Memories.


June & Mikeal

Ils ont des consoles de jeu. J'ai encore du mal à y croire. Vous vous rendez compte ? Des consoles, genre, des vrais. xBox 360, Wii et PS2 ! Bon, on ne va pas demander la PS3 hin, se serait trop beau. Mais il y a même plein de jeux ! Et pour tous les âges. Ca va de Mario Kart à God of Wars en passant par l'incontournable Wii Sport. En même temps il est vendu avec la Wii donc c'est aps très compliqué pour l'avoir ... Mais, à quoi vais-je jouer ?

Je commence donc par faire une préselection. Burnout, Left 4 dead, God of wars, Halo, Resident Evil... Il y en a beaucoup qui attirent mon attention en fait. Bon, je regarde si personne n'arrive dans le couloir pour faire un rituel enfantin : la ploufe. Oui, comment je pourrais me décider sinon ?

Burnout. Parfait. Je commence donc par les réglages en premier. Très peu de bruit de moteur pour surtout entendre la musique.

Vous vous demandez sûrement pourquoi je suis là d'ailleurs. J'en ai marre de ces gamins ! Vous devez déjà le savoir. Je n'aime pas les gosses, je les déteste. Et encore, ceux là sont à peu près sages, j'ai de la chance. Ils doivent avoir peur de nous. Je ris intérieurement ! Mais j'aimerais tous les buter. Au moins, je sais que comme punition je peux les torturer, à distance en plus, si ce n'est pas magnifique ça ! Par exemple, quand un commence à dire des conneries ou parler trop eh bien ... Je l'étrangle, tout simplement. Juste assez pour qu'ils se taisent. Si je commence à tuer je vais me faire engueuler. D'ailleurs, tout le monde est dans le même cas que moi. Il ne reste plus que des sorciers ici, on ne gaspille pas le sang pur. Et les humains nous servent d'esclaves. Et on aime les esclaves. Et vu que se ne sont pas les miens ... Pas touche. C'est assez frustrant.

C'est l'heure de la pause pipi. Parce que ça fait pas mal de temps amintenant que je suis avachi sur ce canapé largement usé et ... plein de sang sec. La bataille n'a rien épargné dans ce vieux bâtiment. Surtout quand les Soul se sont mis à le redécorer à leur manière, ça n'a rien arrangé. Enfin, je m'en fiche, je trouve ça plutôt drôle en fait et j'aimerais pouvoir en faire autant.

Je sors des toilettes après m'être lavé les mains comme l'homme propre que je suis. Et ho, une jolie femme. Une petite Croix. Je n'aime pas les gens de Croix. Rosenrot c'est mieux. Croix pète plus haut que son cul, c'est détestable. Surtout Dorian, lui je ne peux vraiment pas le blairer.

- Salut... Williams.

C'est ça son nom. Williams. Par contre, me demandez pas son prénom j'en sais fictrement rien et je m'en bats les roubignoles avec la sauce de l'indifférence. Bon, c'est pas vraiment ça la citation mais je l'ai en partie oublié. Alors je l'arrange à mon gré.

Il n'est pas dans mes habitudes de saluer les personnes. Surtout celles que je n'aime pas. donc tous ceux qui font partis de Croix. Mais à la rigueur, nous devons cohabiter ici un certain moment donc ... Pourquoi pas. Et au pire, il y a peut être un moyen de la baiser, non ? Les femmes aussi ont besoin de sexe parfois.

J'arrive dans la salle de jeu et je vois... Des gamins qui ont envahis le canapé. Pour qui ils se prennent ? On n'a même plus le temps de pisser maintenant.

- Dégagez les mômes ! DEHORS !

Je crois que je leur ai fait peur car ils détalent commes les mauviettes qu'ils sont. C'est pas possible ça. Williams est toujours dans les parages ? Parce que j'ai envie de faire un truc con. Parce que je le suis un peu sur les bords. J'attrape un jeu... D'enfant. Oui, mais j'assume complètement en plus il est fun. MARIO KART. Je vais dans le couloir et interpelle la femme.

