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| C'est l'histoire d'un mec, il court et il tombe. [Green Soul] | |
| Auteur | Message |
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LOCALISATION : Derrière toi CITATION DU PERSONNAGE : J’te fascine hein ? Allez viens on parle de moi !
MESSAGES : 781 DATE D'INSCRIPTION : 01/09/2011
Niveau du personnage Point RP: (51/100) Point Membre: (48/100) Niveau: 6 - AffirméEvan Adams Sorcier Noir ~ Membre de Rosenrot | Sujet: C'est l'histoire d'un mec, il court et il tombe. [Green Soul] Lun 9 Avr 2012 - 18:40 | |
| Green & Evan ϟ
* Mettez les ensembles et ils se dévoreront tous. C’est la nature humaine... ou poissonnière. * Une voiture. Gris métallisé. Deux garçons. Moi et l’autre. Deux garçons silencieux. Qui n’ont pas grand-chose à se dire. Un type qui en sait un peu trop. Qui boit son café pas très loin. Et nous qui attendons. Qu’il finisse son café. Une mission matinale. Ennuyeuse. Résumée en quelques mots. Fin.
Fin ? Non ! J’étends mes jambes sur le capot, passe mes bras en croix derrière ma nuque. Comme si j’étais seul au monde. Je ferme les yeux. Pousse un léger soupire de contentement et… Les rouvre immédiatement. Il y a un truc qui cloche. Il y a forcément un truc qui cloche. Rien à voir avec la mission. La mission est claire, nette et précise. Suivre cet homme, celui qui savoure chaque gorgée de son café à la terrasse la plus proche. Dis-cré-te-ment. Ils ont largement insisté sur ce point. Recueillir le maximum d’informations. Revenir. Faire un rapport complet. Rien de bien extravagant. C’est juste l’histoire d’un type qui en savait un peu trop. Il paraît qu’il voudrait dévoiler au monde entier l’existence de Rosenrot et de la magie. Allez annoncer à un enfant de trois ans que le père noël n’existe pas et vous aurez une vague idée des dégâts que causerait une telle révélation. Il ne fait pas bon de fouiller dans les affaires de Rosenrot, par les temps qui courent. Parce que ça finit toujours par se savoir. Et alors on fait le ménage. Sans laisser de traces. Sauf que jusqu’à présent, les seuls renseignements notables sont que notre homme prend son café bien allongé, qu’il ne met jamais de sucre et qu’il le préfère avec un peu de lait. Ajoutez une moustache franchement ridicule et le tableau est prêt à être encadré. S’il compte commettre un attentat ici, à la terrasse du café du coin, il a été très mal renseigné. Donc soit il est stupide, soit nous perdons notre temps. Je la jouerais bien façon Evan, un couteau sous le menton et « obligation de dire ce que tu sais sinon t’es mort » mais question discrétion c’est à revoir.
Mais là n’est pas le problème. Je regarde le type assis à côté de moi. Mon coéquipier. Green Soul ou quelque chose d’approchant. Une vingtaine d’années, pas très bavard et une tête sympathique qui me fait grincer des dents. Il vous donne peut-être l’impression qu’il ne fera pas de mal à une mouche mais de vous y leurrez pas. Green Soul est un sorcier noir, comme moi. Et comme moi, les mouches, il les écrase. Je le regarde, il me regarde, bref nous nous regardons. J’incline la tête sur le côté, comme si je m’apprêtais à dire quelque chose de la plus haute importance. En fait, je n’ai juste rien à dire. Je lève les yeux vers les dix centimètres qui me séparent du plafond déformé de la voiture et je me demande, pour la trente et unième fois de la journée (vous pensez sincèrement que j’ai compté ?) ce que je fais ici, à faire le travail de la police.
Seulement voilà, le silence commence à peser lourd dans ces quelques mètres carrés de voiture cabossée. Je ne suis pas du genre timide, en général je trouve facilement quelque chose à raconter, même si c’est très souvent n’importe quoi. Mais là ça ne vient pas, je n’y peux rien, ce Green Soul me laisse perplexe. Je l’ai vu quelque part, j’en suis sûr, mais je serais incapable de savoir où précisément. Tout le monde se croise à Rosenrot. Et il n’y a rien qui le démarque spécialement des autres. Toujours à tourner autour d’Anja. Je lui demanderais bien, mais j’ai peur d’être trop présomptueux pour ça. Il ne faudrait tout de même pas qu’il aille s’imaginer que j’en ai quelque chose à faire. C’est strictement pour faire la conversation. Et puis d’ailleurs je n’ai pas besoin de conversation. C’est les vieux qui discutent de la pluie et du beau temps. Pas Evan Adams.
Hey, vous voulez que je vous fasse une blague ? Une toute petite blague. C’est l’histoire d’un mec, il court et il tombe. Je me trouve vraiment trop drôle. Et puis quoi, on s’occupe comme on peut ! Coincé dans une voiture avec un sourd muet, mes capacités à faire de l’humour sont nettement limitées. Alors évidemment, ma chère sœur défunte décide d’envahir mes pensées (non, non je ne suis pas schizophrène). Ça me revient. Timidement. Par bribes. Mais qu’est-ce que ça vient faire là ?
J’ai dix-sept ou dix-huit ans et je rentre tranquillement chez moi, après une dure journée de cours. La porte est déjà ouverte. Pourtant, papa et maman (pourquoi est-ce si difficile de les appeler ainsi ?) ne sont pas sensés rentrer avant 20heures. Ça doit être Allie. N’empêche que c’est bizarre. Puis j’entends des éclats de rire à l’étage supérieur. Je fronce les sourcils et, tous mes sens en alerte, gravis les quelques marches de notre escalier délabré. La chambre de ma sœur n’est pas fermée, juste entrebâillée. Sans réfléchir, je glisse ma tête à l’intérieur. Allie est là, dans sa jupe trop courte, et ses talons trop hauts. Mais elle n’est pas seule. Y’a un mec avec elle. Il est plus jeune. Ils s’embrassent beaucoup et ils rigolent, encore et encore. Je détourne rageusement la tête. Je ne connais pas ce type, mais je le hais. C’est MA sœur, crétin. Je me promets silencieusement que si je le revois un jour ici, je le tuerai. Il est revenu souvent, après ce jour. Trop souvent. Et moi je me contentais de les regarder sans rien dire. À l’intérieur, j’avais envie de vomir. Puis un jour, je ne l’ai plus revu du tout. Mais pas parce que je l’avais tué, comme je l’aurais voulu. Non, Allie avait simplement du le larguer comme une vieille chaussette, comme tous les autres avant lui. Je ressens presque de la pitié pour lui. Presque.
Allie sors de ma tête, bordel ! Et pourquoi je pense à ça, moi ? C’est vieux d’au moins mille ans ! Enfin, c’est trop tard, le mal est fait : je suis d’une humeur rottweiler. J’esquisse une moitié de sourire sadique. Je plains sérieusement la personne sur qui je vais décider de passer mes nerfs. Avec un peu de chance (et s’il se décide à bouger), ce sera le type au café qui s’est prit pour Hercule Poirot (maintenant il se cache derrière son journal). Ou sinon…
- Tu veux que je te fasse une blague, Green Soul ?
Sinon ce sera lui. Green Soul.
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Dernière édition par Evan Adams le Jeu 2 Aoû 2012 - 20:10, édité 1 fois |
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Niveau du personnage Point RP: (241/200) Point Membre: (133/200) Niveau: 7 - ConfirméGreen Soul Solitaire | Âme verte | Sujet: Re: C'est l'histoire d'un mec, il court et il tombe. [Green Soul] Mer 11 Avr 2012 - 20:10 | |
| "Tu feras équipe avec Evan Adams".
