Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé

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 Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé

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Admin | Humain noir
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CITATION DU PERSONNAGE : Ce que l'on fait dans notre vie résonne dans l'éternité.

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Matt E. Drust
Matt E. Drust
Admin | Humain noir
MessageSujet: Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé   Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé EmptyVen 11 Jan 2013 - 15:19

Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé.



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Heater-Emily Sykes & Matt E. Drust


Le soleil avait dépassé son zénith depuis au moins deux heures lorsque Matt Eogan Drust s’assit à la table de son appartement. Ses yeux étaient cernés de grosses traces violettes indiquant son manque de sommeil réparateur. Certes, il dormait mais pas au rythme d’une horloge biologique normale.

En ce moment, il réfléchissait sur sa situation. Il se posait des questions et hésitait à faire des actes qui pourraient être considérés comme prématurés. C’était problématique parce que bien qu’on pourrait dire qu’il va trop vite en besogne, il savait pertinemment que du jour au lendemain il pouvait disparaître.

Sans laisser de traces de vie. Juste des traces de sang. Depuis qu’il avait assassiné Gaël Cross et surtout depuis qu’il faisait parti de l’organisation Black Phoenix, il se savait pertinemment en danger. Il ne fallait pas se mentir, c’était la vérité. Il avait la famille Cross aux trousses et l’entourage de ceux qu’il avait traqué.

Au travers de ces différentes missions, il avait dû poursuivre, enquêter et assassiner des personnes. Il est certain que ces personnes avaient un entourage. Il est probable que cet entourage mène son enquête pour retrouver l’assassin de ces assassinés. C’est là que Matt courait un danger également.

Il n’y avait bien sûr pas que lui qui courait un danger. Il y avait aussi Néphilim, sa petite princesse qu’il avait recueillie, un an auparavant mais aussi Heather. Sa chérie, son tout et son autre. La partie complémentaire et celle qui le faisait rêver et sourire au quotidien. Matt s’en voulait de les mettre en danger.

Avait-il vraiment le choix ? S’il faisait tout ça, c’est parce qu’il croyait en l’idéologie de Black Phoenix et aussi parce que malgré son éducation plutôt paisible, il avait été éduqué dans les valeurs d’humains noir et ça il ne pouvait aucunement le renier. C’était ancré dans son esprit.

Toute cette agitation, toutes ces menaces, toutes ces instabilités lui pesait mais il faisait ça aussi pour récupérer de l’argent, il ne fallait pas mentir. Au fur et à mesure du temps, Matt s’estimait aussi bien comme un humain noir à part entière qu’un mercenaire à temps plein. C’était sa nouvelle vie.

Depuis qu’il avait intégré cette organisation d’humain noir dont il faisait parti, il avait vu des dizaines et des dizaines de choses. Il avait appris beaucoup de choses et acquis une certaine expérience : c’est certain, il avait mûri. Aussi bien des choses futiles tel qu’un accouchement que des choses graves, comme des meurtres.

Et tout cela l’aidait à mener sa réflexion sur sa vie. Peu à peu, le sentiment de vengeance et de colère qu’il avait eu lorsque sa mère s’était faite assassiner sous ses yeux avait laissé la place au calme et au recul. Il trouverait tôt ou tard les assassins de sa mère, et il les tuerait froidement, sans aucune pitié.

Non, il n’était plus un enfant. Cette période était maintenant révolue et il ne laisserait plus les sentiments l’emporter sur son intelligence lorsqu’il s’emportait. Il fallait faire preuve d’ingéniosité et de froideur dans ces moments là. Il considérait maintenant que l’impassibilité était sa meilleure arme.

Il n’y avait que deux personnes qui n’avaient pas le droit à cette froideur et cette impassibilité, c’était les deux femmes de sa vie. Ces deux personnes qui comptaient plus que tout pour lui et pour lesquels il se sacrifierait. Il faisait bien attention à ce qu’il ne leur arrive rien au quotidien car il encaisserait mal si elles devaient mourir.

D’un côté, il y avait Néphilim. Le temps passait si vite depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Bien sur, il avait agit sous impulsivité lorsqu’il l’avait recueilli. Ca aurait pu être une métamorphe capable de se transformer en personne plus jeune. Quelqu’un qui aurait voulu le tuer. C’était entièrement possible.

Pourtant, lorsqu’on a un pressentiment dans la vie, il faut savoir foncer. Ce soir pluvieux où ils s’étaient rencontrés, Matt avait eu le pressentiment que cette jeune fille qu’il connaissait à peine pourrait être quelque chose ou quelqu’un d’important dans sa vie. Et à la vue de ce qu’il se passait, on ne pouvait pas lui donner tort.

Il vivait en harmonie avec cette fillette depuis bientôt un an. Elle avait maintenant 13 ans et Matt arrivait à façonner quelqu’un qui gagnerait dans la vie. Parce que plus que les compétences, pour réussir dans la vie il faut être persévérant et en vouloir toujours plus. Viser la lune pour atteindre les étoiles.

L’humain noir réussissait à la convaincre de tout. Elle avait sûrement compris au fur et à mesure que Matt savait plus de chose qu’elle et qu’il avait une certaine expérience qu’il pouvait lui apporter et dont elle pourrait profiter. Elle était certes têtue mais elle n’était aucunement stupide.

Matt la définirait même comme une personne très intelligente et il n’hésiterait pas à le clamer s’il avait à le faire. Il lui avait déjà dit, une fois. Non, il ne fallait pas trop la flatter parce que sinon elle en oublierait l’objectif numéro un : être quelqu’un à qui on se plait et être heureux. C’est tout ce qu’il comptait.

Elle ne vivait pas vraiment à l’appartement de Matt. Disons qu’elle venait pour les vacances et quand Matt n’avait pas de mission, il allait la chercher le week-end pour qu’elle vienne le passer à l’appartement. Ce qui arrivait tout de même fréquemment car l’humain noir n’était pas non plus surbooké.

Il avait un seul regret par rapport à sa relation avec la jeune apprentie exorciste. C’est qu’elle ne connaissait pas toute la vérité. Et c’était obligatoire qu’elle ne le sache pas, sinon comment réagirait-elle ? Matt avait bien trop peur de cette réaction pour lui dire un seul mot de sa vraie situation « professionnelle ».

Mais comme Matt se le disait souvent, elle était très intelligente et elle finirait par découvrir la vérité. Elle le saurait bien assez tôt ou tard. De toute façon, il n’allait pas la laisser dans l’inconnu. Il lui dirait, mais bien plus tard lorsqu’elle serait plus responsable. Le jour où elle pourra battre de ses propres ailes.

C’est aussi le problème de Néphilim, elle se cachait sans cesse derrière une carapace. Cette carapace montrait d’elle une personne qui voulait être une grande personne mais Matt connaissait quelqu’un en dessous de cette carapace et c’était une personne sensible et fragile. Matt aurait bien trop peur de la détruire.

Comme une feuille solitaire sur un peuplier d’automne, elle menaçait de s’écrouler et s’abattre au sol lorsque Matt l’avait « adoptée ». Maintenant, elle était beaucoup plus forte dans sa tête. Elle avait mûri et acquis de l’expérience, elle aussi. Elle commençait à ne plus être une fille mais une femme.

Que serait son avenir ? Elle seule pouvait l’écrire bien sûr, elle devait prendre ses décisions seules. Mais comme toujours, son nouveau tuteur depuis bientôt 1 an l’aiderait dans ses choix et la guidera vers la meilleure chose possible pour elle. Une chose qui était bien certaine c’est qu’il voulait pertinemment et à tout prix son bonheur.

Il ne pourrait pas se contenter à ce qu’elle devienne une personne ordinaire. Non, si un jour elle voulait faire honneur à Matt, elle devait être une battante et ne jamais renoncer. Toujours être avec le couteau entre les dents. Se battre, encore se battre. La vie est un combat incessant après tout, non ?

Malgré tous les paramètres qui entraient en jeu, le jeune homme était persuadé qu’elle réussirait et qu’il serait très fier d’elle. Il avait toujours eu confiance et il aurait toujours confiance en Nephilim, sauf si elle venait à le trahir ce à quoi Matt ne croyait pas même un millième de seconde. Elle était loyale.

L’autre femme qui avait fait irruption dans sa vie il n’y a pas si longtemps que ça c’était Heather. C’était en mars de 2012, le 13 exactement. Une maladresse du jeune homme qui avait renversé un étalage de fruits et une jeune femme qui s’était emporté directement contre Matt l’accusant de « détruire son travail ».

Cette jeune femme, Matt l’avait emmené boire un verre comme pour se faire pardonné. C’est vrai après tout, quel honneur que d’aller boire un verre avec une légende de la conversation comme Matt Eogan Drust ! Non, c’était qu’une plaisanterie bien sûr car il n’avait jamais été un maître de l’éloquence.

Il avait toujours été à l’aise avec les femmes, en tout cas beaucoup plus qu’avec les individus masculins. Pourquoi ? Parce qu’il avait toujours lié des amitiés avec des êtres féminins. C’était dans nature, il se sentait bien plus à l’aise avec les filles. Ce n’était pas que parce qu’elle avait une paire de seins.

Ce n’était pas anodin bien sûr. Il y avait une raison à ce que Matt préfère la compagnie essentiellement féminine : c’était leur sensibilité. En fait, Matt ne pouvait pas se confier par exemple à un homme parce qu’il avait peur de se faire railler. Une femme ne le raillerait pas, elle essayerait juste de l’aider.

A la suite de ce verre, Heather avait mis un coup de laque sur sa « petite mèche rebelle » comme elle aimait si bien l’appeler. Puis, elle était tombée et Matt en l’aidant à se relever l’avait embrassé. Il avait subtilisé, tel un voleur, ses lèvres pour un court instant. Et il ne le regrettait pas du tout.

Il s’en souviendrait peut-être toute sa vie de cet instant. Le moment où, pour la première fois, leurs lèvres se sont jointes. C’était aussi un instant symbolique, comme une union. Ca scellait leur amour naissant, si on pouvait appelait ça comme ça. Il était peut-être romantique mais il trouvait ça important.

Et puis elle s’était échappée tel une voleuse. Qui se ressemble s’assemble non ? Matt était un voleur parce qu’il l’avait embrassé et Heather était une voleuse parce qu’elle s’était sauvée ! Mais bon, elle avait une justification qui était aussi valable qu’un mot signé par son papa ou sa maman. Je délire.

Prends ma main et je prendrais la tienne pour que nous ne fassions plus qu’un et ainsi nous nous envolerons au ciel pour rejoindre les cieux là ou personne ne nous atteindra jamais car nous flotterons comme des anges qui ne sont plus en quête d’amour, simplement en quête de la continuité du bonheur.

Après ça ? Ils s’étaient revus un peu, beaucoup, passionnément et à la folie. Matt était devenu rapidement accroc à la jeune fille, c’était devenu son oxygène au quotidien et il était devenu complétement fou d’elle. La voir disparaître de sa vie de tous les jours lui semblait juste inconcevable. Il aurait préféré crever.

Il prit du papier blanc et un stylo. Il n’avait jamais eu une belle écriture mais pour Heather il ferait un effort. C’était ça la vie, soit tu t’adaptais et tu avais tout ce que tu voulais ou presque. Soit t’étais incapable de changer pour avoir ce que tu voulais et tu n’avais rien, tu restais toujours à la base.

Il lui avait aussi révélé le secret de la magie. Il ne devait sûrement pas parce que ce n’était qu’une humaine innocente mais il ne pouvait résister à la laisser dans l’inconnu. Elle devait savoir les clés de toute son histoire pour le comprendre et pour l’aimer pleinement. Sinon leur couple ne sera jamais homogène.

Pour Heather, Matt devait avouer qu’il se surprenait, il devenait quelqu’un d’autre. Etait-ce pour la déplaire ? Lorsqu’on change on ne s’en rend pas forcément compte jusqu’à ce qu’on nous le fasse remarquer. Et là on se rend compte que c’est la vérité et on en arrive à se demander comment.

Comment on a réussi à changer ? A renier ses valeurs, à renier sa fierté pour quelqu’un qui n’a pas vécu depuis toujours avec nous. Qui a débarqué un beau jour dans notre vie et qui depuis y fait la pluie et le beau temps, mais surtout le beau temps. Matt n’avait jamais été aussi heureux qu’avec Heather.

Disons, pas aussi heureux mais c’était une forme de bonheur différente. Lorsqu’on est avec sa famille, on est heureux car on a aucun soucis d’argent ou autre chose mais lorsqu’on est avec quelqu’un qu’on aime, on a beau avoir tout les problèmes de la terre, on se sent bien avec la personne.

This a time with no history,
Welcome to mystery.

