Assis contre un rocher aux abords du potager, tu regardes les cumulus passant dans leur océan bleu. Une boule de feu illumine joyeusement le ciel et réchauffe la terre dans son enveloppe de gaz. L’air est chaud en ce mois d’août, mais on sent déjà la fraicheur du printemps qui commence à faire son apparition, annonçant en même lieu le retour prochain des cours. Un vent tiède vient chatouiller la verdure et ébouriffer d’avantage des cheveux. Comme si tu tentais de les remettre en ordre, tu secoues la tête avec un léger sourire dessiné sur tes lèvres. La journée ne fait que commencer et tu commences déjà à te tourner les pouces. Ta tête bouillonne de mauvais coups à accomplir afin d’honorer les vacances comme il se doit mais ton frère Noah n’est pas là pour les partager. Celui-ci est en effet en séance de self-control. La plupart des autres résidents déjeunent ou dorment encore à l’intérieur. Toi, tu as préféré prendre le grand air afin de bien profiter des dernières journées de chaleur. Tu pousses un soupir en te disant que la solitude commence à te peser. Ne t’inquiète pas, tu finiras bien par trouver un nouveau jeu. Tiens, en parlant du loup, tu viens justement d’apercevoir le professeur Kido qui se rapproche de ta position en fredonnant. Une lumière s’allume dans ton cerveau quand tes yeux rencontre la chaudière en métal emplie d’eau de pluie. Ton cœur bat la chamade alors que l’excitation emplie tes veines. Une blague une blague une blague !!!!

Camouflé à l’ombre de ton gros caillou, tu guettes impatiemment l’arrivé de Takeji qui semble ne s’être aperçue de rien. Plus que dix mètres. La mélodie qu’il chantonne devient de plus en plus claire à tes oreilles. Plus que cinq mètres... des papillons volètent en tout sens dans ton estomac... 3 mètres... tu rassembles ton énergie et...

Splash !!!

Fou de joie devant la réussite de ton coup, tu regardes l’asiatique qui est trempé de la tête au pied. Sans lui laisser le temps de riposter, tu pars en courant dans le sens opposé en riant à t’en décrocher la mâchoire. Emporté dans un élan de joie euphorique tu scandes haut et fort ‘’Téléportation’’ pour disparaître et réapparaitre à quelques mètres dans son dos. L’incantation n’était pas nécessaire mais tu trouves qu’il est plus marrant encore de faire ainsi.

''Monsieur, avez-vous oublié d’enlever vos vêtements avant de prendre votre douche ce matin ?''

Ta voix ne se voulait nullement cinglante. Seulement coquine et farceuse. Remplie d’une toute nouvelle énergie, tu repars à la course en riant de plus belle. Un joli rire d’enfant qui ferait fondre le plus méchant des méchants. Par peur de contre-réaction, tu émets un nouveau ‘’Téléportation’’ enjoué afin de te mettre définitivement hors de vue. À nouveau, l’impression de sentir ton corps aspiré vers le haut t’habite mais, plutôt que de te retrouver sur le toit de l’orphelinat, une force étrange t’attire vers le sol et te fait culbuter au sol. Raté. Tu Le nez dans l’herbe, tu entends des pas qui se rapprochent de ta position.

''Zut, pourquoi cela n’a pas fonctionné ?''

