C'est quoi cet endroit ? [Remy]

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 C'est quoi cet endroit ? [Remy]

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MessageSujet: C'est quoi cet endroit ? [Remy]   C'est quoi cet endroit ? [Remy] EmptyLun 7 Mai 2012 - 19:47

    Elle venait d'entrer dans cet endroit qui, loin d'être sinistre comme elle le pensait, était plutôt accueillant. Ça manque un peu de rose, tout de même... Pense-t-elle en admirant la pièce dans laquelle elle venait d'entrer. Mais à peine explora-t-elle la salle des yeux qu'elle remarqua que quelqu'un s'approchait d'elle. De grande taille, en costard-cravate, il avait l'air d'un homme d'affaire. Et pourtant, il ne devait être qu'un vulgaire serviteur. En fait, son habit n'est pas du tout approprié pour son ballot... Heu, travail, se reprit-elle.

    - Bonjour demoiselle, votre nom et prénom s'il vous plait, imposa-t-il en essayant de rester gentleman.

    Elle réfléchit un moment avant de répondre. Avait-elle une raison de mentir à cet homme ? Elle n'avait pas vraiment confiance en lui, mais n'avait-elle jamais eu confiance en quelqu'un auparavant ? Et, de toutes façons, que ferait-il de son nom et son prénom ? Les mettre dans la presse ? "Jeune adolescente, d'origine asiatique, d'environ 15 ans, du nom d'Aiko Kimura, a été retrouvée au château de Bidule, en Écosse, ce Lundi 7 mai" ? Oui, car elle était certaine de se trouver sur l'une des Îles Britanniques, mais l'accent du laquais témoignait qu'il était 100% écossais. Après, peut-être est-il écossais, mais qu'il travaille en Angleterre.
    Un raclement de gorge la sortit de ses pensées. Sans se défaire, elle répondit d'une voix plate et mélodieuse :

    - Aiko Kimura.

    C'est amusant, lorsqu'on y pense, songea cette dernière, Aiko veut dire "petit amour". Je ne pense pas que je suis celle qui porte le mieux ce prénom. Et Kimura veut dire "arbre". Donc Aiko Kimura voudrait dire un "petit amour d'arbre". Merci papa, maman pour ce nom ridicule. Presque imperceptiblement, elle leva les yeux au ciel pour appuyer ses pensées.

    - Bien, vous avez 14 ans, c'est cela ?

    Aiko le fixa quelques secondes. C'est fou comme les gens me trouve plus jeune que j'en ai l'air. La prochaine fois, je me ferais des couettes pour avoir l'air d'avantage gamine... Elle sourit légèrement à cette idée, puis secoua la tête.

    - 16 ans.

    Voyant qu'elle n'avait pas envie de prolonger la discussion et qu'il ferait mieux de se dépêcher de la questionner avant qu'elle ne lui glisse entre les doigts, l'homme se décida de faire des questions courtes et rapides.

    - Don et pouvoir ?


    Les yeux d'Aiko brillèrent de curiosité. Qu'entend-t-il en parlant de "pouvoir" ? La possibilité de cracher du feu ou d'avoir une super-force ? Ou ne pense-t-il qu'à mes capacités. La deuxième solution semble d'avantage probable mais... Elle se souvint soudain de quelque chose et chercha son journal intime dans sa large besace.
    Après quelques instants de brèves frayeurs, elle l'ouvrit aux premières pages.

    ...comme si je regardais un film en noir et blanc...

    Aiko relit ces derniers mots, encore et encore, jusqu'à ce que se soit gravé dans son esprit en lettres de feu. Un film de mon passé... Parle-t-il de ça ? Elle releva les yeux de ses notes et fixa l'homme, qui semblait aussi déterminé qu'elle à ne pas baisser les yeux. Elle haussa légèrement les sourcils, étonnée par tant d'audace de la part d'un serviteur.

    - Je crois que je peux revoir des scènes du passée... Mais c'est tout.

