Pays de Galles. Aller m'expliquer ce que je fous ici ! Comment je suis arrivée ? Ha, oui. J'étais en Allemagne, et je voulais aller n'importe où, j'ai donc filer à l'aéroport et prit le premier avion. Et me voilà ici, Cardiff. C'est vrai que j'aime bien voyager. Je suis limite un SDF. Mais avec de l'argent. Ha, l'argent, c'est fou le nombre de chose qu'on peut faire avec. Je n'aime pas rester trop longtemps à un endroit fixe, sauf quand ma mission m'y oblige. J'aime voyager. On est plus libre. Enfin, libre. Ma notion de liberté n'est pas la même que celle des autres je pense. Surtout que j'ai toujours été très libre d'agir comme je le voulais, tant que je ne compromets pas l'intégrité de l'organisation et que je ne suis pas connu aux yeux de tous.

Un vent frais souffle, je sors de mon sac une veste et une écharpe. Style très passe partout. C'est vrai qu'il fait froid ici. Même un peu trop, surtout à cause de ce vent. Il vient du pôle Nord ou quoi ? Et moi qui suis en short de plage... Haaa, j'ai froid ! Je me cherche un hôtel dans le centre ville, quelque chose de correct. Enfin, The Saint David's Hotel. Juste à côté de l'océan. Je demande une chambre avec balcon, face à la mer. Autant en profiter. Les clés sont disponibles, je les prends donc et pars prendre une douche brulante pour me débarrasser de la crasse du voyage. Je mets des habits adaptés au temps. Je sors sur le balcon, habillé d'un gilet et d'un jean. Je prends une cigarette, l'allume et prends mon temps. Le vent est toujours aussi frais et je regrette de ne pas avoir pris une veste en plus sur le balcon. Le vent frais apporte une odeur marine. Picotement de nez. Éternuement. Clope finie. Je prends une veste, ferme ma chambre et m'en vais en ville. J'achète une écharpe en laine dans une petite boutique et continue mon chemin. Je longe la rive jusqu'à ce que l'odeur de l'océan me pique trop le nez. Je vais donc en plein dans la ville, là où règne l'agitation, l'odeur des humains, des mêlés, des sorciers. Tout cela mélangé. Je ne sais pas quoi faire de mon temps. Pourquoi suis-je venu ici ? Pour m'évader, respirer. Mais cette aventure n'a aucun but réel. La preuve, je m'ennuie. Je pense que je repartirais demain. Je verrais donc tout à l'heure pour m'acheter un billet d'avion, encore. Pour aller où ? Je ne sais pas. Une ville où il y a plus de chose à faire peut être. Parce que là, c'est ennuyant. Je me balade sans but. Mais toujours avec le sourire, et tout le monde se retourne à mon passage pour me dévisager. J'aime toujours autant l'effet que je peux faire aux gens. C'est drôle. Ils ont l'air de se dire "Mais qui est-il ?" ou encore "Épouse moi !". Tellement drôle, tellement prévisible. A tel point que ça en devient même lassant? J'aimerais bien être télépathe pour vraiment savoir à quoi ils pensent tout ceux là. Ça pourrait être très drôle. Je souris d'avantage à cette idée. Je repère un bar du coin de l'oeil mais continue d'avancer parmi la foule qui continue de se retourner à mon passage.



Je décroche.

- T'es où ?

Oh, chère génitrice !

- Au pays de Galles.
- Qu'est-ce que tu fous là bas ?!
- Je ne sais pas, un moment d'égarement
- Et bien, sois au QG demain à 14h. Anja veut te voir.

Elle raccroche. Au moins je sais que je n'aurais pas à rester très longtemps ici. Anja, elle va enfin le dire en quoi concerne ma mission peut être ? Ha, Anja, Mets moi dans ton lit, oh oui, oh oui. Parce qu'elle a beau être ma chef et que je la respecte, elle est quand même sacrément bonne ! Mais n'allez jamais lui dire ça, sauf si vous voulez vous suicider, bien entendu. Comme dans ce livre, Toilettes, je me rappelle plus du nom, mais le principe est le même, tu provoques ton chef, tu meurs, c'est tout.

Demi tour, gauche !
Direction, bar. Bière, j'ai envie d'une bière. Alors, où est le bar que j'azvais repéré tout à l'heure ? Le voilà. Arrivé devant la porte, j'hésite un instant. L'extérieur ne parait pas très ... Accueillant. Mas je rentre. Wouah, ça sent l'humain à plein nez ici ! Mais un soupçon de sorcier, sorcier que je repère très vite. Attablé au comptoir avec sa bière. Je ne le connais pas mais, allons faire connaissance. Il sait pertinemment que je suis là de toutes manières. Je m'approche donc discrètement. Enfin, normalement quoi et je lui mets un bras autour de ses épaules

- Yo !

Je fais signe au barman de nous apporter deux bières; parce qu'il a bientôt fini la sienne.

Un verre plein, on le vide ; un verre vide, on se plaint.

Non, c'est pas ça ? Bah merde alors, aucune importance j'ai envie de vous dire. Je m'assoie donc à ses côtés, j'enlève mon écharpe et ma veste. Finalement, l'intérieur est plus potable que l'extérieur. Tant mieux. Les bières arrivent. Je me dépêche de porter mon verre à mes lèvres et avalent lentement plusieurs goulées du breuvage. C'est fou ce que j'avais soif, l'air marin peut être ? L'important, c'est d'avoir quelque chose à boire et que se soit bon. Et ça l'est. Encore heureux.

Je dévisage mon petit sorcier. Enfin, petit, il fait ma taille. Plus vieux que moi certes, mais cela n'a aucune importance. Il a de beaux yeux bleus. Et moi je continue de sourire parce que j'aime bien ça et que c'est drôle. J'observe le serveur qui nous apporte nos bières. Haaaa, ma chérie, ma bien aimée, ma bonne bière. Et quand on se dit que cette bière vient de la fermentation, qui ne produit que deux ATP, soit deux Adénosine Triphosphate ! Et ça c'est l'énergie. Mais ce n'est qu'une transformation partielle, parce qu'il reste de la matière organique, qui est notre alcool. Mais là, je m'égare. Mon bon monsieur, plutôt sexy et qui a l'air très intelligent, fini sa propre bière et entame celle que je lui paye. C'est que monsieur aime boire dite moi !