Matt posa pour la première fois son stylo contre le papier. Il n’était pas hésitant. Juste déterminé à prouver par les mots tout l’amour qu’il avait en lui. A faire sortir tout son cœur pour enfin qu’elle comprenne tout ce qu’il ressentait. Que c’était bien plus que n’importe qui avait pu vivre jusqu’à maintenant

Heather,

Déjà presque un an que nous sommes ensemble. Que le temps passe vite, tu ne penses pas ? J’ai l’impression que chaque seconde que je passe avec toi n’est qu’une poussière. Les heures passées dans tes bras se résument en secondes. Si on me disait qu’on arrive bientôt à 300 jours de l’existence de notre Nous, je n’y croirais pas une seconde. Non, je dirais que ça fait bien plus longtemps. Comme si je te connaissais depuis toujours. Pourtant, j’ai toujours l’impression de découvrir quelque chose de nouveau avec toi chaque jour, de te redécouvrir. Tu as ça de si étonnant, tu évolues sans cesse pour être quelqu’un de plus en plus exceptionnel chaque jour.

Je ne sais pas comment j’ai fait pour conquérir ton cœur. Comme on dit les opposés s’attirent. Est-ce pour ça que tu es si intelligente et resplendissante et que je ne suis que l’ombre de toi même ? Je pensais être l’homme le plus heureux de la terre lorsque je t’ai embrassé pour la première fois au Lonely Ghost. Tu te souviens ? Je n’étais qu’un idiot à l’époque et j’avais eu l’audace de t’embrasser alors que, peu de temps avant, je t’avais complétement détruit ton travail. Tu étais en colère, c’était mignon même si sur le coup je n’en menais pas large.

Je suis heureux avec toi. Tu fais de moi quelqu’un de bien, enfin je crois. Je l’espère en tout cas, je fais tout pour que tu sois fière de moi tu sais. Je sais que je ne suis pas parfait. J’ai mes défauts, comme tout le monde mais j’essaye de ne pas te décevoir. Tu sais pourquoi ? Parce que j’ai envie de te voir heureuse. Je n’ai pas envie de voir tes larmes couler mais seulement ton sourire m’éclairer. Tu es ma muse, tu guides chacun de mes pas.

Tu es ma lumière dans ce monde obscur ou je me sentais étranger avant que tu arrives. Tu m’as redonné goût à la vie, tu m’as redonné le sourire. J’ai même vu du bonheur dans tes yeux. Je pensais, avant toi, que tout ce qu’on dit sur l’amour c’était que des bêtises. En fait je me rends compte que ce qu’on dit n’est pas totalement faux. C’est imprécis parce que je me suis rendu compte que je vois encore plus loin que tout ça. Au départ ça me faisait peur, mais maintenant pour moi c’est devenu une force. Je me bats pour toi, pour notre avenir, pour que notre nous perdure à tout jamais.

Je fonds pour toi. Je ne peux rien te refuser parce que tu es devenue la reine de mon cœur. Comme une déesse, tu es mon tout, je ne vois l’avenir qu’à travers tes yeux. Je me dis qu’on sera peut-être de bons parents. Même si ce n’est pas pour tout de suite, je serais ravi que tu sois la mère de nos enfants. Ca serait un véritable honneur, je sais que tu seras une bonne mère pour eux. Tu seras quelqu’un de formidable, comme tu l’es avec moi. Je n’ai aucune crainte là dessus. Je t’ai toujours fais confiance et je pense que j’ai plutôt eu raison parce que jusqu’ici tu ne m’as jamais trahi. Et je pense que tu ne me trahiras jamais parce qu’un lien trop fort s’est tissé.

Je suis fou de toi Heather, je ne sais pas si tu t’en rends bien compte. T’es ma douceur dès que je te vois et être dans tes bras est quelque chose d’extraordinaire. J’aime sentir la chaleur de ton corps et la douceur de tes mains. J’aime tout ça et je ne veux pas que ça s’arrête. Tous ces bons moments qu’on passe lorsqu’on est ensemble. Nos rires, nos câlins, nos baisers, nos rêves, nos histoires, je veux qu’on continue à partager tout ça pour longtemps. Tu comprends pourquoi je ne veux pas te perdre. Ca serait comme passer à côté de quelque chose de formidable dans ma vie, je le sais. Si je devais te perdre, j’en crèverais, la vie me semblerait sans couleur parce que j’aurais perdu celle qui enchantait mon existence.

Malgré cela, même si tu me quittes, j’aurais toujours un espoir : celui de te retrouver et de te reconquérir. C’est le destin. Depuis le jour où je t’ai rencontré j’ai eu un pressentiment. Je ne savais pas trop ce que c’étais au début que cette sensation que j’avais au début lorsque j’étais avec toi puis au fur et à mesure, j’ai appris à la connaître : c’était la sensation de mettre en place un pilier pour l‘avenir. Parce qu’au jour d’aujourd’hui, Heather, tu es quelque chose de très important dans ma vie. Avec Nephilim, vous êtes deux choses de très importantes. Vous contribuez à mon équilibre et à mon bien-être de chaque jour. Je suis convaincu que si je te perds un jour je te retrouverais. C’est obligatoire, nos destins sont étroitement noués maintenant.

Je t’aime pour beaucoup de raisons notamment parce que tu as su toucher mon cœur mais aussi parce que tu es énergique, tu aimes prendre des initiatives mais aussi parce que tu es intelligente, tu sais très bien réfléchir par toi même et ne pas te faire influencer mais enfin parce que tu es belle. Le critère physique n’était pas forcément un choix au départ mais toi tu remplis toutes les conditions que j’aime chez une fille. Ta beauté m’éblouit à chaque fois que je te vois, j’aime tes longs cheveux blonds qui retombent en cascade sur tes épaules, la douceur de ta peau quand ma main passe sur ton corps, le goût de tes lèvres mais aussi la beauté de ton regard, si expressif.

Je ne pensais pas m’attacher comme ça à quelqu’un un jour. Je trouvais ça dangereux parce que la personne en face est capable de nous briser à tout moment, si elle le veut. Mais quand les sentiments sont là, on ne peut pas résister, tu es obligé de te laisser emporter. Je me suis laissé emporter dans les étoiles qui brillent dans tes yeux, je me suis perdu dans ton regard et voilà où je suis maintenant. A chaque fois que tu me souris, je prends un aller simple pour le paradis. Ton sourire, ton bonheur est une chose tellement importante pour moi, cela dépasse les frontières de l’imagination.


Il souleva un peu son stylo, la main légèrement tremblante. Quand il pensait à tout ce qu’il avait vécu avec elle en moins d’un an, de nombreux frissons s’emparaient de sa chair. Son cœur faisait de rapides battements et son estomac était rempli de petits papillons qui prenaient leur envol simultanément.

On disait souvent qu’on ne se rendait compte que l’on était heureux qu’une fois la période achevée et qu’on regrettait à grand coups de nostalgie et de mélancolie. Matt arrivait à réaliser l’ampleur de tout ce qu’il pouvait vivre actuellement. Il se rendait compte qu’il avait beaucoup de chance. Que tout le monde ne pouvait pas dire qu’il avait vécu une histoire pareille.

Il n’y a pas si longtemps, il ne croyait plus vraiment aux relations humaines et s’imaginait déjà vivre seul pour le restant de sa vie parce que personne ne le comprenait réellement hormis sa mère. Mais il n’allait pas se marier avec sa mère après tout. Il se sentait isolé, incompris dans un monde de fou.

Comment une jeune fille débarquant de New-York avec un passé si doré avait-elle réussi à lui redonner goût à la vie ? Elle qui avait si peu vécu de choses horribles par rapport à Matt ? Peut-être était-ce par le simple fait de vivre sa vie simplement et de ne pas se poser de questions, simplement foncer.

Il reposa doucement son stylo sur le papier. Il ne tremblait plus, il était à nouveau pris par cette détermination mystérieuse. Personne ne pouvait comprendre hormis ceux qui avaient vécu dans sa famille proche. Cette envie de toujours tout vouloir et de toujours tout avoir envie de gagner. La culture de la gagne.

Je sais que pour toi ce n’est peut-être pas facile de vivre avec quelqu’un qui a des pouvoirs. Je suis conscient de cela, que ça peut être un handicap pour notre couple mais j’essaye de ne pas nous mettre en péril. Dans tout les cas je ferais toujours tout pour nous protéger. Parce que nous on forme une équipe avant toute chose et on est invincible. Notre destin est entre nos mains.

Tu sais, je vais peut être vite mais parfois il m’arrive de rêver de toi dans une somptueuse robe blanche, en train de t’avancer vers moi, dans mon plus beau costume. Puis nos lèvres qui scellent un pacte infini. Je m’imagine tout ça parce que j’ai tellement été déçu dans la vie que je n’ai pas envie de perdre une nouvelle fois quelque chose qui m’est cher dans la vie. J’ai envie de tout vivre avec cette personne pour n’avoir aucun regret plus tard et pour que, si l’un de nous deux viens à partir, l’autre ne soit pas hanté par les regrets toute sa vie. Pour l’instant je n’ai pas de regret. Ah si, peut-être un seul. Celui de ne pas t’avoir connu plus tôt que ça.

J’aurais aimé que tu me connaisses plus tôt. Je sais que certaines périodes de ma vie sont difficilement compréhensibles pour toi mais si tu m’avais connu à l’époque tu aurais pu comprendre pourquoi j’ai agi comme ça et comment je suis devenu ce que je suis. Même si j’essaye de te le faire comprendre au travers de mots, je sais bien que ce n’est pas tellement compréhensible. Tu sais ce que j’ai vécu mais tu ne sais pas comment je l’ai vécu. Pour autant, j’ai l’impression que tu comprends mes émotions et ma manière de penser. Parfois j’ai même l’impression que tu n’as plus besoin de poser certaines questions pour avoir les réponses, tu me regardes, simplement.

Enfin je voulais te remercier, pour tout ce que tu m’apportes au quotidien, pour ce que tu es. Merci aussi d’être avec moi, ne me quitte jamais, ne me laisse jamais. Merci d’essayer de m’aider et de me comprendre chaque jour qui passe. Je pourrais te couvrir d’une foule de merci comme ceci mais je ne trouve plus les mots pour que tu comprennes à quel point je t’aime.

Never let me go,
Je t’aime.

Matt.


Le jeune homme leva enfin sa plume. Sa main tremblait tout comme son corps. Il avait fait jaillir toutes ses émotions au travers de cette lettre, et il espérait simplement qu’elle s’en rendrait bien compte. Parfois, les femmes sont incompréhensibles et elles vont chercher des doubles sens là où il ne faut prendre que le premier degré.

Il se leva et se prit un verre d’eau. Il avait toujours cette sensation étrange quand il écrivait beaucoup : il avait la sensation d’avoir parlé pendant des heures et des heures sans jamais s’arrêter et avait la bouche toute sèche. Ou peut-être était-il si absorbé par sa lettre qu’il ne se rendait pas compte que sa bouche desséchait.

Il but lentement, gorgée par gorgée. Il avait l’impression que le temps s’était suspendu le temps qu’il écrive cette lettre et que maintenant qu’il s’était arrêté, le temps s’accélérait et allait plus vite que la musique pour faire comprendre à Matt qu’il avait mit beaucoup d’énergie dans ce qu’il avait écrit.

Il posa son verre puis s’approcha de la fenêtre en contournant la table, où la lettre était toujours posé. Il regarda au dehors pour voir si Heather n’arrivait pas. La nuit commençait à tomber maintenant. Dans les pénombres extérieures, il ne distinguait aucune trace d’une chevelure dorée venant vers son appartement.

Il avait tellement hâte de voir Heather dévorer la lettre. Il aurait préféré lui dire tout ça en face mais il s’exprimait tellement mieux à l’écrit qu’il aurait été dommage de gâcher ça. Il eût un nouveau sourire. Il la voyait déjà arriver comme une furie, lui faire un bisou et demander pour qui était la lettre sur la table.

Paradoxalement, Matt n’aimait pas voir Heather pleurer mais rien n’aurait pu lui faire plus plaisir si elle avait les larmes aux yeux en lisant sa lettre. Les larmes de joies ne sont pas une émotion qui se simule. Il saura que c’est vraiment ce qu’elle pense et qu’elle est vraiment touché par ce qu’elle a entre les mains.

Il s’éloigna de la fenêtre lentement et relu sa lettre pour voir s’il n’avait pas fait trop de fautes. Evidemment que si, il en avait trop fait mais ce n’était pas si grave ce qui comptait c’était les mots écrits. Et puis après tout, les fautes n’étaient pas si grossières que ça même si Heather y prêterait sûrement attention.

Qui aurait pu croire à une histoire pareille ? Un jeune écossais plutôt réservé et avec un vécu long comme le bras et par surcroît, doué donc unique s’éprendre d’une humaine venant tout droit de New-York, sans vraiment de vécu comme Matt et innocente, immaculé de tout pouvoirs et tellement insouciante.

