Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?


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 Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?

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MessageSujet: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptySam 14 Aoû 2010 - 15:22

    David était allongé dans son lit du The Lonely Ghost. Il prenait gorgée par gorgée de son rhum. Oui, il buvait rhum et whisky, dernièrement il avait fini la bouteille, donc était parti s'acheter du rhum. Oui, il se rendait ivre pour oublier Namyon. L'alcool effaçait la belle brune asiatique pour le plonger dans un autre monde, quasi un monde de rêve. Grognant avec désespoir, il laissa glisser la bouteille au sol et ferma les yeux. Son familier était assis aux pieds de son lit, observant le sorcier noir qui devenait une véritable épave. Elle ondula des oreilles, ne sachant pas vraiment quoi faire avec cet imbécile. Ils devraient partir, mais où? Et pis David nourrissait toujours le désir secret de revoir Namyon, même si elle l'avait violemment rejeté...Le sorcier se réveilla en sursaut, il avait fait un terrible cauchemar. Il dégageait une odeur d'alcool et la chambre était plongée dans le noir total. Il se sentit étouffer, pris de panique pour dire vrai.

    *Tu es là?
    -Oui, ça ne va pas?
    -Je me sens mal, partons.*

    La lionne était couchée contre la fenêtre, les antérieurs sous elle. Elle se leva lentement alors que le sorcier noir fit de même, attrapant sa bouteille de rhum à moitié vide. Il tituba, et sentit une présence chaude contre ses jambes. Baissant son regard, il vit que son familier le soutenait. Il ne dit rien, ouvrant la porte de sa chambre, il descendit lentement les escaliers du café fermé. David arriva devant la porte qu'il ouvrit, et il sortit dans l'air glacé du soir d'Écosse. Il marchait de travers dans les rues, buvant une gorgée d'alcool tous les cinq mètres. La lionne trottait avec calme à ses côtés, de nuit, le village était vide, elle était tranquille. Ils sortirent du village pour se retrouver sur un chemin de béton. David tomba soudain sur les fesses, désorienté, il grogna en voyant sa bouteille de rhum se faire la malle.

    *Attrapes-la!!*

    La lionne grogna pour l'usage mais bondit en avant et attrapa entre ses crocs la bouteille. Maintenant l'objet dans sa gueule, elle continua de marcher suivit de son sorcier noir. Ils arrivèrent dans un champ, David se laissa tomber sur l'herbe haute et reprit la bouteille de la gueule de son familier. Buvant une gorgée, alors que la lionne se coucha à ses côtés et entama sa toilette. Soudain, David tressaillit en voyant Namyon.

    "Super...J'ai des hallucinations! Vas t'en, espèce de...De sale hallucination."

    L'alcool lui faisait des fois voir ce qu'il tentait d'oublier. Il n'entendit même pas son familier gronder sourdement, car ce n'était pas une simple image de son cerveau fou, c'était la vraie Namyon...La lionne augmenta son grondement, et David se laissa tomber dans l'herbe, ayant fini sa bouteille et râla. Il portait un jean trop grand, il le perdait largement, le tissu avait glissé sur ses hanches pour dévoiler le haut de son boxer. Un boxer bleu roi, le t-shirt trop petit remontait quand il était allongé. Dévoilant une traînée de poils noirs filer sous sa ceinture, et un petit nombril. Quelques pectoraux, mais rien de plus excitant pour les folles d'hommes style armoire à glace.
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptySam 14 Aoû 2010 - 16:36

Quoiqu'on puisse en penser, cette relation n'était pas très saine depuis le départ. Camps ennemis, caractères opposés, points de vue qui divergeaient, et tous ces trucs qui normalement font que deux personnes se repoussent. Pourtant, ça ne l'empêchait pas de continuer à penser à David, de vouloir le revoir, de s'interroger alors qu'elle ne voulait pas entendre les réponses.
Un jour quelqu'un lui avait dit "quand tu commences à te poser des questions, c'est déjà mauvais signe". Ajoutez à cela qu'elle crevait d'envie de le voir et culpabilisait comme une malade de l'issue de leur dernière rencontre. L'évidence était là, sous son nez, agitant chaque parcelle de son corps inexistant. Et elle continuait à le nier obstinément, persuadée que tant qu'elle ne se l'avouerait pas à elle même, rien ne se passerait. Alors que déjà tant de choses s'étaient produites. Au fond, qu'elle l'admette ou non ne changerait rien, les faits étaient déjà présents. Son cœur se serra d'amertume et de frustration. Elle ne pouvait pas aller le revoir comme un toutou la queue entre les jambes et l'air pitoyable. Il n'accepterait probablement aucune excuse, et elle était un poil trop fière pour aller se présenter misérablement à sa porte. Restait l'option du hasard, tenter de le croiser dehors. Alors elle sortait. Tout le temps elle sortait dans la campagne, errait parfois du côté de l'orphelinat, se baladait dans le domaine. Avec à chaque fois l'espoir de le croiser. Espoir qui s'amenuisait au fur et à mesure que les jours passaient. Il ne fallu pas longtemps pour ses sorties deviennent principalement un moyen d'oublier, de penser à autre chose en découvrant tout ce qui l'entourait comme elle avait toujours su le faire. Elle s'arrangeait pour n'être chez elle que lorsque son colocataire y était, parce qu'ainsi elle pouvait parler avec lui, rire et penser à autre chose. Oh, elle souriait toujours autant, ses pensées noires n'avaient pas encore altéré cet aspect là de sa personnalité. Elles grignotaient juste un peu plus de son temps de sommeil tous les jours. Fait étrange, elle souriait plus quand le sorcier qui l'obsédait n'était pas dans le coin. Alors qu'elle n'était principalement heureuse qu'en sa présence ces derniers temps. Mais leur relation était paradoxale depuis le départ, alors un peu plus, un peu moins... De toute façon il est dur de sourire quand on vous menace de mort, tout comme il est dur de sourire si vos lèvres sont occupées à embrasser, même si ce sont deux registres assez opposés.
Voilà à quoi se résumaient ses pensées actuelles, alors qu'elle errait dans la campagne. Il était tard, et elle était tout simplement en route pour rentrer chez elle. A pied pour une fois, parce qu'elle n'avait pas envie de voler. Elle aurait peut être dû, parce que les herbes hautes des champs lui chatouillaient les jambes. Elle avait mis un short en jean bleu et un t-shirt blanc tout simple pour profiter du soleil de la journée. Pour une fois qu'il n'avait pas plu. Il avait même fait plutôt bon en fait. Elle s'arrêta net dans ses pas en voyant une tâche couleur sable, et une silhouette humaine au loin. David et sa lionne, personne d'autre ne pouvait former un duo pareil. Ses jambes agirent d'elles même pour s'avancer vers les deux êtres, sans qu'elle puisse réfléchir, et elle se retrouva rapidement dans leur champ de vision. Ils s'étaient allongés tous les deux, et la lionne l'accueillie d'un grondement.

- Super...J'ai des hallucinations! Vas t'en, espèce de...De sale hallucination.

David était dans un sale état, et rien qu'à la forme de la bouteille avec lui, la jeune femme pu déduire qu'il ne buvait pas de l'eau et n'était pas dans son état normal. Elle aurait pu -aurait dû- passer son chemin, profiter de l'état de l'homme. Parce que si il avait été sobre, il l'aurait peut être attaquée. Mais elle n'en fit absolument rien, bien trop heureuse d'enfin le revoir. A ce stade, et après tant de jours passés à penser à lui 24h/24, sa raison pouvait bien lui crier ce qu'elle voulait, elle parlerait à un mur.

- J'ai vraiment une tête d'hallucination? Viens vérifier, je suis réelle.

