On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.

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 On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.

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Sorcière Noire | Membre de Croix
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June H. Williams
June H. Williams
Sorcière Noire | Membre de Croix
MessageSujet: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyVen 7 Juin 2013 - 13:40

" J'aime voir des gens réunis, c'est peut-être tout bête, mais que puis-je dire, j'aime voir des gens courir l'un vers l'autre, j'aime leurs embrassades et leurs larmes, j'aime l'impatience,les histoires que les bouches ne peuvent raconter assez vite, les oreilles qui ne sont pas assez grandes, les yeux qui ne peuvent absorber d'un coup tous les changements, j'aime les étreintes, les retrouvailles, quand quelqu'un cesse enfin de leur manquer. " Les mains moites je replis le papier. Mon coeur bat beaucoup trop vite, et j'en ai conscience seulement parce que mes pensées aussi vont beaucoup trop vite. Je n'arrive pas à suivre, mais au moins je suis parfaitement claire. Rien ne coule dans mes veines si ce n'est de l'adrénaline. Pas énormément, parce que je suis trop téméraire pour que ça m'ait fait vraiment peur.
Aujourd'hui, un humain misérable a voulut se venger du fait que j'avais tué sa femme, une mêlée de chemin. J'ai trouvé ça pathétique, et je l'aurais peut être épargné, parce que j'ai d'autres choses à faire de ma vie, s'il n'avait pas incendié mon appartement. Mes affaires avec. Pas toutes, parce que j'ai un instinct de survie juste parfait. J'ai donc sauvé la moitié de mes fringues, pompes, maquillage et tout en lançant la plupart des trucs dans la cage d'escalier. Le reste flambait, et je courais, en mini short, c'était génial.
Génial.
Puis j'ai passé la journée à traquer cet abruti incapable d'effacer ses putains de traces. J'avais deux jours pour moi, dans la lumineuse Londres, et je voulais, pour une fois, être juste normale. Faire les boutiques parce que j'ai un peu d'argent de côté. Enfin j'avais. Du coup, j'ai juste pisté un humain pathétique qui est devenu hystérique quand il m'a vu. Ensuite, je l'ai forcé à se planter un couteau de cuisine dans le coeur, parce que je ne voulais pas me tâcher, et que j'étais un peu flemmarde aussi.

J'ai plus de chez-moi.

Hors de question d'aller chez quelqu'un, je hais être chez les gens. Je hais l'hospitalité, je hais ce qui ne m'appartiens pas, je hais être gênée, je hais ne pas connaître. Et j'ai, pour le moment, pas trop envie de chercher un nouvel appartement. J'ai beau ne pas être matérialiste, j'aimais bien mon appartement. Il était pratique, vieux mais .. presque attachant. Heureusement que mon chat est resté dans l'appartement que j'ai près de chez les Cross. Pour pouvoir me rendre au manoir quand j'y suis convoquée. Oui, forcément, j'y vais pas pour me balader. De toute façon, si je voulais y pénétrer de force, je pourrais mourir d'une vingtaine de façon différentes je pense.
J'aime bien vivre, quand même.

Mes pieds battent donc le pavé dans l'attente de trouver un endroit plutôt cool dans Londres, pour obliger un garçon à me donner son appartement pour un mois ou du style. Mais quelqu'un de riche, pour qu'il n'y voit pas assez d'inconvénient pour avoir plus de volonté que moi. L'air étant ultra chaud, je suis en mini short et en débardeur, débardeur ouvert le long de mes flancs. Mes rangers chéries au pied, j'ai tout mon temps, ayant laissée mes valises chez une vieille dame m'ayant promis de les garder en sécurité. De toute façon, elle ne pouvait pas marcher, et je n'ai même pas eu besoin d'exiger quoi que se soit. Royal chill.

Mais je garde sur mes épaules une veste. Une veste un peu spéciale qui m'est plutôt trop grande. Bien, trop grande. Mais elle ne tient pas trop chaud, elle protège juste bien du vent dégueulasse qui souffle au milieu des voitures et de l'haleine fétide des humains. Je l'aime bien, et elle sent encore un peu.. pas moi.
Mikeal O'Callaghan.
On avait un jeu en cours, qu'il serait temps de reprendre. Et j'ai son numéro.
Applaudissez.
J'aime pas envoyer le message la première, enfin, ça me plaît pas du tout, parce que ça voudrait dire que je suis attachée, et c'est faux. S'il savait dans quelle galère je suis, il pourrait bien se foutre de ma gueule. Je me sens assez misérable.
Je sais pas quoi lui envoyer. Je regarde mon téléphone. C'est un smartphone dernier cri, et il est ultra bien. Je pourrais le vendre le jour où j'ai plus de sous. Non, j'rigole. Bref. J'espère qu'il n'est pas occupé, parce que je ne reste pas dans Londres longtemps, vous savez. Et j'ai ma journée !
Si Dorian appelle, si n'importe qui de Croix appelle, je me suicide.
Je marche encore, et mon sac qui me bat la jambe m'agace profondément. Il est lourd de choses légères. C'est assez chiant. Je tourne au pif dans une rue, qui est un peu plus sombre que la moyenne, parce que le soleil me brûle les épaules. J'ai pas spécialement envie d'avoir de vieilles traces de bronzage de mon débardeur, ça m'embêterais. Vraiment. Ce serait tout laid, et j'ai galéré pour avoir un corps dit baisable.

Je passe devant un bar, qui s'appelle .. Qui s'appelle.. Et bien qui ne s'appelle pas. Visiblement. Je rentre, parce que je me dis que je pourrais m'arrêter là, il n'y a personne. Je m'assois sur un tabouret, commande un colonel. Le monsieur ne sait, pas ce que c'est. Un perroquet ? Non ? Un Tgv ?
Bon.

- Donnez moi deux bouteille de rhum blanc.

Il hésite, j'enfonce le couteau de ma volonté dans ce qu'il est, et la bouteille arrive dans mes mains. Je quitte les lieux, blasée qu'un barman ne soit pas barman. C'est stupide; j'espère pour lui que c'était un remplaçant. Je marche toujours, du coup. C'est lassant. Mes mini talons font du bruit parce que j'ai pas de chance et que mes chaussures mon toujours du bruit.
Je tourne finalement pour débarquer à Trafagal Square. Je déteste ce putain d'endroit bruyant ou des gens passent, où des couples se roulent des pelles devant tout le monde, où des gamins braillent, où des gens dansent, d'autres font de la musique, d'autres passent en courant. Un gars fait des trucs que je ne suis visiblement pas en mesure de comprendre avec un bmx. J'ai envie de lui dire de faire un triple salto arrière avec son vélo pour le plaisir qu'il se rate.

J'envoie finalement mon message. Ma fierté est sur le fil, parce qu'il peut très bien me repousser comme une vieille chaussette, et j'échouerai dans le lit de la personne de mon choix ce soir. Je déteste obliger, et je ne le fais jamais : je crois encore assez en mon pouvoir de séduction, vous savez ?

_ Journée à mille dollars. On avait un jeu en cours, tu te rappelles ? Sauves moi de Trafagal Square si t'es dans le coin, O'Callaghan.

Je lève les yeux et vois un gars passer avec des échasses. J'ai envie de lui arracher la tête, et je suis sûre que ça serait le truc le plus divertissant de la journée. Parce que j'ai plus de chez moi, plus de sous.
Mais on s'en fou, parce que si il est aussi joueur qu'il le prétend, alors se sera à mon tour de lancer les dés.

Je fais rouler les bouteilles dans mes mains. On va bien s'amuser.

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Six heures du matin, quelque part dans le XVIIIe, des poubelles et des gens. Le jour fait semblant de se lever. Mais c’est la nuit pour toujours.
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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyVen 7 Juin 2013 - 15:59

Un prof de l'orphelinat m'a dit de rappliquer à Orpheo en quatrième vitesse, alors que j'étais où ? En Ecosse, oui. Alors j'ai demandé à un collègue de chez moi de me téléporter là bas. C'est pratique les téléporteurs. Vraiment très pratique. Si j'étais un peu plus fort, en télékinésie, je pourrais faire le trajet en volant, comme ça. Mais après les gens qui lèvent la tête m'aurait vu. Et c'est pas cool. Surtout en approchant de Londres, vous imaginez tous les gens qui verraient un homme volant ? Et j'ai pas super envie de prendre les transports avec des gens tout transpirant de sueur alors que je peux être à Londres sans faire quasiment le moindre effort.

Du coup, devinez ce que je me retrouve à faire à Orpheo ? Gardez des gosses, bien évidemment. Sauf que là, c'est ma pause. Ma pause ! Et elle va être longue. Au pire, ils ont mon numéro. J'en ai par dessus la tête des gosses moi. Ça me fait chier, il y en a partout dans ma vie. JE PETE UN CABLE. Du coup, j'ai quitté le QG. C'est ma pause, je fais ce que je veux. Appelez moi si besoin. J'espère que vous ne le ferez pas. Je me prends des vacances, voilà ! De Rosenrot, d'Orpheo. De partout. Laissez moi tranquille, j'en ai marre des gosses. Marre, marre, marre.

J'ai à peine marché cinq minutes que mon portable vibre dans ma poche. J'ai peur. Oh mon dieu que j'ai peur. Ne me dites pas que c'est eux qui veulent que je remonte. Ne me dites pas ça. Je prends mon portable dans la main et l'allume, je n'ose pas regarder l'expéditeur et je déverrouille la chose pour arriver directement au message.

Journée à mille dollars. On avait un jeu en cours, tu te rappelles ? Sauves moi de Trafagal Square si t'es dans le coin, O'Callaghan.
June ! Je souris de toutes mes dents. Je vais pouvoir passer une bonne journée finalement, n'est-ce pas ?

Tu me forces à prendre les transports avec ces vulgaires humains puants la transpiration, ces déchets qui doivent crever ! Tu me revaudras ça June !
Ça tombe bien, le bus arrive. Et vu que je suis un homme qui a trop de la chance il va à Trafalgar Square. Et c'est un ancien bus. Alors le gamin que je suis monte à l'étage, se met tout devant et observe le chemin, jusqu'à son arrêt. Arrêt qui arrive tout de même bien vite.

Maintenant, il faut repérer June. Hey June, t'es habillée comment ? Juuuune ? T'es où saloperie ? Je pourrais l'appeler, c'est vrai, je pourrais. Mais j'ai la flemme, je préfère jouer à cache cache. Même si je sens que ça va vite me taper sur les nerfs.

Et vous savez quoi ? On n'a pas besoin de se cacher ici, on peut jouer comme on veut. Personne ne nous connait. Absolument personne. Et ça, c'est cool. Méditez.

Je suis en train de faire Traflagar de long en large, en travers. Et ça commence à me péter les couilles. Voilà. Mais au moment où je sors mon portable, je vois quelqu'un qui pourrait lui ressembler. Ses cheveux, j'les reconnais. Et surtout, je reconnais MA veste.

Alors je m'avance, dans le vacarme de la place et mets mes mains sur ses yeux. Si j'étais vraiment un gros gamin je dirais "C'est quiiiiiiii ?" Mais ce que personne n'a jamais compris c'est que tu le sais dès le moment où tu parles. Bande d'imbécile.

Bref, je m'attarde pas longtemps, je dépose un baiser sur sa joue, prend sa main et dégage d'ici. Boutique, c'est ça June ? Boutique. Alors allons les faire, ça peut être drôle. Dis, on baise dans une cabine d'essayage ? Je suis sûr que c'est drôle. Enfin, je vais pas te dire ça. Sinon j'vais recevoir un coup de pied au cul. J'en suis sûr. Alors je tiens ma langue.

En fait non, je sais même pas ce qu'elle veut faire. Faudrait peut être ... Lui demander ? Oui mais non. Je connais un endroit, une sorte de marché couvert. Mais c'est pas vraiment un marché. C'est plutôt plein de boutique, toutes différentes, bien évidemment, réunis sous un même toit. Non, ce n'est aps un centre commercial, c'est mieux que ça. Parce que c'est ouvert. Et j'ai oublié le nom, bien évidemment. Et il y a souvent des spectacles de rue aussi. Vachement bien en plus. Mais j'ai oublié le nom ! Parce que je suis juste un gros boulet. Mais j'y suis déjà allé, et c'est super bien comme endroit.

- Tu veux faire quoi en fait ?

Je vois une bouteille de Rhum dans sa main et je lui prends sans qu'elle est le temps de dire quoi que se soit. J'enlève le bouchon et commence à boire. C'est meilleur quand c'est frais quand même. C'est le soleil qui fait ça. C'est bien dommage. Bref, donc on ira pas dans un café parce qu'on a de quoi boire. C'est déjà ça.

Je rebouchonne la bouteille, la garde à la main et embrasse June, parce que ça faisait longtemps que nos lèvres ne s'étaient pas toucher.

- Et sinon, tu fais quoi à Londres ?

Sa main est toujours dans la mienne et je la trimbale, à pieds, dans Londres. Bon, pour le moment on a pas fait beaucoup de pas par contre. Parce que Trafalgar Square c'est grand. C'est naze. Si nous étions des personnes cultivées on irait dans le musée du coin de la rue. Mais je ne suis pas une personne cultivée. Les musées, ça me gave. Que des vieux trucs. Je préfère aller voir un concert dans les catacombes de Paris. Ca c'est bien.

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Mike roule une pelle à Invité
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June H. Williams
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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyVen 7 Juin 2013 - 23:51

Je joue avec mon téléphone. Un tic nerveux qui consiste à faire tourner son portable entre ses mains, l'air à moitié de rien, attendant quand même quelque chose. J'ai pas envie de me prendre un échec, et forcément, j'attend avec impatience. Du coup, j'espère qu'il ne me voit pas l'attendre. De toute façon, il ne pourrait pas comprendre ce que c'est que cette habitude, ce machin que je fais tout le temps comme me gratter la joue, passer une main dans la nuque, tripoter les hauts de mes cols, gilets, t-shirt. Voilà, tout ça il ne le sait pas, parce que tout ça, c'est moi. Juste moi. Je ne peux pas me cacher du tout sur mes tics, parce que je ne les contrôle pas. Tant qu'il n'est pas au courant, j'peux respirer tranquille.

Tu me forces à prendre les transports avec ces vulgaires humains puants la transpiration, ces déchets qui doivent crever ! Tu me revaudras ça June !

Ouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaais. Il me pose pas un lapin, se fou pas de ma gueule. Bon, il me menace, voyez-vous ça, mais ça fait peur à qui au juste ? Il dit ça parce qu'il est agacé, au fond, les transports en commun, c'est la grosse marrade ! Non, je rigole. Je préfère encore marcher des heures, ce que je fais plutôt souvent, d'ailleurs. Mais la vraie raison, c'est que ça me fait peur.
Et oui. La grande, la magnifique, la supeeerbe June, ne supporte pas les transports en commun. Particulièrement, le, métro. C'est fou, ça me fait totalement baliser, et je suis obligée de faire genre tout va bien face aux autres, et c'est horrible ! Je connais toutes les stations par coeur pour faire genre, alors que j'y ai pas mis les pieds.
Mais chut.
Personne ne le sait.

Bon, et toujours pas de Mikeal en vue. C'est assez affligeant, et je me demande si en fait il se fou pas juste de ma gueule. Ou alors, autant la revanche des transports en commun arrive maintenant. Voilà, voilà, c'est pour ça que je déteste ces machins qui mettent des heures à arriver.
Des heures.

Des mains se posent sur mes yeux. Bon, je connais pas des tas de gens dans Londres. Ou alors, si ils me retrouvaient ces gens là, je serais morte. Je respire encore ? Bon.

- Mikeal.

C'est pas blasé, non non. J'ai juste envie de me tirer de là, maintenant, maintenant ! Je suis contente qu'il soit là. Même si j'avouerai jamais qu'il m'a manqué. Peut être que le jeu m'a manqué, et c'est tout.
Ses lèvres heurtent ma joue et je souris. Après tout, il m'a sauvé. Comme si j'étais une princesse, ahah.. princesse que je ne suis pas.
Sa main prend la mienne et je le suis, comme toujours. C'est presque devenu une habitude. Sûrement, même. Bah, ça m'est égal. Au moins il me distrait l'espace de.. quoi, une dizaine de minutes au moins ? Je sais pas où on va. On marche. Si j'étais pas habituée, je me traînerai derrière comme une vieille limace. Mais je me maintiens à niveau bien que visiblement, Mikeal soit pas au courant que je trottine presque à côté.

- Tu veux faire quoi en fait ?

Je te proposerai bien d'aller chez moi.. mais.. c'est plus très possible. Mais on a de l'alcool, et c'est cool l'alcool vous voyez ? Je lui sers juste un sourire, tu coups, le temps que je réfléchisse amicalement. Et finalement je le répond pas. C'est à mon tour de serrer sa main pour qu'il me suive. Il y a un espace vert, pas loin. Il est plus très vert étant dans un état plutôt déplorable, mais il est propre.

- Et sinon, tu fais quoi à Londres ?
- Travail. Et je prenais une pause. Et toi ?

Evidemment, on reste totalement vague parce qu'on ne pourra jamais être trop précis. Je saurais jamais où il habite, je saurais jamais.. des milliards de trucs. Alors qu'il vient de boire dans ma bouteille de rhum, l'autre étant dans le sac parce que c'est dur d'en porter deux à la main, je fais de même.
Je tiens pas l'alcool. C'est déplorable. Vraiment déplorable.
On marche donc, et je trouve pas ça très divertissant, alors je bois à nouveau trois ou quatre goulées. Je comprend pas les gens qui prennent ça, pour le plaisir, juste un peu.. C'est dégueulasse putain. C'est amer, immonde et tout ça.. Mais bon, ça bourre, et j'en ai besoin, là, tout de suite.
Je tire Mikeal encore un instant avant de me lâcher sa main et monter dans le petit kiosque. C'est moche, ahah. Je pose les bouteilles devant moi, alors que je suis assise en tailleur. Ouais, bon, c'est un peu.. bon bref, le short est ultra court, mais c'est lui, et il m'a déjà vue à poil. C'est tout ce qui compte.

- Je suppose que tu connais.