Personne, personne ne pouvait y croire. Matt se battait sans cesse pour qu’on le croie. Il aimait prouver à tout le monde quand personne ne le croyait. Se battre contre vents et marées était une de ces devises. Toujours résister, toujours se battre parce que c’est la seule manière d’être crédible.

Matt attendait. Et mon dieu ce qu’il détestait attendre. C’était peut-être une des choses qu’il détestait le plus faire. Il avait horreur de regarder l’horloge avancer comme un escargot qui se serait accouplé avec une limace engendrant une torture d’escargot de limace. Non, Matt n’aimait vraiment pas attendre.

Et pourtant il le faisait, avait-il vraiment le choix ? Il était trop stressé pour faire autre chose. Il n’arriverait pas à se concentrer s’il voulait regarder la télé ou autre chose. Il avait l’esprit rivé sur Heather et il se posait des millions de questions sur sa réaction. Il priait pour qu’elle le prenne bien. Deux cas de figures pouvaient se présenter.

Première option, elle adorait et était vraiment folle de joie et à ce moment là Matt pourrait sortir la petite bague de sa poche. Il y aurait ainsi dans cette option un final en apothéose où Heather dirait oui et où ils se feraient un gros câlin et un immense bisou. Ca c’était l’option préféré de Matt

La deuxième option c’est que Heather prenne peur de tout ce que Matt lui avait dit et qu’elle le prenne pour un gros fou, auquel cas elle le calcinerait sans aucun doute, le réduirait en gaspacho de Drust. Non, ça c’était pas possible, elle ne ferait pas de son mal à son chéri préféré.

Matt espérait juste la première option.

Il était vêtu d’un costard, classe et sobre. Il avait relevé sa mèche pour lui faire plaisir et pour pas qu’elle ne pique une crise comme la première fois qu’ils s’étaient rencontrés. Il avait aussi laissé poussé sa barbe un peu parce qu’il pensait que Heather aimait ça même s’il n’avait jamais véritablement eu confirmation.

Il avait acheté la bague il y a une semaine maintenant. Il attendait le moment propice pour lui offrir, et il pensait que c’était aujourd’hui. On était dimanche 13 janvier. Cela faisait 10 mois qu’ils étaient ensemble. 10 mois, mon dieu ce n’était qu’une poussière dans toute une vie et il avait l’impression que c’était l’éternité.

Cette bague était belle, en tout cas à ses yeux. Matt n’avait jamais encore offert de bague à sa copine. Il espérait qu’elle n’était pas trop difficile et que le bijou allait lui plaire. Une grosse pierre était incrustée. Pas non plus énorme mais juste assez grosse pour que ça rende le tout très classe. C’était de l’or.

Il lui avait dit de venir ce soir parce qu’il avait très envie de l’avoir, comme a peu prés 365 jours de l’année sur 365 possible. Il était friand de ses câlins et ses baisers. C’était tellement agréable d’être avec elle. Il espérait que tout cela n’allait rien changer, juste améliorer encore plus. Il ne pouvait qu’espérer.

Pitié, arrive Heather. Matt ne tenait plus en place. Il alla se remettre un coup de parfum au cas où il ne sentirait pas assez bon, même si c’était déjà le cas. Il était tel un enfant impatient de découvrir son énorme cadeau de Noël qu’il désirait plus que tout au monde.

On dit souvent que le désir d’un objet ou d’une personne est quelque chose de plus plaisant que la chose ou la personne en elle même. Matt n’hésiterait pas à contredire cette information parce qu’il savait qu’il serait bien plus heureux quand Heather aura ouvert cette lettre, il n’en pouvait plus.

D’ailleurs, il prit une enveloppe et mit la lettre dedans. Cela procurait un petit effet de surprise non négligeable que Matt appréciait. Bientôt, il espérait que Heather ne s’appellerait plus Heather-Emily Sykes mais Heather-Emily Drust. Ce n’était pas une possibilité mais une obligation.

Il marqua le nom de Heather sur l’enveloppe comme si cela ne suffisait pas. Cela faisait suspect une lettre abandonnée, là, seule sur la table. Mais en même temps, il n’allait pas la mettre autre part. L’appartement luisait de mille feux. Matt avait fait en sorte que tout soit parfait pour ce moment. C’était parti

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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé   Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé EmptyMer 16 Jan 2013 - 20:07

Le soleil avait passé son zénith depuis au moins deux heures
lorsqu’Heather monta dans sa voiture pour retourner à Little Angleton. Sa
semaine à Edimbourg s’achevait. Malheureusement sa journée était loin d’être
finie, il lui restait à faire cinq heures de route. Elle avait l’habitude mais
elle détestait lorsqu’il pleuvait ainsi. Cela sapait son moral. Heather
tripotait l’autoradio. Soudain, le graal. Une de ses chansons préférées passait
sur les ondes. Elle monta le volume et se mit à chanter à tue-tête seule dans
sa voiture.


« You're
just too good to be true.
Can't take my eyes off you.
You'd be like heaven to touch.
I wanna hold you so much.
At long last love has arrived.
And I thank God I'm alive.
You're just too good to be true.
Can't take my eyes off you.”


Voilà qui la remit de bonne humeur. Certes le vieux monsieur
de la voiture d’à côté la regardait se trémousser et brailler dur son siège
avec un drôle d’air, mais elle n’y prêtait pas vraiment attention. En revanche
il y a bien une chose dont elle ne se fichait pas, c’était qu’elle ne captait
plus la station de radio. Donc comme une
jeune fille tout à fait civilisée qui contrôle ses émotions, elle se mit à
frapper le pauvre poste jusqu’à ce que les paroles retentissent de nouveau dans
l’habitacle, ainsi que la voix d’Heather.


“then let
me know that it's real.
You're just too good to be true.
Can't take my eyes off you.
I love you baby, and if it's quite all right,
I need you baby to warm my lonely night.
I love you baby.
Trust in me when I say:
I love you baby, don't let me down, I pray.
I love you baby, now that I found you. Stay.
And let me love you, baby. Let me love you ...
You're just too good to be true.
Can't take my eyes off you.
You'd be like heaven to touch.
I wanna hold you so much.
At long last love has arrived.
And I thank God I'm alive.
You're just too good to be true.
Can't take my eyes off you.”


Et pendant toute la durée de la chanson Heather ne put tirer
Matt de ses pensées. Cela faisait déjà
si longtemps. Presque un an. Elle n’en revenait toujours pas. C’est incroyable
comment une simple personne suffit à vous rendre heureux. Enfin ils n’étaient
pas sur un petit nuage rose tous les jours bien sûr, mais elle était bien,
enfin à sa place en quelques sortes. Au début ils ne se voyaient qu’en soirées
ou le temps d’un verre, puis finalement certaines de ses affaires ne quittaient
plus l’appartement de Matt. Elle y passait presque tous ses week-ends, quand il
était là bien sûr. Ah oui, deux mois après leur rencontre, ou bien était-ce
trois ? Enfin assez rapidement ils durent avoir une petite
discussion. Il y avait bien une chose
qu’Heather avait toujours admiré chez Matt c’était sa franchise. Lors de cette
discussion il lui avait révélé ce qu’il savait à propos de la magie. Et vous
savez quelle fut la première pensée d’Heather ?


« Je ne veux pas le perdre. »


Elle avait déjà perdu Wanda, puis Logan à cause de cette
foutue magie, elle n’allait pas le perdre lui aussi. Evidemment elle avait vite
chassé cette pensée de son esprit et pensé à autre chose. Matt ne s’étendait
pas sur ce sujet et Heather ne lui posait pas de questions. C’était mieux ainsi
finalement. Elle ne lui demandait jamais où il allait ni quel était le but de
ses missions. Elle était simplement contente quand il en revenait. Mais jamais elle ne lui demandait ce qui s’était
passé ni comment cela s’était passé.
Après tout ce n’était pas de l’humain noir dont elle était tombée
amoureuse mais de l’homme, lui, Matt tout simplement. Bien sûr elle comprenait
que cela faisait partie de lui, mais comprendre et connaître les moindres
détails que cela impliquait était deux choses différentes. Elle se demandait
parfois si elle risquait quelque chose à cause de lui. Mais cela n’avait pas
d’importance, en tout cas pas suffisamment pour qu’elle s’éloigne de lui.


Ils ne vivaient pas vraiment ensemble, mais pas vraiment
séparément non plus. Elle passait la semaine dans son école à Edimbourg puis
rentrait à Little Angleton pour le week-end. Mais elle passait peu de temps
chez elle et beaucoup chez Matt. L’inconvénient
ou l’avantage selon le point de vue, c’était qu’elle voyait moins
souvent Oli. Mais bon un jour, peut-être dans pas si longtemps que ça, elle
partirait, elle ne resterait pas toute sa vie à partager un appartement avec son
frère. Ça non hors de question !


INVERNESS


Elle rentrait dans la ville. Elle s’engagea sur une route et
longea le fleuve Ness. Elle avait presque fait la moitié du chemin jusqu’à
Little Angleton. Elle se gara sur un petit parking des quais du Ness, coupa le
moteur, sortit de la voiture et la ferma. Elle regarda le Ness pendant quelques
instants puis sortit du parking. Elle
traversa la route et entra dans un salon de thé. Le Nessteatime était presque
plein. Heather prit place devant la fenêtre. Elle commanda une tasse d’Earl
Grey, elle adorait la bergamote, avec un cookie au chocolat et aux noix de
macadamia. Elle était une habituée des lieux, elle y faisait halte à chacun de
ses trajets. Il y faisait chaud et cela lui faisait une petite pause avant de reprendre
la route. Matt lui avait envoyé un message, il voulait lui parler. De
quoi ? Heather n’en avait pas la moindre idée. Mais ça devait être
important. Elle espérait que ce n’était rien de grave.


Son thé une fois fini elle alla au comptoir pour payer et
vit dans la vitrine une promotion sur les caramel shortbreads, vous savez avec
le biscuit croustillant, le caramel fondant et le chocolat croquant ! Bref
elle ne put y résister et en acheta six. Après avoir réglé la note elle sortit
de l’établissement pour se promener le long des quais. Elle se demandait si
cela avait à voir avec une de ses missions, s’il devait partir peut-être… Non
ce ne pouvait être cela. Elle retourna à sa voiture et tâcha de ne plus y
penser, elle avait déjà quelque chose à gérer, et c’était déjà beaucoup. Alors
elle se remit en route, et elle continua de chanter des chansons, elle avait
besoin de se vider la tête et ce n’était pas chose aisée. Les paysages
défilaient et le soleil se couchait, délivrant une lumière dorée par le pare-brise
arrière. Heather tapotait le guidon au rythme de la musique. Tout cela lui
semblait si familier à présent. Elle connaissait assez bien la région, elle ne
se sentait plus comme une étrangère. Elle avait fait plus ample connaissance
avec les habitants du petit village, surtout avec son boss, qu’elle appréciait
réellement d’ailleurs. Un peu bizarre parfois certes, mais vraiment gentil (Il
lui filait des bons de réductions pour du jambon, ce qui lui permettait
d’acheter un pot de cornichons). Elle l’aimait bien, même si il ne savait pas
ranger son magasin et n’avait aucun sens de l’organisation et qu’elle se
retrouvait immanquablement à devoir tout remettre à sa place. Il y avait aussi
les petites mémés du dimanche matin qui étaient toujours au rendez-vous,
surtout Tatie Charity qui se dépêchait de sortir de la messe pour être la
première à la boutique et acheter The People’s Friend magazine, un pot
moutarde, un pot de cornichons et du jambon. Heather préparait son sac à
l’avance et lui mettait toujours des coupons de réductions en plus.


De gros nuages noirs s’amoncelaient et alors qu’elle
s’approchait de Little Angleton il commença à pleuvoir. Les rues du village
étaient désertes, il était sept heures du soir. Elle gara sa voiture dans le
petit parking, sortit sa valise du coffre et courut jusqu’à chez elle, autant
dire qu’elle était trempée. Oli n’était pas là et ça l’arrangeait bien car elle
éviterait les réflexions sur le fait qu’elle ressemblait à un chien mouillé.
Elle abandonna sa valise dans sa chambre et fila dans la salle de bain pour
prendre une petite douche.


