Luka & John
« Le sexe n’est pas une réponse.
Le sexe est une question.
Et la réponse est : "oui" »
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Je serrais les dents essayant de me donner un peu de courage. La porte était devant moi mais je ne parvenais pas à frapper. Je ruisselais de pluie et j'avais un peu froid pourtant même l'assurance de chaleur me faisait hésiter. Je n'arrivais pas à me décider. Il est tard. Et si je le gênais ? Je vais sans doute le réveiller. Ce n'est pas correct de ma part. Je me mords les lèvres. C'est pas vrai ! Je n'arrive à rien faire. Je tremble un peu et serre sur mes épaules ma veste en cuir. J'ai un sac en bandoulière sur l'épaule, et il contient presque tout ce que j'ai. Quelques poignards, une dague, un peu de vêtements et deux trois livres ainsi que de l'argent. Le reste est chez Nathaniel. Je viens d'y passer lui déposer Maël, lui expliquer ce qu'il s'était passer, et je suis repartie aussi sec. Je ne voulais pas rester. Mais je n'avais nulle part où aller. Alors voilà, je suis maintenant comme une abrutie devant une porte. Ce qu'il s'est passé ?

Natasha Cross, grande chef de l'organisation de sorciers noirs Croix, rentrait au manoir familial. La voiture de sport coupé fit crisser le gravier de la cour. Elle la gara nonchalamment à côté de quelques autres. Ce n'était qu'un détail, mais elles valaient toutes très très très cher. Oui, la famille Cross pouvait se permettre ce genre de petits détails. Satisfaite de cette journée, la sorcière rousse se sentait (et il fallait dire que c'était plutôt rare) d'humeur à pouponner. Elle n'avait pas tenu le petit Maël dans ses bras depuis au moins... Au moins trois ou quatre jours. Quelques conneries de la part d'Orpheo avaient fait échouer quelques uns des plans de Croix et cela l'avait mise tout de même de fort méchante humeur. Elle claqua cependant la porte de sa voiture avec un sentiment de satisfaction. Si tout allait bien, Orpheo payerait de son insolence et c'est le sourire au lèvres qu'elle pénétra dans la grande demeure. Sourire qui s'effaça bien vite. Dorian l'attendait, Maël dans les bras, un air qui ne lui disait rien qui vaille sur le visage.

-" Dorian ?"

Maël dans ses bras se débattit et commença à crier. Natasha fronça les sourcils. S'il y avait bien un truc qu'elle n'aimait toujours pas, c'était bien les cris d'enfants. Elle les trouvait pour ainsi dire insupportables. Quelle mère !

-" Tu sais Natasha, il n'a pas l'air d'avoir le sang si pourri cet enfant... Ça a beau être le fils d'un de ces bâtards de Grey, au moins c'est un sorcier pur."

Natasha devint pâle comme la neige. Son visage se crispa et son coeur trembla. Dorian savait. Dorian savait que Nathaniel était le père de cet enfant, qu'un de leur ennemis les plus ancien était le père de cet enfant. Pour une fois dans sa vie, la sorcière noire eut un réflexe purement maternelle : il fallait protéger Maël.

-" Ne t'inquiètes pas, je l'élèverais comme un fils, et il ne saura même pas que sa mère est tombée dans la disgrâce la plus totale.
- Comment...?
- Tu m'as parfaitement compris, tu fais tes valises, tu embarques Luka avec toi, avant que je ne la tue, et tu me laisses la direction de Croix et de la famille Cross !"

Natasha le fixa un instant. Dorian posa Maël sur un canapé et reporta son attention sur sa cousine. Son regard prouvait le mépris qu'il éprouvait maintenant pour elle, pour ce qu'elle était, ni plus ni moins qu'une chienne capable de souiller son sang comme elle l'avait montré maintenant à deux reprises. Elle semblait à présent si fragile. La femme rousse avait baissé le regard et tremblait. De peur ? C'est ce que pensait Dorian. Mais ses épaules s'agitaient non pas au rythme de ses frayeurs, mais bien du rire un peu fou qui commençait à la prendre. Natasha releva la tête et rit à gorge déployée. Elle irradiait de force et de colère. Dorian serra les poings. Il savait que ce ne serait pas aussi facile.

-" Tu rêves !"

Elle sortit un poignard dont elle ne se séparait jamais et lui sauta dessus. N'ayant pas prévu qu'elle s'attaquerait directement à lui, Dorian fut surpris. Il fut envoyé dans le mur avec grand bruit. Il se releva, un peu de sang coulant le long de sa tempe. Natasha ne lui laissait plus le choix, il devait la tuer. Ils combattirent avec rage. Soudain de petits pas attirés par les bruits descendirent les grands escaliers.

-" Maman ? Dorian ?"
- Te mêle pas d'ça Luka ! Occupe toi de Maël bordel !"

La jeune femme déglutit et en voyant le sang et comprit que ça tournait mal. Très mal. Elle alla prendre Maël qui s'était mis à pleurer et le serra dans ses bras. Des larmes brillaient au coin de ses yeux. Dorian rigola, il tuerait aussi Luka. Après tout ce n'était qu'une sale sang mêlé. Au yeux de la jeune femme, le combat parut interminable, mais elle savait que Dorian avait l'avantage. Sa mère n'était pas encore totalement remise de l'accouchement de Maël... Elle se mordit les lèvres. Natasha porta quelques coups qui auraient pu, si elle avait toute sa puissance; tuer Dorian. Mais ils ne firent que le ralentir. Et Luka vit avec horreur le propre poignard de sa mère s'enfoncer dans son corps, dans son ventre. Dorian remonta jusqu'à la garde et poussa le corps de Natasha avant de s'effondrer à côté, à bout de souffle, et blessé. Luka serra Maël dans ses bras, envoya un coup de pied dans le ventre de Dorian qui s'étala plus loin. Elle pouvait le tuer. Elle voulait le tuer...