Elle serait bien allée lui prouver elle même, mais avec la lionne couchée près de son maître, elle ne pourrait pas vraiment approcher de trop près. Pas suffisamment pour l'embrasser en tout cas. Mais elle doutait que le sorcier puisse se remettre debout de lui même, alors elle approcha quand même un peu plus et alla s'accroupir près de David, du côté opposé à la lionne. Le sorcier n'aurait pas trop de mouvements à faire pour la rejoindre. Et si la lionne décidait de lui sauter dessus, Namyon n'aurait qu'à se redresser et faire un bond en arrière pour éviter le coup.
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptySam 14 Aoû 2010 - 19:34

    L'hallucination approcha et David grogna de rage. La femme portait un short et un t-shirt blanc, mais c'était le short qui la rendait possible. Le sorcier ne préférait même pas lui dire que ce short était terriblement beau, et le rendait excitante. Il avait bu, et avait le vin chaud, d'accord, il l'avouait. Mais ne pouvait-il pas en profiter? Quelque chose en lui, l'orgueil, dit que non. Elle n'aurait rien après ce qu'elle avait fait. Ses mains se serrèrent autour de la bouteille alors que la voix de Namyon le berça. La lionne se leva lentement, l'échine hérissée, la tête levée avec les crocs montrée en signe d'avertissement. Elle allait égorger cette petite imbécile! Si celle-ci tentait une manœuvre, d'elles deux, se serait la sorcière la morte, et non pas le félin.

    - J'ai vraiment une tête d'hallucination? Viens vérifier, je suis réelle.

    David éclata d'un rire froid, dans ses rêves Namyon ne le quittait jamais, alors il ne voulait surtout pas toucher cette femme, qu'elle soit réelle ou pas. Oui, il venait de changer d'avis, il était une véritable girouette, pire que sobre, c'était terrifiant. Et pis, elle lui avait fait mal au fond, alors il voulait faire aussi mal, et le meilleur moyen était d'être un monstre. Pourtant l'asiatique s'accroupit à ses côtés. David recula vivement, ne lâchant pas sa bouteille comme si c'était la meilleure femme au monde.

    "Va voir en enfer si j'y suis."

    Il avait peur, alors il était agressif, son regard vert de chat lançant des éclairs. Elle croyait au père Noël ou quoi?! Il n'allait rien vérifier du tout, il préférait mourir que le faire. Il était encore étonnant vu la dose d'alcool qu'il avait bu. Il éclata d'un rire gras, le rire d'un ivrogne et lâcha sa bouteille. D'abord rampant à quatre pattes, il réussit à se mettre debout et tituba durant plusieurs secondes. David ferma les yeux, et tomba dans l'herbe tel un arbre mort. Il n'avait même pas réussit à marcher, en réalité, il ne voulait même pas marcher. Son regard clair se posa sur Namyon, il la voyait à l'envers.

    "Pourquoi tu aimes tant me faire du mal, hein? Va t'en Namyon. Je te haïe, je te haïe."

    C'était faux, il ne la haïssait pas, c'était malheureusement pour lui tout le contraire. Le sorcier noir tourna le dos à Namyon en se roulant sur le flanc, n'ayant toujours pas vérifié si c'était le fruit de son cerveau, ou la vraie femme, il s'en moquait au final, il ne voulait même pas savoir. La lionne continua de gronder, foudroyant du regard Namyon et se rapprocha de son sorcier. Elle se coucha sur sa gauche, se laissant tomber dans l'herbe telle une masse. David tournait toujours le dos à la membre d'Orpheo. Mais bientôt, il sentit quelque chose mouiller ses joues. De la pluie? Non, ses pleures, il pleurait tel un gosse. Ses épaules se soulevaient étrangement sous le coup de ses pleures. Le sorcier noir tentait de se contrôler, mais en vain. A chaque soubresaut il hoquetait. Le vin le rendait tantôt chaud, tantôt triste selon son humeur de base. Là, il voulait juste ne plus voir Namyon, plus jamais.

    "Tu n'es qu'un monstre."

    Il refusait de l'affronter, préférant pleurer, comme le jour de la mort de ses parents. Il devait sembler être un gosse, mais qu'importe, il s'en moquait tellement au final. David continuait de pleurer, un sorcier noir ne pleure pas, et bah lui si. Car il était fraîchement dans la voie du mal, et que quelque chose lui hurlait au fond de lui que c'était quelqu'un de bien, quoi qu'il en pense. Mais le mal était fait à présent, définitivement pour dire vrai. Comme le mal que lui avait fait Namyon? Ca, c'était encore une autre histoire pour dire vrai.
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptySam 14 Aoû 2010 - 20:57

David s'éloigna d'elle rapidement. Son estomac se serra. Elle aurait mille fois préféré qu'il se jette sur elle pour essayer de l'étrangler.

- Va voir en enfer si j'y suis.

Elle assista sans rien pouvoir dire aux actions du sorcier devant elle. Il essaya vainement de se remettre debout, car il retomba illico. Il était complètement cuit. Enfin, peut être pas complètement puisqu'il était encore conscient.

- Pourquoi tu aimes tant me faire du mal, hein? Va t'en Namyon. Je te haïe, je te haïe.

La jeune femme ferma les yeux pour encaisser les mots. Elle aurait dû s'y attendre, mais cela faisait mal à entendre, terriblement mal. Il lui tournait le dos, elle ne pouvait même pas essayer de lire ce qu'il pensait sur son visage. Mais peut être que c'était mieux ainsi. Si elle voyait aussi la haine en question dans ses yeux, elle aurait vraiment beaucoup de mal à encaisser le coup. Les épaules de l'homme eurent un soubresaut et il hoqueta.

- Tu n'es qu'un monstre.

Et à sa voix elle devina qu'il pleurait. Ça ajouté à ses deux dernières phrases, c'était un coup dur. Elle faillit se relever pour fuir lâchement. Chose qu'elle n'avait jamais faite avant, malgré les situations où elle aurait dû le faire. A la place, elle se mordit la lèvre du bas fort, très fort, réussissant à la percer. Machinalement elle passa sa langue sur la lèvre injuriée, récupérant le goût métallique du sang dessus. Au moins, la douleur vive qu'elle ressentait à cet endroit lui permettait d'être suffisamment lucide pour se tirer de ses idées de fuite. Elle avait une boule dans la gorge, mais elle savait qu'elle avait tout intérêt à agir. Peut être que ça empirerait la situation, ou peut être que ça la débloquerait. Dans tous les cas il fallait bien faire quelque chose. Elle ne savait que faire. Elle n'osait pas s'approcher de nouveau du sorcier. Non pas à cause de la lionne, mais parce qu'elle ne savait pas combien de rejets elle pourrait continuer à encaisser avant de craquer. Alors elle décida de commencer par s'excuser. C'était totalement inutile, et peut être même qu'il ne la croirait pas, mais il fallait bien commencer quelque part.

- Pardon. Pardon d'avoir fuit.

Elle fixa le sol, toujours accroupie là. Elle aurait donné cher pour savoir ce qui passait dans la tête du sorcier à ce moment là. Que croyait-il? A quoi associait-il son rejet de la dernière fois? Savait-il seulement qu'elle s'était enfuie par crainte de l'avenir? Oui, si était partie, c'était à cause de ça au final. Qu'aurait-il fait une fois l'acte terminé? Il y avait tellement de possibilités qu'elle avait préféré fuir plutôt que rester et trouver.
Elle mourrait d'envie d'aller retrouver ses lèvres, de stopper la douleur dont elle était elle même l'origine. La laisserait-il seulement essayer? Elle décida de tenter une approche, sachant pertinemment que si il la rejetait, cela rongerait un peu plus sur ce qu'elle pouvait supporter. Faisant fit de la lionne, elle s'approcha doucement de l'homme et se laissa tomber sur ses genoux juste à côté de lui, avant de poser sa main dans ses cheveux et de commencer à doucement les caresser.

- Je n'aime pas te faire de mal David, je m'en veux terriblement à chaque fois.