Elle avait hâte d’être chez Matt, il lui manquait vraiment.
Il avait pris de plus en plus d’importance ces derniers mois, elle ne pouvait
le nier elle l’aimait, absolument. Parfois elle s’imaginait avec lui dans
plusieurs années, mais elle n’aimait pas tirer des plans sur la comète et
préférait s’en tenir au présent qui était déjà bien assez complexe pour ne pas
s’encombrer avec des problèmes et des espoirs qui peuvent ne jamais aboutir.
Elle ferma le robinet et laissa l’eau ruisseler sur sous visage. Un instant
elle se sentie prise d’un vertige, ces interrogations la mettait à bout
émotionnellement et elle était fatiguée. Elle se laissa glisser le long du mur
de la douche et pleura silencieusement une ou deux minutes assise, seule. Et si elle ne faisait pas les bons choix ?
Et si Matt n’était le bon ? Et si tout ça lui faisait peur ? Et si
elle se trompait sur sa vie, ses sentiments, sa carrière, sur tout ? Elle
avait le droit de se tromper, et puis cela faisait beaucoup trop de « et
si ? ». Elle ne pouvait pas se
permettre de flancher, pas maintenant. Elle se releva et sortit de la douche.
La vapeur s’engouffra dans le reste de la salle de bain. Heather effaça la buée
du miroir comme pour effacer ses doutes.
Elle prit une grande respiration.


-Aller ça va aller, fonce.


Okay, ça n’allait vraiment plus, voilà qu’elle se parlait à elle-même.
Elle s’enroula dans une serviette et retourna dans sa chambre pour mettre tout sans
dessus dessous à la recherche d’une tenue qui la mettrait en confiance.
Reprendre le contrôle, il fallait impérativement qu’elle reprenne le
contrôle. Là, parfait. Elle prit une
robe et fila se préparer. Vingt minutes plus tard elle se regardait dans le grand
miroir de l’entrée. Son choix s’était porté sur une petite robe bleue marine moulante
toute simple, des escarpins noirs et une veste noire chanel. Elle avait laissé
ses chevaux détachés. Elle finit de mettre son rouge à lèvre d’un rouge sombre,
prit son sac et vérifia trois fois qu’elle n’avait rien oublié, pris le sachet
de shortbreads puis sortit de son appartement. Dehors il continuait de pleuvoir
et son parapluie étant cassé elle se mit à courir vers l’appartement de Matt.


Elle était là devant sa porte mais n’osait bouger, glacée à
la pensée de ce qu’elle s’apprêtait à faire. La peur la tétanisait. L’eau
dégoulinait sur le tapis de l’entrée, elle était mouillée de la tête aux pieds
et était complètement frigorifiée. Elle afficha toute fois un grand sourire et
appuya sur la sonnette. Quand il ouvrit la porte elle se jeta à son coup et l’embrassa.
Elle ne s’attarda pas dans ses bras de crainte de ne plus pouvoir en sortir et
de faire marche arrière. Il ne fallait pas qu’elle craque. Elle évitait son
regard mais essayait d’agir normalement.


-Brrr je déteste la pluie ! Mais je crois que ce n’est
pas près de s’arrêter.
Dit-elle en posant ses affaires sur le canapé. Sa voix n’était
pas aussi assurée que d’habitude et elle chevrotait même un peu. Je t’ai pris
des shortbreads au caramel !



Elle se doutait que son enthousiasme feint ne le trompait
pas. Il devait se douter que quelque chose n’allait pas et devait s’inquiéter.
Elle ne savait pas à quel moment elle devrait tout lui dire. Elle ne savait pas
non plus combien de temps elle pourrait tenir avant de tout déballer. En même
temps elle ne savait pas pourquoi cela l’effrayait autant. Enfin si évidement
mais elle ne voyait pas pourquoi elle s’inquiétait tant de sa réaction.
Peut-être qu’en fait c’était elle qui ne savait pas ce qu’elle voulait vraiment.
Elle était complètement perdue.


Elle vit une lettre posée sur la table près de la fenêtre.
Elle s’approcha.


-Qu’est-ce que c’est que ça ?


C’est alors qu’elle remarqua que son prénom était écrit
dessus et reconnu l’écriture de Matt. Sob ventre se noua mais elle ne laissa
rien paraître. Elle prit l’enveloppe et l’ouvrit avant qu’il n’ait eu le temps d’ouvrir
la bouche. Elle sortit délicatement le papier. C’était une longue lettre. Comme
il ne disait rien elle commença à la lire, soucieuse.





Heather,

Déjà presque un an que nous sommes ensemble. Que le temps passe vite, tu ne
penses pas ? J’ai l’impression que chaque seconde que je passe avec toi n’est
qu’une poussière. Les heures passées dans tes bras se résument en secondes. Si
on me disait qu’on arrive bientôt à 300 jours de l’existence de notre Nous, je
n’y croirais pas une seconde. Non, je dirais que ça fait bien plus longtemps.
Comme si je te connaissais depuis toujours. Pourtant, j’ai toujours l’impression
de découvrir quelque chose de nouveau avec toi chaque jour, de te redécouvrir.
Tu as ça de si étonnant, tu évolues sans cesse pour être quelqu’un de plus en
plus exceptionnel chaque jour.



Elle n’avait pas compris à quel point il tenait à elle. Jusqu’à
présent elle avait foncé, sans se poser de question. Mais ça c’était avant,
cela avait changeait depuis. Elle n’aimait pas le voir attendre qu’elle finisse
sa lettre épiant le moindre signe d’émotion, traquant un indice pour savoir ce
qu’elle en pensait. Il semblait anxieux. Elle nota combien il avait l’air
fatigué. Il avait des cernes, ses traits étaient tirés, et sa bouche pincée. Son
corps était tendu mais elle voyait qu’il essayait d’adopter une attitude plus
nonchalante et de paraître le plus calme possible. Elle se détourna et fit face
à la fenêtre laissant Matt dans son dos, puis reprit sa lecture où elle en
était, se concentrant là-dessus.

Je ne sais pas comment j’ai fait pour conquérir ton
cœur. Comme on dit les opposés s’attirent. Est-ce pour ça que tu es si
intelligente et resplendissante et que je ne suis que l’ombre de toi même ? Je
pensais être l’homme le plus heureux de la terre lorsque je t’ai embrassé pour
la première fois au Lonely Ghost. Tu te souviens ? Je n’étais qu’un idiot à
l’époque et j’avais eu l’audace de t’embrasser alors que, peu de temps avant,
je t’avais complétement détruit ton travail. Tu étais en colère, c’était mignon
même si sur le coup je n’en menais pas large.



Oui bien sûr elle s’en souvenait,
évidemment, comment pourrait-elle oublier ? Oui, bon elle avait peut-être exagéré
cette fois-là, ce n’était pas si grave, en revanche elle ne se rappelait pas
pourquoi elle s’était tant énervée contre lui, c’était ridicule. Elle avait
tendance à se laisser emporter par ses sentiments parfois, et il fallait bien
le reconnaître, c’était du n’importe quoi. Mais cette journée était gravée dans
sa mémoire et elle s’en souvenait comme si c’était hier. C’était une rencontre
fortuite. Mais Heather ne croyait plus au hasard, pas après tous ces mois
passés à ses côtés. Non c’était le destin.



Je suis heureux avec toi. Tu
fais de moi quelqu’un de bien, enfin je crois. Je l’espère en tout cas, je fais
tout pour que tu sois fière de moi tu sais. Je sais que je ne suis pas parfait.
J’ai mes défauts, comme tout le monde mais j’essaye de ne pas te décevoir. Tu
sais pourquoi ? Parce que j’ai envie de te voir heureuse. Je n’ai pas envie de
voir tes larmes couler mais seulement ton sourire m’éclairer. Tu es ma muse, tu
guides chacun de mes pas.



Elle commençait à trouver tout cela
gênant. C’est vrai elle n’était pas une
divinité ou je ne sais quoi d’autre, elle était elle, juste elle, cela devait
suffire apparemment. Mais comment lui
dire ? Comment lui faire comprendre que lui aussi était aussi important
pour elle ? Elle aussi était heureuse avec lui, sûrement bien plus qu’il ne
devait se l’imaginer au vu de la tête qu’il faisait et de son écriture
incertaine. Et puis elle devait lui parler, il ne fallait pas qu’elle oublie de
lui dire, c’était trop important.


Tu es ma lumière dans ce monde obscur ou je me sentais étranger avant que tu
arrives. Tu m’as redonné goût à la vie, tu m’as redonné le sourire. J’ai même
vu du bonheur dans tes yeux. Je pensais, avant toi, que tout ce qu’on dit sur
l’amour c’était que des bêtises. En fait je me rends compte que ce qu’on dit
n’est pas totalement faux. C’est imprécis parce que je me suis rendu compte que
je vois encore plus loin que tout ça. Au départ ça me faisait peur, mais
maintenant pour moi c’est devenu une force. Je me bats pour toi, pour notre
avenir, pour que notre nous perdure à tout jamais.



Bah au moins là elle était
rassurée, il ne la laisserait sûrement pas tomber. Cela la soulageait vraiment,
elle n’avait pas arrêté de penser à ce qu’il lui dirait et que peut-être il
partirait, peut-être même à cause de cette foutue magie. Elle savait que cela
pouvait compliquer leur relation. Et ce n’était certainement pas le bon moment
pour qu’une telle chose se produise. Mais le fait qu’il lui dise qu’il
souhaitait que leur histoire dure la tranquillisait. Du moins pour l’instant,
car elle savait bien qu’elle recommencerait à douter très rapidement.



Je fonds pour toi. Je ne peux
rien te refuser parce que tu es devenue la reine de mon cœur. Comme une déesse,
tu es mon tout, je ne vois l’avenir qu’à travers tes yeux. Je me dis qu’on sera
peut-être de bons parents. Même si ce n’est pas pour tout de suite, je serais
ravi que tu sois la mère de nos enfants. Ça serait un véritable honneur, je
sais que tu seras une bonne mère pour eux. Tu seras quelqu’un de formidable,
comme tu l’es avec moi. Je n’ai aucune crainte là-dessus. Je t’ai toujours fais
confiance et je pense que j’ai plutôt eu raison parce que jusqu’ici tu ne m’as
jamais trahi. Et je pense que tu ne me trahiras jamais parce qu’un lien trop
fort s’est tissé.



Le trahir ? Que craignait-il
au juste ? Ah ça non elle ne risquait pas de l’abandonner, ni de le
trahir. Ce n’était décidément pas le genre de la maison. La mère de ses
enfants ? Il avait déjà pensé à ça lui ? Pendant tous ces mois rien
de tel ne lui avait traversé l’esprit. Elle n’avait jamais pensé à leur futur,
ni même si cela pouvait être possible. Heather ne se posait tout simplement pas
ce genre de questions. Elle profitait c’est tout. Elle saisissait le bonheur
quand il était à sa portée avant qu’il ne puisse s’échapper et s’efforçait par la suite à le savourer.
Elle n’avait donc jamais envisagé l’éventualité d’être mère et cette idée ne l’aidait
pas à conserver son sang-froid ni à être dans un bon état d’esprit pour l’annonce
qu’elle s’était promis de faire. Bon reste calme Heather, tu lui parleras
après, on verra ce qu’il dira à ce moment-là, on verra si il tiendra le même
discours. Une bonne mère ? Cela reste à prouver…


Je suis fou de toi Heather, je ne sais pas si tu t’en rends bien compte. Tu es
ma douceur dès que je te vois et être dans tes bras est quelque chose
d’extraordinaire. J’aime sentir la chaleur de ton corps et la douceur de tes
mains. J’aime tout ça et je ne veux pas que ça s’arrête. Tous ces bons moments
qu’on passe lorsqu’on est ensemble. Nos rires, nos câlins, nos baisers, nos
rêves, nos histoires, je veux qu’on continue à partager tout ça pour longtemps.
Tu comprends pourquoi je ne veux pas te perdre. Ça serait comme passer à côté
de quelque chose de formidable dans ma vie, je le sais. Si je devais te perdre,
j’en crèverais, la vie me semblerait sans couleur parce que j’aurais perdu
celle qui enchantait mon existence.



Non elle ne s’en était pas bien
rendue compte jusqu’à présent. L’idée d’être si importante pour quelqu’un la terrifiait.
Peut-être parce que ce n’était pas un sentiment auquel elle avait été
confrontée, et surtout pas dans sa famille, c’était quelque chose de nouveau.
Elle ne le lui avait jamais dit et pourtant :



« Moi aussi Matt, pour moi
aussi être dans tes bras est incroyable, moi aussi j’aime sentir tes mains sur
moi. Et moi aussi je veux que cela dure. Et moi non plus je ne veux pas te
perdre. »



Elle sentait, rien qu’en lisant
ses mots, qu’il avait réellement peur qu’elle s’en aille loin de lui. Elle n’avait
pourtant rien fait dans ce sens, rien n’aurait pu lui faire penser une chose
pareille.



Malgré cela, même si tu me
quittes, j’aurais toujours un espoir : celui de te retrouver et de te
reconquérir. C’est le destin. Depuis le jour où je t’ai rencontré j’ai eu un
pressentiment. Je ne savais pas trop ce que c’était au début que cette
sensation que j’avais au début lorsque j’étais avec toi puis au fur et à
mesure, j’ai appris à la connaître : c’était la sensation de mettre en place un
pilier pour l‘avenir. Parce qu’au jour d’aujourd’hui, Heather, tu es quelque
chose de très important dans ma vie. Avec
Nephilim, vous êtes deux choses de très importantes. Vous contribuez à
mon équilibre et à mon bien-être de chaque jour. Je suis convaincu que si je te
perds un jour je te retrouverais. C’est obligatoire, nos destins sont
étroitement noués maintenant.