Je sens son haleine car sa bouche est toute proche de mon visage, vu que je ne me suis pas décroché de lui. Mais ce n'est pas comme si ça empestait ou quoi. L'odeur ne me dérange pas, j'ai déjà eu bien pire sans avoir eu l'envie de vomir. Plus je l'observe, et plus je me dis qu'il peut faire un bon divertissement, j'ai de la chance de tomber sur un Sorcier comme ça, par hasard. Mais est-ce réellement du hasard ? Je ne sais pas, de toutes façons, ce n'est pas comme si je croyais réellement au destin. Je n'y crois pas du tout même. Je vis plutôt au jour le jour. C'est plus drôle, la vie est meilleur, autant en profiter.

- Vous pouvez me lâcher maintenant, je ne sens plus mon bras gauche, je crois que vous avez coupé la circulation de mon sang dans cette partie de mon corps.

Je rigole et le lâche, comme si de rien n'était.

- Excuse toi, bro' !

Je continue de sourire en regardant mon verre plein. Et surtout plein de mousse. Mousse. Bouark. Je n'ai jamais aimé ça, mais plus vite on la boit, plus vite on arrive au véritable breuvage, n'est-ce pas ? Alors allons-y ! Je bois la mousse. Repose le verre. Je vais pouvoir savourer ce doux breuvage. Je reporte la boisson à mes lèvres, ferme les yeux et laisse couler la boisson fraiche dans ma gorge, doucement, goulée par goulée. Je me stoppe, repose le verre. Regarde le mec qui me tend la main.

- Et merci pour la bière. Malcolm

Je souris, tend la main à mon tour pour la serrer et cogner mon épaule contre la sienne. Je nous remets dans nos position initiales.

- Tout le plaisir est pour moi. Je suis Mikeal, mais tu peux m'appeler Mike.

Je reprends une gorgée de ma bière avant que mon corps ne demande de la nicotine. Je me lève donc, attrape le paquet de cigarettes dans ma poche ainsi que mon briquet. J'ouvre le paquet, en propose une à Malcolm qui accepte. Je prends la mienne, l'allume et tends le briquet à Malcolm.

Je tire, et parle en soufflant

- Alors, Malcolm, que viens-tu faire à ... Cardiff ?

Oui, parce que c'est pas comme si je connaissais tous les noms de villes par cœur. Des fois je me surprend même à ne plus savoir où je suis. Dans ces cas là, je prend un taxi ou ... J'improvise. En général, c'est plutôt la deuxième option qui prime. Je m'adosse contre le bar, même si adosser n'est pas le verbe qui convient. Mais ces tabourets n'ont pas de dossier, ce qui est bien dommage dans ce cas là.

Je n'ai pas envie de rentrer en Allemagne, même si revoir Anja me ferait vraiment plaisir. Anja, ho, rien que de l'imaginer j'en souris. Amoureux ? Moi ? Vous plaisantez j'espère. Je vous ai déjà dit qu'elle était bonne. Ca s'arrête là. Des fois je m'imagine que c'est elle que je baise au lieu des minables petites humaines qui sont avec moi. Et mon plaisir en est plus grand. Parce que je suis son petit soldat. La retrouver sous moi serait tellement jouissif. Haaaa, c'est tellement agréable rien que d'y penser. Mais là, se sera pour une réunion d'affaire. En quoi consistera ma mission ? Je sais uniquement que je dois intégrer Orpheo pour le moment. Que mon but principal est la Police Secrète, même si avec mes capacités se ne sera pas très compliqué. Mais le problème c'est que je ne peux pas intégrer cette police directement. Je me ferais donc chier derrière un bureau toute la journée. Sauf si Anja a une meilleure idée. Espérons, espérons.

Ma cigarette est finie et ma bière quasiment. Je la finis rapidement.

- Tu veux faire un tour ?

Je ne sais pas pourquoi je propose ça, mais ça peut toujours être distrayant parce qu'ici, j'étouffe. L'odeur humaine est trop présente en plus.

Spoiler:

Cardiff, vraiment une ville où il n'y a rien à faire. Le vent dehors est trop frais pour qu'on puisse s'y attarder trop longtemps. On ne peut pas loger dans un bar toute la journée, cette ville pose un sérieux problèmes. La prochaine fois, je regarderais où sont les villes des avions que je prends. On évitera peut être de se retrouver au Pôle Nord comme ça, un jour.

Je ne vois vraiment pas ce que les gens qui habitent ici peuvent faire de leur journée. Certes, ils ont leur boulot mais, le week end ? Ils restent dans leur appart, sur leur PC en mangeant des tonnes de pizza, de chips et de Burger ? Ha, non, je confonds avec les Américains là.

- Je ne sais pas, j'erre, je cherche de l'occupation. Il n'y a vraiment rien à faire en ce moment.

Je souris face à ce qu'il me dit. J'ai vraiment l'impression d'avoir trouver le gars qui me ressemble. Voyage-t-il aussi souvent que moi ? Je ne sais pas. Peut être, en tout cas il est pâle, même moi j'ai un peu plus de couleur. Il ne doit pas aimer le soleil. Le craint-il ?

Pourquoi bizarrement, je me pose à présent plein de question sur cet homme ? Un peu comme si je voulais le connaitre, lui qui ne devait être qu'un divertissement, le temps que la journée passe, tout simplement. Après serait venu la nuit où un autre divertissement serait peut être intervenu, et le lendemain, j'aurai repris l'avion. Mais lui, il devient plus qu'un divertissement et cela est d'ailleurs assez étrange. Je trouve même qu'il a du charme avec ses yeux bleus, ses cheveux bouclés et son air sérieux. Je suis sûr qu'il pourrait être encore plus sexy s'il souriait. Je souris donc d'avantage. Parfois, le sourire est contagieux. Mais n'est-ce pas plutôt quand il est sincère ? Aucune importance de toutes façons.