-" Vas-t-en Luka... Prend Maël... Ils peuvent arriver d'un... Luka..."

La jeune femme, les larmes aux yeux, s'approcha de sa mère et lui prit la main. Natasha cracha du sang. Elle arriva tout de même à caresser la joue de sa fille et la tête de son bébé, dans ce dernier geste d'amour. Amour qu'elle n'avait pas beaucoup exprimé, mais qui résidait bien là, au fond de son coeur. Elle murmura encore une fois à Luka de partir. Et ses yeux s'éteignirent. Luka hurla, serra encore plus fortement son demi-frère dans ses bras et courut chercher le sac qu'elle avait préparé depuis longtemps. Sa mère avait raison. Elle avait de la chance qu'ils soient seuls au manoir cet après midi là, mais les autres Cross pouvaient revenir. Ce sac, elle l'avait fait pour emmener sa mère et Maël loin, pour ramener Natasha à la raison, lui montrer qu'Orpheo n'était pas le mal. Il était plein pour trois. Il ne servirait que pour deux... Refusant d'y penser, Luka l'attrapa. Il y avait des vêtements, des livres, de l'argent, quelques objets, passeport, et autres papiers, ainsi que quelques armes. L'argent, elle l'avait soutiré aux Cross, et ça ne lui avait posé aucun problème moral. C'était une sorte de sac de randonnée, autrement dit, énorme. Elle le mit sur ses épaules et descendit. Dorian respirait difficilement sur le sol, bien incapable de se lever après un tel combat, mais il s'en sortirait. Luka regarda sa mère une dernière fois, attrapa sur son corps sans vie les clés de la voiture et sortit en trombe.

Le moteur démarra...

Je suis aller à un port, où j'ai payé un passage pour l'Angleterre, pour Maël, moi et la voiture. Nous sommes partis il y a cinq jours. La traversé à pris quelques heures et puis je suis resté loin de Londres un moment, juste pour me reprendre. Et puis pour dire un peu au revoir à Maël. Ce n'est pas comme si je l'abandonnais. J'aurais pu le garder avec moi, mais ça n'aurait pas été juste pour lui, pour Nathaniel, et même pour moi. Après quesque celui-ci va en faire, le mettre, comme Owhen, au Mystery quand il n'est pas là ? Je pense oui. Je soupire. Il va falloir que je me lance non ? Maël est en sécurité, et je n'ai plus rien à perdre, alors le moment est plutôt bien choisi je trouve. Même s'il est deux heures du matin. Même si. Voilà. Je toque à la porte...

J'attends devant la porte. Ca fait cinq jours que je me dis qu'il faut que j'aille à Londres poser Maël et puis... Et puis voir John. Cinq jours que je n'ai pensé qu'à lui. Déjà qu'avant c'était difficile de penser à autre chose. J'ai reçu son SMS et je n'ai rien répondu. Je ne sais pas pourquoi j'ai agis comme ça. Je ne l'ai pas boudé, je l'ai rêvé. Il était partis comme un voleur pourtant. Alors pourquoi avait-il fait ça ? Je secoue la tête. De toutes façons je l'aime et je m'en fiche. A peine je suis rentrée en France qu'il m'a fallut repartir. Je ne veux pas pleurer ce soir. Ce soir je veux être heureuse. Heureuse avec John. Je veux juste être avec lui, dans ses bras. Parce qu'avec lui tout redevient beau. Et avec lui je pourrais oublier un instant que Dorian à tué ma mère devant mes yeux. Parce que Luka aime John et que Luka sans John, elle est un peu triste. Voilà. J'entends des pas et mon coeur s'emballe. J'espère qu'il ne sera pas en colère pour l'avoir réveiller. Il ouvre la porte... et il est en caleçon. C'est un joli rosissement qu'on retrouve subitement sur mes joues. Il a l'air ahuris. En même temps il est deux heures du matin.

-" Luka, je..."

Il ne dit plus rien, il me regarde. Je vous ais déjà dis que je ne sentais pas John avec mon empathie ? Disons pas toujours ce serait plus juste. Et là c'est juste un foutoir de sentiments extrêmement compliqués qui disparaît subitement. Wouah ! J'ai rien compris. Je prends délicatement son visage entre mes mains et l'embrasse avec fougue. Notre premier baisé m'avait laissée béate mais là... Là il m'a revigoré. Là il m'a donné espoir. Je le regarde, les yeux brillants, les larmes ne coulent pas. Je ne veux pas. Pas ce soir. C'est un peu comme dans un rêve. On ne sait pas si je l'ai poussé un peu et ait fermé la porte derrière moi ou s'il m'a invité à entrer. Un mélange des deux sans doute. J'ai laissé mon sac par terre dans l'entrée. Je l'embrasse à nouveau, doucement, tout doucement.

-" Je suis désolée John..."

