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| La jalousie est un vilain défaut [Carla A. S. Lowett] | |
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Invité Invité | Sujet: La jalousie est un vilain défaut [Carla A. S. Lowett] Mer 1 Fév 2012 - 18:19 | |
| . Amis; ennemi. Des deux, les ennemis sont les plus fidèles.
Nous sommes en janvier, un samedi matin. Une lettre s’envolait vers le Canada. Au même moment, la vie d’un escargot se finit sur une autoroute, au Mexique, une femme signe le chèque qui changera sa vie, six enfants naissent aux quatre coins du monde et quelque part en Ecosse, deux jeunes femmes replongent dans leur enfance.
« Si tu penses encore que tu es en vacances, t’as complètement tort ma petite Abbey. » Si mon « téléphone-réveil » pouvait me parler, il dirait exactement ça. Et si je ne me contrôlais pas , je crois bien qu’il serait enterré six pieds sous terre. Qu’est ce qui lui prend de sonner si tôt ? Ma sœur est déjà partie, je ne sais trop où. Autant profiter de cette matinée toute seule, d’autant plus que je crois bien qu’il y a un peu de soleil. Je file à la douche. Ça fait trop jour que je me trimballe le même vieux pull et mes baskets troués, pour tout avouer, j’avais envie de tout sauf d’ouvrir ma valise pleine à craquer. Mais aujourd’hui, Abbey se reprend en main ! Je crois même que je vais mettre une jupe. Une jupe en hiver, ça aide à croire que les beaux jours arrivent et justement avec cette météo pourrie, j’en ai besoin !
Dehors, il fait bien entendu froid. Mais à quoi je m’attendais, nous sommes en hiver non ? Glasgow. C’est une jolie ville. Un peu grande, je me demande comment on va pouvoir retrouver notre frère là-dedans. En supposant bien sûr qu’il s’y trouve. Mais non, aujourd’hui je ne vais pas penser une seule seconde à mon frère. Rien. Je l’oublie et je profite. Il me semble d’ailleurs que mon estomac est tout à fait d’accord : il gargouille assez peu discrètement. L’allée principale, au pied de mon hôtel, grouille de monde. Je ne sais pas ce qui pousse autant de monde à sortir en ville à une heure aussi matinale. Peut-être comme moi, c’est-à-dire rien de spécial, juste l’envie de sortir, de se vider la tête ? Alors j’admire leur démarche sûre et déterminée et les sentiments qu’ils cachent derrière leurs regards farouches. Je devine que moi je n’y arrive pas et que tous mes doutes se lisent aussi facilement qu’un livre. La sensibilité à fleur de peau. C’est moi ça. De nouveaux, mon estomac me menace. Tais-toi, tais toi s’il te plait, je crois que des gens t’entendent. « Bonjour, je suis Abbey, la fille qui fait autant de bruit qu’une voiture de course quand elle a faim ». Ça sonne bien, non ? Je me dirige vers un café à la devanture rose bonbon. Pousse un peu. C’est fou ce monde ! Ça y est, j’y suis, c’est vraiment mignon ! Tout ce que j’aime et je sens déjà que je vais profiter un maximum de leur promotion spécial sur les cupcake. Je ne jette même pas un regard à la terrasse, qui voudrait rester dehors par ce froid ? Sûrement pas moi ! J’entre et là, je la vois. Carla !
Je me souviens parfaitement de cette histoire. Nous étions toutes les deux, deux gamines de treize ans et l’on c’était rencontré à l’Hôtel « Village du Pêcheur ». Un nom bien simple pour l’un des meilleurs hôtels des Seychelles ! Nous avions vite sympathisé. Nous étions les mêmes, nous passions des journées entières à la plage, nous faisions tout ce que nous pouvions pour faire tourner en bourrique « Lally ». Oh qu’est ce que nous avions ris ! Lally, était une jeune fille chargée de divertir les enfants de l’hôtel, en l’occurrence Crala et moi. Je suis à peu près sûr qu’elle a demissioné à cause de nous deux ! On c’était promis de s’écrire, de se revoir, mais notre amitié a volé en éclats le soir de mon départ. On avait prévu une gigantesque fête, cela devait être LA fête, celle qu’on n’oubliera jamais. Ça me fait bien marrer quand je pense à quel point j’étais « sage » à l’époque ! Il n’empêche, je n’oublierai pas cette soirée. Je suis entrée dans la salle et j’ai vu Carla avec Tim. Tim c’était le garçon parfait, mon futur mari. J’avais déjà tout prévu de notre avenir : nous irions vivre à Paris et nous aurions des triplettes Camille, Eve et Louise. Ridicules rêves de gamines. Mais il avait de l’importance pour moi à l’époque ! Alors quand j’ai vu ma meilleure amie et mon « ex-futur mari » s’embrasser…. Ça à finis en baston général. Mais Lally veillait, elle eut tôt-fait de mettre fin au massacre. Le lendemain, je quittai les Seychelles avec un énorme œil au beurre noir et avec une haine tenace.