Elle n'ajouta pas le "s'il te plait crois moi" qui lui pendait aux lèvres. Elle devait avoir l'air suffisamment faible comme ça, pas la peine d'en rajouter. David n'aurait pas grand chose à faire avant de la briser.
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptyDim 15 Aoû 2010 - 1:42

    Il était si ridicule...De pleurer pour quelqu'un qui n'en valait pas la peine. David le dur pleurait, quelque chose de risible, au moins, on pouvait en rire! Le sorcier noir ignora superbement Namyon, priant le ciel pour qu'elle disparaisse, oh oui. La lionne plissa son museau en sentant l'odeur du sang, qu'avait fait encore cette cruche? Levant la tête, elle vit le mouvement de langue sans comprendre que le sang venait de la lèvre.

    *Elle saigne.
    -Qu'elle crève alors.*

    Seule réponse qu'obtint le fauve et cela fit grogner d'agacement la féline. Il était tuant quand il s'y mettait! Au moins l'autre étrange de l'histoire ne bougeait pas d'un pouce. Si seulement le sorcier noir pouvait tuer Namyon, cela ressouderait tous leurs problèmes. Et les problèmes ne venaient que commencer pour dire vrai...Le familier ne comprenait pas les expressions faciales des humains, cela ne l'intéressait même pas, c'était pour dire. Elle continua de gronder, en réalité, elle gronda une fois en signe d'avertissement, et pas un gentil avertissement.

    - Pardon. Pardon d'avoir fuit.

    Les excuses ne servaient à rien. Lui aussi c'était excusé le jour de la mort de ses parents, et ils n'étaient pourtant pas revenus, ils l'avaient abandonné, tout simplement. David renifla, ses pleures étaient entrain de cesser. Il ne se souvenait même plus pourquoi il pleurait, cela expliquait son état pour dire vrai.

    "Les excuses ne servent à rien."

    Cela expliquait aussi pourquoi alors il ne s'excusait jamais. Car il n'en voyait pas l'utilité avec tout cela. Il frémit entendant du bruit, et tourna légèrement la tête vers Namyon quand elle passa une main dans ses cheveux. David avait enfin cessé de pleurer, tentant de comprendre l'inexplicable, comme son cœur qui battait la chamade par exemple. Il ne bougea pas, mais ne manqua pas d'observer chaque trait fin de Namyon et de profiter de sa douceur envers lui. Il frissonna inconsciemment avec le contact de la jeune femme dans ses cheveux, c'était délicieux, trop délicieux.

    - Je n'aime pas te faire de mal David, je m'en veux terriblement à chaque fois.

    David ne répondit rien, peut-être parce qu'il savait qu'il dirait quelque chose qui n'était pas du tout David. Il posa sa main sur le poignet de Namyon et se redressa lentement, maladroitement. Ses lèvres effleurèrent celles de l'asiatique, et soudain, il l'embrassa avec violence. Il dévora ses lèvres comme un fou, la désirant encore plus depuis qu'il avait entrevu sa poitrine, toucher ses fesses et avoir dévoré son cou. Sa langue titilla celle de Namyon, ce contact-ci lui avait manqué, énormément pour dire vrai. Le sorcier noir coupa lentement le baiser, le souffle court, et le cœur dans la gorge.

    "Si c'est un rêve, ne me le dit pas s'il te plait."

    L'homme fit un signe de la main et son familier se leva. La lionne s'étira longuement et s'éloigna de plusieurs pas pour leur laisser la paix. David reprit le baiser, ne voulant pas perdre ce calme qui venait de l'envahir, calme que l'alcool n'avait pas pu offrir. Il continua d'embrasser comme un fou, et entoura soudain de ses bras puissants Namyon. Il put ainsi caresser son dos, et le bas de son dos juste avant les fesses. Mais ne toucha pas le postérieur, il n'était pas prêt à s'enflammer après le coup de la chambre. David coupa pour la seconde fois ce baiser, il soupira longuement et détourna la tête, un peu perdu.

    "Qu'est-ce qu'on fait ici? Qu'est-ce que je fais ici, ivre comme un trou? C'est débile Namyon, tout cela est débile."

    Et sans aucun sens, mais il ne le précisa nullement. Tournant la tête, l'homme toisa encore une fois l'asiatique. Il devenait quasi philosophique quand il avait bu, oui ça faisait peur. Il résista cette fois-ci au désir impétueux de lui voler ses lèvres avec sauvagerie. Ce n'était pas un sauvage, mais une personne civilisée au fond de lui, enfin il le croyait. David tendit sa main et caressa la joue de Namyon, dégageant une mèche sombre de son visage d'ange, il la mit derrière son oreille. Il ne voulait pas trop parler, car après tout, comme le dit le proverbe, in vino veritas, dans le vin la vérité, cette vérité qu'il cachait, il ne préférait pas la dévoiler. C'était mieux pour lui, mais aussi Namyon. Il y a des choses qu'il ne faut jamais dire au final...
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptyDim 15 Aoû 2010 - 12:30

- Les excuses ne servent à rien.

Elle baissa la tête. Forcément elle le savait qu'il les refuserait, mais cela rendait la situation un peu plus difficile dans sa tête. Il attrapa son poignet, elle eut peur qu'il la rejette brutalement. Mais il n'en fit rien, et se redressa lentement face à elle. La
jeune femme failli lui sauter au cou, mais il la devança en effleurant ses lèvres des siennes, puis en se jetant dessus d'un coup. Sa lèvre la brula alors qu'il l'embrassait sauvagement. Mais elle l'ignora complètement. Avoir le sorcier contre elle complait un manque qui surpassait largement cette piqure ridicule. Elle pu sentir tout l'alcool qu'il avait bu dans cet échange. La boule dans sa gorge augmenta son volume au fur et à mesure qu'elle prenait conscience de l'état de l'homme.

- Si c'est un rêve, ne me le dit pas s'il te plait.

C'est drôle, elle pensait la même chose. C'était la preuve que ce n'en était pas un, non?

- J'espère bien que ce n'en est pas un.

Sur un signe de main, la lionne s'éloigna. Avait-elle décidé de capituler et de laisser Namyon approcher sans grogner? Peut être, ou peut être pas. Le cours de ses pensées fut dévié par le retour des lèvres du sorcier sur les siennes. Elle y répondit avec tout autant de force, cherchant peut être à lui faire comprendre des choses qu'elle ne pourrait dire à voix haute. Namyon passa ses bras autour du cou de David alors qu'il passait lui même les siens autour d'elle. Elle aurait pu rester là toute la soirée si on lui en laissait l'occasion. Partir n'était même plus au programme dans sa tête. Mais bien trop tôt à son goût, David coupa le baiser pour la seconde fois. Il détourna la tête et soupira.

- Qu'est-ce qu'on fait ici? Qu'est-ce que je fais ici, ivre comme un trou? C'est débile Namyon, tout cela est débile.

Elle n'avait rien à répondre. Il n'y avait rien à répondre à dire vrai. Les gestes parlaient pour eux. Elle sentit sa main qui vint lui caresser la joue pour remettre une mèche derrière son oreille et ferma doucement les yeux. Ses bras étaient toujours autour du cou du sorcier, alors elle les descendit au niveau de ses épaules et alla appuyer sa tête sur son torse, en profitant de chaque seconde.
En temps normal, il l'aurait probablement repoussée ne serait-ce que pour affirmer qu'il n'était pas un tendre. Mais là il n'était pas dans son état normal, alors elle pouvait bien espérer. Et à dire vrai, ils avaient autant besoin de réconfort l'un que l'autre.

- Je me fiche que ça ait une logique ou non. David, je...