    C'est ridicule, la situation m'échappe. Elle secoua doucement la tête, comme un scientifique l'aurait fait devant un phénomène paranormal. Comment était-elle arrivée ici ? Elle était à Tokyo il y a quelques heures encore ! Et... Elle trouvait cet endroit tout à fait charmant. Le sol était pavé d'une pierre polie aux nuances de brun, d'argent et de noir. Du marbre. Aucun doute, on ne pouvait imiter cette roche aussi facilement.
    Le hall était magnifique, propre, d'un style occidental plutôt classique. Des huiles sur toiles décoraient les murs de paysages et de portrait de personnes qui ne lui disait rien du tout. Sûrement les anciens propriétaires de ce château... Je me demande à qui il peut bien appartenir à présent, et ce que je fais ici.
    Aiko détourna enfin le regard et vit un couloir mener à une porte. Laissant ses jambes la pousser à marcher par curiosité vers la nouvelle salle, la jeune femme tourna la tête pour remarquer que le "laquais" n'était déjà plus là. N'a-t-il jamais été là ? Se demanda-t-elle en laissant échapper un petit rire jaune.
    C'était une cuisine, mais il n'y avait personne. Il devait être beaucoup trop tard. Aiko visita les armoires pour trouver son bonheur et se contenta d'un modeste bout de baguette. Cela devait plus d'une journée qu'elle n'avait pas mangé et elle mourait de faim. Ajoutant au pain un peu de beurre (elle n'avait aucune confiance dans les autres ingrédients, qu'elle ne connaissait pas), elle sortie par une autre porte qu'elle avait vu en entrant. Ce devait être la salle à mangé : quatre longues tables de bois, deux d'un côté et deux de l'autre, trônaient là, vides. Comme une voleuse, ce qu'elle avait l'impression d'être, Aiko s'installa près de la sortie pour s'enfuir le plus rapidement possible si quelqu'un arrivait. Pour rester la plus discrète possible, elle avait laissé la lumière éteinte. Qu'elle fut sa surprise lorsque celle-ci s'alluma et qu'une très belle femme s'avançait alors jusqu'au milieu de la pièce.
    Aiko qui était sous la table sortit de là et dévisagea la dame, bouche bée, cachant son trésor derrière son dos.
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MessageSujet: Re: C'est quoi cet endroit ? [Remy]   C'est quoi cet endroit ? [Remy] EmptyLun 7 Mai 2012 - 22:11

J'aurais pu passer un week-end de rêve à Little Angleton. Si, si, j'vous assure. Un week-end comme je n'en ai pas connu depuis un bon moment. Un week-end juste... parfait.

La machine a subitement déraillé quand je me suis rendue compte que le chat qui squattait mon appartement de Little Angleton depuis quelques semaines déjà (et que j'avais, au préalable nommé Mephisto) n'était pas un mâle mais une femelle : je l'ai donc surnommée La Pompadour, vu qu'apparemment elle se fait culbuter par tous les greffiers du coin. Du coin et de sa banlieue.

Il faut savoir que, quand la Pompadour a ses vapeurs, c'est carrément l’émeute dans ma rue : une bonne douzaine de matous de gouttière vient s'amuser à beugler sous mes fenêtres. À moi.
La nuit. De préférence.

Dans la soirée du Samedi à Dimanche, au bout de 7 ou 8 réveils intempestifs et réalisant que les chats faisaient Sabbat en plein milieu de ma rue, je fus comme prise de ce qu'on pourrait appeler un subit pétage de fusible. J'ai comme qui dirait complètement perdu les pédales : je me suis jetée hors de mon lit, en rage, j'ai dévalé les escaliers 4 à 4 et j'me suis mise à pourchasser frénétiquement ces satanées bestioles en faisant tournoyer au dessus de ma tête un balai dont je m’étais saisie en sortant.

Ils ont tous détalé devant ma fureur évidente et, mon forfait accompli, je m'en suis fièrement retournée vers Morphée qui me tendait ses bras.
Sauf que...
… sauf que dans mon accès de rage aveugle, j'avais comme... comme oublié d'enfiler mon bas de pyjama : je venais donc d'offrir au voisinage un spectacle franchement édifiant de moi, cul nu, courant au milieu de la rue, un balai en main, en braillant des imprécations vulgaires contre ces foutues bestioles.