Quand j’ai revu Carla, cette colère et remontée subitement. Je ne dirai pas que je suis violente… Non juste un peu impulsive. C’est sûrement pour ça que j’ai attrapé la première carafe à portée de main et que je l’ai renversé sur la tête de Carla...
Dernière édition par Abbey Macha Creed. le Sam 11 Fév 2012 - 17:18, édité 3 fois |
| | | MESSAGES : 391 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: La jalousie est un vilain défaut [Carla A. S. Lowett] Dim 5 Fév 2012 - 1:49 | |
| Toujours le même refrains... les cris, la vaisselle cassée et les pleurs... Lorsque Carla ouvrit les yeux ce matin là, elle décida d'ignorer tout ce que ces parents se jetaient à la figure, comme elle l'ignorait déjà depuis une dizaine d'années. Y prêter attention la blessait bien trop. Et puis au fils des années, c'était devenu presque banal... Les mêmes insultes répétées en boucle, comme une vieille radio bloquée éternellement sur la même chanson. La jeune fille préférait ignorer tout ça, fuir. C'était lâche, mais c'était ainsi. Il y a un moment où on ne peut plus rien faire. Où on ne peut plus rester. La demoiselle enfila un jeans troué et un gros pull bien chaud dans les couleurs oranges. Un bonnet pour compléter sa tenue et ses écouteurs dans ses oreilles avant de sortir par la porte d'entrée sans un au revoir, sans dire où elle allait. De toute façon, qui cela aurait-il bien pu intéressé ?
Ce samedi à l'aube, Little Angeton semblait mort et Carla n'a aucune envie de traîner au milieu de zombie ; les cimetières ça n'a jamais vraiment été son truc. Elle préféra prendre le premier bus en direction de Glasgow et envoyer un message depuis son vieux portable à Sacha, un ami rencontré lorsqu'elle vivait à Edimbourg. Sacha était le genre de type marrant qui réussissait tout et qui était du genre méga populaire. Le genre de personne que Carla ne pouvait pas supporter en fait. Jusqu'au jour où ce même mec adoré de tous et quasiment parfait c'était pointé dans la chambre d'étudiante de l'adolescente, complètement déprimé et sans le moindre sourire sur les lèvres. Et sous ses airs de rebelle, la jeune femme n'était pas une sans coeur, bien loin de là... Elle l'avait laissé entré, accepté de l'écouter et même offert un peu de son remède miracle : la vodka. Sacha lui avait raconté tous ses problèmes, depuis le jour où ses parents l'avaient chassé de chez eux jusqu'à ce jour de déprime où il n'en pouvait plus des cours, ne rêvant que d'une seule chose, tout plaquer pour rejoindre l'agglomération de Glasgow et devenir animateur radio. Ce qu'il avait fait ; un mois plus tard. Et alors que le bus roulait en direction de Glasgow, une petite sonnerie vint annoncer à Carla qu'elle avait un message. Rendez-vous dès qu'elle arrivait à Pinkcake, un petit café de la ville. Suivit de l'adresse et de quelques mots gentils. Sacha n'était pas à proprement parler un des "amis" de la demoiselle blonde, mais ça n'empêchait pas le jeune homme sympathique qu'il était de se réjouir de la venue de celle qui l'avait consolée et aidée quand il en avait eu besoin. Et la jolie blonde ne pu s'empêcher de sourire en lisant son message.
- Glasgow, terminus !
