Billy & Dorian

« J'ai oublié, pourquoi êtes-vous là encore ? »

CRÉDIT - CSS

Tic, tac, tic, tac. Faisait l'horloge sans aucune pudeur, comme si cela ne troublait personne. La trotteuse avançait lentement à chaque seconde qui passait. Elle marchait, pas après pas pour aider l'aiguille des minutes à avancé, qui elle-même aidait l'aiguille des heures.

Un homme la regardait, d'un air impatient, les yeux lançant des éclairs sur cette pauvre horloge. Si son regard était enflammé, cette pauvre horloge se serait sûrement déjà liquéfié. Elle aurait fondu puis aurait glissé par terre, telle une pauvre horloge, sa vie s'arrêtant si jeune.

La pièce était sombre, juste éclairé par une faible lampe de bureau. Autour du bureau ? Quelques bibliothèques, des cadres, une armoire. Rien de bien folichon. C'était dans les tiroirs du bureau qu'il y avait les choses les plus intéressantes.

Tout d'abord, dans le premier tiroir, il y avait tout ce que chef se doit d'avoir dans son bureau. Un pistolet, chargé et prêt à l'emploi. L'homme le sortit et passa un coup de chiffon dessus. Il était beau et brillant. Il n'avait pas eu l'occasion de s'en servir ces derniers temps, c'était bien dommage.

Dans le deuxième tiroir, un seul et unique dossier. Le reste étant dans son armoire. Le dossier portait le nom de "Billy Dominique Sullivan.". L'homme toucha le papier et eût un sourire. Il savait exactement à qui s'attendre cet aprés-midi. Il ouvrit le dossier puis parcourut rapidement quelques informations sur la jeune femme.



Tout ceci était accompagné d'une photo que l'homme regarda en souriant. Elle ne ressemblait pas trop au reste de sa famille. Ses cheveux bruns, retombait sur ses frêles épaules. Elle n'avait pas l'air bien costaud physiquement. Elle avait de jolis yeux. Elle avait l'air mignonne. Le chef se dit qu'il en ferait bien son quatre heures.

Enfin dans le troisième et dernier tiroir, il y avait des instruments usuels tel que des stylos ou des agrafes. Rien de terrible en soit. Juste pour remplir la paperasse à laquelle peut-être confronté un homme d'une telle importance. Surtout vu ce qui se préparait.

Quelqu'un frappa et Dorian referma le dossier en prenant soin de le laisser en évidence sur le bureau. Il était vêtu d'une chemise blanche à manche longues et d'un pantalon de costume. Comme à son habitude, toujours très classe le chef de Croix. Il avait hâte de rencontrer cette Billy.

- Entrez

Un homme que connaissait bien Dorian entre et lui souffla rapidement que c'était mademoiselle Sullivan. Le chef des Cross le remercia et lui dit de faire entrer la jeune fille. Lorsqu'elle arriva, l'homme lui tendit une main puis l'invita à s'asseoir avec un sourire plus qu'étrange.

- Je vous en prie, asseyez-vous.

Longtemps j'avais hésité a retourner dans le droit chemin. Cela m'avait tracassé jour et nuit et finalement, fouillant dans les petites affaires de mon charmant papa j'étais parvenue a un numéro de teléphone, une adresse. Mais pas une adresse si banale. L'adresse du QG des sorciers noirs avec qui ma famille était liée. Je savais que je trouverais ce genre de document dans ce chantier. Le temps de noter tout cela sur mon bras et me faufiler hors du bureau. Je sais que je n'ai pas le droit d'y aller. Et si j'avais vraiment voulu j'aurais tout aussi bien put demander amon père de me donner ces documents. Pourquoi je ne lui ai pas simplement demander ? Par pur lacheté. Pour me dire que meme si au dernier moment je voulais renoncer je pourrais sans hésitation.

Une semaine était encore passée. J'y pensais. Je cherchais mon interet dans cette histoire folle. N'est ce pas comme cela que mon père traite ses affaires ? Je crois bien que si. J'avais passé la soirée assise dans un café, le regard dans le vide. Et finalement tout avait été si vite. J'avais attraper mon portable dans mon sac, composé le numéro, prit rendez vous et voilà !

