On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.

-19%
Le deal à ne pas rater :
PC portable MSI Gaming Pulse 16” -Ultra7 155H -16Go/512 Go
1299 € 1599 €
Voir le deal

Partagez
 

 On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Admin Fondatrice | Le vent l'emportera...
EMPLOIS/LOISIRS : Vivre à en crever
LOCALISATION : Là où le vent me porte...
CITATION DU PERSONNAGE : Marche, cours, va là où il te plait, à l'autre bout de la Terre, par delà la mer, prêt des étoiles, mais surtout ne t'arrêtes pas de rêver

MESSAGES : 2282
DATE D'INSCRIPTION : 21/04/2010

Niveau du personnage
Point RP:
On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. Left_bar_bleue54/300On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. Empty_bar_bleue  (54/300)
Point Membre:
On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. Left_bar_bleue43/300On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. Empty_bar_bleue  (43/300)
Niveau: 8 - Reconnue
Luka E. Grey
Luka E. Grey
Admin Fondatrice | Le vent l'emportera...
MessageSujet: On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.   On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. EmptyLun 23 Aoû 2010 - 23:09

L'avenir nous tourmente,
le passé nous retient,
c'est pour ça que le présent nous échappe.


    Ça y est. Je trouve enfin le courage d'y aller. Alors que je remonte dans la chambre, entourée de deux professeurs, comme d'habitude, je trouve enfin le courage de mettre sur papier mon idée. Il fallait que j'écrive cette lettre, pour moi, pour mon plan, mais surtout pour Ange. Pour mon ange gardien, pour mon frère à moi. Pour celui qui ne m'a jamais abandonnée, pour celui qui ne comprendra pas mon geste. Je ferme les yeux un instant, puisant encore dans le courage. C'est dans la lâcheté de ne pas lui dire en face que je trouve la force de puiser le courage pour écrire ma pensée. Mes pas résonnent et je me sens oppressée. Je n'ai plus beaucoup de temps je le sais, ma prochaine rencontre avec ma mère me sera fatale. Mais je ne dois pas y penser, pas maintenant. Je rentre dans le dortoir. Il n'y a personne. En même temps il est quinze heures. Les pré-adolescents sont dehors et les adolescents aussi, certains sont même partis en voyage. Je soupire de soulagement, j'avais besoin d'être seule. Si tentée que je puisse l'être en étant accompagnée 24h/24h de deux professeurs. Je leurs explique en murmurant que ce que je veux faire maintenant est d'ordre privée, qu'ils n'auront pas à regarder ce que j'écrirais. Je les connais, ils ne le feront pas. Je souris légèrement et me mets sur une des nombreuses tables du dortoir. Je sors un petit paquet de feuilles du tiroir et prend mon stylo plume.

    Et là je bugue devant le papier blanc. Je ne sais pas par où commencer, je ne sais pas comment faire. Est-ce que je dois seulement dire pardon? M'expliquer? Implorer? Je ne sais pas. Je n'ai pas envie de passer pour la victime dans cette lettre, parce que je serais totalement responsable de mes actes. C'est ma décision, et il n'y a rien à pardonner de toutes façons. Ce qui sera fait sera fait. C'est tout. Mais c'est mieux comme ça? Non c'est une part d'égoïsme, un seul désir fondé sur mon bon vouloir, quelque chose d'absurde, en dépit de toute logique. Je me lance et commence à tracer les quelques mots suivant : "Mon cher Ange..." Déjà là ça ne va plus. Je raye violemment cette phrase inutile et chiffonne la feuille de mes doigts fébriles. Il faut que je me calme. Ange suffira. Plusieurs feuille y passe, avant que je commence vraiment à comprendre ce que je dois mettre, comment je dois le tourner. J'ai presque envie de pleurer, mais il ne faut pas... Je me lance enfin, sautant dans le vide...



