les frères et soeurs sont ils destinés a devenir des enemis naturels? [PV Viola]

Seule… toute seule… adieu les rêves, adieu des peluches de son enfance, rien d’autre que ce grand ne vide. Un vide incernable et impossible à remplir. Billy se relève brusquement. Que fait-elle ici, dans le canapé ? Ah oui… Elle espérait que ses sœurs reviennent dans leur ancien appartement… Que peut être elle pourrait se faire pardonner et revenir dans la famille comme si de rien n’était mais visiblement la Concierge avec son méchant petit chien avait raison. Elles étaient définitivement parties. Rien ne servait d’attendre là encore des heures. Elle prit son long manteau noir et repartie de l’appartement sans aucun mot à personne. Elle avait marché longtemps sur les trottoirs de Genève assombrie. Il n’y avait pas beaucoup de voitures et à vrai dire personne et s’était surement mieux ainsi. Elle était d’une humeur dévastatrice d’avoir aussi naïve. Pourquoi cela avait-il fini ainsi ? Elle n’était accompagnée que du son monotone de ses talons.
Quand elle entre enfin chez les Sullivan il fait entièrement noir, aussi bien à l’intérieur qu’a l’extérieur. Remy n’est pas dans sa chambre mais les parents et viola sont ici. Elle s’assoit sur la chaise du bureau dans la chambre de Viola pour de longues heures à la regarder dormir. C’était totalement stupide de sa part de partir et plus encore de revenir. Viola allait être enragée quand elle verra que sa sœur est revenue après tout ce temps. Comment va-t-elle le vivre ? Mal… très mal c’est une évidence. Viola a toujours eut une rancune à en détruire la moitié du monde. Et après ? Plus rien le vide. Elle s’était endormie là, le coude appuyé sur le bureau, sa tête sur la paume de sa main et les jambes croisées devant elle, tout son corps penchant sur le côté, glissant peu à peu sur le bureau.
Et qu’elle ne fut pas sa surprise en voyant le visage de sa petite sœur au ras du sien quand elle ouvrit à nouveau les yeux. Billy se réveilla dans un sursaut assez comique mais surtout imprévisible.
- Quoi ?!!
Elle en tombe a la renverse son visage laissant paraitre toute sa surprise sous ses mèches brunes.

Tu n'es qu'une hypocrite, égoïste qu'une n'aime que sa petite personne Viola... Une créature aussi mauvaise que toi n'a pas le droit à une vie de bonheur, crois-tu que cela soit si anodin, si Billy et Remy sont parties ? c'est parce qu'elles en avaient assez de s'occuper d'une vicieuse dans ton genre. Tu crois que là où elles sont, elles te regrettent ? Oh non, ma chère petite égoïste, là où elles sont, elles sont tout simplement heureuses, heureuses sans toi... Oui, car tu es celle qui pourrissent leur existent, ta présence est un poison pour eux. Le mieux que tu puisses faire, c'est d'effacer ton existence. Oui, c'est ça, la meilleure chose à faire pour toi, c'est d'aller mourir une bonne, fois pour tout. Va à Croix, fais-toi engager et meurt durant une mission, ton père sera fière de ta mort héroïque pour Croix. Tu es douée en rien, alors autant participer aux victimes de la guerre, n'es-tu pas d'accord avec moi Viola ? Viola... Viola... Viola... Viola...

« Viola, réveille-toi ! »

J'ouvre mes yeux avec un éveil en sursaut, j'ai des sueurs froides partout sur moi. Je regarde Lucrezia, c'est quoi cette manie de me lever comme ça, alors que je ne bosse pas aujourd'hui ? Je savais que j'aurai dû passer la nuit dans mon studio, là au moins on ne m'aurait pas dérangé. Avant que je demande à Lucrezia pourquoi elle m'avait réveillé de si bon matin, celle-ci a déjà disparu. Je me lève pour chercher Minuit mon chaton, quand je percute Billy sans faire exprès... Quelle idée de dormir là aussi... Billy ? Billy ?!!! La c'est mon cerveau qui percute deux heures plus tard, mais qu'est-ce qu'elle fiche ici, d'où elle sort d'abord et pourquoi elle dans ma chambre d'enfant ? Minuit me surprend en caressant sa fourrure sur ma jambe gauche nue, je le prends dans mes bras sans lâcher des yeux Billy ! Voir Billy, ma grande soeur, me rend tellement heureuse, mais j'ai le sentiment que je n'ai pas le droit...

