RP Evènement : L'assaut des sorciers noirs

Dire que cette nuit avait si bien commencée, animée par câlins et autres marques d’affection avec mon mari… Mais non, il aura fallu qu’une bande de fanatiques attardés fassent les cons, en passant à l’action. Je fus réveillée par des cris et des éclairs de magie qui provenait de la rue. Je pensais être dans un rêve, Baptiste n’était plus à mes côtés, et il ne pouvait y avoir une bataille de cette ampleur dans Little Angleton, au milieu de tous ces inno… Les innocents ! Merde, si ce n’était pas un cauchemar, je devais intervenir au plus vite, certains risqueraient d’être blessée ou tués… Le téléphone sonne, c’est Baptiste.

-Lunna ! C’est la guerre, les sorciers noirs sont passés à l’attaque, il faut sauver un maximum de personnes ! Ils sont à Little Angleton et au Mystery, c’est là-bas que je vais, retrouves-y moi. Surtout fais attention à toi, je t’en supplie !

Je ne répondis pas… L’Orphelinat ! Ils ont osé les salauds ! Je repensais rapidement aux enfants que je connaissais là-bas, Mia, Laure Vanessa, et d’autres encore… Rapidement j’enfilai la première tunique qui me tombait sous la main, mon pendentif, puis pris mon sabre et mon couteau, aujourd’hui, le sang coulerait, comme le soir de la mort de mes parents, je les tuerai ! Un message groupé d’Orpheo m’indiquait que Dorian Cross et Anja von Duisbourg dirigeaient l’attaque, parfait, je les tuerais !
Je sortis, puis courus vers l’orphelinat, égorgeant tous les ennemis sur ma route en étant invisible, puis après une course effrénée, arrivai sur les lieux de la bataille. J’entendais les pleurs d’enfant d’ici, ce qui me mit dans un était de rage comme j’en avais rarement vécus. Je hurlai.

-Aux chefs des sorciers noirs, je vous maudis ! Venez-vous battre bande de chiens !

Je savais bien qu’ils ne m’entendaient pas, tant pis, je passe à l’attaque. Torturant mentalement et impitoyablement de mon don mes adversaires avant de les achever d’un coup de sabre ou de couteau, je tentais de me frayer un passage vers le bâtiment, en vain, les ennemis étaient trop nombreux, et trop fanatiques, ils ne se repliaient pas, combattaient jusqu’à la mort. Je me retrouvai aux côtés d’un homme qui était dans mon camp, une montagne aux cheveux longs maniant habilement une hache et un bâton, faisant un véritable carnage. Je le reconnaissais, il s’agit du forgeron de Little Angleton, un certain Ehwaz je crois. Il y avait aussi d’autres combattants avec nous, mais nous fûmes submergés. Le forgeron se prit une balle, et dû se replier. J’espère qu’il tombera sur Baptiste qui le remettra d’aplomb… D’ailleurs je ne savais pas où il se trouvait en ce moment, il devait être pas loin à soigner ceux qui en avaient besoin. Je résistai encore une demi-heure, avant de renoncer, j’avais atteint la limite de mes forces… Je fixai une dernière fois la vieille bâtisse qui m’avait vu grandir, un message de haine adressé aux sorciers noirs, et tout en pleurant, je m’en allai à la recherche de mon mari. Je les tuerais tous…

- Tu ne dors toujours pas mon amour ?

En ce moment je suis en train d'écrire une pièce de théâtre avec mes élèves. Du coup ce soir après le repas je me suis attablée devant mes feuilles pour reprendre leurs idées, y mettre de l'ordre, commencer à écrire un début et à réfléchir aux différents rôle. Du coup je n'ai pas vu le temps passer et j'ai laissé Taki s'occuper des enfants. J'avoue avoir à peine lever la tête quand Taki est venu m'embrasser pour me dire bonne nuit et quand plus tard Riri est allée se coucher.
Du coup le temps à filer beaucoup trop vite et la nuit était tombée longtemps quand je suis allée tout doucement embrasser mes enfants et les regarder dormir un instant avant de me glisser dans ma chambre sur la pointe des pieds. C'est là que j'ai remarqué que Taki ne dormait pas.

Il avait l'air inquiet alors je l'ai embrassé avant de me glisser dans ses bras. S'il voulait parler il savait que j'étais là et prête à l'écouter. Mais il a dû calmer ses craintes et je me suis endormie bien vite contre l'homme de ma vie.
Jusqu'à ce que nos téléphones nous réveillent.
J'ai récemment appris la fonction "avion" sur mon Iphone - car OUI, j'ai décidé d'acheter un Iphone - et je me dis à chaque fois que je devrais la mettre pour dormir. Mais juste avant de la mettre, je me rappelle que c'est grâce au téléphone que Nérys a pu me prévenir de l'accident de Taki et qu'il vaut donc mieux le laisser allumer.
J'ai bien fait. Vraiment bien fait.
Taki et moi on répond à peu près en même temps. Et ce que j'entends à l'autre bout du fil me file des frissons. Des cris, des pleurs et quelques mots bien distinct, hurlé avec peur. "Rosenrot", "Croix", "sorcier noir", "attaque".

Tout ça fini de me réveiller et je saute dans mes chaussures avant de me précipiter dans la chambre de Rhyan pour la réveiller. Il faut partir, les sorciers noir ne vont sans doute pas tarder à mettre à feu et à sang Little Angleton. Mon instinct maternelle me souffle de mettre les enfants à l'abris en priorité. Je dis à Taki de d'abord envoyer Rhyan. Puis il revient chercher les jumeaux. C'est à ce moment là seulement que je réalise que c'est leur première téléportation avec leur papa. Mais à problème exceptionnel, solution exceptionnelle. Entorse à tous les règlement, l'important c'est de mettre les enfants le plus loin possible de ça. Finalement Taki revient me chercher et on atterrit à Edimbourg. Mais lui doit maintenant aller à l'orphelinat. En sa qualité de téléporteur c'est de sa responsabilité de sortir le plus d'enfants possibles de là. J'ai vraiment envie de venir avec lui, mais je sais qu'il faut que je reste à Edimbourg pour mettre les enfants à l'abris.

- Ramène le plus de petits possibles. Je t'aime.

Et avant qu'il ne l'embrasse, je lui vole une minute pour l'embrasser avec tout mon amour. Il n'a pas intérêt à mourir lui là. Ou je vais m'occuper personnellement de son fantôme.

Je reste donc à Edimbourg pour m'occuper de chaque nouvel arrivant. Il faut rassurer les peureux, calmer les larmes, soigner les blessés. Certains ont vu leurs amis mourir devant leurs yeux et sont terrorisés. J'aimerais être sur le terrain et aider à combattre, mais mon instinct maternelle m'interdit d'abandonner tous ces enfants apeurés.
Enfin Takeji effectue un dernier voyage au bord de l'épuisement. On appelle Orpheo Londres qui nous envoie un avion pour nous ramener le plus rapidement possible dans la capitale britannique. Là-bas les enfants sont pris en charge et Orpheo nous fournit une chambre dans un hôtel appartenant à des agents à eux. Là-bas nous pouvons enfin nous reposer, mais le repos est de courte durée, bien vite remplacée par de l'inquiétude. Et les orphelins qu'on a pas pu sauver ? Et nos amis ? J'ai une boule au ventre en pensant à Nérys ; elle et moi sommes vraiment très proche et je ne peux pas imaginer une seconde qu'elle ou son fils se soit laissé capturer.

La nuit a été longue. Si seulement je pouvais me réveiller.

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Les enfants...
Ca va au paradis, tant que c'est encore innocent...

J'ai toujours aimé les provocations dans petite vie, chasseur de prime. J'ai toujours aimé titiller ma petite patronne sur les missions ridicules qu'elle me refilait, à moi, son bras droit. Elle me le faisait souvent regretter en m'envoyant en Irak, entre les fusillades des groupes Islamistes rebelles et les militaires français, tout ça pour jouer les pigeons voyageurs et transmettre un message. Mais je dois avouer, qu'elle a fait, cette fois, niveau compétence de la mission je n'ai pas à me plaindre. Infiltré Rosenrot c'était, me rappelait les missions d'espionnage que j'effectuais pour la CIA, avant que je finisse agent double, travaillant pour la Black Phoenix. Bien que, je suis insupportable comme type, à gueule d'ange, elle a fait de moi, son bras droit... Allez comprendre les femmes.

Bref, je n'aurai jamais cru qu'à peine infiltré, je participerai à un assaut, une information à transmettre à Black Phoenix. Je me trouve avec juste derrière, la Cheffe des Rosemoket... je souris comme un imbécile heureux, histoire de rentrer dans mon personnage. Le talisman autour du cou, me donne réellement la puanteur dans sorcier, mais pour le bien de la mission je dois le supporter. Je joue avec des cartes entre les mains, lorsque la fête commença enfin à l'intérieur de la vieille bâtisse, je ne me fis pas prier de fois avant de me jeter dans la bataille. Je n'en avais rien à cirer des gosses, ce que je voulais c'était une bonne grosse bagarre où il y a des os qui se brisent et du sang qui gicle à chaque coup, du moins, le sorcier que j'incarnais devais réfléchir ainsi. Oh fait, elle est passée où Anja ?

Je respire et expire l'air de mes poumons lentement, depuis un arbre j'observe l'ascension des noirs vers leur nouvelle demeure. Mon coeur bat à vive allure, ma respiration est subitement saccadée. Je ferme les yeux comme pour tenter de faire disparaître cette douleur dans mon crâne, je vois des images là, quelque part dans ma tête... Mais quand je tente de m'en approcher, elle disparaisse un peu plus en profondeur dans les ténèbres, engloutie par le néant de l'oublie. Voir l'orphelinat dans cet état, entendre les cris des personnes tentants à s'accrocher à la vie, rappela un évènement en moi. Encore un souvenir qui disparait dans les ténèbres, un souvenir qui m'empêche de le voir clairement. Mais je me sens vide, étouffer comme si une voiture m'était rentrée dedans.