Il va falloir que je lui explique. Il va falloir que je lui dise pourquoi je suis là ce soir. Il va falloir que je lui demande si je peux rester quelques temps. Il va falloir que je lui dise... Que je lui dise enfin. Je regarde ses yeux bleus. Ils sont tellement beaux, tellement profonds. Je me colle contre lui et le prend dans mes bras. Je m'en fiche qu'il soit en caleçon. D'ailleurs, il a un très beau torse, soit dit en passant. Une de mes mains un peu froide caresse distraitement son dos. Il faut que je le fasse maintenant.

-" Ils l'ont tuée... Ils ont tué maman. Je suis désolée. Je voulais pas te déranger. Je ne savais pas où aller. John j'ai échoué. J'ai été trop lente à la ramener. Je ne comprend plus. John, je t'aime."

Une larme coule le long de ma joue. Une seule. La salope. J'avais dis pas de larmes cette nuit. Je me mords les lèvres, je me recule. Peut être que John est en colère. Il pourrait. Je débarque à l'improviste chez lui à deux heures du matin, avec pour seul motif, je ne savais pas où aller. D'accord ma mère est morte, mais ça n'excuse pas tout. Et il pourrait très bien me répondre, bah va dormir chez Nathaniel à quoi tu penses ? Il aurait raison. Dormir chez mon oncle était bien plus raisonnable. Mais je ne veux pas qu'il me dise ça. Je ne veux pas qu'il soit en colère, surtout pas à cause de moi. Oui, surtout jamais à cause de moi.

-" Je t'aime..."

Je me sens gênée parce que je l'ai jamais dis comme ça à un garçon. Autant étant petite ça ne me dérangeait pas et puis entrant dans l'adolescence... Je n'ai pas aimé beaucoup de garçon. Certain disaient que j'étais amoureuse d'Ange. Impossible. Ange est mon frère. J'aurais peut être pu tomber amoureuse de Louis. Mais Louis était amoureux de Carla et je le savais parfaitement. Et puis Louis, c'était mon meilleur ami, rien d'autre. Il y avait bien ce Zack. Mais Zack n'aimait de moi que mon physique. Ce que je n'ai jamais compris car je ne suis pas très très grande. Donc pas de longue jambe. Je suis mince c'est vrai, mais j'ai un corps un peu athlétique. Et puis surtout, je n'ai pas une poitrine énorme. Enfin ça va par rapport à certaine, je veux dire que je ne suis pas une planche à repasser... Mais je ne fais pas du D. Un tout petit C ? Si on veut. Bref. Et puis j'ai jamais vraiment aimé Zack. Ou du moins pas comme j'aime John. C'est mille fois mieux, non c'est cent mille fois, un millions de fois mieux.

-" Mais toi, tu n'as rien..."

Ca n'a beau être qu'un murmure, il fait trembler mon coeur de bonheur. Je soupire d'aise et le regarde. Il est inquiet. Mieux, il est inquiet pour moi. J'ai un drôle de sourire, un peu triste, mais tellement heureux. Heureux parce que... PARCE JOHN EST EN CALEBUT DEVANT MOI ! Ca lui va bien d'être en caleçon. Mais j'aimerais vraiment, mais alors vraiment le lui retirer. Oulala les vierges deviennent chaudes. Hum. Je hoche la tête pour lui répondre. Non, moi je n'ai rien. Enfin à part ce sentiment de perte horrible et cette peur qui me colle au ventre. Peur de quoi ? Peur de qui... De Dorian et de son regard. Il n'y a rien de plus à dire, quand je suis partis avec Maël, de ses yeux il m'a juré que rien n'était fini. Il veut reprendre Maël, et me tuer. Pas très réjouissant tout ça je vous l'accorde.

-" Luka, ton frère ?"

Il m'emmène sur le canapé et je m'assois. Ca fait du bien d'être assise. Oui autant dire que je suis restée un certain moment à poiroter debout devant sa porte avant de me décider enfin à oser frapper. Bref. Nous parlions donc de Maël. J'ai un drôle de sourire. Maël va garder ses yeux bleus, et il commence à avoir des cheveux, à peine. Enfin les cheveux des tout petits. Ils seront sans doute entre blond et roux. Et il est calme, vraiment très calme. Je ne le vois pas du tout devenir sorcier noir.

-" Je l'ai déposé chez son père...
- Il faut que tu m'expliques tout ce qu'il s'est passé. dis-je en la regardant avec sérieux... Si tu ne peux pas je comprendrais."

Je souris, l'embrasse doucement et commence à rassembler mes esprits. Je lui explique tout. D'abord comment Dorian à commencé à devenir étrange. Il savait mais ne l'a pas dit. Ensuite ce qu'il avait planifié, et ce qu'il s'est passé. Je les avais entendu du haut de l'escalier. Et je lui ais dit comment il l'a tué, comment je suis partis. Je lui ai dit que je suis resté cinq jours à attendre je ne savais quoi, puis à me dire qu'il fallait que j'aille le voir. Et il m'attrape dans ses bras. Et il dépose un doux baiser sur mes lèvres.

-" Je t'aime, Luka Grey."

Je le regarde et souris. Mes yeux hurlent que moi aussi, moi aussi je l'aime. Je me colle encore plus à lui et l'embrasse avec passion, longtemps. Je ne saurais dire combien de temps ce baiser à durer et il me laisse d'ailleurs hors d'haleine. Je respire à grandes goulées d'air et un sourire taquin se glisse sur mes lèvres.