    Ange


      Je ne sais pas dans quel état te trouvera cette lettre. Sâche d'avance que je ne voulais pas ça. Il n'y a rien à pardonner. Absolument rien. Oui, j'avais déja prévu de sombrer. Je l'avais dit à Nérys. Pourquoi te l'avais-je caché? Je ne sais pas. Par peur sans doute. Ou par égoïsme. Oui, toute cette histoire n'est qu'un trait d'égoïsme de ma part. Alors que j'écris cette lettre, mes doigts tremblent devant la feuille, hésitants à marquer d'autres mots, hésitants à expliquer. Je ne veux pas me lamenter, implorer ton pardon ou encore dire que tout cela n'était pas ma faute. C'est faux. Ce serait me leurrer tout simplement, ou te mentir à toi. Et ça je ne veux pas. Je croyais pouvoir résister à l'amour qui me ravage le cœur, à cette envie d'être la fille de ma mère. Mais tout ça c'est pas sérieux. On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans. Je ne pensais pas que... Il faut que tu saches La vérité c'est que j'ai été sourde à toute logique. Ce que je vais écrire par la suite, personne ne le sait. Je n'ai jamais raconté les rencontre avec ma mère... Mais il faut que je le fasse. Peut être cela t'aidera à comprendre. Je n'en sais rien.

      Mais avant, la vérité, rien que la vérité, toute la vérité, épurée et parfaite, pleine et entière. Je t'avais dis que ma mère était une sorcière noire. Mais qui était-elle vraiment, ça je ne te l'avais jamais vraiment dit. Je le sais, tu as entendu parler des Cross, et de leur histoire sanglante liée au Grey. Ma mère était de cette famille de sorcier noir, de ceux qu'on pense qui ont fondé les Croix. Mon père, voulait la tuer, et il en est tombé amoureux. Un peu Roméo et Juliette version sorcier. Ce sont les Cross qui ont tué mon père. Très peu de gens le savent. Et encore moins sont ceux à savoir que ma mère était Natasha Cross, fille héritière de la branche principale. Après la suite est un peu confuse, et je n'en connais pas tous les détails. Je me suis retrouvée au Mystery, et ma mère à voulu me récupérer, on m'avait enlevée à elle.

      La première rencontre, c'était dans la forêt, il y a de cela deux mois maintenant. Influencée par un rêve, je l'avais retrouvée. Maman était telle que dans mes rêves. Voir encore plus belle. Une grande femme rousse au yeux verts et à la peau pâle. Tout ce qu'il s'était réellement passé ce jour là, honnêtement je ne m'en souviens pas trop. Je sais que je l'ais agressée. J'ai agressé ma propre mère Ange ! Et j'entends encore sa voix, alors que je la tenais fermement sur le sol. "Vas-y, prouves moi que tu me détestes, tues moi." Et de là tout est partis. Je ne comprend toujours pas cette amour violent qui me prend dés que je pense à elle. C'est ma mère et je pense que de ce côté là, il n'y a pas à avoir d'explications. La suite est encore plus confuse, et je me suis enfui. Maman m'avait mise dans un tel état émotionnel. C'était intenable de les voir... Et un mois plus tard Mrs Mystery a voulu que je sois plus surveillée. Je me crois en enfer, donc j'y suis, comme dirais Rimbaud. Et pleine de rage, pleine d'envies de liberté, j'ai fugué. J'allais revenir évidement. Juste une petite escapade d'une heure ou deux.

      Et j'ai croisé maman. Cette fois j'avais dressé des murailles, prête à la voir s'écraser dessus. Et c'est ce qu'elle a fait, au début. Au début je me sentais forte, au début je lui ais tenu tête. Elle a dit d'affreuses choses. Elle m'a dit que je devrais changer, qu'il était impossible que je reste comme ça. Et elle m'appelait tout le temps Era, dédaignant le prénom que mon père m'avait donné. Mais je lui ai tenu tête. Mais moi aussi je me suis heurté à un mur. Elle m'a dit que j'étais ridicule de pense qu'une vie avec toi, qu'une vie avec les autres orphelins était possible. Elle a fracassé mes rêves les rendant stupide même à mes yeux. Et je lui ai dit que vous étiez ma famille. Ainsi que Nérys et Mrs Mystery, ses pires ennemies. Et la baffe est partie. La première gifle, celle qui faisait vaciller ma raison. Mais j'ai résister... Ce fut la dernière fois. Une nouvelle gifle, un coup dans le ventre, et je suis tombée misérablement par terre, m'ouvrant le mollet. Ce genre de coup ne m'aurait pas mis par terre. Mais c'était maman. Et là j'ai commencer à descendre, à courir vers elle. Je me suis montrée docile, j'ai obéis, j'ai été pour la première fois, un peu, la fille de ma mère.

