Tout ira mieux demain.... /Aiko/

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AnonymousInvité
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MessageSujet: Tout ira mieux demain.... /Aiko/   Tout ira mieux demain.... /Aiko/ EmptySam 26 Mai 2012 - 20:22

Londres,
Il Victorio, vieux restaurant Italien
21h46.




Ce foutu gout de tabac me brule la gorge. J'arrête de fumer demain. Vous ne me croyez pas ? Ouais... Vous avez sûrement raison. Il n'empêche que si j'arrêtais vraiment et une bonne fois pour toute, je ne serai pas là à me les cailler. C'est fou cette loi d'envoyer les fumeurs dehors, dans le froid en pleins hiver! C'est inhumain, non ? Le pire dans tout ça c'est qu'on est tout de même au printemps, les plus optimistes disent même qu'on est déjà en été! Et pourtant combien de degrés ? Vous voulez pas savoir? Oui je comprends, moi aussi ça m'desespere. Ajoutons, qu'hier il faisait en temps splendide et aujourd'hui, le vent , la pluie les nuages. Tout ce beau monde qui se déchaîne sur Londres depuis 14h38 exactement.

Le mauvais temps ça me rend toujours mélancolique. La vaisselle qui s’entasse encore plus. Et bien sûr :
Mauvais temps+Vaisselle= Grosse, grosse dépression.

Contre ça ? Moi j'ai un petit truc, notez bien un bon petit restaurant. Indien, Français? Ce sera, Italien. J'ai abandonné ma partie de jeux(oui c'est aussi un moyen très efficace contre le cauchemar de la vaisselle qui ne veut pas se laver toute seule.) et je suis parti direction "il Victorio". C'est le genre de petit resto qui sont surement là depuis le début du monde. Votre grand père y allait, le père de votre grand père aussi et Tonton Hervé& Tata simone se sont mariés ici. Ici tout le monde connait tout le monde. Il y a Fabricio, 58ans, el padrone (le patron bande d'incultes!), bon gros rieurs qui m'a à la bonne mais un peu moins depuis que j'ai largué sa délicieuse fille de 26ans, Lydie, Grand yeux verts, chevelures sombres et silhouette svelte. Bizarrement, quand c'est elle qui est en cuisine, j'ai le droit à un plat bien épicé... Georges, le vieux célibataire qui siffle toute les femmes qui lui passent sous le nez, Hector et Louise, le mignon petit couple de scientifique , Elsa une vielle peau abominable qui est convaincu d'avoir un talent incomparable pour le cinéma... Et moi. L'écrivain paumé ?

J'ai mangé, payé et fumé. Aller mon petit pote, on rentre... ( Docteur, j'aime parler à moi même, est-ce grave suis-je F... Fou?) Maintenant, je suis là dans cette jolie rue, seul. J'aime les villes la nuits. Bon je sais que quand, nous les mec on veut s'la jouer romantique, on prends un regard ténébreux et une voix suaves et on dit " J'aime la nuit, tout est tellement plus beau..." Il y'a différentes variantes, on peut dire aussi " J'aime cette nuit, tout est tellement plus beau à tes côtés..." Ou un tas d'autre trucs qui font fondre les femmes en moins de deux. Encore une chose que je ne comprendrai jamais chez les elles: comment des phrases aussi nulles peuvent t-elles marcher à chaque fois ? Bref, je dérive là: je disais donc que moi, j'aime la nuit. Pas pour me la jouer, pas parce que je suis un vampire mais parce que c'est tellement calme. Et puis les étoiles.... N'avez vous rien vue d'aussi beau? Si on me demandait ma préférence entre une étoile et une belle nana c'est bien l'astre que je choisirai ( c'est dire!)
En attendant je fais avec ce que j'ai...

Lloyd George. C'est le nom de ma rue préféré. Petite étroite, pavés glissants et petites échoppes. C'est... presque magique. Un peu comme un portail qui vous emmène dans un autre siècle. Il y a une ville Librairie et des livres à reliure ancienne, les pages jaunis par le temps mais toujours de si beaux écrits... Comme d'habitude, je m'arrête. Pas de nouveautés. J'entends un petit soupirs à mes côtés. Je sursaute, je croyais être seul et... je le suis. La vie d'écrivains c'est pas toujours jolie, jolie: on a une imagination DEBORDANTE. Ca m'joue souvent des tours. Dans ma tête je suis en train de me faire découper par une folle furieuse, une psychopathe enragée. C'est dans ma tête, juste dans ma tête... N'ai pas peur Gabriel et... surtout AVANCE! C'est juste dans ta tête... pour l'instant. Non mais attendez! C'est des sanglots... oui des sanglots! Adieu... vilaine psychopathe.

Je suis curieux. Je n'ai pas pus m'empêcher de voir qui en cette si belle journée , était si triste. En vérité la "psychopathe" était juste en face de moi. Je ne crois pas qu'elle non plus m'aie vue. Jolie petite asiatique au cheveux long soigneux et noir. Recroquevillée sur elle même, je devinais comme même une silhouette gracile. Qu'elle âge avait elle? Quatorze, Quinze ans ? Je me suis assis à ses côtés, elle n'a même pas relever la tête. J'ai posé une main rassurante sur son épaule. Ce soir j'allai aider quelqu'un....