** Oui, car tu es celle qui pourrissent leur existent, ta présence est un poison pour eux. **

C'est la vérité, c'est pour cela que Billy et Remy m'ont quitté, abandonné comme maman et papa l'avaient auparavant fait. Je vais aller à Croix, bien que, je n'ai pas le niveau, bien que je sois faible et je mourrais durant un combat, durant une mission, ou une bataille... Ainsi mon nom figurera parmi les héros qui se sont sacrifiés pour Croix. Je ne sais pas pourquoi Billy est là et dans ma chambre, mais j'ai déjà tourné la page. Néanmoins, je n'arrive pas à m'empêcher de l'observer, elle est si belle... La dernière fois que je l'ai vu, j'étais encore rousse, mais je me suis tinté les cheveux depuis. A un moment, je voulais même caresser son visage, pour retrouver la sensation de sa peau contre ma main. Je me suis retenue bien évidemment et quand elle ouvra les yeux, mon coeur rata un battement étant donné que nos visages était assez près...

« Quoi ?!! »

Je ne sais pas si mon visage est devenu rouge comme une tomate à ce moment-là, mais coeur battaient à vif allure à un point que si j'énonçais une phrase maintenant, elle sera déformée par les bégaiements.

« Ri... Rien ! Dis-je pathétiquement avant de me retourner, en caressant mon chaton, je ferme les yeux avant de reprendre mon calme et mon sérieux, je rajoute. Bon, qu'est-ce que tu fais ici ? Tu as oublié un truc avant de partir la dernière fois ? »

Mon attitude gênée se fit vite remplace, par la rancune et la colère...

Quelques minutes passent dans le silence. Un silence plus lourd qu'a l'ordinaire mais qui subsiste le temps de frotter mes yeux et retrouver ma vue encore floutée.

- Vi..Viola ? Qu'est ce que tu as fait a tes cheveux ? Tu m'as fait peur en plus !

Je prend une mine boudeuse mais me lève et l'attrape dans mes bras comme quand nous fumes des enfants presque sages. Je ne peux pas ne pas voir qu'elle a changer. Mais mon cœur s'embale. J'étais venue dans sa chambre avec la ferme volonté de la voir. Je ne suis pas déçue. Comme je le pensais elle est aujourd'hui une ravissante jeune femme, ses cheveux sont tout aussi noirs que les tenèbres mais ses yeux bleus sont pleins de colère. Je comprend... Elle est fachée contre mon départ aussi irréfléchit et soudain.

-En fait... je suis rentrée pour de bon...

Elle attendait surement une réponse plus surprenante mais s'est la vérité, quoiqu'un peu bête... Je n'ai pas envie de la lacher, je voudrais que ce petit plaisir dure toujours, meme si c'est bien impossible.

- A moins qu'il n'y ait plus assez de place pour moi ici ?

Qui sait ? Je suis partie depuis si longtemps, cela ne m'étonneraisqu'a moitié qu'elle me mette dehors avec un coup de pied au derrière. Je ne l'aurais surement pas volé après l'avoir laissée comme ça, si brusquement. Je suis partie au moment ou, tout comme Remy, elle avait besoin de moi. Je la lache finalement, peut etre que je la gène, que ce n'est plus comme avant pour elle.

- Alors ? … Qu'est ce que tu deviens ? Ma petite Viola...

Bien entendu elle n'est plus du tout petite. Mais il est toujours difficile de perdre les vieilles habitudes. Mais je garde de cette époque de nos vies un souvenir qui fend mon visage d'un grand sourire.

Le passé est le passé, pourtant je fais des cauchemars, qui me rappelle que chacun d'eux m'ont abandonné. Et je refuse d'accorder le pardon à chacun d'eux, je ne les considère déjà plus comme des gens étant lié à moi par le sang. Adrian, Lucrezia, Billy et Remy sont des étrangers, ni plus, ni moins. A quoi bon renouer les liens ? Je n'en ai guère la force et la volonté, je n'essaye pas et je n'essayerai pas de faire revenir Remy, ou de m'entendre avec Billy, c'est fini...

« Vi..Viola ? Qu'est ce que tu as fait a tes cheveux ? Tu m'as fait peur en plus ! »

Je ne lui réponds rien, je ne vois pas quoi répondre étant donné que la réponse, elle la connaît. J'ai fait une teinture, je ne veux pas ressembler physiquement parlant à Lucrezia. Elle se lève et m'attrape dans ses bras, je ne réagis pas... J'ai refoulé, il y a longtemps mon amour pour elle et aujourd'hui, cet amour n'existe plus. Ce qui m'ont abandonné, ont le même statue que les SDF que je regarde à peine, car sinon j'aurai pitié d'eux.