J'aime les vacances. Parce qu'on peut se lever tard. Mais j'aime pas les vacances. Parce qu'on se retrouve trop facilement à s'ennuyer. Puis j'aime bien mon travail mine de rien. On pourra dire ce qu'on voudra, mais quand un élève progresse on se dit qu'on sert quand même à quelque chose. Heureusement. Je me demande pourquoi je suis devenu prof d'ailleurs. J'en sais trop rien. Le nombre de fois où j'ai pu agir pour me demander trois jours plus tard "mais pourquoi j'ai fait ça"... Vaut mieux pas que je dise le nombre, ça risque de faire peur à certains. Et puis j'aime mon boulot point barre. Il y a une raison derrière, mais j'ai la flemme de m'expliquer avec moi même là.
Bon j'avoue, si on me le demandait, je ne sais pas ce que je répondrais. Suivant mon inspiration du moment ça pourrait être "j'en sais rien", "j'sais pas" ou bien "aucune idée". Comment ça c'est trois fois la même chose? Rien à faire. Y'a des nuances dans ces réponses, z'avez qu'à les saisir. Oui je suis conscient que ça ne répond pas à la question de base. Ça s'appelle détourner le sujet de façon subtile. Ou pas. Faut que j'arrête de causer tout seul dans ma tête. Mais en même temps c'est marrant et je n'ai pas envie d'arrêter. De toute façon je crois que j'en serais incapable. Hey, du moment que je ne le fais pas à voix haute hein.
Remarquez je serais bien incapable de parler à voix haute avec moi même maintenant puisque je suis en train de chantonner. Une comptine pour enfant en japonais. Rien à faire que ça ne soit pas de mon âge. Personne ne le sait, puisque personne ne parle japonais ici.
Bon si... Mais ils ne sont pas dans le coin. Je reformule, ils ne sont pas à portée d'oreille. Là, c'est mieux.
Fait chaud en ce moment. Enfin, aussi chaud qu'il puisse faire en Écosse quoi. Ça vaut pas l'horrible canicule au Japon -et heureusement, sinon je me serais transformé en poisson depuis le début du moi d'août-, mais ça reste chaud. Du coup je ne me promène presque jamais avec autre chose qu'un t-shirt et un jean. Ren lui, continue à porter ses vêtements d'époque, et je sais d'expérience que c'est un four là dessous. Un vrai de vrai, que je sais pas comment il survit. Mais il ne s'est toujours pas transformé en flaque fondue sur le sol, et il n'a même pas l'air de subir la chaleur. Je veux une explication. Où il planque les ventilateurs? Y'a forcément une astuce, et je n'ai toujours pas trouvé ce que c'était. Mais je trouverai. Un jour. Peut être.
C'est démoralisant.
Je suis en train de trainer près de l'orphelinat en attendant d'être frappé d'une illumination sur quoi faire de ma journée.
J'ai bien été frappé, mais pas d'une illumination. Un déluge d'eau sur ma tête. Comme si j'avais plongé tout entier dans le lac, sauf que c'est le lac qui vient de plonger sur ma tête. Je me stoppe sur place. Qui? Je veux le coupable tout de suite, qu'on s'explique. C'est pas parce que je disais avoir chaud qu'il fallait me vider dessus tout le contenu du bac d'eau de pluie.
Un mouvement, des cheveux marrons, et un grand éclat de rire. Ça serait pas un de mes élèves ça par le plus grand des hasards? Mais le voilà qui s'enfuit en courant. De dos, je peux dire que c'est l'un des frères Rolane. Et vu qu'il est l'auteur de cette blague, je peux aussi dire que c'est Tim, parce que Noah est plus réservé. Ça m'arrache un sourire. Sourire qui s'agrandit lorsqu'il sort un "téléportation!", comme si il y avait besoin de le dire juste avant de le faire.

- Monsieur, avez-vous oublié d’enlever vos vêtements avant de prendre votre douche ce matin ?

Ha ha, petit malin. Tu savais pas? J'ai accompagné mes vêtements dans la machine à laver parce qu'ils avaient peur. Et on est ressortis comme ça. Pas une égratignure, trop fort non? Et le voilà reparti à courir en riant. Attends un peu, tu crois quand même pas que tu vas échapper à un téléporteur comme ça toi, hein? J'allais bouger, mais il émet à nouveau son incantation et disparait, pour réapparaitre le nez dans l'herbe.

- Zut, pourquoi cela n’a pas fonctionné ?

Dommage, maintenant je peux t'attraper facilement.
N'empêche que je suis fier de lui, il a compris l'une des utilités de la téléportation. Bon si il avait pu la comprendre autrement qu'en m'arrosant... J'dois avoir l'air fin, trempé des pieds à la tête. Qu'importe, si on me le demande, je dirai que j'avais trop chaud. Nah. Je m'approche de Tim en essayant d'essorer une partie de mes vêtements parce que ça dégouline de partout puis m'accroupis à hauteur du garçon qui se trouve toujours au sol.

- Si tu rates ta sortie, tu rates ta blague.

Conseil dit en connaissance de cause, crois moi. Je lui ébouriffe gentiment les cheveux, avec une micro vengeance au passage. Maintenant, il est un peu mouillé aussi.

- Quand tu te téléportes, visualises bien ta destination. Autrement, le don te portera ailleurs.

Suffit de mal visualiser, ou de penser -même à peine- à une autre destination en même temps pour que ça foire. A plus forte raison quand on ne maîtrise pas encore le don. Avec le temps on apprend des trucs et surtout à rapidement visualiser ce qu'il faut. Et il en faut de la vitesse, après tout, c'est instantané. Je me redresse et ajoute:

- Mais tu ne te débrouilles pas si mal. Noah n'est pas avec toi?

Des fois qu'il ait réussi à embarquer son frère dans ses jeux, et que tout ça ne soit qu'une sorte de diversion... Ils sont malins tous les deux.

-Si tu rates ta sortie, tu rates ta blague.

Takeji ne semble pas t’en vouloir pour la douche surprise. Gros soulagement dans ton cœur. Mieux encore, il semble le prendre avec le sourire. Autant pour toi ! Tu auras maintenant une nouvelle cible avec qui jouer. Même si le coup ne s’est pas exactement achevé comme prévus, tu relèves tout de même la tête avec un visage heureux. Tu laisses ton professeur t’ébouriffer gentiment les cheveux en te mouillant légèrement à son tour. Quelle douce vengeance ne trouves-tu pas ?

- Quand tu te téléportes, visualises bien ta destination. Autrement, le don te portera ailleurs.

Il n’était pas rare en effet que son esprit soit légèrement distrait par autre chose lorsqu’il visualisait une destination. Particulièrement lorsqu’il était en plein dans le feu de l’action. Ton professeur a parfaitement cerné non problème. Il n’est pas rare en effet que ton esprit soit légèrement distrait par autre chose lorsque tu visualises une destination. Particulièrement lorsque tu es en plein dans le feu de l’action. Tu devrais apprendre à mieux contrôler tes pensés vagabondes. Peut-être qu’il aurait des conseilles à te donner sur ce sujet aussi ?