Elle se mordit à nouveau la lèvre inférieure pour s'empêcher d'en dire plus. Qu'est ce qu'elle aurait dit? Elle ne le savait pas trop, mais il ne fallait pas que ça sorte. Ça aurait pu être "je veux que tu restes", comme ça aurait pu être "je ne sais pas quoi penser" ou bien quelque chose d'autre. Elle relâcha sa lèvre qui mine de rien commençait à en avoir marre d'être malmenée et le lui faisait savoir. Elle laissa passer quelques secondes dans le silence, avant de retourner prendre les lèvres de l'homme doucement. Elle joua avec sa langue et ses lèvres jusqu'à ce qu'elle ait besoin d'air et donc de reculer légèrement. Elle plongea ses yeux dans ceux verts de David. Ils la fascinaient toujours autant.
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptyDim 15 Aoû 2010 - 22:09

    Était-ce un rêve? David n'était pas un lecteur de rêve, il ne savait pas, mais alors pas du tout comment comprendre ce monde. Il y avait une logique dans le monde des rêves? Comment savoir quand on y était ou pas? Peut-être qu'il dormait, probablement même. Il se disait que si elle était dans son rêve, c'était bien. Il ne se souvenait plus de son pouvoir et de son don, complètement ivre, son cerveau avait rejeté tout son savoir, et tant mieux.

    - J'espère bien que ce n'en est pas un.

    David fit un petit sourire en coin, l'alcool le rendait doux, presque romantique et il revint chercher les lèvres de sa belle. Sa belle? Son cerveau partait vraiment en live pour dire que c'était la sienne. Il accepta le baiser tout entier, ses lèvres, ses mains sur sa nuque et colla leurs deux corps. Le désir était entrain de naître, l'alcool faisant que David s'excitait encore plus vite, le vin chaud. Le baiser se coupa et l'homme fit une réflexion. Caressant le visage de l'asiatique, il observa son délice d'être avec lui et la laissa se coller à son torse de pierre. Tout cela était-il vrai? Aucune idée, il ne voulait même pas savoir tant au fond de lui il était heureux. David resta silencieux, profitant de ce instant. Il ne sentait même pas le froid, il était brûlant, brûlant de désir.

    - Je me fiche que ça ait une logique ou non. David, je...

    Quoi? Que voulait-elle dire? Mais elle ne le laissa pas parler, comme si elle sentait qu'il allait demander. David répondit positivement au baiser, laissant l'ouverture, ne faisant même pas de résistance avec les dents. Dès qu'il sentit Namyon titiller sa langue, il grogna de plaisir et s'emballa. Ses mains remontèrent sur les épaules de la jeune femme, la maintenant dans un étau de fer mais bientôt le baiser se coupa, bien trop vite, encore une fois. David se lécha les lèvres, perdu dans un autre monde. Un monde délicieux, un monde où il était quelqu'un d'autre que le vrai David. Celui-ci, en ce moment-même n'était qu'un leurre en réalité.

    "Tu voulais me dire quoi?"

    Le sorcier noir appuya légèrement sur l'épaule de Namyon pour la faire glisser dans l'herbe. Il se mit à califourchon sur elle, posant ses mains dans les siennes, et entrelaçant ses doigts avec les siens. David soupira longuement, il avait le vertige, et ne savait plus du tout où il se trouvait. Il ne ressentait que la présence de la femme ici bas, comme si elle le retenait sur terre, alors que lui, il ne voulait que partir dans le monde fantastique de l'alcool. David se pencha en avant et embrassa le front de Namyon, avec une certaine douceur.

    "J'ai cru que je mourrais quand tu es partie. Je pourrais te tuer maintenant, tu sais ça, hein?"

    Il la regarda avec une certaine haine dans le regard, retirant ses mains de celles de la femme, il se redressa mieux sur elle. Toujours à califourchon, il se plaisait de la voir ici, et de s'imaginer toute sorte de chose. David posa sa main sur le cou de Namyon, et descendit sa main lentement, sans toucher sa poitrine. Il posa sa main sur son ventre, et la regardait toujours étrangement. Il ne supportait pas ce qu'elle avait fait dans la chambre. Il avait quasi oublié leur condition opposée. Au loin, la lionne était dans le noire et observait le drôle de spectacle.

    Ca allait sérieusement bouger, et pas qu'un peu là! Car David était en proie à l'alcool qui pouvait tantôt le manipuler pour le rendre très doux, amoureux, tantôt le rendre dangereux, agressif avec une pointe de tuerie. Le sorcier noir réfléchissait quoi faire de Namyon, car soudain, il avait un moment de lucidité, mauvaise nouvelle, non...? David toisait toujours la sorcière, membre de l'Ordre, il était censé faire quoi, à présent? Il n'était plus l'être romantique, mais le véritable David, le sorcier noir.
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptyLun 16 Aoû 2010 - 0:09

- Tu voulais me dire quoi?

Elle ne répondit pas, parce qu'elle ne le savait pas elle même. Et que si ça n'avait pas franchit ses lèvres, quoi que ce soit, c'était mieux pour elle et pour lui. Il la fit lentement basculer dans l'herbe sans qu'elle n'oppose de résistance, puis se plaça à califourchon sur elle. Oh que non, elle n'avait pas l'intention de répéter la scène de la chambre. Donc elle lui ferait savoir dès qu'il deviendrait trop entreprenant qu'elle n'avait pas l'intention de coucher avec lui maintenant. Pourquoi? Principalement parce qu'il était soul, parmi d'autres raisons. C'était agir de façon plus que dangereuse et totalement dénuée de sens. Quand il était dans son état normal, David était violent, prenait ce qu'il voulait et se fichait du reste. Mais elle percevait ça comme une trahison que de profiter de son état. Tout cela ne l'empêcha pas d'apprécier qu'il entrelace leurs doigts puis qu'il l'embrasse gentiment sur le front bien sur.

- J'ai cru que je mourrais quand tu es partie. Je pourrais te tuer maintenant, tu sais ça, hein?

La première phrase lui serra le cœur, parce qu'elle s'en voulait. La seconde phrase fit passer un éclair de peur dans son corps tout entier. Son regard avait changé en une seconde, passant du doux à la haine. Il se redressa, la surplombant complètement et retira ses mains des siennes. Il en posa une sur son cou, comme pour lui montrer qu'il pouvait l'étrangler comme il le souhaitait, puis la descendit lentement jusqu'à son ventre ou il la posa. Retour de David le méchant, le seul, le vrai. Elle était mal barrée. Très mal. Il la toisait, sa colère presque palpable tandis qu'elle l'observait ne sachant comment réagir. Après tout, il était toujours à califourchon sur elle qui était étalée dans l'herbe. On voyait tout de suite qui passerait un sale quart d'heure. Peut être plus qu'un quart d'heure en fait. Le sorcier était instable, et très très en colère. Sous l'emprise de l'alcool, il pourrait très bien réellement la tuer. Elle ne connaissait pas beaucoup de moyens de le radoucir. Utiliser ses lèvres en faisait partie. Seulement comme il n'était pas dans un état tout à fait normal, ce n'était peut être pas une bonne idée.
Ou alors, elle pouvait aussi tenter de le provoquer et de pousser sa chance, car il ne l'avait pas tuée jusque là. Peut être... Peut être qu'il ne le pouvait pas? Oh, pas de doute que si c'était le cas, il trouverait quelque chose d'autre. Mais au moins elle serait en vie. Alors elle posa une main sur son bras, qu'elle fit remonter jusqu'à sa nuque, se redressant tout du long à l'aide de son second bras. Il était plus grand qu'elle, alors elle dû appuyer légèrement sur son cou pour le forcer à se baisser et être à sa hauteur. Puis elle effleura ses lèvres des siennes, essayant de le tenter. Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle ne se serait pas contentée d'effleurer. Mais voilà, si elle voulait le radoucir légèrement, il fallait bien trouver quelque chose. Au passage, peut être qu'elle lui montrait ce qu'il perdrait en la tuant. Doucement, elle prit sa lèvre inférieure entre les siennes dans une caresse douce. Aucun contact de langue, juste ses lèvres. Puis, parce qu'il n'allait surement pas se laisser faire plus de quelques secondes, elle se redressa un peu plus pour approcher son oreille et y dire:

- Tu crois que je peux me racheter?