"Je sais que le temps a été exécrable mais je ne crois pas que se soit une raison pour pleurer autant.... ."



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AnonymousInvité
Invité
MessageSujet: Re: Tout ira mieux demain.... /Aiko/   Tout ira mieux demain.... /Aiko/ EmptyMar 29 Mai 2012 - 18:00

    Putain, je hais l’Europe ! Fulminait intérieurement Aiko. Elle avait pris l’avion de son fichu patelin, de cet endroit maudit qu’était l’orphelinat et s’était enfuis dans le premier avion. Malheureusement, elle avait tenté de prendre un direct jusqu’à Tokyo, sa ville natale, mais ayant déjà dû marcher à l’aveuglette pendant des dizaines de kilomètres, elle était tombée dans un minuscule aéroport. Ce dernier ne comportait d’ailleurs que neuf avions, dont sept d’entre eux répartis un peu partout dans les Iles Britanniques. Lorsqu’Aiko avait appris que le prochain morceau d’aluminium volant ne viendrait que le lendemain, elle avait senti son cœur battre plus fort et une envie irrésistible de pleurer l’avait envahi. Mais elle s’était calmée et elle avait tendu les trois quarts de l’argent qu’elle avait. Il lui avait refusé parce qu’elle n’avait que des Yens. Are you fucking me ?! Avait-elle hurlé dans sa tête avant de se calmer et de tout donner.
    Puis elle était partie faire la gueule sur son banc.
    Tout en rangeant son ticket dans son soutien gorge.
    Elle s’était endormie que d’un seul œil de peur de se faire tuer ou voler (Oui, même dans un aéroport, elle peut être très paranoïaque). Lorsque le vol en direction de Londres retentit dans les baths, c’est limite si Aiko sauta de joie dans l’avion. Ils étaient dix passagers. Dix. Huit hommes, deux femmes.
    Elle et une vieille femme, qui agrippait son sac à main comme si sa vie en dépendait.
    Au niveau des hommes, il y avait six vieux et un père avec son adolescent de fils, qui devait avoir 18 ans environ. Bref, personne d’intéressant, même si l’adolescent l’a relooké un peu de trop à son goût. Il faut dire qu’elle avait toujours son short et son tee-shirt à la Harley Davidson alors... D’autant plus qu’elle avait le nombril voyant donc c’était assez exotique... et sexy. Mais surtout gênant.
    Heureusement, le voyage dura peu de temps, une heure tout au plus. Aiko descendit de l’avion avec un soulagement certain. Il était 10h48, elle n’avait pas mangé depuis la veille, mais elle n’avait pas une seule pièce pour manger. Alors pour retourner au Japon...
    Elle y réfléchira bien plus tard, pour le moment, elle devait trouver un moyen de se nourrir et le plus vite sera le mieux. Le ventre gargouillant, elle sorti de l’aéroport et alla se mettre en tailleur contre un mur de ciment. Elle commença à tendre la main comme elle avait vu certain SDF le faire. Un homme à côté d’elle jouait de la guitare sèche et la jeune femme se relaxa légèrement en écoutant la musique du trentenaire. Il avait une voix assez banale, mais au moins, son rap était acceptable. Elle ajouta elle-même des paroles à ce qu’il chantait.
    Mais lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’avait réussi à avoir que 3€14 centimes à midi, elle se secoua.
    Tu as un talent ma belle, rebelle toi, voyons !
    Alors Aiko s’était remis sur ses pieds et était allée voir le mendiant. Elle offrit le sourire qui l’utilisait à empâter les hommes et l’arrêta un instant.

    - Konichiwa ! Je m’appelle Aiko Kimura. Seriez-vous d’accord pour allier ma voix et votre talent pour la guitare ?

    Le type la regarda, méfiant. Aiko chanta alors pour le mettre en confiance :

    - Jane Doe,
    I don’t even know you
    But I know, fo’ sho’
    That you are beautiful so
    Baby let me know…
    Your name. Dawn what’s her name ?


    Plusieurs personnes s’étaient retournées lorsqu’elle avait chanté de sa voix à la fois aiguë et enfantine. Puis devant l’air ébahie de l’homme, elle avait ris spontanément.

    - Bien, tu sais interpréter quoi comme chanson, sinon ?

    - Demandez-moi plutôt ce que je ne sais pas chanter. Répondit Aiko avec un rire.

    Le mec parut se détendre et arriva même à lui donner un petit coup sur l’épaule. Il lui passa sa casquette « New York » et fit quelques accords. Tout en dégageant une mèche de son visage se mit à murmurer d’une voix forte une chanson de Lana Del Rey.