-Mais tu ne te débrouilles pas si mal. Noah n'est pas avec toi?

Plutôt fier de toi, tu te remets sur tes pieds et regarde le japonais en secouant la tête, une lueur de malice dans les yeux.

‘‘Non, il est en séance de self-contrôle.’’

Pour bien prouver à ton professeur que tu as saisis son conseille, tu fermes les yeux et pense très fort à une nouvelle destination en chassant du mieux possible tous les autres coups pendables qui te traverse l’esprit. Et pop ! Te voilà maintenant sur le dos de l’asiatique ! L’atterrissage est plus rude que prévus et tu dois étreindre fort ses épaules pour ne pas tomber. Une fois bien accroché comme un koala, tu appuis ta tête sur son épaule avec un sourire joyeux au lèvres.

''Mais toi, est ce que vous voulez jouer avec moi ? Je suis sur qu’on s’amusera beaucoup beaucoup ! ''

Tu sautes au sol et supplie ton interlocuteur des yeux. Enthousiasmé par toutes les idées qui germent dans ton cerveau, tu gambades autour de lui en gesticulait en tout sens.

''On pourrait… aller subtiliser du chocolat dans la cave… ou laisser échapper des couleuvres en plein cœur de la salle à manger…. Oh non je sais ! On peut aller effrayer les chevaux avec une souris … ou encore, arroser les filles qui se pouponnent aux salles de bain du troisième étage !''

Tu es maintenant face à Takeji qui dégouline encore un peu.

''Dis, vous voulez jouer avec moi ? S’il vous plait ?''

- Non, il est en séance de self-contrôle.

Oh, alors pas de risque d'attaque surprise? Je me demande ce que faisait Tim avant que j'arrive, puisqu'il n'est pas avec son frère. Ptêt qu'il préparait une autre blague, allez savoir. Tim disparait, et je le sens réapparaitre sur mon dos. Sous le coup de la surprise, j'ai avancé un pied pour garder mon équilibre alors que le garçon s'accroche à mon dos. Hey, pas mal, pas mal.

- Mais toi, est ce que vous voulez jouer avec moi ? Je suis sur qu’on s’amusera beaucoup beaucoup !

Je n'en doute pas. Il a de l'énergie à revendre, c'est bien. Je suis sûr que certains doivent râler à cause de ça, parce que c'est dur à épuiser un gamin comme ça. La version adulte aussi est dure à épuiser. Comment je le sais? J'vous laisse deviner. Tim descend de mon dos et comment à s'agiter en énumérant ses idées:

- On pourrait… aller subtiliser du chocolat dans la cave… ou laisser échapper des couleuvres en plein cœur de la salle à manger…. Oh non je sais ! On peut aller effrayer les chevaux avec une souris … ou encore, arroser les filles qui se pouponnent aux salles de bain du troisième étage !

Je ris. Tim déborde d'idées c'est incroyable. Je prendrais bien part avec plaisir à toutes celles qu'il a cité. Mais un coin de mon esprit me tire avec instance l'oreille -me demandez pas comment il fait, posez lui la question j'en sais rien- en me rappelant que j'ai 21 ans et que je suis prof ici. Ce qui me dérange c'est surtout la deuxième partie. Parce que rien à faire d'avoir 21 ans et d'être adulte. Le problème c'est que je suis prof ici.
M'enfin, ça ne m'empêchera pas de trouver quelque chose pour passer outre.
Oui je suis un gamin. Mais c'est pas vrai.
J'aime mes phrases des fois, c'est fou.

- Dis, vous voulez jouer avec moi ? S’il vous plait ?

On a pas le droit de décevoir un enfant qui demande aussi gentiment non? Non? Comment ça c'est une excuse de plus? J'affirme qu'il y a une bande de sans cœur sur pattes qui se balade dans le coin... Bref. Allez vous déguiser en mouton pour vous faire bouffer par un loup tiens, je boude. Et je vais jouer avec Tim. Nah.

- Ok, jouons!

Je lui souris. Qu'est ce qu'on va bien pouvoir faire? Ça me rappelle que je dégouline encore de partout, je vais éviter de me ramener à l'intérieur le temps de sécher.

- Tu aurais une idée de jeu en extérieur? Le temps que je sèche.

Et puis au passage, on va lui faire bosser sa téléportation. Mon métier commence à me déteindre dessus. Ou alors, vu que la méthode n'est pas très conventionnelle, c'est ptêt moi qui déteint sur lui. Huhu.

- Qu'est ce qu'on peut bien faire dans un potager... A part vider de l'eau sur les passants.

Je souris à Tim. La fin de la phrase était pour toi. Remarque, le début aussi. Je lui envoie un regard d'encouragement, allez dis donc ce que tu veux faire.

Ok, jouons !