« En fait... je suis rentrée pour de bon... »

Tant mieux pour elle, tant mieux pour Adrian, mais franchement qu'est-ce que j'en ai à faire... Billy n'est pas sous m'a responsabilité, elle est majeur, elle fait donc ce qu'elle veut, comme la grande madame qu'elle représente... Je ferais ma vie et elle la sienne donc, à partir de là, on s'entendra bien tant qu'elle me fatigue pas venir prétendre être la grande sœur. Elle me serre et j'ai comme des pulsions qui me montent au torse, je me retiens de la repousser avec violence.

« A moins qu'il n'y ait plus assez de place pour moi ici ? »

Qu'est-ce que j'en sais, je ne vis pas ici... Je me suis endormie hier en ces lieux parce qu'Adrian ma fait bosser sur la maîtrise des Runes jusqu'à je ne sais pas quelle heure, c'est donc tout à fait par hasard qu'elle m'a trouvé ici. Elle en vient enfin par terminer son enlacement pénible, je me retourne vers mes affaires et les rangent dans mon sac pas très loin. Je remets mon manteau par dessus mes vêtements avec lesquels je me suis endormie.

« Alors ? … Qu'est ce que tu deviens ? Ma petite Viola...

- Bon, je t'arrête tout de suite... Je suis pas ta petite Viola et je n'ai pas envie de l'être, je sais pas pourquoi tu es là... Mais ce n'est pas en renouant les liens avec moi que tu vas gagner l'attention de ta mère et de ton père. »

Je ramasse mon sac et je rajoute...

« Je ne suis pas ta sœur, je ne le suis plus depuis que tu es partie... »

J’étais si heureuse de la revoir, meme si elle avait un peu changé. Elle avait un peu grandit je crois. Pas physiquement biensur, mais dans sa tete. Et puis j’avais accusé la surprise et la fatigue pour le fait qu’elle ne me réponde pas.

- Bon, je t'arrête tout de suite... Je suis pas ta petite Viola et je n'ai pas envie de l'être, je sais pas pourquoi tu es là... Mais ce n'est pas en renouant les liens avec moi que tu vas gagner l'attention de ta mère et de ton père.

Sur le coup je n’ai pas bien compris. Pas entendu ou pas voulu comprendre ce que j’entendais. Je n’avais jamais lié de lien si particulier avec mon père et avec ma mère encore moins sinon une liaison conflictuelle ou je cherchais a lui échapper et elle a m’égorger jusqu'à m’en tuer.
Je la regarda un moment tandis qu’elle enfonçait ses affaires en vrac dans son sac. Peut etre plus en vrac que ses affaires en l’entendant.

« Je ne suis pas ta sœur, je ne le suis plus depuis que tu es partie... »

-Comment ça… ? je ne suis pas venue pour eux tu le sais bien !

Je tenta tout de même de m’approcher et sortir les affaires de son sac pour les ranger de façon plus correcte. Ce n’est pas vraiment ma faute ; j’ai attraper ce tic a déménager si souvent, étant toujours contrariée par des tracas parfois idiots… Mais ici encore j’étais contrariée.

-Tu n’es pas obligée d’etre odieuse avec moi sous prétexte que Madame a fait bonne figure en allant a son entretien. Et oui je sais.

Je ne m’expliquerais jamais pourquoi j’ai penser a lui répliquer ça, comme ça sans y penser, sans vouloir être méchante. Tout bêtement. Comme un ressentit. Une pulsion. Un brin de folie qui sortait de mes lèvres sans que j’eus le temps de le retenir. Tant pis, s’était trop tard de toute façon. Elle m’avait entendu. Elle me reprocherait ça aussi maintenant. Mais s’était pourtant pas ma faute si je m’était retrouvée au courant de toutes ces choses là. D’autant plus que déjà j’avais entendu parler de Croix. J’avais déjà eut une forme de reproche et de regret. Ma petite sœur qui se retrouverait la dedans. Toute seule sans personne pour la guider.