Il faut que le jeu ait une fin, vous comprenez ? Non, bien sûr que non, pas maintenant ! Mais on peut pas développer quoi que se soit envers quelqu'un si on ne le connait pas un minimum. Et l'alcool aide, vraiment, vraiment beaucoup. Les bouteilles faisant 1,5L chacune, je crois pas qu'on puisse être encore sobre après.
Je bois encore une gorgée.

- J'ai.. pas de famille.

Je bois encore une fois. Avant de m'approcher pour embrasser Mikeal, je sais pas pourquoi, ça me manque peut être, sûrement. J'aime bien ses lèvres. Vous êtes pas en face, vous, vous pouvez pas comprendre. J'ai vu sur son sourire, j'ai ses yeux clairs sous les miens, et ses lèvres, qui sont, ultra attirantes.
Allez, joue Mikeal. Joue.

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptySam 8 Juin 2013 - 2:38

Après quelques minutes de marche, c'est finalement elle qui resserre sa main dans la mienne et m'entraîne quelques parts. Je ralentis donc le rythme, j'ai de grandes jambes, je marches pas forcément vite mais je fais de grands pas. Enfin, quand je suis seul, si, je marche vite. Mais j'ai différentes catégories, vous voyez ? Je veux dire, quand t'es seul pour aller en cours, tu vas marcher vite, pour rentrer chez toi, un peu moins vite... Ce genre de choses. Je crois. J'en sais rien, ce n'est pas comme si j'y faisais vraiment attention en fait.

Et comme j'ai pas vraiment l'habitude d'être accompagné, surtout de cette manière, les réflexes de solitude prennent le dessus. Mais si c'est elle qui guide, c'est elle qui est devant, et je ralentis le pas. Et c'est pas forcément plus mal. J'observe la ville, même si je la connais quand même. Je veux dire, c'est pas la première fois, ni la dernière fois que je viens ici. Bien au contraire d'ailleurs.

- Travail. Et je prenais une pause. Et toi ?
- Même chose.

Ni plus, ni moins. Orpheo, blablabla. Mais je suis de chez Rosenrot. J'ai pas forcément envie d'en divulguer plus à Croix. Ils en savent déjà bien assez. Je sais que notre relation est plutôt secrète, mais si jamais elle venait à se savoir ... Je ne préférerais pas que June parle sur moi, sur ce que je sais, de Rosenrot, de nous. Et ça doit être la même chose de son côté. Nous sommes des noirs après tout, et nous appartenons à une organisation. Nous ferons tout pour cette organisation, sinon c'est notre tête qui finira sur le sol.

J'envie les sorciers noirs indépendants parfois. Tu es ton propre patron. Mais le boulot vient plus facilement quand tu es dans une organisation tout de même, et puis les liens, c'est parfois importants, non ? Même si ils sont si faciles à briser. Tellement faciles. En même temps, tout ça n'est que factice. C'est juste de la comédie. C'est comme le jeu qu'on fait, avec June. Mais en plus grand. En moins approfondi aussi. Chez nous, c'est le jeu de la Reine et de sa cour. Tout le monde veut avoir des privilèges. Tout le monde veut avoir le meilleur. Tout le monde veut se faire bien voir. Tout le monde exécute les ordres. Personne ne négocie. Tout le monde approuve. On rentre dans les bonnes moeurs, on rentre dans le moule. Espérant qu'un jour, on sera vu. Espérant qu'un jour, on sera apprécié à notre juste valeur. Espérant qu'un jour, on soit remarqué. Espérant qu'un jour, on monte de grade.

Nous arrivons dans un parc. Vu le temps qu'il a fait, je suis étonné qu'il soit ... Dans cet état. C'est déjà pas trop mal, disons. Bon, il a beaucoup plu, du coup tout est vert. Ya même de la mousse sur les arbres. C'est dégueulasse. Tout est vert. Même l'air que les arbres filtrent est vert. Non, je déconne.

Un kiosque et voilà qu'elle lâche ma main, grimpe les trois marches pour arriver sous l'abri et s'assoit en tailleurs par terre, les bouteilles de Rhum devant elle. Le kiosque est ... Sale. Tu n'as pas honte de t'asseoir là June ? Tu vas être toute salie après. Enfin, se ne sera pas pire que la fois où je l'ai faite tombée par terre, et qu'il a plus juste après. Le jour de mon anniversaire. Et quelle superbe nuit nous avons passé. Je souris en y repensant. Je me suis endormi avec June dans mon lit, près de moi, dans mes bras. Quand je me suis réveillé, j'étais seul. Je m'y attendais de toutes manières. Ça ne m'a donc rien fait. Et là, nous nous retrouvons.

Je m'assoie donc, en face d'elle et m'allume une cigarette. Le trajet en bus et jusqu'ici, c'est bien trop long entre deux clopes. Vraiment trop long. De toutes façons rajouter des cendres et des mégots à cet endroit n'est pas trop grave vu son piteux état. Il y a déjà des mégots partout, des canettes de bières, des bouteilles vides, cassées, éparpillées, des papiers, des mouchoirs, je ne serais pas étonné de trouver une seringue dans tout ce bordel. Mais je ne pense pas que les gens se piquent ici. Plutôt dans des coins plus sombres de Londres. Genre sous un pont, au milieu de plein de clodo.

Je me suis déjà piqué. Parce que j'aime bien tenter des choses. Faut tout tenter dans la vie, c'est nul sinon. Faut la vivre à fond. Peu importe les risques. Ou presque. Mais j'étais chez moi, avec Steve. C'est toujours avec lui que je tente des trucs du genre. C'est n'importe quoi.

- Je suppose que tu connais.

Un rictus se forme sur mes lèvres. C'est juste un jeu pour boire ou presque. Et devine quoi ? J'arrive très bien à savoir quand quelqu'un ment ou non. Je suis pas spécialement fan du jeu. Mais bon, ça occupe le temps. Le pire, c'est quand je vois les jeunes qui ne tiennent pas l'alcool qui boive de la vodka pour ça. Et qui après dégueulent sur mes chaussures parce que je ne fais que passer par là. Ils passent généralement un mauvais quart d'heure. Et le juge, c'est moi. Parce que je me crois tout puissant, bien évidemment.

J'approche une bouteille de Rhum de moi. Phrase qui ne veut rien dire, bonjour. J'ai rien mangé en plus aujourd'hui. Du rhum. J'vais pas tenir longtemps. Je vais être pitoyable. Misérable. Je ne retournerais pas bosser. Et je n'ai pas d'appartement à Londres. Juste une chambre d'hôtel. En plus, je ne vais jamais au même endroit, évidemment. Mais toutes mes affaires sont là bas. Hey June, et si on se prenait une suite ? C'est drôle. Mais si Adelaïde voit ça, je vais juste me faire engueuler, comme jamais je ne l'ai été. Parce que ça coûte putain de cher cette merde. Donc oublie en fait. La vieille me gonfle. La vieille est cruelle. Et à tous les coups elle demandera de l'aide à mes deux autres géniteurs. Non merci. Donc non, pas de suite.

- J'ai.. pas de famille.

Je la fixe dans les yeux, l'air grave. Hésitation. Fatalité. Vérité. Je ne bois pas, même si j'aimerais. C'est pas bien qu'on se dévoile l'un à l'autre June, tu le sais, non ? Pas bien. Moi, je déteste ma famille. J'aimerais qu'un jour Anja m'ordonne de les tuer, se serait tellement bien. Mais ils sont sûrement trop précieux à ses yeux, trop utiles. En même temps, Cornelius ... Il est coriace, cruel... C'est mon père quoi.

Mensonge, ou vérité ? Que vais-je dire ?

- J'ai un chien qui s'appelle Alexander.

Je sais mentir. Je le sais. Je dis ça d'un ton neutre. Sans émotion dans le regard, ni dans la voix. Mon coeur ne tremble pas, je n'ai pas de frisson. Rien. Comme si c'était vrai. J'ai tellement l'habitude de mentir en même temps. C'est plutôt la vérité qui me fait peur parfois. Par contre, je débouchonne la bouteille, juste parce que j'ai envie de boire. Et que, c'est à elle de découvrir, n'est-ce pas ? Je fais ce que je veux avec la mienne. J'ai soif, c'est pas de ma faute. J'aime pas le rhum pur.

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptySam 8 Juin 2013 - 16:56

- Même chose.

Bon. Le travail, de toute façon, c'est la même pour tout le monde. On a beau l'avoir choisit, et l'apprécier pour quelques uns un minimum, y'a toujours des moments ultra chiants et une pause est toujours la bienvenue. De toute façon, quartier libre, c'est toujours génial pour tout le monde. Les esclaves savent pas ce qu'ils ratent dans leur vie, quand même. Je sais qu'ils ont pas le choix. Ahah. Les pauvres. Y'a plein de trucs qu'on pourrait pas faire sans eux.. Vous nous voyez, nous, les méchants des méchants faire.. le.. ménage ?
Non. Sûrement pas non.

Il me suit, donc, et s'assoit en face de moi. C'est cool. Il s'allume une cigarette, et c'est super agaçant que de savoir que moi, pour fumer, j'ai pas juste à tirer sur un bâtonnet de nicotine. Ce serait trop facile, sinon, forcément. J'ai bien envie d'être riche du coup. Je sais bien que j'aurais juste à aller dans un tabac, convaincre la personne que ces vingt six paquets, faut qu'elle me les donne, mais c'est toujours fatiguant pour commencer, et je peux faire ça qu'en étant seule. Les gens, sinon, faut eux aussi les mettre sous volonté, et ça, ça c'est épuisaaaant ! J'ai refais mes stocks l'autre jour, d'ailleurs, mais la moitié on brûlé.
Je sors donc feuille, filtre, tabac, et roule, un peu maussade. La vie a toujours été totalement injuste. Je mets mes mains en coupe, me concentre et fait sortir une minuscule flamme qui embrase avec difficulté la cigarette. Je tire. Hum. C'est.. géant.

Vous voyez, pour mentir, il faut donner une part de soi. Quand on veut faire ça bien, forcément, c'est tout pourri de mentir parce qu'il faut mentir, même si ça m'arrive tout le temps. Non, je parle pour convaincre totalement l'autre. Et bien il faut commencer par être sincère. Je me fiche qu'il le soit, ou non. Au pire, je finirai par apprécier un gars qui me ment depuis le début. Le truc, c'est qu'on peut très bien passer une vie à se mentir. C'est ce que je fais, et se convaincre soit même, c'est hyper paradoxal. C'est comme tenter de convaincre une personne qui est face à un mur jaune, et qui n'est pas aveugle, que ce mur, est bleu. Vous voyez le grand n'importe quoi que sa donne ? Parce que quand vous rigolez pas, et que vous devez la convaincre pour sauver votre peau, ça crée des tensions, des incompréhensions, et une frustration immense.
Enfin bon.

- J'ai un chien qui s'appelle Alexander.

C'est nuuuul. Voilà. Je me fou encore plus que ce soit vrai, ou non. Il me parle de son chien. Oui madame ! Son chien. Cool, Mikeal, cool. Il n'a pas bronché, mais est-ce que je tremblerai en parlant de mon hamster, qui s'appelait Hamster, et qui a vécu anormalement pendant six ans ? Non. Parce que j'en ai rien à taper. C'est qu'un chien, vous voyez ? Et ça sert à rien les chien, juste à vous suivre, et obéïr.
Bon, j'avoue que le côté qu'il pourrait vous défendre me plairait trop, parce que c'est le seul machin (Dans machin, j'inclue tout ce qui est composé d'atomes) au monde, entier, qui voudrait me sauver. Alors ça, forcément, ça flatterait vous voyez. Et ça serait rassurant peut être.
Mais je saurais pas quoi en faire pendant que je voyagerai. Parce qu'au fond, les bergers allemand et tout ça, c'est trop chouette !
Vous me voyez avec.. un caniche ?
AHAHAHA. Non.

- J'ai déjà été amoureuse. Pour de vrai..

Le truc quand on se ment à soit même, c'est qu'on sait plus où en est. On sait plus si c'est vrai, faux, si c'est là ou pas. Peut être qu'on le repousse tellement, tellement fort que ça ne pointe plus le bout de son nez, peut être qu'on fait comme si c'était là. Souvent, je fais comme si ce n'était pas là, comme si quelque part dans June Williams, il n'y avait pas un monstre qui serait capable de vous arracher les dents une par une juste parce que ça l'amuse. J'assume mal, ce côté.
Très mal.
Mais ce que j'assume encore plus mal c'est les jours où je sors pas des chez moi, parce que ça a explosé quelque part dans mon coeur et que j'arrive pas à l'encaisser, j'ai plus les épaules pour le porter.

- .. et j'ai une cinquantaine de cartons vides, chez moi.

Mi-faux, mi-vrai.
Ouais, j'ai pleins de cartons vides chez moi. Dans une pièce. Une pièce à cartons vides. Je fais pas ça pour rire, forcément. Mais tous ses jours où j'ai plus la force de traîner le boulet que j'ai à la cheville, je mets tout ce qui cloche dans un carton. Et croyez moi, cinquante c'est pas beaucoup.
C'est tellement, tellement bizarre de faire ça. Mais bon. C'est une occupation comme une autre ? Une aide comme une autre, surtout. Et si elle marche, et bien tant mieux, j'ai pas à me plaindre.
Et si j'ai jamais été amoureuse, ce n'est pas que parce que j'ai pas rencontré quelqu'un, pas parce qu'ils sont tous des cons, ni parce que je suis noire.. on contrôle pas les sentiments, alors j'aurais beau être trop horrible, je pourrais .. avoir des sentiments. Je suis pas folle, ni psy comme Redwan Soul, c'est déjà ça. Enfin bref, si je ne me suis jamais attachée à quiconque, si je préfèrerai toujours ma vie à celle des autres, c'est pas que par égoïsme.

C'est parce que j'ai perdu mon coeur au milieu des cartons.

_________________

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptySam 8 Juin 2013 - 17:32

J'aimerais bien avoir un chien, se serait drôle. Sauf que je m'en occuperai pas. Ou plutôt, j'aimerais que mon frère soit un chien. Je trouve ça compliqué les histoires de famille. Surtout quand c'est ta famille. Quoique les Soul m'ont l'air bien compliqué aussi. J'ai vraiment pas envie de rentrer dans leurs problèmes. Trop compliqué, j'ai bien assez à faire avec ma famille que je déteste. Oui, je les hais tous. Sauf Alfred, c'est ça. Et Alexander, encore plus. Même si je préférerais arriver à éprouver de l'indifférence pour lui. Parce que c'est ce qui fait le plus mal au final, l’indifférence. Quand on hait quelqu'un, on éprouve tout de même un sentiment pour lui, ça prouve qu'il compte un minimum à nos yeux. Enfin, il y a aussi des gens dont tu ne peux juste pas supporter la présence et que tu hais, mais si ils étaient morts, tu ne verrais pas la différence, mais tu t'en porterais mieux. L'indifférence, t'as aucun sentiment, la personne est juste invisible pour toi, elle n'existe pas. Imaginez, vous aimez bien quelqu'un, mais lui ne vous voit pas. Ça fait mal. Ça fait mal. Quoi que tu dises, quoi que tu fasses, rien n'est vu. Il ne te considérera pas davantage. C'est un peu ce que fait Anja, certes. Mais disons que là, il y a une habitude. Et c'est mon patron. Donc je trouve pas que se soit similaire.

Du coup, je sais pas pourquoi j'ai sorti cette histoire de chien, c'est juste n'importe quoi. Je suis pitoyable, un peu. Je préfère inventer une vie que le coup, quand on me pose des questions, plutôt que de là, inventer des bribes de vie. Ou alors, je dis la vérité ? Mais j'ai pas forcément envie de tout dévoiler. Mais on peut aussi faire croire que se sont des mensonges. J'aime pas ce jeu. Il est trop compliqué. Je veux boire moi. J'ai pas envie de dévoiler ma vie.

- J'ai déjà été amoureuse. Pour de vrai..

Je bois, beaucoup. Parce que j'ai envie d'être bourré d'un coup. J'vais même pas réussir à marcher droit. Et la bouteille va trop vite descendre, c'est naze. Et puis, on est en plein dans le parc, ya pas d'épicier ou quoi pour acheter de la réserve. C'est encore plus naze.

Non, elle a pas été amoureuse. On est dénué de sentiments. Et même si on en avait, on les ressortirait pas comme ça, au cours d'un jeu. Surtout des si gros. J'veux dire, elle parle quand même d'amour. Le truc inventé, le truc qu'on exècre tous. L'amour, c'est juste un gros mensonge. Un énorme mensonge. Du grand n'importe quoi. Alors non. On est comme on est, sans sentiment à cause de notre éducation, à cause de blessure, peut être, mais pas à cause de l'amour. Parce qu'il n'existe pas. Même si certaines personnes pensent avoir été blessé à cause de ça. Enfin, c'est encore du côté des Soul ces conneries. Je rentre pas dans leurs affaires j'ai déjà dit, j'ai même pas envie de savoir. J'ai juste eu des échos, rien de plus. Mais je ne veux pas savoir, je chercherais pas à savoir. Parce que c'est des conneries.

- .. et j'ai une cinquantaine de cartons vides, chez moi.

J'hausse un sourcil, et je bois. Parce que je vois pas l'intérêt d'entreposer autant de carton vides chez soi. Sauf si tu emménages ou que tu déménages. Et si tu veux jeter des trucs, bah tu jettes les cartons. Mais les garder vides, chez soi ? Non, aucun intérêt. Des cartons, c'est inutiles ce truc. C'est juste bon pour les chats, c'est tout. Les chats, se sont des animaux bizarres. Il préfère aller dans un carton plutôt sur sur un lit, sous la couette. Genre, trop bizarre. Ils aiment bien le contact du carton ? C'est n'importe quoi, je veux dire, ça fait du bruit dès que tu bouges. C'est dur... En plus ils ont des pils partout, comment ils peuvent savoir que c'est trop bien comme sensation ? C'est mieux les lits. C'est moelleux, déjà, et sous la couette t'es au chaud. Alors c'est tout benef. Bref, les chats sont trop bizarres.

- Sous chaque tatouages que j'ai, j'ai une cicatrice.