-" Je ne veux plus en parler ce soir John. Je ne suis pas venue pour ça, mais pour toi."

Et je me jète sur lui et lui enlève son caleçon l'embrasse à nouveau. Ma main vient caresser doucement sa joue et descend le long de son cou. Mes doigts glisse sur sa gorge et passe sur son torse. Je dessine ses muscles sous mes mains sans cesser de le regarder, regarder ses yeux, ses grands yeux bleus. Oh John c'est vrai, je suis irrémédiablement complètement amoureuse de toi. On n'est pas sortie de l'auberge si je deviens une amoureuse stupide. Ma main se pose sur sa hanche, sous, oui vous avez bien vu sous, le tissus du caleçon. Je suis proche de son entre jambe et proche de ses fesses en même temps et croyez moi, ça me fait de l'effet !

Oui je chercher la merde. Ce n'était pas franchement mon idée à la base. Faut dire que ça se planifie pas ce genre de chose. Enfin bon quand même ! Je vais pas regarder mon agenda et voir : 2h du matin dans trois jours, baise avec John. Ce serait un peu sordide vous ne trouvez pas ? En tout vas moi si. Mais c'est pas de ma faute si je fais ça. D'abord je suis amoureuse et deux personnes qui s'aime dans la même pièce avec un lit et un canapé sous la main, franchement, elles vont pas jouer au scrabbles. Ensuite, il est en caleçon et moi je dois dire que le voir comme ça, bah ça m'a retournée. Pfffou les hormones sans dessus dessous. Je souris. Je ne l'ai jamais fais et alors ? Je ne vais pas idéaliser cette première fois. John répond très bien à mes avances en plus... Il a une main dans mes cheveux et une dans le creux de mes reins. Je frissonne à ce contact complètement nouveau.

De ma main dans son caleçon j'attrape l'élastique qui le sert et je m'amuse à jouer avec tandis que je remarque que John commence à être un peu à l'étroit dans son calebut. T'inquiète, on l'enlève bientôt. Il m'embrasse tout doucement dans le coup et moi je pose une main un peu hésitante sur ses fesses. Dieu que j'avais eu envie de les toucher celles là ! Maintenant c'est chose faite. Check liste, passons à autre chose. Bref. John se débarrasse de ma veste en un clin d'œil. J'aurais aimer pouvoir enlever son t-shirt mais il n'en a pas. Alors pour me venger je mets ma main sur son torse et la descend presque jusqu'à son sexe. Je m'arrête juste avant et finalement ma main remonte. Je l'embrasse sur la lèvres puis dans son cou et enfin sur sa nuque tandis qu'il passe sa main sous mon t-shirt avant de me l'enlever également.

Je vois sa main venir vers moi et toucher ma peau, entre mes seins, suivis d'un petit baiser dans le creux de mon cou. Sa main me chatouille un peu et je souris. Il me fait tellement d'effet wouha ! C'est chaud dans mon corps j'ai l'impression de bouillonner. Je me mord les lèvres et il me caresse la joue et les cheveux. Moi je l'embrasse fougueusement en passant une main vive dans ses cheveux pour approfondir ce baiser. Tu es un ange tombé du ciel John Smith. Ou un démon revenu des enfers... Enfin bref. Il passe une main sur ma joue et je rougis. Je le regarde commencer à galérer avec mon jean et je rigole doucement. Finalement il arrête et moi je me lève. Je suis sûre qu'il va prendre une petite tête de chien battu mais ne t'inquiète pas mon beau, je ne risque pas de m'enfuir.

-" Tu es belle..
- Et toi tu es l'homme le plus sexy du monde."

Je suis face à lui, en soutiens gorge, et le pantalon ouvert. Heureusement que mes sous vêtements sont assortis... Pensée idiote au revoir. Je cambre mon dos légèrement histoire d'avoir l'air un peu plus désirable. Stupide je sais ne me le dites pas. J'attrape mon jean et je joue un peu avec histoire de le faire patienter. Aha ! Je me met de profil et le fais descendre doucement jusqu'à mes pieds en essayant d'être la plus belle possible. Le pantalon fini quand même vite par terre, parce que... PARCE SES BRAS ME MANQUENT. Voilà pourquoi. Alors j'y retourne vite, quasiment aussi peu vêtue que lui. Je l'embrasse doucement pour me faire pardonner et lui mordille les lèvres parce que... parce que j'avais envie voilà. Check liste, tentation numéro deux, faite !

-" Je t'aime John. Je t'aime tellement..."

C'était plus un murmure qu'autre chose. Comme si on avait plus trop besoin de parler et que j'avais eu peur de briser le silence. Il a vraiment les plus beaux yeux du monde ce mec. C'est pas permis d'avoir des yeux aussi beaux. Enfin quoi ? Je pourrais mourir heureuse, parce que j'ai plongé mon regard dans le sien. Voilà, je suis une crétine. Vive l'amour.