Fou de joie, tu t’apprêtes à sauter au cou de ton professeur mais heureusement, tu penses à stopper tes gestes pour éviter de te coller à ses vêtements encore trempés. Tu éclates d’un rire sincère lorsqu’il te fait une remarque sur les activités que tu mènes dehors. Une image de l’asiatique aspergeant les passants te vient en tête et tu doubles ton rire. Tu t’interroges à savoir quel jeu pourrait suffisamment intéresser Takeji pour que celui-ci veuille jouer longtemps à tes côtés.

Cache Cache ? Tu ne sembles pas convaincu. Tu débordes d’énergie ! Tu as envie de courir partout, de crier et de sauter pour exprimer ta joie de vivre qui ne demande qu’à sortir. Tu n’éprouves pas l’envie de te faire statue dans un coin… et puis cache-cache, c’est plus marrant en plein milieu de la nuit avec une lampe de poche et plein d’amis de toute manière !

Soudain, un éclair de génie te frappe [Ouch, cela doit faire mal XD].

Je sais ! Tu… tu es une grosse bête poilus et féroce qui est le roi du potager ! et tu manges en bouillie les petits enfants qui osent s’aventurer sur ton territoire.

Plus tu étales ton idée, plus tu t’excites et plus du gesticules en tout sens. Tu laisses ton cœur d’enfants et son imagination enflammé prendre le contrôle de ton esprit. Les objets autour s’animent et le terrain extérieur de l’orphelinat se transforme graduellement en forêt ténébreuse habitée par des bêtes nocturnes effrayantes. Les tomates deviennent des yeux rouges fondus dans l’ombre des bois, les rochers des cavernes sombres logis des chauves-souris… Tu attrapes le sceau ayant servit à ta blague et le met sur ta tête. Tu enfourches un balais qui se transforme en fidèle destriers et tu pointes du doigt un râteau appuyé contre le cabanon.

Et ça, c’est une pauvre princesse prisonnière de ta demeure sinistre. Moi, je suis un courageux chevalier qui vient la délivrer ! Mais tu es très rapide et très puissant alors je devrai utiliser toute ma ruse pour échapper à tes griffes dangereuses !

Que c’est bon d’être enfin, pas vrai Tim ? Lorsque notre caractère s’émerveille encore de tout, il est très facile de s’occuper avec tout et n’importe quoi. Tu en es la preuve même mon petit téléporteur. Pour toi, il n’y a encore aucune honte à se promener avec une chaudière sur la tête et un balais entre les jambes. C’est cela la force des enfants. Ta force. Tu peux encore croire et imaginer sans craindre aucune limite. Tu peux rêver et voyager partout à travers l’Univers et plus loin encore ! Tu connais le sens de la liberté. Tu t’arrêtes un instant dans tes mouvements et recherche un regard d’approbation dans les yeux de Kido.

Alors, vous voulez jouer avec moi à ce jeu ? Vous voulez courir après moi pour protéger la belle princesse et me dévorer en pâté ?

- Je sais ! Tu… tu es une grosse bête poilus et féroce qui est le roi du potager ! et tu manges en bouillie les petits enfants qui osent s’aventurer sur ton territoire.

Poilue et féroce? Mais, mais, mais... J'suis un gentil moi, pas féroce du tout et... Ok, ok, je me tais. Je partirai en délire tout à l'heure. Tout à l'heure égal incessamment sous peu.
Alors ok, va pour le rôle du méchant gardien du potager. Mais pourquoi garder des légumes si on est carnivore? On a jamais vu un lion cultiver ses salades au milieu de la brousse. Bon je suis d'accord que ça aurait du mal à pousser... Oh, mais ça expliquerait pourquoi il n'en fait pas pousser alors. Pauvre lion, condamné à manger du zèbre parce qu'il ne peut pas faire pousser de salades.
Oui je sais, y'a pas trop de rapport entre un zèbre et une salade. Même si je suis sûr que je peux en trouver un.
C'est l'histoire d'une salade qui voulait devenir un zèbre. Elle s'arrangea avec un arbre pour avoir une partie d'elle au soleil, et l'autre sous une ombre épaisse qui ne voyait jamais la lumière, si bien qu'elle devint noire d'un côté et blanche de l'autre. Elle était fière de ressembler à un zèbre -de loin, de dos et dans le noir mais on ne lui dira pas- et vivait heureuse. Jusqu'au jour où elle se fit bouffer par un lion. Alors toutes les salades quittèrent la savane, par solidarité avec la morte. Et voilà, un rapport entre les zèbres et les salades et la raison pour laquelle il n'y en a pas là bas en bonus.
J'avais prévenu que j'allais délirer. Et puis, elle est bien mon histoire de salade d'abord.
Je crois que c'est le fait de voir Tim inventer tout une histoire avec les objets qui l'entourent qui m'inspire comme ça.

- Et ça, c’est une pauvre princesse prisonnière de ta demeure sinistre. Moi, je suis un courageux chevalier qui vient la délivrer ! Mais tu es très rapide et très puissant alors je devrai utiliser toute ma ruse pour échapper à tes griffes dangereuses !

Un râteau? Attendez, je suis sûr qu'on peut lui trouver du charme à ce râteau. Après tout, le cheval de Tim est un balai.