Ouais, je disais que je dirais pas des vrais trucs sur moi mais bon. J'crois que techniquement on a pas le droit de tatouer sur des cicatrices. Mais j'en avais rien à foutre. Je voulais cacher ses choses. Blessures de mon enfance. Ahaha. Dure enfance que j'ai eu. Et puis du coup, les tatouages que j'ai, c'est soit des conneries, faits sur un coup de tête, soit des vrais trucs. Ça dépend des fois. Bref, on s'en fou un peu. J'ai trop de tatouages pou expliquer chaque signification. Et je préfère que les significations restent dans ma tête. Je vais pas aller les divulguer à la première personne qui arrive. Steve doit en connaître pas mal. Ce gars, si un jour il doit me buter il le fera avec une facilité déconcertante tellement il connait tout de moi. C'est assez horrible. Enfin, lui aussi se confie. J'me sens quand même moins seul dans ce cas là.

- J'habite dans un manoir en Allemagne.

Parce que je suis riche, j'ai même une esclave à mon nom que j'ai violé quand elle avait huit ans. C'était drôle tiens. Dire que c'était dans ces premiers jours, la pauvre. JE bois encore, juste pour le plaisir. Faut vraiment que je ralentisse, sinon j'aurais plus rien à boire. Le jeu s'arrête quand on a tous les deux finis nos bouteilles, c'est ça ? Dans ce cas là, je peux la finir très vite, c'est ça ? Mais se serait pas du jeu. Bon, maintenant je bois que quand je pense que c'est un mensonge, aller, tu vas y arriver Mikeal.

- La musique me fait tout oublier.

Que je traîne avec des humains, des mêlés, que je suis un sorcier noir. Tout. Vraiment tout, je n'éprouve plus le besoin de torturer ou de tuer. C'est cool, hin ? Enfin, ça dépend quand même des moments, sinon se serait beaucoup trop facile. La musique, c'est ma porte de sortie un peu. Je parle d'amour dans mes chansons quand même, c'est fort, non ? Mais je m'en fiche, ce n'est pas moi. Pas vraiment disons.

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptySam 8 Juin 2013 - 19:17

" Je suis un oiseau !"
" Bien sûr que non June. Tu ne peux pas voler. "
" J'apprendrai ! "
" Tu ne pourras jamais. "

Je bois en me rappelant à quel point cet imbécile de Mavis pouvait être terre à terre. Ne savait-il pas qu'une enfant de mon âge avait besoin de rêver un peu ? Mais au fond je savais qu'il avait raison. Des gens arrivent à trouver des moyens pour s'envoler. Sur le dos d'un cheval, avec une seringue dans le bras, grâce à des toiles de plastiques, y'a des tas de manières vous voyez ! J'avais rien, avant. Et j'ai toujours rien, bien que prendre l'air me ferait du bien, pour une fois. Mais j'ai pas de passe temps régulier, à part fuir, ce qui n'est pas un hobbie en soi, et pas de passion non plus.. rien, en somme. Et ça fait pas beaucoup, les jours de pluie.

Je le regarde boire. Il boit beaucoup, et pourtant je sais qu'il ne parlera sans doute pas plus bourré que sobre. Comment pourrait-il, complètement beurré, réussir à introduire la clé dans la serrure pour ouvrir son coeur. Il ne pourrait pas, et moi non plus. Vous voyez, ça m'arrange bien. Ca fait moins de trucs à porter, de trucs lourds, qu'il poserait sur mes épaules une fois que je serais au courant. Bon, après au fond, ça m'aiderait pour donner un coup de dos à Croix. Il me suffirait de creuser les plaies qu'aurait dévoilé Mikeal sous mes yeux pour l'enfoncer, lui.
Et ceux qui l'aiment ? Hum, sans doute pas, non. On est chez les méchants là. Ils se vengeraient, ça c'est certain, mais est-ce que ça leur ferait de la peine ? Est-ce que quelqu'un est amoureux de Mikeal, chez lui ? Est-ce que quelqu'un aurait de la peine, le soir, en repensant à lui ?
A Croix, on verrait même pas que je serais morte; on se dirait tout juste "merde, il manque quelqu'un pour cette mission ! " ou peut être " Oh non, elle est passée où l'ordonnatrice ? Elle était pratique " . Ouais. Pratique, comme un objet.
La grosse marrade !

- Sous chaque tatouages que j'ai, j'ai une cicatrice.

Ouah. Ce serait gros d'inventer un tel mensonge, et je ne vois pas l'intérêt de mentir à propos de ça.. ah, j'y crois. Je crois peut être à ce qu'il n'est pas, mais je crois surtout à ce que j'aimerai qu'il soit. Parce que l'idée me plaît, simplement. L'idée que quand j'ai passée la nuit dans son lit, mes mains, mes lèvres sur ses tatouages sont passées sur son passée, sur des souvenirs ancrés dans sa chair à vif.
L'idée que se soir là, j'étais un peu plus proche que les jours précédents, l'idée que maintenant je le suis encore plus me plaît. Alors évidemment, je jette cette putain d'idée dans une poubelle, parce que l'idée d'être dans le passé, le présent, le futur d'une personne, l'idée d'être là, tout près, de l'avoir un peu plus dévoilé devant moi, n'a pas à me plaire.
Est-ce que j'ai envie de fissurer ma carapace moi ? Non. Alors il doit mentir. J'espère qu'il ment, sincèrement.
J'hoche la tête, et bois à mon tour. Les règles du jeux se sont étalées, effacées dans les gorges brûlées par l'alcool. Il parle, moi aussi, le reste n'as pas d'importance. De toute façon, eh, j'ai plus de chez-moi.

- J'habite dans un manoir en Allemagne.

C'est plutôt cool, ça. Est-ce qu'il est Allemand ? O'Callaghan, ça sonne pas très très Allemand. En fait, ça a pas du tout d'importance. Les origines ne déterminent en général, rien de nous, à part notre éducation.
C'est ton éducation qui t'a marqué le corps, Mikeal ?

- Je suis née en France.

Comme ça, dans les infos inutiles, on est bien égaux là. Vous savez que je suis née le jour de la fête de la musique, en France.. et un peu ailleurs aussi, mais dans les autres pays c'est pas toujours le 21, vous voyez. Mais le comble, le comble de cette naissance, c'est que je suis incapable de chanter. C'est physique, psychique, ça me prend coeur et cerveau, ça me broie en miette parce que ce que je garde de mes parents, c'est une berceuse.
Ce que je garde de Mavis, c'est une chanson.
Peut être que ce que je garderai de Mikeal, c'est la chanson qu'il avait chanté quand on était dehors. Je me souviens un peu des paroles. Si il crève demain, je garderai peut être ça de lui. Ce ne serait pas impossible. Les gens meurent autour de nous, et il n'y a aucun moyen d'empêcher ça.
Aucun.
Si, tuez les vous même, vous saurez pourquoi ça arrive au moins.

- La musique me fait tout oublier.

J'ai un léger sourire qui s'étale sur mes lèvres. Voilà, double comble pour une seule personne ! C'est génial. Gééénial. Je commence à sentir l'alcool qui monte à la tête. C'est bien, c'est cool ! J'aurais moins mal à la tête. Moins mal à l'extérieur, ça calmera le bordel total.
Quand j'étais jeune, et que j'avais trop mal au coeur, je serrais très fort un glaçon dans ma main. Le plus fort possible, jusqu'à crier, pleurer tellement le froid vous brûle et la glace vous déchire la peau, les muscles, os et tendons. Rien n'est épargné, et si vous ne lâchez quand vous avez l'impression que rien d'autre ne pourra faire plus mal au monde, alors vous relativisez. Un glaçon sait faire plus mal que tout, l'espace de quelques secondes. Le problème, c'est celles d'après.

- Je suis incapable de.. prononcer la moindre de note, de chanter le moindre mot.

Je descend un bon quart de ma bouteille, et ça me brûle la langue, puis l’œsophage, enfin l'estomac. Pourquoi est-ce que ça ne pourrait pas descendre jusqu'au coeur, pour le brûler, afin qu'il la ferme quelques instants ? Ce serait trop bien.
Tellement mieux.
J'espère qu'il a prit mon hésitation pour un mensonge ! Un gros mensonge, pourri. Pour ça, faudrait que dans quelques minutes je me mette à chanter, mais le truc c'est que c'est vrai. Faut que j'arrive à chanter devant lui.
Je peux pas.
Mais faudrait.
Je soupire. Je suis ultra, pourrie. J'ai envie de boire plus, mais j'ai pas envie que le jeu se termine. Je re bois un coup quand même, pour lâcher ma dernière vérité. Le reste sera fade, nul, et chiant, parce que c'est mal de parler, mais ça veut sortir.
Je parle jamais. Jamais, et parfois, ça a envie d'exploser, de sortir. Et j'ai beau me battre avec, l'alcool m'empêche de l'avaler. Putain.

- Je regrette jamais. Mais je suis ultra paradoxale, et bizarre. Et..

AVALE LE, DIS LE PAS, DIS LE PAS.
CHUT JUNE, CHUUUT.
CHHH.
Bon, en fait c'était un mensonge, à moitié, et j'ai pas dis la suite, dieu soit loué. Premièrement, je regrette jamais sauf un truc, qui me bousille toute entière, mais c'est pas important. Les gens penseraient que si, les humains aussi, et les psy également, mais .. ce serait faux. Ils sont débiles, ces gens là. Enfin bon.
J'allais rajouter " Et je t'aime bien, Mikeal. "
Amen.
Je m'avance quand même pour l'embrasser, parce que subitement ses lèvres sont la seule chose dont j'ai besoin, envie. J'l'aime bien. Ouais. Mais il a pas besoin de le savoir.

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptySam 8 Juin 2013 - 21:44

En fait, j'aime bien ce jeu. Parce que tout le poids qu'on porte sur nos épaules, on peut le sortir. Les gens savent pas si on ment ou pas. On peut. On peut dire tout et n'importe quoi. Du coup, je décharge mes vérités, lourdes, ou non. Ça dépend, mais ça allège. Même si elle prend ce que je dis pour un mensonge, qu'importe ? Je le dis, elle fait ce qu'elle veut de l'information après tout. Mais moi, ça me fait du bien. Beaucoup de bien.

- Je suis née en France.

Je ne vois pas l'intérêt de mentir sur ça. Je veux dire, nos origines, ça veut rien dire du tout. J'aurais très bien pu naître sur l'île de la Réunion après tout. Et je n'en serais pas moins Allemand pour autant. Bon, certes, j'ai des origines irlandaises. Mais ça remonte a bien longtemps, non ? Je sais pas, je m'en fiche de l'histoire de notre famille. Cornelius ne me l'a jamais raconté. Adelaïde non plus. Peut être qu'elle l'a raconté à Alexander. Peut être, dans un temps lointain, quand ils pensaient qu'Alex feraient un bon sorcier noir.

Je sais juste que nous nous sommes installés en Allemagne à la création de Rosenrot. Plus ou moins. C'est la seule chose que je sais. Et le reste, je m'en fiche. Un jour je voudrais peut être en savoir davantage. Je demanderais. Si on veut bien me le dire. Si on veut bien, ils sont très capricieux dans la famille ces vieux. Bon, moi aussi. Mais c'est pas une raison. Moi, j'ai tous les droits, voilà. Je mériterais des claques parfois. Heureusement que personne n'entend ça, sinon j'en aurait plein. Surtout June, elle me forcerait à me les mettre moi même. Vilaine. Toi aussi tu mériterais des claques. Des claques sur les fesses, pendant que je te prends en levrette ♪. Aheum. Doucement Mike, doucement. Gentil Mike, gentil. Voilà, c'est bien, on se calme.

- Je suis incapable de.. prononcer la moindre de note, de chanter le moindre mot.

Ni une, ni deux, j'explose de rire. Bizarrement, je la crois. Je devrais peut être pas, mais c'est le cas. Vous imaginez, le paradoxe ? Elle est née le 21 Juin en plus. C'est le jour de la fête de la musique ce truc, c'est ça ? Une fille, née le jour de la musique, fait croire qu'elle est avec un musicien, et elle est incapable de chanter... Ya pas à dire, je suis juste obligé de me moquer d'elle, de rire ! Je veux dire, ya pas moyen autrement ! N'importe qui ferais la même chose que moi.

- Tu veux pas me chanter quelque chose ... En français ?

JE rigole encore. J'aimerais bien me rouler par terre de rire même, mais vu l'état du sol, rien que d'avoir le cul dessus me dégoute un peu. J'ai pas envie de ressembler à un clochard. Je le fais parfois bien assez souvent en m'asseyant n'importe où par terre. Et ya des fois, où on te regarde mal. Genre, à la sortie d'un McDo à Chinatown de New York, asseyez vous là et tout le monde va vous regarder en passant. C'est trop bizarre, et finalement, tous ces regards te donnent juste envie de te relever. Ou alors tu t'en fiches et tu restes par terre, tout simplement. C'est cool de s'asseoir par terre n'importe où de toutes façons, non ? Moi j'aime bien. Enfin, ça dépend des endroits. Là, j’aurais préféré m'asseoir dans l'herbe plutôt que là. Que mon jean noir ai des tâches d'herbes, je m'en fiche. Et oui, c'est possible. Je vous promets. Des grosses tâches d'herbes sur le noir, ça m'est déjà arrivé. Mais ça part à la machine, donc ça va.

Je finis de rigoler, c'est dur, j'ai mal au ventre tellement j'ai ris. Ça me fait bizarre de rire autant pour quelque chose d'aussi petit, d'aussi bête. Peut être les joies de l'alcool qui arrive jusqu'à mon cerveau. Peut être. Je n'ose pas regardé où en est la bouteille. Qui a sûrement un énorme trou au fond. Je serais juste incroyablement déçu quand je devrais balancer ma tête en arrière pour espérer avoir une petite goutte du liquide alcoolisé.

- Je regrette jamais. Mais je suis ultra paradoxale, et bizarre. Et..

Et .. ? Et rien du tout, parce qu'elle se tait. Mais ouais, t'es bizarre June. Genre trop, alors je boirais pas, même si j'en ai envie. Et puis elle se rapproche de moi et ses lèvres se posent sur les miennes. Donc je l'embrasse à mon tour. Parce que j'aime bien ça. Et que l'alcool dans mon sang fait de plus en plus d'effet. Et que du coup, j'me sens bien. Encore mieux que d'habitude. Surtout avec elle. Surtout ? Pourquoi ? Avec n'importe quelle inconnue je peux réagir de cette manière, non ? Peut être. Enfin, June, je la connais tout de même un peu.

J'interromps cette embrassade et la garde à mes côtés. Sur moi plutôt. Elle a le cul pointu. Les femmes qui ont le cul pointu baisent bien, c'est ça ? Je confirme. JE colle ma joue à son coup, restant longtemps comme ça, me balançant un peu, à moitié. En fredonnant quelque chose, tout en réfléchissant. Mensonge ? Ou vérité ?

- J'appelle mes parents par leur prénom.

Déjà parce qu'ils ne m'ont jamais appris à dire maman ou papa. Ensuite parce qu'au fur et à mesure des années, j'ai appris que père, ou mère ne signifiait pas grand chose au vu du peu d'égard que je leur portais. Cornelius, Alessia et Adelaïde, ça définit mieux les choses. Beaucoup mieux. Même mon frère, je ne veux pas l'appeler Alex. Alexander c'est mieux, ça met de la distance. Distance que je veux conserver.

J'embrasse June dans le cou, tout en continuant de me balancer, de gauche à droite. Et je bois aussi. La bouteille se fait plus légère dans ma main. June est plus douce sous ma peau. C'est mal de pas manger avant de boire. C'est mal, mais tellement bien en même temps. June, quand les bouteilles sont finies, on fait quoi ? Parce que c'est trop tôt pour te quitter. June, on passe la nuit ensemble ? Encore. Et vu que j'en ai pour un moment ici, tu restes avec moi, à l'hôtel ? De toutes façons, j'ai un grand lit. Alors qu'est-ce que ça change que t'y sois avec moi ou non ? Dans tous les cas, je paierais le même prix. June, reste avec moi. Juuuuuune, t'es toute douce. Je rigole en pensant à ça. Être bourré, c'est mal.

- J'ai violé mon esclave, Savannah quand j'avais treize ans et elle huit. Elle venait d'arriver.

Je rigole. Pourquoi je dis des choses pareilles moi ? J'en sais rien. J'en sais rien du tout. June, dis un mensonge. Steuplait, pour que je puisse boire. Ah ouais, toi aussi tu veux. Alors, un mensonge, un mensoooooooooonge. Un mensonge crédible, par contre. Sinon c'est trop naze. Arf, ma tête se vide, c'est trop dur de réfléchir. Je lutte pour ne pas tomber dans des débilités sans pareilles.

- J'ai piraté CIA.

Faux. J'ai piraté le FBI. Et même pas jusqu'au bout. La CIA, c'est juste la prochaine étape. Et enfin, enfin, se sera Orpheo. J'ai hâte mon dieu, que j'ai hâte.

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyDim 9 Juin 2013 - 20:26

Il rigole.
Il rigole, comme ça, et mon poing finirait volontiers dans son visage, lui éclatant ses dents blanches au passage. Le truc, c'est que ça me vexe d'autant plus que ça ne devrait pas me toucher, du tout. Alors je reste juste neutre pendant que monsieur trouve ça hilarant. Ouais. C'est.. trop drôle ! Merci, Mikeal, je connaissais pas mon talent pour faire rire les gens. Je savais pas qu'il était aussi développé. Enfoiré, va.

- Tu veux pas me chanter quelque chose ... En français ?

Je le regarde, l'air totalement blasée. Et encore, blasée, je vous épargne les détails. La tête un peu penchée vers l'avant, les yeux levés vers l'interlocuteur, un sourcil à peine levé, et les lèvres étirées dans un rictus méprisant. Voilà. Je parle presque couramment français, même si certaines expressions m'échappent comme ça ne casse pas trois pattes à un canard ou d'autres qui sont complètement stupides du style c'est pas un temps à mettre un chien dehors ils peuvent pas juste dire qu'il pleut ? Qu'il fait moche, qu'il fait froid, que y'a des nuages, un orage ? C'est plus simple, et tout le monde pourrait comprendre ces français. Vous savez ce qui est chiant en français ? Y'a des mots qui sont totalement imprononçables. Comme.. écureuil. C'est totalement impossible, et déjà, à écrire c'est dur, alors imaginez à dire ! Et accueil. C'est pas trop bizarre ?
Bref, tout ça pour gentiment me distraire du rire d'O'Callaghan, et m'éviter par la même occasion de lui arracher les cheveux, un par un. Ou de lui brûler les yeux. NON, lui crever les tympans, pour que plus jamais, jamais il ne puisse entendre sa musique.
Ce serait tout à fait mérité.
Tout à fait.