Depuis ces quelques mots qu'Anja m'avait adressés, je ne cessais de retourner ce nom dans tous les sens. Au début, rien à en redire. Puis à force de le répéter, il m'avait finalement semblé familier. Restait plus qu'à savoir pourquoi. En général, la mémoire ne me fait pas trop défaut. Un visage, un prénom, une démarche, une voix, un souvenir, je retiens facilement. Mais c'est un nom de famille, et si il remonte à loin, il n'a aucune chance que je m'en souvienne... Vous savez, quand on côtoie quelqu'un, on ne pense à pas à son nom de famille. Comme Laure-Hélène voyez vous. C'est un prénom franchement moche et bizarre, mais au bout d'un moment on s'habitue m'avait dit son amie - franchement mignonne aussi - et la jeune femme désignée m'avait juste sourie. Comme si le fait qu'un insulte son prénom ne lui fasse rien, absolument rien. Au final, j'avais finit la soirée avec les deux .. Et non seulement je ne connaissais pas les noms de famille -un vague souvenir d'une Valenn ? Ou du genre - mais en plus, aucune idée du prénom de la deuxième. Comme quoi, y'a pas besoin de savoir le prénom pour s'amuser un peu. Elle avait une belle gueule, un beau corps, nickel. La soirée avait été bonne. Excellente même. Mais bon, le problème, c'est qu'aujourd'hui, ce n'est pas vraiment la même. Finit les deux copines sexy en sous vêtements, bonjour monsieur aussi chaleureux qu'une porte de prison, une voiture, et un gars. Chiant. Et moche en pus ! Enfin, après j'm'en fiche totalement et définitivement. Si seulement l'autre pouvait décrocher un mot ! Adams. Adams. Adams. Vraiment.. ca m'dit quelque chose.. Hum.. Bon, faut avouer que ce mot là est très courant je crois bien. Mais Adams, Adams magique, ça me dit quelque chose. Reste à le lui demander.. Avec finesse.. En plus, j'ai soif. L'autre avec son foutu café ! Plus chiant, tu meurs. D'ailleurs, je me demande si au fond je ne suis pas en train de crever. D'ennui. Pourtant, Evan Adams, on ne m'a pas précisé de truc super important. Si j'avais su, j'vous jure les gars, j'aurai emmené ma game boy. Je sors mon smart phone. Pas de message. Pas de mail. Pas d'actualités. Je rage. Au fond, franchement, je rage. Alors du coup, j'entame une partie de jet pack. C'est toujours mieux que Doodle Jump. MAIS QUI A INVENTE CETTE CHOSE, PAYANTE EN PLUS ? Du coup, forcément, moi, j'l'ai pas acheté. J'évite d'être un pigeon.
-Tu veux que je te fasse une blague, Green Soul ?
Green. Soul. On ne dit que très rarement mon nom en entier, sauf quand c'est pour postuler pour un emploi, ce qui ne m'est arrivé que deux fois. Parce que j'avais besoin de thune, et que j'avais seize ans. Et une autre fois face à Dorian Cross, l'homme le plus détestable de toute la terre je crois bien. Il avait même poussé le vis jusqu'à m'appeler Donc du coup, forcément, mon nom complet est associé à un souvenir franchement exécrable. S'il pouvait éviter..
-" Juste Green, Evan. "
Une blague. J'ai vraiment besoin de rire, là, dans l'instant. Vous savez pourquoi ? Oh. Vous ne devinez pas ? C'est pourtant simple non ? Du genre, simple comme dans pas très difficile à comprendre. Je m'emmerde.
-" Ouai ?
Une bien, bien drôle. Je m'étire comme un chat. La chaleur dans la voiture m'écrase un peu, c'est assez étouffant. J'aimerai ouvrir la fenêtre mais elle est teinté, et l'homme nous verrai bien. Alors il pourrait nous identifier. C'est peut être parano, mais j'préfère ça qu'après me faire taper dessus par Anja. Bref, en attendant sa blague sans doute pourrie, je ne sais pas pourquoi, je le sens comme ça. Bref, revenons au noms ADAMS qui me perturbait. Je regardais par la fenêtre, les yeux perdus dans le vague. Le vague, c'est le périmètre réduis qu'offrait l'homme. Et son café. J'ai soif. Adams. Une fille. Oui, ça me rappelle une fille. Une femme même. Mais je ne sais plus très très bien qui.. je fronce les sourcils. ENFIN, DU MOUVEMENT ! Oh, je danserai même du funk si on me le demandait. L'homme lève un bras. Demande l'addition qui arrive tout de suite. Il paie. Puis en se levant, dépose trois pièces de monnaie. Je ne vois pas quoi, à cette distance. Mais vu comment il est fringué, il a des sous, mais n'a aucun style. Qu'il me les donne ses sous. Il se lève donc, et fait huit pas et deux piétinements devant la vitrine d'une boutique avant de croiser apparemment une connaissance. Je tend l'oreille.
"Oh, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu !" Non, je n'écrirai pas ça sur le rapport, mais c'est pour vous. Vous comprendrez l'horreur de la situation, très bientôt. "Oh, Sophiiiia !" Plusieurs i, mais qu'il les a fait traîné, et que sur le coup, je me suis dis qu'elle avait du être son plan cul régulier, ou au moins son fantasme. S'il n'était pas allé plus loin, ça devait être un homme frustré. "Ca te dit d'aller boire un café ?" NON. NON. NON. " Bieen sûr ! " Bien. C'est effectivement un homme totalement frustré qui accepte tout pour lui faire plaisir et espérer l'avoir dans son lit. Je soupire. Un long soupir qui exprime la vingtaine de personnes se mettant à hurler dans ma tête d'exaspération. Je regarde Evan. Non. Non. NON. Inspiration ! Exxxxpiratiooon.
-"J'vais m'tirer une balle. "
Parce là, j'vais fissurer. Craquer. Et franchement, ouvrir la portière et partir à toute allure en hurlant me semble encore l'option dans la plus appropriée dans l'instant présent. Je souffle. Vous savez, quand on a l'habitude de s'bouger, là, dans l'instant, être enfermé avec ce type c'est de. la. Torture. Et la torture n'est pas vraiment mon domaine. Alors je me mets à pester intérieurement, à sortir tous les jurons de la terre entière quand tout à coup.. (vous savez, comme dans les contes et les romans quand on apprend à écrire) .. je me souviens. Adams. Allie Adams. Une fille. Une femme. Un bon coup, je dois l'avouer ! Bien gaulée, des lèvres pulpeuses, un regard perçant, hum, j'adore. Un regard elle m'avait largué, et c'était bien ma faute. On s'était disputé. Je comptais la quitter dans la semaine. Mais d'un coup, ça m'avait saoulé, et je lui avais dis en plein milieu de ses cris ' de toute façon je n't'ai jamais aimé. ' D'une froideur glaçante. Elle avait déglutit, puis son regard avait changé. Elle avait soufflé 'Et bien moi si, Green. J't'ai aimé. Mais maintenant, j'te hais. Dégage. ' J'avais attrapé mes affaires et avait disparu. Et hop finie la jolie jeune femme ! Elle pensait me faire mal en me haïssant mais c'est faux. Le contraire de l'amour ce n'est pas la haine, c'est l'indifférence. Au moins, en me haïssant, elle pensait à moi. Je le voyais bien quand elle me regardait. Et même si pour de vrai je l'avais aimé un jour, ce n'était plus le cas. Alors je l'ignorai. Je n'y pensais plus. Mais ce n'était pas le cas pour elle. J'eus un sourire carnassier. On m'avait formé pour être méchant. Et même si ils n'avaient pas réussis à me noircir complètement, je savais l'être, et bien. Je levais les yeux sur Evan.
