Au début, tout ne t’était que noir et néant. Ni plancher ni plafond. Aucune sensation. Toi-même, tu n’étais qu’une pâle représentation de Tim Rolane. Rien de plus qu’une pauvre conscience sans consistance.

Puis, est venu l’heure de l’éveil. La prise de conscience que tu es. D’abord, la matérialisation de ton esprit. Une enveloppe charnelle dotée des cinq sens. Mais des sens sans stimuli, ça n’a rien de très palpitant. De là commence le rêve…

Tout d’abord, une voute céleste. Un immense océan d’étoiles et d’astéroïdes. Quel spectacle fascinant mon petit Tim ! Couché dans de hautes herbes fraîchement poussées, tu contemples le firmament qui brille de milles feu. Ce doit être tout un plaisir que d’aller nager dans la lumière, songes-tu mentalement.

Ici, tes désirs sont des ordres mon petit Tim. Tout ce que tu as à faire, c’est d’y croire. Laisse ton esprit s’envoler là ou l’homme n’a jamais mis pied. Ne sois pas effrayé par l’infinité de solutions qui se dressent devant ton imagination encore tout jeunot. Au contraire, sautes-y à pied joint !

Le cœur palpitant, tu pars à courir dans l’immensité de la plaine. Tout feu tout flamme comme une boule d’énergie. Un vent frais vient frapper ton visage de plein fouet. Que c’est merveilleux ce sentiment de picotement glacé sur la surface de ton visage! Tu pousses une grande onomatopée de joie qui est entendu jusqu’aux confins de l’univers. Le sentiment de bien être qui t’habite est tout simplement indéfinissable. C’est tellement extraordinaire que tu as l’impression de sentir ton âme se détacher de son corps pour s’envoler haut dans le ciel. Mais ce n’est pas qu’une impression Tim ! Tu es vraiment en train de t’élever pour rejoindre les astres. Tes pieds franchissent des marches invisibles qui te propulsent tout là haut. Arrivée au sommet, à la limite entre ciel et univers, tu bondis comme un fauve vers l’inconnu. Mais plutôt que de chuter comme une pierre, tu atterris sur une super méga fusée turbos réacteur. Accroche-toi à tes chaussettes… c’est partie !

L’esprit en extase, tu ne sais plus dans quel sens tourner la tête. D’un côté, un immense serpentin d’astéroïdes qui virevoltent en tout sens comme s’ils effectuaient un ballet aérien. De l’autre, une pluie de météorites qui te forcent à tourner de gauche à droite et de bas en haut, tel la plus grosse des montagnes russes. Là-bas, un extraterrestre à trois yeux avec un débouche toilette sur la tête lance avec son pistolet laser des rayons désintégrateurs qui font exploser les malheureuses comètes en poussières d’étoiles.

Autour de toi, tes millions de petites particules multicolores s’entrechoquent l’une contre l’autre pour former d’immenses planètes de toutes les formes et de toutes les teintes. Des rayés jaunes et rouges en forme de maïs éclaté, des bleus à pois rose en forme de tire-bouchon. Bref, il y en a de tous les genres pour les fins et les fous.

Dans un élan d’euphorie, tu te lèves droit debout sur ton bolide et comme un professionnel, tu surfs sur les vagues d’étoiles qui passent par-là en ne laissant sur ton passage qu’un jet de particules scintillantes. Ton cœur s’emballe à l’approche d’un tunnel d’étoiles. Tu tourbillonnes encore et encore comme une crotte dans le bol de toilette pour finalement émerger vers un immense rayon de lumière blanche qui t’aveugle. Celui-ci t’aspire à une vitesse hallucinante vers ce qui semble être sa source pour finalement te faire ressortir de l’autre bout dans un ciel bleu azure parsemé de nuages roses. La fusée sur laquelle tu te trouvais il y a de cela à peine quelques secondes explose tel le plus gros des feu d’artifices chinois et réchauffe ton cœur. Les résidus de ton missile t’accompagnent dans ta chute libre vers sol en se transformant en une averse de bonbons ! Soudainement affamés, tu attrapes toutes celle qui ont la malchance de passer à proximité de ta main. Un suçon par-ci, une cigarette papaye par là, un jelly bean aux pralines. Hum ! Que c’est bon ! N’est-ce pas Tim ?