Elle avait appris à connaître
Nephilim, même si elles se voyaient peu. Heather faisait toujours en sorte
qu’ils passant du temps tous les deux et qu’ils aient assez d’espace. Elle ne
voulait en aucun cas être un obstacle. Elle savait à quel point Nephilim
comptait pour Matt, elle le comprenait et l’acceptait. Il fut un temps où elle pensait qu’elle n’avait pas sa place avec
eux, mais elle s’était trompée et était heureuse de ne pas avoir abandonné. Ils
formaient comme une petite famille, une étrange et improbable famille soit mais
tous de même c’était rassurant d’avoir un entourage, de ne pas passer inaperçue,
de compter pour les autres autant que les autres comptaient pour elle



Je t’aime pour beaucoup de
raisons notamment parce que tu as su toucher mon cœur mais aussi parce que tu
es énergique, tu aimes prendre des initiatives mais aussi parce que tu es
intelligente, tu sais très bien réfléchir par toi-même et ne pas te faire
influencer mais enfin parce que tu es belle. Le critère physique n’était pas
forcément un choix au départ mais toi tu remplis toutes les conditions que
j’aime chez une fille. Ta beauté m’éblouit à chaque fois que je te vois, j’aime
tes longs cheveux blonds qui retombent en cascade sur tes épaules, la douceur
de ta peau quand ma main passe sur ton corps, le goût de tes lèvres mais aussi
la beauté de ton regard, si expressif.



Heather était belle, c’était un
fait. Mais lire la façon dont Matt la regardais la mettait mal à l’aise et elle
sentait des frissons courir le long de sa colonne vertébrale. Ou peut-être
était-ce parce qu’elle sentait le poids de son regard dans son dos. Ce regard
la brûlait quad bien même elle lui tournait le dos. Une envie la frappa. Elle
voulait se blottir dans ses bras, arrêter le temps et resta là dans son
étreinte. Et tout oublier. Le futur lui faisait peur, les doutes s’emparaient d’elle
tout entière la laissant dans une confusion dont elle ne pensait pas être
capable de s’en sortir un jour. Elle bouillonnait de l’intérieur, tout se
bousculait en elle et elle avait du mal à respirer.


Je ne pensais pas m’attacher comme ça à quelqu’un un jour. Je trouvais ça
dangereux parce que la personne en face est capable de nous briser à tout
moment, si elle le veut. Mais quand les sentiments sont là, on ne peut pas
résister, tu es obligé de te laisser emporter. Je me suis laissé emporter dans
les étoiles qui brillent dans tes yeux, je me suis perdu dans ton regard et
voilà où je suis maintenant. A chaque fois que tu me souris, je prends un aller
simple pour le paradis. Ton sourire, ton bonheur est une chose tellement
importante pour moi, cela dépasse les frontières de l’imagination.



Elle non plus n’avait jamais cru qu’elle pouvait tenir
autant à une personne. Hormis son frère peut-être. Mais pour elle ce n’était
pas par peur de souffrir un jour. Non, simplement elle ne pensait pas que cela
pouvait être possible. Elle se dit aussi que la vie de Matt avait dû être assez solitaire jusqu’à présent, et cela la bouleversait,
elle qui détestait la solitude ! Mais avec Matt elle ne se sentait plus
jamais seule, même s’il n’était pas physiquement là puisqu’il ne quittait
jamais vraiment ses pensées. Heather n’était pas une habituée des grands
sentiments et elle n’était pas douée non plus pour les décrire. Principalement parce qu’elle ne les comprenait
pas vraiment bien.


Je sais que pour toi ce n’est
peut-être pas facile de vivre avec quelqu’un qui a des pouvoirs. Je suis
conscient de cela, que ça peut être un handicap pour notre couple mais j’essaye
de ne pas nous mettre en péril. Dans tous les cas je ferais toujours tout pour
nous protéger. Parce que nous on forme une équipe avant toute chose et on est
invincible. Notre destin est entre nos mains.



Il y avait une chose qu’il ne semblait pas avoir comprise.
Il y avait au moins une chose qui ne l’effrayait pas. Il avait des pouvoirs. La
nouvelle l’avait certes surprise mais elle ne l’avait jamais envisagée comme un
obstacle. Oui elle avait peur qu’il ne la quitte pour une mission ou autre,
mais elle n’avait eu peur que la magie puisse la mettre en danger.

Tu sais, je vais peut-être vite mais parfois il m’arrive de rêver de toi dans
une somptueuse robe blanche, en train de t’avancer vers moi, dans mon plus beau
costume. Puis nos lèvres qui scellent un pacte infini. Je m’imagine tout ça
parce que j’ai tellement été déçu dans la vie que je n’ai pas envie de perdre
une nouvelle fois quelque chose qui m’est cher dans la vie. J’ai envie de tout
vivre avec cette personne pour n’avoir aucun regret plus tard et pour que, si l’un
de nous deux viens à partir, l’autre ne soit pas hanté par les regrets toute sa
vie. Pour l’instant je n’ai pas de regret. Ah si, peut-être un seul. Celui de
ne pas t’avoir connu plus tôt que ça.



Mariage ? Heather sentie une faiblesse dans ses
genoux. Le mariage comme les enfants n’avaient
jamais fait partie des questions qu’elle se
posait. Avant en tous cas. Mais si un jour… Oui sans aucun doute ce
serait lui. Cela ne pouvait être que lui.

J’aurais aimé que tu me connaisses plus tôt. Je sais que certaines périodes de
ma vie sont difficilement compréhensibles pour toi mais si tu m’avais connu à
l’époque tu aurais pu comprendre pourquoi j’ai agi comme ça et comment je suis
devenu ce que je suis. Même si j’essaye de te le faire comprendre au travers de
mots, je sais bien que ce n’est pas tellement compréhensible. Tu sais ce que
j’ai vécu mais tu ne sais pas comment je l’ai vécu. Pour autant, j’ai
l’impression que tu comprends mes émotions et ma manière de penser. Parfois
j’ai même l’impression que tu n’as plus besoin de poser certaines questions
pour avoir les réponses, tu me regardes, simplement.



Enfin je voulais te remercier,
pour tout ce que tu m’apportes au quotidien, pour ce que tu es. Merci aussi
d’être avec moi, ne me quitte jamais, ne me laisse jamais. Merci d’essayer de
m’aider et de me comprendre chaque jour qui passe. Je pourrais te couvrir d’une
foule de merci comme ceci mais je ne trouve plus les mots pour que tu
comprennes à quel point je t’aime.



Ses pensées étaient floues, décousues. Que pouvait-elle
répondre à cela ? Jamais elle ne trouverait les mots justes pour lui dire
combien elle était touchée, combien elle l’aimait. Elle aussi avait eu peur qu’il
ne la laisse. Après tout ils n’étaient pas vraiment du même monde.

Never let
me go,



I’ll never
let you go if you never let me walk away from you.


Je t’aime.


I love you
too my love.

Matt.


Elle se mordit les lèvres pour retenir ses larmes. Bien que
cela fut sans effets. Une goutte d’eau salée s’écrasa sans bruit sur le papier
à lettre. Elle reposa doucement la lettre sur la table où elle l’avait trouvée.
Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Elle faisait une crise cardiaque
là non ? Sa respiration était saccadée, l’air avait du mal à trouver son
chemin. Il semblait aussi qu’elle tremblait légèrement. Ses mains étaient un
peu moites aussi. Le sang battait dans ses tempes et les larmes brouillaient sa
vision. Elle tourna lentement sur elle-même pour lui faire face. Une question
ne la quittait plus. Pourquoi ? Pourquoi avoir écrit une telle lettre ?
Elle avait bien une petite idée mais refusait d’y croire. Elle se demandait
aussi pourquoi maintenant ? Qu’est-ce qui l’avait poussé à coucher tout
cela sur papier ? C’était-il passé quelque chose dont elle n’avait pas
encore connaissance ?


Elle avait fermé les yeux pour chasser les larmes. Elle les
rouvrit.

_________________

Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé 3143492616_1_2_jq5VhYCP





The story of the day I chose to leave you


I don't blame you if you hate me,
I wish you would.
As long as I can still dream,
I'll dream of you.


But now, I'm running away ::



Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé Make2.php?who=&button=&fond_ticker=ruler_01_0012.jpg&tick_ticker=phpJ981NT
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Admin | Humain noir
EMPLOIS/LOISIRS : Nowhere to see
LOCALISATION : Un peu partout et nul part à la fois..
CITATION DU PERSONNAGE : Ce que l'on fait dans notre vie résonne dans l'éternité.

MESSAGES : 658
DATE D'INSCRIPTION : 01/12/2011

Niveau du personnage
Point RP:
Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé Left_bar_bleue116/200Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé Empty_bar_bleue  (116/200)
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Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé Left_bar_bleue125/200Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé Empty_bar_bleue  (125/200)
Niveau: 7 - Confirmé
Matt E. Drust
Matt E. Drust
Admin | Humain noir
MessageSujet: Re: Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé   Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé EmptyMer 23 Jan 2013 - 19:41

Il pleuvait dehors. Heather sonna et Matt se précipita pour aller lui ouvrir tout en essayant de garder à peu prés son calme. C'était difficile car son coeur battait à plus de 200 pulsations par minutes ce qui représente presque le rythme maximal qu'il peut atteindre pour son âge.

Le jeune humain noir ouvrit la porte avec un grand sourire. En face se tenait sa bien aimée, toute mouillée, de pied en cap, mais toujours avec ce si joli sourire sur son visage. Elle se jeta sur lui et lui fit un bisou. Son étreinte fut brève, elle devait sûrement avoir froid à cause de la pluie.

Elle posa ses affaires sur le canapé. Elle avait l'air en forme et ça faisait plaisir à voir. Matt sentait une petite anxiété monté en lui. Elle n'avait pas encore vu la lettre. Elle n'allait pas tarder. Il eût soudain une petite appréhension : et si elle n'aimait pas et qu'elle fuyait ? Trop tard pou récupérer la lettre de toute façon.

- Brrr je déteste la pluie ! Mais je crois que ce n’est pas près de s’arrêter.

Non ça avait pas l'air de vouloir s'arrêter, il pleuvait fort. Annonce d'un désastre ? En même temps qu'est ce qu'on s'en foutait de la pluie et du beau temps. Il devait y avoir un malaise pour pas qu'ils parlent de choses un peu plus "sérieuse" et un peu moins frivoles que ça. En plus, elle avait une voix étrange.

- Je t’ai pris des shortbreads au caramel !

Oh c'est mignon. Matt essayait bien de ne pas la regarder d'un air suspicieux mais honnêtement il avait du mal. Soit elle était malade, soit elle le trompait, soit elle se doutait de quelque chose, soit elle le voulait quitter, soit elle était folle, soit insérer une raison ridicule ici.

- Oh, merci mon coeur.

Une conversation trop banale. BOUM BOUM BOUM. C'est le bruit que faisait son coeur alors qu'elle s'approchait de la table. Il semblait vouloir sortir de son corps et s'échapper à toute vitesse. Matt, lui même, voulait se cacher dans un trou de souris quand elle allait voir ça.

- Qu’est-ce que c’est que ça ?

C'est une blague, une boutade, une simple farce, un petit cadeau pour rigoler, c'est rien de sérieux, non sérieusement c'est un platane, un belvédère ou encore une danseuse. Mais c'est une lettre ! Matt eût un sourire idiot et gêné aux lèvres. Niais, Matt, tu es niais.

Son coeur s'arrêta de battre un court instant quand elle pris la lettre entre ses douces mains puis repartit aussi vite qu'avant. Il battait à la chamade et la peur envahit Matt, pénétra dans la moindre parcelle dans sa peau. S'il n'avait pas été tétanisé, ses genoux auraient sûrement fait des claquettes.

Sa main sortit le papier. La stupeur qui était passé sur son visage avait laissait la place à la concentration lorsque ses pupilles se mirent à parcourir la lettre à toute vitesse. Matt n'osait toujours pas bouger, il restait planté là, non loin de Heather, en fait juste derrière.

Le temps lui semblait interminable le temps qu'elle lisait. En même temps, vu tout ce qu'il avait écrit, elle n'allait pas lire en deux secondes. Alors il fallait patienter et Matt n'était pas du tout patient. Les secondes se transformaient doucement en minute. Le jeune homme ne pouvait plus attendre !