- Alors, vous voulez jouer avec moi à ce jeu ? Vous voulez courir après moi pour protéger la belle princesse et me dévorer en pâté ?

Aah je dévore pas les enfants moi. Au pire je les chatouille, parce que c'est plus marrant, à condition qu'ils soient réceptifs. Mais je peux jouer le méchant. Alors je souris à Tim.

- Enfuis toi apprenti sauveteur, si je t'attrape je t'enferme, te chatouille à mort, puis je te mange.

Et je commence à lui courir après alors qu'il s'enfuit sur son cheval improvisé. Je me téléporte devant lui à plusieurs reprises pour lui faire peur avec un grognement de méchant suivi d'une tentative d'attrapage qu'il esquive joyeusement à chaque fois.
J'essaie de le bloquer gentiment dans ses retraites, en incarnant du mieux que je peux un vilain de conte pour enfant, avec gestes et sons. Et le méchant a un plan en tête, qui vient de lui tomber dessus. Nouvelle téléportation, près de la princesse-râteau. Je me mets devant et regarde Tim avec une fausse lueur de défi, de méchant à gentil.

- Rends toi ou je force la princesse à récolter tous les légumes du potager. Elle se salira, et risque de rencontrer des insectes effrayants.

Allez, montre ton courage de chevalier et vient terrasser le méchant en te jetant sur lui. Peut être que si tu lui fais un câlin, il s'attendrira?

- Enfuis toi apprenti sauveteur, si je t'attrape je t'enferme, te chatouille à mort, puis je te mange.

‘‘Ahhhhh ! Au secours, le gros méchant monstre du potager de la forêt magique veut me chatouiller dévorer ! ’’

Vite vite vite ! Cours sinon, il va te rattraper. Le cœur battant, tu éperonnes ton balais cheval pour qu’il augmente la cadence.

‘‘Allez mon courageux compagnon hue hue !’’

Tu mènes habilement ton balais ta monture entre la grosse cime des nombreux arbres qui se dressent sur ton chemin. Chacun des bruits de sabots semblent t’éloigner des grognements de la bête. Après quelques dizaines de secondes de course effrénée dans le potager la forêt magique, tu oses un regard par-dessus ton épaule. La bête n’est plus là. Seuls d’énormes tomates yeux rouges fixes ton dos. L’auriez-vos semer ?
Non !
Surprise, l’effroyable monstre mangeur d’enfant apparaît tout à coup devant toi et pousse un hurlement à faire dresser les cheveux sur la tête d’un chauve. Alarmé, tu donnes un coup de balais vers le haut tires les reines de ton balais cheval qui se dresse alors sur ses deux pattes postérieurs en hennissant de plus belle. Le monstre tout droit sorti de tes pires cauchemars tend ses grosses pattes dans ta direction. Heureusement, grâce à tes réflexes bien aiguisés, tu lui échappe de justesse en évitant d’un brin ses griffes qui se referment dans le vide. Nouveau grognement de mécontentement. Et c’est reparti pour une nouvelle cavale dans le sens inverse. La bête te tient en haleine durant plusieurs minutes. Chaque fois que tu sembles parvenir à lui échapper, le vilain réapparait devant toi en poussant un rugissement féroce. Et à chaque fois, tu parviens à te sauver de justesse… Pour la énième fois, tu parviens à mettre une distance raisonnable entre ton assaillant et toi-même. Où va-t-il réapparaître cette fois ci ? Soudain, le hurlement terrorisé du râteau de la princesse déchire la nuit.

- Rends toi ou je force la princesse à récolter tous les légumes du potager. Elle se salira, et risque de rencontrer des insectes effrayants.

Malheur de malheur ! Si la bête met à exécution ses menaces, le râteau la pauvre princesse devra récolter tous les légumes du potager rassembler les animaux de la forêt magique. Elle risquerait de se salir blesser et de rencontrer des insectes monstres effrayants. Tu dois faire quelque chose Tim ! Tu ne peux pas l’abandonner à un sort aussi cruel. Surtout si les salades zèbres décident de revenir pour venger la mort de leur comparse en assassinant le râteau la princesse.

Tu prends une grande inspiration, rassemble ton courage à deux mains et t’élance pour délivrer le râteau la princesse en poussant un cri de guerre pour te donner tu courages.

''Taïo !!!!!!!!!!!!!''

À mi-chemin, tu abandonnes le balais sautes en bas de ton cheval pour bondir sur la bête et lui donner un gros câlin affectueux l’attaquer brutalement. Tu espères que ton assaut portera fruit et que tu parviendras à suffisamment assommer la bête pour avoir le temps de t’enfuir du cabanon repère de la bête avec le râteau la princesse…

Après avoir médité un instant, le voilà qui s'élance sur son balai-cheval. En parlant de cet animal-objet, on va l'appeler Balai le cheval. Parce que ça lui va parfaitement bien. Donc Tim s'élance sur balai, avec un cri de guerre qui donne ça:

- Taïo !!