Je retourne à Little Angleton, les bâtiments sont en ruines, celle de Mike n'a pas été épargnée. Je rentre à l'intérieur, tout est saccagé. Sans comprendre immédiatement la situation, je reçois un violant coup dans le ventre. Je n'ai pas eu le temps de contracter mes abdominaux, le coup m'a fait mal et bien que je tente de reste debout, le vertige procurer par le coup soudain me fait basculer au sol. Pourquoi m'attaquait-il ? Les sorciers ne savent-ils pas qui je suis ? Je suis une...

"Sale Esclave, tu n'es bon cas te tortiller de douleur à mes pieds... Tu devrais d'ailleurs lâcher ma bote, ta sueur y est restée coller."

Quoi ? Pourquoi ?

** Tu es une Sparte dans l'âme, aucun Grec ne s'agenouille devant les mortels. Rappelle-toi de cela Calypso... Celui qui saigne est mortel tout comme toi, celui qui souffre a les mêmes faiblesses que toi, celui qui transpire n'est pas meilleur bretteur que toi. Un Grec combat pour la gloire, il préfère mourir au combat et avoir son nom écrit dans les histoires, que vivre une vie longue et ennuyeuse. Qui es-tu Calypso ? Qui seras-tu plus tard ? **

Le souvenir fut bref, mais clair... Je me lève oubliant la souffrance, une goutte de sueur perle le long du front de l'homme en face de moi. C'est avec un regard débordant de violence, que je l'observe. Je me souviens que d'avant de perdre la mémoire, j'étais une personne fière et que je le suis restée même après. Une fière descendante Spartiate et aucun Spartiate ne plie les jambes à la soumission. La douleur s'insinue en lui, comme un vile serpent parcourant sa chair. Quelqu'un qui souffre comme un homme, n'est pas un dieu, mais simple mortel, faible. Je lui attrape le menton, ainsi l'arrière de son crâne et je le brise la nuque. Il s'écoula les yeux grands ouvert au sol, je me sers des flemmes autour de nous pour créer une sphère de feu tourbillonnant sur elle-même. Je jette la boule de feu sur le cadavre, incinéré comme un roi sans valeur.

Avant cela, j'ai pris soin de prendre son portefeuille et l'argent à l'intérieur, puis je suis partie récupérer mes armes avant de... avant de partir vers mes origines. Personne ne peut m'empêcher de partir, personne ne le peut, en ce moment, même pas Mike au risque de faire capoter sa mission. Je pris mon sac de voyage et partis... Je ne suis pas née esclave et les sorciers ne sont que des mortels comme nous, je le sais maintenant.

" On est tout seul quoiqu'on fasse. "

Mike hurle. Je n'entends pas précisément ce qu'il dit et je tend l'oreille, là, dans la forêt, le coeur en paix. La forêt est calme, et je reste assis, lupin, calme, jusqu'à ce que les premiers cris raisonnent. Les premières plaintes, les premières lames. Je comprend aisément ce que ça veut dire, et c'est tellement lourd de sens que j'hésite trois bonnes secondes. Je suis mêlé. Je viens de reprendre mon entraînement. Et mon instinct lupin m'ordonne de fuir, le plus vite possible.
Mais ça ne fait pas le poids. Je m'élance, et mes muscles brûlent instantanément. Je veux aller trop vite. Maintenant. Parce que là-bas, il reste Autumn, Sakura, tous les profs, les enfants, les ado, mes amis, tous ces gens qui m'ont construits. Et ça vaut bien plus que ma vie.

J'arrive en cinq minutes. Et c'est trop, bien trop, tellement trop. Je redeviens humain et trouve dans une planque mes deux lames. Je passe la porte et vois Mike seulement assommé, et je l'enjambe sans grand cas. Je ne le connais pas, et si il est en vie c'est tout ce qui compte. Je tourne et rapidement tombe nez à nez avec les premiers cadavres. J'ai envie de fermer les yeux et fuir, quelles chances j'aurais face à de tels monstres ? Mon père était un idiot. Un débile profond pas très dur à éliminer. Et même si j'ai de ce sang, ce sang noir dans les veines je ne suis pas comme eux.
C'est encore plus dur de s'en convaincre quand j'ai envie, dans l'instant, de leur arracher les tripes.

Je cours à l'étage en fermant presque les yeux. Il y a des enfants, morts. Des égorgés, des éventrés, des martyrs. Une petite fille agonise dans son sang, là bas, au coin du mur. J'aimerai pouvoir la sauver mais vu son état, je sais que rien n'y fera. Il lui manque un oeil et son crâne est sanguinolent. Je m'avance. Je la connais. J'ai envie de hurler alors que je la vois lâcher prise.

Plus qu'une seule raison d'avancer : Autumn et Sakura. C'est égoïste mais les adultes sauront se défendre. Et j'arrive trop tard pour les enfants. J'ai envie de hurler, maintenant.
Je crois un quelqu'un. La magie noire hurle dans l'air et scande des atrocités. Mais j'me planque. J'ai pas envie de mourir.
J'ai pas envie de mourir avant de savoir qu'elle va bien. Je deviens chat donc et me glisse sous la commode. L'autre est happé pas un collègue et je redeviens moi même.

Et je ne croise personne.
Personne.
Personne.
Personne.
Personne.
Personne.
Personne.
Comme une litanie qui hurle dans ma tête.

Je descend au sous sol et trouve les autres élèves, tapis. Des visages ravagés, des blessures et des larmes. Beaucoup de larmes.
Et pas d'Autumn. Ni de Sakura.
Putain. Je regarde les visages et on me dit de rester ici. Evidement. Je n'ai pas le choix. Je souffle et m'empare d'une lame.

Résistant.

" Certains hommes sont sans but logique. On ne peut les acheter, les intimider, les raisonner ou négocier avec eux. Certains hommes veulent juste voir le monde brûler. "

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Anja m'a demandé d'être là. Alors c'est là que je suis. Bleuann ne le sait pas, et j'ai passé trois bonnes semaines loin de ma famille. Je ne sais donc pas qui est venu. J'espère sincèrement qu'elle n'est pas là, mais comment serais-ce possible ? A présent, elle est douée, elle est forte, elle a perdu son coeur. Et moi aussi.

Je suis donc là, au milieu de cette salle. Il y a devant moi le cadavre d'une fille de quinze, ou seize ans. Elle baigne dans son sang et je retiens un sourire. La lame est allée dans son coeur sans hésitation. Mêlée. Je déglutis en me rappelant que Myaw est ici, et qu'elle subira peut être le même sort. Faut que je la trouve et que je la protège. Une gamine me saute dessus en pleurs et j'attrape son poignet. Elle est blonde. Pas Myaw, donc. Pas de ressemblance avec Chloé.
Je l'assomme et elle tombe près de l'autre. Elle pourra passer pour morte.

Je tourne et vois ma soeur. Je m'apprête à m'élancer plus ou moins quand je vois qu'elle tire une petite fille. Je mets quelques secondes à comprendre qui elle est. Traîtresse. J'ai un goût âcre de sang dans la bouche mais je ne dis rien. Avec les Cross, Anja me haïra de faire une scène. Et j'ai un minimum de dignité. Je serre les dents et fait demi tour. je ne veux pas que l'enfant me vois et m'associe à ce carnage.
Carnage que j'ai mené avec les autres.

Crac. La porte fait crac. Et je dormais moi. Je dormais bien, ce qui arrive rarement. Rarement depuis qu'on m'a annoncé que ma copine, ma future femme, la mère supposée de mes futurs enfants, Hayley York, avait été portée disparue. J'ai d'abord hurlé, cherché partout, fait des conneries, et Orpheo m'a fait comprendre qu'il serait plus utile de continuer ma formation d'exorcistes si je voulais avoir plus de chances de la retrouver. Ce qui n'était pas faux. Ce que j'ai appliqué. Ce qui ne m'a pas empêché de mal dormir. Toutes les nuits. Ou presque. Cette nuit là, je dormais bien. Mais en fait, bah non. Je m'emmêle dans mes draps et voit une silhouette sombre entrer dans ma chambre. J'entends des objets se casser, j'entends Josh parler d'une voix inquiète. Il se passe quoi putain...? Je suis ahuri, pas réveillé, un peu comme d'habitude. Je me lève, l'homme me prend vigoureusement par l'épaule, il me plaque contre le mur.

-Aïeuh...

Je suis tellement réactif. Je grommelle tellement bien.

-T'es quoi toi ?

J'ai pas compris la question. Genre. Je suis quoi. Bah je sais pas. Un gars que t'as réveillé en pleine nuit gros. Un être humain, comme toi...

-Euh...Un poulpe ?

Je me prends une tarte. Je grogne. Je suis déjà un peu plus réveillé. Et du coup je me dis...C'est p't'être pas un humain ! Bah ouais. C'est p'tètre un sorcier. Ou un humain. Mais noir l'humain. Genre, pas noir de peau. Mais noir d'appellation. D'origine contrôlée et tout sisi la famille. BREF. Oui, je suis dans une situation de merde et je trouve quand même de quoi raconter ma vie et des conneries de façon assez effective. Et AH, on fouille dans mes pensées. Ouais, j'le sens et tout t'as vu. Ou dans autre chose, je ne saurais pas définir ce pouvoir.

-Humain, murmure le gars en souriant, tu vas venir grossir les rangs de nos esclaves, toi.

Euh...Ouais mais non quoi. Je me concentre très très fort afin de faire voler ma commode jusqu'au gars, pour l’assommer. Mais il faut croire que je ne suis pas encore assez réveillé car elle s'écrase lamentablement juste derrière mon agresseur. Eh merde, une belle commode en bois. Du coup, je hurle.

-JOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOSH C'EST DES SORCIERS NOIIIIRS !

Je suis hystérique, je me débats, mais pas très longtemps, car mon assaillant n'a pas du apprécier que je tente de l’assommer à coup de commode, ce qui me vaut un merveilleux coup sur la tête, qui me fait sombrer dans l'inconscience. A bientôt. Je vais morfler.