Nos bières sont finies, nous allons faire un tour dehors, malgré le fait que je ne connaisse pas cette ville. Que pourrions-nous faire ? Aller au cinéma, chercher un humain à traumatiser, à torturer. Se serait bien ça. Encore traiter des humains comme des objets. Mais le tuer à la fin, pour ne pas faire de vagues. Même si je ne pense pas que quelqu'un le croirait. Il vaut mieux, question de sécurité. Mais que faire dans une ville qu'on ne connait pas ?

Je mets mon manteau, prends mon sac et nous sortons du bar, la porte grince, nous disons au revoir au barman qui ne nous adresse pas un seul regard. Charmante personne. Nous voilà dans le froid. Le vent, ce maudit vent qui ébouriffe mes cheveux pourtant si bien coiffés ! Je plaisante, évidemment. Je les ai coupés récemment du coup rien ne me gêne, pour le moment. Par contre, les bouclettes de Malcolm remonte sur son crâne, je rigole à cette vue et lui ne comprend pas. Je détourne le regard et avance parmi les petites gens qui sont dehors.

- T'as une idée d'occupation ?

Le bar, c'était notre occupation, qui nous a très vite lassée. Mais cette odeur humaine devenait vraiment insoutenable. Encore un petit peu plus là dedans et vous auriez vu, en première page des journaux :


Super ! Et moi, plus de mission. Donc, autant éviter la pression inutile. Alors, on va déjà oublier le cinéma, parce que sinon se sera plus 10 hommes, mais 80 hommes. Donc non. Plus d'endroits confinés avec des humains pour le moment. Du coup on marche et d'un coup, on se retrouve à la plage. Le vent souffle plus fort mais j'aime faire des conneries. Je retire mes chaussures et mon pull. Il ne me reste que mon jean. Je regarde Malcolm.

- Cap ou pas Cap ?

Je hausse les sourcils d'un air provocateur et je cours vers les vagues. L'eau froide me donne presque des hauts le cœur lorsque la vague m'a traversé. J'ai toujours pieds. Je repars vers la plage et garde l'eau à la hauteur des genoux, des frissons plein le corps. Mais je continue de sourire. Je rigole même de ma connerie et m'allonge dans l'eau, le visage restant à l'air libre.

Je mets ma main dans mon jean, ressort le paquet de cigarette trempées ainsi que le briquet. Et merde.

Les vagues, l'eau. tout ça c'est gelé ! Qu'est-ce qui m'a pris d'aller là dedans ? Je suis recouvert de spasmes à cause de ça ! Aglagla. Je me retourne et vois Malcolm se déshabiller entièrement. Ouais, j'aurais dû enlever mon jean aussi moi. Heureusement que mon portable n'était pas dans mon jean. J'aurais été dans la grosse merde sinon, c'est moi qui vous le dit. Enfin, pas tellement, mais la flemme d'aller en racheter un. Surtout que perdre tout ces contacts c'est légèrement chiant. Oui, je suis débile je les enregistre sur le portable et pas sur la carte SIM. Mais sur la portable on peut tout mettre, photo, adresse, des conneries aussi. Alors que sur la SIM on a uniquement le droit à un seul numéro avec le nom de la personne. Ô joie ! Ce n'est absolument pas suffisant.

Je flotte désormais sur les vagues alors que Malcolm galère à rentrer dans l'eau. C'est vrai qu'elle est glaciale. C'est pour cela qu'il faut y aller d'un coup. La connerie a parfois ses avantages. La preuve, je m'habitue presque à la froideur de l'eau ! Non, c'est pas vrai. Et mes clopes sont toutes niquées. La loose ! Mon paquet était neuf. Et si je fais sécher tout ça ? J’essaierai, plus tard. Mais je n'y crois pas vraiment.

Malcolm plonge son corps entier dans l'eau avec un bras en l'air. Il tient quelque chose ? En tout cas, il a l'air très con. Je rigole de plus belle. En y repensant, je ris tout le temps, je rigole en permanence. Peut être parce que ça rend la vie plus joyeuse ? Je ne sais pas et je m'en fou un peu.

Malcolm s'approche de moi, un sourire aux lèvres, l'air triomphant. Ha ouais, tu te moques de moi parce que j'ai paumé toutes mes clopes ? Méchant va ! Mais son sourire le rend juste plus sexy, un petit sourire en coin et un peu de gaieté et de moquerie dans ses yeux. Je sens qu'on va bien s'entendre nous deux.

- La dernière. Je n'en ai plus et les tiennes sont foutues. On partage?

C'est bien ce que je pensais, il se fout de ma gueule ! Petit con va. Ceci, en toute amitié, bien sûr. Je me redresse, tapote le sable engloutit sous l'eau à côté de moi pour lui dire de s'asseoir. Nous sommes face aux vagues, le vent qui arrive de tous les côtés. Les cheveux de Malcolm sont plaqués sur sa tête. Étrange comme coiffure mais pourquoi pas. La mienne ne doit pas être mieux non plus de toutes manières.

- Et pas besoin de feu, les mienne s'allument toutes seules

Il me montre une petite rune sur le filtre et ajoute un clin d'oeil à ses propos. Effectivement, c'est pas con pour un sorcier. Mais il y a des choses où j'aime la tradition. Il m'arrive d'allumer mes cigarettes avec uniquement des allumettes pendant plusieurs mois. Donc des runes, oui, ça peut être pratique, mais j'aime mon bon vieux briquet.

Il allume donc la cigarette, assis à côté de moi et me la tend. Assis en tailleur, une main derrière le dos en guise d'appui et l'eau continuant de nous arriver dessus doucement, j'avale la fumée pleine de conneries comme du goudron, de l'ammoniac, du méthanol et blablabla.

- Enjoy ! Pourrissons nous les poumons, on crève tous un jour !

Je fais passer la cigarette à Malcolm dans un éclat de rire, laissant partit ma tête en arrière pour regarder le ciel gris. Très gris. Trop gris. Un orage se prépare. Voilà mon impression. Je regarde derrière moi, au loin, sur la ville, c'est encore bleu. Loin, ou de plus en plus proche avec le vent, les nuage sont vraiment gris, presque noir. L'orage approche, et vite. J'entends presque son grondement.