En pleine course, il saute du dos de Balai et continue à pied, pour finir par se jeter sur le méchant. Belle attaque, il enserre le méchant de ses bras, et il tire une tête trop mignonne. Le méchant va céder, je vous le dis. Après tout, il n'est pas si méchant que ça, il n'avait kidnappé la princesse -qu'on va affectueusement surnommer Râteau- que pour avoir de la compagnie.
Mais il tient à se battre jusqu'au bout, parce que sinon c'est pas un vrai méchant. Alors il utilise une dernière attaque et commence à chatouiller le héros.

- Tu es tombé dans le piège du méchant!

Tim se tortille dans tous les sens, et je finis par le lâcher pour le regarder. Mais je n'arrive plus à tenir mon rôle et je souris. Je suis nul en théâtre, c'est officiel. Allez, le méchant change de camps:

- La bête se rend devant ton courage. Tu peux emmener la princesse. Mais tu n'auras pas le trésor qui se trouve dans la grotte!

Ha, je sais pas d'où je la sors celle là, mais finalement, le méchant va rester méchant un peu plus longtemps. Qu'est ce qui pourrait faire office de trésor? Ha je sais, il y a un sac qui n'a pas été rangé à l'autre bout du potager. Parfait! Je me téléporte pour le ramasser, refais une téléportation pour le poser sur le haut d'un gros rocher pas loin et reviens devant Tim. Je pose un doigt devant ma bouche, pour lui faire comprendre qu'il n'a rien vu, rien entendu. Le sac n'a jamais été en dehors de la grotte improvisée, d'accord? Allez, retour en mode méchant.

- Tu ne pourra pas attraper le trésor, fuit avec la princesse avant que je ne change d'avis.

Nouvelle téléportation du méchant, qui va s'appuyer sur les parois de la grotte-rocher en attendant une réaction du sauveteur.

Miracle ! Le méchant semble vouloir céder. Serais-tu enfin parvenu à trouver son talon d’Achille Tim ? À la dernière minute, celui-ci sort toutefois un ultime coup de sa botte secrète. Le pire de tous : la chatouille. Recroquevillé au sol, tu tentes de te protéger des doigts qui se glissent entre tes bras pour titiller les nerfs de ton épiderme. Les yeux fermés, tu t’esclaffes en te débattant en tout sens comme un diable dans l’eau bénite. Ta résistance semble venir à bout du monstre car bientôt, la sensation de fourmis sur ton corps cesse. Les yeux humides, tu lèves la tête vers le méchant qui te fixe avec des drôles de yeux. Quelle idée se cache-t-il derrière ceux-ci ?

- La bête se rend devant ton courage. Tu peux emmener la princesse. Mais tu n'auras pas le trésor qui se trouve dans la grotte!

Un trésor ? Tu suis du regard le méchant qui se téléporte pour aller cacher son colis en vitesse dans la grotte. Que peut-il bien y avoir dans ce coffre au trésor ? Aussitôt, l’image d’une montagne de pièces d’or avec de belles coupes en argents, des pierres précieuses de toutes les couleurs, des rouleaux de parchemins précieux et des colliers en perles surgissent devant tes yeux. Comme tout bon héros, tu ne peux résister à l’appel d’aventures et de conquêtes à mener. Solennellement, tu te retournes devant la princesse que tu as remise à l’abri dans la forteresse du roi.

''Douce princesse, ne craignez plus rien, vous êtes à l’abri maintenant. Ne souffrez point de mon absence car bientôt, je reviendrai avec de quoi vous rendre heureuse et comblée jusqu’a la fin de vos jours.''

Aussitôt dit, aussitôt fait, tu repars sur ton cheval en mijotant un plan pour contourner la bête qui surveille à présent l’entrée de la grotte. Plutôt que de foncer vers la cachette du trésor, tu bifurques plutôt vers le potager pour t’emparer d’une poignée de salades que tu places sur l’un des deux sièges de balançoire qui est à cette heure désert.

''Regardes bien Take ! Si tu ne viens pas bientôt à leur secours, tes zèbres feront la chute mortelle en bas du pond suspendue. Les laisseras-tu ainsi courir à leur mort sans tenter de les sauver ?''

Sans attendre une réponse de la part de ton professeur, tu fermes les yeux et te téléporte au pied de la roche dans le but de l’escalader. Tu espères que ta diversion sera suffisante pour que la bête quitte son poste de gardien afin de te laisser le temps t’atteindre le sac. Malencontreusement, tu poses le pied sur une paroi glissante et tu perds l’équilibre. Etonnamment, plutôt que de heurter le sol après une chute d’environs trois mètres, tu te retrouves sur une piles de vieux livres qui laissent échapper un nuage de poussière à ton impacte.

Là où tu te trouves maintenant, c’est le noir total. Tu avances donc à l’aveuglette dans l’espoir de trouver des points de lumières pour te repérer. Une chose qui est sur, c’est que peu importe l’endroit où tu te trouves, ici, c’est le fouillis totale et abandonné. En effet, tu ne peux pas faires deux pas sans te prendre les pieds dans une pille d’objets non identifiés ou pire encore, une courte pointe de toiles d’araignée épaisses. Tu tentes un SOS dans l’espoir de voir apparaître une lumière au bout du tunnel.

‘‘Professeur Kido ?’’