-" Et moi, je peux te faire une devinette ? "
J'espère qu'il connait les règles de Rosenrot. Tuer un compatriote ou le blesser gravement et interdit. A bon entendeur.. Je me fais craquer les phalanges, me passe la main gauche dans les cheveux avant de me masser un peu la nuque. Je reporte mon regard sur les deux personnes assises à la table. Elles sont parties dans un grand débat de politique. Je trouve que c'est seulement une subtilité, la politique, juste pour faire genre. Les sorciers, on n'en a que faire. Avec nos six ou sept identités le plus souvent, nos voyages perpétuels et notre vie longue mais souvent écourtée.. on rentrait pas dans les électeurs qu'ils espéraient avoir dans leur poche.
" Un peu cinglé ?! Il met de la ciboulette dans une salade parisienne, tu te rends compte ?! Il mérite la camisole de force ! "
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MESSAGES : 781 DATE D'INSCRIPTION : 01/09/2011
Niveau du personnage Point RP: (51/100) Point Membre: (48/100) Niveau: 6 - AffirméEvan Adams Sorcier Noir ~ Membre de Rosenrot | Sujet: Re: C'est l'histoire d'un mec, il court et il tombe. [Green Soul] Dim 29 Avr 2012 - 15:15 | |
| * I’m not locked in here with you! You’re locked in here with ME! * Je tourne le bouton de la radio. On. C’est parti ! Je ferme les yeux et m’apprête à me laisser entraîner par le rythme d’une chanson dansante. Parce que j’aime bien danser. Ça plaît aux filles. Et puis je me débrouille plutôt bien. Bon aller, j’avoue, je suis le roi du moonwalk, même Michael Jackson ne peut rivaliser avec moi ! Mais mes jolis fantasmes s’arrêtent net, parce que lorsque je tourne le bouton de la radio, je tombe sur un truc panpan cucul à souhait (comme dirait ma grand-mère Bernadette). Je m’acharne pendant une petite minute, parce que je n’ai pas l’habitude que quelque chose me résiste, puis je renonce, dans un soupire qui en dit long sur le fond de ma pensée. Ma mauvaise humeur atteint des sommets aujourd’hui. Avec Green Soul qui n’a rien trouvé de mieux que de jouer le geek en action sur son smart phone, ça devient limite glauque.
Quel est l’abruti qui a dit que les missions de surveillance consistaient à se prélasser sur une terrasse en sirotant un Martini, tout en se faisant masser le dos par une serveuse sexy ? Ce genre de choses ne fonctionne que dans les films, et encore, je suis sûr que James Bond en personne n’y a pas droit. La terrasse et le martini pépère faut oublier. La jolie serveuse, ça reste plausible, à condition que Green Soul ici présent accepte d’enfiler une minijupe. Hm.
Bref, j’éteins la radio parce que là, plus niais tu meurs. Je me demande quelle mouche a piqué Anja pour nous confier cette mission qui frôle le ridicule. Je passe en revu le petit sermon que j’aimerais servir à notre boss adorée là maintenant tout de suite quand soudain… Attendez ! Aurais-je parlé trop vite ? Notre homme se lève, après un énième café qui a réussi à me mettre l’eau à la bouche. Il paie son addition, tente une approche franchement risible de la jolie serveuse, se fait pitoyablement rejeter, renonce et ENFIN, il bouge ! Si j’vous jure.
Il fait un, deux, trois, huit pas et… Stop. Demi-tour. C’était trop beau. Il y a une fille derrière tout ça, évidemment. Espérons qu’il soit plus chanceux sur ce coup là.
-" Juste Green, Evan. "
J’hausse un sourcil. Mon accolite vient de me sortir de ma rêverie qui était sur le point de tourner au vinaigre. Un peu plus et je foutais le camp. Il me parle de son nom de famille, ou je ne sais pas quoi. Pas franchement intéressant, mais au moins, ça me permet de tenir en place.
- Ok, Green Soul.
Ça l’énerve ? Tant mieux. Je souris. Mon premier véritable sourire depuis que j’ai troqué mon lit adoré pour une voiture inconfortable. Je m’en moque, je l’appelle comme je veux. Je pourrais même l’appeler Albert ou Le Père Noël si ça me chantait. Ou Greenou. C’est mignon comme petit nom, Greenou.
-" Ouai ?
Cette fois, j’hausse les deux sourcils. S’il y a une chose que je pensais inexistante chez lui c’est bien l’humour. Mais s’il veut une blague, il va être servi, j’en ai à revendre. Je doute cependant qu’il y trouve quoi que ce soit d’amusant. Mais on ne sait jamais c’est peut-être un extra-terrestre. N’empêche que s’il rigole, je sors le champagne. Dans l’instant, rien ne me vient, mais alors que j’allais m’en reporter à mon répertoire de blagues salaces, les mille et un cafés de monsieur-chiant-comme-la-pluie finissent par m’inspirer.
- C’est l’histoire d’un mec, il entre dans un café et plouf.
Je vous l’accorde, c’est un peu bas, et mon rire ne retentit que très brièvement, histoire d’éviter un bid total. Après tout, je ne suis pas là pour le faire se plier en deux. Au pire, je suis là pour discuter de la pluie et du beau temps ; au mieux pour donner une bonne leçon à notre expert en tentatives de drague foireuses. Ce qui me ramène une fois de plus à ses aventures palpitantes…
Sa précédente tentative ayant dû le refroidir quelque peu, notre homme est déjà moins entreprenant cette fois-ci. Il se contente de sourire bêtement à sa nouvelle potentielle conquête et de balancer de temps en temps des « Oh ça fait longtemps ! Quelle surprise ! », tandis qu’elle enchaîne sur le même ton avec un « Ça me fait plaisir John ! ». Elle c’est Sophia. Enfin avec beaucoup de « i » et un cris partant dans des aiguës insupportables. L’hypocrisie des gens me tuera. Il veut se la taper cette fille, je le sens venir gros comme une maison. Mais invite-là directement chez toi ! Il ne connaît rien à la vie, celui-là.
J’ouvre des yeux ronds. Puis j’inspire. Expire. Inspire. Recommence. Zen. Calme-toi, Evan, ce n’est pas du tout comme s’il venait d’accepter de partager un trente cinq millième café avec elle. Pas. Du. Tout.
- Bien sûûûûûr, Sophiiiia, pourquoi pas dix cafés pendant que t’y es ! je l’imite, plein de sarcasmes, en grinçant des dents.
Green (tiens, c’est Green tout court maintenant ?) me jette un regard affolé auquel je réponds par une moue très explicite qui traduit parfaitement mon désespoir naissant. En d’autres termes : on est dans la merde. Car ma patience a des limites. Limites qui touchent à leur terme. À partir de là, je ne réponds plus de rien.
-"J'vais m'tirer une balle. "
Hm. Vas-y. Je ne te retiens pas. Cela dit, si je n’avais pas une si haute estime de moi-même, j’irais volontiers faire de même.
Et puis, alors que je pensais que cette idée absurde avait fini par me sortir de la tête, ça me reprend. Cette drôle de sensation de déjà vu. Déjà rencontré. Ou tout du moins déjà croisé. Comme un souvenir qu’on a su un jour mais qu’on a préféré oublier. Le problème, c’est que les souvenirs de ce genre, je les collectionne par millier. Ces souvenirs inachevés, imparfaits, insupportables, inoubliables… Ces souvenirs c’est mon passé. Green Soul. Où ai-je bien pu voir son sourire enfantin et son regard sûr de lui ? Et alors que je suis sur le point de tenir quelque chose, il croit malin de la ramener.