Le Mystery était à feu et à sang depuis quelques minutes. Un coup d'oeil à Gabriel me suffit. Pas besoin de courage, seulement de l'obéissance. En deuxième vague, nous nous élancions à la poursuite de ceux qui arrivaient à fuir. Qui étaient les mêlés, qui étaient les humains ou les sorciers, aucune idée. On nous avait demandé de tous les capturer et de les assommer purement et simplement afin de plus tard déterminé s'ils mourraient, purement et simplement exécuté comme des animaux sur la place publique, ou s'il vivrait, esclaves ou apprentis sorciers noirs. Aucun n'aurait le choix. Et si des sorciers s'amusaient à résister et à se croire plus fort, on ferait pression sur leurs "amis" humains. Et si les humains s'avisaient de se rebeller, ils mourraient. Les sorciers noirs n'avaient pas besoin de ça.

- Alexis, à droite !

Je tournais la tête dans la direction indiquée par Gabriel et m'élançais vers le professeur qui courait, emportant trois enfants avec lui. Le rattrapant, je le mis rapidement à terre : il était déjà blessé. Jugeant qu'assommer un enfant de quatre ans n'était pas nécessaire et plutôt dangereux, je m'occupais plutôt de ses deux camarades, bien plus âgé. Ils crurent un instant qu'ils avaient une chance. J'étais né pour servir, par pour échouer. Je mis un peu de temps à ramener le professeur et les enfants là où on regroupait les prisonniers. L'homme que je tirais me jeta un regard assassin.

- Vous n'êtes...
- Je vous arrête tout de suite, je n'ai pas le temps de discuter.

Je me détournai pour repartir à la chasse.

Je regarde à travers les arbres la vieille bâtisse brûler, les hurlements des enfants innocents me fond le coeur, mais je dois rester fort... Je ne peux rien faire pour le moment que simplement contempler la situation. Bien que ce soit égoïste, je suis heureux d'une certaine manière, car j'étais ici pour demander à l'orphelinat de contacter mon maître... Si j'avais fait cela, quelques heures plutôt, aurai-je été pris dans ce phénomène. La respiration de celle qui m'accompagne s'accélère, je comprends, son grand oncle qui est en ce moment à l'intérieur de la bâtisse. Un bruit survint derrière nous, ma compagne est nerveuse et dégainer son poignard. Un homme vêtu de vêtements noirs, surgit avec l'intention de nous attaquer... Quelle grossière erreur !

"Allons-y Mathias, nous allons être en retard..."

Notre regard se détourne du sorcier noir à la suite, à peine, avait-il posé les yeux sur nous qu'il était entré dans l'univers de Kara. La folie. En entend encore au loin les divagations de l'homme, son esprit tourmenté n'a même pas remarqué notre absence, cela me fait presque pitié. Presque...

Pourquoi sommes-nous ici, pourquoi veut-il absolument voir son maître... Cela fait des jours que nous faisons des allés retour entre pays, ce type est indécis. Mais je n'ai pas le choix, car c'est après tout, lui la véritable personnalité de Kara. Quoi, qu'il est tête, il ne pourra pas l'enfermer éternellement, ce n'est pas son maître qui y changera quelque chose. Un son parvint à ma sensible oreille, je me retourne tout en dégainant mon poignard avec une précision dans un mouvement se voulant féroce. Je soupire de soulagement en voyant un sorcier noir, "simplement"... Cette gosse à tendance à attirer ces "choses" vers nous, un ennemi vivant ça change pour une fois...

"Allons-y Mathias, nous allons être en retard...

- Tss... Ce con à réveiller la gosse, tant pis pour lui !"

On se détourne et on reprend route en direction du port, je me demande tout de même si ça va aller pour Laure et son idée de tuer les Cross... J'espère qu'elle a pu à accomplir son rêve de petites filles. Que Sakura Laure Cross repose en paix, Amen !

J'attends, patiemment. J'attends que mon collègue ouvre les portes. Pour enfin pouvoir entrer. Je frétille à l'idée de ce qu'il va se passer. Bleu est un peu en recul. Nous sommes les deux représentants de la famille Soul ici. Enfin non, j'ai cru voir Angleys aussi mais il est un peu ... Spécial.

Mais je m'en fiche un peu de qui est là ou pas. Je vais pouvoir tuer. Je vais pouvoir repeindre les murs de cet orphelinat avec le sang des mêlés qui l'ont habités.

Pauvre Mike, il se fait assommer par Dorian la brute et en plus, il ne peut pas assister au spectacle. Heureusement que je ne suis pas chargé de le ramener. Je n'aurais manqué la fête pour rien au monde. Surtout pas pour lui. Non pas que je l'aime pas hin ...

Oh, du sang. Je vous préviens, je ne vous écoute plus. Du sang coule partout, c'est merveilleux. Et je crois que je vais être taché là. Dommage. Mais, on va encore plus s'amuser dans ce cas.

Oh, une petite mêlée. Viens par là toi. Je me téléporte devant elle et lui fait un sourire qui se veut rassurant. Je prends sa peluche. Gamine.

- Tu vois cette peluche ? C'est ce qu'il va t'arriver.

J'arrache la tête de la peluche et balance les deux morceaux derrière moi, qu'ils aillent dans le sang qui coulent déjà abondement sur le sol.

- Morte.

J'attrape donc la petite fille par les épaules. Elle est tétanisée. Elle pleure, c'est mignon. Je souris, vraiment navré pour elle. Vraiment. Non je plaisante, qui je crois berner comme ça ? Personne. Alors je me mets derrière elle. Aucun sang ne coulera, dommage. Non, il faut du sang, définitivement. Mais je vais faire ça rapidement. Je sors donc ma dague et lui tranche la gorge. Je la laisse retomber par terre, se déversant se son sang et passe au dessus d'elle. Un professeur arrive, hargneux.

- Quoi ? Vous me voulez quelque chose ?

Je me téléporte derrière lui, sans qu'il ne comprenne. Je lui tapote l'épaule.

- C'est moi que vous cherchez ?

Il se retourne, essaie de m'attraper mais je me retéléporte derrière lui. Que c'est drôle ! Il s'arrête à chaque fois, hébété. Il ne comprend pas ? Moi qui pensait que les professeurs savaient réfléchir. Je toussote pour qu'il se retourne et lui envoie une énorme beigne dans le visage qui le propulse contre le mur. Visiblement, il ne s'y attendait pas à celle là.

- Que pourrais-je te faire ?

Je réfléchis. Il y a tellement de possibilités qui s'offrent à moi. Je lui déchire déjà son tee shirt. Mon couteau a déjà laissé une estafilade de sang dans sa chair. Je souris. Un sourire de psychopathe. Il est beau ce sang, vermillon. Il est sain. C'est bien. J'aime les gens qui ne sont pas malades, ça se voit à leur sang. Ce lui il brille, il est pur. Enfin, humain, mêlé ou sorcier je n'en sait rien et je m'en fiche. Il s'est mit en travers de ma route donc je le tue, c'est aussi simple que ça. Mais je voulais dire qu'ils fait attention à lui, il est en bonne santé et ça se voit. Et c'est bien.

Je vais donc plus profondément dans l'entaille que j'ai déjà faite, le sang m'éclaboussant la figure et lui, hurlant à la mort. Le sang s'écoule, lentement. Lui se vide, rapidement. Je mets mes mains dans cette coupure et rassemble toute ma force pour l'ouvrir à main nue. Explosion sanguine, encore. Et lui est mort, oh bah... Déjà ? Pourquoi les gens n'ont-ils pas un minimum de défense physique ? Pourquoi faut-il qu'ils meurent aussi facilement ? Où est mon amusement dans tout ça ? Bref, je ne suis pas là pour le disséquer, donc je le laisse là et passe à une victime suivante.

Ce lieu regorge de personnes à tuer, à torturer. Ça risque d'être drôle. Oh, un petit mêlé. Je me rends invisible et le pousse dans la flaque de sang à ses pied, il pleure. Je me mets debout sur lui, sur sa cage thoracique, pendant que lui est écrasé par mon poids, par terre. Et je fais des petits sauts, tout petit. Je vais bien le briser à un moment. Il hurle, il crie, et je me remets visible petit à petit, un magnifique sourire sur les lèvres. Il prend encore plus peur, un dernier saut.

Crac.

Mort.
Suivant.

Que tu sois humain, mêlé, ou sorcier... T'es une merde !

Alors faire appelle à mes services pour une Orphelinat, fallait vraiment oser de la par de Dorian. J'en ai connu des missions ridicule et casse-couille, met là, c'est le pied... Si ma première mission ne m'avait pas amené ici justement, je serais pas là, noté absent et j'aurai eu ma retenue plus tard. Et puis, je dois me fatiguer à travailler avec ces merdouilles de Rosenrot, qui lèche la fente rosée de la soit disant cheffe, une fille de joie pour ses membres, j'dirai... Obliger qu'elle a du se faire chevaucher part tout ce qui un truc qui pendouille entre les jambes à Rosenrot, enfin... Sauf avec Angelys, c'est assez délicat à savoir avec lui... Je veux dire, est-ce qu'il aime chevaucher, ou se faire chevaucher... Je demanderai à Viola plus tard, elle doit bien connaître son cousin.

BREF.

Je prépare mon Beretta, vérifie que le chargeur est chargé, que la sécurité est retirée et je patiente. Silencieusement, dans mon coin... J'avoue, que je ne vais pas me prendre la tête à épargner nos ennemis... Si j'en vois un qui joue superman avec moi, je lui colle un gros Kick dans la gueule, enfant ou pas enfant, plus une balle dans la tête, offert par la maison. Par contre en va éviter les coins trop humide, ce ne serait pas bon pour mon image de Bad-boy, si je venais à me changer en "pute". Non pas que j'éprouve aucun respect pour ma version féminine, mais j'ai une sainte horreur des effets de mes propres nichons sur mon pénis volatilisé.

REBREF.

J'aime raconter des conneries pour passer le temps, vous verrez quand vous apprendrez à me connaître. L'assaut est lancé et déjà c'est l'anarchie, je vois plein de cafard courir tout autour de moi... J'aurai dû ramener l'insecticide contre les mômes, rapide et efficace... Tuer les mêler, assommer les humains et Putain sa saoul... Je range mon arme et me téléporte sur le toit de l'Orphelinat, où je me contente de regarder les étoiles... Non franchement, c'est carrément con cette mission, tuer des cafards... Mon téléphone sonne, je réponds...