Du coup je bois, et je la boucle, parce que j'ai plus envie de parler. Vous comprenez, que quand vous lâcher un truc qui vous bousille le coeur, on se fou de votre gueule, et bien ça ne vous fait pas plaisir, si ? J'ai pas envie de le montrer, et je ne le montre pas par conséquent. Comme si.. j'en avais rien à foutre, rien à battre, même pas une seule seconde.
J'en ai rien à battre.

Je me retrouve donc assise sur lui. J'aimerai dire que je suis bien, ici. Et je le serais, il n'y a aucun doute. C'est mieux que sur le sol. Mais je suis la fille la plus rancunière du monde, je crois. Le problème pour les autres, c'est surtout que j'ai une mémoire d'éléphant. Je me rappelle de milliers de détails, et vous, non. Des détails pour vous enfoncer, vous montrer pourquoi j'ai matière à me venger.
L'indifférence est le meilleur des mépris.
Mais la vengeance, c'est mieux.
On verra ça plus tard. Dans dix ans, si je suis encore en vie. Ce qui.. risque d'être dur. Mais j'me battrais, forcément. Mais je sais qu'entre Rosenrot et Croix, ça finira par claquer, et il y aura des morts. J'essaierai de ne pas être sur la liste.

- J'appelle mes parents par leur prénom.

J'ai pas connu mes parents, alors je peux pas vous dire. Dans un sens, ça ne me fais rien. Rien du tout, je me fou de comment il appelle ses parents. Mais alors, complètement. C'est comme le coup du chien.
Mais bon, j'aurai quand même adoré appeler mes parents par leurs prénoms, leurs nom, n'importe, même pouvoir les insulter, en pleine crise d'ado. Pas devoir la taper contre le monde entier.
Peut être que c'est important pour lui.

Ses lèvres se posent alors sur mon cou. J'oublie bien vite mes rancoeurs. Je les prendrais demain, au réveil, quand j'aurais le corps bousillé par l'alcool. Un frisson part en hurlant le long de mon épiderme, marquant des picotements. C'est super agréable. Le cou, de toute façon, c'est l'endroit à pas aller.
Trop tard, visiblement.
Ses mouvements me font fermer les yeux alors que le monde se met à tourner autour de moi, avec une lenteur infinie. Comme si j'étais la reine du monde, au sommet du plus bel endroit. Comme si je dirigeai ça, comme si je contrôlais les mouvements du sol de ma vie.

- J'ai violé mon esclave, Savannah quand j'avais treize ans et elle huit. Elle venait d'arriver.

J'ouvre à nouveau les yeux. Je crois que si je me lève, je m'éclate la tête par terre, après m'être marcher dessus. Toute seule. L'alcool, ça me va paaaaaaaas.

- Elle doit s'appliquer à te fuir souvent. Tu sais accueillir les gens de manière excise.

Il est précooooce, quand même. Treize ans, ça fait pas des masses, et il devait plus se sentir d'avoir un vagin à disposition. Au fond, j'm'en fou complètement, que son esclave ait du subir ça.. enfin.. c'est une esclave quoi, elle servirait à quoi si c'est pas à assouvir les besoins de ses maîtres ?
Et toi tu sers à quoi Mikeal ?
Du coup, je rigole. Mais je sais plus trop pourquoi. Enfin si, pour me moquer de Mike. Comme toujours.

- J'ai piraté CIA.

Je bois. Je vois le liquide transparent sautiller au fond de la bouteille. Y'en reste pas des masses. Mais c'est déjà bien monté à la tête. Quand j'étais plus jeune, ça me donnait un rire dégueulasse, et tout le monde se payait ma tête. Après, ça c'est mis à me faire parler. Je parlais trop, mais pas des trucs simples, des trucs ultra durs et lourds.
Puis on a décapé mon âme au scalpel, et ça ne me fait plis rien. Enfin, si, j'ai du mal à contrôler mes envies ou mes crises de rages.

- Je me suis cassé les mains à vingt endroits différents.

Et je ne suis jamais allée voir un guérisseur pour ça, parce que c'était une crise d'hystérie suite à Mavis. Quand il est mort quoi. J'ai tapé jusqu'à avoir tellement, tellement mal.. vous savez, les mains, c'est pas comme les bras. Pas comme les jambes. Je sais quand dans certains pays, les enfants ont les hanches brisées pour qu'ils soient plus souples, où les tibias brisés pour qu'ils soient plus résistants, qu'il y ait des surplus d'os. Les mains, ça se remet mal. Ce n'est jamais droit. Les articulations hurlent quand vous forcez trop dessus, ou hurlent pour rien. Comme si on vous enfonçait des clous dans les doigts, des aiguilles qui brûlerait muscles et tendons. C'est pour ça que je préfère tuer avec mon don. J'ai plus de force dans les mains, dans les doigts. C'est pour ça que je préfère lancer, aussi.
Parce que j'ai mal.
Un peu aux mains, beaucoup au coeur.
Mais paaas maintenant, parce que je suis bourrée.

- J'n'ai aucune phobie.

Ahahahah. Allez, bois.
Je passe une main dans mes cheveux. Je ne les sens presque pas entre mes doigts. Mercii l'alcooool ! Je souris, me mets de côtés sur ses jambes avant de l'embrasser au coin des lèvres. Ambiguïté soulevée.

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyDim 9 Juin 2013 - 22:07

Genre elle est blasée. Genre. Genre elle m'en veut à mort, genre elle essaie de me fusiller du regard. Bon, ok, c'est pas le cas, mais je dis ce que je veux. De toutes façons la crise de rire est pas encore finie. L'alcool, sûrement. Vas y, je bois encore pour la peine, parce que c'est trop drôle. Je fais attention à ne pas m'étouffer pendant que j'avale la boisson, débile que je suis j'en serais bien capable. Qu'est-ce qu'on se marre, pas vraie June ? On se marre ! Allez, rigole toi aussi, tu vas pas te vexer pour si peu, si ? Bien sûr que si, t'es une femme après tout. Une femme ça se vexe pour rien. T'en as pas marre de ça des fois ? Je veux dire, faut être optimiste, te foutre des gens... Ce que je suis actuellement en train de faire. Actuellement en train. Les ravages de l'alcool arrive déjà. Voyez ça comme une grosse vague. L'alcool. Qui va partout dans mon corps. Et surtout, surtout, dans mon cerveau. En même temps, c'est lui le grand chef de tout ça, pas vrai ? C'est parce que je n'ai pas mangé à midi ! Enfin, de la journée ou presque. Pas manger, c'est mal. Parce que ça nous met mal quand on boit après. Etat pitoyaaaaaaaaable, ahaha ! Bref, ça me fait marrer. Parce que j'en ai rien à foutre. J'en ai rien à foutre de tout ça.

- Elle doit s'appliquer à te fuir souvent. Tu sais accueillir les gens de manière excise.

Je rigole, ouais, encore. Parce que notre première rencontre n'était pas si différente. Juste que c'était consentant.

- Même pas, elle me fuit du regard, elle rougit, mais c'est tout. Elle est tout à genoux pour moi.

Je sais plus parler. Lalala. C'est pitoyable, navrant. Enfin voilà. Je me fais pitié. Non ! Pas possible. Où est-ce que je suis tombé ? Bien bas ! J'ai envie de rire. June, fais moi rire, t'es bonne pour ça. Aller, steuplait Juuuuuuuuune. C'est marrant d'avoir l'alcool rieur comme ça. C'est drôle. Bon, je fais plus de câlins que d'habitude aussi. Ça c'est moins bon. Mais, mon cerveau est ravagéééééé SCHPROUUUUUUFFFFFFFF (c'est la vague d'alcool qui s'abat sur mon cerveau). Bref, donc je m'en fiche, j'arrive même pas à penser correctement.

- Je suis le TERRIIIIIIIIBLE calmar géant !

JE rigole, encore. Je sais MÊME PAS pourquoi j'ai dit ça. Mon dieu. Mais qu'est-ce que je suis en train de faire ? C'est n'importe quoi ? A tous les coups elle va se foutre de ma gueule, je veux dire, c'est pas possible autrement ! Et elle serait bien capable de s'en rappeler aussi. Mais merde quoi, j'ai déjà bu plus que ça sans manger et j'étais moins bourré que là. Pourquoiiiiiiii ? June, tu as un pouvoir second, c'est trop obligé. Le pouvoir de souler les gens. Mais pas souler dans le sens tu m'énerves. Non, pas celui là. Tu mets de l'alcool dans le sang des gens ! Ha mais ouiiiiii, tu manipules le saaaaaaaang, c'est çaaaaaaa, c'est à cause de toiiiiiiiii ! Vilaine June, tu mériterais le fouet !

Du coup, voilà que je la fusille du regard. Je suis vraiment pitoyable. Mais c'est de sa fauuuuuuuute. C'est elle avec sa manipulation du sang qui me fait faire çaaaaaaaaaa. Elle augmente le taux d'alcool dans mes veines et tout ! Sérieusement, c'est pas bien, pas bien du tout ! Vilaine femme, SATAN T'HABIIIIIIIIIIIITE HAAAAAAA VADE RETRO SATANAAAAAAAAS.

Non June, part pas. Je suis bien là, avec toi. Donc voilà un joli sourire qui fait un câlin ... Etre lunatique : level up.

- Je me suis cassé les mains à vingt endroits différents.

Je fais une grimace de douleur. Comme un petit garçon à qui on raconte un truc qui fait mal et qui ne sait plus maîtriser les mimiques de son visage. Comment ça ça veut rien dire ce que je dis ? Ça a du sens ! Ça a beaucoup de sens ! Tout ça est parfaitement claiiiiiiiiiiiiir ! Clair comme de l'eau de roche. Comme Claire. Elle était très claire celle là. Ahaha ! Private joke. VOUS POUVEZ PAS COMPRENDRE. Je suis le dieu du monde, youhouhouuuuuuuu !

Bref, je bois. Parce que j'ai soif. Parce que j'y crois pas. Et que j'écoute de moins en moins. Et ma bouteille est presque finie. Non, pas déjà ! Je pleure. Je devais pas regarder. Mais mes yeux ont divagué et sont allés directement voir le contenant du contenu. Ou le contraire. Ou on s'en fiche au pire, pas vrai ? Ouaaaaaaais.

- J'n'ai aucune phobie.

Menteuse. C'est pas bien de mentir. On a tous peur, tout au fond de nous. Et toi, t'es un peu comme moi. Tu caches tout. Tu caches tout dans ton petit coffre secret que tu révèles à personne. Même pas à toi. Et moi, je fais la même chose. Et moi j'ai peur aussi, je sais pas trop de quoi par contre, c'est assez flou.

Du coup, je finis la bouteille, d'un coup. Aller, June, finis la tienne aussi. Et on fait, je sais pas quoi. Parce qu'il est encore trop tôt pour faire quoi que se soit en fait. C'est naze. Et c'est pitoyable d'être bourré à cette heure ci.

Je me lève donc, je lutte pour me lever surtout. Une fois debout, la lumièèèèèèèèèèèèèèèère m'aveugle. Et j'ai un peu de mal à tenir debout. Je prends la main de June et commence à marcher.

Oups, y avait trois marches. J'les avais oublié. Voilà ma dernière phrase. Aller June, finis ta bouteille.

- Chuis pas bourré !

Non c'est archifaux. Aller, on va bouffer un truc. Dois bien y avoir un mcdo dans le coin, non ? Certes, les effets de l’alcool vont un peu se dissiper mais ... Un peu tant mieux aussi parce que là c'est n'importe quoiiiiii ! C'est la fête dans ma tête, ouais ouais. Je pensais qu'il y avait une expression pour ça. J'ai l('impression qu'elle se balade dans ma tête d'ailleurs sans que j'arrive à la chopper. ELLE ME NARGUE LA SALOPE. Alors au lieu de dire c'est frhuihsdcbejhvgj dans ma tête (heeeeey macarena) je ne préfère ne rien dire. Ouais, j'parle plus très bien. Enfin, vu que j'ai jamais très bien parlé aussi. Sûrement un acte vain de rébellion de ma part ! ahaha. Pitiééééé. Je fais pitié.

- Hey, j'ai faim. J't'invite au McDo ?

Bah ouais, c'est super sexy d'inviter sa copine au McDo attends. Niveau romantique t'as les plein points ! C'est bizarre de dire ça tiens, plein points. C'est trop duuuuur. Essaye de le dire plein de fois super vite. Plein points, plein ploints, plein, ploints... Ahaha.

Tu crois qu'on peut être heureux, en tant que sorcier noir ? Ou même en tant qu'individu ? Surtout nous en fait donc ouais, en tant que sorcier noir. Parce que j'ai l'impression que là c'est ce qu'il s'en rapproche le plus. Je me balade dans un parc de Londres, main dans la main avec June. Et je suis bien. Juste, je suis bien, et j'ai un sourire d'idiot sur les lèvres. Bon, l'alcool joue aussi un peu. Un peu beaucoup ?

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyLun 10 Juin 2013 - 12:57

Explosion.
Je sens plus l'alcool dans mon estomac, mais par contre, dans ma tête, si, totalement. Et j'aimerai bien lever la tête et voir les étoiles ! Parce que les étoiles, sont le passé, le présent, et un gros mensonge à la fois. Comme nous. Je sais pas si vous comprenez pourquoi.. alors.. Et bien.. les étoiles qu'on voit, certaines sont déjà mortes depuis cent, deux cent ans ! Peut être plus ou moins. C'est exactement ce que nous sommes. Des gens qui brillent alors qu'ils sont déjà mort à l'intérieur. Reste à savoir combien de temps encore on pouvait essayer de se mentir.

- Même pas, elle me fuit du regard, elle rougit, mais c'est tout. Elle est tout à genoux pour moi.

Ahah, j'adore la diction de Mikeal. Plus lourde, plus chargée, et je ne réponds pas, parce que j'ai peur de la mienne. Elle va être lourde, et les syllabes vont tomber ! Du coup, la boucler c'est cool aussi. Je supporte pas quand on se paie ma tête. Y'a que moi qui ait le droit.
J'ai du mal à suivre ce qui se passe dans ma tête, c'est affligeant. A-ffli-geant. Parfaitement misérable, aussi. Le pire c'est sans doute l'envie de rire qui gonfle ma poitrine. J'me sens profondément débile.

- Je suis le TERRIIIIIIIIBLE calmar géant !

Je laisse ma tête retomber vers le bas, et plonge mon visage entre mes mains avant de me mettre à rire. J'ai pas compris pourquoi il avait dit ça, mais ça avait sans doute un rapport avec ce qui se passait dans sa tête.
Y'a quoi dans ta tête, Mike, diiiiiiiis ?
Doit y'avoir des milliards de trucs, à l'instant. J'espère que tu les contrôles pas mieux que moi ! Paaaas mieux qu'moi. Ce serait tout à fait injuste, alors que j'ai pas finis ma bouteille. Délicieuse bouteille.

Bref bref bref, il finit donc sa bouteille, alors que vraiment voilà. VOILA. C'est quand même moi, qui devrait avoir plus de droit, sur ce truc, parce que je l'ai ramené ! Je l'ai ramené ! Et ouais ! Et pas lui, surtout. Ca m'a coûté au moins.. Dix minutes de fatigue ! Peut être même plus. Et il la finit.
Sale vieux égoïste pourri. Je t'aaaime pas ! Je t'aime paaaas du touuut.
Et jamais je t'aimerai jamais. Enfin.

Il se lève et aaaaaah comment il fait pour se lever ?
Tu crois que je peux moi ?
Moi je crois que non !

- Chuis pas bourré !
- Moi non plus ! J'suis juste.. juste.. bien.

WOW. Comment ma langue, elle est pas en accord avec mon cerveau !
Pour la peine, je finis ma bouteille, d'un coup, alors qu'il m'en reste trois gorgées, et ça brûle la gorge, mais genre vraiment, et ça tombe dans mon estomac assez lourdement. Je déteste profondément ne pas avoir de bonne descente, comme dans le bon vieux temps des gens. Mes phrases sont trop longues, et j'arrive plus à me souvenir du début, à la fin. J'arrive pas non plus à expliquer le brouillon dans ma tête.
Trouble on my miind, I got trouble on my mind.
Pardon.

- Hey, j'ai faim. J't'invite au McDo ?
- Ouais.

J'hoche la tête. J'vais pas me battre pour payer hein, il propose, ma foi, tant mieux ! Qu'il est gentil ce Mikeal alors ! Qu'il a des sous aussi, surtout. Enfin bon, après, c'est le McDo. C'est même pas un restau pas cher, non non, c'est un faaaast fooood. Mais j'm'en tape. Pendant trois ans, je me suis trop battue pour prendre du poids. Mais genre bien, tu vois, parce que j'avais pas de formes.
Pas, de formes, vraiment ! J'en ai à peine plus, alors que j'ai mangé comme une obèse. Le plus gras, le plus calorique et tout ! Mais ça marchait pas. Même pas les pots de nutella à la petite cuillère, même pas les pots de glace entier devant la télé. RIEN ! Donc j'ai laissé tomber, mais au moins, j'ai appris à manger presque autant que les gars, quand je m'entraîne.
T'a rien à fumer Mike, dis ?

On marche du coup, et je suis la femme la plus heureuse du monde parce que j'ai pas mis de talons. Parce que je serais déjà par terre, à l'heure qu'il est. Tu sens, Mikeal, que je serre très fort ta main pour ne pas tomber ?
Tu m'empêches de tomber.
Je prends une inspiration et refoule cette phrase complètement débile, stupide, conne, c'est nul, pourri, JE VEUX PAAAAAS.
C'est mieux comme ça.