Avec un grand sourire sur les lèvres, Carla descendit de la navette et, grâce à l'aide de quelques passants, trouva le fameux café. Sacha était déjà à l'intérieur devant un café et un muffins et la nouvelle arrivante se dépêcha de commander un chocolat liégeois et une tarte au citron. Les deux jeunes gens commencèrent alors à parler de leurs vies respectives - en fait c'était surtout Sacha-le-bavard qui parlait - devant leur commandes. C'était amusant de retomber ainsi dans un présent parallèle à ce qui se passait à Little Angleton, ça permettait à Carla d'oublier un peu ses parents. Mais évidemment, elle ne regrettait en rien son retour à son village natal, car il y avait Louis... Le beau Louis. Mais c'était tout de même étrange, de se retrouver à Glasgow, avec un pote qu'elle avait rencontré à Edimbourg. C'était comme si l'Ecosse entière lui criait qu'il y avait une autre vie ailleurs pour elle. Loin de Little Angleton. Dans une grande ville. Et Sacha continuait à parler, racontant ses péripéties dans la petite émission matinale qu'il animait chaque jour. Il avait un collègue encore plus loufoque que lui et les deux animateurs semblaient bien s'amuser à faire des blagues à tout bout de champs. Carla était justement en train de rire à l'une d'entre elle lorsqu'une trombe d'eau s'abattit au dessus de sa tête. Complètement trempée, la jeune fille se retourna d'un bond, s'attendant à faire face à un serveur maladroit. Mais pas du tout. À la place elle trouva une jeune fille brune au visage étrangement familier... Abbey.
« Ayez des ennemis! Vos amis se lasseront de parler de vous ; vos ennemis, jamais! » Carla s'en souvenait comme si c'était hier. L'excitation qui l'avait gagné quand sa mère lui avait annoncé qu'elle avait gagné un concours et qu'ils partaient tous les quatre à l'autre bout du monde ! La famille Lowett n'avait pas beaucoup de moyens et c'était la première fois que l'adolescente de 13 ans qu'elle était alors prenait l'avion. Et l'hôtel... tout simplement magnifique ; le meilleurs des Seychelles ! Et puis il y avait Abbey. Les deux filles s'étaient assez vite bien entendues, leur caractères de rebelles prêtes à embêter le monde se révélant facilement lorsqu'elles étaient ensemble. Durant toute la semaines elles s'étaient amusées à embêter Lally, la jeune fille sévère chargée de s'occuper des gosses. Il y avait Tim aussi. Tim c'était l'amoureux d'Abbey, Carla le savait, tout l'hôtel le savait en fait. Il faut dire que la jeune demoiselle Creed n'était pas très discrète pour cacher ses sentiments. Carla elle, elle s'en fichait. Les garçons c'était tous des nuls et elle elle ne tomberait jamais amoureuse ; elle s'en était fait la promesse. Alors comment avait-elle fait pour se retrouver dans les bras de Tim, en train de l'embrasser lors de la formidable soirée organiser pour les jeunes de l'hôtel ? Excellente question. C'était un "cap ou pas cap". C'était Tim qui avait lancé ce jeu stupide et l'adolescente blonde avait foncé dedans la tête la première. "Cap de m'embrasser sur la joue ?" avait-il demandé du haut de ses 15 ans. La jeune fille avait haussé des épaules ; qu'est-ce qu'un bisou sur la joue après tout ? On en fait tout les jours ! Et puis Abbey n'était pas encore arrivée dans la salle, elle n'aurait sans doute jamais vent de cette histoire. Sauf que voilà, quand Carla avait approché ses lèvres de la joue du jeune homme, celui-ci avait tourné la tête et leurs lèvres s'étaient rencontrées. L'adolescente en avait été tellement surprise par ce contact nouveau et si agréable, qu'elle en était restée scotchée. Accrochée aux lèvres de l'amoureux d'une de ses amies. Mauvaise idée. Surtout quand cette fameuse amie a débarqué dans la salle, vue la scène qui était en train de se dérouler et foncé sur Carla, complètement furax.
« L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui ! »
Carla regarda Abbey de la tête au pied, un air offusqué se peignant sur son visage.
- Putain, Abbey !
Il y avait mieux comme manière de dire bonjour. Un "Hey, salut Carla, comment vas-tu depuis tout ce temps" aurait largement suffit en fait. Surtout que maintenant qu'elle était mouillée, Carla se voyait mal sortir à l'extérieur, où il devait faire encore plus froid qu'au pôle nord. Elle aurait vite fit de geler. Alors la jeune fille blonde fit la première chose qui lui vint à l'esprit. Elle gifla Abbey.