- L'orage arrive.

Je souris, un sourire sadique. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien du tout. Peut être parce que je pense à tous ces enfants qui auront peur du tonnerre et qui iront se cacher dans les jupes de leur mère. Tellement faible. J'ai parfois envie de les torturer, juste pour leur montrer qu'ils sont faibles. Pour leur prouver ma supériorité. Le sourire sadique s'intensifie. Je regarde Malcolm, j'ai bien envie d'aller torturer quelques gosses moi maintenant, quand l'orage sera là...

- Ca te dit d'aller torturer des gosses ?

Je le regarde, les yeux remplis d'une envie de sang. Torture... Tiens, ça fait penser à tortue.

Le vent fait rage et Malcolm me passe la cigarette avant de s'allonger dans l'eau. Il a acquiescé au préalable à ma question. Torture, oh oui. Je finis la cigarette que je jette dans l'eau. Pas très écologique ? Ouais, je sais, mais je n'en ai que faire. Voilà que je parle bien moi maintenant, mais bien sûr. Il se relève et va enfiler ses vêtements. Je reste encore un petit peu, plongeant mon corps entier dans l'eau avant de ressortir. Le vent me fait frissonner et j'ai les tétons qui pointe, comme toujours lorsque j'ai froid. Je pense même que quelque chose a rétréci dans mon caleçon...

Un plan, nous avons besoin d'un plan. L'orage arrive mais il ne sera pas là avant quelques minutes. Sachant que le quelques peut durer trente à soixante minutes. C'est ce que je dirais. On voit les éclairs au loin et on entend un peu le tonnerre. Il n'est pas assez proche pour que les enfants soient effrayés. Il ne pleut pas encore. On a le temps de retourner à l'hôtel, histoire que je change de jean. D'ailleurs, le jean de Malcolm est mouillé à un seul endroit, je ricane en le rejoignant

- Au fait, t'as quel âge?

Je m'arrête dans mes gestes, réfléchit un peu, comme toujours. Je suis souvent assez bête et réfléchi pour des choses inutiles.

- J'ai 23 ans, et toi ?

J'enfile mon tee shirt, mon hôtel n'est pas très loin, je ne prends pas la peine de remettre ma veste, ni mon pull. Nous commençons donc à avancer vers la route goudronnée. Je me retourne vers lui, revoie son jean mouillé et lui lance, avec un sourire moqueur :

- Tu t'es pissé dessus Malcolm ?

Je recommence à ricaner et lui me tire la langue. Quelle réaction puérile ! Remarque, je ferais la même chose. Je l'entraîne dans le hall de mon hôtel, lui n'a pas l'air de comprendre grand chose. Ascenseur, 3ème étage. On sort, on ne parle plus. Je passe ma carte dans la serrure de ma chambre, l'invite à rentrer.

- Tu veux boire quelque chose ?

Je n'attends pas la réponse et sors de bières fraiches du mini frigo. J'enlève mon jean et mon tee shirt, n'étant plus qu'en caleçon, mouillé, lui aussi. Je bois un peu avant de prendre une douche pour me réchauffer. Une fois dans la salle de bain, je crie à travers la porte de faire comme chez lui.

Une fois la douche finis, je sors, serviette nouée à la taille. Je sors deux caleçons, lui balançant un à la figure. L'orage se fait plus sentir et mon cœur bat plus vite. Torturer, cette envie est toujours présente. Il va falloir les chopper les gosses. Sont-ils bien tranquilles chez eux ? Ou quelques uns trainent quelque part ? J'aime bien torturer les gentils autant que les méchants. Les deux ont autant peur. Mais les méchants sont tout de même mes préférés car ils essaient de faire les durs au début et après ils fondent en larmes. Bande de faiblard.

Malcolm va dans la salle de bain et j'entends l'eau couler. Je me change, avec des habits qu'on pourrait qualifier d'idéal pour la pluie. Mais pas de K-way, c'est moche. Je m'affale sur mon lit en zappant sur les différentes chaines que me proposent la télé. Malcolm ressort avec des habits secs. Il a réussi à faire sécher son jean ? Tant mieux. On repart dans ce cas.

Nous voilons donc dehors, au moment où la pluie commence à venir. Elle devient d'ailleurs vite un torrent d'eau qui s'abat sur notre tête. Les rues sont désertes, ou presque. Il y a juste quelques rares voitures avec quelques rares piétons qui essaient d'avoir un taxi ou rentrent chez eux, en courant. Savent-ils que courir sous la pluie mouille plus que marcher ? Sûrement pas, enfin, même moi je ne suis pas sûr de mes informations. J'ai vu ça sur Gulli. Oui, la chaine des enfants. Quand je m'ennuie je regarde des chaines débiles, oui. Mais, personne ne va me refaire.

On traverse des ruelles, on y rentre pour trouver un coin sombre ou des petits garçons joueraient aux durs. Des parcs, on regarde un peu partout. D'un coup, nous sommes dans un quartier mal famé, mais personne n'est dans les rues. A part un petit parc, où cinq gamin sont sous la pluie torrentielle qui fument, et pas que du tabac, vu l'odeur. Ils sont défoncés, bah, pourquoi pas. Je regarde Malcolm avec un sourire et un signe de tête vers la bande de gamins de 15 ans tout au plus.

On s'avance vers eux, ils arrêtent leurs gestes. Un sourire sadique s'affiche sur mon visage.

- Salut les mômes.