- J't'aime bien Mike. J't'aime bien..

J'aime bien le cul. Et j'aime beaucoup le cul avec Mikeal, et ça, c'est un réel problème. Parce que si j'arrive à être bien avec un seul gars, c'est le début de la fin ! Le début, de, la fin. Un truc nul quoi, parce qu'après on va s'attacher, ou on va jouer à s'attacher, et on pourra plus faire marche arrière.
En attendant, on fait marche avant. Vers.. McDo ! Youpi ! J'ai la dalle, la dalle. Vraiment. J'espère que c'est plus très loin, parce que ça fait un peu chiant.

- .. Mais promets moi, que t'es un enfoiré.

Pas un méchant vous voyez ? Mais un enfoiré. Un putain d'égoïste qui, qui pourrait faire bien plus que se barrer et ne plus jamais me revoir ! Un gars qui s'attache pas, parce qu'il me veut que pour mon cul, que pour les parties de baise.
Il faut jamais refuser une partie de baise avec u gars que vous ne voulez pas. Parce que s'il n'y voit aucun inconvénient, s'il ramène de la bouffe un jour chez vous ou pire ! S'il reste avec vous alors que vous êtes malade, c'est la fin. Une fin claire et nette, faut partir, prendre ses bagages et fuir au plus vite.
J'aimerai bien amputer mes sentiments.

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyLun 10 Juin 2013 - 13:27

June rit. Oh mon dieu, elle rit. Et... Bah, j'adore son rire. Nan mais vraiment, ça fait genre trop sincère tu vois, et du coup c'est trop beau, c'est limite une enfant comme ça, et du coup c'est trop bien et tout. Et bref, j'adore son rire, voilà. June, continue de rire. Même si à la base tu te fous de ma gueule parce que j'ai sorti la phrase de Juno SORTIE DE NULLE PART, c'est pas grave.

D'ailleurs, c'est quand que j'ai regardé Juno moi ? Je veux dire, c'est pas vraiment le genre de trucs que je regarde. Je devais me faire chier ce jour là. Vraiment. Et je devais aussi être défoncé. Ou alors c'est une fille qui m'a forcé. En fait, j'en sais rien. Et le mieux de tout ? C'est que je m'en fiche. June, rigole encore. Ton rire, il est juste wouah. Il est juste trop beau tu vois. JUUUUUUUNE, RIGOOOOOOOOLE.

Et moi je hurle ça dans ma tête alors qu'elle m'entendra pas. Mais al crise de fou rire est pas fini, bien évidemment. Parce que ya matière à rigoler quand même. Entre elle, et moi. Et puis, j'arrive aussi à rigoler tout seul avec tous les trucs trop bizarres qui se passent dans ma tête. Je vous jure, c'est un peu comme Hiroshima là. C'est... SCHPROUUUUUUF ! EXPLOSIOOOOOON ! KABOOM ! Enfin voilà. Du coup je rigole avec June. Et je trouve ça beau, là, tous les deux, nous deux, rigolant à l'unisson. C'est juste trop bien quoi. J'ai as envie de partir. J'ai pas envie que June parte. Je veux rester là, avec elle. C'est trop bien. Par contre, j'ai encore envie de boiiiiiiiiiiiiire. Vous savez, quand vous commencez à être bourré, ou défoncé, vous en voulez toujours plus. Toujours, toujours plus. C'est comme ça qu'on finit malade après. Mais je tiens bien. Sauf aujourd'hui. Mais j'ai quand même encore envie de boire.

Ca fait bizarre d'être debout par contre, j'ai l'impression de tanguer. C'est ptet ce que je fais en fait. Je taaaaaaangue, comme dans un bateau. Ahaha, c'est drôle. Je vais pas marcher droiiiiiit c'est trop drôle. TROP DROLE.

- Moi non plus ! J'suis juste.. juste.. bien.

Ouais, on est bien. J'ai pas envie que ça s'arrête moi du coup. Mais genre pas du tout. Genre, cet état, nous deux, et tout ça. Tout. J'aimerais arrêter le temps en fait. Et rester comme ça, longtemps. Parce que le temps a tendance à passer trop vite. Et ça, c'est naze. Mais genre, trop. Dans deux secondes, se sera déjà le temps de se dire au revoir. Et j'en ai vraiment pas envie. Vous imaginez, se séparer, maintenant ? Retourner au boulot et tout ? NON ! C'est hors de question. Je reste avec June moi, voilà, nah ! J'ai pris ma décisioooooooooon.

Direction... LE DO MAAAAAAAC. Hey June, j'ai aucune idée d'où il est le McDo. AHAHA. Je m'aime. Trop. Du coup je marche en direction de la rue. En espérant tout de même croiser un McDo sur le chemin. Se serait trop bien. McDo hin, pas Quick. Parce que Quick, c'est trop naze. Et que j'ai envie d'un Bon gros big mac, des grosses frites, d'un grand coca. Et puis on prendra à emporter, on ira acheter de la vodka et on ira manger dans le marche, tout en se bourrant la gueule. C'est drôle. Comme si on était juste des adolescents qui cherchaient à se bourrer la gueule en fait. Parce qu'en même temps, cet âge nous a pas trop quitter, pas vrai ?

Je sens son poids sur ma main, je sens sa main qui serre la mienne. Pourquoi je dois t'aider à pas tomber June ? J'ai déjà du mal à pas tomber tout seul ! Du coup, on dévie du chemin ! On marche en diagonale, et c'est de ta faute, tu vois. Alors je ris, un peu silencieusement, mais je trouve tout ça super drôle. J'suis bien là. Et en fait, toi aussi tu m'empêches de tomber, en quelque sorte.

- J't'aime bien Mike. J't'aime bien..

Hey nan mais, on est pas censé ... Pas se dire ce genre de chose June ? Enfin, ça me gêne pas, je m'en fiche. En plus, je suis juste un peu pompette, hin ! Juste un peu... Comment ça je mens ? FAUX ! JE MENS JAMAIS MOIIIIIIII LAISSEZ MOI TRANQUILLE SINON JE LE DIS A MA MAMAN ! Ha nan, pas elle, elle s'en fiche. Bah ... Je le dis à June, voilà, et elle vous massacrera la gueule ahaha. J'vais dire à June que les gens ils sont méchants et elle va faire "Qui est méchant avec toi Mike ? JE LEUR CASSE LA GUEUUUUUUULE !" en mode vener position sumo et tout.

Je crois que je suis parti un peu loin en fait. Mais je ris, tout seul. Parce que juste l'image que j'ai dans ma tête ... Est tordante. Ahahaha. Je me marre. Je me maaaaaaaaaarre. J'en pleurerais presque de rire. Je sais que c'est absolument pas June, et la pose dans laquelle je l'imagine casse un peu beaucoup son image, du coup c'est encore mieux, vous voyez ? Enfin voilà, je me marre.

- .. Mais promets moi, que t'es un enfoiré.

Mmmmh, si tu veux. J'en suis sûrement un d'ailleurs. Mais si tu veux que j'en sois un, j'en serais un. Du coup je lui barre le chemin parce que je suis juste un vilain garçon trop méchant. Et je l'embrasse. Un bisous bourré. Ahaha. J'ai un des ces sourires en plus ! Et cette dégaine, olalala ! Irrésistible. Prenez le dans le sens que je veux JE M'EN FIIIIIIICHE.

Sa main est toujours dans la mienne et je continue alors à marcher. Nous arrivons à la route ! Enfin. Ça m'a paru une éternité. Je regarde derrière nous, le kiosque est à ... Même pas cent mètres. Bon, en fait je suis super nul avec les distances. Je veux dire que ... On a mit trooooooop de temps pour faire ça. C'est trop pas normal.

Bref, on attends que le feu des piétons passent au vert parce que c'est des gros chauffards de la mort ici. Et là, je vois le M jaune.

- Juuuuuuune ! Le McDo est juste là ! On a gagné !

Et je la serre dans mes bras. Pitoyaaaaaaable, je suis trop pitoyaaaaaaaable, c'est n'importe quoi. Je me fiche du regard des autres, mais vraiment. Bon, j'aimerais bien courir, mais je crois que vu notre état, c'est une mauvaise idée.

Notre feu passe au vert et cela requiert une haute concentration de haut niveau pour traverser au plus vite la route... Sans trop zigzaguer. Haut niveau je vous ai dit. HAUT NIVEAU.

Nous arrivons à la hauteur du mcdo et il n'y a personne dedans, ou presque. Alors je fais déjà à moitié la fête. J'arrive donc à la première caisse, VIDE. AHAHA. MÊME PAS BESOIN DE FAIRE LA QUEUE ! C'est qui les meilleurs ? C'est nous ! C'est qui les meilleurs ? C'est nous ! YOUHOUHOUHOHUHOUHOHUHOUHOH !

- Bonjouuuuuuuuur ! Je voudrais deux big macs, une grande frite eeeeet, un grand cocaaaaa. Siouplait. HA OUI ! Et un McFlurry M&M's nappage chocolat. Parce que le caramel c'est dégueulaaaaasseuh.

Merde, cette dernière phrase devait être ... Dans ma tête. AHAHAHA. Je m'en fiche. Je m'en fiiiiiiche, je suis le roi du moooooonde ! Aller June, commande toi aussi, et plus vite que çaaaaa, j'aim faim. Mon estomac grooooogne. AGROU AGROU IL RÉCLAME A MANGEEEER.

- A EMPORTER !

Parce que je veux pas manger dans une pièce remplie d'humains. Je fronce le nez d'ailleurs. Les humains, c'est que du caca. SE SONT DES SOUS MERDES. MOUAHAHAH.

Et plus vite que ça l'humaine. J'ai faaaaaaaim. J'ai faim. Et si tu nous sers pas tout de suite je vais commencer à faire des trucs trop bizarres. Vraiment, trop bizarre. Genre, me tortiller dans tous les sens et partout. Parce que je suis pas patient, et encore moins quand j'ai faaaaaim. Et quand je suis dans cet état. Ahaha. MANGER.

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyLun 10 Juin 2013 - 22:12

Il ne me promet rien. Rien. RIEN ! Comme dans rien, pas un seul mot, et je reste là, sans bouger, parce qu'il ne le fait pas. Et je sais pas quoi penser, est-ce qu'il considère que, que c'est pas un enfoiré ? Que c'est un mec bien ? Mais Mikeal, c'est paaas un mec bieen. Alors il s'aime à tel point qu'il, qu'il
Et, oh, pourquoi tu t'arrêtes ? Ah. Il m'embrasse, et j'ai l'impression de plus trop sentir les lèvres. C'est comme baiser, c'est moins bien bourré, mais c'était souvent beaucoup plus drôle. Et comme de toute façon, l'alcool, et bien c'est cher, le bien l'emporte sur le marrant pour les gens comme moi, qui sont fauchés en plus d'être pauvres. Vous voyez, ça fait pas beaucoup beaucoup ! Faut que j'arrête de dire vous voyez, parce que je me fou, que vous voyez ou non.
Ca veut paaaas dire grand chose.

On marche à deux à l'heure. Et encore, le mot est faible. Limite on roulerai sur le sol, on irait plus vite. Mais c'est sa faute, sa faute ! Il ne marche même pas droit. Voilà, pire que moi, c'est fou, on dirait un ado qui a jamais bu de sa vie ! Bon, sauf que c'est pas vraiment vraiment un adolescent.. Je.. Bon. Ferme là, June, parfois, c'est un peu mieux pour toi. On risque pas de te le rapprocher.
Quand je suis bourrée, des fois, je balise pour rien. Vous imaginez y'a des lecteurs de pensée ? Là ? Ou là ? Ou encore là ? Parfois ici ? Ou LA, LA ! JE SUIS SUR QUE LUI IL LIT TOUT, TOUT !
Je suis une femme respeectaaable, qui travaille.. a la maaairie ! Bref.
J'aimerai arrêter de penser, des fois.

- Juuuuuuune ! Le McDo est juste là ! On a gagné !

Noooon, c'est vrai ? Je lève la tête. OH OUI ! VICTOIRE POUR LE PEUPLE ! Je me sens trop, trop douée là tout à coup. Bon, après, le kiosque devait être à cent cinquante mètres à tout casser d'ici quoi, mais ça, les gens, ils le savent pas ! Ils pensent peut être qu'on est ivres de fatigue !
Mais j'ai encore la bouteille à la main. Blasée, je la pose par terre, sous le regard courroucé d'une petite vieille. J'aimerai bien lui ordonner .. ahw, des tas de trucs, j'ai pas envie de développer sur le sujet. Après vous allez me traiter insensible. Bon, au fond, c'est ce que je suis, mais au fond du fond du gouffre, je le suis pas tout de temps ! Eh, franchement, vous regardez qu'au bout de votre nez. Vous voyez que le bout de votre nez. Un machin du genre.

- Bonjouuuuuuuuur ! Je voudrais deux big macs, une grande frite eeeeet, un grand cocaaaaa. Siouplait. HA OUI ! Et un McFlurry M&M's nappage chocolat. Parce que le caramel c'est dégueulaaaaasseuh.

Je le regarde d'un air totalement atterré, pour une raisons qui me paraît vraiment, trop évidente. D'abord, il s'affiche. Je lui donne donc un coup de coude. Comme je suis un peu anesthésiée, je sais pas si oui, ou non, je tape fort mais je crois que oui, un peu trop.. m'enfin, il l'a mérité. La personne qui prend commande pour lui le prend juste pour un gros débile, gros comme le monde ! Et j'espère que les gens m'ont pas vu l'embrasser, parce que je sais encore parler à peu près comme bien il faut.
Ensuite, je vais devoir commander avec lui. Donc.. tout le monde saura, que cet imbécile et moi.. on est .. venu ensemble. Bourrés. Et si lui, si lui il fait pas l'effort de faire genre, moi, dans tous les cas, je suis plus crédible. Plus crédible une seule seconde, merci l'ami ! Merci.
Et pourquoi t'es poli, Mike ?

- Un sprite. Avec. Un cheese. Avec.. humeh bien.. une grande frite aussi.

Je patpat l'épaule de Mikeal. Parce que c'est plutôt gentil, tout ça, et du coup je fais demi tour, parce que j'ai pas très très envie de porter, ni de me salir les mains. Les gens du DoMac, savent pas faire des paquets propres, et souvent ça devient gras. Et ça, c'est pas toujours drôle. Je hais avoir les mains sales, c'est trop fou.
Je marche, vers le kiosque. C'est plus rapide toute seule, et déjà, je ris moins, même si je rigole toujours un peu. Et je marche plus droit. Mais j'ai plus personne pour me tenir. Je dévie d'ailleurs complètement sur la gauche. Heureusement que le chemin gentil pour aller au kiosque, y'a qu'une route pour y aller et faut traverser qu'une fois.
Voilà, je sais plus parler du tout. Mais je me suis comprise, et pas vous. Et pas vous ! Tant mieux. Vous puez, de toute façon.
Humph.
Je m'appuie donc contre le mur un instant. Le mur, est gentil. Le mur me tient, et si je ne pars pas, le mur me tiendra toujours et jusqu'à la fin, jusqu'à ce qu'il tombe. Bravo. Même les murs sont plus fidèles que les gens. Bon, peut être que ça pique un peu quelque part, mais je sais pas où, et je ferme les yeux sur cette sensation.
On s'en fou, puisqu'on mange au domaaac ! Enfin quand Mikeal sera là, aura payé, apporté, et j'espère qu'il aura pas tout mangé. EH L'EGOISTE AUTANT IL AURA TOUT MANGE AVANT, je devrais retourner le voir.
Mais j'y arriverai pas, de toute façon. Je n'aime pas, ne pas pouvoir faire quelque chose. Je m'accroche au mur un instant. Je panique, et je sais pas pourquoi. Il est où Mike ? Hum ? Il est où ?
J'ai un peu peur là. J'avance, et la pulpe de mes doigts racle le crépit alors que j'appuie dessus. Tellement fort . J'ai pas envie de tomber. Pas encore. Je me relèverai peut être jamais ? Parce qu'il n'y a plus personne. J'avance toujours, en appuyant encore plus fort. Je sens presque distinctement la peau s'effriter, se déchirer sous mon contact. J'appuie jusqu'à ce que le mur touche à sa fin, prêt du kiosque. Je regarde ma main. Le bout de mes doigts est granuleux, et saigne un tout petit peu par endroits. Je porte une main au bleu du ma mâchoire et je souris en me laissant tomber sur les marches.
Tout va bien.
Tout va bien.
Je m'humecte les lèvres doucement, le regard vers le sol. Arrive Mikeal, j'ai pas le temps d'être seule, me laisse pas seule avec mes pensées. Me laisse pas seule avec mes pensées, Mike. Mike..
Je souffle. Comme si les mots que je ne laissais pas sortir à voix haute soufflaient sur mes pensées. Parfois ça me calmait. Parfois ça les laissais hurler plus fort dans mes tympans. J'avais juste besoin d'une bouche sur laquelle les poser.
Je plonge mon visage entre mes mains, avant de souffler.
Qui je suis ? Je suis moi.
Je souris, et relève la tête.

- Tu m'chantes un truc ?

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Six heures du matin, quelque part dans le XVIIIe, des poubelles et des gens. Le jour fait semblant de se lever. Mais c’est la nuit pour toujours.
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Et je suis la seule à le savoir.
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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyMar 11 Juin 2013 - 0:23

J'ai le droit à un magnifique coup de coude dans les cotes de la part de June qui me fait pousser un "Aïeuuuuh" d'enfant. C'est vrai quoi, ça fait mal. J'y peux rien si j'ai rien mangé de la journée et que l'alcool m'est vite montée au cerveau à moi. J'y peux rien du tout. Rieeeeeen. C'est pas ma faute. Je vais pleurer. Je vais le dire à ma maman. Non, ma mère s'en fiche. Bah, je vais le dire... A personne en fait, parce que tout le monde s'en fiche. Ahaha !

- Un sprite. Avec. Un cheese. Avec.. humeh bien.. une grande frite aussi.