Enfin, elle acheva la lettre. Elle fit lentement volte face vers lui. Mais pourquoi lentement ? Depuis le temps qu'il attendait, là silencieusement, elle pourrait pas faire plus vite non ? Son coeur s'accéléra à nouveau tandis qu'elle se tournait vers lui.

Elle avait les yeux qui commençait à rougir et on voyait le chemin qu'une perle salée avait tracé le long de sa pommette jusqu'au bas de son visage. Elle n'était plus très jolie maintenant qu'elle pleurait. Mais c'était probablement des larmes de joie, enfin en tout cas Matt espérait.

Il s'avança vers la jeune fille blonde et mit un genoux à terre comme dans les bons vieux films américains. Il la regarda droit dans les yeux et sortit une petite boite d'une couleur bleu foncé. Il ouvrit la boîte rapidement et une magnifique bague se dévoila. Il eût un sourire avant de prononcer la phrase fatidique.

- Heather, veux-tu devenir ma femme ?

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Heather-Emily Sykes
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé   Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé EmptyMer 23 Jan 2013 - 23:10

Elle les referma aussitôt. Matt était à genoux devant elle
et lui tendait une bague dans sa boite de velours bleu foncé. Peut-être
avait-elle rêvé ? Oui c’était sûrement cela. L’autre option elle ne
pouvait l’envisager. Cela n’aurait pas dû se passer ainsi. Ce n’était pas ce qu’elle
avait prévu. Cela rendait les choses encore plus difficiles. Pourquoi compliquait-il
les choses ainsi ? Le poids dans la poitrine d’Heather s’alourdit. Tout ce
bousculait dans sa tête. Trop d’émotion, trop de questions, d’angoisses, tout
était chamboulé. Ses pensées s’emmêlaient et s’entrechoquaient dans un capharnaüm
qui lui fit perdre le peu de contrôle qu’elle avait difficilement réussi à
maintenir jusqu’à lors. Elle avait peur de rouvrir les yeux et de faire face à
une réalité qui non seulement contrecarrait ses plans initiaux mais qui la
chamboulerait d’autant plus. Elle prit une grande inspiration et rouvrit les
yeux. Ceux de Matt verts, la fixaient en
attente d’une réponse qui ne venait pas. Elle sentait son inquiétude. Ce qui
était normal d’ailleurs qui ne le serait pas ? Elle n’avait pas le droit
de le laisser ainsi.

- Heather, veux-tu devenir ma femme ?

Elle ne respirait
plus. Elle le regarda bêtement durant
quelques secondes et lâcha dans un souffle :

-Okay… Elle détourna son
regard et s’éloigna de lui. Tu devrais peut-être te relever…

Elle avait la
nausée. Elle s’en voulait pour ce qu’elle
lui faisait subir. C’était affreux. Mais elle ne pouvait pas le laisser dans l’ignorance.
Il fallait qu’elle le lui dise, maintenant. Elle s’accrocha au dossier du
canapé comme à une bouée de sauvetage. Sauf que, elle le savait, il ne l’empêcherait
pas de couler si Matt la fuyait. Elle culpabilisait aussi. De douter de Matt
mais aussi de faire toute une histoire de tout cela. Après tout ce n’était pas
si grave. Mais Heather n’était pas à l’aise avec tout cela, elle n’aimait pas
cet imprévu. Principalement parce qu’elle doutait pouvoir le gérer seule. Mais
là elle était au pied du mur et n’avait d’autre choix que de se jeter à l’eau
et tant pis si elle s’écrasait sur les rochers, Matt avait le droit de savoir
et ….

« Mais de quoi tu parles Heather ?! Ce n’est pas si incroyable !
Cesse d’en faire toute une histoire ! »


Elle lui fit face. A ce stade
elle se tortillait les mains, son souffle était court et elle ne tenait pas en
place. Elle se lança alors dans la discipline du cent mètre en salon en faisant
de petits allers retours sur le tapis.

-Tu sais que … Et je sais que ta vie a
été bien plus difficile que la mienne et que je ne devrais pas me plaindre mais
tu vois…L’amour, la famille, tout ça… Ça n’a jamais vraiment été mon truc. Je ne sais pas
vraiment comment m’y prendre, pour moi la famille…
Sa voix se brisa. La famille
ça n’existe pas. Et toi tu es là et tu me parle de mariage et d’enfant. Comprends-moi
bien Matt. Je ne dis pas que je ne veux pas tout cela avec toi. Ce que j’essaie
de dire c’est que j’ai peur de ne pas être à la hauteur. Toi tu as déjà pensé à
ces questions, moi je ne m’y étais pas
préparée. Toi tu rêves d’une fille, mais moi mais parents …
Elle fit une pause
et respira lentement. Je ne sais pas comment faire Matt, être mère je veux
dire. Ce n’est pas… Je ne crois pas pouvoir y arriver. C’est trop important. Écoute, tu as écris dans ta lettre que tu
voulais une fille, mais quand ? Dans dix ans ? Te sens-tu prêt à
endosser ce rôle ? Me laisserais-tu si…


C’était trop, elle fondit en larme. Elle se détourna un instant pour essuyer son
visage ruisselant de larmes. Elle se sentait oppressée. Sa poitrine était comprimée. Elle respirait
péniblement. La peur d’être rejetée
était plus forte encore. De plus elle se sentait ridicule. Elle le regarda de
nouveau et fixa ses yeux verts. Ils étaient si doux et la considéraient avec
tant de tendresse qu’elle ne pût réprimer un faible sourire. Elle commença à s’apaiser
et retrouva une respiration plus posée.

-Je suis enceinte Matt.

Elle attendit.
La nouvelle devait passer. Et ce n’était pas rien. Elle espérait de tout son cœur qu’il ne
partirait pas en courant. Elle avait appris la nouvelle un peu plus d’une
semaine auparavant. Elle en était à six semaines. Elle était rapidement allée
passer faire une prise de sang pour confirmer. Elle n’avait pas voulu lui en
parler avant d’en être sûre et certaine. Et elle avait eu besoin de temps pour
digérer l’information. Elle était si peu sûre d’elle. Et elle avait eu peur de
se retrouver seule. Tellement peur qu’il puisse la fuir. La lettre l’avait
cependant rassurée, mais on ne pouvait jamais prévoir comment une telle annonce
pouvait être prise. Tout ce jouait maintenant. Soit il l’acceptait, heureux.
Soit il la laissait seule. La seconde option donnait des cauchemars à Heather
toutes les nuits.

-Alors, qu’en penses-tu maintenant ? Toujours autant
envie de moi ? Toujours envie d’être père ? Parce que ça va venir
plus tôt que prévu.


Ça y est. Le moment était venu. Heather le regardait
attendant sa réaction avec beaucoup d’appréhension, mais pleine d’espoir aussi.
Son cœur battait la chamade et elle n’entendait plus que cela. Elle sentait ses
jambes faiblir. La peur de le perdre était plus forte que jamais.

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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé   Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé EmptyJeu 24 Jan 2013 - 19:23

Elle avait fermé les yeux pendant que Matt faisait sa demande. Ce n’était pas forcément bon signe. Ou alors elle voulait profiter du moment présent mais ca n’avait pas l’air d’être le cas. Il attendait toujours, là, un genou à terre. Le moment paraissait à infini, pourquoi elle ne voulait pas répondre.

Matt avait des milliers de pensées qui traversait son esprit, tous les plus incompréhensibles les une que les autres, comme des longs filaments qui s’étirait dans son cerveau. Il n’avait plus la conscience, il n’était plus lui même en vérité, il se contentait d’être là, sans un bruit.

Il n’avait pas envie de se faire blesser par la jeune femme. Parce que si tel était le cas, il se sentirait humilier et trahi. Par quelqu’un en qui il a confiance infiniment, ça serait terrible, il tomberait de la plus haute montagne et se ratatinerait au sol. Il se prendrait une grande baffe dans la tête.

Il avait peur, il avait une grande appréhension qui l’avait envahi tout entier. Il ne pouvait pas s’imaginer son quotidien sans Heather. Il ne pourrait pas vivre sans la femme de sa vie. Il serait tellement déçu qu’il se jetterait probablement sous le premier train qui passerait sans se soucier du retard infligé aux voyageurs.

Et quand il rouvrit les yeux, ce fut terrible.

-Okay… Elle détourna son regard et s’éloigna de lui. Tu devrais peut-être te relever…

NON. POURQUOI ? POURQUOI ? POURQUOI ? Heather… Non.. Le monde de Matt s’écroulait doucement autour de lui. Il inspira une grande bouffé d’air pour ne pas pleurer même s’il sentait qu’à la moindre parole il pourrait fondre en larmes. Il se forçait pour deux raisons.

Déjà parce qu’il voulait garder son honneur, en toutes circonstances et si Heather le voyait pleurer, il n’aurait plus d’honneur et elle ne voudrait sûrement plus de lui même si c’était déjà le cas, elle ne voulait sûrement plus de lui, sinon elle n’aurait pas refuser comme ça.

Et puis surtout pour ne pas lui faire de mal, Matt n’était pas rancunier. Il ne voulait pas martyriser le mental d’Heather qui devait déjà être dans un bourbier infini car il imaginait l’effort qu’elle devait consentir pour lui dire non, en tout cas ne pas lui répondre.

Oui parce que dans sa phrase, ce n’était pas un non clair et net, en fait elle n’avait même pas pris la peine de répondre. Peut-être cela aurait fait moins mal au jeune humain noir si elle lui avait répondu clairement non en le regardant droit dans le blanc des yeux. Matt avait perdu toute trace de joie sur son visage.

Elle n’avait pas le droit de lui faire ça. Il était si persuadé de lui, d’avoir fait les choses bien, d’avoir été correct, d’avoir été gentil, pas trop brusque, pas trop entreprenant. Il avait tout fait pour qu’elle l’aime tout en essayant de rester lui-même un maximum. A croire que ce n’avait pas marché.

Il posa une main sur son genou et se releva, d’un air plus que déçu. Il retenait toujours ses larmes en lui mais ça n’allait pas tarder à exploser si elle ne se pressait pas de lui dire la raison du refus. Parce que Matt voulait au moins savoir ce qu’il avait raté dans leur relation.

-Tu sais que … Et je sais que ta vie a été bien plus difficile que la mienne et que je ne devrais pas me plaindre mais tu vois…L’amour, la famille, tout ça… Ça n’a jamais vraiment été mon truc. Je ne sais pas vraiment comment m’y prendre, pour moi la famille… Sa voix se brisa. La famille ça n’existe pas. Et toi tu es là et tu me parles de mariage et d’enfant. Comprends-moi bien Matt. Je ne dis pas que je ne veux pas tout cela avec toi. Ce que j’essaie de dire c’est que j’ai peur de ne pas être à la hauteur. Toi tu as déjà pensé à ces questions, moi je ne m’y étais pas préparée. Toi tu rêves d’une fille, mais moi mais parents … Elle fit une pause et respira lentement. Je ne sais pas comment faire Matt, être mère je veux dire. Ce n’est pas… Je ne crois pas pouvoir y arriver. C’est trop important. Écoute, tu as écris dans ta lettre que tu voulais une fille, mais quand ? Dans dix ans ? Te sens-tu prêt à endosser ce rôle ? Me laisserais-tu si…

Durant tout le long de la tirade, elle avait fait les 100 pas dans le salon, allant de droite à gauche puis de gauche à droite pendant que le jeune humain noir la regardait faire ses aller et vient incessant. C’était un peu inquiétant voir limite oppressant de la voir déambuler ainsi dans la pièce. Et maintenant elle pleurait.

Puis son discours était un peu confus, en même temps Matt ne l’avait pas vraiment non plus couté. Il avait déjà la tête ailleurs. Il savait qu’il avait raté une étape importante de sa vie. Maintenant il fallait reconstruire, tout au fur et à mesure. Petit à petit, en mettant autant de temps qu’avant.

C’était horrible. Il avait envie de baisser les bras car il ne se sentait pas prêt à vouloir refaire les efforts qu’il avait pu consentir pour que la relation entre la jeune femme et lui même se consolide. C’était trop long et retrouverait-il seulement une femme comme elle ?

C’est là qu’elle brisa le silence. D’une manière terrible, sèche et soudaine. Personne ne pouvait s’attendre à ce tremblement de terre, sûrement pas Matt. Non Matt était bien trop jeune, il avait 19 ans, comment pouvait-il savoir que ça allait se passer comme ça ? Il ne savait pas.

-Je suis enceinte Matt.

Pour toute réponse, la mâchoire de Matt se décrocha légèrement. QUOI ? Non c’était pas possible parce que le destin faisait pas ça, il ne donnait pas aux gens ce qu’il ne voulait pas encore, le destin il est gentil et puis Matt est né sous une bonne étoile alors c’était juste impossible. Et puis c’est tout.