Il a eut l'air vraiment frustré, et moi ça m'a tellement fait plaisir de voir ça que je sautillerais bien dans le salon pour le montrer si je n'avais pas qu'une envie : être de retour dans ses bras. En plus il est musclé *sbaf*. En même temps quand on fait partis de la police magique, je dirais que c'est plutôt quelque chose d'obligé. A courir toujours après les sorciers et les humains noirs ou à rattraper les criminels sorciers et doués qui ne sont pas forcément noirs mais qu'ont quand même fait des conneries... Bref je raconte que de la merde. Mais ne m'en voulez surtout pas, c'est juste le gros bordel dans ma tête. Les hormones, l'excitation, ça vous fou en l'air l'intelligence et la raison. On s'embrasse encore et encore. Je crois que si je n'avais pas besoin d'oxygène pour vivre, je resterais collée à ses lèvres pour l'éternité. Parfaitement ! Même si il doit aller au boulot et bosser avec moi. Même pour les toilettes. Après tout on aime pour le meilleur et pour le pire. Ses mains ordonnent un peu mes cheveux et il approche sont visage comme pour m'embrasser avant de dévier vers mon oreille. Je grogne de frustration.

-" Il est temps de passer à la vitesse supérieure."

J'ai un petit sourire timide sur les lèvres et je rosis légèrement mais je suis cent pour cent d'accord avec lui. Rien en moi ne me cris de reculer et je me sens parfaitement prête pour ça. Je le vois regarder vers une autre pièce. La salle de bain ? Peut être. Réserve de préservatif ? Peut être. Mais je sens qu'il a la flemme. Moi je dis que la flemme ou pas, faut se protéger et pis c'est tout. Soudain il attrape un feutre, attrape mon pied, et je me retrouve avec une rune taguer sur la cheville. J'ai un sourire étrange. Je connais cette rune. Comment ça se fait ? Tatata j'ai mes petits secret. Que John la connaisse prouve à quel point il a de l'expérience dans le sexe parce que franchement... Franchement je connais pas un nombre de mec élevé qui seraient allé chercher dans un bouquin cette rune.

Vous voulez vraiment savoir comment je peux savoir que c'est une rune de contraception ? Ne rigolez pas. Voilà quand j'avais environ treize ans, je voulais devenir sage femme pour les sorcières et humaines douées. Ca a duré au moins deux mois cette passe. Le truc c'est que j'étais tellement motivée que j'ai lu au moins cinquante livre sur l'accouchement et sur ce qu'il se passait avant. La contraception en fait partie. J'ai lu des trucs très intéressant. D'abord les gens magiques ayant un système immunitaire beaucoup plus costaud que celui des humains normaux avaient très peu de chance d'avoir le sida. Ca se compte même pas en 0.000000001% vous êtes content de le savoir. Donc ces gens là utilisent le préservatif pour sa fonction plutôt sympas d'éviter les accidents... Bébés. Et il y avait tout un chapitre après sur les runes qui permettaient de prévenir comme la pilule de ce genre de choses. Eh oui, les sorciers se sont cassé la tête pour trouver ceci. Mais bon, les maladies sexuelles sont nombreuses quand même et même si on a tellement moins de chance de les attraper, faut pas prendre de risques. Je fais confiance à John pour avoir été sérieux dans ses relations mais vous savez, on ne sait jamais. Alors j'attrape le stylo, j'en met une deuxième et une troisième que je lis grâce à un rond légèrement stylisé histoire de. Et hop, un beau complexe runique qui remplace le préservatif.

Il dégrafe mon soutien gorge avec une tellement envie que ça me fait rire. Le dit soutien gorge va vite rejoindre les autres vêtements par terre. C'est la première fois que je suis seins nus devant un garçon. Enfin non, mais c'est la première fois devant un homme on va dire. Un homme qui veut coucher avec moi. Parce qu'à l'orphelinat, dans les dortoirs, ça pouvait arriver, et étant métamorphe, ça arrivait. Je n'ai jamais été vraiment pudique en fait. Sa main parcours avec une infinie douceur ma poitrine et il m'y embrasse. Je rougis un peu mais ce n'est pas cette fois parce que je suis gênée. Son geste à déclenché un immense feu intérieur. Pendant ce temps là j'enlève mon boxer et pour rétablir rapidement l'équilibre je mets mes mains sur ses hanches. Lentement je fais glisser son boxer tout en l'embrassant. Nous voilà nus comme des vers.

Mais comment j'ai fait pour ne pas avoir de gosses en ayant couché avec tant de femmes? Bon, j'avoue que la moitié des femmes des pays développés prennent la pilule de nos jours, et aussi que certaines pensent à avoir un préservatif dans leur porte-monnaie. Et puis d'autres ont un stérilet, ou un truc comme ça. Bravo Smith, tu as évité d'avoir plus de descendance que Michael Jakson. D'ailleurs, tu n'as pas de descendance. Et c'est mieux ainsi. Pour le moment.
Luka se dénude complètement, et en profite pour faire de même avec moi. C'est tellement plus agréable quand c'est une femme qui vous arrache vos vêtements. Bon, elle ne les a pas arraché, mais je sais où je veux en venir. Je veux dire que c'est très excitant.