      Le soir même j'ai vu Nérys. Et je me suis ouverte à elle. Je le savais désormais, mon cœur n'était pas à même de lutter contre elle. Je lui ai fait promettre de te remettre cette lettre. Et de t'aider. Je t'en pris Ange, accepte son aide. Si tu ne le fais pas pour moi, fait le pour toi. Je te connais bien Ange. C'est peut être un peu présomptueux e ma part de l'affirmer, mais je crois bien savoir que tu vas te lancer tête baisser pour venir me ramener à grands coups de pieds dans le cul. Réfléchis bien Ange. Je ne l'ai pas dit à Nérys, mais je ne pense pas valoir la peine de ton amour, je ne pense pas valoir la peine des risques qu'il est possible que tu prennes. Si jamais tu fonces quand même, je serais transformée. Ce ne sera plus la Luka que tu as connu. Je serais sans doute horrible, méchante, cruelle. Enfin bref, toute la panoplie de la parfaite sorcière noire. Peut être ne devrais-tu pas me sauver de cette prison. Mais attention, je ne te demande pas de me laisser, juste que peut être, cela n'en vaut pas la peine.

      Si tout de même tu viens, et j'en serais heureuse, ne t'attends pas à ce que je te reçoive bien. Je ne serais plus la même je te l'ais déja dit. Et le changement risque d'être rude. Ange... Mon ange gardien. Mes excuses ne vaudront rien, et il n'y à rien à pardonner de toutes façons, je ne le mérite pas. Je t'aime Ange. De tout mon cœur. Tu seras toujours mon frère jumeaux Toujours. Si les prochains mots ne sont pas lisibles, c'est que je sens les larmes qui coulent, et déja une s'écrase sur la feuille. J'aurais tellement voulu être assez forte... Je viens de relire la lettre, ce n'est un ramassis de phrases débiles. Elles ne doivent en aucun cas t'aider. Je m'en excuse. Ce n'était pas le but. J'ai toujours eu du mal à exprimer mes sentiments tu le sais. Aujourd'hui je regrette qu'il n'en sois pas autrement, peut être cela aurait été plus facile. Je ne sais pas. Je t'aime... Et j'espère ne pas l'oublier.

      Luka.

      PS = Ne me déteste pas trop s'il te plait...



    Je referme la lettre, la plie soigneusement. Je vais la remettre à Nérys bientôt, pour qu'elle la donne à Ange. Cela ne m'a pas spécialement soulagé. Sur le dos de la lettre j'écris en lettres stylisées la petite phrase d'Arthur Rimbaud qui résume un peu tout : On n'est pas sérieux , quand on a dis-sept ans. Je sèche mes larmes et prend la lettre. Je me lève. Je vais voir Nérys. C'est le début de la fin. Le début de la fin...

_________________


If I had a world of my own Everything will be nonsense Nothing will be what it is Because everything will be what it isn'tI invite you to a world Where there is no such thing as time And every creature lens themselves To change your state of mind.
Revenir en haut Aller en bas
 

On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Fin du rp : Quand la fraîcheur est enfin là {OK}
» Fin du RP : Quand on me cherche, on me trouve {OK}
» Quand la fraîcheur est enfin là. [Miyaki <3]
» Photoshoot quand tu nous tiens...
» Quand on cherche, on me trouve [PV Ethan]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Mystery Orphanage ::  :: ● ● Suivis du personnage :: || Solos-
Nos partenaires
On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. 1540142588-1On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. Xq8zl4LOn n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. 462622Bannire On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. Bouton13On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. PbgChxtOn n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. Exy8Nxe5_oOn n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. 8eFaMR4On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. Ms3eOn n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. WbmnOn n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. 1536731829-341142368006asatestOn n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. CssnOn n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. Bouton10bouton-partbouton-part