Ma voisine, aussi pieuse que centenaire, ne m'a plus jamais regardée du même œil après ça : hier matin, elle est venue me brancher histoire de me chier des moules dans les bottes. J'ai rassemblé en un petit tas le peu de foi chrétienne que j'ai et je lui aimablement dit qu'elle ressemblait à un enfant élevé dans un kebab. Elle l'a mal pris. Outrée, elle m'a subtilement conseillée d'aller à l'église pour m'expier de mes fautes.

Nan mais j'ai envie de vous dire... vous me voyez, moi, Remy Sullivan, aller à l'église pour me confesser ? LOL comme dirait l'autre : ça tournerait rapide à la boutade. Non mais vous m'imaginez au confessional :

    « Pardonnez-moi mon père, parce j'ai péché. Encore.

    - …

    - …

    - Et bien... quels péchés avez-vous commis, mon enfant ?

    - Ben... tous en fait. Mais pas en même temps !

    - …

    - ... 'Faut que je détaille, pas vrai ? Désolée, j'ai pas franchement l'habitude de raconter ma vie. Et encore moins à un prêtre.

    - Ah. Et bien... c'est à vous de voir mais en général, c'est ce qui se fait ici, en effet.

    - Alors, dans l'ordre : j'ai embrassé mon ex à qui j'ai souhaité de nombreuses fois de mourir dans d'atroces souffrances et qui, je me dois de le signaler, est casé. J'ai assouvi mon vide intérieur avec une double Vermonster de chez Ben & Jerry's alors que je m'étais promis de faire gaffe à mon régime alimentaire. Et puis j'ai raconté une histoire dégoûtante sur les enfants de chœur à mes paires la semaine dernière. J'ai juré devant mes élèves. Et puis je n'ai pas arrêté de polluer l'air de mon entourage par des lamentations concernant mon existence. Et puis j'ai dit crotte
    (voire pire, mais je censure pour mon jeune lectorat) à ma grande sœur, Billy, qui commentait mon style de vie en des termes peu flatteurs. Et puis je sais que j'aurais dû écouter Mme Mystery au lieu de mater le joli petit cul de Craig qui, même s'il faut le dire, est à croquer. Et puis j'ai failli arracher les poils de mon pseudo-chat parce qu'il a confondu ma boite à maquillage avec sa litière (autant dire que ma palette n'était plus que du popo de chat rose à la fin). Et puis j'ai dit à mon père, auquel je n'avais pas parlé depuis des siècles, que j'espérais qu'il se réincarnerait en scarabée bousier dans un futur plus ou moins proche, histoire que je puisse l'écraser de mon talon. Et puis j'ai arrêté d'arrêter de boire, alors que ça m'avait demandé tant d'efforts et que j'en avais bien trop fait profiter mon entourage. Oh ! Et j'ai sciemment dit à une de mes élèves, qui était venue de me demander conseil sur les relations amoureuses (elle a craqué sur un prof à ce que j'ai entendu dire) que si elle voulait avoir un mec elle n'avait qu'à commencer « par rembourrer ton soutif, on dirait que t'es en 6e ». Et puis j'ai donné un coup de pied à Mephisto récemment devenu La Pompadour, comme ça sans raison, parce qu'elle est moche et conne et que je la déteste. Et puis j'ai eu des tonnes de pensées impures sur tout un tas de beaux gars et j'y ai pris du plaisir. Et puis je me suis laissée faire par un beau blond juste parce que je me sentais très seule et que j'avais besoin de "shake the cobwebs", comme dirait ma petite sœur.

    - …

    - Je crois que je vais m'arrêter là, je crains de vous faire peur si je continue...

    - J'ai le tournis.

    - Et ma pénitence alors ?