Elle me tapote ensuite l'épaule. Ouais, c'est ça. Fais genre que tu vas bien. Que tout va bien. Fais genre t'es pas bourrée toi non plus ! C'est toi qui te reposait surmoi je te signale tout à l'heure hin ! Alors fais gaffe à ton matricule jeune fille. Je t'ai à l'oeil moi. Et puis, elle se barre. C'est surtout ça. Elle se barre ! Bah vas y, va-t-en ! Laisse moi seul ! Je t'en prie, vas y ! Je te retiens pas hin ! La femme toussote. Ha, ouais, faut payer.

Je sors alors ma carte bleue et l'enfonce dans la fente. Je parle d'une carte bleue, calmez vous. La fente de la machine, calmez vous ! Je me concentre un peu pour bien voir les chiffres et pas taper sur celui d'à côté et je tape les quatre chiffres qui forment mon code de carte bleue. CHIFFRES QUE JE NE DIRAIS PAS. Parce que sinon vous allez me voler. Et je ne veux pas être volé moi. C'est mon argent, mon précieux argent. Je suis le seul à y toucher, vous m'entendez ? LE SEUL.

La machine fait bip et je retire la carte que je m'empresse de remettre dans mon portefeuille et de ranger dans ma poche. C'est ça d’être un homme, tous tiens dans tes poches. Alors qu'une femme ? Ça doit avoir un sac. Un sac à main pour trimbaler ces trucs. Et c'est trop nul d'avoir un sac pour ... Un portefeuille, et des clopes à la rigueur. Alors tu le remplis, avec des trucs inutiles. Genre des lunettes de soleil, un bouquin ... Mais il est est toujours super vide. Mais plein de petits trucs légers, ça fait mal à 'épaule au bout d'un moment, à force de le porter. Comme si le sac te rentre dans le muscle de l'épaule. Bref, après une journée, t'en peux plus. Mais comme c'est cette épaule qui porte le sac, tu ne peux même pas changer de côté. Sinon t'es tout déréglé. Et ça va plus du tout. T'es là "Ha noooon ! Caca !" et tu continues de souffrir. Ou alors tu fais traîner ton sac par terre, c'est bien aussi.

JE prends donc le sac de bouffe. J'espère que j'en aurais assez, pour moi. Et June, elle est déjà partie. Non mais June, je veux de l'alcool en plus moi. Ho, une épicerie, juste à côté du McDo. C'est trop bien. Je rentre donc, envahit le magasin avec cette bonne odeur de friture que je trimbale. Je prends de bouteille de vodka et file à la caisse pour payer. Je sors enfin du magasin, le mcdo dans une main, les bouteilles dans l'autre. Une bouteille de vodka chacun. La descente va faire mal. Mais honnêtement, je m'en fous. Mais tellement.

Bref, je fait le retour plus vite, et plus droit, que tout à l'heure. J'abusais peut être un peu tout à l'heure. Juste un peu. Et June est devant moi, je la vois virer à gauche alors qu'elle voudrait marcher droit. Et je ris. Elle va sur le petit muret, avant le kiosque. Je garde mon rythme pour la rejoindre. L'odeur me donne envie de manger maintenant mais ... Je me retiens. Je me retiens, c'est méchant sinon. Et je vais encore me faire taper. Et elle m'a fait mal tout à l'heure ! La preuve, je voulais pleurer moi. Oui, oui, oui. Non, je rigole. Pleurer, et puis quoi encore ? Pleurer de rire oui, parce que tu le contrôles pas. Mais sinon, non. Même "tu peux pleurer, quand tu es heureux". Haaaaa, gnangnan ! Non plus. Je ne pleure pas, un point c'est tout. c'est nul de pleurer, vous m'entendez ? Nul.

June rebouge pour aller... Sur les marches du kiosque tandis que j'arrive. Je fronce les sourcils. Inquiétude ? Peut être. On est censé faire semblant aussi. Donc je fais semblant jusqu'au bout. Parce que c'est qui le meilleur ? C'est moi. Voilà. Un point c'est touuuuut.

Je m'assoie donc à ses côtés. Parce que c'est mieux de manger assis. Elle aurait du rester sur le muret, ça paraissait plus propre que les marches du kiosque, vraiment. Elle n'a pas l'air... En bon état. Et je ne sais absolument pas quoi faire. Parce que ça ne m'est jamais arrivé. De me retrouver à côté de quelqu'un qui .. Va mal. Elle souffle. Met ses mains dans son visage. Et ressouffle. Finalement, elle relève la tête et un sourire éclaire son visage. Je ne crois pas à ce sourire. Il semble faux. Et je m'y connais. Je m'y connais vraiment. June, ya quoi ?

- Tu m'chantes un truc ?

Ca me prend de court. Je sais pas quoi lui chanter. J'ai pas de mélodie en tête. Je sors donc les sandwich, ma glace et les boisons et les pose sur la marche au dessus de nous. En attendant, une mélodie se crée dans ma tête, doucement. De la percussion surtout, et je tape le rythme avec mon pied. Je bouge aussi la tête au rythme de tout ça. J'arrête tout mouvement, pince les lèvres et elles s'ouvrent.

Take what you can carry
Joseph and Mary
They're outta town tonight


Je rebats le rythme avec mon pied.

Well you get what you pay for
The shinny things on silver screens
The media, celebrities
What's the delay for ?
Take what you want, not what you need
Juste take and take and take take take


Mes mains s'agitent sur mes cuisses tandis que je suis de plus en plus pris par la musique qui se joue dans ma tête. Je commence même à fermer les yeux pendant que les paroles s'échappent de mes lèvres.

Take what you can carry
Joseph and Mary
They're outta town tonight
My children will be shining,
Covered in diamonds
If you see me, don't put up a fight
Or you'll get what you paid for
Yeah, you'll get what you paid for

Mes mains s'agitent plutôt dans les airs maintenant. Et mon corps entame presque une sorte de danse sur la mélodie que je suis le seul à entendre.

Take what you can carry
Joseph and Mary
They're outta town tonight
My children will be shining,
Covered in diamonds

J'aimerais presque me lever, mais je sais que ... Ça paraîtrait encore plus étrange, alors je force mes jambes à rester pliées pour que je puisse rester assis. Mais je continue de les faire swinger.

Take what you can carry
Joseph and Mary
They're outta town tonight
My children will be shining,
Covered in diamonds
If you see me, don't put up a fight
Or you'll get what you paid for
Yeah, you'll get what you paid for

La mélodie s'évanouit dans ma tête en même temps que la dernière syllabe. C'était la fin. Dis June, tu vas mieux ? C'est pas une chanson d'amour cette fois. Juste une chanson, presque. Mes fesses glisse contre le bois sale de la marche et je me colle à elle. Je pose mon menton sur son épaule et la regarde, un peu inquiet. C'est le jeu, non ? De nous faire rêver. C'est ça qu'on a dit. Je lui fais rêver que quelqu'un s'occupe d'elle. Que quelqu'un s'inquiète pour elle. Qu'il y aura toujours quelqu'un avec qui parler. Jusqu'à ce que le jeu soit fini. Jusqu'à ce qu'on en est marre. Ou jusqu'à ce qu'un de nous deux perdent. Se ne sera pas moi.

J'embrasse ensuite sa joue, et je me dirige lentement vers sa bouche où je scelle nos lèvres. Et j'ai plus envie de partir. Je continue de l'embrasser jusqu'à ce que mon estomac fait un énorme Groaaaaaar qui me fait rire. Je me décroche alors, baisse la tête et me décale d'elle pour lui donner sa commande.

Je bois d'abord un peu de mon coca et vers de la vodka dans mon gobelet. Je mélange un peu avec ma paille et referme le tout. J'aspire la boisson avant de ... Me jeter sur mon premier big mac. Et oui, je me jette dessus, vraiment. PARCE QUE J'AI FAIM !

- Ça va mieux June ?

Dis moi que ça va mieux. Mais d'une façon où j'y crois. Parce que si ça se voit que tu mens ... Je bois. Voilà.

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyMar 11 Juin 2013 - 14:32

I'm drowning in the waters of my soul.
Je crois que j'espère. Je sais pas vraiment ce que représente ce mot; où est-ce qu'il débute ? Et sa fin ? Où se situe-t-elle ? Quand on est sûr qu'il n'y a plus rien à faire ? Et quand est-on vraiment sûr ? Je suis allée trop loin pour que tout s'arrête maintenant. Alors je laisse les eaux de mon âme glisser sur ma peau pour me remonter à la surface.
Tout va bien.

Take what you can carry
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Je souris. J'adore quand Mikeal chante, même si ça ne fait que deux fois. Il bat le rythme, et même si j'avouerai jamais que j'aime bien, j'aime bien quand il le fait quand même. Lèvres pincées, j'ai peur d'ouvrir les yeux. Peut être que si je le regarde, je ne le verrais pas, lui.
Mais j'essaie.
Ses lèvres sifflent les mots. C'est super cool. J'ai trouvé mieux que l'eau glaciale pour décuver ! Ouvrez les cartons, les gars. Ouvrez les et laissez le loup vous sauter à la gorge. C'est divertissant.
Mais Mike chante, et visiblement ça fait un peu fuir mes pensées. Et ça, ça vaut bien mille dollars. Finalement, j'avais peut être raison. Il est venu me sauver de trafagal square. J'ai appris un truc, y'a pas longtemps. Il vaut mieux ne pas faire la guerre, et laisser les autres s'entre tuer. Mais si on y est forcé, alors mieux vaut que ça ne soit pas contre nous-même. On a aucune chance de s'en sortir vivant.

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Take what you want, not what you need
Juste take and take and take take take

Je peux enfin respirer.
Je le regarde un instant. Il vit sa musique, et je devine qu'il ne m'a pas menti, quand on était face à nos bouteille de rhum.
Vous savez pas à quel point je me maîtrise pour avoir des pensées ordonnées.

Take what you can carry
Joseph and Mary
They're outta town tonight
My children will be shining,
Covered in diamonds
If you see me, don't put up a fight
Or you'll get what you paid for
Yeah, you'll get what you paid for


J'ai sur le bout de mes lèvres un sourire qui aimerait exploser. J'ai moins envie, parce que je trouve ça totalement ridicule.

Take what you can carry
Joseph and Mary
They're outta town tonight
My children will be shining,
Covered in diamonds

Je vomis sur la facilité des sentiments, qui viennent, explosent sur votre visage pour se barrer et vous laisser avec le masque de la solitude quand la nuit tombe. Mais ça ne compte. Merci l'alcool pour me rendre bipolaire et lunatique, c'est trop cool !
J'ai un rire qui sonne timidement. J'adore l'euphorie qui gonfle mon coeur, ma poitrine, et laisse mes dents se dévoiler.

Take what you can carry
Joseph and Mary
They're outta town tonight
My children will be shining,
Covered in diamonds
If you see me, don't put up a fight
Or you'll get what you paid for
Yeah, you'll get what you paid for

J'aime pas ne presque plus me contrôler comme ça, mais c'est l'alcool. J'espère que vous comprenez, que c'est l'alcool. Et que Mikeal y croit, lui aussi. Après tout, j'ai un litre et quelques de rhum dans le sang, et ça rend pas la tâche plus facile, croyez-moi !
Son menton vient glisser sur mon épaule et je baisse la tête. Des mèches tombent sur mon épaule, alors que sa bouche percute ma joue. J'adore quand il fait ça, c'est définitif. Il joue bien, ouais.
Mais je joue mieux, surtout.
Nos lèvres se heurtent et un léger frisson, un picotement navigue un instant sur mes épaules. Et bah, si même mon coeur se met à jouer pour mieux lui faire croire ! C'est trop génial.
Est-ce qu'on mettras du temps à se lasser tu crois ?
Son ventre hurle alors, et ça le fait rire. Moi aussi. J'aime bien son rire, mais j'aime encore plus quand il chante. Ca devrait pas être comme ça, mais on devrait pas être là non plus. Comme quoi, on fait jamais ce qui devrait être fait, mais je m'en fou. Et si le chemin que j'ai choisis est pas le bon, je continue quand même à courir, courir dessus.

Je choppe ma commande des mains de Mikeal, et commence à fouiller dedans le petit sachet. Maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaanger. Je le regarde un instant mélanger Vodka et sa boissson, et je me dis une nouvelle fois que j'aime pas l'alcool, et que diluer servira juste à gâcher mon Sprite. Et ce serait ultra, ultra nul.

- Ça va mieux June ?

Je lève les yeux et lui fait un immense sourire. Je ne sais pas s'il est vrai. Je ne sais pas s'il est sincère. Je ne sais pas ce qu'il veut dire. J'aime basculer dans les moments où je ne sais plus rien. Je devrais boire encore un peu pour essayer de ne plus savoir comme je m'appelle. Mais ça, c'est gravé. Je m'appelle June parce que mes parents n'ont aucune inspiration, et que je suis née en Juin. J'ai de la chance ? Peut être. J'aurai pu m'appeler.. January tiens.
Est-ce que tu jouerais quand même avec moi, Mikeal ? Et si tu t'appelais.. Jean-Eude ?

- Comme toujours.

Je n'aime pas du tout le concept du "mieux". Non, ça ne va pas mieux. Ca n'est jamais allé vraiment mal, à vrai dire. Le masque c'est juste cassé. Fissuré. Et pendant un instant, t'a vu June Heylie Williams ! C'est effrayant, n'est-ce pas ?
Et absolument pas drôle.
Je fronce le nez en souriant. Tu y crois, là, hein ?
T'es obligé de toute façon, parce que même sur moi, ça marche.
Je mange à deux à l'heure, parce que je déteste m'en foutre de partout, et que c'est paaas facile facile ! J'attrape aussi la bouteille de Vodka, et m'envoie une rasade de trois bonne gorgées. Puis je pose la bouteille. Putaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaain. C'est pas boooon, pas bon, aaah, putain, c'est dégueulasse, aaah, amphhh, ew, c'est immonde.
Te payes pas ma tête parce que j'aie une moue de dégoût sur le visage, et que j'ai l'impression que quelqu'un tente de m'arracher ma langue.
Elle est encore là, hein ?

- Merci..

PUTAIN JUNE MAIS TA GUEULE.

- .. mais j'dis ça parce que j'suis bourrée hein. Et qu'autant, demain j'm'en rappellerai mal, ou peut être pas du tout.

Ouaaaaaaaais. Ouais. J'bois encore une gorgée, parce qu'il faut que j'oublie ça, et il oubliera lui aussi, quitte à dépenser des tonnes de sous pour qu'il le fasse.
Oh, je pourrais le forcer.
Ohhhh.
Mais j'ferais ça un autre jour. Parfait. NON MIEUX ! Quand.. ouais. Quand je voudrais qu'il s'éloigne, quand il sera soit trop proche de moi, soit tellement loin, je l'obligerai à oublier tout ça. Je resterai là, témoin d'une histoire effacée, alors que je lui aurai volé une partie de sa vie.

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyMar 11 Juin 2013 - 20:25

Elle me fait un énorme sourire. Vraiment. Il est beau son sourire. June, sourit, tout le temps, t'es plus belle comme ça. Alors je souris à mon tour.

- Comme toujours.

Elle fronce ensuite le nez et je souris de plus belle, laissant mes lèvres dévoiler mes dents. Bon, la morfale, mangeons, parce que c'est pas le tout mais, j'ai super faim, et ça fera peut être un peu descendre l'alcool. Enfin, non, pas vraiment mais ... J'me comprends, merde, voilà. Sauf qu'après, j'aurais envie de chier. Parce qu'après un mcdo, j'ai souvent envie de couler un bronze. Et je suis pas dans l'endroit idéal pour le faire. Surtout que c'est le genre qui dure longtemps et qui tache. Du coup ça met du temps à s'essuyer. Voilà, c'est chiant, c'est nul, c'est long. Bref, j'espère ne pas avoir envie de chier. Je ne veux pas aller aux chiottes. Si j'ai envie de pisser, et j'aurais envie de pisser, ça ira niquel, j'me mets contre un arbre où il y a peu de circulation et je fais mon affaire. Mais chier ? Non, il faut au moins trois rouleaux de PQ là, c'est pas possible autrement. Et je n'ai même pas le moindre mouchoir. Du coup, je devrais me retenir alors que le caca voudra juste sortir. L'horreur, la grande horreur.

J'ouvre enfin la boite du big mac et je souris d'un air idiot, satisfait. Ce truc va aller dans mon estomac. Et ça... C'est tellement bien. Tellement, tellement. J'attrape le hamburger à deux mains et croque dedans. Hooooo, ça faisait longtemps que j'en avais pas mangé. C'est si bon ! Longue vie à McDonald's. Longue vie au Big Mac. Qui existe depuis super longtemps en plus. Vous ne le saviez pas, ça. Pas vrai ? Ils existent depuis 1962 je crois. Ouais, c'est vieux. Si vieux et pourtant si bon. Et McDo, bah c'est encore plus vieux, 1937 ! Vous imaginez ? Des ancêtres les trucs. Vraiment.

June prend la bouteille et... boit. Beaucoup d'ailleurs. On a pas grand chose pour diluer en même temps mais ça doit l'arracher, vraiment. La preuve, la moue qu'elle fait. C'est obligé alors ... Je rigole. Elle l'a bien cherché en même temps, n'est-ce pas ? Oui, elle l'a bien cherché.

Et moi je continue de bouffer, comme un morfale, m'en foutant partout sur les doigts et autour de la bouche. Parce que je ne sais pas manger. Quand j'étais petit, je me mettais du Nutella partout aussi, sur la joue, sur le nez ... Partout. Heureusement que les vieux ne me voyaient pas comme ça, qu'est-ce que je me serais pas pris sinon ! Non, c'était nos esclaves qui venaient et qui me nettoyaient. Du coup j'étais grognon parce qu'une serviette humide qui te frotte tout le visage bah... J'étais pas fan.

J'ai déjà fini mon premier big mac et je me lèche les doigts et autour de la bouche. Je suis très sexy en faisant ça. Magnifique. Alors que June, bah elle mange tout doucement. Je susi trop impatient et j'ai trop faim pour manger aussi lentement qu'elle. Et puis, je me fous complètement des apparences, donc comme ça, au moins, je suis juste tranquille.

- Merci..