- Ca te dit une partie ?

Je montre la boite du jeu en même temps, j'affiche un petit sourire mais mes yeux ne suivent pas vraiment. Elle le verra sûrement mais je m'en fiche. C'est histoire d'être poli, de m'amuser, d'inviter, tout en disant que je m'en fiche et qu'elle peut s'en aller si elle veut, j'irais chercher un autre cobaye. Comme Bleu. Enfin, pas sûr qu'elle kiffe.

Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d’être un homme.

J'avais bien envie de tout lâcher. Que mes nerfs se relâchent un bon coup dans une détonation sanglante qui projetteraient les gosses contre les murs, brisant leurs petits coups frêles, écrasants leurs nez morveux, leurs bouches baveuses.. Tout ce genre de truc que j'ose même pas toucher tellement que c'est.. ew. Répugnant. Mais étant une nouvelle recrue qui n'a pas vraiment vraiment envie de passer sous le bureau de Dorian - il est trop vieux, en plus d'être sexiste, narcissique et juste.. inbuvable - alors June, la délicieuse et magnifique June se retrouver à garder des gosses ! Si j'avais su, je serais allée du côté des gentils. Peut être que eux, ils s'amusent sur le terrain au lieu de se toucher la nouille.

J'utilisais donc mon don à tord et à travers avec des "Arrête de chialer. " "Bouge de là." "Mange. Avale. " " Ta gueule. " " Dégage. " Jusqu'à ce que, blasée, je cesse pour me consacrer à .. hum.. rien de bien mieux à vrai dire. M'entraîner au lancer ici étant devenu totalement inintéressant sur ses vieux bâtiments décrépis, tellement peu high tech. Leurs cibles sont des vieux machines qui ne bougent même pas. Impossible de la rater, même en faisant un triple salto arrière vrillé les yeux fermés.
C'est dire.

Je déambule donc sans aucun intérêt dans la maison. J'ai remarqué qu'après quelques coups de pieds foutus n'importe où, les gosses adoptent une attitude lointaine avec moi. Un cercle d'intimité me laisse parfaitement seule, et silencieuse. Je chantonne à voix basse une berceuse dont j'ai perdu le nom pour ne pas laisser le manque de bruit embrouiller mes pensées. Ce n'est pas le moment.
J'adore ma solitude; si y'a bien un truc que j'aime ici, c'est ça. Je ne suis bien sûr pas seule - la sublime déco en atteste - et Rosenrot ne laisserait pas Croix patrouiller seul. Les gens sont d'ailleurs d'une motivation extrême. J'ai parfois entendu des " je donnerai ma vie pour.. " telle ou telle chose. Les membres des organisations sont d'une fidélité sans faille, et j'ai bien du finir par entrer dans le moule en jurant des tas, des milliers de trucs sans queue ni tête. Comment pourrais-je donner ma vie pour quelqu'un que je ne respecte pas du tout ?
Bon, je ne me respecte pas moi même à vrai dire, mais tout de même. Je pourrais me tirer à Croix à la moindre faiblesse de l'organisation, rejoignant n'importe quoi. N'importe qui.
Mais pas les humains, faut paaaas abuser non plus.

- Salut... Williams.

Je fronce le nez en relevant les yeux pour apercevoir.. un gars. J'incline la tête parce que je connais son nom mais que visiblement, mon cerveau se fou bien de ma gueule. Putain, on me l'a présenté quand il est arrivé en plus !
Stupides souvenirs qui ne veulent revenir.
C'est encore plus stupide quand je sais que c'est moi, qui empêche ma mémoire de tout me faire revenir de go. Pour pas aller me tirer une balle dans un coin de la pièce. Eeehhh, vous pensez que je pourrais me regarder dans une glace et m'auto demander de mourir ? Ca serait géant. Génial même.
Oh. Ca me revient. J'incline la tête légèrement en lâchant.