    - ET ELLE EST PERVERSE AVEC ÇA !!! 
    »

Pour l'anecdote, Remy Sullivan est déjà allée à l'église. Non point pour se confesser, mes amis, mais pour la messe des Rameaux. Ce fut la seule fois où elle y est allée, d'ailleurs, et elle était accompagnée de ses nourrices : voilà donc la jeune adolescente de 17 ans qu'elle était, pimpante et regrettant franchement la douce chaleur d'une grasse matinée dominicale, assise entre un vieux monsieur avec une croix autour du cou et une dame extrêmement pomponnée. Cette dernière a les ongles manucurés et la figure peinte avec soin et cette belle matinée de printemps l’a poussée à sortir ses petits escarpins vernis.
En clair, c'est fièrement qu'elle arbore son arsenal complet de femme du grand monde.

Je conçois que ça aurait dû titiller mon instinct et me donner un indice sur ce qui allait arriver, pourtant, que nenni : Remy Sullivan n'a pas spécialement les idées claires un dimanche matin. C'est qu'elle a besoin de ses huit heures de sommeil par nuit. Dix si fête il y a eu, la veille.

Là aussi, ça aurait pu être un dimanche tout à fait banal : l'évêque nous demande de nous lever et c'est à ce moment là que, sous le Chanel de la dame, pointe une abominable odeur de camembert en phase terminale. La morue s’est certes parfumée mais pas lavée.
Et, si la pauvre Remy en juge à la ténacité de la fragrance, ça ne date pas d’aujourd’hui.

S'il n'a jamais été question pour moi de ferveur et de communion, je dois avouer que le fait qu'elle pue m’obsède. Mais pas question de changer de place : non seulement je suis bien enfermée au milieu d’une rangée de pieux fidèles qui ne verront pas d’un bon œil que je les bouscule pour aller me réfugier là où les effluves de la dame n’offenseront plus mes délicates narines, mais j'ai pas spécialement envie de me taper l'affiche et de me faire remonter les bretelles par mes gouvernantes.

Le souci c'est qu'à chacun de ses mouvements, c’est comme si tout un hospice de vieux s’agitait sous le haut de son tailleur. La pauvre adolescente que je suis est au bord de la nausée. Et du suicide, qui plus est.
Si la culpabilité me tenaille, c'est parce que je ne suis plus sûre d'être encore capable de supporter la torture avec plus de courage : je lui tends alors une petite lingette parfumée à l'eau de Cologne.

Elle n'a plus osé jeter un regard dans ma direction : il faut savoir que chez Remy Sullivan, la charité chrétienne s’arrête aux portes de la salle de bain.

Donc voilà. Un week-end franchement morose, pour ne pas dire pourri.

Quand je suis rentrée à Mystery, tout ce que je voulais c'était monter dans ma chambre, m'allonger en position ''étoile de mer'' sur mon lit et pioncer comme je ne l'avais pas fait depuis longtemps.

Nérys est arrivée au moment où je commençais à peine à ronronner :

    « Euh... Tu dormais ? »

J'vous jure que je me suis retenue à temps pour lui dire : « Moi ? Dormir ? À minuit et demi ? Bah non ! Non pourquoi ? ».

    « T'as besoin de quelque chose, Nérys ?

    - Oui. J'aimerais te parler.

    - J't'en prie. Je suis toute ouïe.

    - Demain, j'aimerais que tu accueilles une jeune orpheline. Et dans les règles de l'art : tu lui fais visiter Mystery, tu réponds à ses questions, en somme, tu t'occupes d'elle comme il se doit.

    - Heu... pas de soucis. J'peux quand même connaître son nom, histoire que je me retrouve pas la bouche en cœur devant son air perplexe ?

    - Oui, bien sûr : elle s'appelle Aiko. Aiko Kimura.

    - Ah mais ça va pas être possible : j'parle pas japonais. Peut-être allemand, anglais et français, mais pas japonais.
     »

Nérys a quitté m'a chambre en se moquant de moi et en me traitant d'idiote. Gentiment. Mais bon, j'avais les yeux comme des trous de pipi dans la neige alors... j'ai pas remarqué le fait que Nérys ait oublié de me mettre au point concernant l'heure à laquelle la gamine était censée se ramener.