- Ça faisait longtemps dit voir, ça me fait tellement plaisir de te voir ici !
Aaaah... ironie quand tu nous tiens. Carla réussit bien pourtant à retenir le "sale peste" qui voulait absolument sortir de sa bouche. Mais ça ne l'empêchait pas de le penser bien fort dans sa tête. Sale peste. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: La jalousie est un vilain défaut [Carla A. S. Lowett] Jeu 9 Fév 2012 - 22:11 | |
| - Putain, Abbey ! Je regrette, je regrette, je regrette. C'était complètement idiot hein ? J'ai un peu honte: qu'elle âge j'ai déjà ? Ah oui 18ans. On fait pas se genre de chose à cette âge là; Si ? Pour une histoire qui remonte à 5 ans , en plus! Je jette un regard à Carla. Elle à pas l'air super, super, contente. Tu m'étonnes! Bon allez j'y vais... Respire. Vas-y! Aïe ! Elle vient de me gifler là ? Non mais je rêve. J'allais m'excuser pauvre fille! - Ça faisait longtemps dit voir, ça me fait tellement plaisir de te voir ici !Je manque de m'étouffer. Qu'est ce que je disais déjà ? Que je regrette ? Oublie ça Carla! Tu vas me le payer. "-Oh Carla! Tu m'as HORRIBLEMENT manqué! Tant d'effusion de tendresse, ça me réchauffe le cœur. " Grand sourire et regards innocent. Il y a quelqu'un avec ma chère amie, je ne l'avais même pas vue. Plutôt beau gosse. Il nous regarde avec de grands yeux effarouchés. Et oui, mon petit pote les filles c'est comme ça, c'est terrifiant, je sais. Je m'assois entre les deux amoureux, je crois que je vais boire un petit chocolats en leur compagnie. "-Enchanté moi c'est Abbey! Oulala, je crois qu'il a peur. Bravo, Carla tu as toujours eus très bon goûts... Sauf pour tes chaussures... "Vous savez quoi ? Jouer sa langue de vipère c'est très divertissant! Je me demande si je ne vais pas faire ça plus souvent. J'ai pleins de vielles rancœurs à faire sortir du placards! La serveuse arrive. Je vois bien qu'elle est mal à l'aise. Est-ce qu'elle va nous demander de sortir ? Non, elle s'informe juste ma commande en évitant soigneusement de regarder Carla et ses mèches trempés. Quand elle est partit, nous nous dévisageons mutuellement, un silence pesant s'installe. Carla n'a pas tellement changé. Mis à part ses cheveux devenus plus foncés il me semble, elle à toujours le même regards et la même petite moue boudeuse. Un instant j'ai envie d'effacer ce que je viens de faire. De rire de nouveaux avec elle, au fond je l'avais toujours considérée comme une très bonne amie, la meilleure peut être. On se comprenais très bien et puis... Je me souviens de notre bracelet et de cette promesse. Une petite chaîne en argent, avec quelques breloques. Je l'ai toujours, j'espère qu'elle ne l'a pas vue. Je rabat un peu plus la manche de mon pull sur mon poignet. Avec le bijou, nous nous étions promit de nous revoir à Paris ou à Londres. En quelques sortes, j'avais tenus ma promesse. Oh... mais attendez! Je retombe dans les bons sentiments là. Sa trahison, sa gifle tout ça remonte. Il est beaucoup plus facile de détester quelqu'un que delui pardonner. Ma compassion à peine apparus à été balayé par mon amertume. "-Alors Carla, dis moi ce que tu fais de ta vie ? A pars trahir des amis, bien sûr!" Je lui adresse un petit clin d'oeil complice. Je suis légèrement hypocrite je crois. Mais elle, m'avait-elle appréciée réellement ? Comptait-elle me dire adieu avec un grand sourire sans jamais rien me dire ? Aurait-elle pris la peine de m'écrire plus tard ? Et ce qu'elle se souvenait de notre promesse, du bracelet ? A-t-elle eus des remords quand elle m'a vu partir ? Toutes ces questions me brulent les lèvres. Mais je ne veux pas les lui poser, j'aurai l'air de vouloir passer l'éponge et c'estt hors de question je veux lui faire mal...