"Oh ! Salut l'ami quoi de neuf ? ... A t'entendre, tu aurais peur de Dorian, enfin, je te comprends, mise à part ça, tu as du nouveau sur notre homme mystère ? ... Ah c'est assez embêtant en effet, pour les petites affaires du couple Anja/Dorian. ... Bien, et pour ta nièce ? ... Comme tu veux, le monde va connaître des changement et notre ami mystère finira bien par ce montrer, patientons ! ... Je te souhaite bon voyage, dans ce cas !"

L'homme raccrocha et soupira un bon coup, avant de reporter son attention vers les étoiles...

"Quelle merveilleuse mélodie que d'entendre les cris et les pleures de jeune gens... Je vais me mater un film cul tient."

Kare entra à la suite de ses compagnons d'arme dans le bâtiment. Tant d'enfants allaient mourir cette nuit, il en avait la tête qui tournait. Il ne pouvait s'empêcher de penser à Artémis, qu'il avait mis en garde contre la prise de l'orphelinat et du village de cette nuit, et qui était allée se réfugier à Londres. En effet, enceinte de 6 mois, la jeune femme aurait beaucoup plus de mal à se défendre. En voyant Redwan Soul et Hans Schützer massacrer enfants et adolescents mêlés, ses pensées se dirigèrent à nouveau vers sa copine, mais surtout, surtout vers l'enfant qu'elle portait en elle. Artémis était mêlée, et par conséquent, le bébé qu'il lui avait fait et qui grandissait encore dans son ventre l'était aussi. Il ferma son esprit, de peur qu'un lecteur de pensées n'entende cela par inadvertance, et décida d'agir comme Alexander O'Callaghan, qui n'avait jusqu'ici tué personne. Le suédois décida qu'on ne le remarquerait pas s'il ne faisait qu'assommer des humains et des sorciers plutôt que tuer des mêlés. Tout le monde était tellement occupé. D'ailleurs, il n'avait aucun feeling qui lui permettait de repérer la race d'une personne, la preuve, il avait bien, un an plus tôt, dragué une mêlée dans un parc ! Stupide idée. Merveilleuse idée. Il aimait tellement Artémis qu'il aurait pu mourir pour elle. Il rencontra un petit garçon, d'environ 9 ans, blême. Il planta ses yeux bleus dans les siens, et dessina une rune sur son petit bras qui lui dirait ce qu'il était. Mêlé, putain.

-Va te cacher espèce d'imbécile, fuis ! lui asséna-t-il en le poussant sans ménagement dans le dos.

-Et ça se dit sorcier noir, n'est-ce pas ? Lui lança le tapis de la salle où il se trouvait d'un ton moqueur. Même pas capable d'assumer vos opinions xénophobes ! Vous n'êtes tous que des raclures, des lâches des...

Kare l'ignora et continua son chemin, traçant des runes sur les enfants. Il fut obligé de tuer un professeur qui s'élançait vers lui, une énorme boule de feu dansant entre ses doigts. Après avoir créé un mur d'eau pour le contrer, il enfonça sa dague dans son ventre afin qu'il ne revienne pas à la charge. Il eut une grimace dégoutée pour lui même et essuya la lame sur son pantalon avant de se remettre en chasse. Il se joignit à une équipe qui avait entrepris d'entasser tous les humains trouvés dans un fourgon à destination du manoir des Cross, ou bien encore du QG de Rosenrot, il avait également entendu parler de l'ouverture d'un nouveau centre de formation d'esclaves à ouvrir il ne savait où, et d'une possibilité de réaménagement du Mystery Orphanage comme centre de formation d'orphelins sorciers et humains à l'idéologie noire. Tout un programme. Alors qu'il déposait une fille au début de son adolescence dans le fourgon, il entendit le véhicule s'amuser :

-VROOOUUUUUMMMM, VROUUUUUMMMM JE SUIS LE BUS MAGIQUE !!!

Kare soupira, levant les yeux au ciel, et retourna à sa besogne. La nuit risquait d'être longue.

Un sacré bordel, voilà tout ce que c'était. J'avais à peine entendu les bruits au début mais mon portable vibrait sans s'arrêter alors il avait bien fallu que je décroche. Le téléphone contre l'oreille, la tête encore dans l'oreiller, j'avais entendu les cris paniqué et mon interlocuteur essayer de me dire quelque chose avant de mourir quelques secondes à peine plus tard. J'avais lâché le portable comme s'il avait brûlé la paume de ma main et je m'étais levé. Nathalie dormait toujours. Merde ! Je la réveillai doucement avec un baiser. Elle papillonna doucement et je lui pris la main. Je lui expliquai la situation en quelques secondes.

- Je dois aller au Mystery. Je dois les aider. Je... Je t'aime.

Et je me détournai. J'attrapai quelque vêtement que j'enfilai à la hâte, pris mon sabre et me téléportai au Mystery. Une boule avait pris mon ventre, comme un vieux sentiment. Nathalie... Elle devait sans doute se dépêcher également pour aider. Il fallait que je trouve Autumn et Takeji. Ici ce n'était que le chaos, un trop plein de bruit et de sang tant et si bien que savoir qui était ennemi et qui était ami relevait du miracle. Une pagaille organisée de combat se jouait dans l'orphelinat. La nausée me prit. J'avais beau être "habitué", voir des mômes à même le sol, gisant dans leur sang me foutait les boules. La rage dans le coeur je me frayais un chemin rouge à travers les sorciers noirs. Je compris que je n'avais pas le temps de me battre, que j'étais déjà en retard, il fallait sauver des vies, l'orphelinat était déjà perdu. Ce sentiment aigre de défaite, je le repoussai violemment et attrapait un petit de quatre ans tout au plus qui courait à mes côtés. Alors que je me téléportais à Édimbourg, au siège, une sorcière noir s'accrocha à ma jambe. Merde ! Je lâchai l'enfant et me ruai sur la femme. Elle traça une balafre sanglante sur mon torse alors que je plongeais mon sabre dans son ventre. Bordel ! J'aime pas tuer les femmes. Je vis Jonathan au loin, complètement hagard. Il venait sans doute de faire plusieurs voyages. Je vis Takeji et je souris. Un de moins en danger. Je revins au Mystery en un instant et retombai dans l'enfer.

- Tiens tiens... Ethan Fever...

Je me retournai pour me prendre un coup dans la tête. A moitié assommé, je tombai sur le sol. L'homme qui venait de me frapper recommença comme pour être sûr que je ne me relèverais pas. Il me tira par les pieds. Le sang qui coulait sur mon visage m'aveuglait à moitié mais je vis qu'il me dirigeais vers le tas des prisonniers. Serrant les dents, une lame sous la gorge, je ne pus qu'accepter de me faire lier les poignets et confisquer mes armes. Nathalie...

RP Evènement : L'assaut des sorciers noirs - Page 2 1367698010-tumblr-lf8ny1cjtk1qeu2g1o1-500

Elle n'avait pas eu le choix. Elle avait dû prendre la fuite. Kare l'avait averti de ce qui se préparait. Une immense bataille de sorcier noirs. Elle était partie la veille et ne comptait pas revenir de si tôt a Little Angleton. Elle était à Londres maintenant. Dans un hôtel de la banlieue sud. Elle n'avait pas eu le temps d'avoir un appartement. Tout était arrivé si vite. Kare avait été averti 5 jours avant et le temps qu'ils puissent se retourner, il ne restait plus que 3 jours. Il ne fallait pas trop paniquer le bébé sinon il risquait d'arriver plus tôt que prévu. En vrai, il était bien, là au chaud là dedans. Elle caressait son ventre pour tenter de rassurer son enfant. Elle avait du mal à se convaincre elle-même de ne pas paniquer. Il était parti sur le champ de bataille. Reviendrait-il un jour ? Elle ne savait pas. Artémis eût un regard vers son portable. Comme toute les deux secondes. La jeune mêlée se demandait ce qu'il se passait. Ce n'était pas la liberté qui l'attendait là bas mais le sang, les meurtres, les atrocités, la torture. Qui sait ce que pouvait lui faire Dorian Cross ? C'était un effroyable personnage. Il était encore plus horrible que Natasha. Artémis s'estimait heureuse de ne jamais avoir à les connaître, sinon elle y laisserait sa vie. Elle n'était pas assez puissante. Elle regarda son ventre et prononça doucement :

- Papa va construire un monde meilleur pour toi Nevenn Joaquin Nilsson.

Elle se pencha et saisit une photo de Kare dans un petit album. Elle caressa son visage et pensa à tout ce qu'il devait faire actuellement. Est-ce qu'il pensait à elle ? Sûrement pas. Il devait chercher un moyen de rester en vie. Il devait devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un que la jeune femme ne connaissait pas et ne connaîtrait jamais. Quelqu'un qui ne serait jamais prêt à être père. Un être cruel et froid. Artémis avait tant de mal à l'imaginer ainsi. Elle caressa à nouveau le ventre. Il était tard, mais elle n'arrivait pas à dormir. Les derniers mois de grossesses, les femmes avaient souvent du mal à trouver le sommeil. Ca l'était encore plus pour Artémis car elle avait un grand lit vide. Pas de mari ou de copain pour la réchauffer, pour lui faire des bisous, pour la câliner. Elle se sentait seule et elle avait hâte que tout ça se termine. Elle caressa de nouveau son ventre et fredonna doucement :

Le matin bâillent les bourgeons
Sourit la vie et dans le cou
Petits câlins de papillon
Sur les balcons et dans les champs
S'offrent les fleurs, volent bisous
Côté jardin jouent les enfants

Là, sur un banc deux amoureux
Un ange passe et tout à coup
Le soleil perce à travers cieux
Le merle flûte sa romance
La pie astique ses bijoux
Rose vacille un lys s'élance

Ondine émeut les jeunes filles
Au fond du bois dansent les loups
Les biches ont les yeux qui brillent
Le ciel est bleu pas un nuage
Tangue mon âme ivre d'émois
Ma plume glisse sur la page,
Un air nouveau monte des bois..