La jeune femme laissa ses lèvres frôler le lobe de l'oreille du sorcier, avant de se laisser retomber sur l'herbe purement et simplement, ramenant ses bras à leur place d'origine. Ce n'était certainement pas l'idée du siècle d'essayer de charmer David. Loin de là. Surtout qu'elle n'était toujours pas décidée à aller plus loin que dans la chambre. Peut être qu'il pourrait s'en contenter...
Ou peut être qu'il avait été complètement froid à ses tentatives et avant d'autres projets en tête.
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptyMar 17 Aoû 2010 - 11:46

    David tressaillit violemment en sentant la main de Namyon caresser son bras. Il ne protesta même pas, il suivit le mouvement du regard alors que la femme sous lui se mit se redresser pas à pas. Lentement, un effleurement de lèvres, David ferma les yeux et grogna. Le vin ne l'aidait pas à rester calme, à vouloir rester calme. Sa rage s'abaissa, remplacée par le désir, il était entrain de se livrer à elle, c'était une mauvaise nouvelle, plus que mauvaise. David haleta légèrement quand Namyon mordilla sa lèvre, et grogna de frustration quand elle stoppa là. Il avait oublié son plan de la transformer en saucisson ambulant, après l'avoir violé, bien entendu. Mais était-il capable de la violer seulement? Il savait au fond de lui, que maintenant, il était incapable de lui faire du mal.

    - Tu crois que je peux me racheter?

    Il frissonna avec délice alors que Namyon s'attaqua à son oreille. Comment elle faisait cela? Se jouer de lui, le rendre fou, avec ses moindres sens. Quand il la vit au sol, sous lui, avec un air innocent, lui semblait-il, il se sentit devenir complètement chaud bouillant. David posa ses mains de chaque côté de la tête de la jeune femme, comme s'il faisait des pompes et se pencha en avant pour embrasser Namyon avec violence. Elle avait réussit à lui faire oublier sa rage, complètement, quoi qu'avec David fallait toujours se méfier. Le sorcier noir continua son baiser, titillant Namyon pour avoir une quelconque raison. Soudain, il coupa avec violence et retira son t-shirt sans même laisser le temps à l'autre de le bloquer.

    "Je crois bien que tu peux te racheter. Tu n'as que te montrer convaincante."

    Il fit un drôle de sourire, sourire gourmand alors qu'il caressa la joue de la femme en dessous de lui. Son ennemie, il voulait coucher avec son ennemi nom d'un chien...L'européen se pencha en avant, dévorant le cou de Namyon, et soudain, il eut une drôle d'envie. David mordilla la chair tendre, la manipulant assez pour la faire rougir, il était entrain de faire un suçon à la sorcière en plein côté du cou. C'était une sorte de punition qui mettrait du temps à partir et ferait comprendre à la femme qu'elle lui appartenait. Comment ça une gentille sorcière appartenait à un mauvais sorcier? C'était tout à fait possible, dans la logique illogique de David qui était fait comme un rat. Il cessa bientôt son suçon pour se redresser et toiser avec un air méchant, mais aussi jaloux, Namyon.

    "Maintenant, les gens seront. Je suis plutôt du style à m'afficher. Dit-moi, tu fais quoi à l'Ordre?"

    Autant allier plaisir et information, il voulait savoir ce que faisait Namyon. Il était normal, ils étaient ennemis, il ne pouvait pas éviter de demander, sinon, qu'est-ce qu'il vaudrait s'il ne demandait rien? David surplombait toujours l'asiatique, il se croyait le dominant mais l'alcool lui faisait tourner violemment la tête. Le sorcier noir, soudain, se laissa tomber à côté de Namyon. Descendant d'elle tel un sac à patate, il se sentait mieux dans l'herbe glacé, et plus stable d'une chute, au cas où, sait-on jamais. Allongé ainsi, il ressentit la chaleur de son corps, la brûlure du désir comme une marque au fer rouge dans son corps.

    "J'ai chaud..."

    Effectivement, il mourrait de chaud et il avait déjà oublié ses questions d'avant. L'alcool faisait cela, elle effaçait au fur et à mesure sa mémoire, comme si elle moquait de lui laisser une quelconque information. David tourna la tête pour observer Namyon, elle était si belle. Tendant sa main, de son index fin il caressa son petit nez et ne put s'empêcher de sourire bêtement, heureux de tout cela. Un sourire d'un amoureux? Cela, il n'était pas prêt à le dire à voix haute. Qu'il rêvait tout le temps de Namyon et pensait tout le temps à elle. David soupira longuement, laissant échapper un souffle d'alcool rance. Il se sentait fatigué, alors qu'il n'avait strictement rien fait. C'était l'effet alcool qui faisait s'endormir.
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptyMer 18 Aoû 2010 - 19:57

Il se pencha pour l'embrasser violemment sans qu'elle proteste. Elle était incapable de protester de toute façon, bien trop contente d'avoir le sorcier penché sur elle à ce moment. Elle fut surprise qu'il s'arrête d'un coup pour retirer son propre t-shirt tout seul. Mais cela ne lui déplu pas. Il lui semblait que le sorcier embellissait à chaque fois qu'elle le voyait. D'un point de vue extérieur, il ne changeait pas vraiment d'une rencontre à l'autre évidemment.

- Je crois bien que tu peux te racheter. Tu n'as qu'à te montrer convaincante.

Il lui caressa la joue avec un sourire assez équivoque. Comme il l'avait dit, elle n'aurait qu'à être convaincante. Elle finirait bien par y arriver. David se pencha sur elle pour s'attaquer à son cou qu'il mordilla. Et il s'y attaqua suffisamment pour qu'elle sache qu'elle aurait une belle marque pendant un moment. Vu où c'était placé, niveau discrétion ça frôlait le zéro. Mais elle s'en fichait complètement, le geste lui avait plu. Le sorcier se redressa pour la toiser, son regard portait une pointe de jalousie qui quelque part, fit plaisir à la sorcière. Bien entendu, elle ne le montra absolument pas.

- Maintenant, les gens seront. Je suis plutôt du style à m'afficher. Dit-moi, tu fais quoi à l'Ordre?

Il venait de dire qu'elle lui appartenait en quelque sorte. Même si elle était déjà sienne par bien des aspects. Ne serait-ce que pour l'obsession qu'il déclenchait chez elle. Et il n'en avait pas conscience. Du moins, elle espérait qu'il n'avait pas conscience de l'ampleur de l'obsession. Rien que le fait qu'elle revienne toujours vers lui était déjà une bonne indication de toute façon.
David se laissa tomber à côté d'elle, dans l'herbe.

- J'ai chaud...

Il lui caressa le nez doucement et lui offrit un sourire, auquel elle répondit doucement. Parce qu'après tout, sourire restait dans sa nature. Elle regarda le ciel pendant quelques secondes. Il se teintait lentement des couleurs chaudes du crépuscule, car il avait fait beau toute la journée. Namyon serait bien restée là toute la nuit si le sorcier avait prévu d'en faire autant.

- Je ne fais pas grand chose à l'Ordre. De la chasse aux fantômes quand on me le demande, c'est tout.

A voix haute, ça faisait un peu nul, alors qu'elle aimait bien exorciser mine de rien. Mais son boulot d'exorciste se résumait vraiment à ça. Maintenant qu'il avait posé la question, elle avait très envie de la lui retourner par curiosité. Elle savait pertinemment que peu importe ce qu'il lui dirait, elle ne l'utiliserait pas. Mais prendrait-il la question comme telle? Parano comme il l'était, c'était un pari risqué. Mais aussi un bon moyen de vérifier si il lui accordait un minimum de confiance.
Mais elle poserait la question après. Elle devait commencer par essayer de se racheter. Pas que la tâche lui déplu, elle était toujours ravie de s'approcher du sorcier. Tant qu'il ne la menaçait pas de mort. La jeune femme se tourna sur le côté pour pouvoir amener une de ses mains sur le torse de David. Elle laissa ses doigts parcourir la peau du sorcier, passer sur chaque parcelle offerte et caresser chaque muscle. Elle eut envie de remplacer sa main par sa bouche, mais ce n'était probablement pas la chose à faire à ce moment là. Ses doigts remontèrent vers le visage de David, puis tracèrent doucement la courbe de son nez pour descendre sur ses lèvres. Puis elle posa sa main à plat près de la tête du sorcier et se redressa légèrement de l'autre bras pour pouvoir attraper ses lèvres des siennes. Cette fois, elle ne garda pas sa langue dans sa bouche, l'envoyant jouer avec sa compère et la titiller. Lorsqu'elle coupa le baiser, elle s'écarta à peine, laissant leurs lèvres se frôler un peu plus avant d'aller embrasser le cou de David. Puis elle s'écarta pour retomber dans l'herbe. Elle sentait la chaleur de l'homme juste à côté d'elle, et se serait bien blottie contre lui. Sauf que c'était David, même si il n'était pas dans son état normal. Il l'aurait probablement traitée de trop collante. Ou quelque chose s'en approchant. A la place elle lui posa la question qu'elle n'avait pas posée précédemment.