Il resta, là, les bras-balans. Il ne savait que dire. QUE DIRE A CA ? C’est facile de sourire en voyant le comique de la situation mais que faire à la place du pauvre Matt. Il était totalement perdu et son cerveau ne cessait de faire des ascenseurs émotionnels depuis le moment où Heather était arrivée.

Incroyable cela ! Un gosse ? Nom de dieu. A child ? Mother of god. Un bambino ? Mama Mia ! A nino ? Madre de Jésus. Mettez une phrase en allemand ici. NOM D’UN TUC ! Non mais en vrai, il n’en revenait toujours pas et il n’y croyait toujours pas. Ce n’était qu’une petite blagounette.

-Alors, qu’en penses-tu maintenant ? Toujours autant envie de moi ? Toujours envie d’être père ? Parce que ça va venir plus tôt que prévu.

Pour toute réponse, il fondit sur Heather et la serra dans ses bras. Pas trop fort parce que fallait pas que le bébé meurt étouffé mais une bonne étreinte tout de même. Une étreinte de retrouvaille ! C’est quand vous vous disputez avec quelqu’un et que vous finissez par vous réconcilier, et bah voilà c’est un gros câlin comme ça.

- Je suis tellement heureux.

Il avait enfin réussi à faire sortir sa vraie réaction de son corps. Ce qu’il pensait réellement. En réalité, les paroles qu’il avait prononcées étaient sorties spontanément, sans qu’il ait eût le temps de réfléchir. Il l’aimait simplement et un enfant était une bénédiction. Tant de couples luttent pour en avoir un.

- Va falloir faire attention maintenant ! A toi et au bébé, non parce qu’en vrai je suis très attentionné tu vois alors faudrait pas qu’il arrive quelque chose parce que c’est terrible quand même ! J’ai lu une étude disant que 17% des femmes ne font pas assez attention à leur bébé. Sinon j’ai vu une pratique intéressante qui consiste à bercer le bébé alors qu’il est encore dans le ventre de sa mère. Va falloir l’annoncer à Néphilim, j’espère que ça va bien se passer. Ca sera comme sa petite sœur ou son petit frère. T’es à combien de semaines ? J’ai hâte de savoir le sexe ! Faut aussi qu’on parle de prénom hein qu’est ce que t’en penses ? Parce que je suis sûr qu’on va mettre longtemps avant de trouver un prénom qui nous plaît. J’ai déjà plein d’idée. Surtout pour des filles en fait. Bien que je ne préfère pas forcément que ça soit une petite fille hein ! Du moment que le bébé va bien, je veux te dire que c’est tant mieux. Je préfère que tout le monde soit en bonne santé c’est préférable. Est-ce qu’il ou elle sera doué ? Hum question intéressante. Je suppose que les dons se transmettent génétiquement mais bon ce n’est pas sur. Tant mieux s’il l’est mais c’est pas grave s’il ne l’est pas. Je l’aimerais quand même. Ca sera le meilleur enfant du monde ! Et puis nous on sera les meilleurs parents qu’on peut être. Ca me fait un peu peur, c’est une nouvelle aventure qui commence mais j’ai tellement hâte que tout ça arrive même si j’ai un peu d’appréhension. Je ferais du mieux que je peux je te promets.

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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé   Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé EmptyVen 25 Jan 2013 - 0:12

Elle s’attendait à ce qu’il crie, pleure, parle, enfin qu’il
donne son avis. Mais non il la prit dans ses bras. Heather ne s’y attendait pas.
Après être restée quelques secondes les bras ballants essayant de se rappeler l’enchaînement
des évènements qui avaient précédés,
elle referma ses bras autour de lui et enfoui sa tête au creux de son épaule.


-Je suis tellement heureux.


Heather se sentie fondre comme la glace au soleil tant le
soulagement était grand. Elle laissa ses larmes s’échapper en même temps que
ses angoisses se dissipaient. Ses mains étaient agrippées à sa chemise. Et elle
se dit que maintenant ça allait s’arranger,
elle le pensa vraiment pour la première fois depuis une semaine qu’elle
se le répétait. Le poids dans sa
poitrine s’était évaporé comme par enchantement. Soudain il se dégagea et se
mit à parler tout excité.


- Va falloir faire
attention maintenant ! A toi et au bébé, non parce qu’en vrai je suis très
attentionné tu vois alors faudrait pas qu’il arrive quelque chose parce que
c’est terrible quand même ! J’ai lu une étude disant que 17% des femmes ne font
pas assez attention à leur bébé. Sinon j’ai vu une pratique intéressante qui
consiste à bercer le bébé alors qu’il est encore dans le ventre de sa mère. Va
falloir l’annoncer à Néphilim, j’espère que ça va bien se passer. Ça sera comme
sa petite sœur ou son petit frère. T’es à combien de semaines ? J’ai hâte de
savoir le sexe ! Faut aussi qu’on parle de prénom hein qu’est-ce que t’en
penses ? Parce que je suis sûr qu’on va mettre longtemps avant de trouver un
prénom qui nous plaît. J’ai déjà plein d’idée. Surtout pour des filles en fait.
Bien que je ne préfère pas forcément que ça soit une petite fille hein ! Du
moment que le bébé va bien, je veux te dire que c’est tant mieux. Je préfère
que tout le monde soit en bonne santé c’est préférable. Est-ce qu’il ou elle sera
doué ? Hum question intéressante. Je suppose que les dons se transmettent
génétiquement mais bon ce n’est pas sûr. Tant mieux s’il l’est mais c’est pas
grave s’il ne l’est pas. Je l’aimerais quand même. Ça sera le meilleur enfant
du monde ! Et puis nous on sera les meilleurs parents qu’on peut être. Ça me
fait un peu peur, c’est une nouvelle aventure qui commence mais j’ai tellement
hâte que tout ça arrive même si j’ai un peu d’appréhension. Je ferais du mieux
que je peux je te promets.



C’est à peine s’il s’était
arrêté pour reprendre son souffle. Sa joie était communicative et Heather se
sentie le cœur plus léger et elle se mit à rire doucement en le regardant se mettre dans tous ses états.
Il était tellement sincère, tellement heureux,
elle était là, elle le regardait gesticuler dans tous les sens et elle
ne voulait être nulle part ailleurs. Il souriait, comme un fou, et elle aussi
souriait comme une folle. Mais ça elle s’en fichait parce que là maintenant
elle pouvait s’imaginer être là avec Matt… Non pas là, n’importe où mais avec
lui oui ça c’était sûr et certain, et ça marcherait. Eux, leur enfant, tout.
Oui c’était une vision idéalisée, mais en cet instant elle ne pouvait rien voir
que le bonheur à venir. Et elle ne voulait plus se poser de questions. Alors elle décida d’agir. De ne plus penser
et juste faire ce qu’elle avait envie.



Alors qu’il
finissait tout juste de parler elle posa ses mains derrière sa nuque et l’embrassa.
Elle voulait faire passer tout le bonheur, tout l’amour qu’elle ressentait dans
ce baiser. Lui faire comprendre qu’elle savait. Qu’elle savait que tout irait
bien, qu’elle savait qu’il l’aimait et qu’il ne la laisserait jamais. Elle
brisa leur étreinte et le regarda droit dans les yeux, le sourire aux lèvres et
le plaisir qui se reflétait dans ses yeux. Et, fixant son regard vert elle lui
répondit.



-A propos de ta question
de tout à l’heure, c’est oui. Évidemment que oui. Oui, oui, oui mille fois oui !!!!!!



Elle éclata d’un
rire léger mais qui n’exprimait pas l’euphorie qu’elle ressentait.

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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé   Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé EmptyVen 25 Jan 2013 - 23:40

Il s'arrêta enfin pour reprendre son souffle. Il avait fait une sacré tirade tout de même, digne d'un plus beau Shakespeare. Encore une fois, il avait laissé son coeur l'emporté et Heather allait peut-être mal le prendre. Qu'est ce qu'il pouvait être maladroit ! Infernal.

Mais au lieu de ça, la jeune fille blonde se mit à rire doucement et légèrement. Et comme Matt aimait bien voir Heather heureuse et bien il se mit à rire aussi puis un grand sourire abrita son visage pendant un long instant. Que demander de plus lorsqu'on a tout ce que l'on veut ?

Elle posa ses mains derrière la nuque du jeune humain noir puis l'embrassa. Matt lui rendit son baiser avec un peu de folie et de la fougue. Il était heureux. Ils étaient jeunes et la vie leur tendait les bras tout comme le bonheur. N'importe qui rêverait de ça. Même un humain noir.

Elle recula légèrement son visage de celui de Matt puis le regarda droit dans les yeux. Hum, il avait beau être heureux, il n'aimait pas ce regard là, il annonçait une nouvelle sérieuse. La déception de sa demande tombée à l'eau était passé dans un autre coin de son esprit. Et pourtant...

- A propos de ta question de tout à l’heure, c’est oui. Evidemment que oui. Oui, oui, oui mille fois oui !!!!!!

YOUPIIIIIIIIIIIIII ! Matt hurla à l'intérieur. Il se décolla de l'étreinte de Heather et se mit à danser la salsa, puis la samba, puis la zumba, puis joua des maracas imaginaires avec ses mains. Puis enfin il sauta partout et il se mit à rire tout fort. Matt, t'es un gosse !

Il était complètement malade et Heather devait vraiment le prendre pour un fou mais en même temps elle devait avoir l'habitude depuis le temps. Ah et il avait oublier la bague de fiançailles. Il la sortit et la passa à l'annulaire droit de Heather comme le veut la tradition. Elle pourra le passer à l'annulaire gauche quand ils seraient mariés !

- T'es magnifique avec ! Enfin même sans !

Et lui fit un nouveau baiser, un long cette fois. Un très long. Il s'enivrait encore un peu de son odeur. Bientôt, il aurait une deuxième petite princesse à la maison. Enfin si c'était une fille, sinon il aurait un petit prince. Oh, il avait hâte, il avait envie que ces mois passent très très vite.

- Dis, si jamais c'est une fille.. J'aimerais que son deuxième prénom soit Nora. C'était le prénom de ma mère et.. ( sa voix se brisa légèrement) j'aimerais lui faire honneur, un petit peu. Je suis sur qu'elle aurait été géniale avec son petit fils ou sa petite fille

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Innocente
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé   Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé EmptyDim 10 Fév 2013 - 22:14

Elle savait évidement que sa réponse lui ferait plaisir. Elle savait aussi qu’il était très
démonstratif, et après tout c’était l’une des choses qu’elle aimait chez lui.
Pour autant elle fut surprise de le voir se lancer dans une danse endiablée
tout seul, sautant et courant partout, riant haut et fort comme un gamin de
cinq ans le ferait une fois sa glace obtenue. Sauf que Matt n’avait pas cinq
ans, qu’il ne venait pas de se voir offrir une glace mais qu’il était fiancé,
et futur père de surcroît. Heather aimait bien son côté grand enfant mais là
elle commençait à se dire qu’elle allait se retrouver avec deux enfants sur les
bras. Oui Néphilim était grande maintenant et était assez mature, au contraire
de son tuteur apparemment.


Soudain il s’arrêta comme s’il avait oublié quelque chose.
Il reprit la boîte qu’il avait posée pendant quelques instants et s’avança à
grand pas vers Heather pour lui passer la bague au doigt. Il la regarda et
Heather voyait bien qu’il n’était pas tout à fait dans son état normal,
devait-elle fuir pour plus de sécurité ? Il s’écria soudain :


- T'es magnifique avec ! Enfin même sans !


Heather haussa un
sourcil et esquissa un sourire en coin. Oui maintenant elle en était
complètement convaincue il n’y avait plus une once de raison dans l’esprit
décalé de Matt. Enfin il l’embrassa de
nouveau, plus longuement cette fois, Heather n’allait pas s’en plaindre. Celui-ci fut plus doux. C’était-il enfin calmé ?
Il s’écarta et elle s’inquiéta de son
air soucieux.



- Dis, si jamais c'est une fille... J'aimerais que son
deuxième prénom soit Nora. C'était le prénom de ma mère et...
(Sa voix se brisa légèrement) j'aimerais
lui faire honneur, un petit peu. Je suis sûr qu'elle aurait été géniale avec
son petit fils ou sa petite fille


Heather passa ses
bras autour de son cou et lui dit :



-Oui bien sûr, pas
de problème. Je trouve même que c’est une merveilleuse idée. Mais… Je me
demandais… Enfin tu as l’air de prendre tout ça si bien, ça ne te donne pas un
peu le tournis? Je veux dire tout ça est si inattendu, si brusque. Et puis si
le bébé est doué il se passera quoi? Et puis tu crois que ça peut être risqué ?
Et comment ça se passe ? Toi tu ne te pose pas de questions ? Ça ne t’inquiète
pas ? Même un tout petit peu ? Pfff mais tu fais comment ? Moi
ça fait une semaine que j’ai des migraines…



Sur ce, elle reposa
son front contre son buste et respira doucement pour se calmer.