Aucune réponse. Tu fermes les yeux et te concentre intensément sur l’image de ton professeur dans l’espoir de réapparaître comme par magie devant lui. Sans succès. Ne perds pas espoir Tim, peut-être te faut-il simplement visualiser un endroit plutôt qu’une personne. Le cabanon ? Sans plus de résulta. Vue les circonstances de la place, tu te situes probablement en quelque part dans le grenier… La Panique commence à prendre le contrôle de ton esprit.

‘‘Hé ho ! Il y a quelqu’un qui m’entend ? C’est moi, Tim, je suis prit dans le grenier ! Il y a quelqu’un ? Monsieur Kido ?’’

Exaspéré, tu continues ton exploration aveugle dans l’espérance de trouver une porte de sortie. Après tout, il doit bien y avoir un moyen d’entrer et de sortir dans cette pièce de manière conventionnelle non ?

Il se dirige vers le potager après avoir parlé avec Râteau. Qu'est ce qu'il prépare? Il attrape des salades -heureusement que personne ne le voit- pour aller les poser sur la balançoire plus loin.

- Regardes bien Take ! Si tu ne viens pas bientôt à leur secours, tes zèbres feront la chute mortelle en bas du pond suspendue. Les laisseras-tu ainsi courir à leur mort sans tenter de les sauver ?

Take? C'est permis ça qu'un élève m'appelle non seulement par mon prénom, mais en plus par mon surnom? M'enfin, on est pas dans une relation prof-élève là maintenant. Et il y a plus frappant. Mes zèbres? Comment il a su pour l'histoire des salades et des zèbres? Coïncidence ou bien? Rah et puis zut, rien à faire. Faut aller sauver les zèbres et protéger le trésor nah.
Tim commence à escalader le rocher après s'être téléporté à côté.Je crois que les zèbres attendront, je ne veux pas le voir se casser la figure alors je reste à porté. Et j'avais raison, il glisse alors qu'il a presque atteint le haut. Je n'ai même pas le temps d'amorcer un mouvement pour le rattraper qu'il se téléporte. Joli. Mais... Pourquoi ne s'est-il pas téléporté en bas de la roche? Ça sent la téléportation hasardeuse/involontaire. J'espère qu'il n'a pas atterri dans un endroit dangereux. Le bureau de la directrice est aussi compté comme un endroit dangereux oui. Ainsi que deux ou trois autres pièces du même genre. J'attends une vingtaines de secondes mais il ne revient pas, j'en déduis que c'était une téléportation involontaire. Et qu'il peut être coincé n'importe où. Ah, c'est chiant ça, j'ai beau être prof je ne peux pas deviner où atterrissent les élèves quand ils ratent leur coup. Donc à chaque fois faut les chercher si ils ne reviennent pas.
Voyons voir... Où serait-il susceptible de se coincer? Cave peut être. Rapide tour de la cave, mais non rien. L'orphelinat est grand, y'a encore du boulot. Si il se retéléporte dehors pendant que je cherche, je vais râler très fort. Hmm, je vais aller vérifier le toit rapidement. Nan rien, bon le grenier alors.
Oh purée c'qu'il fait noir ici. J'aimerai bien savoir pourquoi il fait aussi noir... Ah, j'ai atterri dans la partie "débarra" du grenier, je le sais parce que je viens de me prendre les pattes dans un truc. J'aurais jamais cru dire ça, mais la micro flamme que je suis capable d'invoquer va me servir à quelque chose. Ok, autant pour moi maître, je ne dirai plus jamais que certains de vos enseignements ont été inutiles. Je suis un bon élève hein?
J'aimerais bien savoir où il a disparu celui là d'ailleurs. Peut être que je le recroiserai un jour? Ça serait marrant. Il est forcément en vie, parce que sinon son fantôme serait venu me rendre visite. Oui oui, j'en suis sûr. Ce type est un cas.

- Hé ho ! Il y a quelqu’un qui m’entend ? C’est moi, Tim, je suis prit dans le grenier ! Il y a quelqu’un ? Monsieur Kido ?

Ah retrouvé! Trêve de bavardage, j'allume un feu au dessus de ma main pour y voir plus loin que le bout de mon nez -que je ne voyais même pas en fait, pour tout dire-. Le bazar monstre qu'il y a dans le coin, c'est à peine croyable.

- Tim ne bouge pas que je te trouve.

C'est pas possible ça, faut avoir des jambes de géants pour passer ou quoi? Y'a des piles de truc inidentifiables plus grandes que moi. Elles n'ont pas le droit de s'écrouler sinon... Aie! Hey! C'est pas parce que je menace les machins qui veulent se suicider qu'il faut que quelque chose d'autre me frappe. Je me suis cogné... La poutre, on ne va pas être copains, pas du tout. Regardes où tu vas, même si techniquement tu ne bouges pas et tu ne peux pas voir, j'en ai rien à faire. Il y a du bruit à ma droite. Bien, pour éviter une nouvelle rencontre avec un pote de la poutre, je vais me téléporter. Et toc. Je sais pas comment j'ai fait, mais j'ai atterri pile entre deux piles de livres qui ne demandent qu'à tomber, et Tim est juste en face. Je m'éloigne de là rapidement avant qu'elles ne décident de vraiment tomber, et souris au garçon.