Le sol se rapproche de plus en plus rapidement. Tu parviens même à distinguer la prairie de hautes herbes vertes fraîchement poussée. Étonnamment, tu n’es nullement effrayé par l’idée de t’écrabouiller sol et de devenir rien de plus qu’une flaque de soupe. En effet, tout en bas, se trouve une montagne de peluches prêtes à te recevoir tendrement. D’énormes peluches de tous les genres pour tous les goûts, Des oursons, des chiens, des alligators, des pikachu, des pommes vertes…

Et paf !

Tu atterris finalement sur un sol complètement noir et vierge de coussins amortissant. Ouch… le choc s’est avéré beaucoup plus brutale que prévu. Écrasé au sol, tu te retournes sur le dos pour essayer de comprendre où est passé ton amas d’oreillers moelleux. Autour de toi, tout est redevenu néant et noir. Tu lèves la tête dans l’espérance de sentir une brise rafraichir ton visage… Rien. Tu pose ta main au sol inexistant pour sentir l’herbe fraichement poussé chatouiller ta paume. Rien aussi. Tu regardes en tout sens sans trouver la moindre réponse. Exaspéré, tu te laisse retomber mollement au sol en poussant un soupir de déception. Quel pouvait bien être la cause de tout ceci?

Tout à coup, des bruits de pas résonnèrent partout en écho. Au moins, avais-tu encore accès au plaisir de l’ouïe… Mais pour entendre quoi d’ailleurs ? Intrigué, tu te relèves afin de guetter le responsable de se son. À une vingtaine de mètres de toi, se dresse la petite silhouette d’une fillette pas plus haute que trois pommes.

‘‘Qui va là ?’’

L'importance des rêves.
C'est que ce sont les vôtres.
Mais que faire.
Quand on est comment moi ?

Je crois que de toute ma vie, je n'ai jamais rêvé. Je ne pourrais pas le jurer, parce que je ne me souviens plus de ma toute petite enfance, lorsque j'étais encore un bébé. J'ai grandit depuis -"haute comme trois pommes" disent les gens... au moins c'est mieux qu'une ou deux- et je ne me souviens pas d'une nuit où me réfugier dans mon propre monde. Mais peut-être que c'est mieux comme ça ? Sans rêve, pas de cauchemars. Je me contente de vivre par procuration au travers des esprits d'autres personnes.

Tel un miroir.
Un pâle reflet de l'inconscience.
Je parade dans votre tête.
Sur la pointe des pieds.

Je n'aime pas déranger les choses. Et même si ça me plaisait, je ne pourrais pas décidé du moment où j'agis. Mon pouvoir est incontrôlable. Les professeurs m'ont promis qu'avec l'âge, je pourrais le maîtriser, qu'il faut juste patienter. Mais je n'aime pas attendre ! Chaque jour de plus est une nouvelle souffrance. Et j'ai peur. Pas pour moi, mais pour les autres. Et si je faisais une bêtise ? Si je touchais quelque chose que je ne devais pas ? Ma victime ne pourrait plus jamais se réveiller. Rester tel un légume, les yeux fermés sur un autre monde. Le monde des rêves. Ou des cauchemars. On a pas vraiment le choix.

Ressens-tu ce sentiment.
De peur.
Qui m'envahit.
Quand je te hante la nuit ?

Je ne sais jamais sur quoi je vais tomber. Souvent, la mort est présente, comme si j'avais un don pour éclabousser mes nuits de sang. Parfois, c'est juste le noir, le vide, l'ennui. Au moins c'est calme. J'ai juste un peu peur de m'y retrouver pour toujours. Et d'autre fois... c'est bizarre. Comment expliquer cela ? Il m'est arrivé de me retrouver dans des rêves qui ne sont pas de mon âge. Alors je cache mes yeux et je crie. Je ne veux pas voir ça, je ne suis qu'une enfant ! C'est à peine si je connais l'histoire de la fleur et du pollen. Stupide histoire... ça ne ressemble pas à ça en vrai, n'est-ce pas ? J'entends des gens qui crient... Mais je ne veux pas voir, vous comprenez ?