-" Et moi, je peux te faire une devinette ? "
Je lâche un rire sceptique. Non. Non, Evan. Les devinettes c’est pour les enfants qui s’ennuient à l’arrière de leur voiture direction la plage pendant les grandes vacances et qui n’ont rien trouvé de mieux que d’embêter papa et maman à coup de « qu’est-ce qui est vert et qui monte et qui descend ? » (un petit pois dans un ascenseur pour les incultes). Non, vraiment, non merci. L’ambiance craint déjà suffisamment.
- Ouais ?
Non. Ne me dites pas que c’est moi qui vient de dire ça ! Evan Adams, l’éternel enfant que tu es te perdra. Je dois vraiment m’ennuyer ferme. Et puis, je ne sais pas pourquoi mais je ne sens pas très bien la devinette de Green. Pas bien du tout. Il a l’air beaucoup trop content de lui pour quelqu’un qui s’apprête à faire une petite devinette de grand-mère. _________________ - I wear your granddad's clothes, I look incredible. -« life sucks. get a helmet. » |
| | | MESSAGES : 552 DATE D'INSCRIPTION : 21/12/2010
Niveau du personnage Point RP: (241/200) Point Membre: (133/200) Niveau: 7 - ConfirméGreen Soul Solitaire | Âme verte | Sujet: Re: C'est l'histoire d'un mec, il court et il tombe. [Green Soul] Jeu 10 Mai 2012 - 20:30 | |
| Si Anja pouvait nous voir, je suis sur qu'elle rigolerait. Enfin non, Anja ne rit pas, mais peut être bien qu'un sourire à peine visible éclairerait son visage. Je pourrai dire que je l'aime bien. Mais non. Je ne peux plus. Vous savez, elle a parlé de faire du mal à Myaw. Et si je peux à peu près tout digérer, ça, il n'y a rien à faire, là, ça ne passe pas. On ne touche pas à la fille de Chloé. Je préfèrerai encore mourir. Je lui est promis. La seule promesse que j'ai jamais faite. J'eus un sourire las. Anja.
- Ok, Green Soul.
Je levais les yeux au ciel. Bonjour je m'appelle Evan Adams et je suis à peut près autant mature qu'une banane verte. Pourquoi une banane verte, moi même je ne sais pas.
- C’est l’histoire d’un mec, il entre dans un café et plouf.
Ha. Ha. Ha. J'expire l'air contenu dans mes poumons par les narines dans un semi rire en étirant les lèvres du genre 'Huuum ouai mais non, c'est un peu drole mais pas assez pour rire'. Il devra s'en contenter. Je suis trop de mauvaise humeur déjà à poireauter comme un stupide légume dans une bagnole inconfortable et un type à l'humour plus que douteux et à l'auto suffisance qui semble amplement développée.
- Bien sûûûûûr, Sophiiiia, pourquoi pas dix cafés pendant que t’y es !
Je ris un court moment. Rire bref, sarcastique aussi. L'imitation est bonne. Mais je m'ennuie toujours à crever. Et encore, l'expression est un peu faible. Y'a même des moments je ne sais plus à quoi penser. J'ai fais le tour de mon monde. Les parents, Chloé, Myaw, Anja, Evan, hier, avant hier, les espérances, Myaw à nouveau, l'homme à surveiller, la voiture, le jour que l'on est, le message que je viens de recevoir, Evan qui bouge, cette Sophia qui tend subitement un bras, Chloé encore une dernière fois. Bien. Et maintenant ? Y'a des jours où on donnerait beaucoup pour être ailleurs. Je préfère quand ça bouge. J'en ai marre. Je déglutis. Je pense à ce que je vais dire. C'est une devinette, vous avez compris. Adams. Qui s'appelait Adams déjà ? Qui avait fait l'erreur de me donner son vrai prénom ? Qui était un sacré bon coup au lit et même sacrément canon, il faut l'avouer ? Qui s'appelle Allie ? Un sourire s'étire sur mes lèvres. Sourire sadique. Terriblement sadique, qui a soif de douleur. De la tienne peut être ? J'inspire.
" Qu'est-ce qui s'appelle Adams, comme toi, qui est un bon coup au lit et qui a un corps franchement très bien gaulé ? "
Aaaaalllllliiiiiiiiie Adaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaams ! Ouah, applaudissements. Je reporte mon regard sur le client. Il souffle sur son café depuis la trentième fois. Le liquide ne souffle même plus. Je suis sûr qu'il fait ça uniquement pour se donner une consistance alors qu'il est froid. Ce qui doit être dégueu finalement, et c'est pour ça qu'il met autant de temps à le boire. Si j'étais cette Sophia, je lui ferais gober ce truc dégueu et me tirerait en courant. Mais je ne suis pas cette femme qui commence franchement à être vulgaire tant ses signaux du genre 'Oh oui ! Emmène moi dans ton lit ! ' Commence à être visible par un aveugle. Mais l'autre fait comme si il ne voyait rien. Peut être quand elle commencera un lap danse en sous vêtements devant lui il comprendra. OH MON DIEU ! Il lui fait des avances. Je ne peux pas entendre ce qu'il dit mais j'ai assez appris à lire le langage corporel. Elle, elle fait genre la fille farouche qu'on a piquée au vif. J'ai envie de la claquer. Je lève les yeux au ciel.
" Mais saute la .. "
Bonjour, je suis vulgaire mais là, il va me tuer. Je vais lui arracher les yeux, et ensuite le scalper doucement. Je pense que je l'épilerait à la cire froide, rien parce que ça fait mal. Après, je lui arracherais les sourcils et je lui couperai le bout du nez. Après, si je suis lassé, je le plonge dans une baignoire pleine d'acide. Si je suis pas lassé, j'aviserai. Mais je pense quand même que si. Puis on est censé le filer, pas le torturer. Pourtant, ça serait bien plus amusant. Je regarde Evan. Lui aussi, il aurait bien aimé je suis sûr. Faut que j'en touche deux mots. Elle aurait pu demander à un esclave qui ne pense même pas pour faire cette chose débile. Suivre sans être vue, faire son rapport, ça ne demande pas un cerveau, juste une bouche, des jambes et une discrétion. Peut être qu'il va faire un truc d'intéressant, mais c'est mal parti. Très mal parti. Surtout que même s'il tue trois personnes ça ne changera rien. On n'est pas des flics. Ca serait plutôt marrant qu'il en tue deux, ou trois.. ou quatre.. Allez, steuplaît .. J'vais mourir d'ennui.
" Jaune, Noir, Vert, Rouge, love daltoniens. "
_________________ Dc de : Ian, Nawel, Rhyan, Lola, Josh, June. |
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Niveau du personnage Point RP: (51/100) Point Membre: (48/100) Niveau: 6 - AffirméEvan Adams Sorcier Noir ~ Membre de Rosenrot | Sujet: Re: C'est l'histoire d'un mec, il court et il tombe. [Green Soul] Ven 15 Juin 2012 - 23:01 | |
| * - C’est quoi Dieu ? - Tu vois quand tu fermes les yeux et que tu désires un truc très fort. Et bah Dieu c’est le mec qui en a rien à foutre. * Je me demande ce qui est le plus frustrant. Être assis à côté d’un rabat-joie aussi chaleureux qu’une porte de prison ou attendre que l’homme le plus stupide du système solaire daigne faire preuve d’intelligence. Hm. Dis comme ça, cela ne donne qu’une envie : se tirer une balle. Enfin, c’est à peu près la seule envie qu’une personne normalement constituée aurait à l’esprit. Mais, au cas où cela vous aurait échappé, je ne suis pas une personne normalement constituée. Et moi, ça me donne d’autres envies. Plus meurtrières disons.