Je m'étais levée assez tot pour pouvoir prendre une douche sans croiser personne. J'étais remontée en serviette dans ma chambre. Un t-shirt rouge, décolté mais sans abus, juste une coupe en V bien placée. Placé au dessus d'un pantalon noir collant a sa peau. Des chaussures a talons, une veste noire ouverte. Je jetais un coup d'oeil au mirroir de ma panderie et trouva cela agréable a regarder. Un peu de maquillage, discret mais éfficace. Je me sentais prete. Ou du moins, si l'on en oublit le cœur qui essaie de sortir de ma poitrine. C'est le bon choix ! Tout le monde le dit. C'est que se doit etre vrai. Des boucles blanches a mes oreilles et mon sac a main.

Pour l'occasion j'avais prit la belle voiture de ma mère. Elle qui n'avait jamais rien fait pour moi. Cela ne lui ferait pas de mal que de subir un peu mon existance. Le moteur gronde, je pars. Je suis bien apprise et extrèmement ponctuelle. Notre nourrice, lorsque j'étais petite, nous aurait trainé dans toute la maison par les cheveux pour une seule minute de retard. Forcément, ce comportement vous apprend a etre a l'heure quoi qu'il arrive. Et justement je sortais des ambouteillages. J'avais probablement été flashée. Bon Anniversaire Maman !

Me voilà devant la porte du bureau. Je laisse le petit de service m'annoncer et j'entre, un sourire aux lèvres et l'air sure de moi. Pourtant je ne suis pas sure de moi du tout. J'ai l'impression d'avoir mit ma main dans la gueule du loup et que, plutot de partir j'attend qu'il m'arrache le bras.

- Je vous en prie, asseyez-vous.

Je m'assois donc sans le lacher du regard. Il faut entamer la conversation et quitte a paraître trop sure de moi je prend sa main, le salue et pose mes mains sur le bureau. Toujours sans le quitter des yeux je croise les jambes. S'il regarde je serais de suite fixée sur la nature de cet homme, l'opinion qu'il s'est faite de moi et que je pourrais aller voir ailleurs sans me retourner. Après tout il y a un choix considérable de sorciers a integrer.

- Ravie que nous nous rencontrions enfin en face a face.

Je lui accorde un nouveau sourire. C'est un homme, c'est a lui de commencer la conversation. Nous, femmes, leur donnons déjà l'amour dont ils ont besoin et des progénitures. Pour le reste nous sommes égaux je crois.

Il a des yeux bleus comme des cristaux. Comme moi. Et un profond fond noir. Comme ma mère, mon père, Viola. Je ne suis pas certaine de vouloir m'engager dans cette voie finalement. Quelque chose me met mal a l'aise dans sa façon de me regarder. Sans pour autant m'intimider, ce qui est curieux en soit. Je me sens encore moins a ma place que d'ordinaire mais je ne le crains pas. Je sais qu'a la première chose me mettant en danger mon instint utilisera ma saloperie de pouvoir et le clouera au sol dans d'affreuses souffrances. Hélas, je ne le controle pas et se serait meme plutot lui qui me controle. Papa a entrainer Viola pendant de longues heures chaque jour. Moi je me suis débrouillée. Je n'ai rien comme elle de maitrisé.

Je retire ma veste. je me sens plus présentavle sans. NE GARDE PAS TON MANTEAU A L'INTERIEUR! je te l'ai déja dis! aurait rétorqué sévèrement la nourrice quitte a l'humilier devant des gens haut placé.

La jeune fille était belle et élancée. Elle pouvait sans doute servir de mannequin pour des magazines vu sa taille. Dorian la détailla en long, en large et en travers, comme ce n'était pas permis. Après tout il était le chef ici, c'est lui qui décidait comment il regardait quelqu'un.

- Ravie que nous nous rencontrions enfin en face a face.

Elle allait bientôt être ravie et comblée, pensa Dorian avec ironie. Billy la regardait, normalement. Sans trace de vulgarité, ni tentative d'être hautaine. Tant mieux, il avait bien trop de gens qui essayait de lui tenir tête en ce moment. Il commençait à être lassé.