Elle courait, courait à en perdre haleine. Plus vite que jamais, volant presque au-dessus de l'herbe rase par le vent. L'adrénaline la rendait insensible à la douleur de son point de côté, de ses muscles. Elle courait avec une seule idée en tête. Une idée belle et affolante.

Elle l'aimait.

La falaise approchait, mais elle ne s'arrêta pas, les yeux fixés sur l'horizon, comme embrasés par sa volonté, sa fureur. Elle dégaina son poignard.

Et elle sauta.

Cela n'aurait jamais du arriver. Elle s'était promis de ne jamais s'attacher à quelqu'un, car cela le mettait en danger. Mais en le voyant en danger... elle avait su qu'elle ne pourrait jamais l'abandonner.

Après leur séparation en Inde, elle avait malgré tout décidé de suivre Zach à son insu. Car elle souhaitait en apprendre plus sur l'Ordre d'Orphéo qui avait assassiné ses parents. Elle avait pris l'avion clandestinement en se glissant dans le compartiment du train d'atterrissage. Le froid et le manque d'oxygène avait failli avoir raison d'elle... mais il en fallait plus que ça pour la tuer. Elle avait suivi Zacharia jusqu'à un grand bâtiment dans le centre de Londres. Elle ne s'était pas risquée à entrer dans le siège d'Orphéo ; elle n'en savait pas encore assez. Elle avait donc attendu que le jeune homme ressorte, puis l'avait suivi dans le train jusqu'en Ecosse. Elle avait longé en courant la route qu'il avait emprunté en taxi. Elle-même n'avait pas trouvé de moyen de transport. Mais elle savait où il allait. Dans un petit village qu'elle avait visité quelques mois auparavant : Little Angleton.

Ambre n'avait pas eu de mal à retrouver Zacharia. Il sortait régulièrement faire des courses à la petite épicerie du village. Il était en colocation avec un autre jeune homme. Mais bien vite, elle avait compris que quelque chose n'allait pas. Cachée sous sa fenêtre, elle l'avait entendu crier, s'énerver, pleurer. Hurler le prénom d'une femme. Et il était lentement tombé dans la dépression. Elle aurait aimé faire quelque chose pour lui... mais comment lui avouer qu'elle l'avait suivi ? Alors elle avait attendu. Orphéo l'avait recontacté, et il avait repris lentement sa formation. Elle l'avait suivi plusieurs fois à Londres. Elle avait observé le siège d'Orphéo sans jamais oser y pénétrer. Mais Zach finissait toujours par rentrer à Little Angleton, et elle le suivait, sans trop savoir pourquoi elle ne restait pas dans la capitale pour continuer ses investigations.

Elle s'était installée dans la forêt. Il y avait bien longtemps qu'elle ne s'était pas posée comme ça. Elle partait tous les jours explorer les alentours. Elle avait espionné les habitants du village. Nombre d'entre eux étaient des personnes magiques, et beaucoup avaient un lien avec Orphéo. Elle s'était également approchée du Mystery Orphanage, pour y observer les enfants destinés à devenir exorcistes... des tueurs. Pourtant, ils semblaient tous joyeux et bien élevés. Elle ne savait quoi en penser.

Et peu à peu, elle avait rassemblé des informations. Elle commençait à connaître l'Ordre d'Orphéo. Ses forces et ses faiblesses, ses bonnes et ses mauvaises actions. Mais elle ne pouvait toujours pas se défaire de sa colère envers eux. Protégeaient-ils vraiment le monde magique, ou tentaient-ils plutôt de le diriger à leur guise ? Ils n'hésitaient pas à éliminer ceux qui étaient trop incontrôlables... trop instables, ou peut-être trop indépendants.

Mais à présent ils avaient un ennemi commun. Car les sorciers noirs étaient arrivés. Ambre était dans la forêt quand elle avait entendu les premiers cris. Elle s'était précipitée jusqu'au village. Cachée derrière un local à poubelles, elle avait vu les sorciers noirs envahir chaque rue, capturant, tuant, torturant. Plusieurs maisons avaient été incendiées, des cadavres jonchaient les rues. Des gens couraient dans tous les sens, des combats faisaient rage. Mais elle ne pensait qu'à une chose : Où était Zach ?

Elle avait jailli de l'ombre en dégainant son poignard. Un sorcier noir s'était aussitôt jeté sur elle. Mais elle ne s'était pas arrêtée. D'un mouvement circulaire, elle avait tranché la gorge de son assaillant en continuant de courir. Elle s'était jetée sur un sorcier en train d'étrangler un humain. La nuque de l'assassin n'avait pas tenu le coup. Elle avait relevé l'homme encore suffocant en lui criant de s'enfuir. Puis elle avait sauté en l'air pour s'accrocher au balcon d'une maison. Elle avait escaladé le bâtiment jusqu'au toit, pour avoir une meilleure vue sur la situation. Zach était forcément là quelque part...

Elle avait sauté de toit en toit jusqu'à sa maison, regardant avec dégoût le carnage qui se déroulait en dessous d'elle. Et là, elle l'avait vu. Deux hommes chargeaient son corps dans une camionnette bleue, où étaient entassés une dizaine de prisonniers. Elle s'était précipitée vers eux, mais plusieurs toit la séparaient encore d'eux. Ils étaient partis au moment où elle sautait du toit, trop tard. Mais elle ne s'arrêta pas. Bousculant un sorcier noir au passage, elle avait poursuivi la camionnette jusqu'à la sortie du village. Il y avait peut-être une chance...
La route qu'ils avaient emprunté décrivait une large courbe pour contourner la colline, passant juste sous l'à pic...

Ambre courait, courait à en perdre haleine. Elle dégaina son poignard.

Et elle sauta.

La camionnette fonçait sur la route en dessous d'elle. Ambre tombait de plus en plus vite. Elle n'eut que quelques secondes pour se concentrer sur son don... puis ce fut l'impact. Le toit du véhicule s'enfonça sous son poids, et le conducteur surpris fit un écart avant de reprendre le contrôle. Ambre s'accrochait du mieux qu'elle pouvait pour ne pas tomber. Lentement, elle rampa jusqu'à l'avant de la camionnette. Se retenant à l'antenne radio, elle frappa le pare-brise de toutes ses forces avec le manche de son couteau. La vitre se brisa dans un grand bruit et elle pénétra à l'intérieur de la cabine. Un dixième de secondes plus tard, son poignard était planté dans la poitrine du passager. Mais elle n'avait pas eu le temps de faire un geste de plus qu'on l'attrapait par derrière. Elle avait les bras immobilisés dans un étau puissant. Son agresseur la tira dans la cabine arrière. Elle reçut tout de suite un gros coup au ventre qui lui coupa la respiration. Elle n'avait pas eu le temps de se préparer...

- Qu'est-ce que tu croyais toi ? Que tu pourrais nous battre ?

L'homme en face d'elle avait un rictus méprisant. Il passa la tête à l'avant et regarda le passager.

- Fab est mort. Elle l'a tué.

- Nooon !

Le sorcier qui la tenait la projeta de toutes ses forces contre la porte arrière. Elle vit quelqu'un se pencher sur elle, des mains lui toucher le visage. Des mains douces... Zach. Il semblait encore étourdi, mais conscient... et en vie.

- Ecarte-toi de là, esclave !

Des mains saisirent Zach et le plaquèrent contre le mur, à côté des autres prisonniers. Elle profita du mouvement pour glisser sa main dans son dos et tirer le loquet de la porte arrière. Elle vit le sorcier noir pointer son pistolet sur elle.

- Tu vas payer, salope.

Elle n'eut que quelques secondes pour réagir. Attrapant la poignée de la porte derrière son dos, elle tira dessus en se projetant vers Zach, au moment même où son ennemi tirait. La balle pénétra douloureusement dans son épaule. Elle donna un coup de pied dans le bras du sorcier noir, qui lâcha son arme. Elle tira le jeune homme vers elle, et sauta avec lui par la portière ouverte.
Elle serra Zach dans ses bras en se concentrant. Son dos frappa la route avec violence, dérapant sur le bitume. Elle sentit ses forces diminuer et sa concentration s'affaiblir. La peau de son dos se déchira. Elle cria de douleur. Mais ce n'était pas terminé...

Zach.

Elle devait le protéger. Elle fit un énorme effort de volonté pour se relever malgré la douleur. Prenant la main de son ami, elle l'entraîna hors de la route en courant.

Carla s'observait en souriant dans le miroir. Les bleus avaient presque disparu à présent et, de toute façon, ce n'est pas ça qu'il la faisait sourire. Mais l'ensemble en soie qu'elle avait acheté pour le plaisir de Louis. Nul doute d'ailleurs qu'il ne ferait pas long feu sur elle, mais elle avait tout de même hâte de voir sa réaction.
La jeune femme se rhabilla et enfila ses chaussures avant de se glisser dehors. Depuis quelque temps elle ne croisait plus âme qui vive à l'intérieur de la maison. Ses parents mettait un soin particulier à l'éviter et elle avait trop honte pour croiser le regard de son petit frère. Elle aurait aimé être assez culottée pour préparer sa valise, embarquer Jeremy et sa ère et s'enfuir le plus loin possible. Mais elle avait peur que cela soit considéré comme un enlèvement. Peur que son père les retrouve et la tue. Peur de perdre Louis avec cette fuite. Peur que sa mère refuse de venir.
Alors elle préférait baisser les yeux en croisant le regard de son frère et s'éclipser le plus vite possible. Filer chez Louis. Longtemps elle avait cru être capable de faire face à la violence de ses parents, mais elle se savait à présent dépasser. Et comme bien d'autre avant elle, au lieu d'en parler elle s'enfonçait peu à peu dans un mutisme qui finirait bientôt par la noyer.
Et puis de toute façon il était trop tard pour croiser qui que ce soit chez elle. Sortir à 23h à parfois du bon...