- Retrouvé! Tu as un problème de téléportation? Allez, viens.

Je pose ma main sur son épaule, et nous revoilà dehors.

- Tu ne t'es pas blessé là bas au moins?

On dirait pas, mais mieux vaut vérifier.
Pour son problème de téléportation, y'a pas grand chose à faire. C'est un don qui fait ce qu'il veut quand on ne le maitrise pas encore. Même quand on le maitrise en fait à vrai dire. Mais il est plus sage, il attend qu'on soit complètement fatigué avant de n'en faire qu'à sa tête. Vicieux comme truc. Et après on nous râle dessus parce qu'on atterri n'importe où, alors qu'on l'a pas choisi. Ouais c'est du vécu.
Bien, je vais descendre ce sac de son rocher avant que ça ne tourne mal. Voilà, maintenant il est au pied du rocher. Ça fait un bon moment qu'on joue avec Tim, je pense que son frère ne va pas tarder à revenir.

- Tim ne bouge pas que je te trouve.

Comme la voix sonne douce à tes oreilles n’est ce pas Tim ? Jamais tu n’as été aussi content d’entre le timbre de ton professeur. Dès que tu aperçois son nez faiblement éclairé par la lueur dansante de petites flammes, tu t’empresses de sauter rejoindre ton sauveur. Tu secoues la tête en guise d’approbation à sa question tandis qu’il pose sa main sur ton épaule. Les rayons resplendissants du soleil t’aveugle quelques instants.

- Tu ne t'es pas blessé là bas au moins?

‘‘Non. Même que j’ai fait la chaleureuse connaissance de plusieurs araignées bien dodues qui se sont avéré très… affectueuses et collantes !’’

Ta voix est enjouée et ricaneuse même si en réalité, tu as connu une légère frousse à te retrouver ainsi seul dans un endroit aussi sombre et poussiéreux. Sauf que cela, jamais tu n’oseras te l’avouer. Au bout du compte, l’histoire c’est tout de même bien finie. La bête gardera à jamais le trésor dans sa grotte mais la princesse sera saine et sauve. Tandis que ton professeur va récupérer le presque inatteignable sac au sommet du rocher, tu cours récupérer les pauvres salades qui s’ennuyaient toutes seules sur la balançoire. Tu fourres ces dernières dans ta poche – sait-on jamais quand une fringale se pointera le bout du nez. Au loin, tu aperçois la silhouette de ton frérot qui émerge de l’intérieur de l’orphelinat. Il est sans doute venu le temps de libérer ton professeur de son rôle de bête… de toute manière, le rôle du gentil lui sied mieux. ! En guise de remerciement, tu lui sautes dessus et lui donner un gros câlin affectueux.

‘‘Merci d’avoir jouer avec moi. J’ai beaucoup aimé ça !’’

Oh, comme c’est mignon mon petit Tim ! Dommage que tu te sentes obligés de glisser une souris du grenier dans sa poche arrière avant de courir rejoindre ton frère en riant…

- Non. Même que j’ai fait la chaleureuse connaissance de plusieurs araignées bien dodues qui se sont avéré très… affectueuses et collantes !

Quelles gentilles petites bêtes. C'est encore mieux quand elles restent loin, elles n'en sont que plus charmantes. Tellement qu'on les observe de loin comme on a peur de les déranger et de faire tâche à côté de leur splendeur, hein? Je me tais.
Tim est parti embarquer les salades, et ça me fait doucement rire. Je ne sais pas trop ce qu'il compte en faire, mais il leur trouvera une utilité, j'en suis sûr. A plus les zèbres.
Tim me saute dessus pour un câlin qui me fait sourire. Je lui ébouriffe les cheveux un peu plus qu'ils ne le sont déjà. Il est mignon ce gamin, et il fait un bon duo avec son frère.

- Merci d’avoir jouer avec moi. J’ai beaucoup aimé ça !
- C'était amusant, on remet ça quand tu veux.

Je ris alors qu'il s'échappe en courant vers son frère. Dites, y'a un truc qui bouge dans ma poche. Je me rappelle pas avoir embarqué un truc hanté tout à l'heure. En fait, je sais même plus si j'ai emmené quoi que ce soit. Voyons voir ce que c'est. Yerk, mais attendez ça a des poils ! J'attrape le truc pour m'apercevoir que c'est une souris complètement affolée. Alors je pose ma deuxième main par dessus pour l'empêcher de passer son baptême de l'air prématurément. Avant que ses ailes ne poussent donc. Ça a pas d'ailes une souris ? Même pas vrai ! Je raconterai l'histoire une autre fois, quand j'aurais rien à dire. Pour le moment je relâche la souris qui file dans l'herbe. Sacré Tim, il ne peut pas s'empêcher de faire des blagues.
On va bien s'entendre tous les deux.
Bien, j'vais aller faire un tour ailleurs moi. Allez, juste pour rire : "Téléportation !".
C'est pas si mal que ça son truc, à Tim.