Donc on en est où? Ah oui, Luka et moi sommes nus, pas encore l'un sur l'autre mais ça va pas tarder.
Je CENSURE!
Non, je déconne. J'allonge Luka doucement sur le canapé. On aurait pu faire ça dans un lit. C'est clair, en plus il est confortable mon lit, et puis il est deux places mon lit, alors que mon canapé, bah c'est un canapé quoi, pas comme un lit. Le lit, tu sens pas les ressors dans le matelas, alors que dans le canapé, contrairement au lit... Mais bon.
Vous ne savez peut être pas, mais maintenant, rares sont les couples qui couchent encore dans un lit. Surtout chez les jeunes. Ils ont une phobie des lits ou quoi? Moi j'aime les lits, même si la première fois que j'ai baisé c'était dans les chiottes de mon lycée. J'ai regretté d'ailleurs, parce que j'étais assis sur la cuvette et que j'en ai eu mal au cul pendant deux heures. Ça serait jamais arrivé dans un lit. Y a toutes sortes de lits vous savez: lits doubles, lits simples, lits à baldaquin, lit en hauteur, lit haut, lit ikea, lit japonais... Mais arrêtons de parler de lits, après vous ne pourrez plus voir un lit en peinture!

défi:

Je disais donc: j'allonge Luka doucement sur le canapé. J'écarte ses jambes puis je la tire légèrement vers moi. Je l'embrasse langoureusement. Je ne sais pas ce que ça fait pour une fille, la première fois, je me souviens pour moi, j'avais éjaculé au bout de 2 minutes à peu près, beaucoup trop tôt. Mais je vais pas vous parler de mes problèmes d'éjaculation à 17 ans.
Je regarde Luka dans les yeux, et avant d'enfourner mon pénis dans son vagin... Quoi? C'est comme ça qu'on fait l'amour les gaillards! Et puis j'ai dit que je n'hésiterais pas à me servir des mots pénis et vagin, alors allez chier.
Avant de pénétrer en elle, c'est beaucoup plus romantique comme ça, je lui dit:
- Si t'as mal, tu le dis.
Paraît que ça peut faire mal, paraît qu'elle peut saigner. Si ça se produit, je sais pas ce que je fais. Je verrais si elle veut que j'arrête. Moi je préfèrerais, mais le choix lui appartient aussi.

C'est ainsi que Luka Era Grey devint un femme accomplie en ayant perdu sa virginité avec John Charles Smith. Vous pouvez envoyer des fleurs à cette adresse:

John Smith
24 Holland Rd, Porte 4
Royal Borough of Kensington and Chelsea
London W14, Royaume-Uni

Trêve de plaisanteries. J'avoue que c'est pas vraiment le bon moment, mais je ne peux pas m'en empêcher, John Smith reste John Smith en toutes circonstances. Même si John Smith ne fait pas de blagues à longueur de journée, ce qui est mieux d'ailleurs parce que ça serait assez chiant.
Je suis en elle, j'ai l'impression d'avoir accomplit quelque chose de très important aujourd'hui, j'ai beau avoir déjà couché avec beaucoup de femmes, l'important c'est Luka.

La pénétration s'est très bien effectuée, je suis content. En entreprenant ce mouvement de va et vient si singulier, que je connais très bien depuis le temps, je respire fort. Le frottement de son vagin contre mon pénis augmente mon excitation. Il faut résister John, tu sais que tu peux. Tu l'as déjà fait.
- Luka, ça va?
Je m'inquiète quand même pour elle, sa première fois, elle doit être comblée, en tout cas, moi je le suis.

Je n'ai jamais vraiment pensé à la façon dont j'allais perdre ma virginité. Je veux dire par là qu'il n'y a jamais eu de prince charmant venant me délivrer de ma haute tour, me portant dans ses bras et m'amenant voir mon père lui demandant sa main. Déjà je n'avais pas de père à qui un quelconque prince charmant aurait pu demander ma main. Ensuite j'ai toujours trouvé ça nul les contes de fée. Enfin non, mais d'idéaliser l'amour comme un conte de fée oui. Je veux parler de ces filles qui ont toujours affirmé que leur futur maris serait grand, beau, fort, gentil, intelligent, marrant, généreux et qu'il trouverait toujours du temps pour elles... Ces filles qui ne voulaient coucher qu'avec le bon. Ces filles qui disaient cela à quatorze ans et qui atteignant les dix-huit sont devenues de vraies sal****. Ces filles qui n'accordent pas un regard à un mec sous prétexte qu'il a un défaut physique alors qu'intérieurement, il pourrait être le plus beau des hommes. Bref, ma première fois n'a jamais été quelque chose que j'ai ressasser sans arrêt me demandant ce qui allait se passer, idéalisant chaque instant... En tout cas, j'ai vraiment beaucoup de chance, parce que John accumule au moins toutes les qualités citées plus haut.

John m'allonge doucement et je le regarde, les yeux qui brillent. Non pas parce que je vais pleurer, mais parce que j'ai une poussière dans l'œil ce qui est je vous l'accorde nettement moins romantique. Je lui souris, l'embrasse du bout des lèvres et me cale confortablement dans le canapé. Autant ne pas faire les choses à moitié non ? Je prend même mon temps pour avoir le dos droit et tout de même une vue assez plongeante sur tout ce qu'il se passe. Attendez ! John Charles Smith est nu devant moi, vous croyez quand même pas que je ne vais pas en profiter ? Il me regarde un long moment et moi aussi. Aucune parole n'est prononcé, nous n'en avons plus vraiment besoin ce soir. J'ai un drôle de sourire que je ne comprend pas vraiment et John brise mon hymen après avoir dit :

-" Si t'as mal, tu le dis."

Je me mords légèrement les lèvres, j'ai eu un tout petit peu mal. Bon par rapport à certaines choses, c'est franchement pas la mer à boire. Surtout que... Surtout que maintenant je commence à me sentir prêt de l'extase. Le pénis de John est entré dans mon vagin (moi aussi j'ose dire des mots aha !) et cette sensation nouvelle me plait beaucoup. Bref John est trop mignon, hyper attentionné. Je l'embrasse tendrement et mordille encore sa lèvre histoire de le titiller. Monsieur commence ses mouvements de va et viens et c'est mille et une sensations qui emplissent soudainement mon bas ventre en feu.

