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| First lesson: Stick them with the pointy end. | |
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EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1298 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: First lesson: Stick them with the pointy end. Mer 27 Oct 2021 - 10:13 | |
| fuck. fuck fuck fuck fuck fuck. Quand je reçois le SMS de Luka, je me dis que ça ne me concerne pas. Voilà. C’est fini, Carla & moi, c’est terminé, j’ai désespérément besoin de penser à autre chose. Autumn le sait, que j’étais là-bas pour toute cette histoire, j’ai forcé les mots à sortir de ma bouche et à venir remplir un espace entre nous. Mais voilà, Autunm n’est pas physiquement avec moi, et alors que j’aimerais juste dormir, m’appuyer sur elle, faire quelque chose, je suis en perm, et j’ai des gênes de clebs.
La loyauté me garde éveillé jusqu’à ce que je réponde finalement à Luka. Pour mes amis comme pour Carla, je me dois d’y aller. Pour Louis, aussi. Et par fierté, sûrement. Si quelqu’un doit finally apprendre à Carla à buter quelqu’un d’autre, c’est moi. Déjà, parce que je suis le meilleur — que ça soit de l’ego ou de la lucidité ne change rien. Ensuite, parce que ça me saoule, elle a jamais voulu vraiment faire partie de tout ça et maintenant que Harry Adelman a une emprise sur elle, elle change. Maintenant qu’il a un impact sur elle, elle change. Le viol de Dorian Cross ne l’a pas changée, la presque mort de Louis non plus, notre tromperie non plus, mon départ non plus, le kidnapping de Luka, pas vraiment.
L’impression que Harry Adelman a un impact sur elle plus grand que tous, nous autres, réunis, se soude tranquillement à mon inconscient qui se tient prêt pour des rêves atroces. Adelman réussit à la faire changer. Pas moi. Adelman que j’ai sauvé.
Remis sur sa route à elle.
Adelman qui maintenant est aux prises de Carver ; pourquoi est-ce que j’ai de la peine pour lui ?
Est-ce que je l’ai sauvé pour qu’il puisse la changer ?
Est-ce que je crois au destin ?
Je repense au fait qu’elle souhaite buter quelqu’un et, si ce n’est pas moi, que c’est très sûrement lui, et qu’il est enfermé (sûrement pour toujours) chez Orpheo et que, comme d’habitude, Carla vit dans une réalité absurde et annexe. Ça me fait sourire alors que le métro me ballotte.
L’Écosse m’avait manqué si fort, l’odeur, les gens, l’accent, les arbustes, les mouches mêmes et je me glisse chat toute la matinée avant de me décider à retrouver Carla. Je prends le temps de la pister, humain, avec la paresse des lions. L’appartement de Louis est vide de Louis — pas vide de Carla. Je passe par l’extérieur, elle sortira forcément fumer une clope, right ?
J’aimerais lui dire que quand on tue quelqu’un, il reste avec nous pour toujours. Il sera un poids à jamais, Adelman, si elle lui colle une balle entre les deux yeux, il sera sur ses épaules jusqu’à ce qu’elle exhale et charge potentiellement quelqu’un d’autre. Je n’aurais pas l’arrogance de lui dire que quand on entre dans ce jeu-là, il y aura toujours quelqu’un pour essayer de nous supprimer nous ; parce qu’elle a choisi Louis et Luka, ça risque quoi qu’il en soit d’être le cas. Alors quand elle arrive à portée de voix, je dis simplement :
— First thing first : if you wanna kill someone, don’t get killed.
Je lui jette une balle en boule dessus, qui rebondit sur son corps.
— u dead.