- O'Callaghan.

J'ai pas encore décidé si je l'aimais bien, ou pas, et je crois juste que je m'en tape. Je m'apprête donc à tracer par pure flemme d'être sociale, combinée d'une peur absolue de faire amie-amie avec des gens chelous - on sait jamais s'ils sont bizarres ou pas mais au cas où, protégeons nous - et fait donc un premier pas quand.. On, j'ai encore plus la flemme de rester seule et de me battre comme moi même. Allons donc faire chier quelques gosses !

- Dégagez les mômes ! DEHORS !

Dorian, sort moi de là, par la pitié du saint esprit.
Putain, ils sont partout ces trucs là ! J'pourrai obliger l'un des enfants à faire des saltos. Oh, ce serait géant !
Vous croyez que.. oh. J'ai une idée. J'en obligerai un à lever le pied, et j'obligerai le second à tuer le premier s'il baisse le pied. N'est-ce pas merveilleux.
Ne suis-je pas d'une grande clémence ?
Ahah.
Je suis donc O'truc pour ne pas me retrouver seule, et parce qu'il est bien foutu et que j'ai besoin de me divertir l'oeil. J'aimerai bien avoir l'occasion de faire ma garce avec quelqu'un, ça fait vraiment longtemps.

- Ca te dit une partie ?

Oh, un gamin. J'hésite quelques secondes entre le prendre totalement de haut et faire l'adulte que je ne suis absolument pas, ou rentrer dans son jeu. Il a pas l'air vraiment plus motivé que moi alors j'accepte d'un hochement d'épaule en attrapant la boîte. Je l'insère rapidement dans la wii et lui lance un volant sans regarder - je sais viser. Mais lui sait peut être pas rattraper. - et prend le mien avant d'aller m'affaler comme un homme devant la télé. J'ai un short en jean taille haute et ultra court, avec des collants complètement effilés. Tout ça avec un t-shirt avec un imprimé que j'arrive plus à lire à l'envers et une chemise simple. Bref. Je vire mes chaussures pour me mettre en tailleur et lance le jeu.

- T'façon j'vais te gagner. Et au pire je t'y oblige.

Comme je peux te forcer à faire le signe, le chat, l'hippopotame, je peux te forcer à tuer tous les gamins jusqu'à ce qu'on te fouette pour l'avoir fait pendant que je fais une danse de la joie, ou t'obliger à cracher sur Dorian Cross, ce serait génial.
Gé-nial.
Bref, je viens de dévoiler mon don, et je devrais faire une roulade de l'oublie pour qu'il ne s'en souvient pas. Bientôt, bientôt. Quand je serais seule.
Le jeu démarre, j'écrase les boutons le plus fort possible sur ma manette et me demande si je pourrais pas tracer une rune sur sa manette à lui pour qu'elle beug toute les dix secondes. Mais ça ferait une excuse pour lui et tout..
Nan.
PUTAIN JE PERDS ! Je perd de pas beaucoup mais ça me fait grave paniquer alors je me mets à faire n'importe quoi, agitant le volant comme une débile dans tous les sens. Alors je serre le volant avant de grogner.
Puis choppe un bras à truc. Machin. Callaghan. Me fou fasse à lui en regardant mon pauvre Yoshi faire des tonneaux comme le gros débile de dinosaure qu'il est avant de lâcher, regarder O'Callaghan dans les yeux.

- Perds.

Ninja!

Je dois avouer que j'ai eu peur qu'elle refuse un moment. Déjà parce que je ne la connais absolument pas, et vu le jeu que je montre ... Beaucoup de personne aurait juste, passé. C'est dommage, c'est marrant. Faut juste avoir de supers bons amis. Avec Steve j'y joue des fois. On s'éclate bien, on est défoncé la plupart du temps, c'est encore plus génial. Mais des fois j'ai quand même des réflexions "Mais t'es qu'un gros gamin !". Et dire que c'est mon meilleur ami ... Enfin, ce genre de phrase ne m'atteins pas. Cela fait longtemps que j'y suis imperméable.

