres Qui nous ramènent toujours à l'obscurité La solitude Sans eux Avec toi Le noir pour toujours
Elle ne trouve pas l'interrupteur, Carla. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
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Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Squizzed out himself Jeu 16 Déc 2021 - 18:45 | |
| Harry naviguait sur des eaux qu’il ne connaissait pas. Sans début, sans fin, sans jour, sans nuit, il voyait tout ce qu’il avait perdu sans réellement prendre la mesure de ce qu’il avait gagné. Son père lui avait répété toute son enfance qu’il y avait un prix à tout, un échange, toujours. Quand on perdait un proche, on apprenait, on changeait, il y avait d’autres choses pour remplacer le vide. Pourtant, isolé sous les mains de Sloane Carver, il lui apparaissait assez distinctement qu’il disparaissait purement et simplement, petit à petit, souvenir par souvenir, brique par brique.
Brique par brique le visage de Carla était démonté, perdue, la couleur exacte de ses yeux. Il fallait à Sam le temps d’aller visiter tous les souvenirs pour ça, elle testait au sein du crâne d’Harry de nouvelles choses. Bruns, désormais, ses iris. Les iris de Carla — qui peut encore suivre cette histoire ? De qui parle-t-on, déjà ? Impossible de déloger tous les souvenirs de Carla, de ce prénom, cinq lettres stupides, elle se dit ça, stupide, stupide lettres. Il y a trop repensé l’enfoiré, pas possible qu’il s’en souvienne encore maintenant, j’voudrais lui offrir l’anonymat à la fille et impossible, comme si tous les jours il avait remis son prénom au devant de son cerveau ».
Harry, se noyait au milieu d’un quotidien qui ne lui disait plus rien. Personne pour sussurer des choses à son oreille, personne pour le regarder à vrai dire, le trouver tout court. Il ne serait plus jamais trouvé.
La vérité, ici, crue.
Nue.
Comme lui, sous les mains de Sloane qui tire les fils qu’elle souhaite, coupe, repose. Une torture délicate. Véritable crève coeur, poussé en dehors de lui-même, un arrache-coeur comme Boris Vian savait les écrire.
Quand Sloane, elle, avait l’impression d’imploser. Qu’elle se gavait de souvenirs des autres qui ne lui appartenait pas, qu’elle n’arrivait pas à oublier, à déstocker ces choses sales sur son disque dur externe. Il fallait qu’elle rentre chez elle avec, il est dans mes mots quand je dis à Alec que je l’aime, il est dans mes sourire que j’adresse à l’amour de ma vie, il est dans les fossettes, les rires, il est dans ma main dans ses cheveux, il est dans mes soupirs quand il est en moi et me balance entre plaisir et désir brûlant, ses yeux verts imprimés derrière ma rétine, ses joues qui se creusent, la gentillesse, la gentillesse, la gentillesse qu’il laisse pousser dans ses doigts que j’ai vu naître sous l’amour de son père, de sa mère, de son père encore, de sa mère toujours. Chaque souvenir que je modifie reste en moi en deux versions et je deviens un album souvenirs humain, je pourrais lui reraconter plus tard, quand la partie sera finie, on s’installera dans la maison de retraitre, on se rappellera avoir beaucoup bougé sur le plateau d’échecs, qu’on était bien cons au juste, qu’on aurait dû se retirer, planter nos légumes.
Elle a peur, la nuit, qu'un jour elle se retourne et qu'il n'y ait plus personne pour aller cueillir les navets avec elle. |
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Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Squizzed out himself Mar 21 Déc 2021 - 11:00 | |
| Le matin, elle se pose à la fenêtre de la cuisine, un café dans une main et une cigarette dans l'autre, observe le bleu du ciel et les bleus sur son corps. Au moins, elle peut te remercier pour une chose, tu sembles avoir ramené Ian dans sa vie. Elle ne sait pas que, si elle ne t'avait jamais croisé, il n'y aurait pas eu ce match de football, la trahison, le loup englouti dans la foule. Si elle savait, sans doute qu'elle t'en voudrait encore plus de lui avoir fait perdre un ami, incapable de se rendre compte de sa propre faute dans tout ça, incapable de se remettre en question alors que c'est elle, au fond, qui l'a abandonné. Mais tout ça, ce sont des pensées qu'elle ne reverra pas, alors Carla constate simplement que Ian est de retour dans sa vie, et tout ça offre un drôle d'équilibre à son quotidien. Les bras de Louis, les poings de Ian, les appels d'Ange et Luka, les nouvelles éparses d'Hayley. Ça fait longtemps qu'elle ne les a pas senti aussi proches, tous, comme s'il avait fallu le pire des malheurs dans sa vie pour les rassembler, pour prouver que leur adolescence n'était pas juste des paroles en l'air. Ils se sont dissipés au fil des années, mais ils seront toujours là les uns pour les autres, dans n'importe quelle adversité. Elle y croit, et elle se construit sur ça, en oublie les autres douleurs. Tu lui as aussi fait un peu oublié Dorian. Le monstre a perdu ses yeux de glace pour enfiler les tiens, désormais les cauchemars n'ont plus la même audace. C'est comme si elle avait plongé du haut d'une falaise et que l'eau l'avait avalée, dévorée, que les gouttes enfin s'étaient refermées sur elle. Terminée la peur de l'orphelinat, ces rêves hargneux où elle le voyait en boucle se pencher au-dessus d'elle, ses doigts terribles et sa gueule déformée par la haine. Maintenant c'est ta tête qui lui apparaît et, si les songes sont plus calmes, ils ne sont pas moins douloureux pour autant. Elle se rend compte que toute sa vie a été jalonnée par des monstres aux têtes différentes : son père, Dorian, toi. Qui sera le prochain ? Finira-t-elle également par t'oublier, simple pierre tranchante dans son sillage, qui finira engloutie sous les graviers lorsque les blessures auront cicatrisé ? Peut-être que tu ne sortiras jamais de prison, peut-être qu'elle n'aura jamais l'occasion de te tuer, ni même de te revoir. En attendant, elle se raccroche à ça, elle se raccroche à la haine que tu lui inspires pour ne pas se haïr elle-même. C'est sa façon de survivre, à Carla, un mélange de déni et de refus de voir la vérité en face : que le véritable problème, dans tout ça, c'est peut-être elle.