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Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: First lesson: Stick them with the pointy end. Mer 27 Oct 2021 - 12:01 | |
| Les mains enfoncées dans les poches, Carla affronta l'aube écossaise avec une éternelle cigarette aux lèvres et une boursouflure aux tripes. La veille, elle était rentrée tard de Berlin et Louis dormait déjà, probablement épuisé par sa journée de boulot. Elle n'avait pas eu le cœur à le réveiller, par eu la force également. Ils s'étaient pourtant promis, cette fois, de tout se raconter, mais les choses se bousculaient trop dans sa tête. Harry, Ian, Sylvester, l'agent Carter, la pièce en béton, les révélations, l'oubli qui hantait sa poitrine, le sexe avec Harry dont elle ne gardait aucun souvenirs – Louis était-il au courant de ça ? qu'elle avait couché avec l'ennemi ? L'étudiante savait qu'un jour elle n'aurait pas le choix, qu'elle devrait lui parler de tout ça, et que ce jour devait être bientôt, sinon c'était Sylvester, Ian, ou même Luka qui lui en parlerait. Mais l'humaine s'était laissée convaincre de rentrer dans le piège de la nuit et, à son réveil, ne restait plus que des draps froissés. Louis travaillait beaucoup ces derniers temps ; il partait tôt, rentrait tard, et s'écroulait de sommeil dès qu'il franchissait le pas de la porte. C'est trop de porter aussi mes soucis essayait de se convaincre Carla, mais c'était de sales excuses et elle le savait ; elle devait lui raconter ce qui s'était passé à Berlin, elle devait lui expliquer que Sylvester était venu la chercher avec un téléporteur la veille après ses cours pour l'emmener à Orpheo et qu'elle n'avait eu le temps de prévenir personne et que ce monde-là, que son monde, était toujours aussi complexe. Son monde d'assassin dans lequel elle avait désormais la furieuse envie de rentrer.
L'arme au bout des doigts, les doigts au bout de la détente, l'odeur de la poudre et le sang de Harry sur le bitume. Ses rêves s'étaient enlacés avec son sommeil et soupiraient encore dans la grisaille matinale, agrippant les volutes de la fumée qui s'échappait de sa cigarette. Elle inspira le gris de ses poumons et marcha jusqu'à l'arrêt de bus.
Quelques heures plus tard, le même bus la déposa au même arrêt. Les cours lui avaient paru durer une éternité, mais désormais qu'ils étaient terminés, c'était comme si le temps s'était écrasé. La boule au ventre de rentrer chez elle pour annoncer à Louis qu'elle avait encore merdé, qu'elle ne savait même pas exactement comment, et qu'elle allait encore merder puisque l'idée absurde – et pourtant tellement nécessaire – de buter un mec de l'autre côté des barreaux lui avait traversé l'esprit. Voir la tête de Harry exploser en poussière. Il faudrait garder la tête haute, dire que la décision était prise et irrévocable, qu'elle s'en fichait de crever tant qu'elle pouvait essayer. Dire aussi que pour ça elle s'était tournée vers Luka, parce que ça lui était apparu comme une évidence alors même que Louis en personne lui avait un jour proposé de l'entraîner. Carla n'était pas bien sûre de suivre toutes les réflexions qui avaient mené à cette conclusion, mais c'était sans doute un peu parce qu'elle avait la sensation que Luka était plus sanguine, plus meurtrière et que là où Louis lui aurait appris à se défendre, elle lui aurait appris à attaquer.
Sortant la clé de l'immeuble de son sac, elle entra dans le hall chaud et rassurant avant de grimper jusqu'à l'appartement de Louis dans lequel elle vivait – incapable de dire que c'était son appartement, parce qu'il avait tout payé et que, même s'il disait que c'était pour eux, elle avait cette fierté, cette attitude qui l'empêchait de considérer que le lieu pourrait un jour lui appartenir également, simplement parce qu'elle était en couple avec son propriétaire. Balançant ses clés dans le vide poche et son sac sur une chaise qui traînait, elle lança un Hey ghosty général aux trois fantômes qui squattaient, sans savoir s'ils étaient présents dans la pièce ou même dans le foyer. S'étirant, l'humaine entra ensuite dans la cuisine pour se préparer un café et se brûla la langue en voulant le boire trop vite. Elle sentit ses papilles carbonisées, mais n'essaya pas de passer sa langue sous l'eau, se contentant de souffler brièvement sur la tasse avant de s'y brûler les lèvres à nouveau. Elle n'apprendrait donc jamais. Piochant ensuite un paquet de clope et un briquet sur une étagère, la tasse dans une main, tout le reste dans l'autre, elle ouvrit la fenêtre qui menait au balcon, regrettant déjà en touchant l'air frais, de ne pas avoir emporté un plaid.