Je relève la tête, surpris, alors que je cherchas mon deuxième hamburger. Merci ?! Non, c'est pas un truc qu'on connait June ça, tu sais. Même si on joue, t'as pas à me dire merci. Je veux dire, pourquoi tu me dirais merci ? Ça rime à rien, j'ai rien fait. June, ne me remercie pas. Je suis un enfoiré. Tout comme toi. Tout comme tout le monde. Je suis égoïste, je n'en fais qu'à ma tête. Bref, je suis pas un homme bien.

- .. mais j'dis ça parce que j'suis bourrée hein. Et qu'autant, demain j'm'en rappellerai mal, ou peut être pas du tout.

Du coup, elle reboit. Ouais, moi ça me fait un peu peur les merci en fait. J'le dis pas, on me le dit pas. Point. Surtout que j'ai rien fait. Je veux dire, j'ai juste chanté. Et j'ai juste fait un peu attention à elle, parce que c'est dans le jeu. Juste dans le jeu. Alors pourquoi June. Pourquoi ?

Je mange alors mon deuxième hamburger, plus doucement, avec plus de méfiance même. Mais je m'en fous quand même partout parce que je suis un gars dégueulasse. Enfin, je prends quand même soin de moi, vous pensez quoi ? Juste, pas quand je mange un McDo. Parce que ... Bah voilà. Genre rien que les petites graines qu'il y a dessus bah ça se colle à vos doigts. Tu écrases le hamburger pour le tenir alors tout ce qu'il y a dedans coule partout et tout... Et je cherche pas à empêcher ça parce que je sais très bien que même si je le fais... Ça le fera quand même. Alors je laisse faire, tout simplement, ça va beaucoup plus vite et c'est beaucoup plus simple.

J’attrape ensuite mes frites et range tout mon bordel dans le sac en papier. Je commence à piocher les frites, une par une d’abord. Puis deux par deux. Ou plus, parfois.

- Pourquoi tu me remercies, au juste ?

Parce que je ne fais rien d'autre que jouer le jeu. Le merci aussi fait parti du jeu ? Mais ce n'est pas le genre de trucs dont j'ai l'habitude. Certes, le reste non plus. Mais ça vient plus naturellement, j'ai l'impression. Alors que ... un remerciement ? Non June, non. Ne foire pas tout, June. Je suis un enfoiré, un enculé. Si tu perds, je te ferais du mal June. Ne cherche pas à jouer à ce genre de choses avec moi. N'essaie pas, là, je ne veux pas te blesser. Alors ne dis pas merci. Ne le dis pas, ne le dis pas ...

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyMar 11 Juin 2013 - 22:25

Are they telling me it's gonna be ok?
Mike, Mike, Mike.. Apprend à manger, s'il te plaît. Regard en coin, je l'observe se lécher les doigts, ses doigts gras, et je suis désolée, mais il me touchera pas comme ça.. enfin.. imaginez .. un gars avec du gras tout autour de la bouche. Limite, ça luit. Ouais, c'est ça. C'est brillant, luuiisant. J'aime pas, ce mot, luisant. Et j'aime pas non plus ce qu'il veut dire. Ew. Sérieusement ?
Sérieusement ?

Il s'enfile un deuxième big mac, normal. J'crois, ouais j'crois que même si je voulais très fort, même si je m'ordonnais de l'avaler, ça rentrerait pas dans mon estomac. Genre je suis sûre qu'il est pas assez grand pour supporter.. oh, vraiment, y'a trop de viande, trop de pain, trop de sauve pour en manger deux, deuuux, plus la boisson, plus la frite ! Oh, wait, j'avais oublié ça. J'en prend dans ma main et grignote un peu distraitement, parce que j'oublie super facilement quand je suis bourrée mes humeurs. C'est.. marrant, parfois. Mais passer de ultra heureux à ultra énervé ou juste triste, c'est nul. Encore plus nul quand vous êtes pas seuls. Ouais parce qu'autant, quand t'es seul, ba c'est pas marrant, mais pas marrant seul. Alors rien à faire, vous subissez tranquillement dans un coin.
Je prend ma boisson et bois négligemment à la paille. Il a un truc sur le cerveau, un truc sur la langue, un truc à dire au moins. Mais quoi ? Je lui lance un regard suspicieux. Il va lâcher une énorme connerie autant, ou un truc nul, chiant et grave.
Why so serious ?

- Pourquoi tu me remercies, au juste ?

La prochaine fois, je serais devin. J'AVAIS DIS QUE CE SERAIT NUL, et pas très marrant, et surtout ultra effrayant. Tu crois que je vais te répondre comme O'Callaghan ? Un truc personnel ? Vraiment ?
Tu veux que je te craches à la gueule un morceau de moi ? J'suis bourrée. Trop, même. Et ça tourne, et ça, c'est pas marrant.
J'm'accroche au sol. Mes ongles râclent le sol un instant. Ew. Je hais cette sensation, c'est grrrrr bbbww. Vr. J'ai des frissons d'horreur le long de la peau, tellement que c'est horrible. Allez y, passez vos ongles un peu longs sur du béton ! C'est affreux hein ?
Bref. Donc, non, Mikeal, il y a des règles, dont une consiste à ne jamais demander pourquoi. Mais je souris, l'air totalement sincère, limite la bouche en coeur, avant de murmurer comme si j'étais timide.

- Pour m'avoir chanté un truc, puis pour le McDo, et .. simplement pour être venu ..

Dans la phrase officielle, y'a un bisou, à la fin.. mais euhm.. non. Pas là. Comme expliqué plus haut, j'préfère qu'il finisse de se démerder tranquillement avec sa bouffe, moi avec la mienne aussi d'ailleurs, et ça ira très bien.
J'bois un dernier coup, la bouteille est entamée au premier quart, juste assez pour me maintenir dans un état saoul tout à fait délicieux. Croyez moi. Posant l'objet de toute les convoitises près de Mikeal, pour l'inciter à faire de même je reprend, rieuse.

- Non, j'rigole. C'était pour que tu perdes plus vite.

Bah ouais, garce un jour, garce toujours ! Au fond, c'est qu'à moitié vrai, ou à moitié faux, on s'en fou ! Mais si je peux en profiter.
Dis Mikeal, si un jour je suis plus faible, plus basse que d'habitude, t'en profiteras pour me piétiner ? Ou tu me relèveras ?
Passe à côté simplement, tu rendrais service à tout le monde.
Je mâche donc tranquillement mes frites l'air totalement de rien. La Vodka me fou de bonne humeur, tiens ! Mais j'sais pas encore trop pourquoi. Et j'm'ennuie même plus, ce qui est fa-bu-leux. J'ai même le ventre plein, maintenant, j'ai .. je suis censée l'appeler comment, ce gars, là, à côté de moi ?
Copain ?
Petit-ami ?
Ahahaha, c'est pas un peu trop mode cliché sérieusement ? Copain c'est déjà mieux que petit ami, vraiment. Oh, le pire, ce serait.. amant j'crois. J'préfère encore plan cul, m'voyez, mais il paraît que ça se dit pas trop trop, et surtout, on a dit qu'on jouait à être ensemble.. alors faudrait .. qu'on enchaîne .. avec les surnoms ..
Je suis plus très bien ce qu'il y a dans ma tête, suivez vous, si vous pouvez.
Moi j'abandonne.

- J'ai envie de gagner, tu comprends.. Mais si tu demandes tout le temps, tu triches.

Non, moi, je triche pas. J'ai juste des plans, des inventions, des idées, pleins d'idées ! Et j'ai tous les moyens du monde pour les mettre en application. Bon, déjà mon naturel de salope, garce, pas pute parce que j'accepte pas du tout, mais garce c'est bien. C'est parfait, même. Bref, et mon cerveau tout naturellement prédestiné suit parfaitement avec le corps que j'ai galéré à avoir, parce qu'il a fallut se muscler, et se bouger, et c'était pas facile. Si j'étais un gros thon, j'aurais beau être une garce, j'aurais personne avec qui l'être.
Enfin bon, on parle de jeu là, pas d'amour.
Ils me font rire les gens qui disent " Et si je faisais 200kg de plus, tu m'aimerais quand même ? " Ou " Et si je prenais 100kg, tu me ferais l'amour comme tu le fais maintenant ? "
BAH NON !
Fous. Avec une conception de l'amour trop déplacé, enfin c'est .. ça existe pas, en fait, donc comme ça, ils passent encore plus pour des fous. Des fous qui s'accrochent à un concept totalement inventé, de toute pièce, par des gens qui devaient se sentir seuls, ou mal aimés. Des concepts inventés pour qu'il n'y ait pas de divorces.
La preuve, il y en a de plus en plus, donc le concept de l'amour marche de moins en moins bien. Et le jour où plus personne n'y croira - c'est comme croire au père Noël après tout - et bien tout le monde aura des plan-cul et ça sera normal. " Oh, regarde, c'est de le plan cul de [nomàinsérer]"
Enfin, entre sorciers noirs, ça marche déjà comme ça. Franchement.

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyMar 11 Juin 2013 - 23:37

- Pour m'avoir chanté un truc, puis pour le McDo, et .. simplement pour être venu ..

J'aime paaaaaaaas la sincérité. Ça me fait peur. Surtout les gros trucs comme ça. Ça me fait peur, j'ai envie de fuir. Certes, c'est le jeu, c'est ce qu'on a dit. Mais, ce sourire, cette façon de le dire, tout ça, c'est trop sincère. Trop. Ça me fait fuir. Je veux m'en aller. Je veux arrêter. Non, serait nul sinon. Mais June, on joue. C'est... Juste un jeu. Laisse moi voir du jeu. Ou alors, dis ce genre de choses mais plus tard, le temps que je m'habitude. Une relation, ça se construit, non ? Petit à petit. Là, c'est trop d'un coup. Trop. Nous sommes des méchants, nous ne nous attachons pas. Avec personne. Nous mentons. Tout le temps. Alors, épargne moi. J'ai peur. Ça me fait peur tout ça.

- Non, j'rigole. C'était pour que tu perdes plus vite.

Je lâche un rire bref, pas vraiment franc. Plutôt histoire de relâcher la pression. Bizarrement, je ne la crois pas vraiment. Par contre, j'ai bouffé comme un gros morfale. Parce qu'il ne me reste plus que les mini frites toutes cramées. J'les aime pas vraiment celles là, mais bon. J'ouvre la bouche, penche la tête en arrière et vide le paquet. Il restait pas grand chose alors j'avale le tout après quelques mâchements. Ça se dit pas, hin ? Pas grave. Ou peut être que si. J'm'en fiche.

Je m'empare d'une des serviettes et essuie mes doigts, ma bouche... Je m'acharne un peu. J'aime pas être tout gras comme ça. C'est dégueulasse. Un jour, Steve m'a mis du beurre sur la gueule. J'ai cru que j'allais le dégommer. C'était dégueulasse. Beurk. En plus, quand je suis allé me nettoyer le visage bah j'oubliais des endroits, alors j'étais obligé d'y retourner. Ouais, j'aurais pu me laver le visage entièrement. C'est ce que j'aurais fait, si on avait pas été défoncé et si on s'était pas travesti chez moi. Oui, nous avons des jeux passionnants. Du coup, le fond de teint, c'est pas cool. Je plains les filles, vraiment. On est allé "draguer" sur chatroulette après. Tout le monde nous a pris pour des filles. TOUT LE MONDE. C'était vraiment, hallucinant. Je nous aime parfois.

- J'ai envie de gagner, tu comprends.. Mais si tu demandes tout le temps, tu triches.

Je la regarde, pas très convaincu.

- C'est moi qui triche, vraiment ?

Je souris. Un sourire en coin. J'aime bien les sourires en coin. Un sourcil rehaussé. Sisi, t'inquiète. Aheum. C'est pas moi qui triche. C'est elle. Avec ces ordres là, elle est méchante, perfide. Rah, j'aime pas les gens qui trichent. Surtout quand eux peuvent tricher... Et pas moi. C'est naze. Je suis très mauvais joueur, vraiment. Alors laisse moi gagner. Je gagnerai, parce que je suis le meilleur, un point c'est tout.

Je me rapproche d'elle, d'un coup, prends aussi mon McFlurry. Je veux... Faire une connerie. Mais, la connerie, je la ferais pas avec le nappage, il est trop sacré pour ça. Alors je commence juste à manger, coude sur les genoux, collés à June. Les m&m's croquent sous mes dents. J'ai un sourire satisfait. Je vois la connerie arrivée. Parce que, je sais que je vais la faire. Je veux dire, c'est juste obligé que je la fasse. Surtout que l'idée est en tête donc ... C'est trop tentant.

Je continue donc de juste manger pour le moment. Sage comme une image, in vrai petit ange. Mais dans chaque ange, un démon sommeille... Héhéhéhéhé. Vous les voyez les cornes du mal ? Vous les voyez ? Moi je les sens. MOUAHAHA.

J'inspecte la cuiller de glace. Pas de chocolat, pas de m&m's, pas trop remplie... Parfait. Un sourire s'étire sur mes lèvres. Héhéhé. Je me retourne vers June avec ce même sourire. Tu ne le vois pas arriver June, pas vrai ? Parce que moi... Si.

ET UNE CUILLER PLEINE DE GLACE DANS LA FIGURE DE JUNE ! UNE ! MOUAHAHAHA ! Et comme à mon habitude, je m'enfuie en courant, bien évidemment. Je rentre dans une personne aussi, mais je ne m'excuse pas. Un vieil humain en costard cravate, j'lui aurais bien craché dessus plutôt. Du coup je suis face à June, à quelques pas d'elle, en train de rire à moitié tout en continuant de manger ma classe. Que je peux être fier de moi. Mon dieu je suis fier.

- Tu promets de pas me faire de mal si je reviens ?

Parce que j'ai pas envie de me prendre une baffe, en fait. Vraiment pas envie. Je peux te lécher le bout du nez si tu veux, se serait dommage de gaspiller toute cette merveilleuse glace. Je rigole encore un peu tout en me rapprochant doucement des marches. Je m'assoie, mais à l'autre bout. Parce que j'ai pas envie de me prendre une baffe. Je risque une main à proximité de June pour récupérer la bouteille et je bois.

Bordel, ça brûle. Alors je reprends de la glace. Quand me viens une idée affreusement bizarre. Je verse de l'alcool dans ma glace et je mélange le tout. Je renifle en faisant bouger le bout de mon nez. Parce que oui, je sais faire ça. Je sais aussi fait bouger mon oreille gauche. Mais on le voit pas beaucoup. Mais moi je le sens. Et des fois l'oreille droite, mais c'est involontaire. Et je sais jamais comment je fais. C'est comme si j'avais accès à des muscles du côté gauche... Mais pas du côté droit. Ça me perturbe vachement des fois. Je goûte alors et... c'est pas trop mauvais finalement. La glace masque le goût fort de la vodka même si on sent tout de même l'alcool. J'aurais du reprendre du rhum en fait. C'est bon le rhum. C'est meilleur que la vodka au moins.

June, je peux même te rechanter des chansons si tu veux. Alors me tape pas, hin ? Je remonte une marche, et encore une. Je suis sur la même qu'elle, mais à distance. Parce qu'elle me fait peuuuuur. Oui. Et je prends mon coca. Où ya aussi plein de vodka dedans. Et j'en remets, parce que le niveau de la boisson a vachement diminué. Bientôt, se sera de la vodka au coca et plus le contraire.

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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyMer 12 Juin 2013 - 14:24

Don't get too close. It's dark inside.
Ca y eest, il est propre, c'est bien, je suis fière de lui. Comment un enfant. Vous savez que j'aurais jamais, jamais d'enfants ? Parce que j'en ai déjà gardé assez pour le restant de ma vie, puis aussi j'ai pas envie de sacrifier mon corps pour ça, non mais sérieusement ? J'vais prendre du poids, et être importante pendant au moins trois-quatre voir cinq mois. Peut être plus. Hors question. Puis ça devient une faiblesse tellement, tellement pesante ! Je risquerais de pas vivre vieille, donc j'aurais besoin de personne pour s'occuper de moi quand je pourrais plus marcher. Donc.. inutiles les minots. Et si je m'attache et qu'ils sont tués ? Peut être que ça me tuera aussi ?
Ou alors, j'en aurais juste rien à battre.
Je sais paaaas !

- C'est moi qui triche, vraiment ?

J'hausse un sourcil. Il croit que c'est moi ? Moi, June ? Ba alors je tricherais bien mal dites moi ! Je serais même daubée. Je m'approche de lui, les yeux plantés dans ses prunelles claires comme si j'allais lui ordonner quelque chose. Puis je siffle entre mes dents, un grand sourire aux lèvres.

- Si je trichais, je t'exigerais là, maintenant, de tomber amoureux de moi. Et tu aurais beau te débattre, ma volonté toute entière exigerais de toi que tu le sois quand même. Puis quand je serais lassée de tout ce que tu es, je te ferais tout oublier. Et hop, envolé une partie de ta vie.

Je recule un peu.

- Mais ce serait pas jouer, et ce serait sans doute beaucoup moins divertissant, même si la fin est la même.

La fin = je gagne, au cas où vous auriez loupé une étape. Il n'a gagné qu'une fois. Parce que je le voulais bien. J'aurais pu fuir, j'aurais pu l'obliger à dégager, j'aurais pu dégager sur le toit, mais ça nous arrangeais bien tous les deux. Il m'a violée non plus, donc on peut pas vraiment dire qu'il a gagné non plus je crois bien.
Et la nuit d'après, où j'ai passé la nuit avec, on avait rien parié du tout. Il n'y a donc pas d'enjeu. C'était plus facile, aussi, avec le jeu qui courrait sur nos peaux nues. Une certitude qu'on avait pas de sincérité qu'on aurait oublié sous les ongles, ou dans le dos. Pas de réalité. Un truc inventé, comme dans un jeu vidéo, un film ou un livre. Il n'y avait personne derrière les écrans pour nous contrôler, juste des règles.
C'était facile. Voilà pourquoi on joue.
Qui a encore envie de se battre avec la vie qu'on mène déjà ? Non. Non. Vous battez pas contre vos sentiments les gars. Mentez. Mentez, mentez mieux que ça ! A vous même, aux autres, aux inconnus, votre famille, ça n'a pas d'importance.
Vous pouvez être qui vous voulez.

Je bois.