Ces derniers temps, elle voit Sylvester également. Ils se posent pour boire des cafés et refaire le monde à leur manière ; ils parlent rarement de toi, jamais en fait. L'exorciste n'ose pas aborder ces sujets, si ça ne vient pas d'elle, il se contente simplement de l'observer derrière une tasse de café, essayant de capter les regards et les pensées. Elle ressemble beaucoup à sa mère ; Lily aussi, il devait attendre qu'elle parle. Il lisait dans le coin d'une ride, la tournure de la bouche, que quelque chose n'allait pas, mais il savait qu'il ne fallait pas forcer les choses à sortir. Elle finirait par parler. Carla est cependant plus têtue que sa mère, sans qu'il sache dire si c'est dans son caractère ou si c'est simplement l'égo de la jeunesse. Et elle met longtemps avant de parler de ce qui la tracasse vraiment, et de manière détournée.
– Dis Sylvester… cette femme-là, celle d'Orpheo qui s'occupe de…
Ton prénom ne veut pas sortir.
– Celle que j'ai rencontrée la dernière fois. Tu aurais son numéro ?
Ce n'était pas vraiment les mots qu'il attendait, alors l'australien hésite un peu avant d'attraper son téléphone et de lui transmettre son contact. Il ne sait pas ce qu'elle fera de cette information, au fond elle reste imprévisible Carla. Tous comme les hématomes sur ses avants-bras qui parlent à sa place. Louis lui a raconté pour les cours que lui donne Ian – il a bien senti, d'ailleurs, comme une pointe de jalousie dans sa voix, comme quoi le polyamour reste peut-être encore à définir dans le couple – et il a tout de suite compris où elle voulait en venir. Il se sent un peu responsable d'elle, père de substitution, beau père également, tellement de liens avec elle, sans qu'il sache comment les manifester. Alors il se tait et il observe, dans l'ombre comme toujours. Mais une certitude en revanche : si tu la tues, il viendra pour se venger. Et il n'a pas besoin des cours de Ian, lui. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | MESSAGES : 158 DATE D'INSCRIPTION : 03/05/2018
Niveau du personnage Point RP: (104/100) Point Membre: (56/100) Niveau: 6 - AffirméSam Carver Apprentie Exorciste | Sujet: Re: Squizzed out himself Lun 3 Jan 2022 - 15:41 | |
| "Bonjour, Sylvester m'a donné votre numéro. J'aimerais revenir sur votre proposition de faire revenir ma mémoire. Pourrions-nous en discuter ? Je peux me déplacer à Londres ou Berlin ce weekend, si besoin. Meilleures salutations, Carla Lowett"
Le message me semble assez absurde pour que mon cerveau me jette une erreur 404 au museau. Je retourne le téléphone comme si une réponse pouvait se cacher derrière. Ou un sens. Le mail me fauche tôt dans l’année, et la première réaction qui me vient c’est : ne pas en parler à Alec. Ces six mots ne font presque pas partie de mon vocabulaire, sauf lorsqu’il s’agit de mon travail. Frustrant. Grand ouverts, les yeux très bleus. Grande ouverte, la grotte qu’elle essaie de colmater dans son ventre, celle qui semble aspirer sa sérénité, ne laissant que les serpents d’une longue anxiété paresser dans son ventre. Faire revenir la mémoire de Carla Lowett. Sylvester lui ayant donné le numéro de Sam. La jeune femme frissonne, part en quête de Gris dans l’appartement. Peu importe que ça fasse un nom — chercher le chat pour pallier à tout ce n’importe quoi qui vient foutre le bordel dans son crâne. Je gragrat la tête de grigris qui tolère l’intéraction sans vraiment y participer. Islem m’a appris à notifier la différence : ceux qui se laissent caresser sans rien dire, sans apprécier, sans mettre l’énergie nécessaire pour repousser la main contre ceux qui viennent ronronner, chercher la main, activement redemander des caresses lorsque celles-ci s’interrompent. Il a dit, tu vois, ça abime les relations, petit à petit, si souvent tu dois être touché alors que bof, c’est un petit bof mais parfois ça fini par faire beaucoup de petits bofs, comme les gens qui te parlent trop alors que bof, tu peux pas trop les écouter, qui te font des câlins alors que bof, qui te collent des étiquettes alors que t’as rien demandé, te demandent des questions qui les concernent pas, tout ça.