Dernière édition par Abbey Macha Creed. le Sam 11 Fév 2012 - 17:10, édité 1 fois |
| | | MESSAGES : 391 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: La jalousie est un vilain défaut [Carla A. S. Lowett] Ven 10 Fév 2012 - 0:22 | |
| "-Oh Carla! Tu m'as HORRIBLEMENT manqué! Tant d'effusion de tendresse, ça me réchauffe le cœur. "
Carla dû se retenir de s'étouffer devant autant d'hypocrisie. La façon dont Abbey avait insisté sur le mot "horriblement" et les mots utilisés pouvaient presque faire croire à son discours. Si on enlevait la haine dans ses yeux. Et le fait que ce soit Abbey aussi. La jeune fille blonde et à présent trempée se rassit en levant les yeux, montrant clairement qu'elle ne croyait pas une seule seconde au cinéma de son ex-amie. Ex-amie qui - elle l'espérait grandement - allait se dépêcher de déguerpir. La brunette avait piqué sa crise, la blondasse avait répliqué, tout le monde s'était bien défoulé, il en avait résulté des dégâts à tous les niveaux et maintenant c'était bon, non ? La crise avait passé et Abbey pouvait prendre la porte de sortie. Goodbye bitch !
"-Enchanté moi c'est Abbey! Oulala, je crois qu'il a peur. Bravo, Carla tu as toujours eus très bon goûts... Sauf pour tes chaussures... "
Carla jeta un coup d'oeil à la langue de vipère et se retint de lui sauter dessus une nouvelle fois. Ah bah tient ! Voilà maintenant qu'elle s'était assise à leur table, draguait Sacha ET critiquait ses chaussures. S'en était carrément trop pour la jeune Lowett qui sortit de ses gonds.
- Tu verras il est encore plus formidable au pieux. Je te le laisse d'ailleurs, j'en ai déjà que trop usé.
Gros mensonge. En fait, Sacha était l'un des rares mecs qu'elle avait rencontré à Edimbourg qui n'ait jamais fini dans son lit. C'était bizarre ça d'ailleurs... Carla se demanda un instant comment c'était possible. Peut-être qu'au fond il était gay ? Ah oui, tient, ça serait bien ça. Comme ça Abbey se prendrait une bonne claque en pleine gueule. Bien fait ça. De son côté, Sacha se faisait tout petit n'osant pas contredire la Carla furax qu'il avait en face de lui. Il avait souvent eu à faire face à ce genre de demoiselles endiablée et avait depuis longtemps compris qu'il n'y avait rien à faire dans ces cas là si ce n'est se taire en espérant que l'orage passe. L'orage ne semblait pas près à passer.
- Et je ne vois pas ce qu'elles ont mes chaussures !
Une mine boudeuse s'afficha sur la figure de la jeune femme. Et qui dit mine boudeuse dit aussi bouille absolument tout sauf rebelle. Elle jeta alors un regard noir à Abbey et ses yeux glissèrent jusqu'au bracelet en argent au poignet de celle qu'elle considérait comme sa pire ennemie. Carla eu à peine le temps de l'entre-apercevoir avant que la jolie brune qui lui faisait face le dissimule sous la manche de son pull. Un instant la demoiselle blonde se radoucit...
« Alors, j’écris cette lettre pour t’aider à te souvenir des promesses que j’ai faites aujourd’hui, à l’âge de raison. Sauver les éléphants, ne jamais manger d’huîtres, retenir sa respiration jusqu’à 117, et surtout faire une tarte au pop-corn pour voir si elle saute dans le four. Non, surtout, surtout, mettre les choses à l’endroit. » Abbey et Carla avait décidé de faire le mur ce jour là. Elles avaient réglé leurs réveils pour qu'ils sonnent à 6h00 très précises. Et tout en contrôlant leur gloussement de gamine en train de faire une bêtise, les deux adolescentes s'étaient glissées dans les rues des Seychelles. Là-bas elles y avaient découvert des merveilles entre les habitants généreux qui leur avait offert un jus de fruit et les enfants qui avaient voulu jouer avec elle. Vers midi les deux amies étaient arrivées sur une grande place où se déroulait un marché aux couleurs chatoyantes. Elles s'étaient alors misent à flâner entre les vendeurs, s'amusant des objets qu'elles voyaient là et s'émerveillant devant a beauté des lieux. Puis soudain Abbey s'était stoppée nette.
- Regarde Carla !
Elle désignait du doigt deux bracelets en argent avec quelques breloques attachées dessus. Carla haussa les épaules sans vraiment comprendre.