Il se trouvait de plus en plus exigeant avec l'âge. Peut-être était-ce un signe de vieillesse ? Il approchait la cinquantaine bientôt, dangereusement. Il pensa à cet insolent d'Elio qui avait sous-entendu qu'il était vieux. Il n'aimait pas ça du tout. Même si ça ne l'atteignais pas, ça le faisait réfléchir.

Tout ça pour dire qu'il tolérait de moins en moins les erreurs. Il trouvait que le couperet tombait bien plus vite qu'avant, mais c'était normal selon Louyse. Il sourit à sa pensée. Sa copine, il la retrouverait ce soir, tranquillement dans lit commun.

Il l'avait trompé nombre de fois. Pourtant, elle s'en fichait. Etrange n'est-ce pas ? Si seulement la moitié des gens de Croix pouvaient disposer de son sang-froid, cela serait bien plus facile. Elle savait que de toute façon, le chef de Croix avait toujours raison.

Elle enleva son manteau ce qui ramena Dorian à la réalité. C'était marrant parce qu'il jeta un coup d'oeil sur ses seins mais que très brièvement. Peut-être aurait-il le temps de les palper et des les voir plus longtemps tout à l'heure. Son pouls s'accéléra légèrement.

- Alors mademoiselle Sullivan, vous souhaitez intégrer Croix ?

Il ponctua la phrase d'un sourire faussement aimable. Il avait eu une intonation qui ne laissait présager rien de bon. La jeune fille en face devrait sans douter plus se méfier car comme à son habitude, Dorian est bien calme avant de se jeter sur sa proie.

La manière dont il me regardait ne me plut guere, comme si jetais une proie qui nen avait plus que pour quelques minutes avant d'etre prise au piege. Mais je n'ai pas l'intention de me laisser faire. Je souris comme une enfant modèle. Je ne vais pas me laisser intimider si facilement. Je suis déterminée. C'est ma seule chance de revenir dans le droit chemin, ou du moins celui qui mest destiné.

- Oui c'est cela.

Réponse fermée, la conversation est clause ! Je n'ai pas vraiment envie d'etre là, pas vraiment envie d'integrer les sorciers noirs et encore moins d'etre dans la meme pièce que ce type qui me regarde comme s'il allait m'avaler. Je le fait pour mon père... ou alors pour mes sœurs. Pour pouvoir croiser ma mère dans un couloir sans en avoir une peur bleue ? Pour pouvoir enfin me sentir chez moi chez mes parents ? Je ne sais pas exactement. Je le fais s'est tout. Et puis pour le moment je n'ai aucune raison de m'inquieter, je ne fais que des supositions et donc s'est peut etre moi qui me fait des idées.

Je le vois déjà me sauter dessus. Je sais ce qu'il a fait a ma sœur lorsqu'elle a voulu atteindre Croix et donc il faut que je reste vigilante. Pas de tic. Un sourire aimable mais qui ne laisse rien envisager. Je ne suis pas là pour lui faire la peau meme si en toute honneteté avec moi meme ce n'est pas l'envie qui me manque.  Je n'ai pas envie de devenir audieuse avec lui mais je sens la colère qui monte en moi en le voyant me regarder comme ça. Je reste calme croise les jambes et m'installe au fond de mon siège. Allé, viens la que je sois ton bourreau pour la journée. C'est bizarre a quel point le caractère d'une femme quand l'ambition de s'integré n'est posée que sur des personnes importantes pour elle. Aussi la douceur vient d'etre virée par la colère. Est ce que je serais une mauvaise employée si je le tabassais a mort ?

Dorian la scrutait d’un air de délice. La jeune femme était exactement à son goût. Devait-il lui régler son affaire maintenant sur le bureau ou éviter de céder à ses désirs ? Il hésitait très franchement. Il pourrait se laisser aller facilement à ses envies mais il savait que ce n’était pas bien. Même si au final, il s’en fichait de si ce qu’ils faisaient était bien ou mal. Il était chef de Croix donc au final si quelqu’un voulait intégrer Croix cela passait par lui. Automatiquement et ce pourquoi il était en entretien avec Billy aujourd’hui.
Et en tant que chef de Croix, il pouvait bien faire ce qu’il voulait, y compris abuser sexuellement de la prétendante. Elle n’aurait juste absolument rien à dire, c’est lui qui décidait. Ou alors elle ne ferait pas parti de Croix, ce qui était en fin un bien moindre mal vu le talent limité de la candidate. Il passa une main dans ses cheveux puis la dévisagea de nouveau. Il se plaisait dans ce petit jeu de domination et soumission. Il savait pertinemment qu’il avait un certain pouvoir sur elle et qu’elle n’y pouvait rien et cela lui donnait presque un orgasme cérébral.