Du coup, elle est venue dans la salle de jeu avec moi. C'était déjà une réussite en soit. En plus... Elle est bonne ! Voilà, c'est dit. Certes elle n'a pas beaucoup de poitrine (cherchez pas, j'ai des rayons X à la place des yeux, je vois à travers les vêtements !) mais elle est tout de même bien foutue. Et puis, elle est pas plate non plus.

Je ne crois pas que je sois trop difficile en matière de femmes. Ou même d'homme. Tant que ça a un trou pour mettre ma bite, mais avec un minimum d'attirance tout de même. Je n'ai pas envie de coucher avec un grassouillet obèse. PLÉONASME. Dit, Williams, tu veux coucher avec moi ? Parce que je t'explique, je fais des allers retours entre ici et Londres. Je n'ai pas trop de temps pour moi. Et j'aime bien changer ma bite de trou aussi. Dis, tu veux ?

Mais j'arrête vite de penser à ses débilités car elle m'envoie un volant dans la gueule c'te poufiasse ! Mais j'arrive quand même à le rattraper sans trop de mal. Elle enlève ses chaussures et s'assoit de tout son gros poids sur le canapé. Non, c'est de l'humour, je plaisante. Ça se voit qu'elle est pas grosse quoi. Largement. Putain, c'est vrai qu'elle est belle. En plus... Son collant tout effilé et son short super court... Non, je ne dirais pas que ça donne envie de tout arracher. Oops.

J'espère que ce n'est pas une lectrice de pensées, hin... Enfin, je devrais tout de même le sentir ce genre de chose. J'arrive bien à sentir Cornelius quand il arrive dans ma tête pour me torturer. Juste avant qu'il déclenche l'attaque. Des fois c'est juste de l'entraînement, pour que j'arrive à le bloquer dans ma tête. Mais, c'est plus compliqué que ça n'y parait. Cet homme est cruel. Et son don, eh bien, il le maîtrise à la perfection. J'en ai des frissons dans le dos rien que d'y repenser. Allez, enfouissons tous ces souvenirs, ils n'ont rien à faire dans ma tête. C'est vrai, ils sont toujours bien cachés. Je n'y pense jamais, oh grand jamais ! Une enfance détruite... Aheum.

- T'façon j'vais te gagner. Et au pire je t'y oblige.

Genre elle donne des ordres elle. J'ai même pas peur d'elle.

- Et moi j'peux te foutre derrière le mur sans bouger de ce canapé.

Sans que moi, je ne bouge, hin. Pas le contraire. Je ne m'amuse pas à faire bouger les murs. Bref, la course se lance et je démarre au quart de tour, fais le super méga départ, même si c'est pas ça son nom et je suis à fond dedans. Ahaha. Et je gagne. Parce que gagner c'est trop bien. Et je vois la petite Williams qui s'agite sur son volant. Je ris, je ris vraiment. A gorge déployé. Je ne la vois peut être que du coin de l'oeil parce que je veux gagner, mais son comportement est tout de même à mourir de rire. On dirait une enfant. Williams, l'enfant. Hey, c'est quoi ton prénom la grosse ? Je pense le connaître mais ... J'y avais pas fait attention du coup j'l'ai complètement oublié.

Mais je suis toujours en train de gagner pendant que tu t'énerves contre ta manette et toi même. Ce qui est toujours à mourir de rire. J'en aurais presque la larme à l'oeil tiens ! Le pire, c'est que normalement je suis un gros naze avec le volant. Je préfère le joystick, c'est plus ... Facile. Mais là, je gagne. Je suis dans un bon jour ! Et ça a l'air d'agacer la fillette. Et cette garce choppe mon bras, donc je la regarde, quoi de plus normal, tout en continuant d'appuyer sur les boutons de la manette. Mais, je la regarde dans les yeux. Grave erreur je crois.

- Perds.