- Bah quoi ?
Abbey, toujours fascinée par les bracelets s'en était approchée et avait répondu :
- On dirait les mêmes a une exception près. L'un a un soleil et l'autre une lune ! Sinon, toutes les autres breloques sont pareilles... - Le soleil et la lune sont deux oppositions qui pourtant se complètent parfaitement. L'un n'a plus de sens sans l'autre et vice versa.
Carla avait récité des mots qu'elle avait un jour vu traîner dans un bouquin et qui sonnait plutôt bien pour pouvoir ressortir aujourd'hui. Mais soudain l'adolescente compris où son amie voulait en venir et leva des yeux brillants d'excitations vers Abbey.
- Attend... on pense à la même chose là ?
Abbey avait hoché la tête et les deux jeune filles s'étaient empressées de collecter leurs sous pour pouvoir acheter les deux bracelets. La brune avait pris la lune et la blonde le soleil. Puis les deux adolescentes avaient continué leur balades jusqu'à ce que la nuit tombe et les oblige à rentrer à l'hôtel. Une fois retournée dans sa chambre, Carla s'était faite gronder par ses parents. Surtout par sa mère en fait ; son père lui s'en fichait. Et Carla aussi s'en fichait. Parce qu'à son poignait tintait une bracelet argenté, synonyme de promesse d'amitié...
« - Tu vas où comme ça ? - J’allais au toilettes. - Avec tes chaussures à la main ? - Y’en a bien qui y vont avec un journal. »
Le bracelet en argent était à présent dissimulé sous son épais pull orange, bien à l'abris des regards indiscrets et surtout de celui d'Abbey. Mais en y réfléchissant, Carla se demanda si elle n'avait pas été injuste en la giflant. D'accord, se recevoir un pot d'eau dans la figure n'est jamais très agréable, mais ce n'était pas non plus une raison pour être violente. Peut-être qu'elle ferait mieux de s'excuser...
"-Alors Carla, dis moi ce que tu fais de ta vie ? A pars trahir des amis, bien sûr!"
Phrase accompagnée bien évidemment d'un petit clin d'oeil tout ce qu'il y avait de plus hypocrite. Carla décida que le pardon attendrait. Environ une dizaine d'année. Multipliées par cinq-cent. En gros, le pardon ne viendrait pas ; pas dans cette vie là en tout cas. Ce qu'elle faisait dans la vie, hein... Hors de question de lui dire qu'elle avait foiré ses examen, ça aurait été lui faire bien trop plaisir. Hors de question de lui dire non plus que le mariage de ses parents était en train d'exploser, qu'elle ne supportait plus sa vie, que la plupart de ses amis étaient partis, que l'une d'entre eux avait même été enlevée. La seule chose qui marchait dans la vie de Carla, c'était Louis. Si l'on exceptait le fait que moins d'une semaine après lui avoir enfin avoué son amour, elle en avait embrassé un autre. Mais bon, pour sa défense elle s'était auparavant défoncée avec un joint. Hum... tout compte fait ça ne jouait peut-être pas dans sa défense.
- J'essaie d'éviter les langues de vipère. Ça marchait plutôt bien jusqu'à ce que tu débarques. D'ailleurs qu'est-ce que tu fous là toi, t'étais pas sensé vivre au Canada, c'est à dire à l'autre bout de la Terre, c'est à dire très très loin de moi ?