J’ai ça en tête quand j’entre dans la petite pièce où Harry m’attend. Il a changé et pas changé à la fois, il ressemble à un homme qui attend un train depuis très longtemps sans qu’il ne soit jamais venu.
Je réponds au mail « Bonjour Carla, Retrouvons-nous au Orville’s à côté de Berlin-Tempelhof, Samedi, 10h. »
Sloane triche un peu, là. Rendez-vous à côté du thf cinema, son endroit préféré, l’ancien aéroport, son endroit préféré, l’ancienne basserie art déco en brique — son fucking endroit préféré. Se sentir à la maison pour pas être coulée dans tout un univers qu’elle connait mal.
Comment redonner des souvenirs à Carla, si Harry ne les possède plus ? L’inconnu, guapo guapo guapo, il n’a que ça dans la tête, Adelman, a-t-il effacé ou recouvert les souvenirs ?
Rends-t-on le souvenir d’un viol à quelqu’un ?
Je regarde Harry qui me rend mon regard. Je soupçonne le petit bâtard d’avoir acquit le don de faire le vide, de glisser en dehors de lui, de se dissocier pour laisser le temps couler sans prise sur son esprit. Souvent, je viens ici pour chiller sans rien lui dire, sans rien tenter — je ne sais plus où va cette expérimentation. J’ai bien compris, les méchants, les souvenirs, mais je n’arrive pas à atteindre ou modifier ce que je veux alors je revisite des choses déjà cent fois vues et entendues et j’ai l’impression d’être au bord d’un burn sale et cliché alors je viens là, je fais semblant.
Harry, il fait jamais semblant, lui.
Ian non plus. Il lui apparaissait, avant, qu’il était immunisé à Carla maintenant, ses aller-retour and whatnot, jusqu’à ce qu’il apprenne qu’elle souhaitait retrouver ses souvenirs d’une façon ou d’une autre. Retrouver Harry, d’une façon ou d’une autre.
Il a froid, maintenant. Il a mis un pull, un jogging, mais il est forcé d’écouter ses dents claquer. Alors il a pris une couette, un plaid et, tétanisé, ne retrouve plus un brin de chaleur. Nulle part. Il va sous la douche et même l’eau brûlante ne peut rien pour lui.
Comme l’eau brûlante ne peut plus rien pour moi. Quand Alec vient dans la douche avec moi, je n’ai aucun désir sexuel. J’ai revisité ce qu’il s’est passé entre Carla et Harry et j’ai peur. C’est tout. Pourtant, j’ai cette impression tenace que, cette scène, malgré tout, a le pouvoir de briser Adelman bien plus que Lowett. C’est l’idée qui traine dans mon crâne. Que je peux l’utiliser, elle, pour le briser lui, le casser en deux, lui mettre au visage que c’est sa faute et c’est tout, qu’il a tout perdu à cause de ce choix-là, pas de retour en arrière possible.
Quand je retourne dans sa cellule, ce sont les mots que j’ai décidé, avant de revoir Carla, de lui répéter à outrance, sachant pertinemment qu’ils l’habitent depuis le viol.
Can’t take it back, ugh ? |
| | | MESSAGES : 381 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Squizzed out himself Ven 7 Jan 2022 - 16:30 | |
| Elle ne sait pas tout ce qu'elle va pouvoir trouver là-bas, ne se doute pas encore de la tournure des événements. Dans sa tête, les plus terribles des images ne veulent pas se peindre ; on lui a dit qu'elle était consentante, qu'elle avait désiré coucher avec toi, alors elle ne peut pas imaginer la suite. Ca refuse de venir en elle, elle ne réalise pas qu'elle a pu reprendre une forme de consentement, que tu as pu transcender des interdits. Ce que Carla sait en revanche, c'est qu'elle n'aime pas les doutes que ça a glissé dans sa tête. Elle les refuses, elle a le besoin de savoir.
Berlin. Orville's. Un café comme un autre. La ville ne lui rappelle pas forcément de bons souvenirs, mais l'étudiante serre les dents, écrase sa cigarette dans un cendrier de la terrasse, vide à ce moment de l'année. En entrant dans le lieu, elle repère immédiatement celle pour laquelle elle est venue.
-Bonjour.
Brève poignée de main échangé avant qu'elle ne prenne place en face d'elle.
- Bonjour, je vous en prie, commandez quelque chose, qu’on ne discute pas le ventre vide.