Sauf que, ma petite. Ton visage est trop prêt du mien. Alors même si je tourne le volant de façon à foncer dans un mur, ma tête s'approche également dangereusement de la tienne. Pour que mes lèvres se collent aux tiennes. Oops. Enfin, on pourra pas me reprocher de tout faire pour que je perde là. Mais c'est vrai qu'elle aussi sera toujours dans la même posture là. Sauf que je lâche mon volant qui tombe par terre et passe ma main derrière sa nuque tout en l'attirant vers moi et ouvrant mes lèvres.

Hummmm... Je risque de me prendre une claque là, non ? En plus, oh mon dieu ! Elle est de Croix ! Je friquotte avec l'ennemi. Bon, on va arrêter ces conneries Mike, mais doucement. Alors décroche toi. Plus ou moins vite comme tu veux mais ... Fais le !

- T'as plus qu'à passer la ligne d'arrivée, comme ça Madame Williams sera servie.

Houuuu, madame. Généralement les femmes n'aiment pas les Madame, n'est-ce pas ? Ca pourrait être drôle.

- Et, c'est quoi ton prénom ? Parce que j'ai juste complètement oublié.

Ha oui, elle m'a aussi fait perdre. Je me dois de me venger. Elle a accepté de jouer à Mario Kart. Donc j'élève un coussin qui est, je sais, juste à côté du canapé et lui fout dans le gueule. Sans bouger. J'adore mon don. Je sifflote tandis que le coussin retombe par terre et reprends ma manette. Je déteste recevoir des ordres, c'est dégueulasse et immature ! Je la hais. Voilà. Je vais l'ignorer, voilà. Mais je veux pas qu'elle parte. Parce que sinon c'est pas drôle.

Tous les hommes meurent un jour mais peu d’entre eux vivent vraiment.
Je ne pouvais pas me targuer de savoir vivre correctement. Je ne savais pas du tout, d'ailleurs, et vivait plus pour les autres, pour avoir toujours le mieux, le plus agréable. Je pensais être donc à la recherche d'un plaisir parfait, sans sentiments, comme d'une machine à bonheur surfait, jusqu'à ce que je réalise que seul le jeu m'intéressait. Gagner, partout, être meilleure que tout le monde, toujours. C'était bien plus gratifiant pour commencer, et voir le respect ou la déception dans le regard des autres valait bien des heures de massage californien.
Oh, et puis si je ne savais pas vivre, ça ne m'empêcherait pas d'essayer pendant près de deux cent ans. J'ai, par ailleurs, jamais vu de sorcier noir mourir de vieillesse. C'est peu être biologiquement impossible, mais même, j'ai entendu dire que certains se trouvant trop impotents préféraient se suicider. Comment peuvent-ils faire une telle chose ? Ne veulent-ils donc pas savoir ce qu'il y aura après ? C'est peut être simple de dire ça à vingt ans. Mais tout de même. Qui sait si une météorite ne vous transformera pas en super-héro ?

- Et moi j'peux te foutre derrière le mur sans bouger de ce canapé.

J'hausse un sourcil de manière a ne pas tourner la tête tout en manifestant un étonnement teinté de frustration. Aucune envie de me retrouver derrière le mur, et seul de surcroît, humiliée devant les gamins qui ne cesseraient de faire des histoires pour rien et glousser dans leurs lits. Par contre je pourrai très bien forcer truc-machin à danser la macarena sur du Chantal Goya - je suis renseignée là dessus. Et ça serait pas franchement très beau à voir.