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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé   Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé EmptyVen 5 Avr 2013 - 16:36

L'excitation n'était pas vraiment redescendue chez Matt. Il sentait son coeur faire de grands bonds en lui. C'était comme si son coeur allait transpercer sa cage thoracique, sa chair et venir atterrir dans la main de Heather. Il avait l'air d'avoir le droit au bonheur lui aussi. Il se sentait si heureux.

Pourtant tant de problèmes l'attendait mais il s'en inquiétait pas. Il se sentait en confiance bien qu'il ne savait pas à quoi s'attendre. Elever un enfant est sans doute une paire de manche que de s'occuper de Nephilim qui est déjà plutôt grande et mâture. Disons que Nephilim, il y avait juste besoin de la surveiller.

Ne pas s'inquiéter. Le ciel a un plan pour chacun de nous, il suffit de le voir. Il eût un sourire. Heather avait l'air moins détendue que lui bien que très souriante. Comment ne pas sourire face à un double bonheur. Le destin n'offre pas toujours autant de plaisir en une journée, il fallait en profiter. Elle passa ses bras autour du cou de Matt.

-Oui bien sûr, pasde problème. Je trouve même que c’est une merveilleuse idée. Mais… Je me demandais… Enfin tu as l’air de prendre tout ça si bien, ça ne te donne pas un peu le tournis? Je veux dire tout ça est si inattendu, si brusque. Et puis si le bébé est doué il se passera quoi? Et puis tu crois que ça peut être risqué ? Et comment ça se passe ? Toi tu ne te pose pas de questions ? Ça ne t’inquiète pas ? Même un tout petit peu ? Pfff mais tu fais comment ? Moi ça fait une semaine que j’ai des migraines…

En effet, si Heather avait l'air moins détendue c'est qu'elle était sans doute un peu tendue par un peu trop de bonheur d'un coup. Et puis une fille, ça réfléchit toujours trop bien que Matt lui aussi réfléchissait toujours de trop, tournant et retournant les situations dans tout les sens.

Il n'avait pas la réponse à toute ces questions mais c'est en faisant preuve d'assurance que l'on rassurait quelqu'un. Il fallait qu'il soit le leader de leur couple pour que sa jeune fiancée se sente bien et que toute sa grossesse se passe bien. Elle pressa son front contre son torse comme si elle cherchait à se raccrocher à quelque chose.

- Non je n'ai pas le tournis, je me sens si bien avec toi. Il y a peu de bonheur dans la vie, alors il faut en profiter quand on en a. Bien sur que tout ça est inattendu, mais profitons de l'instant présent. Si le bébé est doué ça ne sera pas un problème. Je suis doué et puis ça va ! Ca ne m'inquiète pas car je sais que des centaines voir des millions de couples sont passés par là avant nous et s'en sont très bien sortis. Et puis sur comment ça va se passer, je crois qu'il ne serait pas inutile d'aller voir le docteur Who.

Il souffla légèrement. Une nouvelle vie commençait aujourd'hui. Il la pressa contre lui, doucement et l'embrassa sur le front. Elle serait son épouse et la mère de ses enfants pour l'éternité. Quoi qu'il se passerait, ils seraient liés à l'infini. C'était sûr. Il ne fallait rien lui cacher. Qu'en penserait-elle néanmoins ? Elle l'accepterait. C'est sûr.

-Heather, tu sais je te fais confiance ma chérie.. On peut te faire confiance n'est-ce pas ?

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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé   Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé EmptyMer 29 Mai 2013 - 0:07

Il y a des jours où tout est gris, maussade, fade, inintéressant. Mais
il y a des jours où tout est bleu. Il y a des jours qui sont comme un
ciel d'été où il n'y a pas un nuage à l'horizon, le ciel s'étend à perte
de vue et on se noie dans ce grand bol infini. On oublie tout, on se
laisse flotter. On marche dans un océan de coton et l'on respire les
odeurs de l'enfance. Nos jambes sont faites de marshmallow, notre tête
de barbe à papa, et notre cœur se transforme en une succulente pomme
d'amour. Bref il y a des jours où un a l'impression de vivre dans le
rêve d'une gamine de 7 ans qui revient de la fête foraine en ayant
obtenu le maxi panda grâce à son papa. Des journées comme quand on va au
cinéma où un personnage niais, de film niais, vit des trucs niais, et
la fin est niaise. Mais tout va bien, on est heureux pendant et après le
film. Ben c'était un peu l'impression que j'avais. Je regardais la
scène qui venait de se dérouler et je me disais : c'est fou comme c'est
cool d'être ce personnage de fiction ! Je ne voulais pas que le film
s’arrête, je voulais rester dans ma gélatine rose bonbon et me noyer
dedans.

Je m'étais pris la tête pendant des jours et des jours. Mes
angoisses n'avaient pas disparues mais... Vous savez quand vous allez à
l'hôpital et qu'ils vont injectent ces médocs ? Des calmants, et vous
êtes un peu... partis disons. Ben là pareil. C'était comme si mon
cerveau me disais : okay là tu viens de me stresser pendant trois
plombes maintenant c'est fini, caput, temps mort, je me déconnecte
pendant un temps j'ai décidé de prendre des vacances à la plage. Du coup je ne réfléchissais plus très bien. Remarquez ce n'était pas plus mal je m'était trop pris la tête et il était temps de décompresser. Et là j'avais trouver le parfait antidépresseur : Matt.
Et je ne comptais pas donner l'astuce au Docteur Who, non non non, il
était à moi et rien qu'à moi et puis c'est tout. C'est fou comme il peut
me calmer ! Moi j'étais sur des ressorts depuis une semaine sans
trouver un moyen pour retrouver mon calme et là, lui il s'est calmé en 2
minutes. C'est pas juste ! Bon voyons le bon côté des choses, c'était
contagieux. Son calme je veux dire. Il faut croire qu'il dégageait de
bonnes ondes. Du coup j'aurais pu rester là, entre ses bras pendant un
bout de temps et ça ne m'aurait posé aucun problème. Enfin si évidement
personne ne peut rester comme ça indéfiniment mais l'image est là. Du
coup je posais ma tête contre son torse, je fermais les yeux et me
laissais bercer par sa respiration. Mais quand il se mit à parler, ben
ça faisait bizarre alors je relevais la tête.

- Non je n'ai pas le tournis, je me sens si
bien avec toi. Il y a peu de bonheur dans la vie, alors il faut en
profiter quand on en a. Bien sur que tout ça est inattendu, mais
profitons de l'instant présent. Si le bébé est doué ça ne sera pas un
problème. Je suis doué et puis ça va ! Ca ne m'inquiète pas car je sais
que des centaines voir des millions de couples sont passés par là avant
nous et s'en sont très bien sortis. Et puis sur comment ça va se passer,
je crois qu'il ne serait pas inutile d'aller voir le docteur Who.


Bon okay, pas la peine de se demander qui est le plus impassible d'entre nous deux, c'était clairement lui. Faut bien compenser avec la stressée qu'il vient de demander en mariage hein ! Mine de rien les choses ne semblaient pas si mal parties que ça. Était-ce Matt qu'il fallait remercier pour se calme retrouvé ? Surement. Il me pressa tout contre lui avant de déposer un baiser sur mon front. Ça me faisait un bien fou ! Bon et là je sentais que je pouvais dormir, enfin on était debout mais bon, j'étais trop bien et...

-Heather, tu sais je te fais confiance ma chérie.. On peut te faire confiance n'est-ce pas ?

Hein? Quoi, pourquoi ? Pourquoi il me demandait ça ? Il y avait un truc qui allait pas ? Ah c'était trop beau c'est ça ? Ou... Oui il fallait que je reconnaisse que je n'était pas la seule ayant la permission de m’inquiéter, Il avait le droit aussi. Dommage cela dit. Mais si, il devait forcément vouloir me dire quelque chose. On pouvait pas rester là tranquillement? C'était peut-être grave.
Non si c'était grave il me l'aurait dit avant. Ah moins que... Non
c'était forcément important. Je me prenais la tête c'est ça ? Encore ?
Oui peut-être... Il me vint alors à l'esprit que je devais lui répondre, éventuellement, avec ma voix qui s'est mise à chevroter, éventuellement, c'est un joli mot éventuellement, et non je n'était pas du tout stressée. .


-Euh...Oui! Oui. Mais pourquoi? Il y a quelque chose qui ne va pas? Tu peux me le dire hein? C'est Nephilim? Toi ? Ou..Moi ? Nan mais vraiment vas-y dis moi parce que là je... Je... Je me pose trop de questions et puis...
Je sais pas je stress un peu en ce moment pour pas grand chose. Enfin
non ! Le bébé c'est quelque chose, c'est pas ce que je voulais dire mais
euh... Je sais plus ce que j'étais en train de dire...OUI ! Quoi qu'est-ce qu'il y a?
Pourquoi tu me demande ça? Si tu crois que je n'ai pas confiance en toi
c'est faux parce que je, oui 'ai confiance en toi, c'est quoi le problème ? Pourquoi tu parles pas? Je parle trop c'est ça ? Oui mais tu comprends c'est parce que euh...

Oui je n'étais pas tout à fait dans mon état normal, mais ça allait. Il était là, ça allait. Il y a des jours où tout est bleu.

Spoiler:

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Matt E. Drust
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé   Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé EmptyLun 10 Juin 2013 - 23:13

Combien de temps pourrait durer un bonheur comme celui-ci ? En vérité l'humain noir ne le savait pas. Demain, il serait peut-être prisonnier de sorciers noirs voulant le torturer ou alors Heather serait peut-être enlevée par les Cross ou une autre organisation. Il fallait profiter de l'instant présent mais tant d'émotions se bousculaient dans le coeur de Matt que c'était difficile de profiter réellement. Des milliers de questions couraient dans sa tête mais une seule affirmation restait là, en gras, en souligné et en gros dans son cerveau : Il allait être PAPA. C'était quelque chose de formidable tout de même. S'il n'y a pas de solutions, c'est qu'il n'y a pas de problème, c'est ce que l'on dit hein ? Pourtant tant de choses allaient se mettre en travers de la route de Heather et Matt qu'ils allaient avoir besoin de solutions. Pourtant il n'y avait aucun problème. Simplement il y avait le problème du nom, du logement, de la cohabitation avec Nephilim. Bref autant de réponses qu'ils devraient fournir en 9 mois et c'était un délai assez court après tout.
Il ne disait pas tout.
Heather semblait inquiète et il ne voulait pas ça pour son futur enfant. Il devait la rassurer immédiatement. La vérité est pesante mais parfois, il faut savoir dire les choses.

-Euh...Oui! Oui. Mais pourquoi? Il y a quelque chose qui ne va pas? Tu peux me le dire hein? C'est Nephilim? Toi ? Ou..Moi ? Nan mais vraiment vas-y dis moi parce que là je... Je... Je me pose trop de questions et puis... Je sais pas je stress un peu en ce moment pour pas grand chose. Enfin non ! Le bébé c'est quelque chose, c'est pas ce que je voulais dire mais euh... Je sais plus ce que j'étais en train de dire...OUI ! Quoi qu'est-ce qu'il y a? Pourquoi tu me demande ça? Si tu crois que je n'ai pas confiance en toi c'est faux parce que je, oui j 'ai confiance en toi, c'est quoi le problème ? Pourquoi tu parles pas? Je parle trop c'est ça ? Oui mais tu comprends c'est parce que euh...

Matt lui pressa gentiment un doigt sur sa petite bouche adorable et l'embrassa doucement et tendrement. Elle paniquait pour rien. C'était peut-être les hormones après tout. Rien de bien inquiétant. Enfin, rien de nature à inquiéter Matt. Ils étaient grands. Ils affronteraient ça, la main dans la main. Il ne pouvait pas l'abandonner ce soir.

- Tout va bien. Ne t'inquiète pas. Il faut simplement qu'on réfléchisse peut-être à habiter ensemble.

Il n'attendait pas de réponse de sa fiancée ou sa future femme comme vous voulez. Il n'avait pas dit la vérité. Il n'avait pas eu la force de lui dire. Il préférait attendre. C'était un peu trop dur, trop brut, trop frais pour l'instant. La plaie n'était même pas fermée pour lui-même alors comment pourrait-il la dévoiler à Heather ? Non ce n'était pas possible. Il faudrait encore un peu de patience. Il continua à l'embrasser et l'entraîna sur le lit maintenant conjugal. Qui a dit qu'être enceinte empêchait d'avoir des relations sexuelles ? Surement pas le jeune humain noir qui désirait plus que tout sa jeune femme.

Et cette nuit, pour la troisième fois, il décidait de sa première fois. C'est avec elle, encore une fois.

Un sourire. Peut être le dernier avant longtemps.

Adieu Heather Sykes. Bonjour Heather Drust.

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