Comme s'il avait entendu l'agente, le serveur passe à ce moment-là et elle en profite pour commander simplement un café. Comme bien souvent, elle n'a pas faim. Elle essaie de faire attention, pourtant, sait que Louis la surveille, mais valdinguant entre ses problèmes, Carla oublie encore de manger. Le goût du café et celui du tabac, voilà qui la comble bien assez. Le silence retombe à la table et elle tord ses doigts, gênée, ne sachant pas vraiment comment aborder la conversation. L'autre la tire néanmoins de son embarras.
- Vous vouliez retrouver vos souvenirs, n’est ce pas ?
Elle relève les yeux, tombe sur un regard franc.
- Oui. Vous m'aviez dit... la dernière fois qu'on s'est vu, que c'était possible. J'aimerais retrouver ce qu'il m'a pris. Et comprendre pourquoi il l'a fait. - Vous ne faites pas confiance en la vous du passé qui a souhaité faire table rase ? - Je ne suis même pas certaine que c'est bien moi qui ai pris cette décision. Je ne connais pas... enfin, je ne connais plus cet homme et je n'ai aucune confiance en lui. - J’ai eu… accès à… ses souvenirs, dirons-nous, et il vous a proposé d’oublier. Vous avez dit oui.
Le serveur revient à ce moment avec sa commande et Carla s'interrompt le temps qu'il reparte, souhaitant éloigner toute oreille indiscrète. La tasse entre les mains, elle la serre à s'en brûler les paumes, jusqu'à ce que ses jointures deviennent blanche. Elle n'aime pas la tournure que prend cette conversation.
- Ecoutez. Je sais pas dans quel état d'esprit j'étais à cet instant, je sais pas ce qu'il m'a fait, mais... mais... mais c'est insupportable en fait. De savoir qu'il y a eu quelque chose, sans avoir d'images à mettre dessus. J'imagine tout est n'importe quoi, alors j'ai besoin d'être fixée. Ou, je sais pas, de tout oublier, mais vraiment tout oublier cette fois. Vous, le monde magique, tout... je peux pas juste rester dans le doute.
Encore une fois, c'est elle et les autres. Elle contre les autres, elle se sent comme jetée aux requins.
color=crimson]- Je ne sais pas si les souvenirs ont été recouverts dans votre cerveau ou s’ils ont été volés, il faudrait retrouver celui qui a procédé à ça, je vais me renseigner. Vous pourriez oublier le monde magique en son intégralité, ceci étant. J’ai l’impression que souvent pour des humains innocents cela reste la meilleure solution.[/color] - Et... ces humains innocents dont vous parlez... est-ce qu'ils sont en couple avec des gens du monde magique ? - Ils ont tout oublié. Tout.
Tout. Carla serre la tasse un peu plus fort, laissant la douleur l'envahir, devant retenir une grimace.
- Donc l'alternative c'est d'oublier toute ma vie. Mon mec. Mes amis. Mon adolescence. - Quand avez-vous appris pour le Secret ? - Louis a obtenu le droit de m'en parler il y a un an.
Elle ne précise pas qu'elle savait déjà avant, qu'elle avait grillé Ian et la conversation qui a pris feu entre eux. Carla ne souhaite pas le dénoncer, ne veut pas qu'il ait des problèmes à cause d'elle. Elle a beau lui en avoir voulu de l'apprendre ainsi, elle est loyale au groupe, fidèle à son ami. Et puis... c'est Ian.
- Mais ça fait un moment que je me doute qu'il y a quelque chose qui ne joue pas. - Il serait possible de revenir dix huit mois en arrière alors. - Je... écoutez, c'était stupide de venir vous voir. Ce mec ne vaut pas la peine d'oublier quoi que ce soit de plus. J'ai l'impression que c'est moi qui suis punie et... Désolée de vous avoir dérangée, je vais rentrer..
Elle en a assez. Encore une piste morte, encore quelqu'un qui ne l'écoute pas. Elle a trop à perdre, de toute façon, et tu ne mérites pas qu'elle laisse tout ça partir en ton nom. Tout oublier sur les 18 derniers mois. Ca n'a aucun sens. Elle se lève et balance quelques pièces au hasard sur la table, sans vraiment savoir ce que peut bien coûter un café dans ce lieu. S'il y a trop, le serveur aura son pourboire ; dans le cas contraire, que pourrait faire Sam ? L'arrêter ?
- Attendez ! Attendez, je n’aurais pas du vous pousser si loin, c’est votre choix pas le mien. Je ferais des recherches au sujet de ce qu’il s’est passé et je vous laisserai savoir vos options. Deal ?
Suspendant son départ, Carla se retourne vers elle.
- Deal. Vous avez mon numéro de toute façon.
Et elle a déjà retourner les talons quand résonne le mot qui clôt la conversation.