En vérité.
Je préfère encore.
Le noir et le sang.
Plutôt que ça.

Quand je suis entrée dans ce rêve, j'ai tout de suite sentit que c'était différent, que ce n'était pas comme tous ces cauchemars qui persécutent mon innocence. Une sensation différente, un Univers plus doux, plus calme, plus enfantin. Oui, c'est le mot, enfantin. Car aucun doute que le propriétaire de l'esprit que je visitais avait environ une dizaine d'année. Un cerveau plus proche du mien, une imagination qu'il m'était permis de regarder. Sauf que quand je suis entrée dans ce rêve, j'ai aussi sentit autre chose. Comme le sentiment d'un drap qu'on déchire. Quelque chose se cassait. Et alors que je vois des bonbons tombés du ciel et une montagne de peluche en face de moi, le rêve se transforme lentement en... rien. Tout disparaît, simplement. Et me revoilà dans cet endroit si vide de toute imagination, ce no man's land totalement vierge. Vraiment ? Je n'y suis pourtant pas si seule...

"- Qui va là ?"

Je me rapproche de la voix, comme irrésistiblement attirée. Je crois que je l'ai déjà entendu quelque part... Sûrement au Mystery. Mais à qui peut bien appartenir cette voix ? Ca m'agace, j'ai la réponse sur le bout de la langue ! J'observe la silhouette à une vingtaine de mètre de moi et je suis à présent sûre de l'avoir déjà vu. Son nom ? Zut, il m'échappe... Je crois que c'est Noah. Ou Tim. Ah, ça me revient à présent ! Ces deux là sont jumeau et indiscernable. Je crois que l'un est plus grand que l'autre... Mais est-ce Tim ? Peut-être que c'est Noah... De toute façon, je n'en vois qu'un alors je ne peux pas comparer sur le moment... Mon problème reste le même. Qui est-cet enfant.

"- C'est moi, Myaw !"

Je crie, mais pourtant ma voix n'est qu'un murmure. Comme si une tonne de ouate était venue envahir ce rêve. Sauf que je ne vois rien. Je ressens juste cette sensation d'étouffement atroce de ne plus rien contrôler. L'atmosphère semble tendu par une tension incompréhensible. Mais je ne tente pas de la comprendre. J'ai juste peur. Alors, peu à peu, ma marche se transforme en course, comme si Tim ou Noah ou quel que soit son nom avait le pouvoir de me protéger.

"- Est-ce que c'est de ma faute tout ça ?"

Dis moi non.
Même si c'est un mensonge.
Je veux juste.
T'entendre me dire que ce n'est pas grave.

Tu perçois une voix au loin qui répond à ton appel. Dans cet endroit pourtant vide de toutes choses, tu as l’impression que le son comme les images se perdent dans la matière. La silhouette de l’inconnue commence dans ta direction une marche qui se transforme graduellement en course. Comme si elle était poursuivie par une force qui la forçait à avancer pour ne pas disparaître. Toi aussi tu commences à courir. Ton cœur, tantôt débordant de joie, est maintenant habité par une angoisse totalement inconfortable qui t’oblige à vouloir bouger pour t’en débarrasser. Étrangement, même si tu sens ton corps bouger avec fougue, la distance te séparant du survenant ne semble pas réellement avoir raccourcie. Comme si tu te trouvais dans un film au ralentit. Tu tentes de hurler pour te libérer du sentiment désagréable de lourdeur qui s’empare et de ton esprit et de ton cœur. Sans grand succès. Ta voix que tu croyais puissante ne s’avère à être qu’un petit écho à peine perceptible par les sens. On aurait dit que tu te trouvais au fond de l’océan, là où l’eau absorbait les sons, ralentissait les mouvements et brouillait les images. Au bout de quelques dizaines de secondes qui t’apparaissent longues comme l’éternité, tu parviens enfin à reconnaître ton interlocutrice mystère. Il s’agit de la petit Myaw. La pauvre semble totalement effrayée. De quels rêves sanglants ou salés pouvait-elle bien émerger ?

