EMPLOIS/LOISIRS : Solitaire en quête de raison LOCALISATION : Japon CITATION DU PERSONNAGE : La vie est un conte, l'amour est une vie
MESSAGES : 2984 DATE D'INSCRIPTION : 04/05/2010
Niveau du personnage Point RP: (339/300) Point Membre: (383/300) Niveau: 8 - ReconnuRen Takahata Admin | Don't waste my precious time | Sujet: Un léopard sauvage en cage. Lun 1 Aoû 2011 - 23:29 | |
| First word / Life is'nt a play.
J'ouvre les yeux avec difficulté. Mon souffle est court et j'ai du mal à voir. J'ai l'impression qu'une enclume m'est tombé dessus, à tel point mon crâne me cisaille. C'est une sensation affreuse, d'autant qu'elle semble abominablement réelle. Mon front lui aussi semble marqué d'un barre bien nette, soulevant par moments des élans de vomissements. C'est un signe que je commence à bien connaître. À trop user de ses pouvoirs, on en subit les conséquences. Et c'est ce que je ressens actuellement. Sensations. La seule chose que je puisse décrire. La réflexion n'a pas sa place parmi mes mots. Tout comme cette effroyable impression d'être drogué, bourré, et cette incapacité à pouvoir esquisser ne serait-ce qu'un mouvement de poignet. En vérité, je ne ressens rien. Rien d'autre qu'une douleur inhumaine qui parcoure mon corps. Si inhumaine que mon corps lui même préfère refuser la douleur.
Mon regard s'aventure à droite comme à gauche, tâchant de déceler à travers sa vision trouble un coin de mur en un semblant de déjà-vu. Mais rien n'y fait. Ni les murs gris, bien trop morbides, ni ces espèces de gros tags inscrits en blanc partout autour de moi, ni même encore ce sol légèrement crasseux, ou ces barreaux aussi noirs que ceux qui retiennent les prisonniers. Mais je n'ai rien fait. Je n'ai certainement pas encore conscience de l'endroit où je me trouve. Mais pour le moment, rien ne m'inspire confiance. Vraiment rien. C'est le mot. Rien. Cet endroit ne ressemble à rien.
Je tente de me relever, mais à défaut de ce mal de tête indélébile, j'opte pour la position assise avec comme adossoir ce mur aussi simple que la mort. Je soupire d'un air à fendre n'importe quelle âme, pour peu qu'il en reste ici. Je referme aussitôt mes yeux, submergé par une vague de fatigue, aussi violente que ravageuse. Un seul geste de ma part m'a donné l'impression d'avoir couru un marathon.
Second word / The question is: Where am I?
Deuxième levé plutôt brutal. J'ouvre subitement les yeux mais, aveuglé par une douleur surprenante, je suis forcé de les refermer, la main soutenant ma tête, proférant d'injuste juron contre mon corps endolori. Le mal de tête n'est pas passé, on dirait. Je tente une nouvelle percée dans ma vue. Je suis satisfait, elle semble beaucoup puissante qu'hier. Hier. Est-ce que j'ai vraiment dormi pendant une journée? Ou bien seulement une heure? Une minute? Je ne peux même pas me repérer à la lumière du soleil, car elle semble elle-même refuser de rentrer dans cet endroit. Où bien fait-il nuit dehors? Je l'ignore. Et cet état de victime me sidère. Pire, elle m'horripile.
Avec un soin extrême, je tente de me lever. Cette fois-ci, même si mes jambes flageolent légèrement, j'arrive à me tenir debout. Passant une main dans mes cheveux, j'observe enfin de ma taille d'homme la cellule dans laquelle je me trouve. Et ce n'est pas une métaphore. Tout semble s'y prêter, comme dans les films. J'ai forcé sur mes pouvoirs, c'est un fait. Mais ce qui pose problème, c'est où j'ai pu atterrir.
Midi sonne par les gargouillements de mon ventre. En vérité, je ne connais pas la dernière date de mon repas. Cependant, le bruit que semble émettre on estomac finit par attirer la foule. Un homme plutôt. Il apparaît et pose un repas copieux à travers les grilles. J'aurai volontiers accepté, mais le dédain dont il fait preuve m'énerve au plus haut point. Je m'approche de l'homme pour tenter de l'agripper au col. Cependant, à deux doigts de pouvoir m'exécuter, un violent coup d'électricité me rejette en arrière. C'est quoi ça?! Une nouvelle technique contre les rats? Je fronce les sourcils, tout en osant demander :
-Où suis-je?