Je m'approche donc, après avoir claqué une crise sur le fait que j'allais perdre, pour le faire perdre lui. J'aimerai qu'un bataillon de Croix soit là pour contempler la défaite cuisante de Rosenrot qui, crèverait sous mon talent absolu d'ordonnatrice. Tout ça pour l'honneur de la maison mon gars ! Ehhh ouais.
Mais il s'approche subitement. J'entend son personnage râler et un sourire de victoire s'étale subitement sur mes lèvres.
Lèvres qu'il colle aux siennes.
Je lui foutrais volontiers une baffe, mais ça collerait une froideur sans équivoque, et je n'ai pas envie d'avoir de mauvaises relations avec nos collaborateurs, ce serait franchement gênant et finirait par détériorer la relation déjà pourrie que j'aie avec Dorian Cross.
Bref. Autant de raisons pour ne pas cesser ce contact, et aussi parce qu'il faut l'avouer, Mike est bien foutu.
Putain, Mike, c'est ça son putain de nom ! Je suis sacrément douée des fois.

Il lâche son volent et ses doigts se glissent dans ma nuque en provoquant un léger frisson. Il entrouvre les lèvres alors que je sourie un instant contre ses lippes, hésitant à répondre avant d'effacer la joie éphémère de mon visage pour lui rendre totalement ce qu'il me donne.
Il y a un truc qu'il ne sait pas. C'est que je suis une garce, une grosse garce qui préfère mentir - je mens comme je respire, désolée les gars - ou même se couper un bras plutôt que de laisser quiconque m'approcher vraiment, de près ou de loin. Je crois que même si je voulais, je ne saurais plus faire autrement, que jouer à ce jeu de fierté, d'honneur et douleurs tellement futile qu'on se convainc de les effacer.
Alors une réplique se glisse dans ma tête. Comme un poison.
Il finit donc par se décrocher. Et je fronce légèrement le nez. De manière..
Dégoûtée.

- T'as plus qu'à passer la ligne d'arrivée, comme ça Madame Williams sera servie.
- Trop de courtoisie.

J'ai forcément un air totalement satisfait alors que je presse le bouton. Mon personnage s'élance et la musique de la victoire retentit. Je me lève donc et entame la danse de la joie, pour me payer sa tête avec un immense sourire sur les lèvres avant de lâcher, d'un air totalement innocent.

- T'embrasse mal. Recommence pas.

Aucun ordre la dedans - on peut mentir mais ça serait sado maso d'exiger un truc qu'on ne veut pas.. mais pour qu'il croit à mon mensonge, je pourrais le faire. Quitte à rater mon plan cul du moment. Ah. ah, non, j'pourrais pas l'être.. j'ai appris qu'il se faisait la soeur de Silver, Green et compagnie. La jeune Soul.
Et il est hors de question que je sois l'un des bouche trou de ce type là. Etre le seul et l'unique ou rien.

- Et, c'est quoi ton prénom ? Parce que j'ai juste complètement oublié.

Calculons.
Calculons.
Ok, plan mis au point. Je passe une main dans mes cheveux même si j'aime pas ce tic obtenu de Mavis qui le faisait tout le temps, et répond en lançant une autre partie pour voir si mon don existe sur la durée.

- J..Heylie.

Je ne demande pas et toi, parce que ba déjà moi je m'en rappelle, mais je veux surtout pas qu'il pense que dès la première fois que je l'ai vu, je me suis dis qu'il était beau, et que je me le ferais bien. Et je n'ai pas intérêt à l'appeler Mike, parce qu'il doit croire que je m'en fou de sa gueule - ce qui est vrai, croyez pas - et que de plus, j'en ai rien à battre de lui, sans être grossière.
Petit sourire suffisant sur la face. J'espère qu'il n'est pas narcissique au point de donner son prénom tout seul, ça me ferait chier, et gâcherait mes plans.
En plus, j'veux pas qu'il m'appelle June. Personne ne m'appelle plus comme ça, parce que .. personne n'a plus le droit.
Puis c'est joli, Heylie. Je sens le foutage de gueule pour le mois de l'été, alors ma foi.

Madame était frustrée. En même temps qu'étonnée. Qu'est-ce que ça se vexe vite une fille tout de même ! C'est assez chiant sur les bords. C'est pour ça que je préfère les coups d'un soir je pense. Je ne dis rien qui puisse les frustrer, gros hypocrite que je suis, comme ça je les baise, et je me casse. Sinon je baise Bleu aussi, c'est vrai. Mais je lui accorde peu d'importance. C'est juste un plan cul, et on s'est mis d'accord là dessus. De temps en temps ça peu nous arriver de déconner, je le fais avec tous mes collègues mais ... Relation compliquée disons.