- Sure. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | MESSAGES : 155 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Squizzed out himself Ven 7 Jan 2022 - 16:30 | |
| Il sent bien qu'il y a quelque chose d'étrange, d'un peu distant. L'hôpital empiètre sur sa vie comme bien souvent, mais ça n'empêche pas Alec de sentir la distance que Sam met entre eux. Parfois, le matin, il la rejoint sous le jet de la douche. L'eau coule sur leur corps, mais elle est la seule ; leurs mains ne s'égarent plus depuis des semaines. Il ne sait pas si c'est le travail qui la tracasse, ou si c'est autre chose. C'est compliqué, parfois, entre eux, il en a conscience. Depuis le jour où elle a appris qu'il avait aidé Harry, quelque chose s'est un peu brisé. La magie des premiers instant s'est envolé ; l'amour pour autant est ancrée. Il l'aime. Il l'aime d'un amour qui le brûle, mais les failles ne peuvent pas se faire simplement avaler par les sentiments. C'est douloureux, mais c'est ainsi ; des brûlures dans les plaies ne peuvent pas toujours être évitées. Alors la nuit, il se contente de la prendre dans ses bras et de la serrer assez fort pour oublier les maux. |
| | | MESSAGES : 158 DATE D'INSCRIPTION : 03/05/2018
Niveau du personnage Point RP: (104/100) Point Membre: (56/100) Niveau: 6 - AffirméSam Carver Apprentie Exorciste | Sujet: Re: Squizzed out himself Dim 9 Jan 2022 - 16:24 | |
| [i]Elle ne pleurerait pas. Elle s’était dit qu’elle ne pleurerait pas, alors elle avait ravalé toutes ces larmes hideuses qui menaçaient de passer la barrière de ses paupières alors que Harry avait dû être attaché. Pour la première fois, il avait essayé de la tuer ; heureusement qu’un soldat était en permanence posté à l’entrée de la salle et derrière la vitre sans teint. À présent, il se débattait contre les liens sur sa chaise, laissant le plastique ouvrir sa peau sans qu’il n’en fasse grand cas.
« Pas ça ! Pas lui » siffle-t-il, ses yeux verts devenus rouges. Il ouvre la bouche pour aspirer plus d’air, de la bave sort alors qu’il hurle « je vous en supplie ! » Ses pieds raclent contre le sol, il repousse la chaise jusqu’à un mur : « Il a juste rendu un service, il est neutre, il a rien fait de mal ! Il a rien fait de mal ! ».
Sam se pince l’arrête du nez, ressort de la salle en passant une main sur sa gorge devenue violacée. Elle est juste allée chercher le guapo dans son esprit mais il l’a sentie faire le tour et rôder, dégotter des indices, essayer de comprendre. Trouver de quoi le retrouver, mettre la main sur celui qui avait fait oublier les souvenirs à une humaine innocente. Elle ne savait pas s’il existait des lois qui empêchaient ça, mais avec le consentement de Carla, elle en doutait fortement. Ce serait comme punir des lecteurs de pensées pour avoir lu dans la tête d’un humain consentant, sur demande. Et puis, même sans consentement, les lecteurs de pensées passaient leur vie à trifouiller dans les têtes des autres.
Comme elle.
La première missive qu’elle ordonne donc est que cet homme soit retrouvé — elle donne l’ordre que Ian Coley soit impliqué s’il le veut bien. Pas nécessaire de mettre d’autres inconnus dans l’équation.
Elle sort du bâtiment, ses propres pas résonnent à ses oreilles comme si elle avait été dans un caisson de verre. Elle se compose une assurance, monte dans le bus qui cahote jusqu’à chez Alec. Elle descend, les jambes molles et fragiles. D’une main absente elle caresse à nouveau ses hématomes, entre la clé dans la serrure. L’appartement semble absolument désert — elle déteste quand chez Alec ressemble à un appartement à vendre, tout rangé tout propre, presque pour une présentation de lot avant la vente d’un immeuble. La femme de ménage est passée et chaque chose est à sa place alors ça lui fait mal au coeur. Elle rejette la tête en arrière et les premières larmes inondent immédiatement son visage, avant que d’affreux hoquets ne lui ballotent le corps. Elle pleure toute l’horreur que lui inspire son travail, elle pleure l’université et son semestre raté, elle pleure Harry qui pleure son amour, elle pleure son don qui la rebute de plus en plus, elle pleure les moments avec Alec qui ont perdu leur innocence, elle pleure les encouragements de Cormag qui n’a pas l’air de comprendre qu’elle s’émiette. À genoux sur le tapis de l’entrée, son sac posé à côté d’elle, Gris qui l’observe de loin, elle pleure jusqu’à se sentir entièrement rabougrie du dedans, desséchée, vide, une coquille repliée sur elle même et pourtant, après avoir mangé, après la douche, après s’être glissée entre les draps en espérant qu’Alec finira par rentrer ce soir, elle met son réveil pour être à l’heure demain au travail. |
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Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Squizzed out himself Dim 9 Jan 2022 - 16:26 | |
| Je suis assis autour d’une table ronde. Il y a des boissons posées devant nous et j’exude une colère qui ne leur est pas dirigée. Je meurs de rage, j’écume de rage, je salive de rage : Orpheo m’a envoyé après un sorcier neutre qui clairement, n’avait pas l’intension d’être trouvé. N’avait pas envie d’être sortie du fond de sa tanière — il n’était pas littéralement dans une tanière. Il vit sa vie comme un humain innocent, avec un job d’humain innocent, des thunes, des voyages, des amis, et un trou dans sa vie : Harry Adelman. Il m’a fait la vie dure pour que je le retrouve (n’ayant pas d’adresse, il était compliqué de le convoquer où que se soit). Quand finalement je l’ai pisté, je me suis retrouvé dans une ruelle avec ses mains contre mon crâne et un voix de charmeur, dansante, qui exsudait l’assurance mais l’agacement, aussi « veux-tu vraiment oublier jusqu’à ton prénom, guapo ? »
On s’est assis autour d’une table, ronde, tous les deux. Avec des boissons chaudes. Je lui ai expliqué que Orpheo voulait juste savoir s’il avait patché une mémoire, ou effacé complètement les souvenirs. S’il les avait stockés quelque part pour lui rendre à Carla. Il n’était pas ravi ravi de cette intervention et la seule chose qu’il demandait, c’était de lui rendre Harry. Du chantage, en somme. Il n’a pas cédé, il n’a pas raconté.