Carla avait même en tête l'adresse exacte du lieu où était sensée résider Abbey. Mais ça, c'était hors de question de lui dire qu'elle connaissait l'adresse par coeur vu le nombre de fois où elle lui avait écrit pour tenter de lui expliquer cette histoire de baiser, avant de déchirer la lettre, pas satisfaite de ses mots. C'était pas vraiment le genre de chose à dire à son ennemie. Et Abbey était son ennemie. Pour le meilleur et pour le pire... |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: La jalousie est un vilain défaut [Carla A. S. Lowett] Lun 13 Fév 2012 - 14:34 | |
| - J'essaie d'éviter les langues de vipère. Ça marchait plutôt bien jusqu'à ce que tu débarques. D'ailleurs qu'est-ce que tu fous là toi, t'étais pas sensé vivre au Canada, c'est à dire à l'autre bout de la Terre, c'est à dire très très loin de moi ? . Elle se souvenait de là où j'habitais ? C'était une preuve non ? Elle avait peut être pensé à moi ? A vrai dire, moi je n'avais plus aucune idée de l'endroit où elle habitait, quelque part vers "le vieux continent" certes mais pas plus de précision. Bon laisse tomber Abbey... Carla te déteste et tu ferai bien de faire pareil. "-Langue de Vipère? Où ça ? Quoiqu'il en soit, si je suis si loin de chez moi c'est pour un entretien; très important dans un grands journal. " Une petite histoire de temps en temps ça ne fait pas de mal. J'avais envie de la voire baver d'envie devant la possibilité que je sois une grande journaliste riche et célèbre. C'était mon rêve à l'époque, je lui avait même proposé de faire carrière avec moi. Aujourd'hui j'allais lui montrer que j'étais sur le point de réussir et sans elle. Même si c'était loin d'être vrai. Je passais mais journée à chercher à frère qui se fichait peut être de moi comme de sa première couche , dormais dans des hôtel pourries avec une soeur complètement allumée et tout mes amis vivaient à exactement 4926.76 Kilométres. Pas facile de se faire un ciné donc. Mais passons. J'agrémentais mon mensonge d'un sourire sûr de soi, histoire d'être plus crédible. "- C'est comme même un heureux hasard qu'on se soit retrouvée, non ? " Oui ça tu peux le dire Abbey. C'était vraiment, vraiment un très heureux hasard. Comme quoi le monde était petit. "- Peut être que Dieu m'envoie pour te dire que le orange c'est vraiment pas ta couleur? " Oui bon je l'avoue: Je n'avais rien de mieux à faire que de médire sur ses habits. Je venais de découvrir quelque chose de très important dans la vie: il ne faut jamais choisir des ennemis parfait. Après on à plus rien à critiquer. C'est vrai, Carla était sublime. Elle avait un visage qui se distinguait des autres, un teint pâle et ouaté, des traits fins, une perpétuelle moue boudeuse absolument adorable et des yeux verts. Elle avait beaucoup changée, enfaîte maintenant que je la regardais vraiment. Plus grande évidemment mais, quelque chose d'autre avait changée, un petit quelque chose que je n'avais pas vraiment à trouvée. Et puis surtout, je me rappelais qu'elle était toujours souriante avant. D'un côté, notre rencontre ne prêtais pas à la bonne humeur. Et pourtant... Ca aurait pus si je n'avais pas étais aussi stupide, si je ne me laissai pas aussi facilement submergée par mes émotions. Et si et encore si... Avec des si, on refait le monde! Ce qui est fait est fait. J'ai envie de me faire pardonner, qu'on redevienne ces deux gamines que rien n'aurait pus séparer. Je le veux mais je ne ferai jamais le premier pas. Désolé c'est archi-nulle mais j'avais plus d'idées -_____- |
| | | MESSAGES : 391 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: La jalousie est un vilain défaut [Carla A. S. Lowett] Ven 2 Mar 2012 - 22:59 | |
| Carla regardait Abbey et ne cessait de se demander ce que la jeune femme brune pouvait bien faire en Ecosse à quelques centaines - voir même millier, Carla ne savait pas exactement et s'en fichait totalement - de kilomètres de chez elle. Le monde n'était-il pas assez grand pour que son ancienne amie aille ailleurs que dans le pays où elle se trouvait ? Sérieusement... que diable faisait-elle là ?!
"-Langue de Vipère? Où ça ? Quoi qu'il en soit, si je suis si loin de chez moi c'est pour un entretien; très important dans un grand journal. "
Jalousie, jalousie, quand tu nous tiens... La demoiselle blonde dû se mordre la joue pour ne pas crier de rage. Alors comme ça sa pire ennemie avait rendez-vous avec un grand journal ? Abbey allait sûrement finir rédactrice célèbre, elle avait toutes les capacités pour... Et ça, ça énervait énormément Carla. Voir une fille qui lui avait renversé un pot d'eau sur la figure dix minutes avant et apprendre qu'elle allait devenir célèbre tout en réalisant ses plus grands rêves alors qu'elle avait foiré ses études et que sa famille partait dans tous les sens... Ça fait mal. Très mal même. Mais la demoiselle Lowett gardait assez d'orgueil pour ne pas étrangler son ex amie là tout de suite. Et puis des fois les mots peuvent faire bien plus mal que les gestes...