Je sens un sourire au moment où je l'embrasse. Autant qu'elle perde elle aussi contre les ordinateurs, n'est-ce pas ? J'aimerais bien aussi la battre mais ... Un ordre est un ordre. Disons qu'ici c'est un ordre un peu spécial. Donc j'en profite pour m'amuser un peu. Ne pensez pas que je suis un tendre, loin de là. Comme je l'ai déjà dit, les gestes de tendresse m'amuse. Je joue le jeu, c'est tout. Si j'ai envie d'être vulgaire, de ne montrer aucune émotion, je suis aussi capable de le faire. Je suis un pion, un acteur, un menteur, rien de plus, rien de moins. Je joue le rôle qu'on m'ordonne de jouer. Ou que j'ai envie de jouer. Ne me faites donc pas confiance. Pour attirer quelqu'un, je serais même capable d'aller lui dire que je l'aime, juste pour arriver à mon but.

Peut être qu'un jour j'aimerais quelqu'un après tout. Peut être. Mais rien n'est moins sûr. Mes parents, ils ont du respect l'un envers l'autre. De l'honneur. Mais de l'amour ... ? Je ne sais pas. Alfred est capable d'en avoir. Je pense que c'est la seule de la famille. Ha non, mon frère aussi. Mais lui ... Il aime ces vermines d'humains et de mêlés. Il me dégoûte. Jamais je ne serais comme lui. Même si je baise les humaines, justement, je les baise. Je ne leur fait pas l'amour. Ça, je ne connais pas. Parce que je n'ai jamais éprouvé d'amour pour quiconque.

Même avec Steve ce n'est pas de l'amour qu'on ressent l'un envers l'autre. Mais, c'est de l'amitié, oui. Même si je suis sûr que si Anja m'ordonnait de le tuer ... Je le ferais. Parce que sinon, je serais tué. Et je n'en ai pas spécialement envie. Je suis les ordres, c'est tout. Je suis un toutou, exactement. A la recherche de considération sûrement, alors je fais du mieux que je peux. Mais je ne suis pas sûr qu'on me remarque davantage. Même si j'ai désormais un rôle important, je pourrais être remplacé à tout moment. Cornelius pourrait aussi bien jouer mon rôle. Mais c'est lui qui m'a poussé à faire ce que je fais désormais. C'est ce pour quoi je suis né. Du moins, c'est ce que je pense.

Donc, ne me faites pas confiance. Si je reçois un ordre direct, je l'exécute, point. Et je n'ai confiance en personne. Je préfère recevoir mes ordres de quelqu'un de haut placé, en qui Anja fait confiance, voire même d'Anja directement, même si ce n'est pas un face à face, plutôt que quelqu'un comme Jessy par exemple. Ou même son fils, Angelys. Je me méfierais toujours ce que qu'ils disent. Les pièges et les couteaux dans le dos sont si vite arrivés chez nous ... On peut limite avoir plus confiance en les esclaves plutôt qu'en d'autres sorciers noirs. C'est le monde à l'envers.

- Trop de courtoisie.

Je fais un signe blasé de la main, lui disant de ce dépêcher. Je déteste perdre, je suis mauvais joueur, mais je n'ai pas le choix. Et puis, elle est pareille, sinon elle n'aurait pas ce sourire complètement satisfait sur le visage. Et surtout, surtout, elle ne ferait pas la danse de la joie. Ridicule. Une vraie gamine. Moi je suis con, du moins, je prétends l'être. Et elle est une gamine. Ou elle prétend l'être aussi. Sûrement.

- T'embrasse mal. Recommence pas.