Je rentre bredouille, moi, soldat de première fucking division d’Orpheo, je me fais avoir par un gars random, sortie de nulle part, dont je ne peux tirer rien du tout. Aucune bonne volonté. Il était à fond contre notre organisation sans réfléchir qu’on est pas là pour faire le mal on est là pour aller vers le meilleur. Et les conservateurs ont une drôle de façon de viser le meilleur, mais j’y peux rien, moi, j’obéis, et c’est comme ça que je contribue à un monde mieux.
« Le garçon négociait les informations, je n’ai rien pu en tirer, il voulait le retour de Harry, sa libération, quelque chose, n’importe quoi. Nous n’avons aucun levier sur lui, je dis à Sam, Sylverster, Carla. Rien. Je ne sais pas si les souvenirs ont été dissouts ou si il les garde, si ils sont encore quelque part dans son cerveau à toi, Carla. Je ne sais pas. »
Sam semble totalement démunie par la situation, et je sais qu’elle ira sûrement en référer à ses supérieurs au bout d’un moment, même si honnêtement, je sais qu’elle préfèrerait ne pas trop ébruiter l’histoire, qu’elle vit comme un échec. Je sens sa boule au ventre.
Je n’ose pas demander jusqu’où j’ai le droit d’aller avec cet inconnu — Carla est une humaine innocente, ses souvenirs devraient avoir peu de valeur, mais elle a mon appui, celui de l’homme préhistorique à côté d’elle, Luka Grey, et son gars. Ça commence à faire un sacré petit paquets de gens qui ne lâcheront pas le morceau. Mais à quel prix ?
« Il faudrait que Carver emmène Carla dans les souvenirs de Harry. »
Elle me jette un regard et son anxiété explose. Ses joues se colorent de rouge.
« Je ne suis pas sûre d’être capable de faire ça. Je suis assez certaine de ne pas pouvoir le faire, sans amplifieur, ou runes, sans une équipe pour m’y aider et… tous les souvenirs seraient selon son point de vue à lui. »
Elle coule ses yeux effrayés vers Carla.
« Personne ne veut vivre ça, croyez-moi. » _________________darkslategreyg o n e |
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Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Squizzed out himself Mar 11 Jan 2022 - 17:10 | |
| Elle ignore ce qui se joue là-bas. Elle ignore tes cris dans ta prison, ignore que tu serais prêt à tellement donner pour protéger el guapo. Aurais-tu donné autant pour la protéger elle ? Te serais-tu battu contre les intrusions de Sam pour que personne ne la retrouve ? T'étais prêt à la laisser te buter, alors peut-être bien que tu aurais fait pareil, peut-être bien que tu ressens quelque chose pour elle, quelque chose qui te dépasse parce qu'elle te dégoûte aussi, non ? Elle te dégoûte cette humaine, cette race qu'on t'a toujours enseigné à haïr, ces êtres impurs, tellement moins puissants qui ne sont bons qu'à être vos esclaves. Toute la théorie qu'on a inculquée dans vos têtes. Mais ça fait mal, quand la pratique rattrape la théorie. Alors ouais, peut-être bien que tu l'aurais protégée. Peut-être pas. Elle en sait rien et s'en fout. Elle ne pense pas à toi, tu vois, quand elle part en Laponie avec ses amis pour fêter Noël. Elle ne pense pas à toi quand elle souffle les bougies de son gâteau le 31, entourée de ses deux mondes, le sien et le tien. Elle ne pense pas à toi quand, quelques heures plus tard, elle célèbre la nouvelle année accrochée aux lèvres de Louis. Et elle ne pense pas à toi non plus quand elle adresse un sourire à Ian et Autumn, de l'autre côté de la pièce. La vie avance et elle avec. Et pourtant, t'es bien là, quelque part. T'a planté des racines sales en elle et parfois elle tente de sortir de terre. Alors Carla arrache les mauvaises herbes, mais ça suffit pas. Pour combattre le mal à sa base, il lui faut quelque chose en plus. Ses souvenirs. Et ta tête sur un plateau.