- Félicitations. T'as couché avec combien de mec pour ça ?
Cette fois, c'était carrément de la méchanceté pure et gratuite. De la méchanceté juste pour blesser. Et alors ? Carla n'avait-elle pas eu mal quand Abbey lui avait annoncé son entretien ? D'autant plus qu'à l'époque où elles avaient été amies, la jeune femme brune avait proposé à l'adolescente blonde de s'associer ensemble dans ce boulot. Elles avaient même tracé un plan de carrière ensemble. Un plan de carrière qu'Abbey avait visiblement suivit. Toute seule.
« Oh ! Cette nuit j’ai fait un rêve, je gagnais 1 million de sesterces... Et avec je m’achetais une paire de chaussure, trop grande et puis moche en plus ! »
- Dis Carla, c'est quoi ton rêve à toi ?
Les deux adolescente étaient allongées sur le sable en train de bronzer, l'immensité de la mer s'étirant en face d'elle et le bleu parfait du ciel des Seychelles décorant le plafond de l'infini.
- Heu... je sais pas. Enfin si, mais c'est un secret.
Carla n'aimait pas parler aux gens des histoires de ses parents, même à ses amis. À cette époque là, personne n'était au courant, pas même Louis. Lui l'avait appris plus tard, mais ça c'était une toute autre histoire. En attendant ce n'était pas un couple qui réfléchissait allongé sur le sable, mais bel et bien deux amies. Le silence s'installa, à peine comblé par le bruit des vagues. Puis soudain la blonde sembla reprendre contact avec la réalité et tourna la tête vers Abbey.
- Et toi alors, c'est quoi ton rêve ?
Un sourire illumina les lèvres de la brunette. Un sourire comme ont les gamins quand on leur offre une glace au chocolat ou un bonbon à la fraise.
- J'aimerais devenir journaliste. - Oh ! C'est un joli rêve. - On peux partager mon rêve si tu veux...
Partager un rêve ? Carla n'avait aucune idée de comment diable cette chose était possible. C'est pour ça qu'elle accepta. Pour voir comment on pouvait diviser le rêve de quelqu'un en deux. Et Abbey au travers de ses paroles su la convaincre que c'était leur rêve à toute les deux, ensemble. Et c'est ainsi que les deux adolescentes commencèrent à refaire le monde, s'imaginant reporter envoyées à l'autre bout de la planète un jour, puis rédactrices en chef d'un grand magazine de mode le lendemain. Plus tard c'était sûr ; elles bosseraient ensemble.
« From dream to dream. »
"- C'est comme même un heureux hasard qu'on se soit retrouvée, non ? "
Carla sortir de ses souvenirs et haussa un sourcil. Heureux hasard, vraiment ? Bizarrement c'était pas exactement le terme qu'elle aurait utilisé. Mais Abbey voulait jouer à ce petit jeu là ? Parfait, la blonde était prête à jouer. Et à gagner, surtout à gagner.
- On l'aurait voulu, ça n'aurait pas mieux marché.
Sous entendu qu'elle n'en avait pas du tout envie. Et vu comment Abbey la traitait depuis tout à l'heure, ça devait être parfaitement réciproque dans le camps adverse.
"- Peut être que Dieu m'envoie pour te dire que le orange c'est vraiment pas ta couleur? "
Cette fois ce fut vraiment dur pour Carla de ne pas sauter sur Abbey en criant quelques insultes telle que "pute", "salope" et autre réjouissances avant de la tuer, l'enterrer et cracher sur sa tombe. Mais à la place de ça, elle ne fit que serrer son poing et renvoyer un sourire à la pointe de l'hypocrisie à celle qui venait d'insulter son pull.
- Ou alors c'est le diable qui t'envoie pour dire des conneries.
Malgré ses mots, malgré sa haine, Carla ne pouvait pas s'empêcher de penser que c'était dommage. Dommage qu'un si belle amitié ait été rompue à cause d'un mec - qu'elle trouvait vraiment stupide qui plus est. Dommage parce qu'elle s'entendait vraiment bien avec Abbey. Dommage que les deux soient bien trop fières pour s'excuser. C'était des histoires de gamines qui prenaient une ampleur phénoménale simplement parce que toutes deux avait un orgueil surdimensioné. C'était stupide et immature. C'était Abbey M. Creed et Carla A. S. Lowett. |
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