"- Est-ce que c'est de ma faute tout ça ?"
‘‘-J’en sais rien, mais c’était… très percutant ! ’’ Tentes-tu pour détendre l’atmosphère.

À voir son visage marqué d’insécurité, ce n’était certes pas les meilleures des choses à dire pour la réconforter. Pour te rattraper, tu la prends dans des bras afin lui donner un sentiment de sécurité, bien que tu aurais toi-même besoin d’être rassuré. Tu ressens l’étrange impression que le noir de l’endroit devient de plus en plus oppressant, comme s’il voulait t’enfermer dans sa main. Pouvons-nous être étouffés par une chose aussi abstraire que celle-ci ?

Hey, minute ! Ce n’est pas ton rêve à toi Tim ? N’est tu pas supposé être le grand maître de ce monde ? Allons, un peu de nerfs ! Ne laisse pas à une simple impression le loisir de contrôler ton univers. C’est à toi d’imaginer comment les choses évolueront, pas le contraire. Vas-y, concentre-toi ! Prouve à cette force inconnue qui est le chef ici…

Tout à coup, toute droite sortie de nulle part, apparait alors la vision d’un cochon ailé. À tire d’aile, cette petite boule rose avec une queue en tire bouchon traverse ton champs de vision en agitant avec force ces ailes minuscules par rapport à son corps avant de s’évaporer dans une nature inexistante. Hmm, pas fameux mon Tim ! Tu devras faire mieux que cela pour vous sortir, Myaw et toi, de cet étrange rêve qui tend à se transformer en cauchemar. Oui ! Tu dois faire mieux. L’idée de devoir laisser la lectrice de rêves une seconde de plus dans cet hall de l’angoisse te redonne un regain de courage. Inconsciemment, ton instinct de grand frère semble vouloir prendre le dessus sur le petit garçon apeuré. Un coup d’œil dans ses grands yeux noisette achève de remonter ton courage au maximum. Soudain beaucoup plus confiant de toi-même et de tes capacités, tu te relèves avec un grand sourire chaleureux tout droit destiné à Myaw. Une main sur son épaule, tu la regardes avec une expression de complicité dans les yeux.

‘‘-Dis moi Myaw, est ce que je t’ai déjà présentée à mon ami Pixel ?’’

Tien, d’où te vient ce curieux nom ? Sans aucun doute s’agit-il d’un message de ton incompréhensible subconscient. Quoi qu’il en soit, cela semble marcher car déjà, tu ressens le retour d’une certaine chaleur qui apaise ton cœur craintif.

‘‘-C’est un grand Ours en peluche très doux et affectueux mais, aussi très fort et puissant. Il me protège des mauvais rêves qui me veulent du mal. Regarde, il est juste là, derrière toi ! On dirait qu’il veut te faire un gros câlin.’’

Quoi de mieux qu’un câlin pour le moral ?

‘‘-Les amis de Tim sont aussi mes amis. Dis-moi Myaw, qu’est-ce qui pourrait te rendre heureuse ? Ici, tout ce que tu souhaites peut ce réaliser. La seule chose que tu ais à faire est de croire très fort en ce que tu veux… Alors, à quoi veux-tu rêver cette nuit ? ’’

Comme pour lui prouver l’étendue de ses pouvoirs, sous tes grands yeux ébahis, l’univers noir fait place au paysage effervescent d’une cité construite en pâtisserie. Debout, en plein cœur de l’agora, tu regardes avec joie des centaines de Gummies Bears qui se promènent en tout sens entre les dédalles de ruelles en petites gâteaux. Cette nuit, il n’y aura ni sang ni crie….

Sucré & Salé.
Salé & Sucré.
Dis moi.
Dans quel Monde je suis ?