L'air frais de mai la pris à la gorge en rencontrant l'air libre. Elle serra un peu plus sa veste sur elle avant de glisser une cigarette et de l'allumer avec une allumette (ce qui, en soit, était bien plus classe qu'un briquet). La fumée blanche s'éleva dans le ciel alors qu'elle marchait jusque chez Louis, prenant soin d'éviter les lignes des pavés. Un jeu qu'elle pratiquait déjà étant enfant et qui, malgré elle, était devenu réflexe.
Enfin elle atteignit la porte de son amoureux. Elle sonna une fois, deux fois, puis toqua à la porte. Pourquoi n'était-il pas là ? Elle l'avait pourtant prévenu qu'elle passerait. Et il avait un sommeil bien trop léger pour ne pas entendre la sonnerie de l'entrée... Sur le début de l'agacement, elle sortit son téléphone portable et l'appela. Elle dû réitérer l'opération trois fois avant qu'il ne daigne à répondre.

- Carla ? Je peux pas te parler, je suis à l'orphelinat et AAAAAAAAAAAAH... tût... tût... tût...

Le calme envahit à nouveau le combiné alors que le coeur de la jolie blonde battait à cent à l'heure. Il se passait quelque chose de pas normal. Elle n'hésita pas une seconde avant de se jeter dans la rue et de courir comme une folle jusqu'à l'orphelinat. La jeune femme sentait en elle que quelque chose n'allait pas, quelque chose ne jouait pas. Et c'est les joues rouges qu'elle arriva face à un terrible spectacle. Des cris s'échappant par les fenêtres, des hurlements. N'écoutant que son courage elle se précipita à l'intérieur et se figea en apercevant les corps de deux enfants morts devant elle. Ainsi qu'un homme, grand, un terrible sourire figé sur la figure.

- On dirait bien une humaine innocente.

[Ce qui suit est NC-18]

Spoiler:

Carla se retrouva donc à moitié dans les choux, entièrement nue, par terre. Elle ne tenta pas de se relever, mais rampa directement jusqu'à une pièce à côté. Etrangement, il n'y avait dans cet endroit personne de vivant, par contre il y avait une adolescente de deux ans sa cadettes allongée sur la sol, morte. Carla l'avait quelque fois croisé dans les couloirs de son école. Elle semblait sympa, même si les deux filles ne s'étaient jamais parlé. Refoulant ses larmes et son dégoût, la survivante se dépêcha d'essayer de clarifier son esprit et d'agir le plus vite possible. Elle retira une jupe noire et un pull rouge au cadavre qu'elle enfila sur elle même. Elle pris aussi ses chaussures qui, par chance, étaient à sa taille. Puis sans s'attarder sur ses nombreuses blessures et le sang qui suintait de son propre corps et du cadavre par terre, elle boitilla vers la fenêtre la plus proche et se glissa dehors.

La campagne l'accueillit de son vent froid mais rassurant. Il ne fallait pas qu'elle réfléchisse. Pas maintenant. Continuant son chemin aussi vite que lui permettait ses douleurs, elle marcha jusque dans une petite cabane abritée par la forêt. Elle doutait que les hommes qu'elle avait vus à l'orphelinat en connaisse l'existence, mais c'est un endroit où elle allait souvent jouer plus jeune. Se glissant par terre, elle ferma les yeux sans faire attention aux échardes qui s'enfonçait dans son dos.
Bien trop fatiguée pour réfléchir.
De toute façon, si ce n'était qu'un cauchemar, en se réveillant tout serait fini.
Non ?

Mais à son réveil elle était toujours dans cette fichue cabane, tremblant de froid. Pourquoi. POURQUOI ? Qui était ses hommes, que devait-elle faire ? Elle avait trop peur pour retourner au village. Et Louis ? Louis... était-il seulement encore en vie ?
Pourquoi ne s'était-elle pas réveillée dans ses bras.
Elle n'avait même pas son portable. Elle était perdue, tout était perdu...

Le feu, le sang, l'horreur. Juste ça, les cris des orphelins, dans ma tête. Ca me brûle, et la peur me vrille le ventre. Que dirait Sylvester hein ? Que dirait-il ? Que je ne suis qu'un trouillard ? J'ai tellement peur de mourir, de ne plus revoir Carla, mais je ne me dégonfle pas, jamais. Le Mystery Orphanage est ma maison, ma famille, jamais je ne le laisserai tomber. Mon téléphone sonne. Je décroche en voyant Carla affiché sur l'écran.

- Carla ? Je peux pas te parler, je suis à l'orphelinat et AAAAAAAAAAAAH... tût... tût... tût...

Le portable est loin, baignant dans le sang. Ma tête, j'ai mal à la tête. Une main fébrile remonte jusqu'à mon front. Poisseux, poisseux de sang. Le sol n'est plus très droit. Merde. Je n'ai pas eu le temps de sauver beaucoup d'enfants... Je ne me relève pas, on me plaque contre le mur.

- Hey celui là c'est un sorcier ! Peut être qu'il est trop âgé pour qu'on puisse se permettre de le garder non ? Hey ! C'est quoi ton nom ?

Question. Question accompagnée d'un coup de poing.

- Louis Jørgensen.

Je le vois ouvrir des yeux rond. Il regarde son pote et me frappe à nouveau. Du sang, du sang et des cris. Les enfants... Il y a des corps d'enfants sur le sol, des corps mort, et du sang dessus. Des enfants à qui j'ai lu des histoires, des enfants que j'ai consolé, des enfants avec lesquels j'ai joué, mangé, dormi... Partout, partout sur le sol.

- Il ment...
- Je ne sais pas, après tout, il y avait cette histoire y'a quelques années. Tu sais la branche d'Aleksander Eldar Jørgensen... C'est ton père ?
- Allez vous faire foutre !

Les coups répondent. Toujours la violence, toujours une foutue violence. Les sorciers noirs n'ont-ils que ça ? Ne savent-ils pas répondre normalement, comme tout le monde ? En ouvrant la bouche. Les mots, les mots ont un pouvoir que nul ne peut contester, mais ils s'en foutent. Ils préfèrent les cris et le sang.

- Est-ce que c'est ton père ?
- Oui...
- Oh bordel ! On a retrouvé le rejeton d'Aleksander ! Ce sont les Jørgensen qui vont être content.

Le noir. Le noir complet après une brève douleur. Carla...

Je n'ai pas le sommeil lourd, et pourtant, cette fois-ci je mets de longues minutes en trop avant de percuter et me lever. L'air est déjà chargé d'une peur âcre et douloureuse. Les sorciers noirs.
Les couloirs de l'orphelinat sont déjà baignés de sang et des yeux innocents boivent l'horreur comme si c'était la dernière chose à fixer. Je n'ai jamais eus l'âme d'un héros et je n'ai aucune chance contre ces monstres là, alors je cours. Une petite fille gît dans son propre sang au rez de chaussée et je serre les dents en la reconnaissant. Si jeune. Le monde est fou.
Le monde est fou.
J'attrape un garçonnet par la manche alors qu'il sanglote devant un cadavre que je n'essaie même pas de reconnaître. Il s'effondre et je le traîne du bout du bras mais déjà je vois un adolescent blessé juste en face. Il se lève en grimaçant mais sans rien dire et on clopine jusqu'aux sous-sols. Des orphelins sont déjà là et leurs plaies sont béantes tout comme leurs coeurs qui ont vu mourir des frères, des amis, des potes, des camarades.
Je sais qu'il y a des disparus.
Je commence à me mettre au travail en distribuant des soins, des paroles rassurantes et des vagues de sérénité et d'amour. C'est faible et j'ai du mal avec mes influences; comment envoyer des vagues de sérénité alors que mon coeur bat à tout rompre, que j'imagine les morts en dehors de cette porte, et que je sais que je ne peux rien faire à part ne pas laisser mourir les gens ici ?
Dites moi.
Je souffle alors qu'un apprentis s'approche de moi pour me dire qu'il ressort pour chercher les survivants.

Quels survivants ?

Ah, there is blood on the horizon, ah, and the flood comes in from the sea...

Ange fut réveillé par une vibration de son portable. Il ne l'éteignait jamais la nuit, tant pis pour les ondes, l'équilibre en ce moment était bien trop incertain. Il lut le SMS reçu, à moitié endormi, et crut qu'il faisait un cauchemar. C'était Louis, l'informant que le Mystery était attaqué. Il secoua vivement la tête. C'était bien réel. Il sauta dans un jean et enfila un t-shirt en se dirigeant vers la chambre de son mentor.

-Nathaniel, je viens de recevoir un message...Le Mystery est attaqué par des sorciers noirs !

Tout en disant ses mots, il secouait l'homme comme un prunier, sous le coup de l'angoisse.

-Que...Quoi ? marmonna le Grey en tentant de sortir de sa torpeur.

-Les sorciers noirs attaquent l'orphelinat, reprit Ange, presque hystérique.

L'exorciste bondit de son lit et se rua vers la chambre où dormaient ses deux enfants tout en se mettant à parler à son apprenti à toute vitesse :

-Je vais mettre Maël et Owhen en sécurité, rends-toi au QG et trouve un téléporteur, je te rejoins sur place !