- Et toi, tu occupes tes journées à quoi?

Avec ça, il avait le choix sur la réponse. La jeune femme espérait qu'il ne prendrait pas cette question comme un quelconque acte d'espionnage.
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptyJeu 19 Aoû 2010 - 13:01

    David frémit en voyant Namyon sourire, était-elle heureuse en ce moment-même? Visiblement oui, mais il tenta de ne pas du tout y penser. Il ne devait pas penser à ce genre de chose, car il n'y avait rien entre eux, du moins, c'était ce qu'il tentait de se faire dire. Mais il se plaisait à fanfaronner auprès de Namyon, d'observer son regard foncé sur lui, il se sentait complètement grisé par cette drôle de sensation offerte. Il lui plaisait? Il voulait lui demander tant de choses, lui faire tant de choses. Mais dans les deux cas c'était interdit parce qu'ils étaient de camps ennemis. David n'était pas prêt à changer de camp, dans ce camp-ci, le camp des méchants, il y trouvait totalement sa place. Alors il allait faire quoi, tenter de faire changer Namyon? Pourquoi pas, l'idée n'était pas si bête que cela au final.

    - Je ne fais pas grand chose à l'Ordre. De la chasse aux fantômes quand on me le demande, c'est tout.

    Rien que ça? Alors elle ne lui courait pas après? Le sorcier noir avait du mal à ne pas la croire, il ne savait plus du tout quoi penser. Mais heureusement la femme mit fin à ses doutes en caressant son torse. Le sorcier noir grogna de plaisir, il était très chaud, le sang bouillant, il ne rêvait que de faire l'amour à Namyon, ici, maintenant. Il ferma les yeux, se gorgeant de la sensation des doigts de l'asiatique sur son torse. Elle dessinait chacun de ses muscles, et ça, qu'il n'était pas très musclé. Il laissa la jeune femme effleurer ses lèvres, puis répondit avec fougue au baiser. Il descendit sa main pour la poser sur les fesses de l'asiatique. C'était incroyable comme il était accro à elle et ses baisers. Il tenta de prolonger le baiser mais rien n'y fit, celui-ci fut bientôt terminé et il laissa Namyon l'embrasser dans la cou. Il avait toujours sa main sur sa nuque, tentant de la conserver près de lui, mais elle était un peu volage, un peu trop à son goût il fallait bien l'avouer.

    - Et toi, tu occupes tes journées à quoi?

    Les revoilà sur un sujet bateau, David ne voulait pas dire ce qu'il faisait de ses journées. Il défit soudain sa ceinture qui émit un bruit mat alors qu'il la repoussa loin de lui. La lionne les observa toujours telle une voyeuse perverse mais le sorcier noir n'y faisait même pas attention. Se redressant légèrement, il embrassa Namyon pour seule réponse et tenta de lui retirer son t-shirt. Il arriva à ses fins et caressa le décolleté de la jeune femme, caressant sa joue, il lui lécha le visage légèrement. David plaqua soudain Namyon au sol, montant sur elle, il haletait fortement tant il avait soif de son corps. Mais il y avait un détail frappant, il avait beau être brûlant de désir, il n'arrivait pas à bander. Il ne fallait pas être mère Théresa pour comprendre ça. Le sorcier noir baissa le regard, et sentit ses muscles se crisper violemment quand il comprit qu'il serait même inutile de se déshabiller.

    "Saleté."

    Sa voix grave, enrayée par l'alcool s'éleva, sa télékinésie s'éleva dans l'air et envoya voler de l'herbe avec violence. C'était ça quand on buvait trop, l'alcool rendait impuissant, et le sorcier noir s'était bien envoyé minimum une bouteille de rhum. David se leva soudain, plus que vexé, contre lui et seulement lui. Attrapant sa ceinture, il la serra autour de sa taille et enfila son t-shirt. Il darda un drôle de regard sur Namyon, titubant, il tenta de se rattraper à quelque chose et tomba au sol tel un sac à patate. David soupira longuement, la lionne vint à eux alors, sa queue battant les épis de blé et elle grogna envers Namyon comme pour se moquer d'elle.

    "Tu peux partir, je ne te suis d'aucune utilité. Si tu savais ce que je fais de mes journées, ma pauvre. Je devrais te tuer."

    Son air chaud lapin avait totalement disparu, il était cynique, complètement cassant et il couvrit son visage de ses deux mains. Son corps était toujours aussi brûlant de désir, c'était ça le pire. Il ne rêvait que de coucher avec Namyon, toucher chacune de ses formes de femme. Et il se retrouvait là, à ne rien pouvoir faire. Pire situation il ne devait pas y avoir, il en était quasi sûr. Comment en était-il arrivé là? Au point de non-retour où il ne rêvait que de coucher avec Namyon? Elle l'avait encore ensorcelé, se serait bien sa vaine!

    "J'ai envie de coucher avec toi Namyon."

    Bon, il ne pouvait pas le faire, il ne pouvait que le dire à présent et il n'avait rien à perdre à parler à voix haute. Elle n'était tout de même pas prude? Manquerait plus qu'elle se vexe et parte. Soudain, il la voulait prêt de lui, terriblement prêt, et s'endormir avec sa chaleur contre lui. C'était ce genre de débilité de crétin amoureux qui faisait dire à David qu'il devait la fuir, et vite. Mais il était si bien ici, pourquoi fuir quelque chose dont il appréciait la compagnie? Le sorcier noir écarta pourtant les mains de son visage, à la recherche de la sorcière de l'Ordre. Quand elle n'était pas là, son absence était insupportable, il avait besoin d'elle, terriblement.
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptyJeu 19 Aoû 2010 - 15:22

La jeune femme observa David défaire sa ceinture sans rien dire, puis elle répondit à son baiser. C'était dingue de voir qu'elle appréciait un peu plus à chaque fois, et en devenait de plus en plus dépendante. Pas bon tout ça, pas bon du tout. Il parvint à lui retirer son t-shirt sans trop de mal puisqu'elle n'opposa pas de résistance, et elle se retrouva en soutien-gorge. Il parvenait toujours à la faire céder dans ses résolutions quoi qu'elle en pense. Elle frémit légèrement quand il caressa sa peau exposée puis il revint se mettre à califourchon sur elle. Cependant il ne fit rien de plus puis finit par baisser la tête et eut l'air de se tendre.

- Saleté.

Alors seulement elle compris où il voulait en venir. Il ne pouvait pas coucher avec elle dans son état d'ébriété. D'un côté, ça l'aiderait à tenir sa résolution vacillante pour aujourd'hui. Il fit claquer sa magie, avant de se relever pour se rhabiller. Bah alors? Deux adultes pouvaient faire plein de choses sans avoir besoin d'aller forcément jusqu'au bout, il aurait pu rester à sa place. Elle était toujours au sol, sans t-shirt et le regardait faire, songeant à comment le ramener près d'elle parce que sa chaleur lui manquait déjà. Mais pas besoin de chercher, David tituba avant de tomber. Il n'irait pas bien loin tant qu'il serait dans cet état. La lionne se rapprocha d'eux en adressant un grognement à Namyon, qui l'avait complètement oubliée. L'animal ne semblait pas prêt à la mettre en pièce tout de suite, alors elle l'ignora. De toute façon ce n'était pas elle la télépathe avec les animaux.