- Es-tu prête à te donner corps et âme pour Croix ?

La question n’était pas posée par hasard bien entendu puisque Dorian avait bien accentué sur le mot corps. Comme si, il essayait de faire passer un sous-entendu. Bien que peu douée, elle n’avait pas l’air niaise, elle devrait donc comprendre la référence. Ses traits s’étaient légèrement tendus, seraient-elle en colère ? Cela fit sourire le chef de Croix. Il en avait mâté des têtes bien plus dures qu’elles. Il avait même brisé, voir transpercé, certains crânes lorsqu’ils refusaient de se plier à lui. Il n’acceptait que peu de se faire critiquer et quiconque poserait la main sur lui aurait bien des problèmes. Il n’avait même pas besoin d’homme de main pour le protéger. Il était en pleine force de l’âge et la jeune fille pourrait bien se retrouver dans la salle des tortures plus vite que prévue si elle se montrait désobligeant avec lui. Et il fallait souligner que Dorian n’était pas l’homme le plus tendre au monde lorsqu’on évoquait la torture, qui était un de ses plaisirs favoris, surtout lorsque quelqu’un avait tenté de lui tenir tête ou encore pire, de lui résister.

- Es-tu prête à te donner corps et âme pour Croix ?

Je tiquai quelque peu, ayant très bien comprit la référence. Mais j’avais beau me tracasser l’esprit a toute vitesse j’en revenais toujours au même résultat.

- Oui. Bien entendu. A Croix.

Et tac ! Dans un sens ma réponse est des plus fines et s’il est en mesure d’envoyer des messages a double sens moi aussi. Avec un ton froid, totalement désintéressée par ses avances et même j’ai réussi à lui renvoyer, comme il le comprendra surement, que je ne parlerais que travail avec lui. Certes c’est une tentative des plus faillibles. Ne serait-ce qu’en me copiant, ignorer l’envoie cela n’aurait avancé a rien.

Par prudence mieux vaut me reculer. Des fois qu’il aurait envie de me sauter à la gorge soudainement. Après tout je n’ai pas particulièrement envie qu’on me saute dessus aujourd’hui. J’ai mis plusieurs heures à me préparer et quelques jours

psychologiquement. Il lui faudra bien plus que de petits sous-entendus pour que je daigne céder à sa volonté. La seule raison pour laquelle je suis venue c’est les satisfaire… LE satisfaire. Est-ce que la fierté de papa est plus importante que moi ?
Me voilà qui doute… Est-ce que je tiens plus à ma vie ou à mon père ? C’est ma vie. Mais c’est grâce à mon père que je vis aujourd’hui. Et puis… S’il veut que j’intègre Croix… C’est pour que j’ai un avenir… Un peu meilleur… Peut-être. De toute façon vu la situation actuelle je ne peux pas espérer une autre situation qui serait meilleure que celle-là. Ma petite sœur me déteste… L’autre nous a trahis… et moi ? Je suis coincée entre deux chaises pour ne pas devenir vulgaire.

- Et si nous arrêtions de nous voiler la face ?

Mon père est la seule personne avec qui je n’ai pas encore tout gâché… Je ne peux pas le décevoir ! Même si moi… je suis devenue moins importante qu’un autre. Personne ne viendra réclamer ma dépouille ou ma peine si mon propre père ne le fait pas… Et surtout… Je dois intégrer Croix quoique cela me coute.