15 janvier et retour à la case départ. La case départ pour elle, en tout cas, parce que pour tous les autres il y a eu plein d'autres chapitres à cette histoires. Mais Carla, c'est ici qu'elle a appris et vu tant de choses s'écrouler sous ses yeux. Pas forcément à l'aise dans cette salle où toutes les conditions semblent réunies pour y voir se rejouer la même scène encore et encore - éternelle blague -, elle n'en laisse pourtant rien paraître. Elle sait qu'elle ne fait pas illusion avec le pouvoir de Ian à côté d'elle, mais ça lui est égal ; c'est surtout la présence de Sam qu'elle ne veut pas alerter.
- Le garçon négociait les informations, je n’ai rien pu en tirer, il voulait le retour de Harry, sa libération, quelque chose, n’importe quoi. Nous n’avons aucun levier sur lui. Rien. Je ne sais pas si les souvenirs ont été dissouts ou si il les garde, si ils sont encore quelque part dans son cerveau à toi, Carla. Je ne sais pas.
Elle serre la mâchoire en entendant la nouvelle. Harry contre ses souvenirs... Pourquoi les gens ne cessaient-il de remuer les couteaux dans ses plaies ?
- Il faudrait que Carver emmène Carla dans les souvenirs de Harry.
Elle adresse un regard reconnaissant à Ian alors que Sylvester, à côté d'elle, se contente de croiser ses bras sur sa poitrine. Elle a l'impression d'avoir toute une équipe autour d'elle, des soutiens infaillibles face à cette entité énorme qu'est Orpheo. Que sont les sorciers et tous ces trucs qu'elle a encore du mal à comprendre et à intégrer.
- Je ne suis pas sûre d’être capable de faire ça. Je suis assez certaine de ne pas pouvoir le faire, sans amplifieur, ou runes, sans une équipe pour m’y aider et… tous les souvenirs seraient selon son point de vue à lui.
Carla se demande un instant comment on peut filer une telle affaire à une gamine. Elle ne semble rien savoir gérer, rien vraiment comprendre. Ni l'importance que tout ça a pour l'humaine. Ni l'être qui est de l'autre côté de la vitre teintée.
- Personne ne veut vivre ça, croyez-moi.
Elle sent Sylvester bouger à sa droite, comme s'il s'apprêtait à parler, mais elle ne lui en laisse pas le temps. Elle aimerait qu'on arrête de prendre des pensées à sa place, Carla, surtout sur des sujets aussi intimes que ses souvenirs. Souvenirs qui se retrouveront, elle le sait, étalés dans des dossiers d'Orpheo. Alors si des agents y ont accès, pourquoi pas elle, hein ?
- Moi, si.
Elle n'est pas en sucre, après tout. Et elle a besoin de savoir.
- Et j'ai confiance en vos pouvoir. Vous êtes ma dernière chance.
Regard contre regard, tout le reste a disparu. Cette fois, personne ne se défilera. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
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Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Squizzed out himself Jeu 17 Mar 2022 - 11:02 | |
| Des mois après. L’administration d’Orpheo n’a pas l’air pressée d’organiser le genre d’événement auquel se prépare Sloane et, allongé sur le dos, les hautes herbes de l’ancien aéroport de Berlin autour de moi, Mars prend des parures de printemps chaud. Mon t-shirt est déjà tâché de vert, ma conscience tâchée d’un étrange sentiment de résistance que je comprends pas.
Je voudrais que Carla laisse tomber, qu’elle arrête d’attirer dans le cyclone d’autres gens, encore, encore, encore, voilà Carver qui se débat dans l’oeil de la tempête désormais, l’administration, Harry au milieu de tout ça qui dérive, dérive, dérive. Mon empathie me blesse mais la résistance que j’aimerais poser aux décisions de mon amie, encore plus. Pourquoi toutes ces pensées parasites ? J’aimerais que mon coeur ait une discussion avec ma tête et qu’on se dise, une bonne fois pour toute, on l’aime, on accepte tout, parce qu’on l’aime. On arrête de juger, on arrêter de trouver qu’elle fait peser trop lourd sur les autres, que sa petite vie devrait moins tâcher les autres, moins coûter aux autres, elle ne vaut pas si cher, sa petite vie d’humaine innocente, puis je m’attrape en train de penser ça et j’ai envie de me flageller pour expier.
Bad, bad friend.
Je joue avec un brin d’herbe au dessus de mon visage. Les tâches de rousseur des premiers beaux jours mouchettent mon visage, visage qui ne vieillit pas, toujours pas, quand mes amis commencent à avoir les petites ridules du coin des yeux qui les rendent ridiculement sympathiques. Je roule sur le ventre, Carla a une clope au coin des lèvres, dérivant. Je dis, « je ne sais pas où tu pars, comme ça, des fois. » mais je garde mes distances physiques, petit Ian a retenu la leçon. « j’aimerais te suivre. ». Je descends une gorgée de bière un peu trop sucrée, un peu trop cheap. Mon corps a du mal à récupérer des missions sur le terrain, j’ai envie de m’engager dans des forces spéciales d’orpheo, des groupuscules sous couverture ou de l’anti-terrorisme, mais les tests de stabilité psychologique m’en empêchent.
Bad, bad boy.
Autumn m’a pardonné, je crois.
Good, good human.