C'est pour ça que le lendemain, je me suis retrouvée à errer dans les couloirs de l'orphelinat pendant ma pause et à la fin de mes cours. Comme une débile mentale. J'ai harcelé bon nombre d'élèves pour qu'ils me mettent aux nouvelles.
Je crois qu'ils avaient tous un peu pitié de/pour moi.

Haha.

Je crois que j'allais continuer longtemps à marcher comme un schizophrène dans le bâtiment si j'avais pas croisé la route de Cédriss, ce concierge qui m'prend souvent de haut genre je suis une sous merde.

    « Mlle Sullivan !?

    - Quoi ? Keskiya ?

    - Nérys m'a dit que c'était vous qui deviez accueillir la nouvelle résidente de Mystery.

    - Entre autre, ouais.

    - Je pense qu'il vous sera utile de savoir qu'elle se trouve en ce moment même dans les cuisines.

    - Ah.

    - En effet. 
    »

Il me regarde d'un air dédaigneux avant de se retourner et de sortir de mon champ de vision. Ce gars me déteste, je crois.
C'est que j'ai pas la réputation facile.

Comme vous pouvez vous en douter, je suis allée rejoindre les cuisines avec empressement. J'ai d'ailleurs été vaguement étonnée de ne pas y voir Craig ou Judith, mais j'crois qu'ils ont quand même une vie en dehors de la préparation de la bouffe.

Pff... peu importe.

La môme ne s'y trouve pas. Par contre, mon attention a été attirée par des miettes de pain sur le plan de travail. Or je sais que les cuistots sont quand même méticuleux en ce qui concerne la propreté de leur outil de travail.

C'est là que j'entends une porte se fermer. Celle de la salle à manger, si j'en crois mes oreilles.
Bizarre, vu que c'est pas spécialement l'heure de manger.

Et c'est repartit pour un tour : j'ouvre sur un soupir les portes de la salle, allume la lumière et marche vers la silhouette toute fluette qui se tient pas très loin de moi.
Elle est toute mignonnette mais semble pas spécialement rassurée.
Bah quoi ? J'mords pas ! Pas ceux qui m'ont rien fait en tout cas.

    « Salut mon chou. Désolée pour l'accueil pas franchement chaleureux, mais il se trouve qu'on m'a pas dit à quelle heure tu étais censée arriver : sinon, t'aurais eu droit à des papouilles bien méritées de ma part. »

Je lui fais mon plus gentil sourire, histoire de la mettre en confiance : bah quoi ? A peine elle me rencontre et on dirait qu'elle va se faire dessus. La pauvre aussi, faut dire que c'est pas spécialement un cadeau que ce soit moi qui l'accueille, hein...

    « Tu faisais quoi sous la table ? J'suis pas de la police, mais juste d'un naturel curieux. Pas obligée de répondre si ça t'embarrasse »

Bah. Je parle, je parle et je lui ai même pas dit mon prénom. C'est à dire que dans la confusion, j'ai complètement perdu mes bonnes manières :

    « Oh ! J'suis bien malpolie : je suis Remy Sullivan, prof d'armes à feu et de maîtrise des illusions. Ravie de te rencontrer Aiko. A moins que tu préfères que je t'appelle Kimura ? C'est comme tu veux, chui pas du genre à chipoter. »



Dernière édition par Remy Sullivan le Sam 30 Juin 2012 - 0:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: C'est quoi cet endroit ? [Remy]   C'est quoi cet endroit ? [Remy] EmptyMar 8 Mai 2012 - 13:12

    Les apparences sont peut-être trompeuses, imagine qu’elle soit une tueuse, dit-elle en la regardant, la tête inclinée sur le côté. Aiko gardait ses distances. Elle savait se battre, mais elle n’avait pas d’arme, à part un bout de pain. Elle était très dangereuse avec de la baguette. Hem, oui, oui. D’un pas assuré, la femme s’approcha d’elle avec un grand sourire et parla anglais d’une voix douce et suave. On dirait qu’elle parle à une gamine, je ne dois vraiment pas présenter une image glorieuse. Je devrais me reprendre. Aussitôt, elle se força à se détendre et se redressa pour éviter de ressembler à un petit animal blessé.