Je ne suis encore personne… Juste un petit bout de rien dans l’univers. Il faut que cela change ! Je NE VEUX PAS être un petit bout de rien. Qui n’est ni gentil ni méchant… ni bien ni mal… C’est la première fois depuis longtemps qu’on me désire… Je ne ferais pas la difficile même s’il a l’âge d’être mon père. Tout se mélange dans ma tête… Je deviens folle ? Peut-être bien. Mes idées luttent les unes contre les autres, se pulvérisent, se déchirent. Elles se dévorent entre elles comme des cannibales. Les instincts de protéger ma personne se remplacent progressivement par celle d’une satisfaction. De la volonté d’un père satisfait. Même pas comblé ! Juste fier de sa fille.

A être mise à l’ écart j’ai appris des comportements qui laissent voir que je suis sur la défensive comme cette posture contre laquelle j’essaie de lutter en me rassurant. Je suis recroquevillée, mais il faut que je pense a me redresser. Ce que je fais progressivement... ce n’est pas très poli d’avoir le dos courbé devant son supérieur. Et puis je sais que, comparer à cette masse de muscle qui semble prête a mordre.

Sérieusement je crois que devant le chef de Croix le « je flippe ma race » prend tout son sens… Je le sais… je n’en ai pas pour longtemps. Et puis je n’aurais plus a le subir quand je serais de Croix. Non ?

- Oui. Bien entendu. A Croix.

Ce qui était bien, c'est qu'elle essayait de le contrer mais elle n'y arriverait pas. Il avançait ses pions. Lui c'était le roi, et il maîtrisait tout autour de lui. S'il le voulait vraiment, il pourrait la forcer. Il n'avait qu'à claquer des doigts pour la soumettre à lui. C'était la dure loi d'être un patron sans aucun coeur mais uniquement un service trois pièce entre les jambes très actif. Le problème, ce qu'elle n'avait pas calculer dans son raisonnement c'est qu'il avait réponse à tout. Même s'il fallait rester jusqu'à 3h du matin, il lui prouverai par A+B que soit elle couchait avec lui pour entrer à Croix, soit elle ressortait de la pièce avec quelque chose en moins. Que ça soit son âme ou une partie de son corps.

Dorian avait trop une sérieuse envie de s'amuser pour laisser filer un morceau de chair fraîche qui s'aventurerait ainsi jusqu'à lui. C'était comme si on donnait une gamelle de croquette à un chien qui n'avait pas mangé depuis 2 jours et qu'il la refusait. Il pourrait lui glisser dans sa répartie malicieuse que Croix c'était les Cross et les Cross c'était lui dorénavant, depuis la mort de Natasha. Avait-elle au moins une quelconque connaissance de l'histoire de l'organisation ? Probablement pas, son chien de père ne lui avait sans doute rien enseigné et les petites pestes dans son genre n'ont qu'une seule chose à apprendre de Dorian, le respect. Elle recule, il sourit, il avance.

- Et si nous arrêtions de nous voiler la face ?

Dorian eût un sourire encore plus large, c'est elle même qui l'avait demandé n'est-ce pas ? Elle avait demandé à ce qu'on ne se voile plus la face. Et ses désirs étaient bien entendu des ordres. Quelle pute. Elle n'allait avoir que ce qu'elle méritait. Ses yeux flamboyait quand sa bouche s'ouvrit pour lancer d'une voix rauque :

- Enlève alors tes vêtements, c'est un ordre, miss Sullivan.

Etait-elle assez sotte pour risquer sa vie ? On le saurait bientôt.

Billy laisse sa veste tomber au sol. Elle ne lui tiens pas tête mais ne le lache pas du regard avec cet air qui, bien qu'enfentin demontre autant la colère et la haine que la peur la plus naturelle qui soit. Peur d'avoir mal, il faut dire qu'il a un air froid et brutal a lui briser le bras si elle s'oppose -dans le meilleur des cas-

Peur d'un danger imminent. Son supérieur, tout le monde le sait n'est pas un enfant de cœur - loin de là-

Peur dans un sens... de la mort. Mais il faut mourir pour renaitre. Mais la mort n'en est pas moins effrayante.

Le reste de la tenue tombe lui aussi progressivement au sol. La chemise rouge... le pantalon... les chaussures...les sous vetements... Il ne reste rien que son cœur affolé.