– First thing : if you wanna killed someone, don't get killed.
Une boule en mousse suivit ces mots offert par le vent, ricochant dans un bruit mou contre son ventre avant de tomber par terre.
– u dead.
Carla regarda la balle qui roulait toujours par terre, puis regarda le lanceur qu'elle ne s'attendait pas à voir apparaître en Ecosse et encore moins sur son balcon, puis regarda de nouveau la balle.
– This is why I asked Luka to train me. But I guess you already know.
La balle roula jusqu'au rebord du balcon avant de tomber dans le vide et, en regardant la gravité alimenter la chute, Carla se demanda si, inconsciemment, elle n'avait pas fait exprès de s'adresser à Luka plutôt qu'à Louis. Car celui-ci n'aurait jamais écrit à Ian et que Ian n'aurait alors jamais débarqué sur son balcon. Ian qui était parti. Ian qui revenait toujours ? _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
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Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: First lesson: Stick them with the pointy end. Mer 27 Oct 2021 - 12:31 | |
| Carla ne réagit pas vraiment, enfin, mollement, et je me dis une seconde qu’elle pourrait me dire au nez. Sincèrement, me dire que je suis pathétique à ne pas tenir mes engagements de ne pas l’emmener de l’autre côté de la nuit, que je suis immensément mou, et fragile à toujours revenir à elle. Qu’elle me traine mal et qu’on me reprend à ramper, là. Ici.
Lui apprendre à se défendre.
Je passe ma langue sur mes lèvres abimées, alors qu’elle me répond you’re a ridiculous humain being. Mais non, pas du tout. Ce qu’elle me dit, c’est :
– This is why I asked Luka to train me. But I guess you already know.
Je relève le menton, cocky. Je suis dans l’appartement de son gars, sur le son de cloche de sa meilleure amie. Luka, Luka, Luka. Bien sûr qu’elle allait m’appeler ; qui débarque toujours ? Ian. Qui ne peut pas s’empêcher d’essayer d’aider, de prendre soin de, de prendre en charge, d’être là tout du moins ? Ian. Qui pardonne toujours tout, qui excuse toujours tout, qui essaie de faire de son mieux en temps réel même quand, de son mieux c'est parfois sauver le méchant, se faire mutiler pour lui, et croire en... croire en quoi, au juste ? La rédemption ? La rédemption de quoi et pour qui ? Est-ce que Sloane Carver réussira-t-elle vraiment à détricoter le meurtrier que y'a là-dedans ? Pourrait-elle détricoter Carla, aussi ? Vraiment ?
— Yeah but I’m better than her.
C’est une piètre explication — que je pense, à nouveau —, mais c’est une explication quand même. J’ai peur qu’elle me rejette — ce qui me rend encore plus pathétique, je sais. Je finis par moi aussi allumer une cigarette, alors que j’avais dit que j’arrêterais, mais j’avais dis que j’arrêterais la drogue en cinq lettres, cinquante kilos et une addiction marquée à faire n’importe quoi but here we are. Je tire quelques lattes peu chargées. Je la regarde sans savoir comment elle, elle me voit. Si elle peut détaille les mains calleuse d’être nous le temps sur le terrain, les muscles moins larges mais plus durs, la jeunesse qui refuse de s’en aller de mes traits. Si elle me trouve des qualités.
Parce que si je devais trouver cinq choses positives à propos de moi, il y aurait sûrement dans la liste ma capacité à jongler, à désormais réussir à trouver le bon caillou pour faire plaisir à une loutre sauvage et authentique et celle de pouvoir te dire ce que tu ressens en temps réel quand t’es pas sûr. Et c’est pas des qualités, c’est des putain d’utilités.
— Better than him too, je rajoute, un demi sourire en coin.