- Tu peux partir, je ne te suis d'aucune utilité. Si tu savais ce que je fais de mes journées, ma pauvre. Je devrais te tuer.

Et le revoilà parti sur des menaces. Mais plus important, elle se demanda qu'est ce qu'il pensait d'elle, pour se dire "d'aucune utilité" comme ça. Rien que sa présence lui plaisait, et elle ne cherchait pas à l'utiliser. Alors quoi?
Elle ne souhaitait pas partir tout de suite alors qu'elle avait parfaitement conscience qu'aussitôt le sorcier hors de vue, elle se mettrait à penser à lui sans s'arrêter.

- J'ai envie de coucher avec toi Namyon.

Parce qu'il croyait qu'elle n'avait pas deviné peut être? L'envie était réciproque même si elle luttait contre. Et après ça donnait la scène de la chambre. Il serait peut être temps qu'elle se décide. Ou il se déciderait pour elle. Au moins, cette fois il n'avait pas utilisé le verbe "sauter" mais bien "coucher". De toute façon, ses défenses fondaient comme neige au soleil dès que le sorcier était un peu trop proche pendant un peu trop longtemps. Il avait le don de lui faire perdre toute conscience. Namyon se redressa et s'approcha de lui avant de passer ses bras autour de son cou et de l'embrasser. Son t-shirt était toujours au sol, complètement oublié un peu comme si elle s'offrait en guise de consolation pour le sorcier. Après quant à savoir ce qu'il en ferait...
La jeune femme fit durer l'échange, n'ayant aucune envie de bouger, et ne recula qu'à peine pour dire:

- Je n'ai pas envie de partir.

Puis elle repartit sur ses lèvres. Elle voulait lui dire qu'elle le voulait elle aussi, malgré ce qu'elle en pensait. Deux ennemis enchainés l'un à l'autre comme ça, ce n'était pas la plus saine des relations. En plus, elle avait conscience qu'elle ne parviendrait probablement pas à changer David de camp et n'avait même pas essayé. Elle ne changerait pas de camp non plus, après tout, c'était une gentille sorcière. Tant qu'on ne lui demandait pas de traquer le sorcier, ça lui irait. Et pour le moment, un tel ordre n'était pas près de tomber, puisqu'Orpheo ignorait tout simplement qu'il était ici. Les seuls signalement de sorciers noirs parlaient d'une femme aux dernières nouvelles. Impossible de confondre David avec une femme. Le savait-il seulement, qu'il n'était pas découvert? Et si ce n'était pas le cas, devait-elle le lui dire? Tant qu'à faire, autant éviter le sujet pendant que c'était encore possible.
Son esprit revint sur le corps contre elle, et le fait qu'elle le voulait toujours. Même si ce ne serait pas pour aujourd'hui.
Elle dévia de ses lèvres pour remonter tout le long de sa mâchoire jusqu'à son oreille ou elle murmura:

- Moi aussi, je te veux.

Il y avait peut être plus derrière cette simple phrase, mais elle n'ajouta rien. Certaines choses étaient mieux passées sous silence. Ses lèvres descendirent jusque sous la mâchoire de l'homme où elle mordilla de façon joueuse la peau avant de l'embrasser, sans y laisser de marque comme il l'avait fait. Ils n'étaient pas si mal, là, collés l'un à l'autre. Du moins, c'était ce qu'elle pensait lorsqu'elle revint prendre ses lèvres doucement.
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptyJeu 19 Aoû 2010 - 18:11

    David se sentait bien au sol telle une larve mais il eut une surprise de taille. Namyon s'approcha de lui, le sorcier noir tenta vainement de se redresser, du moins de s'assoir dans l'herbe grasse. Il était étonné, pourquoi était-elle là? Que voulait-elle de lui? Il fut surpris de sentir les lèvres douces de la jeune femme sur les siennes. Il accepta le baiser, y répondant même avec soif. Comment...? Comment pouvait-elle être autant attachée à lui bon sang? Il ne comprenait plus rien et prolongea le baiser, titillant du bout de la langue celle de Namyon alors qu'il sentait ses mains derrière sa nuque. Le sorcier leva ses mains et les posa sur les bras de l'asiatique pour suivre le mouvement. Le baiser se coupa lentement, mais ils étaient encore terriblement proches et David garda les yeux fermés.

    - Je n'ai pas envie de partir.

    Parfait, parce qu'il voulait qu'elle reste. Il continua de sourire alors que le baiser reprit. Grognant de plaisir, il glissa ses mains le long des flancs de la femme contre lui. Ce n'était pas sa petite amie, il ne savait pas trop ce que c'était au fond. Ses mains arrivèrent au jean de Namyon et il défit son bouton pour entrouvrir l'habit. Il ne savait pas pourquoi il faisait cela, parce qu'il voulait la voir, voici la réponse à ses questions. Ce jeu prenait une drôle d'ampleur qui faisait un effet étrange au jeune homme qu'il était. Un jeu qu'il avait perdu depuis un sacré moment mais il n'était pas prêt à l'avouer. David fit monter Namyon sur lui, redressant son buste pour le coller contre sa poitrine à demi-nu. Le sorcier noir passa une main sur la nuque de l'asiatique et soutint le rythme de leur baiser. A travers ce baiser il avouait plein de chose qu'il ne pourrait jamais avouer, il fallait bien le dire. Le baiser se coupa lentement alors que les lèvres de la femme contre lui montèrent jusqu'à son oreille.

    - Moi aussi, je te veux.

    Il s'en était douté, cela expliquait pourquoi elle était si ouverte à leur échange de salive mais aussi le contact de leurs corps. David ne dit rien, il caressa les cheveux de Namyon alors qu'elle titilla la chair de son cou. Il ferma les yeux et accepta le baiser qu'elle lui donnait. Il était fou, fou d'amour, c'était terrible d'avouer ce genre de chose, de sentir son cœur battre la chamade sans rien pouvoir y faire. Il haïssait cet état mais n'y pouvait rien, car il ne pouvait pas choisir, il n'en était que le pantin et aimait cela au fond. La lionne sentait le désir émaner d'eux comme un doux parfum, ce même-désir qui avouait ce qu'ils ne pourraient jamais avouer. David coupa le baiser, le souffle court et caressa la joue de Namyon.

    "Je suis désolé, j'ai bu. Je ne suis pas dans mon état normal Namyon."

    Car sobre il aurait grogné, insulté et se serait débattu contre lui-même s'il l'avait fallu. Mais ivre il n'y arrivait pas, son cœur était au commande, il n'était que l'ombre de lui-même, même s'il tentait de temps en temps de refaire surface mien de rien. Il se rendait compte de sa douceur sans pouvoir la réfréner et cela même s'il l'aurait voulu. Il était une chair remplit de désir, de plaisir et d'amour envers cette femme. Pourquoi ne pouvait-il pas stopper cela hein? Il ne le savait que trop bien et posa une main contre son front. Son corps appuyé contre celui presque dénudé de Namyon, il pencha la tête sur le côté. Il voulait tout stopper sans en avoir la force, c'était terrible, il avait la nette impression de devenir fou.

    "Je..."

    Les mots refusèrent de sortir alors, il ne pouvait pas avouer ce qui lui pesait sur le cœur. Il soupira longuement et se colla à la femme contre lui comme s'il ne voulait jamais plus la quitter. Mais le destin était plus vicieux que cela et il ne le savait que trop bien. Il ne pouvait rien y faire, David savait que rien ne serait possible. Qu'aurait-il dit quand sa phrase s'était coupée? Qu'il l'aimait, du moins était amoureux d'elle. Qu'il rêvait de passer une nuit avec elle, pas une nuit de sexe, une nuit dans le même drap, pour pouvoir l'observer dormir. David ferma les yeux pour faire taire ses désirs, c'était l'alcool qui parlait tentait-il de se convaincre et non son cœur qui hurlait de désir et de plaisir envers une ennemie qu'il était cessé tuer.