Le jeune homme hocha gravement la tête et sortit en trombe de l'appartement. Bien que la nuit soit déjà avancée, il bouscula un certain nombre de passants, avant de rejoindre en dix minutes, ce qui lui sembla bien trop long déjà, le QG Londonien d'Orpheo. Il se trouva happé dans une énorme cohue. Il tenta de se renseigner sur l'endroit où un téléporteur serait disponible pour l'emmener à Little Angleton. Il finit par être dirigé vers une salle où les exorcistes attendaient d'être emmenés sur le lieu du litige. Il attendit quelques minutes qui lui parurent une éternité et il fut assigné à un téléporteur, qui le déposa à quelques mètres de l'entrée du village. Le remerciant brièvement, l'apprenti se précipita vers l'orphelinat. Il y avait quelques cadavres à l'entrée, visiblement, on avait renoncé à la protéger. Il s'élança dans le bâtiment, il cherchait. Des enfants qu'il connaissait, des professeurs, Louis...Il ne trouva presque personne, il aperçut des visages. Tout était flou. Il fut blessé à l'épaule, au visage. Il tua deux sorciers noirs. Il finit par trouver deux enfants et un adolescent cachés dans le placard à balais. Une très bonne cachette, pensa-t-il brièvement en ayant une pensée pour Hayley, son amie disparue. Ange leur enjoignit de ne pas faire de bruit et se faufila avec eux à travers les salles, il envoya son poing dans la figure d'une sorcière noire et accéléré le mouvement jusqu'à une sortie à l'arrière de l'orphelinat. Arrivés dehors, il leur expliqua qu'il allait se changer en cheval pour pouvoir les transporter jusqu'à la forêt, là, il appellerait Orpheo par télépathie. Il confia ses vêtements au plus grand, qui avait compris, bien qui ne s'exprimât pas dans dans un anglais parfait, il semblait avoir comme un accent russe. Il devint un étalon gris, les orphelins montèrent, et il galopa à toute allure vers la forêt.

Un téléporteur vint rapidement chercher les enfants. Mais que faisait Nathaniel ? Ange décida de retourner au combat. Ce fut une longue nuit. A la fin, aucune trace de Myaw, ni de Louis, ni de Luka.

On me secoue. On me secoue violemment. Je me réveille, des tâches sombres obstruent ma vision. Il fait encore bien sombre et j'ai l'impression de m'être endormi quelques minutes plus tôt seulement. Ange me secoue toujours. Hey ! Je suis réveillé ! Ok toujours dans le flou, mais j'ai les yeux ouverts. Dés qu'il le remarque il me dit d'un air paniqué, au bord de l'hystérie :

- Nathaniel, je viens de recevoir un message...Le Mystery est attaqué par des sorciers noirs !

Quoi ? Un message ? Les sorciers noirs ? Le Mystery ? Rien ne se met en place dans ma tête, c'est le bazar total. C'est comme si toute la signification contenue dans ces mots venait de disparaître instantanément. Plus de sens, seulement un foutu nœud que je n'arrive pas à démêler. La panique d'Ange ne me dit rien qui vaille.

- Que...Quoi ? tentai-je de marmonner vaguement.
- Les sorciers noirs attaquent l'orphelinat.

Oh merde ! Je me lève le plus rapidement possible, manquant de percuter le jeune homme au passage. Attrapant une chemise pour me couvrir, ne portant qu'un simple boxer, je me rue vers la chambre d'Owhen en lançant des ordres à Ange.

- Je vais mettre Maël et Owhen en sécurité, rends-toi au QG et trouve un téléporteur, je te rejoins sur place !

Je suis peut être un boulet parfois, mais les crises, ça va je sais gérer. L'agitation a prit place du bel appartement londonien dans lequel nous sommes. Je réveille Owhen avec le plus de douceur possible, mais je n'ai pas le temps de le regarder se lever.

- Owhen, papa doit aller aider ses amis. L'orphelinat a des problèmes, tu sais, là où tu vas faire des cours de temps en temps. Je vais réveiller Maël et je vais vous emmener chez Donna, elle s'occupera de vous et...
- Papa j'ai pas envie d'aller chez Donna, je suis fatigué.
- Je sais mon ange, mais je dois aller travailler, c'est vraiment important, tu vas être sage hein ?
- Je suis toujours sage.

Je souris. J'ai aider Owhen à s'habiller, je le laisse prendre quelques affaires pendant que je m'occupe de Maël. Bébé dans les bras, sac sur l'épaule, Owhen sur mes talons, je descend dans le garage. Bip bip. Une fois tout le monde en voiture, je démarre et fonce chez Donna. Quand je sonne chez elle, c'est limite si elle ne me hurle pas dessus. Bonne vieille Donna : c'est mon agent... Elle sait cependant que je dois aider Orpheo. C'est drôle, c'est une sorcière elle aussi, mais elle préfère rester comme tout le monde. Elle va coucher Maël et Owhen pendant que je m'enfuis vers le QG bondé et confus.

- Ange ?

Je ne le trouve pas. Il y a trop de monde, trop de bordel. Je vais voir la personne qui est sensée noté toutes les allées et venues mais elle est tellement débordées qu'elle n'a pas vu si Ange était parti.

- Il me faut un téléporteur !
- Nathaniel ! Nathaniel !
- Oh salut Yann, je crois qu'on a pas le temps de discuter là. Je...
- Non, tu ne comprends pas, je suis venu te chercher, enfin du moins chercher les exorcistes opérationnels. Plus de téléportation. On a besoin de toi pour nous aider à à transporter les blessés.
- Mais mon apprenti est là-bas !
- Il reviendra, les téléporteurs font encore des aller retour.
- Alors laisse...
- Non. Nathaniel, on a perdu, ils ont le Mystery, tout ce qu'on peut faire pour le moment c'est aider les blesser.

Il s'en va. Merde ! Je dois faire confiance à Ange. Je sais que Yann a raison, mais ce bureaucrate m'énerve un peu. Je sers les dents et le suis. Ca va être une longue nuit.

❝ And so he spoke that lord of Castamere.

But now the rains weep o’er his hall

with no one there to hear.

Yes now the rains weep o’er his hall

and not a soul to hear.. ❞

Nous marchons dans la nuit noire, froide et paisible. Pas une âme à l'horizon, pas un bruit si ce n'est celui des troupes qui s'avancent dangereusement vers l'orphelinat. Ça va être grandiose, ça va être fabuleux, ça va être magnifiquement drôle. Ils ne s'attendent pas à ça, on va les prendre par surprise durant leur sommeil et ce sera encore plus jouissif. Nous apparaîtrons dans la nuit, nous serons le cauchemar devenu réel de tous ces enfants. Ils vont hurler, ils vont paniquer nous supplier de les laisser vivre, de ne pas leur faire du mal. Pauvre petites choses idiotes qui pensent qu'elles vont s'en sortir, qu'on viendra les aider. Orphéo n'est pas au courant de ça, personne en dehors de Rosenrot et Croix ne l'est. Jouissif.

« Moi je me glisse
comme une ombre noire.
Et je transforme tes rêves
en cauchemars »

Dorian nous fais signe et nous avançons vers l'orphelinat. Un groupe ira également s'occuper du village misérable. Je préfère le Mystery, excusez-moi la tentation de tuer des mêlés est beaucoup trop grande pour que je n'y cède pas. La porte s'ouvre enfin, on aurait pu voir une lumière divine se pointer également en ce soir glorieux mais non rien. Je regarde la personne derrière elle, cousin que ça fait plaisir de te revoir après tout ce temps !

MIKE ▬ A L’AIDE ! DES SORCIERS NOIRS DANS L’ORPHELINAT !

BAM ! Dorian l'assomme après lui avoir laissé le temps de crier pour réveiller les autres. Bonne nuit cousin, ce fut un plaisir ces cinq secondes passées avec toi. Crois moi que j'aurais bien aimé pourvoir t'assommer à la place de Dorian et avoir une bonne excuse pour ça. Pas grave, une autre fois.
Nous marchons dans les couloirs, les premières personnes à se réveiller sortent de leur chambre pour venir voir. Boum boum, ils tombent comme des mouches les un après les autres. On se disperse, allons faire un peu peur à ses enfants. Je marche poignard à la main. Je contrôle pas le feu ou fait vivre à quelqu'un ses pires peurs moi. Je ne suis que métamorphe et je pétrifie. C'est super pratique en bataille hein. J'attrape deux gosses qui tentaient de s'enfuir par une fenêtre.

SHAE ▬ Alors alors alors, première pèche de ce soir qu'avons nous là ? Un gros poisson j'espère bien ou je risque d'être très très déçue

Je les regarde un par un en les tenant toujours par leur col.Un petit brun, pas plus de quatorze ans je dirais, et une blondinette plus jeune. Mêlés, sorciers, que sont-ils ? Je veux savoir si je peux les tuer ou si je dois les emprisonner. Nous sommes en manque d'esclaves malheureusement, il nous en faut plus.

SHAE ▬ Mêlés ou sorciers ?

Je leur souris en me baisant à leur hauteur. Je passe un doigt sur le visage du petit garçon, si jeune, si apeuré, si inutile. Il me mord sans que je ne m'y attende et en profite pour prendre la fuite avec sa petite camarade. Enfoiré de gosse. Ça se termine pas comme ça. Ils courent dans le couloir étroit aussi vite que leur permettent leur petite jambes. Je vais à leur suite, les rattrapes sans grande difficulté et profite de l'avoir en visuel pour lui lancer le poignard qui vient se loger dans son épaule. Merde, j'avais visé sa tête à ce petit con. Je me retrouve en trois enjambées à côté d'eux. La petite fille essaye alors de se battre. Je pourrais presque trouver ça drôle si je n'avais pas manqué son copain. Je la saisie par le poignet et d'un geste rapide lui tord le bras. C'est drôle de l'entendre hurler finalement. De l'entendre pleurer parce que ses petits os se brisent. Je pose un pied sur le dos de ce petit con de gosse qui m'avait mordu, prend mon arme et tire sur le cheveux de la gamine avant de lui trancher la gorge. Mon haut est complètement couvert du sang qui a giclé, m'en fous je relève cet enfoiré et lui transperce le coeur.

SHAE ▬ Je dirais deux petits mêlés

Allez hop, marre de jouer j'ai encore pleins de monde à aller voir moi. Je laisse les cadavres sur le sol, essuie la lame avec mon pull et recommence à marcher vers les cris et hurlements. Dorian a sûrement déjà pris Pandora, les autres noirs se sont sûrement déjà fait plaisir eux aussi. Bordel de gamins, ils m'ont fait perdre beaucoup de temps. Je me remets à marcher tranquillement, une fille plus âgée cette fois est cachée comme une petite gamine sous une table d'une salle de cours avec plusieurs cadavres déjà. Je m'approche d'elle, m'agenouille pour être à son niveau.

SHAE ▬ BOUH !