Son visage sans avoir rien changer prend peu a peu une expression de doute, de peur, d'angoisse. Mais qui n'aurait pas peur dans cette situation ? Il faudrait bien plus d'inconscience que celle de Billy qui a finalement détourné le regard.

Elle pense probablement, comme les enfants, que si elle ne voit pas ce qu'il se passe elle aura moins mal...

Dès le premier geste de son supérieur vers elle Billy recule a nouveau et une tension se créée. Son talent peut la sauver. Elle n'aime pas etre Bourreau mais parfois cela pourrait lui sauver la mise. Pas aujourd'hui. Elle ne peut qu'assister a ce combat perdu d'avance sans rien dire.
Bientot elle ne pourra plus reculer.

Quand le mur la retient a son tours elle détourne le regard aussi loin qu'elle le puisse. Ce regard clair qui semble parfois vous percer jusqu'au plus profond de votre ame s'éteint, son corps s'abandonne.

La résistance est terminée. La guerre perdue. Et elle se rend compte que finalement, là ou elle pensait faire mieux que les autres, elle a fait pire.

Son visage se noie des dernières larmes d'enfance et de vie. La vie « heureuse » se termine avec cette guerre ou elle a abandonné. A quoi bon? Il obtiendra quand même ce qu'il veut.

Elle pourrait bien sur lui faire une histoire pour qu'il signe son contrat toute suite et s'enfuir après. Mais elle n'atteindrait pas la porte entière. Et même si elle parvenait a sortir il la retrouverait et se serait milles fois pire !

Evidement il serait possible de se trouver un pretexte pour y échapper mais ca ne marcherait qu'une fois. Même en disant qu'elle a le sida. Se serait noté dans son dossier si elle avait ce genre de choses et il y aurait des analyses. Se serait pire quand il apprendrait qu'elle a osé se moquer de lui.

C'est bien connu... les Cross n'aiment pas qu'on se moque d'eux, surtout quand on a désobéit...

Tandis qu'elle enlevait ses vêtements petit à petit, Dorian jaugeait son corps qui se découvrait. Il aimait la peau jeune pour la fraîcheur qu'elle offrait. Il huma l'air, il pouvait sentir sa jeunesse se déployer jusqu'ici. Il était difficile de se rendre compte à quel point, il aimait la chair fraiche, la fermeté de leur poitrine, la douceur de leur peau, leur cheveux lisses qui se glissait facilement dans une main, la résistance vaine qu'elle pouvait opposer. Il les préférait encore plus jeune mais il se contenterait bien de ce qu'il avait. Surtout lorsqu'elle oser s'aventurer jusqu'à lui. Il sentit une douce chaleur qui commencait à monter sous son pantalon. Il sourit, presque avec un air féroce. Il se délectait du festin qui l'attendait. Elle était maintenant nue. Dorian s'approcha et effleura sa poitrine chaude de sa main droite. Il ferma les yeux pour se délecter de cet instant mais elle l'en empêcha en brisant son plaisir : elle recula.

Il inspira profondément. Le sorcier avait une envie de la frapper. De lui faire quitter ce regard rebelle, de lui apprendre qui était le patron dans cette pièce, de lui infliger une vraie correction. Il avait envie de voir son sang couler, qu'elle baisse les yeux face à lui et qu'elle l'appelle "Mon maître". L'attraper par les cheveux, la traîner dans un coin et lui claquer la tête contre le mur, voir la liqueur rouge encore couler.
Il ouvrit les yeux avec un air délicieusement maléfique dans le regard. Si ses yeux avaient pu devenir rouge pour montrer son mécontentement, ils le seraient devenus. Elle était dos au mur, au sens propre comme au sens figuré du terme. Le chef de Croix déboutonna les deux boutons du haut de sa chemise puis posa son verre avec un sourire. Il s'approcha d'un pas lent mais certain. Il plongea son regard dans celui de la jeune fille qui ne parût pas plus méfiante que ça.
Puis il l'attrapa par les cheveux et lui colla la tête violemment sur le bureau qui manqua de s'effondrer sous la force appliquée par le sorcier noir.

- J'ose espèrer qu'il a bon goût, il m'a coûté cher, dit le sorcier noir d'un murmure douloureusement violent.