Green en lui-même ne me dérange pas. Il n’est pas très bavard, soit, mais j’ai toujours pensé qu’il valait mieux se taire plutôt que de raconter des bêtises. Cette règle ne s’applique bien évidemment pas à ma propre personne. Green Soul, donc. Je ne l’aime pas, mais je ne le hais pas non plus. Il m’indiffère. Il fait partie du paysage, en somme. Ou du moins, il devrait, si je n’étais pas coincé avec lui dans cette voiture… Et s’il n’avait pas l’authentique visage d’ange qui accompagne un mauvais souvenir.
Je suis tellement drôle. Tellement drôle que j’arrive à extirper un son des lèvres de mon coéquipier. Son qui aurait pu, dans un univers parallèle, et s’il y avait mis un peu plus de volonté, ressembler à un bref éclat de rire. Très très bref. Mais tout de même ! Cela mériterait presque qu’on fête ça. Tout en savourant cette petite victoire personnelle, je me sens épris par un inhabituel élan d’affection : les yeux tournés vers l’horizon, je souris. Un peu énigmatique, mais surtout très fier de moi. Je suis tellement drôle !
Enfin, tout cela a beau être on ne peut plus poilant, je suis aussi passionné par la situation qu’un cornichon devant un match de foot (comparaison plutôt étrange, je vous l’accorde volontiers). Car il faut bien se rendre à l’évidence : je m’ennuie. Je m’ennuie comme il est difficile de s’ennuyer davantage. Je secoue la tête, l’air navré. Ce que je ne suis pas le moins du monde. Étant donné que je viens de passer en revue pour la troisième fois au moins mon répertoire choses passablement intéressantes, je vais bientôt devoir trouver un autre subterfuge pour m’occuper l’esprit. C’est là que ça se complique car j’ai une fâcheuse tendance autodestructrice. Alors soit je me mets à penser à des choses beaucoup plus désagréables, pour ne pas dire carrément pénibles, ce qui ne réussira qu’à me rendre d’encore plus mauvaise humeur soit… Je trouve un moyen simple et amusant d’embêter mon compagnon de route. Au choix (rayez la mention inutile).
D’ailleurs, celui-ci se croit plutôt malin avec sa devinette en carton. Je parie qu’il la préparait depuis longtemps. J’ignore ce qu’il pouvait bien me passer par la tête pour ne pas l’envoyer balader… Tu es bien trop gentil, Evan. De toute façon, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Enfin, de nous deux, ce sera lui qui se mordra les doigts d’avoir perdu une occasion de se taire. Green se tourne lentement vers moi, avec un sourire de très mauvais augure. Un sourire qui ne peut signifier qu’une seule chose : tu vas souffrir. À peine intrigué, j’incline légèrement la tête sur le côté et plante mes yeux dans les siens. Mes lèvres s’étirent, laissant entrevoir des dents d’une blancheur éclatante, ce qui notifie clairement : tu es stupide. Puis je soupire. Alors, cette devinette, elle vient ?
" Qu'est-ce qui s'appelle Adams, comme toi, qui est un bon coup au lit et qui a un corps franchement très bien gaulé ? "
Mes mains se crispent sur le volant. Et mon sourire s’efface. Immédiatement. Il laisse place à un effrayant rictus qui n’a plus rien, plus rien du tout d’amical. Mes yeux, devenus aussi froids et insondables qu’un puit sans fond, le foudroient sur place, histoire de lui rappeler que si le regard pouvait tuer, il serait déjà étendu raide mort. S’il comptait sur les règles, pour m’empêcher de le tuer, il s’est littéralement fourvoyé. Je me fiche des règles et des contraintes. Toutes les règles et toutes les contraintes. Y compris celles d’Anja.
- Il paraît que j’ai pas le droit de te blesser, sifflé-je, étrangement calme. Tu crois que t’écarteler membre par membre en commençant par les petits doigts, ça compte ?
Peut-être qu’il se croyait drôle. Peut-être même que cela partait d’une bonne intention. Je m’en contrefiche. Il vient de mettre en place la dernière pièce du puzzle. Celle qui me manquait pour le torturer à ma guise. Jusqu’à maintenant, j’ai fait preuve d’un calme que je ne me serais pas soupçonné. Mais il ne faut pas non plus abuser de ma bonne fois. En un seul mouvement, je fais jouer mes muscles tendus à l’extrême et j’enserre brusquement sa gorge de mes mains, en veillant à lui fracasser proprement le crâne contre la portière.
- Encore un mot sur quoi que ce soit qui commence par « A » et qui finit par « llie » et…
… Et John-le-tombeur choisit ce moment pour se manifester. C’est vrai que j’étais trop absorbé par mes pensées pour remarquer que ses tentatives de drague, aussi douteuses soient-elles, avaient fini par aboutir. En effet, et sans se démonter, il vient de quitter sa table, entraînant la demoiselle à sa suite. Non mais je rêve, il la tient par la taille en plus ! Quel gâchis. En crachant un juron, je reviens à la réalité. J’appuie un peu sur la jugulaire de Green avant de relâcher la pression.
Entre temps, il a réussi à lâcher un petit « Mais saute-la » à l'intention de notre cher Johny. Conseil très judicieux qui, ailleurs, en d'autres circonstances, m'aurait tiré un sourire. Ce genre de choses, c'est tout à fait mon état d'esprit.
- On dirait que c’est ton jour de chance.
Puis, sans prévenir, je démarre en trombe, dans un dérapage maîtrisé in extremis. Non mécontent de voir venir un peu d’action, j’appuie à fond sur les pédales. J’espère que tu as peur, Greenou.
Et, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous retrouvons notre couple préféré. J’hausse les sourcils, complètement dépassé par la mièvrerie des gens de nos jours. Il aurait eu dix fois le temps de l’embrasser ! Et pourtant, non, il préfère la faire languir, en lui susurrant des absurdités que je connais bien à l’oreille. Que voulez-vous : la classe, on l’a ou on ne l’a pas. On l’occurrence, il ne l’a pas… Il y a tout de même quelque chose qui cloche. Lorsqu’on a un brin de romantisme, on n’entraîne pas une fille dans une ruelle sombre et mal famée comme celle-ci. Sourcils froncés, j’immobilise la voiture dans un renfoncement du mur et j’allume le clignotant. Tic. Tac. Tic. Tac. Tic. Tac. Tic… Je crois que je vais devenir fou. Finalement, j’ai bien fait de ne pas tuer mon compagnon aujourd’hui. Sans lui, cela fait bien longtemps que j’aurais décampé. Il faudra que j’en touche quelques mots à Anja à mon retour. À mon retour… J’ai l’horripilante impression que cette mission ne fait que commencer. Je jette un regard au garçon immobile à côté de moi. Dans le feu de l’action, ma colère s’est envolée, remplacée par l’adrénaline de cette brève course-poursuite. Pas d’affolement, elle se ravivera tôt ou tard. Mais pour l’instant, je suis plus étonné qu’autre chose. Cet homme a connu ma sœur.
- Elle ne m’a jamais parlé de toi. Oh, ça ne m’étonne pas ! Elle ne me parlait que de ce qui avait un minimum d’importance à ses yeux.