-" Luka, ça va?
- Mieux que ça ! Et toi ?"

Héhé ! le complexe de l'inexpérience qui revient au galop. Oui j'ai peur que John ne soit pas satisfait avec moi. Pourquoi ? Parce que je n'ai absolument aucune expérience. Mais il parait que les hommes aiment dépuceler les femmes. Je ne sais pas si c'est vrai, j'en ai rien à foutre, en tout cas je surkiffe pour le moment. Si ce verbe n'existe pas je vais vous répondre que j'en ai rien à foutre et si ça ne vous va pas, c'est tant pis pour vous. Je gémis doucement sous les accoues de plus en plus fort de John. Oh my god ! C'est fou ce que ça fait du bien !

Je souris légèrement quand Luka me dit qu'elle va bien, je suis trop concentré sur ce que je fais. Saviez que le vagin ne fait que 9cm en moyenne? Alors faudrait pas avoir un pénis trop long.. Enfin bon, je ne me souviens pas avoir déjà mesuré le mien au repos et en érection, mais faut quand même que je fasse attention, sinon je vais lui arracher le vagin.. OK, je sors.
Elle gémit, encore un sourire, je ne cache pas ma fierté, elle n'a pas l'air d'avoir mal, c'est mieux comme ça. J'avoue qu'être obligé de tout arrêté ça m'aurait fait chier. Mais j'aurais respecté le choix.

Nos corps ne font qu'un, et plus je continue ce que je fais, plus je la désire encore. J'approche ma bouche de la sienne, nous respirons fort. Nos respirations se mêlent, et je l'embrasse langoureusement avant de poser des petits et doux baisers sur son cou, à son oreille et sur son front. Je la regarde dans les yeux. Je commence à transpirer. Depuis combien de temps déjà on y est? Je n'en sais rien. On s'en fiche, faut que sa dure le plus longtemps possible. Si ça se trouve, elle aura même un orgasme.
L'orgasme féminin se traduit par une contraction du vagin, celui-ci se resserre autour du pénis et peu provoquer l'orgasme masculin qui lui se traduit par l'éjaculation. Ce qu'il faut comprendre, c'est que les hommes ont des orgasmes à chaque fois alors que les orgasmes féminins sont plutôt rares.

J'ai fait des études, et j'ai aussi couché avec beaucoup de femmes. Bref laviedeJohnSmith.co.uk vous salue bien!
Je transpire. Vraiment, j'ai chaud, j'aime ça. Et surtout je fais plaisir à Luka, pas que je ne prenne pas mon pied non plus. J'ai apprit un jour que nous, les hommes, on éjacule trop tôt et que la femme n'a pas le temps de prendre son pied à fond. Je savais pas que ça se passait comme ça.
Je ralentis un peu mes mouvements, puis j'accélère, puis je ralentis, puis j'accélère. Ça t'amuse de faire ça ducon? Non, enfin, si.. ENFIN JE FAIS C'QUE J'VEUX BOWDEL.

Et là, je ralentis beaucoup, jusqu'à l'arrête même. Je sais que Luka va me lancer un regard de reproche, mais c'est pas fini ma jolie.
Je suis toujours en elle, mais je l'attire à moi, et je bascule en arrière. Je suis maintenant à genoux sur le canapé, et Luka assise sur moi. John Smith est trop habitué aux galipettes, c'est choquant, Luka Grey pas assez.
Et tout recommence. Les baisers dans le cou, sur la poitrine et le va et vient. Je peux même la prendre dans mes bras, ce qui tes beaucoup plus compliqué quand on est allongé, on est bien d'accord.

Je passe mes mains dans son dos pendant que je baise son sein avec douceur. Et je lève les yeux vers elle.
J'ai l'impression de ressentir plus de plaisir avec Luka qu'avec toutes les autres. Oui, elles deviennent toutes les autres maintenant que Luka est dans ma vie. Sauf Nawel. Nawel reste Nawel. D'ailleurs, il va falloir que je lui annonce qu'elle doit se trouver un autre partenaire sexuel.
Mais ne parlons plus de Nawel.
Je disais: oui, je ressens plus de plaisir avec Luka. Je l'aime. C'est normal de ressentir du plaisir avec la personne que l'on aime. John Smith est un débile qui lâche des phrases logiques. Pouvez lui envoyer de l'argent, beaucoup hein, pour le soigner...

Ma respiration accélère au rythme de mes pénétrations plus ou moins rapides, tandis que j'ai la tête posée sur la poitrine de Luka, une main dans ses longs cheveux et l'autre dans le creux de ses reins. Je baise l'espace entre ses deux seins. Puis je lâche un petit gémissement à mon tour.
Me dites pas que vous pensiez que les hommes ne gémissent pas. C'est faux. Même les moineaux gémissent. C'est partit, je sors une deuxième fois.
Ce gémissement, un peu sourd, un peu grave, un truc viril quoi, il signifie que je suis bientôt au bout de mes capacités. Je vous le dis, même si on peut tenir longtemps, on éjacule quand même vachement vite. Bref. C'est bientôt fini, mais je peux encore me retenir un peu.