Il vit les larmes qui coulaient du visage de la jeune femme et ça ne fit que renforcer la violence qui montait en lui. Il sentait la vitesse du sang qui affluait dans ses tempes et l'adrénaline qui le traversait maintenant. Il la retourna face à lui avant de lui décrocher un poing dans le visage. Du sang coula le long de sa lèvre. Elle était bien plus désirable maintenant. Il posa ses mains sur sa poitrine et en apprécia la fermeté et la douceur. Elle n'avait peut-être jamais été touchée avant. Cela rendait encore la chose la plus excitante.
Il déboutonna son pantalon puis forca Billy à se mettre à genoux et à s'emparer de son intimité. Il se délecta du moment puis la tira par les cheveux en arrière avant de la frapper à nouveau.
Puis ils passérent une petite heure ensemble durant laquelle Dorian viola la jeune fille sans aucune pitié et sans précaution. Puis il s'amusa à la frapper un petit moment avant de la congédier.

- Bienvenue dans Croix, furent ces dernier mots avant que la jeune fille prenne congé.

Billy ne savait pas si c'était lui ou si c'était elle, ou encore la façon dont tous étaient traités. Elle était salement amochée, tellement sale... Au debut elle pleurait. Elle ne pouvait dire si c'était de peur ou de douleur, surement un peu des deux mais bientot elle vu que ses larmes ne changeraient rien. Il luiclaqua la tête sur le bureau, la traina dans toute la pièce, la viola et la frappa sans aucun état d'ame et elle ne sut que regretter d'être venue ici.

Marquée au fer rouge comme un animal elle eut a peu pret la même réaction que ce dernier : la fuite.

Elle avait finit par arreter de pleurer et souffrir en silence. Aucun mot n'était toléré ici, pas le moindre son sinon cet homme ui avait tout le controle sur sa pauvre vie. Car oui malgré tout cela elle était encore en vie.

- Bienvenue dans Croix, furent les seuls mots qu'elle attendait pour se sauver. Et quand ils vinrent elle ne demanda pas son reste.

C’est sur elle battut le record de vitesse pour sortir de là. Rhabillée en urgence elle quitta pratiquement le bureau et bientôt l’endroit au pas de course, esperant en elle qu’il n’allait pas la suivre et se jeter sur elle a nouveau pour recommencer.

La voiture. Elle ne partit pas très loin mais il faut croire que c’était sufisant pour qu’elle fonde en larmes toutes les larmes de son corps endoloris. Elle s’arreta ensuite dans une station service sur le bord de la route. Couverte de sang et de bleus. Elle y trouva une grande glace et de quoi se débarbouiller. Elle ne pouvait pas rentrer dans cet état. Elle nétoya le plus gros de ses plaies, les yeux toujours pleins de larmes. Tous les voyageurs la regardaient en ne sachant pas s’ils devaient lui venir en aide ou s’en méfier. Si bien qu’aucun ne bougea jusqu’à ce qu’elle reparte dans sa voiture.

Qu’est ce qu’elle allait bien pouvoir faire maintenant ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Elle pourrait commencer par rentrer chez elle. Ca lui semblait une bonne idée. Elle y trouverait surement du réconfort, des réponses, des solutions. Son cœur qui s’acharnait a battre dans sa poitrine aurait mieux fait de cesser. Sa vie qui n’avait su commencer que très mal devenait encore pire. Et il faudrait revoir cet homme regulièrement ? pas question !!! Plutôt mourir maintenant !

Après avoir pleurer pendant plus d’une heure Billy se décida enfin a rentrer chez elle. Mais tout ce qu’elle y trouva fut ce qu’elle y trouvait déjà depuis de nombreuses années : la solitude angoissante.

Elle croisa sa mère qui sembla d’abord étonnée puis satisfaite de ce qu’elle avait devant les yeux mais Billy n’avait absoluement plus rien a dire a des sorciers noirs et encore moins de ce genre là. Elle se jeta dans la douche et vida toute l’eau chaude .
Pourquoi c’était arrivé ? Comment se pouvait il qu’un homme comme ca reste en liberté ?!

Ce qui se passa ensuite ? Aucune idée. Le vide noir, profond et sans limite.