« tu penses que ça va marcher ? avec Carver ? »
Je ne sais pas ce que je veux dire par marcher, par fonctionner, est-ce que tu vas retrouver les morceaux que toi même t'as voulu perdre, tout ça ne serait-ce pas exactement les conséquences de tes actions que tout un bureau doit maintenant éponger ? Mais je laisse ces pensées odieuses s'évader, j'ouvre la porte en espérant qu'elles ne reviendront jamais. Mes voeux ne s'exaucent pas. Un rendez-vous a été pris. Creuse dans Harry Adelman. Parfois je culpabilise et je me dis que si je l’avais tué, je lui aurais épargné des souffrances et des tortures inutiles, et quand finalement, après avoir tourné dans mes draps à les user, je m’endors, et bien, je m’endors avec un mal de ventre logé sanglant dans mes tripes. _________________darkslategreyg o n e |
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Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Squizzed out himself Jeu 5 Mai 2022 - 16:15 | |
| Les volutes de fumée sont comme des nuages au-dessus de sa tête. Ils viennent cacher la perfection laide de l'azur qui hante le ciel et projettent leur noirceur crade jusque dans ses poumons. Est-ce que tu fumes toi, parfois, de l'autre côté de tes barreaux ? Est-ce que comme dans les prisons de l'extérieur de ton monde, on te laisse acheter un paquet que tu grilles dans une cours parce que tu n'as plus rien d'autre à faire de tes journées ? Est-ce qu'un gardien te file des clopes en douce par pitié, ou par peur ? Es-tu seulement accro à la nicotine comme elle l'est ? Elle ne te connaît pas, dans le fond, et ne te connaîtras jamais.
– Je ne sais pas où tu pars, comme ça, des fois.
La voix de Ian la ramène à l'herbe sous son dos, qui gratte la peau de ses bras, s'infiltre entre ses orteils colorés de turquoise. Hier elle avait eu envie de couleurs alors elle avait posé l'ensemble de ces flacons qu'elle sortait si rarement qu'ils avaient eu le temps de prendre la poussière depuis son installation chez Louis – elle n'arrive toujours pas à voir cet appartement comme le leur, fierté insurmontable de celle qui ne payait pas de loyer, même s'il lui avait répété cent fois. Curieux, il s'était installé à côté d'elle et lui avait tendu ses mains qu'elle avait alors à leur tour peintes de la couleur de l'océan. Dans ces instants, elle ne pensait jamais à toi où au jour de la confrontation, qui approchait comme la date d'un étrange et sombre procès.
– J'aimerais te suivre.
Carla tourne la tête vers son ami avant de descendre les lunettes de soleil sur le bout de son nez. L'été a révélé les taches qui parsèment son visage comme un dessin qui n'appartient qu'à lui. Elles lui rappellent un peu un autre visage, celui d'une femme croisée un soir de fête après la fin de ses examens, qu'elle avait alors suivi toute la nuit jusque dans son lit. Ne lui reste de ce moment plus que le plafond mansardé de sa chambre et les grains de beauté qui caressaient sa peau au rythme de leurs baisers. Cette nuit-là, par contre, elle avait pensé à toi, alors que l'autre descendait entre ses cuisses. Elle s'était imaginé que c'était toi qui glissait vers son intimité, que c'était ta langue qui cherchait son plaisir, et les larmes étaient montées. Les larmes et le dégoût. Carla avait tout arrêté et avait fui la femme, les grains de beauté et le plafond mansardé.
– Tu penses que ça va marcher ? avec Carver ?
L'étudiante s'étire avant de tirer sur ses abdos pour se redresser et s'asseoir, lunettes remises devant ses yeux et une main partant à la recherche d'une canette de bière. Le goût habituel de l'alcool bon marché rafraîchit ses papilles. Peut-être qu'elle boit trop. Peut-être que c'est à cause de toi. Sûrement qu'elle mettra en tout cas cette faute sur toi.
– J'en sais rien. J'espère.
Elle aimerait pouvoir lui dire, à son ami, qu'elle n'est même plus si sûr de cet espoir-là, qu'elle se dit parfois que cette autre Carla, celle que tu as effacée, celle que tu as enlevée, voulait juste la protéger, et qu'elle devrait l'écouter. Mais cette autre est morte désormais, et n'a plus voix au chapitre. Est-ce qu'elle voudra de nouveau oublier, quand la vérité sera révélée ? Peut-être qu'elle n'a même pas besoin de dire tout ça et que Ian lit en elle ; il l'a toujours comprise avec trop de facilité. Maintenant elle sait que c'est à cause de son pouvoir, avant elle pensait que c'était simplement un lien un peu plus précieux que les autres qui les reliait. Mais la magie redistribue tout, y compris les relations. Montagne de bullshit qui s'abat sur ses épaules.
– Tu préfèrerais que ça échoue ? Sincèrement ?
Qui gagnera ? Carver ? Toi ? Elle ? La corde au cou, pourtant, depuis toujours. Elle se sait éternelle perdante, et que tu libères son passé ou que tu le gardes pour toi, toutes les conséquences broient déjà ses entrailles. Tu n'aurais juste jamais dû exister. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
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