J’ai craché ça sur un ton badin, mais au fond je suis un peu déçu. C’est toujours comme cela que ça se termine avec Allie. Par une déception… J’observe Green avec attention. C’est sans doute un crétin fini, au sens de l’humour plus pitoyable encore que le mien. Et il n’avait certainement aucune valeur aux yeux d’Allie. Mais je ne peux m’empêcher de le regarder un peu différemment.
Lui et moi, on forme une équipe de choc, finalement… _________________ - I wear your granddad's clothes, I look incredible. -« life sucks. get a helmet. » |
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Niveau du personnage Point RP: (241/200) Point Membre: (133/200) Niveau: 7 - ConfirméGreen Soul Solitaire | Âme verte | Sujet: Re: C'est l'histoire d'un mec, il court et il tombe. [Green Soul] Lun 2 Juil 2012 - 20:52 | |
| " I can love you more than this. Really. But you, you can't. Annoying babe. "
Je crois que j'aurais payé pour voir sa tête après cette vanne anodine. Ouai, j'aurai payé bien cher. Surtout de savoir que c'était moi qui le mettait dans de tels états. Pouvait-il au moins comprendre que face à une telle réaction, j'étais sûre d'avoir gagné ? Parce qu'il perdait ses moyens, et ça, seulement face à quelques mots. Qu'aurait-il dit s'il nous avait surpris. S'il avait su que sa soeur chérie avait versé quelques larmes pour lui. Pour lui quoi ! Un gars de plus. Ou de moins. Un de plus qui l'ait déçue. Moi même je m'étais étonnée de mes paroles. Méchantes, blessantes, vexante. Et sa larme qui avait roulée, m'assurant que jamais je n'aurai de deuxième chance. Elle aurait préférer mourir plutôt que me pardonner. S'ouvrir les veines plutôt que m'accorder le moindre intérêt. Je n'ai pas fait l'erreur de revenir. Je ne l'ai plus jamais revue. Elle était belle, vraiment belle Allie. Tout était parfait chez elle. Sauf qu'elle avait une tendance folle à frôler la mort. Enfin, pas toujours la frôler. Il est tendu. Terriblement tendu et pourtant, je reste sûr de moi. Il ne me tuera pas. Je suis sa seule distraction de un. De deux, Anja lui en voudrait et peut être le tuer. De trois, je suis peut être l'homme le plus con du monde, mais je crois qu'il préférerait autant écraser son poing dans ma gueule. J'aurai été lui, je l'aurais fait. Mais j'aurai encore plus perdu mes moyens que lui. Enfin.. lui, n'a aucun moyen de m'attaquer. A part Myaw. Ou Chloé. Ah..
- Il paraît que j’ai pas le droit de te blesser. Tu crois que t’écarteler membre par membre en commençant par les petits doigts, ça compte ?
J'ai un léger sourire. Il s'est déjà calmé. Mais je sais qu'il n'en restera pas là. Allie, c'est sa soeur. C'était ? Je pense bien. Je crois. Pourquoi deviendrait-il si mal tout à coup ? En plus, j'avais eu vent de cette histoire. Je suis quasi sûr qu'elle n'ait pus. Dommage. Je serais bien allée la voir, un jour. Elle m'aurait collé une claque je pense. J'avoue. Je l'aurai amplement mérité. N'empêche. C'est dommage qu'elle soit morte. Il se retourne subitement et m'étrangle à moitié. Si il y a bien un truc que je ne supporte pas, c'est ça : qu'on m'appuie sur ma jugulaire. Je déteste ça, et je ne sais même pas pourquoi. M'enfin. Il ne se gêne pas et me fixe. Mon assurance total quand au fait qu'il ne me tuera pas diminue sensiblement. Mais j'y crois quand même. Au moins un peu. Un peu. Moins.
- Encore un mot sur quoi que ce soit qui commence par « A » et qui finit par « llie » et…
Dieu merci, l'imbécile à bougé. (Non, je ne crois pas en Dieu). J'aurai bien voulut entendre la fin de l'histoire tout de même. Et quoi Evan ? Et tu me tues ? Et après ? Ca t'apportera quoi ? L'histoire d'Allie et moi ne s'effacera pour autant. Ses larmes resteront gravées dans l'histoire. Même si tu ne le sais pas, ça. Allie, quand elle pleurait, elle essuyait d'un geste rageux ses larmes. Parce qu'Allie, elle est forte. Et elle ne pleurait jamais. Enfin, elle aimait qu'on le croit. Et j'y croyais, croyais vraiment. Jusqu'à ce que je lui dise que je ne l'avais aimé. J'aurai aimé savoir qu'est-ce qui la faisait pleurer.
- On dirait que c’est ton jour de chance.
Je lève les yeux au ciel. Il pense vraiment que le fait qu'il me sauve la vie qu'il allait me prendre fait de ce jour un jour.. chanceux ? Nan. Nan je crois pas vraiment, non. Alors je rétorque.
- Si c'était mon jour de chance, je serais pas là à me faire chier dans cette bagnole.
J'ajouterai bien ' et encore moins avec toi ' mais si il n'avait pas été là, je crois que ça aurait été pire. Au moins, lui il parle. C'est intéressant, n'est-ce pas ? Beaucoup, beaucoup. Je fixe un instant l'autre débile dans la rue. Je me demande où ils vont aller. Evan déclenche le clignotant. Le bruit me rend dingue, complètement dingue. Pire que tout je crois. C'est répétitif, moche, mais un peu utile. Alors je ne dis rien, je serre juste les dents. J'ai envie d'ouvrir la portière et partir en courant, en hurlant. Loin d'ici, très loin, dans un endroit un peu plus intéressant, peuplé de jolies nanas. Surtout, peuplé de jolies nanas. Et d'alcool aussi. De bedos. D'un peu de tout. Mais pas de boîtes de nuit. Y'a rien de plus ennuyant je trouve. Vraiment rien. Ils tournent. Dans une ruelle. Ah, il va la tuer ? Aucune originalité, de nos jours.
- Elle ne m’a jamais parlé de toi. Oh, ça ne m’étonne pas ! Elle ne me parlait que de ce qui avait un minimum d’importance à ses yeux
J'ose un petit sourire totalement innocent. Vous voyez, vous êtes témoin même que c'est lui qui remet Allie sur le tapis. Alors que honnêtement, je n'aurais pas reparlé de tout ça. Je n'en aurais pas vu l'intérêt. La blague perd son effet de surprise quand elle est un peu trop répété. Sauf la blague des deux bites, elle, elle reste toujours drôle. Je déglutis. Me réétrangle pas, s'il te plaît.
- Ah ? Elle pleurait pour ce qui n'avait pas d'importance alors.
Le couple continue. Et je regarde Evan. On devrait peut être descendre, mais ils nous capteraient alors. A moins que je lévite pour qu'on ne fasse pas de bruit. Mais si ils nous entendent, il n'ira pas jusqu'au bout. Mais avec la voiture, on ne verra pas tout je pense. Et puis finalement, je ne décide rien, parce que c'est encore plus simple. Même beaucoup plus simple. Surtout que moi, je vois toujours la femme. Hallelujah, il l'a embrassé ! Et bah. Il en a prit du temps. Je vois un truc briller subitement. Un éclat. Un truc anormal.