La bouffe, ça m'a fait retomber bien bas. J'attend tranquillement et trop sagement que j'ai une nouvelle poussée d'ivresse, ce qui m'arrangerait bien pour le coup. Et je sens que ça pas tarder. Je regarde Mikeal manger gentiment son McFlurry.
Hum.
L'alcool remonte enfin jusque dans ma tête et j'ai envie de rire. Enfin j'avais envie de rire jusqu'à ce que la cuillère de sa glace s'écrase sur mon visage.
Glace.
Collant.
Mon visage.
Mon si beau visage.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH. AAAAAAAAH. NOOOOOOOOON. PUTAIN, PUTAIN ENFOIRE, MERDE, PUTAIN BORDEL, MERDE, OH J'VAIS L'EXPLOSER ESPECE D'ENFOIRE DE MEEEEEEEEERDE, DE MEEEEEEEEEEERDE.
Ouh.
Hou.
Il part comme un gros gamin, alors que je prend une serviette pour m'essuyer le visage. Il va sans dire que si j'avais une pelle, je lui aurais déjà lancé dessus. Je porte ma main à la lame que j'ai à l'intérieur de ma cuisse. Il serait pas très judicieux de lui lancer dessus. Juste pour rafler son épaule, ses côtés ou sa jambe, qu'importe. Il s'agacerait à mort, et il claquerait une crise et il me ferait trop mal autant. Puis il saurait que je lance, bien.
Beaucoup mieux que des milliards de gens. J'exagère pas. Les gens ont généralement autre chose à foutre que s'entraîner au lancer.
Je souffle donc pour éviter de l'ettriper, de l'égorger, de l'éventrer, j'sais pas quoi d'autre.
MIKE, J'VAIS T'ARRACHER LA TETE.
Enfoirééééééééééééééééééééééééééééééé.
Non mais en plus il est fier de lui. A partir de là, bon, high five garçon, high five ! Bon, j'avoue, c'est parce que t'a réussi à toucher l'imprenable juste qui aurait sa vengeance. Je le promets. A moi même, qu'importe.

- Tu promets de pas me faire de mal si je reviens ?

Il a cru quoi ?
Que j'allais lui faire un câlin aussi. J'hausse les épaules, parce que ça m'arracherait la gueule de dire oui, et dire non .. ba il s'approchera jamais assez pour que je puisse le frapper, vous comprenez.
Il s'assoit finalement hors de portée de mes mains. Voilà, pourquoi, je lance. Pour éviter ce genre de frustrations permanentes comme .. LA DISTANCE !
Il mélange alors sa glace avec de la vodka.
Et moi, moi, moi je suis saoûle, et c'est pas vraiment tip facile top ! C'est dur, même. Vraiment dur. Et ça touuuuuuurne. Donc si je me lève pour lui foutre une tarte, il est pas impossible que je m'éclate par terre, alors non, je bougerais pas. J'adore tous les trucs à distance, enfin, j'pourrais tuer n'importe qui avec mon pouvoir autant qu'avec mon don ! Bien que le pouvoir soit encore plus drôle. Et plus discret aussi.

Je lâche donc un sourire tout à fait hypocrite, avant de lui jeter tout le contenu de mon gobelet à sa tête, en vrai, sur ses cheveux. Vous voyez, splash, sur les cheveux tous jolis de Mikeal. Il va faire la tête je pense, parce que moi, j'avais juste à m'essuyer, mais lui va falloir laver. Et il est pas très proche de chez lui, et bouuuurré en plus !
Je me lève.
Titube un peu.
Hamph, c'est pas très fafacile ça !
Je fais quelques pas histoire d'être loin, mais alors loin, loin de lui. J'ai peur. plus peur de lui que ce qu'il a peur de moi, je suis sûre, parce que je connais bien sa télékinésie, et il pourrait très bien me faire beaucoup plus mal parce qu'il est saoul et qu'il contrôlerait ça trop mal.

- Mikeal, tu .. tu devrais pas vouloir te venger. On est quittes, n'est-ce pas ? Oh, puis l'indifférence est le meilleur des mépris.

Je recule jusqu'au mur, me colle au mur pour pas qu'il m'envoie dessus. Eeeeh, je saignote encore du bout des doooigts ! C'est trop marrant. Bref. Je m'assois donc contre les briques d'un air tout à fait innocent. Mais du coup, la bouteille, elle est super loin.

_________________

Six heures du matin, quelque part dans le XVIIIe, des poubelles et des gens. Le jour fait semblant de se lever. Mais c’est la nuit pour toujours.
On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. 2qid551

Et je suis la seule à le savoir.
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Mikeal O'Callaghan
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MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyMer 12 Juin 2013 - 20:26

Last night I did things,
My mother told me not to,
With the people I shouldn't see,
And in the places that I should not go



Haussement de sourcil, rapprochement, contact du regard. Grand sourire.

- Si je trichais, je t'exigerais là, maintenant, de tomber amoureux de moi. Et tu aurais beau te débattre, ma volonté toute entière exigerais de toi que tu le sois quand même. Puis quand je serais lassée de tout ce que tu es, je te ferais tout oublier. Et hop, envolé une partie de ta vie. Mais ce serait pas jouer, et ce serait sans doute beaucoup moins divertissant, même si la fin est la même.

Ouais, effectivement il ne vaut mieux pas qu'elle triche. J'aimerais pas trop trop. Je veux pas tomber amoureux. Mais, je ne crois pas en l’amour, je ne crois pas qu'un tel sentiment soit possible. Donc comment pourrait-elle me forcer à exprimer ce sentiment ? De quelle manière c'est possible ? Ce n'est pas possible. Comment peut-on exprimer un sentiment qu'on ne connaît pas, quand on nous force ? Enfin, j'ai pas vraiment envie de tester. Non, je veux vraiment pas, l'amour, c'est pas du tout pour moi. Pas du tout.

Et surtout, j'ai pas envie d'oublier. Enfin, je veux bien qu'elle me fasse oublier les parties dures de mon enfance ... Et encore. Comment je serais tel que je suis maintenant sans ces souvenirs ? Mon passé, c'est moi. C'est ça qui m'a construit, petit à petit. Et je refuse d'oublier une partie, quelle qu'elle soit. Même si elle me forcerait, je me battrais, pour ne pas oublier. Il est hors de question que j'oublie tout ça. Je ne veux pas, se serait franchement très nul sinon. Vous imaginez ? Elle m'aurait juste volé une partie de ma vie. Ça craint, vraiment. Je refuse qu'on me vole ma vie, juste comme ça. Pourquoi elle aurait le droit de se souvenir de tout, et pas moi ? on, c'est nul. Affreusement nul.

Et c'est quoi, cette fin ? A la fin, le jeu ce finit, oui. Mais dans sa solution de me forcer et de me faire oublier, elle gagne. Est-elle en train de suggérer que d'une manière normale, elle gagnerait aussi ? Que je tomberais amoureux ou quoi ? Elle est mignonne, et bien naïve. Je le répète assez que l'amour n'est qu'une connerie, uniquement une invention. Tout ça pour qu'on puisse rêver, une idylle, rien de plus. Pourquoi croyez vous que la polygamie était acceptée avant ? Uniquement parce que l'être humain se lasse. Tout le monde. Sorciers aussi. Surtout les sorciers noirs.

Je dois vous avouer. Je suis extrêmement fier de ma connerie. Oh oui. Je veux dire, mettre de la glace sur le visage de quelqu'un, ce n'est pas quelque chose qu'on arrive à faire tous les jours. Et je suis un gros gamin. Un peu con. Un peu débile. Enfin, disons surtout que je joue avec ça.

Elle s'essuie donc le visage alors que je suis à quelques pas d'elle. Parce que oui, j'ai peur d'elle. Normal, non ? Je veux dire, quand tu fais une connerie, tu t'attends FORCEMENT à une vengeance. C'est juste obligé. Alors on s'éloigne, c'est juste un réflexe. Parce que tu la sens la vengeance, tu la sens arriver.

Et puis, elle a l'air remontée, vraiment. Ça me fait encore plus peuuuuur, ahaha. Je préférerais qu'elle me redemande de me mettre une baffe plutôt que ... Je sais pas en fait. Mais la claque je peux à peu près la contrôler. Je veux dire la dernière fois, c'était pas vraiment une qui faisait mal. Donc je préférerais revivre ça... Non ? Je peux pas ?

Sinon, me revoilà assis. Mais hors de portée de ses vilaines mains fournies d'ongles acérés qui ne demandent qu'une chose : vous griffez jusqu'à ce que le sang coule. J'en suis sûr. Les femmes sont des démons, des objets diaboliques faits par Satan en personne. Non, je ne crois pas en Dieu, ni à Satan. Le vrai Satan, c'est celui qui est à l'intérieur de chacun d'entre nous. Car tout le monde à sa part de méchanceté, plus ou moins grande. Chez les Sorciers noirs elle est très grande, bien entendu. Mais voilà, c'est là qu'il est Satan.

Du coup je continue de manger tranquillement ma glace quand, un liquide se répand sur moi, sur les cheveux et glisse le long de mon cou, pour arriver dans mon dos. Le tout accompagné le glaçon, et tout le monde sait que les glaçons, c'est dur, froid et gelé. Sinon se serait pas des glaçons.

Liquide froid, collant. Je sens que ce truc va coller. Parce que vous savez quoi ? Cette merde, c('est su sprite. J'essaye de me calmer. J'essaye. C'est pas gagné. Je me mords la langue et me retourne, doucement. Très doucement, vers June. C'est ça, ta vengeance ?

Sauf qu'elle se lève, non sans tituber et s’éloigne un peu. Jusqu'au mur, en fait. Je me lève donc à mon tour et m'installe en face d'elle, ma glace à la main.

- Mikeal, tu .. tu devrais pas vouloir te venger. On est quittes, n'est-ce pas ? Oh, puis l'indifférence est le meilleur des mépris.
- Non, c'est trop tard June, tu viens de déclarer la guerre.

J'ai un sourire sur les lèvres. Même pas cruel, même pas sadique. Juste ... Amusé. Parce que elle aussi va me détester. Je prends donc une grosse cuiller de glace, pose le pot par terre et ... Je dois vous avouer que je suis très mauvais viseur. Alors je vais m'aider avec mon don. Même si contrôler cette masse sera plus difficile que contrôler un caillou. Parce qu'un caillou c'est un tout. Alors que ça ... Pas vraiment, quand ça fond c'est liquide, et ça se rapproche plus de l'eau et des élémentaristes. Donc, c'est super chaud. Et j'ai jamais vraiment appris à contrôler les éléments, ça me tapait sur le système parce que c'était super dur. Comme les runes, ça me fait chier.

Bref, j'ai une énorme boule de glace, et je ne compte pas la mettre dans ma bouche. JE vise June avec ma cuiller et lance la boule de glace sur elle, que je contrôle un peu. A la vitesse où elle va, je suis sûr qu'elle pourrait l'esquiver. Alors je soulève le pot de glace et le renverse sur sa tête. En plein sur ses cheveux, voilà. Du coup, c'est aussi arrivé sur son visage, alors je me rapproche, rigolant à moitié et je me colle à elle. C'est ma punition, si elle veut. J'serais aussi tâché. Moi qu'elle c'est sûr.

Ho, de la glace sur le nez. C'est bon la glace, faut pas gaspiller la nourriture comme ça, c'est pas bien du tout. Alors je lèche ce qu'il y a sur son nez, lui faisant un bisous après. Je m'attends à tout moment à être repousser quand même. Alors je prends ces mains dans les miennes et les collent au mur derrière elle pour l'embrasser. Steuplait, pas de coup de genou dans les couilles. Steuplait. Parce que ça fait juste trop mal ce genre de chose.

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My life for Anja
My love for June
I'm just a kid
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With fuckin' demons inside

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June:
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Mike roule une pelle à Invité
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Sorcière Noire | Membre de Croix
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CITATION DU PERSONNAGE : פּיערסעס מיין אָפּשיילן.

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June H. Williams
June H. Williams
Sorcière Noire | Membre de Croix
MessageSujet: Re: On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur.   On ne peut se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur. EmptyMer 12 Juin 2013 - 22:52

Moi j’ai été élevé dans l’idée qu’on pissait sur le monde.
Et c'est ce que font les sorciers noirs, non ? On pisse sur le monde. Entier. On contrôle si on veut, et rien qu'avec une poignée de téléporteurs, on pourrait faire des miracles. Si y'avait pas ces enfoirés, qui, pour on ne sait quelle raison, s'abstinent à garder des humains.. enfin, en garder, j'veux bien, mais des petits esclaves ! Pour faire à bouffer, faire de l'alcool, l'électricité, l'eau, le ménage et tout ça. Mais pas.. pour se balader tranquillou, faire des mêlés.. ouais, sérieux, arrêtez de faire des enfants avec des sorciers ! Vous gâchez tellement notre race, et si c'est par viol, ba butez l'gosse, je sais pas, faites un effort.
Moi, j'en fais. regardez. Je flirt pas avec un humain qui pue. Eh non. Je flirt pas avec un débile non plus, ni avec un moche. Non non. Je fais, des, efforts. Oui oui. C'est dur, vous imaginez même pas... ahahahah.. ouais. Ou pas.

Bref. La guerre est donc déclarée. Et je la sens pas du tout, du tout, du tout. Je me méfie donc, mais l'alcool, il est pas gentil avec moi ! Fiou. Tellement de méchanceté dans ce bas monde. mais j'te vois Mikeal, oui oui ! Je vous connaaaais, vous, les garçons hum ? Je vous connais ! Vous êtes vicieux. Trop direct, et trop dur à contrer. En général, faut juste savoir courir vite, mais alors ultra vite. Mais en général, ils sont pas trop tenaces, alors bon. On a juste à courir un peu. De vrais flemmards blasés. Qui sont, en plus, pas contre un câlin en général. Corrompus les gars, corrompus ! C'est maaaaaaaaaal.

Il se retourne doucement. Je balise à mort. Il va faire quoi cet enfoiré ? Hein ? Dans ma prochaine vie, je serais lectrice de pensées. Et je pourrais prévoir en avance les plans, diaboliques, de Mikeal O'Callaghan. Il sera tout dégoûté après, parce que je serais une femme merveilleusement bien informée. Et il pourra plus jamais me faire de mal !
On dirait qu'il vient de m'agresser violemment ahahahahah.. ahah .. Non mais faut pas croire, il est gentil ! Non pas gentil en fait. Cool, à vrai dire. Ew, j'aime pas cet adjectif. Ouaaaais, lui il est trop cooool quoi ! Déjà, cool, ça devrait s'écrire coul.
Parce que June Williams le veut.
Et que June est saoule, aussi.. ouais.

AAAAAH BOULE DE GLACE !
Je recule la tête, et boum Mikeal, t'es trop nul ! Hanhan, hanhan, ouais ouais ! Mon égo prend une vingtaine de mètres d'un coup, et je me sens trop puissante.
Jusqu'à ce que le pot, entier, se renverse, sur ma tête.

- Mais pourquoi t'en as commandé un si c'était pour faire ça ?! je couine minablement.

Putain, d'enfoiré, de merde.
[...]
Je censure le reste pour pas trop vous saouler, parce que vous allez en avoir marre de mes insultes envers cet enfoiré. J'en ai de partout. Je ne bouge pas, trop choquée pour tenter le moindre mouvement. On est d'accord Mikeal, t'a lancé le délire, j'vais t'assassiner.
A LA HACHE.
Il est littéralement trop gamin pour que j'utilise mon don pour qu'il se coupe le petit doigt, pourtant ça serait marrant. Mais il serait beaucoup plus moche comme ça, vous comprenez que j'aime bien le fait qu'il soit bg.
J'ai pas dis ça, c'est faux.
Chut.
De la glace coule sur mon visage, et si j'avais une pelle, je tuerai Mikeal et m'enterrai dans un trou pour que personne ne me voit comme ça. Il est conscient que je lui en veux à mort ? Je soupire. En fait, j'ai totalement la flemme de me venger. Il a les cheveux qui collent, c'est dégueulasse aussi, donc bon..
Il me lèche le nez, nez que je fronce, les yeux fermés.
Le gars, me lèche, comme si j'étais une glace. Un cornet de glace sur mon nez, enfin normal quoi, qui ne l'a jamais fait me diriez vous ! Sale gosse. Sale gosse trop gâté. J'vais pour lui foutre une claque mais ses doigts se referment autour de mes poignets, et j'ai pas la force de le repousser. J'essaie, mais c'est comme si c'était impossible. Mes muscles ne répondent plus. J'ai presque envie de rire d'une frustration malsaine. Pourquoi tu m'fais ça, Mike ?
Je comprends pas.

Il m'embrasse et je renonce à me venger. J'ai autre chose à faire non ? J'entrouvre les lèvres. Une main vient sur ses fesses, parce qu'il est hors de question de toucher ses cheveux, vous m'excuserez. J'ai un sourire contre ses lèvres que je ne peux pas retenir. J'aime bien quand il embrasse, et j'aime pas bien aimer ça. Je trouve pas ça très correct.
Mais je suis saoûle.
Et que c'est marrant. Vous vous rappelez ?

- Y'a un hôtel, en face. Avec une douche.

Bon, d'accord, c'est à moitié pervers. Je lui attrape la main, et je la serre fort. On entre dans le pavillon, le hall quoi, et je marche un peu bizarrement, j'en ai conscience. Le gars nous regarde bizarrement, et j'hésite une instant. Au pire, je resterai pour dormir, j'ai plus de chez moi de toute façon, et Mikeal se tirera.
C'est chiant de se barrer, faut être motivé quand même. Il fait ce qu'il veut de toute façon. Je m'approche du gars en question, le regarde en face et lui ordonne de nous laisser une chambre, avant de lui dire qu'on a déjà payé. Il acquiesce. Ca, ca veut dire que c'est pas le patron et qu'il s'en tape, par conséquent.
Je monte, par les escaliers. Je veux pas le blanc de l'ascenseur qui gâcherait tout. J'ai du mal à les monter, mais je fais un effort pour ne pas m'étaler, alors que j'ai trop envie. Je passe la carte dans la porte, qui cède, je tire Mikeal à l'intérieur.
On va.. sous la douche ?

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