Je me perd dans les délices de ces nouvelles sensations. J'essaye de les comprendre, de mieux les apréhender, mais l'euphorie que je ressens brouille ma perception et d'une certaine manière c'est peut être tant mieux. Mon empathie se développe considérablement comme si ce contact physique qui affole mes sens me permettait enfin de savoir ce que John ressentait en cet instant. Et je dois dire que c'est assez étrange. Parce que c'est vraiment différent. Il n'a pas les mêmes expression que les autres. J'ai l'impression de découvrir un tout nouveau monde. En tout cas il est heureux pour le moment. Et croyez le ou non, être heureux c'est tellement beau ! Une larme coule le long de ma joue, parce que je suis justement tellement heureuse. Pour moi, pour lui, pour la fin de cette vie d'errance personnelle. Je parle bien sûr de toutes ces questions sans réponses qui me torturaient et non d'une véritable errance.

Je n'ai plus vraiment le temps qui passe en tête. Seul compte pour moi ce contact physique, visuelle, ces milliers d'informations qui me transpercent de part en part, me hurlant, me balançant mon humanité à la figure. C'est tellement con l'amour quand même. Je n'ai même plus conscience d'être allongée sur un canapé dans le petit salon de John. Je pourrais être dans une rue ou sur le sable chaud d'une plage que ce serait pareil. Je n'ai conscience que de John et de son corps, enlacé contre le mien dans cette étreinte sensuelle. Je me colle contre lui suivant mon désir d'aller aplatir mes lèvres contre les siennes. Ma poitrine contre la sienne sentit les battement affolés de son coeur qui semblait battre au rythme du mien, au moins autant désordonné.

Une petite main tremblante et fraîche se fraya un chemin sur le flanc du bel homme, chatouilla le creux de son dos pour descendre jusqu'à ses reins et s'y poser délicatement. Deux doigts dessinèrent des lignes invisibles qui ne représentaient rien d'imagé. Je ressentais John devenir plus intense. Et d'un coup il se raidit dans un dernier assaut. Nous restâmes hors du temps, tendu tout les deux vers la fin de l'acte. Enfin nos corps tombèrent l'un sur l'autre, l'un dans l'autre, mélangé pour un moment, un peu fatigués de toute cette agitation et de ces sentiments à brûle pourpoint qui nous assaillaient sans cesse de toutes parts. Et mon empathie aussi se tut. Le silence régnait maintenant, ponctué de nos respirations encore un peu chaotiques.

Je me blottis dans ses bras protecteur. Je me sens toute petite par rapport à lui. C'est vrai que je ne suis pas grande comparé à la moyenne. J'ai des petits bras pas spécialement musclé d'apparence, alors me trouvé dans ceux de John qui me paraissent immense, c'est sûr que ça fait un contraste. Je cherche le creux de son cou et vient y poser délicatement mon visage et après un certain temps je remonte pour l'embrasser avec douceur. C'était... Waouh ! John Smith, tu es et resteras le premier homme de ma vie.

Blottit l'un contre l'autre, nos cœurs se calmant sur le même rythme, nous restons sans oser nous lâcher un seul instant. C'est comme si nous n'avions même plus la force de nous séparer, ou comme si au contraire nous avions toute la force nécessaire pour rester ensemble. Je l'embrasse doucement, fébrilement. Je ne suis plus une petite fille maintenant. C'est des foutaises tout ça, je serais encore un peu cette petite fille, et ce toute ma vie. Sa peau contre la mienne est comme la promesse d'un lendemain. Un beau lendemain. On s'est tellement cherché finalement, je suis heureuse de voir qu'on a pu se trouver. Et maintenant que c'est fait, ce sera très dur à défaire. Et il est hors de question que je laisse quelqu'un essayer. Envers et contre tous, je resterais dans ses bras.

-" Je t'aime."

Mon coeur s'emballe, comme s'il ratait un battement. J'ai presque un hoquet de surprise. Il me l'a déjà dit mais... Mais c'est comme si maintenant cela avait eut plus d'intensité. J'ai encore du mal avec ces sentiments. Quand il est là, j'ai un peu peur et à la fois je suis sur le point d'exploser de bonheur, et quand il n'est pas là... Quand il n'est pas là j'ai l'impression d'être obsédée par lui. Chaque chose trouve un rapport avec lui. Même un pot de confiture arrivera à trouver un rapport avec lui. Oui j'ai déjà eu des copains, mais je crois pouvoir affirmer que je n'ai jamais été vraiment amoureuse avant John. Je n'ai jamais eut en moi ce sentiment si étrange qui m'habite aujourd'hui entièrement. Je ne saurais même pas le définir. C'est comme si ma vie convergeait en un seul et unique point, comme si elle m'échappait un peu aussi. J'ai le sentiment de la voir glisser entre mes doigts à grande vitesse. Tout est rapide. Le temps passe vite quand on est heureux. Et le bonheur d'être amoureuse passe devant tous les autres malheurs qui me poursuivent.

-" Moi aussi je t'aime."

Niais. Je souris. Maintenant j'aime presque la niaiserie. On est con dans ces cas là. Je me blottis encore plus contre lui. Mes yeux papillonnent. J'ai eu du mal à dormir ces derniers jours. Mais cette nuit c'est différent, je me sens en sécurité, je me sens bien. Tout le stress, toute la fatigue accumulée ces derniers temps m'amène ce soir à m'assoupir tout doucement. Je l'embrasse délicatement et je me sens partir. Je ferme les yeux, mes paupières sont lourdes. Je baille faiblement une dernière fois avant de me laisser emporter dans les bras de Morphée.