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Niveau du personnage Point RP: (51/100) Point Membre: (48/100) Niveau: 6 - AffirméEvan Adams Sorcier Noir ~ Membre de Rosenrot | Sujet: Re: C'est l'histoire d'un mec, il court et il tombe. [Green Soul] Jeu 2 Aoû 2012 - 19:59 | |
| * - T’as déjà rencontré des gens que tu n’as pas tués ? - Et bien... je t’ai pas encore tué que je sache. * Quelque chose d’étrange est en train de se passer, à quelques mètres de nous, à quelques mètres de moi, entre un type un peu trop vieux et une fille un peu trop belle. Pourtant, je ne parviens pas à y attacher davantage d’attention. Ce qui se passe à l’intérieur de la voiture m’intéresse déjà plus. Beaucoup plus. Ce qui est tout à fait normal, puisqu’il est question d’Allie. Allie est la seule chose qui m’ait un jour intéressé. La seule chose qui ait un jour été capable de me toucher. De me blesser. La seule chose qui ait un jour réussit à faire couler quelques misérables larmes sur mes joues… Mais ça, c’était il y a une éternité. Evan Adams ne pleure plus. Plus jamais. Ni pour Allie, ni pour qui que ce soit. Evan Adams est invulnérable, inébranlable. Du moins, c’est ce qu’il aime se laisser croire.
Green Soul. Stupide Green Soul. Tu viens de passer du statut du simple objet de décoration à celui de petit emmerdeur en passe de devenir une proie potentielle. Ce n’était pas très malin. À Rosenrot, les gens s’abstiennent généralement d’évoquer Allie, et cela me convient parfaitement. Vous savez, c’est ce qui arrive avec les mauvais souvenirs. Moins on en parle, mieux on se porte. Mais si les situations avaient été inversées, si j’en avais eu les moyens, je l’aurais blessé, moi aussi. Et probablement même que j’aurais frappé encore plus fort. J’aurais fait encore plus mal. Parce que je m’ennuie profondément, et surtout, parce que j’aime ça. Mais voilà, j’ignore ce qui fait souffrir Green Soul. J’ignore son point faible. Son point mort. Mais ne vous inquiétez pas, je vais trouver.
Et maintenant, nous voilà une nouvelle fois contraint à attendre. Attendre que ça bouge de l’autre côté de la rue. Et attendre que ça passe. Que la douleur passe. Et la colère avec. Celle-ci s’évapore plus vite que je ne l’aurais estimé. Preuve que le proverbe « on est mieux seul que mal accompagné » est une belle arnaque. La douleur, elle, s’enfuit. S’enfouit. Quelque part. Mais jamais bien loin. Si j’avais tué mon unique divertissement tout à l’heure, je l’aurais amèrement regretté. Car la situation s’avère encore plus pitoyablement dénuée d’intérêt maintenant que nous n’avons d’autre choix que de regarder un couple franchement glauque se rouler de longues et bruyantes pelles. Même de loin, sans le son, je les trouve écoeurants. Et même avec la meilleure volonté du monde, je ne parviens pas à trouver quoi que ce soit d’intéressant dans cette grotesque situation. Le pire, c’est que la fille est plutôt pas mal. Disons qu’elle a des formes assez agréables à reluquer. Non, vraiment, je ne m’explique pas ce qu’elle fiche avec lui. Quelque chose ne tourne pas rond. Ou du moins pas dans le bon sens… Et l’ennui est là, toujours plus oppressant.
- Si c'était mon jour de chance, je serais pas là à me faire chier dans cette bagnole.
J’arque un sourcil tout en l’observant, à la façon d’une bête de foire. Ma petite démonstration de violence n’aura malheureusement pas suffi à lui couper le sifflet. Quelque chose me dit qu’il en faudrait bien plus pour ça… Mais d’un autre côté, il n’a pas tort. Si la chance avait été avec moi, je serais probablement à l’autre bout du pays, en train d’oublier jusqu’à mon propre nom en on ne peut plus meilleure compagnie. Mais ni lui, ni moi ne sommes chanceux et nous voilà donc forcés de surveiller les prouesses d’un attardé mental qui aurait davantage besoin d’une baby-sitter que de deux sorciers sur les nerfs. Je conçois que le coup de la ruelle, c’était louche. Mais il faut se rendre à l’évidence, il aurait déjà eu dix fois le temps d’embrocher cette fille, et cela en se vernissant les ongles.
- Ah ? Elle pleurait pour ce qui n'avait pas d'importance alors.
Retour à la réalité. Je marque un léger temps d’arrêt. J’oublie l’autre débile, j’oublie la fille, j’oublie la mission. Et je plante mes yeux bleus clairs dans ceux de Green. L’air crépitant dégage une tension presque palpable dans ces quatre mètres carrés. Je le dévisage, l’air suspicieux, pendant quelques secondes qui paraissent durer une éternité et, contre toute attente, j’éclate de rire. Pas de cris, pas de menaces, pas de Green étranglé. Juste un rire énorme, irrépressible, contagieux. J’ai presque failli nous faire repérer. Mais je m’en moque plutôt royalement. Car la plaisanterie de Greenou était franchement hilarante. Il mériterait presque que je lui pince les joues pour le féliciter. Presque.
- Désolé, mais j’te crois pas. Allie ne pleurerait jamais pour toi.
Il y a tant de mépris dans ce pronom personnel que j’en ressens quelques remords. Ce n’est pas de sa faute si Allie est une garce sans cœur. Était. Était une garce sans cœur. C’est encore étrange de parler d’elle au passé. Elle qui semblait insubmersible. Immortelle. Elle était juste plus naïve encore que tous ceux qui se bornaient à la croire… De toute façon, il n’a pas besoin de savoir. Il n’a pas besoin de savoir qu’Allie n’est pas, qu’allie n’est plus, ne sera plus jamais ni une garce, ni ma sœur, ni ce qui lui servait de petite-copine. Elle restera à jamais la fille qui l’a promptement larguée. J’aurais payé cher pour voir la tête qu’il tirait ce jour là. Pour voir comment il s’est effondré. Comment il s’est senti rabaissé plus bas que terre. Oui, j’aurais bien aimé voir ça. J’aurais ri. Parce que c’est ce qu’il s’est passé. C’est forcément ce qu’il s’est passé.
- On sort ou on attend ?
Je porte paresseusement mon regard vers la direction qu’il indique du menton. Parfois, il faut savoir prendre une décision. Mais parfois, on peut s’en abstenir. Je croise les bras derrière ma nuque, avec toute la nonchalance dont je suis capable. Clin d’œil entendu.
- Honnêtement, je pencherais plutôt vers une troisième option… On se tire d’ici et on se paye la cuite du siècle !
Mais les ordres sont les ordres. Curieusement, il n’était pas précisé dans le descriptif de la mission qu’elle consistait à mettre à l’œuvre l’expression « se faire royalement chier ». Tu m’étonnes… Car le petit rigolo de l’autre côté de la rue a certes au moins quinze ans de plus que son rencard, mais ce n’est pas encore devenu, à ma connaissance, une raison valable pour incarcérer les gens. Quoique, s’il n’en tenait qu’à moi, ce type m’a déjà suffisamment pourri la journée pour le mériter. Mais on dirait bien qu’en plus de cela, il a décidé de me faire mentir. Alors qu’une seconde auparavant, ses mains étaient encore baladeuses, un petit objet pointu a fait son apparition entre ses doigts. Comme par magie. Comme. Par. Magie. Ces trois petits mots résonnent dans ma tête avec le poids de l’évidence.
- Ok, oublie ce que je viens de dire. On attend… encore un peu…
Je réfléchis à toute vitesse. La mission était de surveiller ce type, au cas où il aurait la mauvaise idée de tenter quoi que ce soit contre Rosenrot. Pas d’empêcher un règlement de compte ! Alors on peut rester là, à se croiser les bras. Ou intervenir. Je secoue la tête, profondément offusqué par le cruel manque d’imagination des gens de nos jours. Visiblement, ce type est un sorcier, et tout ce qu’il parvient à sortir de sa boîte magique c’est un vulgaire couteau de cuisine ! Enfin bon, couteau de cuisine ou pas, si on n’accélère pas un tout petit peu le mouvement, la demoiselle va y passer. Pas que j’en ai quelque chose à faire, hein.