Je suis toujours légèrement choqué du fait qu'il ait 10 dix ans de plus que moi. Enfin, c'est vrai que je suis jeune. Un peu con aussi. Que le monde autour de moi est mature. Mais je suis sérieux quand il faut, ne l'oublions pas, c'est juste que je préfère vivre ma vie tranquillement, enfin, si on peut appeler ça une vie. Bref, sortir et dénicher des gamins, ça ne doit pas être sorcier. Mais avec toute cette pluie qui tombe, je sais qu'il y en a qui traine quelque part. Juste parce qu'ils se disent "Tain, mes darons c'est trop des couillons !". RIME POURRIE BONJOUR ! Donc ils fuient l'autorité parentale. Un peu comme moi. Sauf que moi je suis un sorcier. Un sorcier noir en plus. Donc je pense que je peux me d'emmerder tout seul, même quand j'étais plus jeune je savais me débrouiller. Et puis, j'étais libre de faire ce que je souhaitais. Tant que je ne tache pas la réputation des O'Callaghan, que je cache la magie, que je ne fasse pas le mal à Rosenrot... Cela va de soit. Comme si dans notre monde il n'y avait que la fierté et l'honneur qui était les plus importants. Mais moi je préfère m'amuser. Et vu que je suis majeur et vacciné, je fais vraiment ce que je veux désormais. Alors allons faire chier des gamins ! Que c'est drôle.

Et les cheveux de Malcolm me font encore plus rire avec toute cette pluie. Il ne ressemble plus à rien. Mais je dois pas être mieux. Je mets une main dans ses cheveux et l'agite un peu, regarde l'effet que ça donne et rigole avant de reprendre mon sérieux et de continuer à marcher. Il vaut mieux qu'il laisse ses cheveux aplatis sur sa tête, c'est moins pire que ce que j'ai essayé de lui faire. Parce que c'était vraiment horrible pour le coup !

Voilà, enfin ce que nous cherchions. Une petite bande de jeune qui utilise son fric pour acheter du shit. Merci, se sera pour notre consommation personnelle à Malcolm et moi. Ils sont pratiques finalement ces jeunes. Surtout qu'ils peuvent pas dire qu'on les a volés, se seraient eux dans la merde si ils vont dans un commissariat. Produits illicites, venez à nous.

Mais détaillons cette petite bande de jeunes qui pètent plus haut que leur cul. Noir, petit, grand, gros et cheveux longs.

- T'as vu, y a une fille.

Je souris. Oh oui je l'ai vu. Mais pas du tout mon type. Habillée en jogging, les cheveux détachées, qui essaie de se faire belle malgré son style de mec. Arrogante, qui se prend pour la plus forte, bagarreuse. Bref, la fille qui n'en est pas une. Ensuite ils sont tous plus petits que nous et le plus grand nous regarde mal. Moi je souris, et vois Malcolm du coin de l'oeil avec le même air que moi. Je pense qu'on a l'air de fou. Je repère le spliff, c'est la fille qui l'a. Elle tire dessus et ... Crapote. Je me demande qui a les clopes et la barrette. Parce que ce joint est déjà à moitié fumé et je tiens bien le shit donc il m'en faut pas mal avant d'être défoncé. JE m'avance vers la demoiselle qui n'en est pas vraiment une... Pas du tout en fait, lui prend le joint des mains et aspire. Elle se met debout, je lui tire les cheveux et la balance sur Malcolm qui me sourit alors que je prends une longue inspiration sur la roulée pleine de produit illicite tandis que Malcolm attrape la fausse blonde et la regarde dans les yeux.

- A genoux.

Elle obéit. Grande force de persuasion ? Intimidation ? Ou cela cache-t-il autre chose comme de la magie ? Passons. Le grand se met à ma hauteur et je lui crache de la fumée à la gueule. Il tousse. Mais sur quoi est-on tombé ? Je donne le spliff à Malcolm qui s'occupe de cette chose humaine et répugnante. Que vais-je faire à ces jeunes hommes moi ? Et par qui vais-je commencer ? Je retire le soutien gorge de la fille avec mon don et elle commence à bouger toute seule, sans savoir ce qu'il se passe. Malcolm a compris au moins et je me retourne vers les autres garçons. Je garde le grand et le gros pour moi. Je balance le noir aux côté de la fille qui s'écrase par terre et le petit on s'en occupera tous les deux. A moins que on s'en occupe tous ? Je ne sais pas, mais ça doit être drôle avec la fille. Je garde donc le petit avec moi.

- Qui a la barrette ?

Personne ne répond. Ils restent tous là, tétanisés. Je prends le joint de la bouche de Malcolm et lui demande de me garder un peu de plaisir de torture avec la fille. La pluie continue de s'abattre sur nos têtes. Ils sont tous à peu prêts couverts, et si on les faisait trainer dans la boue ? Je dis au gros de se déshabiller. Il ne veut pas. Très bien. Je le soulève, haut, au dessus de ma tête, il vole. Il ne sait pas ce qu'il se passe, il est effrayé, pauvre petite créature. Je le balance fort contre le mur qui n'est pas très loin. On entend un craquement lorsqu'il chute par terre. Je le fais revenir ici, sans me déplacer alors qu'il traine au sol.

- Tu ne veux toujours pas enlever tes vêtements ?

Il me regarde, effrayé mais secoue la tête en signe de négation. Je ne pensais pas qu'il serait aussi têtu. Je le soulève, l'amène au dessus des arbres, et le lâche avec une grande vitesse initiale. Autre craquement alors qu'il atterrit lourdement sur le sol et quelques gouttes de sang se mélangent à l'eau qui ruissellent. Les autres le déshabillent après mon ordre et enlèvent également leur vêtements. Je fouille donc leur poche avant de m'apercevoir qu'il n'y a rien. Je vais donc voir Malcolm qui est également très occupé avec ses gosses. La fille est toujours habillée et son soutien gorge détaché est toujours là. Je plonge ma main dans ses seins et trouvent tout le matériel pour rouler. J'entends les gamins de derrière hurler, je me redresse et me tourne vers eux avant d'afficher un regard noir. Ils se taisent de suite. Je tends la main vers un énorme rocher derrière qui se soulève et je le fais atterrir sur deux pieds de deux personnes différentes. Ils hurlent. Allez y, explosez vos cordes vocales, je vous en prie ! Continuez ! Le gros est toujours inerte au sol, nu. Je m'approche de lui et lui tire son oreille pour le mettre debout. Il suffoque, je le jette par terre à plat dos. Je mets mon pied sur sa cage thoracique et commence à m'appuyer de plus en plus fort dessus. Un craquement, deux, et puis trois. Il a de plus en plus de mal à respirer. Un quatrième et je m'arrête. Perforation du poumon ? Hémorragie interne ? Tant pis pour lui. Je lui balance un coup de pied dans les dents, il en crache une accompagnée de sang. Sang qui se dilue vite dans l'eau boueuse. Les deux autres continuent de crier sous le poids du rocher qui leur écrase le pied. Le rocher se soulève, et se rabat encore plus fort sur leur pied. Ils essaient de contenir leur cri mais la douleur est trop forte. Des larmes commencent à couler sur leurs joues. Je vais voir Malcolm qui s'amuse avec les deux autres gamins. La fille est en pleur et le supplie d'arrêter ce qu'il lui fait.