L'amour dite-moi, vous qui semblait avoir une définition sur le sujet, expliquez-moi ce qu'est l'amour... A quoi il sert, quel est son utilité et pourquoi il nous pourrit la vie de son existence ? En fait, qu'importe sa définition... L'amour est tout bonne un virus qui sème la haine autour de lui, sans lui le monde se porterait mieux, sans lui jamais j'aurais été consumée par la rancune. Peut-être que dans une vie son amour, j'aurai souris à Billy. Faussement enjouer, certes de la revoir, mais je lui aurai donné l'illusion que j'étais heureuse de la revoir. Pareil pour Remy, qui sait ?

« Comment ça… ? je ne suis pas venue pour eux tu le sais bien !

- Oh je t'en prie, pour qui ? Moi et Remy ? Tu perds ton temps, Remy est partie faire sa vie dans un autre monde et dans mon cas, tu n'es pas la bienvenue dans le mien. »

Sauf que voilà, on vit dans un monde ou l'amour existe, ou mon cœur aime Remy, ainsi que Billy, Adrian et Lucrezia. Et voyez-vous, quand on blesse ce petit cœur fragile, je ne pardonne pas. Dans ce monde d'amour, je suis la rancunière incarnée. La flamme de la haine ne vacille pas devant elle, elle s'amplifie et devient ardent. Ses signes d'affection et de tendresse ne sont que carburant à ma colère déjà à son paroxysme.

« Tu n’es pas obligée d’être odieuse avec moi sous prétexte que Madame a fait bonne figure en allant a son entretien. Et oui je sais. »

Mon cœur rate un battement, co... Comment ose-t-elle jouer les victimes devant moi et prétendre que « moi », je suis odieuse... Trouvant comme excuse le fait, que j'ai été à ce foutu entretient où j'ai du faire la putain pour un homme, que je ne connais que de rumeur. Les larmes me montent au yeux et sans hésiter, je lui crache à la figure. J'attrape tous les objets qui me passe sous la main, je lui balance à la figure.

« Dégage ! Lui crachais-je... Tu sais pour l'entretient, hein ? Est-ce que tu sais que j'étais obligé de lui sucer la queue et le laisser faire de moi son jouet de plaisir pour que cet entretient se termine bien ?! »

Les larmes tombes le long de mes joues, je finis par me rouler en boule et pleurer. J'avais déjà honte de moi après ça et elle, elle qui ne sait rien, ose prétendre que cet entretient est une fierté pour moi si j'ai bien compris ses propos.

« Tu ne sais rien de moi, tu n'es jamais resté à mes côtés assez longtemps pour me connaître... Tu n'as aucune droit de me dire que je suis odieuse pour hic raison, cela ne te rend que plus horrible que tu l'es déjà mes yeux. »

Remy me connaît par cœur elle, mais elle n'est plus là pour me soutenir...

Comment ne pas se sentir coupable avec des mots pareils? Je n'osa rien ajouté, j'aurais peut etre du dire que j'étais désolée de ce qui lui était arrivé. Mais je ne pouvais pas. Je ne sais pas pourquoi je ne pouvais pas. Je ne pouvais juste pas. Trop typique, trop banale, trop navrant et trop misérable de faire des escuses aussi moyennes que sottes.

Alors je l'ai laissé m'aboyer dessus et m'engueuler comme si j'étais son chien. Moi qui m'attendais a faire une heureuse en revenant me voila jetée dehors comme une malpropre. Et comme ma connerie s'arrete rarement après le premier dérapage je me suis véxée comme une gamine de 14 piges, je me suis fachée et j'ai refais ma valise encore plus vite que je ne l'avais défaite. De toute façon je n'avais rien. Rien ici n'était a moi. Et si meme ma petite soeur me rejetais je n'avais aucune raison de rester. Il était tard mais hors de question que je ne reste ici puisque visiblement j'étais une gène.

CLIK CLAK

Ma valise est faite. Je me s'en démontée. Brisée. Si je m'attendais a ça... Il faut dire que pour le coup je ne me suis pas faite prier autant que quand il a fallu revenir ici. J'ai jeté ma valise sur la banquette arrière et je me suis enfermée dans la voiture. Pourtant je n'ai pas démarré. Pas toute suite. Comme si quelque chose me disait: S'est pas une bonne idée.

Et en effet s'en était pas une. Quand je me suis décidée a partir d'ici pour le plus loin possible je ne sais pas c'que j'ai foutu. Surement trop vite dans un virage trop raide. La voiture est rentrée droit dans une autre. Bon d'accord, l'avant a été broyé. La personne devant est partie en ambulance je crois. J'étais un peu sonnée. S'est quand j'ai voulu sortir de la voiture que j'ai eu un problème...

-Du.. du sang?