- Maintenant on bouge.
Façon de parler.
- J’vais nous transporter là-bas. Mais il va falloir que tu t’accroches à moi. Rassure-toi, ça ne sera pas long.
Je lève les yeux au ciel. Pas besoin d’avoir un Green collé au basques. J’ai à peine le temps d’apercevoir la jeune femme coller un poing à notre homme et je ferme les yeux. _________________ - I wear your granddad's clothes, I look incredible. -« life sucks. get a helmet. » |
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Niveau du personnage Point RP: (241/200) Point Membre: (133/200) Niveau: 7 - ConfirméGreen Soul Solitaire | Âme verte | Sujet: Re: C'est l'histoire d'un mec, il court et il tombe. [Green Soul] Ven 21 Déc 2012 - 19:27 | |
| Le truc, c'est que Green avait le pouvoir. Il le savait, bien trop, d'ailleurs. Si jamais la vraie peur avait eut la place dans son esprit, il aurait pu faire attention, il aurait presque respecté Evan. Presque. Le brun était plus vieux que lui et il n'y avait nul doute quand au fait qu'il maîtrisait mieux ces pouvoirs que le jeune homme. Et puis, Green aurait pu faire quoi, au juste ? Attaquer le plus vieux à coups de rêves ? Ouuuh, il en tremblerait sans aucun doute. Au pire, il s'envolerait bien loin au dessus des têtes. Pas à plus de vingt, vingt cinq peut être si il voulait se déplacer un peu : il n'était pas encore assez doué. Non, le châtain était bien plus fin que ça. Il aimait s'insinuer dans les rêves des gens pour en sortir ces failles cachées. N'est-ce pas, Evan ? Tu rêves encore d'Allie, non ? Ce petit jeu amusait le jeune Soul. Il n'y avait rien en soit, de très distrayant, à persécutant, pour n'importe quelle personne normale. Il évitait soigneusement de penser à Chloé, ou même à Bleuann, au cas où Evan serait télépathe. Les sorciers noirs n'étaient pas particulièrement partageurs quant à leur dons. A vrai dire, quant à à peu près n'importe quoi. Ils ne partageaient rien, tout juste des mots. Ou une relation d'un soir, avec une certaine blonde. Un sourire étira les pâles lippes de Green qui l'effaça rapidement. Non, vraiment, si Evan était télépathe, il ne mettrait que quelques secondes à lui cracher des tas de choses au visage. Mais vu l'expression toujours énervée du brun, sans doute qu'il ne l'était pas. Dans le doute, le jeune homme se mit à penser à comment il s'y prendrait pour égorger Dorian Cross. - Désolé, mais j’te crois pas. Allie ne pleurerait jamais pour toi. Pourquoi il le prend si mal ? Non, vraiment, il n'aurait qu'à lui demander. Elle n'avouerait pas. Simplement. Parce que c'était Allie, et qu'Allie n'avouerait jamais rien. Elle et sa fierté de mammouth. Elle était pourtant si jolie. Mais elle n'avait été qu'un jeu. Comme toutes les autres. Les femmes n'étaient pas qu'un jeu perpétuel ? Seules Chloé et Bleuann persistaient, dans son esprit. Mais finalement, n'étais-ce pas un énième jeu, juste plus cruel que les autres ? - Tu la connais mal, alors. Elle ne te dit pas tout. Tu pensais vraiment que vous étiez si proches ? Le cerveau du jeune homme tourne à tout allure. Un peu trop vite, son crâne lui fait mal. Mais une idée germe dans l'esprit du châtain qui ricana. - Ou peut être qu'elle n'en a plus l'occasion ? Pas morte, non. Allie ne pouvait simplement pas mourir, ça aurait été risible et bien peu crédible. Oh oui, vraiment très très drôle. Non, il pensait juste à la cruauté d'Anja qui aurait pu envoyer la jeune blonde dans une contre reculée, bien bien loin dans les campagnes du Sri Lanka. Bien bien seule. Bien bien arrachée à Evan. Bien fait, fut la seule pensée qu'il arriva à développer en plein. Oui, bien fait. Cet égoïste narcissique le méritait. - Honnêtement, je pencherais plutôt vers une troisième option… On se tire d’ici et on se paye la cuite du siècle !Green haussa les épaules. Ouai, si il avait pu le faire, il l'aurait fait, c'était d'une évidence que le châtain se senti encore plus blasé qu'il ne l'était. Ouai, lasse de tout ça, complètement désintéressé. Il s'en tapait la joue avec une chaussure, que l'homme complètement bizarre égorge à coup d'épingle à cheveux. Oui, vraiment. Il aurait pu l'étrangler avec ses orteils, il n'en avait que faire. Peut être même que ça l'aurait fait rire, qui sait. Huuuuuuum oui, un peu de divertissement, s'il vous plaît. - Ok, oublie ce que je viens de dire. On attend… encore un peu… Sans intérêt. Sans aucun intérêt. Cette journée, cette personne, ces gens, cette voiture, cette mission.. Ce.. Evanfrèred'Allie, tout est inutile et sans intérêt. C'est nul, nul. Nul. - Maintenant on bouge. Green relève la tête. Putain, mais ouvre tes yeux, râle-t-il, voyant que ça cloche, face à lui. - J’vais nous transporter là-bas. Mais il va falloir que tu t’accroches à moi. Rassure-toi, ça ne sera pas long. Il a envie de hurler que la téléportation n'est pas pour lui, et qu'il préfère mourir plutôt que de subir ça une dernière fois. Il serre le bras d'Evan. Ce don étrange.. et dégoûtant. La totalité de l'estomac du jeune homme se contracte et une fois ses jambes fermement ancrées dans le sol, il n'a qu'une envie : se détourner pour rendre son déjeuner. Il voit trouble, il est dérangé. Il lève les yeux. N'importe quoi, pense-t-il, en emboîtant le pas à Evan. L'homme à le visage ensanglanté et la femme, le bas ventre, ensanglanté. Une fois l’incompréhension passée, le jeune Soul regarde, presque impuissant, l'homme dresser un mur d'une matière noire, visqueuse, mais impénétrable sous leur nez. Pour agir tranquillement, visiblement. Franchement, le jeune châtain serait du genre à hausser les épaules, et faire demi tour. Mais les ordres sont les ordres. Hum. Le mur n'est pourtant pas très haut. Deux mètres, tout au plus. Il s'accrocherait volontiers à Evan pour passer de l'autre côté, facilement, mais il se doute que de l'autre côté, ce n'est pas que des pavés lisses qui l'attendent. Et sans demander rien d'autre au sorcier noir, il l'attrape par l'épaule et serre les dents. Ses pieds décollent sans plus de surprise pour lui et, la sueur perlant à son front, il monte jusqu'au sommet. C'est pas fatiguant, c'est éreintant. - Allie aimait bien, voir Wesel d'en haut.Essouflé, il regarde de l'autre côté, et le manque d'imagination de l'inconnu lui saute au yeux : quelques pièges de chasse, une dizaine, éparpillés de l'autre côté. Le jeune homme se laisse presque tomber, tout à gauche, ou il n'y a plus rien, simplement. Puis lâche Evan, à un petit mètre du sol, avant de reprendre son don pour atterrir, lui aussi. Où. Où il est. Un hurlement strident, agaçant irrite ses tympas. Il a presque envie, immature d'y aller en marchant. Mais pas le droit. _________________ Dc de : Ian, Nawel, Rhyan, Lola, Josh, June. |
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