    - [...]It's you, it's you, it's all for you
    Everything I do
    I tell you all the time
    Heaven is a place on earth with you
    Tell me all the things you want to do
    I heard that you like the bad girls
    Honey, is that true?
    It's better than I ever even knew
    They say that the world was built for two
    Only worth living if somebody is loving you
    Baby now you do.[…]


    Elle enchaîna avec Lady Gaga, Katy Perry, Ke$ha, Indila, Bruno Mars, Romain Ughetto, U2 etc...
    Ils réussirent à avoir plus d’une centaine d’euros, soit environ 50€ chacun et vers seize heures, Aiko s’en alla manger dans un café sur une place où elle n’avait pas réussi à lire le nom et commanda pour presque cinq personnes. Crêpes, chocolat chaud –car pour un été, il faisait drôlement froid-, hamburger, frites, poisson, salade de fruits, sandwichs au thon et au poulet.
    Le rappeur lui avait laissé sa casquette avec joie. Partout où elle allait, elle remplissait son sac de quelque chose : bijoux, miroir de poche, gilet, un mouchoir en tissu d’un gros romantique qui l’avait vu pleurer, et une clochette qu’elle avait mis autour du cou comme on l’aurait fait à un chien. Il y avait dans sa besace, en plus de tout ce qu’il y avait de cité auparavant, quelques sous-vêtements de rechange, du maquillage, une montre, son journal intime, une brosse à cheveux et une brosse à dents avec du dentifrice. Bref, elle vivait difficilement, mais elle vivait.
    Voilà, elle venait de payer. Bon, il lui restait 2€23. Elle allait aller loin avec ça. Elle fut rapidement dégagée de la table et déambula un peu partout à Londres. Elle rencontra un SDF et lui donna tout ce qu’il lui restait. Heureux, l’homme la remercia avec légèreté puis afficha une mine dégoûtée en la regardant. Il était environ 20h10, mais il faisait encore assez jour pour qu’Aiko remarque son reflet dans la vitrine et ne pus s’empêcher d’hurler. Elle était absolument affreuse. Voilà pourquoi tout le monde la regardait. Mais au lieu d’aller se maquiller, elle se mit à pleurer et s’enfuit aveuglement dans une direction. Elle heurta un banc, se fit mal au genou droit et s’écroula dessus pour se rouler en boule et sangloter.
    Elle n’en pouvait plus, oh non ! La mort de ses parents, la vérité sur ces inconnus qui l’ont élevée, son enlèvement en Ecosse, la nouvelle de son don et son pouvoir, sa solitude, son incompétence, les étranges scènes de sa naissance qui repassent en boucle devant ses yeux et là, son apparence dégoûtante. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder la citerne.
    Elle ne sut pas combien de temps elle resta là à se lamenter sur son triste sors et sur sa souffrance, morale ainsi que physique, mais elle savait qu’une heure tout au moins était passé. Tout le monde l’avait ignorée. Les gens sont devenus égoïstes avec le temps, les humains sont naturellement égocentriques, on ne peut pas les changer. Me voir pleurer les rassure, ils pensent qu’ils ont plus de chance que moi mais que s’ils me rassurent, mon malheur va les atteindre.
    Et il se mit à pleuvoir. Ils ont peut-être raison, je crois que je suis maudite, ce n’est pas possible autrement, maugréa-t-elle. Soudain, une main se posa sur son épaule. Pensant qu’on allait la frapper, elle porta ses bras à son visage, les ongles sortis, près à en découdre si sa vie était en danger. Mais elle découvrit une toute autre personne à celle qu’elle imaginait d’abord. Les cheveux bruns, le visage doux, il inspirait en tout premier lieu la tendresse, mais l’on peut remarquer que son regard est si profond qu’Aiko savait qu’il savait. Ce n’était pas une quelconque âme perdue dans ce vaste monde, lui voyait le monde, le véritable monde.

    - Je sais que le temps a été exécrable mais je ne crois pas que se soit une raison pour pleurer autant... Lui dit-il en tentant de réchauffer l’atmosphère.

    Essuyant ses yeux tout en reniflant un coup, Aiko eut soudain le regard vague. Encore une fichue scène. L’homme se tenant devant elle un peu plus vieux, signant quelques autographes dans des bouquins. Sur la couverture, elle ne put lire que l’auteur « Gabriel Kellington ». Revenant à elle, les larmes coulèrent à nouveau alors qu’elle se sentait en sécurité à côté de cet inconnu. Elle fit alors quelque chose surprenante –elle se serait bien giflé pour se réveiller- : elle lui sauta au cou et attendit de se calmer avant de se mettre à parler, même s’il ne devait pas comprendre grand-chose à cause de ses hoquets :

    - Merci ! Elle souffla. Merci de m’avoir parlé, Gabriel merci...

    Hystérique ? Pas tant que cela, enfin elle voyait elle aussi. Mais d’une autre façon, disons qu’elle voyageait mentalement dans le futur. Et elle savait comment il allait l’aider, c’était bien suffisant. Elle voulait l’aider aussi, mais elle ne savait que faire. Voyant qu’elle s’était un peu trop facilement abandonner à lui, elle se retira et lui jeta un œil suspicieux. Qu’il ne s’imagine rien non plus. Le regard plein de détresse, elle baissa cependant les yeux pour qu’il ne voit cette lueur s’éteindre.

    - Je m’appelle Aiko... Et je suis sûr que tu ne dois pas comprendre ma réaction.
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