Je commence à rouler deux joints et j'en donne un à Malcolm. On croise nos bras ensemble et allume nos produits gratuits. L'effet du shit commence légèrement à me monter à la tête. Mais très peu. Pas suffisant pour le moment en tout cas. Je remercie les gosses de nous fournir de quoi nous amuser, que se soit avec les produits qu'ils ont acheté ou leur corps que l'on massacrent. Humains, pauvres petits humains. Je donne un coup de pied dans les fesses de la fille qui s'écrase par terre de tout son long et je repars vers mes deux jeunes victimes. Je prends une goulée de mon joint et brûle le bras de mes deux gars. Ils continuent de crier. L'eau va vite apaiser leur souffrance de toutes façons.

Prochaine étape, que faire ? Je me tourne vers Malcolm.

- Donne moi une idée.

Nos regards de tueurs se croisent et nous sourions, d'un air sadique qui effraient encore plus nos souffres douleur. Parce que ça ne fait que commencer.

Profitant de mon bon bédo tout en martyrisant mes victimes, j'entends Malcolm demander à la fille si elle n'a pas du feu. Mais quel boulet celui là alors ! De temps en temps je me retourne aussi, et je vois ce qu'il leur fait subir. Mais c'est qu'il est bon ce petit Malcolm, le noir s'arrache la peau et la fille le regarde toujours dans les yeux. Une si grosse pression, c'est sûr que ça en ferait craquer plus d'un, surtout quand on est faible, comme elle. Je crache sur une de mes victimes tellement elle me dégoûte. Oups, dans l'oeil. Je l'empêche d'utiliser ses mains en les bloquant. Souffre petite merde. Il secoue la tête, cligne fort des yeux. Tiens, une idée me vient. J'attrape ses cheveux, les tire en arrière, bloque ses paupières et crache dans ses yeux. J'y ajoute la cendre du bédo et j'étale tout ça avec mes doigts. Je m'applique en plus, vous me verriez, j'ai les sourcils froncés, manquerait plus que la langue tirée et se serait le portrait parfait. Puis, je me rends compte que mon oeuvre est humaine, et elle s'agite, de plus en plus. Un peu trop même. J'empêche donc ses mouvements, parce que ça me dérange. Mais j'ai finit mon massacre dans cette partie, je m'éloigne, rigole, mais ne le libère pas. J'espère qu'il souffre bien. Un fou rire s'échappe de ma bouche, fort, puissant, diabolique. Des larmes s'échappent des yeux de mon martyr, c'est dommage, je m'amusais si bien à le voir être torturé. Maintenant toute la cendre s'écoule sur ses joues. Mais une partie va aussi aller dans son nez. Vous ne saviez pas que les larmes ne partaient pas toutes par les yeux ? Vous ne saviez pas qu'un canal rejoignait les yeux et le nez ? Et bien maintenant vous savez. A votre avis, pourquoi notre nez est si encombré quand on pleure ? Enfin, quand vous pleurez, parce que ça fait extrêmement longtemps que je n'ai pas pleuré. J'ai oublié le gout des larmes, de la boule dans la gorge et dans le ventre, de la tristesse, de la douleur. Tout cela ne représente rien pour moi. Bref, j'ai appris ce truc scientifique en regardant Adibou à la télé. Oui, je m'ennuyais. Et puis c'est cool les dessins animés, parce que je me fous de leur gueule en même temps. Vrai méchant que je suis, bad boy, ahaha.

Donc, si ma victime coule du nez, je le laisse... Hooo, une idée. Je déchire un bout de sa chemise sous ses yeux effarés. Bah oui, je le détruis lui et aussi ses vêtements. Je ne sais pas si son oeil sera fichu ou non, et je n'en ai rien à foutre. Bref, je mets le bout de chemise sous son nez et je le mouche. B.A du jour ? Vous croyez ? Mais vous me prenez pour qui. Une petite étincelle de reconnaissance brille dans ses yeux une fois qu'il a fini de se moucher. C'est là que je lui affiche mon plus beaux des mauvais sourires et je lui étale sa morve au visage. Puérile, certes, mais ça marche. Au moins il est dégueulasse. J'en vois un bouger du coin de l'oeil et je l'envoie valser d'un revers de la main. J'entends ses os craqués alors qu'il atterrit sur un arbre.