Fatigué, gris, bragging about myself. Je me demande si elle aurait le cran de tuer Adelman. Et si, après avoir tué Adelman, elle aurait le cran d’achever son père. Une bile acide vient, âpre, sur ma langue, accompagnée d’une pensée : sommes-nous en train de créer une monstre ? _________________darkslategreyg o n e |
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Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: First lesson: Stick them with the pointy end. Mer 3 Nov 2021 - 14:24 | |
| Il y avait des mots qui ne naissaient pas dans l'esprit de Carla. Qui aurait pu éclore dans beaucoup d'autres têtes, mais pas la sienne. À aucun instant elle ne songea à lui demander pourquoi il était là, à quoi ça rimait de lui dire un jour qu'elle pouvait se débrouiller toute seule dans le noir, puis revenir le lendemain. L'humaine vivait ancré dans la présence des gens, jamais dans leur absence. Et tout l'équilibre de leur relation reposait là-dessus ; ça pétait, puis Ian revenait comme si rien ne s'était jamais passé. Comme si Carla n'avait pas pris son âme pour lui rouler dessus.
– Yeah but I'm better than her.
Elle acquiesça, simplement. C'était peut-être présomptueux, c'était peut-être vrai, c'était peut-être juste un mensonge pour pouvoir débarquer là, chez elle, après toutes les tempêtes qui les avaient traversés. Ça n'avait pas d'importance ; l'important c'était qu'il était là et qu'il avait l'air prêt à l'aider. À lui apprendre comment tuer un homme de la trempe de Harry, surentraîné depuis toujours, bardé de pouvoirs, capable de la démolir d'un claquement de doigts. Un homme qui se trouvait présentement derrière les barreaux d'une prison dans laquelle elle ne parviendrait probablement jamais à rentrer. Tout cela n'avait aucun sens et, probablement que si elle s'était posée un instant pour rationnaliser l'ensemble des événements, elle aurait compris qu'elle n'avait aucune chance. Aucune chance de se trouver face à lui, aucune chance de le tuer. C'était juste risquer sa vie, poser un simple roi sur un échiquier alors, qu'en face, Harry avait tous les pions du monde. Un coup dans l'eau, un échec et mat au parfum morbide. Pourtant, Ian était là. Pas pour lui faire la leçon, lui expliquer à quel point elle était stupide d'imaginer pouvoir tuer un être comme cet homme. Pas pour la surprotéger, lui proposer de le tuer à sa place alors qu'elle s'enfermerait dans une pièce sombre en attendant que la tempête passe. Il était là parce qu'il était meilleur que Luka. Parce qu'il voulait l'entraîner.
Ian sortit une cigarette et fit craquer un briquet alors qu'elle même reposait sa clope même pas encore allumée en équilibre sur sa tasse de café encore fumante, avant de poser la tasse elle-même sur la petite table en fer forgé qui la voyait prendre ses petits-déjeuner lorsque la chaleur de l'été existait encore. Ses petites bombes à retardement, l'errance ancrée dans son passé. Parce que ça faisait cool de fumer à l'époque, d'être celle qui s'en foutait de tout, l'âme rebelle et écorchée pour cacher les hématomes dans la réalité. Cette époque-là lui paraissait appartenir à une éternité passée et tout avait été recouvert par la marée depuis. Ils étaient devenus le terreau neuf d'une plage dévastée par leurs émotions. Relié par des souvenirs délités. Fumer faisait partie d'elle, c'était un ancrage appartenant à son passé, son identité. Elle connaissait la théorie, savait que ça détruisait sa santé, les risques, l'odeur qui faisait parfois froncer le nez autour d'elle, le coût de toutes ces merdes qu'elle brûlait les unes après les autres. Pourtant, Carla n'avait même jamais songé à arrêter. Pas de promesse foireuse du Nouvel An, pas de tentative d'hypnose, pas de patch de nicotine. Ça venait avec le personnage, ça définissait ses contours. Nuageuse Carla, toujours enveloppée dans le tabac. Elle posa la cigarette, la tasse et observa Ian.
– Better than him too.
Elle n'était pas certaine de savoir de qui il parlait entre Harry et Louis. Probablement les deux. Pas certaine non plus de savoir dans quoi elle s'embarquait. Les coups, le sang qui gicle, les douleurs, elle connaissait. La mort, c'était autre chose, une dimension qui paraissait appartenir aux films ou aux récits pour Halloween. Pourtant, c'était également le quotidien des gens dont elle était désormais le plus proche et, à cause de ses choix, ça devenait le sien. Ça avait, au fond, peut-être toujours été inscrit là, quelque part dans ses veines.