    - Salut mon chou. Désolée pour l'accueil pas franchement chaleureux, mais il se trouve qu'on m'a pas dit à quelle heure tu étais censée arriver : sinon, t'aurais eu droit à des papouilles bien méritées de ma part.Dit-elle .

    Mon chou ? Je suis un légume ? Ou est-ce une expression anglaise ? En tous cas, c’est vraiment drôle comme comparaison. Aiko haussa les épaules. Elle se fichait totalement de la façon dont on peut l’accueillir, on ne peut pas dire qu’elle a été élevée dans la douceur et l’amour. Qu’on lui ait craché à la figure ou essayé de la tuer à coup de sabre ne changerait pas grand-chose de son point de vu. Elle voulait juste savoir où on l’accueillait. Et après, elle mangerait, passerait sûrement la nuit ici et repartirait à l’aube pour partir elle-ne-savait-où.
    Maintenant que la lumière était allumée, Aiko voyait la pièce dans toute sa splendeur. Ainsi que quelques traces de saletés. Des doigts d’enfants. Alors quoi, je suis tombée dans une garderie ? Elle fronça légèrement les sourcils. Ce serait évident, je n’ai croisé aucune personne à part le vieux con de tout à l’heure et elle.

    - Tu faisais quoi sous la table ?...

    Bah... Je cherchais ma lentille...

    - J'suis pas de la police, mais juste d'un naturel curieux. Pas obligée de répondre si ça t'embarrasse.

    Aiko afficha un sourire respectueux. Elle n’était pas du tout embarrassée, disons juste qu’elle ne savait pas quoi répondre.

    - Oh ! Je suis bien malpolie : je suis Remy Sullivan, prof d'armes à feu et de maîtrise des illusions. Ravie de te rencontrer Aiko. A moins que tu préfères que je t'appelle Kimura ? C'est comme tu veux, je suis pas du genre à chipoter.

    On ne peut pas dire qu’elle était malpolie, juste vraiment bavarde. Mlle Sullivan. Elle hésite entre m’appeler Aiko ou Kimura. Il est peut être temps que j’ouvre la bouche.

    - Merci, Aiko suffira, Mlle Sullivan. Déclara-t-elle en mordant dans la croûte à pleine dent.

    Son ventre continua de gargouiller. Elle n’avait jamais ressentie la faim avant ce jour-là, ni même la soif ou le besoin immédiat de se fourrer illico dans les jupons de sa mère. Ah, oui, juste un détail. Je n’ai plus de mère. Et je suis une grande fille, maintenant, non ? Aiko finit par dévorer entièrement le pain et lécha ses doigts. Elle avait conscience qu’elle devait avoir l’air un peu dégueu, mais elle n’y pouvait rien, la faim l’avait transformé en gloutonne.

    - Où est-ce que je suis ? Avait-elle demandé.

    Aiko détourna une fois de plus le regard et observa la pièce dans toutes ses coutures. C’est assez flippant en fait, cet endroit, quand il est vide de vie... Il était vrai que ce lieu était assez lugubre, on ne devait pas vraiment avoir envie de se promener seul dans la nuit. Et même si elle n'était pas croyante en ce genre de truc, elle était persuadée qu'il y avait des fantômes ici. Pour le prouver, elle devrait tout de même tenter d'en rencontrer un.
    Ça me rappel franchement la maison dans la campagne, où on a été quand j'avais 10 ans. On avait dormi dans un refuge, mais moi, tôt le matin, j'étais sortie pour aller dans la cabane. Je me souvient plus vraiment ce qu'il s'était passé, j'étais trop jeune, mais je me suis réveillée plusieurs heures plus tard, dans mon lit de fortune. Je me suis demandée alors si c'était un rêve. Je n'en sais rien. Je me souviens juste que la cabane avait un haut plafond.
    Aiko se reprit et regarda Remy décemment avant de s'attacher les cheveux en une queue haute pour se donner un air décontracté.
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