‘‘-J’en sais rien, mais c’était… très percutant ! ’’

Je fronce les sourcils, une mine d'incertitude venant s'installer sur mon visage. Je ne comprends meme pas ce mot la. "Percutant". Et le Monde qui nous entoure est toujours aussi sombre, aussi effrayant. Heureusement, les bras de Tim -cette fois ci j'en suis sure, c'est bien lui- sont la pour me soutenir et m'empecher de tomber dans les profondeurs obscures. Au moins je ne suis pas seule cette fois. Enfin je veux dire, je ne suis jamais seule. Mais habituellement les gens m'ignorent parce qu'ils ne connaissent pas le Secret. Ils pensent que je ne suis qu'un simple élément de leur reve. Alors que la c'est différent. On est deux dans cette galere.

Et deux.
C'est plus que un.
Alors ensemble.
On devrait pouvoir triompher...

Je vois Tim se concentrer et soudain un cochon ailé apparait de nul part, traversant le ciel avant de disparaitre a nouveau. Ce court pan d'imagination me fait sourire et peu a peu, Tim semble reprendre conscience. Il se releve et me fixe dans les yeux avec un grand sourire chaleureux qui me réchauffe le coeur. Un sourire amene un autre sourire, pas vrai ? Automatiquement, j'ai confiance en lui et je me sens déja mieux. Alors je penche la tete sur le coté et écoute ce qu'il a a me dire.

‘‘-Dis moi Myaw, est ce que je t’ai déjà présentée à mon ami Pixel ? C’est un grand Ours en peluche très doux et affectueux mais, aussi très fort et puissant. Il me protège des mauvais rêves qui me veulent du mal. Regarde, il est juste là, derrière toi ! On dirait qu’il veut te faire un gros câlin.’’

Je me retourne et tombe immédiatement amoureuse du gros Nounours qui me fait face. C'est ce genre de peluche dont reve tous les enfants, grand et gros que l'ont peut serrer contre notre coeur et pleurer dans ses bras lorsqu'on se sent triste. Sans meme l'avoir effleuré, je sais déja qu'il est tout doux. Je n'ai qu'une envie, me réfugier contre lui, me réfugier dans le monde sucré qui se cache entre ses deux pattes poilues.

Si il me serre assez fort.
Je suis sure.
Que je serais en sécurité.
Pour toujours.

N'y tenant plus, je me releve et je saute dans ses bras, appuyant ma joue contre son ventre tout doux de doudou. Je peux sentir cette odeur si particuliere que dégage l'enfance, une odeur indescriptible et pourtant bien présente. Elle est différente pour tout le monde et elle est donc différente pour Tim et moi... et pourtant, j'ai la sensation que mon ami peut aussi ressentir cette douce senteur qui a bercé son passé... Mais je ne dois pas oublier que nous sommes dans le Monde des reves. Tout est différent ici. Les ours en peluche parlent, par exemple.

‘‘-Les amis de Tim sont aussi mes amis. Dis-moi Myaw, qu’est-ce qui pourrait te rendre heureuse ? Ici, tout ce que tu souhaites peut ce réaliser. La seule chose que tu ais à faire est de croire très fort en ce que tu veux… Alors, à quoi veux-tu rêver cette nuit ? ’’

C'est vrai ? Est-ce aussi simple que ca ? D'habitude je ne controle pas les reves des gens, ou inconsciemment. Mais la c'est différent, c'est comme si Tim m'ouvrait la porte de son esprit et m'invitait a y régner. Comme une petite princesse. Je n'ai pas besoin de marcher sur la pointe des pieds ou de faire attention ici. Je suis une invitée. Et je suis entierement libre.

En parlant de princesse.
Qu'est-ce qui m'empeche.
D'en devenir vraiment une.
Le temps d'une nuit ?

Je ferme les yeux et me concentre bien fort. Enfin trois trois trones en chocolat se matérialisent au milieu de la cité crée par Tim. Ils sont beau ces trones. Exactement comme tout le reste du reve. De notre reve. Avec un cri de joie, je saisis la main de mes deux amis et les attirent vers nos nouveau fauteil. Puis m'installant dans celui du milieu, je le regarde droit dans les yeux en leur affirmant :

- Toi Tim tu peux etre le prince. Et toi Pixel-Nounours, le roi. Et puis moi, je suis la princesse.

Et si il suffisait de croire assez fort a ses reves pour les voir se réaliser ?