– Ok. Show me then. How you do you stop a bullet ?
Balle et goût métallique, elle avait encore dans les entrailles le souvenir de l'arme pointée sur elle, la douleur qui fusait si fort, trop fort, jusqu'à l'évanouissement. Arrêter la balle pour ne pas mourir, puis renvoyer les coups plus fort, pour tuer.
– And how do you kill the monster ?
Mais qui était le monstre dans l'histoire ? Celui qui l'avait enlevée ou celle qui couchait avec l'ennemi ? _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
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MESSAGES : 1298 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: First lesson: Stick them with the pointy end. Mar 9 Nov 2021 - 15:32 | |
| Êtes-vous déjà arrivé à un point dans votre vie où, vous vous rendez compte que tout, quoi que vous puissiez faire, sera toujours la même chose ? Quoi que je fasse, j’aurais toujours les émotions des autres à chaque instant, j’accourrais toujours à genoux pour sauver ce que je considère être les miens, j’aurais toujours trop chaud, trop chaud, trop chaud. Je n’aurais jamais les mots pour expliquer que tout ce qu’il y a dedans, le loup sera toujours lové quelque part dans mes entrailles à mastiquer les émotions humaines qu’il ne peut ingérer, et moi, moi je me considèrerais toujours comme un pilote considère son vaisseau : un moyen, un chariot à rider les émotions, pas réellement d’amour propre, pas réellement d’identité, mi humain mi animal, mi sorcier mi humain, mi adolescent mi déjà vieux, mi orpheo mi sale traitre.
Mes lèvres se pincent.
– Ok. Show me then. How you do you stop a bullet ?
Je pense à Harry et au cran qu’il faudra à Carla pour abattre le sorcier de sang froid ; s’il l’a aimée, pour de vrai, si ils ont partagé quelque chose alors il lui faudra partir au combat avec une rage qui déformera ce qu’elle est. Je ne sais pas si elle se relèvera d’une telle action ; considérant qu’elle arrive à l’atteindre lui, de toute façon.
— You talk.
Je m’humecte les lèvres, j’ai un peu du mal à respirer.
— You make them feel like they’ve got time to press the trigger, you link their action with eternity, you try to dissolve any fear or anger.
Mais je crois savoir qu’Harry n’a pas tirée dessus par peur, par rage, par colère ou par ressentiment. Il faisait son travail et c’est tout. Comment Rhyan a-t-elle réussi à stopper l’assassin dans Cyan ? Parce que ceux qui parlent de folie meurtrière sont stupides ; personne n’est fou sur un plateau d’échecs. Je déglutis.
— You have to play them to survive ; they’ve been kept on their toes for so long, no kindness, no one to tell them it’s alright or it’s gonna be okay, that if you offer them for a couple of seconds a version of their life where there’s peace and understanding, maybe they’ll hold the bullet.
J’ai envie de la toucher, de promener mes doigts sur sa peau juste pour regarder l’électricité suivre mon geste. Je fume à la place, goudronne mes poumons comme une route forestière serait bitumée pour cesser d’être intime, devenant grand public. Est-ce que je fais sens ?
— But not forever. – And how do you kill the monster ? — You press the trigger.
You ignore the fact that they have friends or family or lovers, you ignore the fact that maybe you know the way they laugh, you know jokes to crack the apple, you ignore the fear smelling through their clothes, you ignore everything so you can tell your humanity to shut the fuck up.
— When Harry was before me, I couldn’t.
Pour une fois : la vérité pour Carla. Pour une fois, lui donner un peu sur un plateau de trucs pour qu’elle me dépiaute si elle le souhaite. Je ne sais pas pourquoi je lui donne ce pouvoir là, une clé pour niquer la machinerie intérieur de Ian. Exactement comme quand j’ai couché avec.
— When Harry was dying, sobbing for his fucking life, afraid, so afraid I thought he was going to pee himself, I saved his ass and got this scar instead.