    "Aides-moi à me lever. Il faut que je parte, je ne peux pas rester ici."

    Il baignait totalement dans l'alcool mais savait que dès qu'il aurait désoulé il se souviendrait de tout, et s'en voudrait alors. La lionne les observait les deux, assise sur leur gauche, elle semblait méditer, les observer dans leur petite affaire. Elle qui avait connu un sorcier noir violent se trouvait face à un bisounours amoureux et c'était la pire chose qui lui arrivait. Elle refusait cela, mais tenait encore sa langue de peur de se prendre un coup que David ne retiendrait pas. Il état doux avec Namyon car il avait bu mais sa violence était toujours aussi. Sous-jacente et prête à exploser au cas où.
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptyJeu 19 Aoû 2010 - 19:21

- Je suis désolé, j'ai bu. Je ne suis pas dans mon état normal Namyon.

Il s'excusait et avouait ça en lui caressant la joue. Bien sur qu'il n'était pas dans son état normal. Dire qu'il fallait qu'il soit saoul pour le voir se radoucir un minimum. Et pourtant, là encore il luttait contre lui même. Dans quel état serait-il une fois sobre... Namyon avait eu de la chance de le croiser sous l'effet de l'alcool après le coup de la chambre. Pour tenter de se faire pardonner, c'était quand même plus simple.

- Je...

Que retenait-il? Peut être bien la même chose qu'elle plus tôt. Une de ces phrases comportant des mots qui ne devaient pas être dis, comme si ça changerait quelque chose à la situation. Peut être que ça la rendrait plus réelle et dresserait un mur les empêchant de faire marche arrière. Comme si ils pouvaient faire marche arrière maintenant de toute façon... Il la serra contre lui et elle ferma les yeux, appréciant tout simplement le contact. Si cela avait été possible, elle serait restée là toute la nuit et même plus. Si l'homme n'avait pas été sorcier noir, elle l'aurait probablement suivit un bout de temps le lendemain. Mais voilà, ils ne pouvaient tout simplement pas. Que ferait-elle le jour où elle devrait l'attaquer sur ordre d'Orpheo? Bonne question... A laquelle elle souhaitait ne jamais avoir à trouver de réponse.

- Aides-moi à me lever. Il faut que je parte, je ne peux pas rester ici.

A croire que leur temps était toujours compté. Elle rouvrit les yeux. Évidemment, elle ne voulait pas le voir partir. Et pourtant elle allait l'aider à se relever parce qu'il le lui avait demandé et qu'elle savait parfaitement que c'était la meilleure chose à faire. Elle lui caressa la joue en lui offrant un baiser doux mais court puis descendit du sorcier pour remettre son t-shirt et reboutonner son short auquel il avait touché plus tôt. Une fois habillée, elle se remit face à lui pour reprendre ses lèvres encore une fois, puis elle coupa le baiser pour le regarder dans les yeux. Elle murmura sans vraiment s'en rendre compte:

- Tu es beau.

Et elle sorti soudain de sa contemplation pour aider l'homme à se remettre debout en le soutenant pour qu'il puisse s'appuyer sur elle. Une fois debout, la jeune femme le laissa se stabiliser, et ne s'éloigna que lorsqu'elle fut sûre qu'il tiendrait sur ses jambes sans s'écraser au sol. Elle aussi allait rentrer. C'était ce qu'elle faisait avant de croiser le sorcier de toute façon, rentrer et probablement embêter son colocataire avant de faire le diner parce qu'elle le lui avait promis. Le tout en pensant à David, comme d'habitude. Il lui manquait déjà alors qu'il était encore là, en face d'elle.
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MessageSujet: Re: Tu m'as abandonné, n'est-ce pas?   Tu m'as abandonné, n'est-ce pas? EmptyVen 20 Aoû 2010 - 1:54

    David était complètement ailleurs mais il sentit les lèvres de Namyon l'effleurer, il grogna, appréciant le contact mais n'y répondant même pas. Il n'avait plus la force de faire quoi que se soit, il était devenu une sorte de légume ambulant. Il était complètement out, l'alcool était entrain de l'endormir. En réalité, son sang chaud était quasi éteint, il voulait dormir, se coller à la sorcière et lui hurler qu'il l'aimait. Heureusement qu'il lui restait encore un peu de raison et qu'il ne le ferait pas du tout. Se serait se rendre ridicule, terriblement ridicule. Il observa l'asiatique se rhabiller et eut envie de lui dire que non, elle était si belle sans ses habits. Il l'aimerait même nu, il ne pourrait pas en profiter mais qu'importe. Savait-elle danser? Plein de questions idiotes le traversa, mais il n'en posa aucune. Quand vous avez une réputation de tueur vous tenez tout de même à la garder. Bientôt elle revint à lui et il eut un sourire bêta, un crétin amoureux de la pire espèce...

    - Tu es beau.

    Il s'esclaffa comme un adolescent, et il se releva lentement. S'appuyant fortement sur Namyon, il grogna en voyant le sol se rapprocher soudain mais se raccrochait toujours à elle. Le sorcier noir déposa un baiser sur la joue de la jeune femme. Il avait envie de la dévorer de baiser mais n'en n'avait plus la force, une prochaine fois probablement, bien entendu. David réussit à se stabiliser mas son monde tournait toujours autant. Il tituba en arrière et la lionne se mit dans son dos pour le soutenir au niveau de l'arrière des jambes. Le sorcier noir secoua fermement la tête. La féline poussa un bas grondement, si on lui avait dit qu'elle ferait d'office de béquille, elle serait restée dans son zoo. Quand au méchant sorcier noir, il était toujours en mode « il love ». C'était terrible comme il devait c** dans ses moments. Affreux, répugnant même.

    *Merci...
    -Partons, je ne veux pas tu restes avec cette sorcière.*

    Le sorcier noir s'esclaffa, se rendait-elle du ridicule de sa phrase? Même pas, alors bon. Il était sorcier, Namyon était sorcière, c'était vraiment une phrase débile. Le familier dut le comprendre mais n'ajouta rien mentalement. De toute manière la connexion télépathique était vraiment mauvaise avec le fond d'alcool que le sorcier avait dans le sang. Il n'était pas pour autant alcoolique, il avait juste forcé la dose sur ce coup-ci. David s'approcha lentement de Namyon, la voyons double et compta le nombre de Namyon, c'était juste terrifiant. Il trouvai enfin la vrai et déposa un baiser sur sa joue. Il aurait voulu en ce moment-même l'avouer qu'il l'aimait infiniment, mais inutile de dire ce genre de chose, se serait faire du mal pour rien, à lui comme à elle.

    « On se reverra, hein? »

    Il ne savait même pas s'il attendait une réponse à une question aussi bête, probablement pas. Et si réponse il eut, il ne l'écouta pas. Il était entrain de se fermer complètement au monde, c'était catastrophique par certain côté, c'était l'alcool. David recula pour partir et fit volte-face pour prendre le chemin de son chez soit. Il n'avait même pas de chez soit, juste une minable chambre dans The Lonely Ghost mais qu'importe. Ne se retourna même pas alors qu'il en brûlait d'envie. Le sorcier noir était poussé par la lionne qui ne lui laissait pas une seconde de répit. Il réussit enfin à se retourner et fit un large sourire en voyant la silhouette floue de Namyon.

    Il se rendit à Little Angleton, de nuit à présent, en titubant, quand il arriva au village il chercha vainement The Lonely Ghost. Son familier le trouva et grimpa par la fenêtre alors que lui se battit avec les marches du café. David ouvrit lentement la porte de sa chambre et s'effondra sur son lit en grognant. Le réveil allait être rude, et violent, car il se souviendrait de tout, et la suite promettait d'être sanglante. Si ce David-ci avait fait des déclarations, le véritable David risquait de piquer une véritable crise, bonjour les dégâts.
    [Terminé]
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