Mes trois victimes sont donc momentanément immobiles. J'en profite donc pour me rouler un deuxième spliff, bien dosé. Très bien dosé même, je l'allume vite et savoure ce goût, même si c'est un peu sec. Ça me monte vite à la tête et mon envie de torture revient, encore plus forte et plus dominante qu'avant. J'ai même envie de les tuer. Mais il faut que je me contrôle un minimum. Pas de meurtre. Par contre, on n'appellera pas d'ambulance une fois nos affaires finies, faut pas pousser le bouchon non plus. Mon envie de torture est là, mais que faire ? Là est toute la question, je regarde Malcolm tout en continuant à fumer. Je me lève vers lui, prends une grande goulée, l'attire avec mes bras pour lui faire une soufflette. Finie, je toussote légèrement, il est vraiment sec. Ça achète de la merde des fois ces jeunes tout de même. Ils savent pas où se fournir, non mais franchement. Ils méritent la mort. Oula, il ne faut pas que je me mettre cette idée en tête sinon ils vont vraiment finir six pieds sous terre et ce n'est pas vraiment ... Pas totalement ce que je souhaite leur faire. Pour aujourd'hui. Aucune idée ne me vient, je ne sais pas pourquoi, ça me perturbe vraiment ! Donc j'en attrape un à la gorge et le soulève jusqu'à la cime de l'arbre. Evidemment qu'entre temps je l'ai lâché... Comprenez que j'utilise mon don ! Par contre il va falloir que j'arrête de me reposer sur lui, sinon ça va être légèrement galère au bout d'un moment. Bref, un gamin est au sommet de l'arbre, celui à l'oeil détruit. Il ne pourra pas descendre, ahaha. Je rigole de son malheur. Le malheur des uns fait le bonheur des autres comme on dit. J'envoie finalement les deux autres le rejoindre, les envoyant tels des sacs à patates au sommet. Je rejoins Malcolm avec ses deux garnements et lui fait un sourire. Parce que même si j'ai envie de torturer des gens, j'en ai marre de ces gamins, ils m'ont lassé. Oui, je me lasse assez vite des choses. Les miens, assommés comme ils sont, ils n'iront pas bien loin.

Roulant un autre spliff, j'interroge Malcolm du regard pour savoir s'il un veut un autre. Et s'il ne répond pas, il se d'emmerdera, sachant que s'il pique sur le mien, c'est la bastooooooon !

C'est fou ce que c'est relaxant de lancer des gens hyper haut dans le ciel et de les entendre s'écraser au sol, leurs os craquants, les cris, les pleurs. Doux bruit. Doux doux bruit. Je me délecte de toute leur souffrance. Ca m'amuse tellement ! Ahaha ! Par contre la pluie est grave reloue. Sérieux. Genre mes cheveux colles à mon visage mais ils vont dans mes yeux et dans ma bouche, et contrôler deux trucs en même temps, c'est pas trop mon truc. Même si je remets mes cheveux naturellement, il vont rester aplatis en arrière un moment mais pas assez longtemps pour que je puisse jouir de leur toute puissance. Re-lou. En vrai si ça avait été des mômes encore plus petits ça aurait été drôle de voir leur réaction face à l'orage. Là... Sont trop vieux. C'est nous leur pire cauchemar. Mais ils ne rêveront pas de nous. Parce que … ils seront morts. Ahaha. Oui, gratuit, comme ça. Parfaitement. J'vous rappelle qu'on est des vilains méchants pas beaux. Ah si, ça par contre si. Moi j'ai un corps de dieu. Et Malcolm aussi est plutôt bien foutu. J'en ferais bien mon dessert ce soir honnêtement. Après est-ce que c'est son délire ? Je sais pas. Et j'peux pas violer les potes de torture non plus quand même. Se serait fort dommage. Après avec qui je ferais ça ? Ok, j'ai plein de gens à l'organisation avec qui je pourrais faire ça mais bon. Yen a plein qui me supportent pas. Je crois. Honnêtement ? J'en ai rien à branler.

Bon, qui veut faire la marionnette maintenant ? Je m'assoie en tailleur par terre après avoir jeté un coup d'oeil à Malcolm qui est occupé à noyer le gros, je crois, dans une flaque d'eau. Bon, me voilà avec le cul trempé, je me relève, en fait balancer un par terre, sous mes fesses et me rassoie. Et j'en prends un … Pour taper sur l'autre. On dirait que je suis un chef d'orchestre, c'est génial. GENIAL. Mais cette maudite pluie. Je sens que celui sous mes fesses essaie de s'échapper, je lâche les deux autres qui s'écroulent comme des brêles l'un sur l'autre sur les pavés, j'ai encore entendu des craquements. C'est eux que je devrais péter un par un en fait. Oh, mais en voilà une idée... Mais en voilà une idéééée !

Il accrocha sa main au cheveux de la personne qui s'étouffait sous son poids et frappa sa tête plusieurs fois sur le sol. Le sang ruisselait parmi la pluie. C'était beau. Etait-il encore vivant ? Aucune idée. Don't give a shit.

Je fis voler une pierre pour assommer un des deux asticots qui étaient encore en train de gémir par terre. Je l'ai pas lancé très fort, c'est juste pour éviter qu'i ne s'agite trop pendant que je veux m'occuper de son copain. Alors. Alors alors. On casse quel os d'abord. Déjà, je le fais glisser vers moi, je l'observe, longuement, et touche sa pommette en même temps que j'exerce la pression. Il crie. Ou c'est la fille ? Je sais pas, ils sont tous aussi dégueus, humains et plein de boue anyway. Un hématome se forme de suite, je vois le sang qui se répand sous sa joue et s'agrandit. Un sourire carnassier s'affiche sur mes lèvres. Je la lève de façon à ce qu'elle soit surélevé au sol de quelques centimètres. Je me lève à mon tour, marchant sur son ami sans aucune forme de respect.

Tibia. Crac.
Humérus. Crac.
Péroné. Crac.
Fémur. Crac.
Crête illiaque. Crac. Joli et bon gros crac celui là, il devait faire mal. Si mal que je ne l'entends plus. Elle est pas déjà morte hein ? Dites moi, je veux pas moi ! Je vois sa cage thoracique qui continue de bouger. Toujours vivante. Alors, réveille toi, déchet.

Phallange. Crac. Réveil. Cri. Sourire. Pleurs. Elle me supplie d'arrêter. Oh mais non. Non non non.

Vertèbre. Crac.
Côte flottante. Crac.
Clavicule. Crac.
Omoplate. Crac.

Sternum.
Crac.

-Eh Mike, t'as bientôt fini ? 

Je me retourne, le sourire aux lèvres, tout en faisant un mouvement du poignet pour achever les cervicales de ma pauvre victime.

-Quand tu veux.