L'homme se contente d'un ricanement, doublé d'un haussement d'épaules. Puis, il finit par lever les yeux émeraude vers moi. Son rictus amusé et son crâne rasé ne m'inspire vraiment pas confiance. Après un instant de silence mêlé à un sentiment de pitié malsain, l'homme répond lentement ces mots :
-Au QG d'Orphéo.
Third word / Snow leopard in darkness.
Si mes yeux s'ouvrent sur cette phrase sans verbe ni complément, ma bouche ne suit pas. Elle semble bloqué, et ma mâchoire, serrée au point de faire grincer mes dents, refuse de se détendre. Dites-moi que c'est une blague. Depuis quand le personnel d'Orphéo enferme lâchement ses exorcistes?! L'homme détourne son regard et s'éloigne, son rire accompagnant son pas lent jusqu'à disparaître dans l'obscurité. C'est une torture mentale. J'ai l'impression que mon cerveau va détonner d'un moment à l'autre. Moi? Au QG d'Orphéo? Vu la tête d'affreux de ce mec, je ne pense pas me trouver en territoire ami. J'ai l'impression de percuter lentement un truc qui est pourtant super important. Mais mon cerveau fonctionne aujourd'hui comme un ordinateur sans puissance. Comme un Internet à 56k. Je soupire mieux vaut pour l'instant ne pas trop forcer les choses. Je préfère profiter des dernières minutes de bonheur. Des fois, il faut mieux rester amnésique qu'apprendre une vérité douloureuse.
Mais la surprise a assez durée et je comprend bien trop tranquillement et posément ce qui m'amène ici. Et ce qui m'a amené dans cet endroit. Et mon manque de pouvoirs me le prouve parfaitement. Ce doit encore être le coup de Natasha. Sauf que cette fois-ci, elle m'a eu. Et que je ne suis actuellement rien d'autre qu'un exorciste aux mains du QG d'Orphéo. Ou devrais-je plutôt parler de l'ancien QG basé à Londres. Celui actuellement décimé et occupé par les sorciers noirs.
-... Il faut que je m'enfuie d'ici.
J'observe les environs, afin d'y déceler une infime parcelle de lumière ou de fissure. De cette façon, en me transformant, je pourrais m'échapper. Soudainement, un sourire naquit sur mes lèvres. Un sourire pourtant haineux, également frustré. Surtout frustré en vérité. J'aurai dû m'en douter. Ces tags... Ce sont des runes.
Fourth word /Be careful. Everybody die.
La question: « Où suis-je? » est maintenant résolue. Maintenant, j'ai besoin de savoir autre chose. C'est comment m'échapper de ce trou infernal infesté de sorciers noirs à toutes les intersections. Ces fichues runes m'empêchent de pouvoir faire usage de mes dons et pouvoirs, dont une sert de barrière électrifiée. Mes réflexions ne servent à rien.
Pourquoi Natasha ne m'a-t-elle pas simplement tué?un exorciste en moins, c'est toujours ça. J'ai le mérite d'avoir en plus l'expérience dans mon domaine, sur le point de vue de l'enseignement comme de la pratique. Bon, je ne me plains pas non plus de ma situation actuelle, et je suis loin de désirer la mort, mais je ne souhaite pas non plus croupir ici toute ma vie. J'ai encore des choses à accomplir. Que vont dire mes élèves s'ils apprennent mon enlèvement?... ou pire, si, à force de ne servir à rien d'avoir à me nourrir, ils décident de me tuer. … C'est dont à ça que je sers. Un appât pour Mystery. Pour récupérer Luka ou tout moyen qui pourrait la situer. Après tout, c'est ce que la mère cherchait à me faire dire. Uniquement ça. Je n'en ai pas pour longtemps à vivre. Et plus je réfléchis, plus j'y crois. Il faut vraiment que je m'enfuie d'ici. De plus j'ignore si Pandora osera lancer une opération de recherche. Dans le cas où l'on ne me récupère pas, je mourais. Dans le cas contraire, je risque d'impliquer des exorcistes qui n'ont rien à voir, à cause de ma fichue incompétence à savoir me défendre. D'autan plus si des personnes que je connais viennent tenter de me chercher. Quelle honte j'aurai. Mais bon, tant qu'à être au sein même du QG des sorciers noirs, autant en profiter pour délivrer Alicia. La trouver serai déjà bien.
On en revient au problème de sortir d'ici. Dieu ai pitié de mon âme. _________________- Spoiled children:
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