I’ve never talk this much. Et je ne sais pas pourquoi je le sais, comme pour dire à Carla ouais, regarde, j’y suis pour quelque chose aussi sur ce qui t’arrives, c’est un peu ma faute si vous avez couché ensemble, un peu ma faute pour Luka, un peu ma faute s’il t’a tiré dessus. J’crois que j’ai envie qu’elle se sente mieux et je suis prêt à m’enterrer pour ça ?
Absurde, absurde petit humain.
— Not because I was the hero, more to be able to sleep at night, you know. I couldn’t put a fucking bullet in his fucking brain. Because I can kill monsters, but no fucking super scared Harrys. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 391 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: First lesson: Stick them with the pointy end. Ven 12 Nov 2021 - 18:58 | |
| - You talk.
Simple, expéditif. C'était vraiment aussi simple que ça ? Elle se rappelait pourtant avoir essayé de parler avec Harry lorsqu'il l'avait kidnappée, mais tout cela avait dû se révéler un échec, étant donné les trous dans son corps. Quoique. Les brumes étaient trop floues dans sa tête, et selon le reste du monde, elle avait couché avec lui. Parler semblait donc un plan qui la poussait plus à l'autosabotage. Une sensation atroce la traversa soudain ; et si elle avait eu l'occasion de le buter, si à un moment donné, elle avait tenu un flingue, réussi à piquer une lame et tout reposer pour... pour... pour quoi au juste ? Pour coucher avec lui ? Parce qu'à un moment donné elle avait éprouvé quelque chose, même minime, à son égard ? Ca lui donnait juste envie de gerber, envie de le buter deux fois plus.
- You make them feel like they’ve got time to press the trigger, you link their action with eternity, you try to dissolve any fear or anger.
Ca résonnait presque comme de la poésie dans son cerveau. La poésie qui tombait dans l'éternité puisque la mort sonnait comme le couvercle de toujours.
- You have to play them to survive ; they’ve been kept on their toes for so long, no kindness, no one to tell them it’s alright or it’s gonna be okay, that if you offer them for a couple of seconds a version of their life where there’s peace and understanding, maybe they’ll hold the bullet.
C'était trop pour elle. Elle attrapa la clope, le briquet, bout rougeoyant dans la grisaille écossaie.
- Everything is just a game.
Every. Fucking, Thing. Love, death, bullshit. Their lives and now hers. She was starting a dangerous game and wasn't sure she was able to deal with this amount of shit.
- But not forever.
Briser l'éternité pour celle encore plus terrible de la mort. Put a trigger in his head, they shout.
- You press the trigger.
Juste une pression sur l'arme. Précise, avaler le recul, regarder le sang jaillir, le sang geindre. Directement dans sa tête pour pas qu'il puisse se défendre, pour ne surtout pas qu'il puisse survivre. Ou alors tout l'inverse, pour qu'il puisse la voir le crever, lui enfiler la mort dans le crâne ? Qu'il se prenne le revers de tout ce qu'il lui avait arraché. De tout ce qu'il avait détruit sans même qu'elle sache exactement quoi. Les mains rouge pour de vrai, cette fois. Elle serra les doigts fort sur la cigarette.
- When Harry was before me, I couldn't.
Elle serra un peu plus fort.
- When Harry was dying, sobbing for his fucking life, afraid, so afraid I thought he was going to pee himself, I saved his ass and got this scar instead.
Si fort que la brindille entre ses doigts se brisa en deux, découpée en plein milieu.
- Not because I was the hero, more to be able to sleep at night, you know. I couldn’t put a fucking bullet in his fucking brain. Because I can kill monsters, but no fucking super scared Harrys.
Abasourdie, Carla regarda les deux bouts de clope délités dans sa main. L'impression que c'était elle qui reposait sur sa paume, elle et son âme, noir comme le tabac et toujours divisé en trop de petits morceaux pour servir vraiment. Le morceau avec Louis. Celui avec Ian. Celui avec Harry, apparemment. Celui avec Luka. Celui avec Ange. Celui avec son père. Ceux avec tous les autres.
- I don't care to sleep. I just want him dead. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
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