C'est vrai qu'on se lasse vite des distractions. L'assomé ne s'est toujours pas réveillé, et celui que j'ai « noyé » tout à l'heure ? Il en est où ? Je le retourne. Je fais rentrer toutes ses côtes dans sa cage thoracique. J'entends tous les craquements qui se déroulent en même temps. Il se réveille, paniqué. Les yeux exhoribités, le souffle court. Forcément, les côtes ont percés tes poumons. Je l'observe tandis qu'il essaye tant bien que mal d'absorber de l'air. Il met les mains à sa gorge, comme si ça allait faire quelque chose, il essaie de se relever, la douleur ne peut être que plus forte étant donné que je crois les avoir toutes cassées. Dans peu de temps, il sera mort. Mort dans de terribles souffrances. Suffocation sans être étranglé. Ahaha. Douce mort.

-Cher Mike, je commence à m'ennuyer. 

Ah. Ouais. J'arrive. J'achève le dernier juste. Je l'accompagne dans les airs, très haut, dans les airs, le force à se réveiller, le place la tête en bas, je vois la panique sur son visage, et le lâche. Je redescends, doucement, épuisé. Son crâne a explosé, exactement ce que je voulais. Je m'avance vers Malcolm et passe mon bras autour de ses épaules. Je suis exténué. Je suis vidé. Je n'en peux plus. Ca allait parce que j'avais « l'adrénaline », l'excitation de torturer tout ce beau monde, mais c'était plus que je ne peux le supporter.

J'ai le souffle court et j'ai l'impression que je ne peux plus tenir sur mes jambes. Hey Malcolm, tu me portes jusqu'à mon hôtel ? Parce que j'en peux plus. Et on fait quoi maintenant ? On va boire ? On va manger ? On va dormir ? Ou autre chose ? Hein ?

-Héhé, t'as envie de faire quoi maintenant ?

Je respire vite, j'ai envie de m'affaler, par terre. Mais c'est tout mouillé, et ya du sang partout, et de la boue.

-J'ai un room service à mon hôtel, ça te dit ?

Comme ça, on peut manger, et j'en ai vraiment besoin là je crois. Devant... Un truc. On peut se RELAVER. Parce que le sang des déchets humains, bof bof. On peut... Faire des choses. If you know what I mean. Alors, Malcolm, t'as envie de faire quoi ?

Je m'affale comme un gros au cou de Malcolm. J'ai les membres engourdis et ils tremblent presque. Evidemment, je n'aurais pas l'air si faible devant n'importe qui. Petite exception pour toi mon gars ! Parce qu'on a eu du fun là quand même. La torture, bouahaha. J'en connais qui aurait été jaloux de tant de fun. Alala.

Il approuve mon idée de room service. En même temps, se faire servir, par des humains, c'est ça qu'est bon, right ? Genre t'as besoin de rien faire, t'attends pépouze dans ta chambre qu'on t'apporte ton bordel et c'est tout. C'est la joie sérieux. Moi je kiff. Bon sauf que là on peut pas les torturer si ils font les choses mal. Quoique...

Sauf que, j'ai plus aucune énergie pour torturer quelqu'un, ça demande beaucoup trop d'énergie magique. Non, je veux juste m'affaler comme une obèse dans un lit et rien branler. Manger au lit devant un film. Ou je sais pas. Bref. On verra en arrivant à l'hôtel anyway.

Je reste dans ma position pendant tout le trajet. Parce que grosse flemme. De un. Et de deux. J'ADORE faire chier les gens. Au cas où vous auriez pas encore compris. Niark. J'trouve ça drôle franchement.

Et il se souvient du chemin jusque l'hôtel. Chapeau mon petit. Non pas petit en fait. Il fait ma taille. Enfin, sa touffe de cheveux lui rajoute ENORMEMENT de volume. C'est de la triche. Enfin... Sa touffe... Là ils sont tout mouillés et ça dégouline plus qu'autre chose. Pas très sexy là. J'le préférais à poil ou quasiment comme toute à l'heure. Héhé. If u know what I mean.

ET PUIS SA MAIN EST SUR MA TAILLE C'EST TROP MIGNON ADORABLE ROMANTIQUE. C'est une blague. Mais c'est vrai que ça soutient pas mal et c'est pas de refus. Il a de la force quand même. Assez de maintient et tout pour guider le poids mort qui a décidé de faire ami ami avec lui aujourd'hui. Le gros lourd qui est encore accroché à lui, ahaha. Ca doit pas trop lui déplaire au final si il est encore là, et qu'il a accepté mon invitation.

On rentre dans l'hôtel, personne à la réception, le hall est quasiment vide, juste quelques déchets humains qui regardent la tv, forcément, ils ne vont pas faire attention à nous. Et vaut mieux pas, nous sommes leur pire cauchemar. Couverts de boue, de sang, trempés jusqu'aux os, on est beaux franchement.

CHAAAAAAAAAAAAAAAMBRE. Finally. J'arrête mon étreinte pour pouvoir me déshabiller. Il me regarde dans les yeux avant de commencer son strip tease wouhouuuuuu, hey sexy lady. Je rigole. Je l'imite et me retrouve vite en caleçon. Pour la troisième fois de la journée. Vous pensez pas qu'on va un peu vite là ? I DON'T GIVE A SHIT AHAHA. Je mets tous nos fringues dans le couloir et appelle le room service, étage buanderie. Comme quoi oui je veux ses vêtements propres et secs aussi vite que possible. Et que ça saute. J'ai pas que ça à foutre (en fait si, mais ils ont pas à le savoir. Je veux un service de qua-li-té). Et là je suis chieur, mais pas pour faire chier un pote. Non, non. J'attends un minimum de personnel humain. Esclaves, tout ça, vous comprenez.

Je me retourne vers Malcolm qui a pris place dans un fauteuil, ses cheveux dégoulinants encore.

-Qu’est-ce que tu penses de cela ?

Je hausse un sourcil en me rapproche tranquillement.

-Si tu veux parler de ce que je vois …

Je pose mes deux mains sur les accoudoirs, le faisant prisonnier du fauteuil. Je redresse la tête. On est que à quelques petits centimètres l'un de l'autre. Vraiment trop proches. Ca pourrait en gêner plus d'un. Je me mords la lèvre.

-J'aime beaucoup ça.

Je le fixe dans les yeux avant de poser mes lèvres sur les siennes.