Un, deux, trois.. Souriez vous êtes pétrifiés ! Petite imbécile que je tire par ses cheveux sous la table. Allez toi je t'embarque, faut quand même que je ramène une sorcière chez Rosenrot. Une esclave personnelle, j'aimerais bien ça moi aussi. Allons en trouver d'autres, ça serait drôle. Et puis comme ça on pourra les torturer devant la directrice aussi. Voir ses élèves, ses petits protégés mourir sous ses yeux.
C'est une magnifique soirée qui ne fait que commencer. Un nouveau règne pour les sorciers noirs

RP Evènement : L'assaut des sorciers noirs - Page 2 Talach10

L’attaque des sorciers noirs. Je savais que cela aller arriver un jour, mais pas aussi tôt.
Quant j’ai entendu ces gamins crier, mon premier réflexe fût de me précipiter hors de mon lit et de me diriger vers l’origine du cri. C’est là que je vis la prisonnière que la sorcière noire traînait derrière elle. Elle devait être à peine moins âgée que moi , et le cadavre mutilé de deux enfant plus jeunes était étendus derrière elles.

Heureusement, la meurtrière ne m’avait pas remarquée. Sachant pertinemment que je n’étais qu’une Orpheline et que je n’aurais aucune chance face à elle, je décidai de ne pas me montrer mais de chercher tout de même de quoi me défendre. Mes pas hasardeux me conduirent vers la salle télé. C’est là que je découvrais le cadavre de celle qui m’avait toujours soutenue et aidée, ma seule amie : Liliange Collins .

Au milieu de ce champs de cadavre, celle que je considérais comme ma propre sœur était étendue, inerte et froide comme de la pierre un poignard fiché en plein cœur. Ne pouvant me retenir, je la serrai dans mes bras en larmes.

Dans le couloir la sorcière noire de tout à l’heure arrive. J’entend ses pas se rapprocher.

Me saisissant d’un morceau de verre brisé d‘une main et d‘une barre métallique de l‘autre, je me dirigeai vers l’ennemie.
Résistance

Uh, Despicable Me

Les meurtres de mêlés battaient leur plein. Mohamed s'avançait dans le hall de l'orphelinat, faisant jouer une boule de feu entre ses doigts. Il remarqua un gamin de quinze ans qui rampait près d'un radiateur, du sang dégoulinant sur son crâne. Il lança les flammes vers sa jambe. Le gamin cria de douleur et le sorcier noir s'approcha de lui. Il arracha un pan de son t-shirt et traça une rune de détection des gènes sur son épaule. Un humain. Il desserra son étreinte sur l'adolescent, le regarda dans les yeux et lui dit :

-Ne t'avise plus jamais de fuir devant les sorciers noirs, gamin. Tu le paierai de ta vie.

Il le vit serrer les dents. Un jeune humain, ça s'éduquait. Mohamed n'aimait pas tuer les humains. C'aurait été comme chasser par plaisir. Il respectait la vie. Même des races inférieures. La seule chose à savoir étant que les mêlés n'étaient rien de tout ça. Ils étaient une engeance. Ils n'étaient même pas une race à part entière. Ils étaient des erreurs. Le sorcier pensa un bref instant à l'enfant que Selena lui avait dit attendre. C'aurait été un mêlé. Moha cligna des yeux. Il était stupide de penser à une chose qui n'avait plus que certainement jamais vu la lumière du jour. Mais tout de même. Qu'aurait-il fait ? Il serra les dents et trancha rapidement la gorge d'une petite blonde de cinq ans environ que Shae O'Callaghan avait désignée comme mêlée. Autant que ce soit fait proprement. Le sadisme était moins évident sur des choses qui ressemblaient à des enfants. Cette saleté était bien camouflée pour survivre parmi les êtres vivants purs. Quelle entité avait bien pu créer une telle abomination ? Satan certainement, ou quelque soient ses équivalents dans la religion musulmane.

-Excusez-moi O'Callaghan, il fallait que je me défoule, dit-il calmement avant d'essuyer sa lame sur un mouchoir en tissu qu'il gardait dans sa poche de veste.

Il assomma le jeune humain récalcitrant et l'emmena aux sous-fifres de Croix et de Rosenrot qui les chargeaient dans des wagons.

Il était arrivé un peu tard, c'est pourquoi le massacre était déjà bien avancé, et il ne restait plus grand monde à tuer ou à enlever. Le sang des orphelins et des professeurs maculaient les murs. Les corps étaient jetés en travers des salles, parfois artistiquement placés, décapités ou autres. Les sorciers noirs étaient créatifs. Mohamed se demanda si les soldats de Rosenrot et de Croix s'étaient lancé des défis entre eux. Il tomba sur un très jeune professeur au visage juvénile, qui s'était manifestement pris quelque chose dans le crane et avait été assommé jusqu'ici. Une rune miroitait encore sur son front. Mêlé. Mohamed eut un sourire sadique et lança son don sur lui. Il le regarda se torde de douleur pendant plusieurs minutes en lui rappelant à quel point il était une ordure, ironisant sur le fait qu'il avait lamentablement échoué à protéger ces gamins tout aussi pourris que lui, avant de brûler vif d'une flamme puissante.

Le sorcier inspecta tous les étages, en trouvant des cadavres, des gamins qui se cachaient, mêlés pour la plupart. Il les tua froidement. Puis il décida de descendre au sous-sol, dans les cachots. Dorian et d'autres membres de Croix se trouvaient là, lui rhabillé, quoi qu'ensanglanté, les autres à demi nuis, remontant leurs braguettes, luisants de sueur, l'air profondément satisfaits. Devant eux le corps d'une jeune femme, nu, aux formes parfaites, souillé de sperme, de sang et de sueur. Mohamed la trouva belle. Il se souvint que c'était la fille d'un couple de Cross, d'une branche mineure. Il s'arrêta aux cotés de son chef et observa gravement la scène.

-Mohamed, que diriez vous de faire partie de la famille ? lui demanda Dorian d'un ton neutre.

Surpris, il haussa les sourcils et répondit, naturellement :

-J'en serais honoré.

-Bien, alors vous épouserez Laure Cross. C'est le cadeau que je vous fait pour la fidélité et le dévouement que vous avez à Croix.

Disant ces mots, il désigna la jeune femme allongée dans le cachot de la pointe de son menton. Mohamed ne pris pas cela comme une insulte, une femme qui venait d'être souillée par plus d'une dizaine d'autres hommes. Il ne se demanda pas si Dorian était passé lui aussi sur sa nièce, il préférait ne pas imaginer, et il respecterait toujours ses actes quels qu'ils soient. Il se sentit honoré. Une Cross, jeune, en bonne santé, belle, qui avait des années devant elle pour lui donner des enfants.

-Je saurais me montrer digne d'une jeune femme de votre famille, en continuant à vous prouver mon dévouement à notre cause, et en lui permettant de mettre au monde de jeunes sorciers noirs.

Il inclina la tête, et porta un dernier regard sur sa future femme, avant de rejoindre les hommes qu'il avait sous ses ordres pour la fin de l'opération, faisant le serment mental que jamais elle ne serait plus humiliée de la sorte.

Depuis ma chambre j'entendais tout, les cris de douleurs, les affolements, les pietinements affolés. Il y en avait toujours plus et moi, j'avais bien du mal a calmer mon angoisse mais il fallait que je là calme au risque de tous nous massacrer. Ce don n'était toujours qu'un fardeau incontrolable qui me faisait a peu pret aussi peur que ce qui se passait en bas.

Je les entendu... cette personne et le bruit de chacun de ses pas dans l'escalier. Petite idiote que je suis je pensais pouvoir me cacher dans mon armoire mais c'etait comme un de ces chiens de police qui finissent toujours par trouver ce qu'ils cherchent. Mon coeur battait a deux milles batements par seconde.

Il fallait que je me calme... je respirais plus doucement pour qu'elle ne m'entende pas faire mais si je m'étais écoutée je me serais sans aucun doute pissée dessus de trouille. Les portes de l'armoire s'ouvrent alors en grand. Tout s'arrete. Tout mon controle se volatilise, je ne la connait pas et vu sa tete elle ne vient pas jouer a la dinette.

Elle n'a pas crier. Son sang s'est dilaté dans ses veines jusqu'a ce que ces globules explosent tous. Elle saigne... je suis terrifiée par ce que je suis entrain de lui faire inconsciement et que je ne peux que regarder comme une scene au cinema.
Je ne suis pas une meurtiere... c'est un accident tragique. Je n'ai pas fait expres, j'étais juste terrorisée au point que mes jambes ne pouvaient pas bouger même si je ne voulais qu'une seule chose: me sauver d'ici.

C'est quand son corps s'effondra a demi sur moi que mes esprits me revinrent par un bond qui devait surement battre les records mondiaux. Je venais de tuer pour la première fois, je ne sais pas alors ce que je ressentit. Dans un sens j'avais affreusement peur d'elle, comme si je m'attendais a ce qu'elle se relève mais j'avais aussi tres peur de ce que je venais de faire.

J'étais une bombe a retardement dans une gosse qui n'avait rien demandé et qui avait peur de tuer là ou des sorciers noirs etaient des hommes sans la peur de tuer et parfois sans talent.

Quand je me glissa sur la pointe de mes chaussettes a la porte entrouverte de ma chambre, ce que je vis me paralysa. Je n'avais aucune chance d'atteindre la sortie mais je ne pouvais pas laisser faire ca. Pendant un instant je m'accroupis dos au mur.

J'étais née ignorée... ma mère avait disparut probablement pour m'abandonner et recommencer sa vie dans une autre famille... elle ne m'aimait plus en suposant qu'elle m'avait aimé... et puis j'étais venue ici et on m'avait encore abandonnée... les seules personnes a qui je tenais mourraient.... les larmes montèrent a mes yeux pour noyer mes joues. Je sentais mon coeur se remplir de chagrin et de haine, d'une forme de folie furieuse.
En quelques instants je m'attaqua a tous, je pensais pouvoir mieux reussir avec plus de sentiments négatifs mais je ne controlais finalement plus rien et un poids sembla étouffer toute personne assez proche pour etre dans le périmetre.

J'avais peur... tellement peur... qu'on m'abandonne.