C'st bizarre, je ne la crois pas un seul instant. Peut être parce qu'on ne me l'a jamais dit. Surement. J'en ai pourtant embrassé des personnes. Un peu trop au goût de certaines personnes mais je m'en contrefiche, honnêtement. Ma vie, c'est la mienne, que personne vienne fourrer son nez là dedans. Ils peuvent interférer, en faire parti, repartir, agir, essayer de la détruire, je continuerais tout de même à la vivre, comme je peux. Et avec le sourire, évidemment. Il n,e faut jamais laisser les gens nous détruire, jamais. toutes les remarques qu'on peut nous faire doivent nous passer au dessus de la tête, et ça marche encore mieux quand on n'a pas d'émotions, de sentiments. Comme moi.

- J..Heylie.

Menteuse. Mais soit, je t'appellerais de cette manière. Parce que tu l'ordonnes, saloperie de Croix. Mais je sais que tu mens. Je ne dirais rien, mais je le sais. Je sais les gens qui mentent, j'ai appris à détecter les signes qui le disent. Tu n'es pas bonne menteuse, Heylie. C'est mignon Heylie. Trop mignon pour une sorcière noire en plus. Heylie, ça me fait sourire.

- C'est meugnon.

Oui, je me fous ouvertement et royalement de sa gueule. Je lâche un rire bref en même temps. Je ramasse mon volant par terre, attrape son tee shirt et la force à se rassoie. Parce que je relance une partie. Ou pas ... Parce qu'elle est bien capable de me refaire le même coup, et ça va commencer à m'énerver. Parce que je suis tout, sauf patient. Je peux faire mine de l'être, même si je bous à l'intérieur. Je devrais d'ailleurs faire ça tout le temps, et ne pas démarrer au quart de tour, chose que je pourrais bien faire là. Ou avec les gosses. Tiens, ça les ferait bien flipper, ça pourrait être très drôle.

Mais, il ne faut pas montrer aux ennemis, et ils sont partout, à quel point on peut vite perdre patience. Car lorsqu'on s'énerve nous sommes incapables de réfléchir, et on fait des choses stupides. Et les choses stupides, c'est mal. Très mal. Parce que ça nous retombe toujours dessus, le sang qui bat au tympan, un ennemi qui arrive derrière que tu n'as pas entendu et boum, un coup de barre de métal sur la tête. Saleté. Non, ce n'est absolument pas du vécu.

Alors, Heylie. que faisons nous maintenant ? Vu que j'ai affaire à une enfant ? Une enfant sexy, mais ce n'est pas avec elle que je vais me vider les couilles apparemment. C'est bien dommage, j'aurais bien aimé. Comment ça je n'ai aucun respect ? C'est dans ma tête, personne n'est au courant. C'est ensuite par la parole que je peux montrer si j'ai du respect pour la personne ou non. Comme tout le monde en fait. Et, je suis très bon menteur. Sinon, jamais on pourrait jouer tous les deux ici.

- Ne triche pas cette fois.

Sinon... Je sais pas encore. Mais ça va venir. Et je mets la route Arc-En-Ciel. Car ce niveau c'est ... Le démon en lui même. Même Dorian n'aurait pas pu inventer ça tellement c'est diabolique. Des accélérateurs partout, des barrières nulle part... Il faut des années d'expérience pour arriver à le maîtriser. Et vu que je sus sur volant et que ça fait quelques années que je ne l'ai pas pratiqué ... Ça risque de ne pas être très joli à voir.

La preuve, premier virage et je tombe. Je souffle, d'énervement. Et puis je rigole aussi, quand je vois son écran noir dû à une chute. Je pense que ça nous arrive autant à tous les deux. J'hurle de rage à chaque chute et je bouge sur la canapé. Je m'esclaffe, me moque et charrie Heylie dès qu'elle tombe.

Si j'étais quelqu'un d'autre, d'un peu plus normal, je jouerai peut être à la play avec mon meilleur ami dans le salon, ou se serait mon frère, ou encore plus normal, ce serait le gars sur qui je louche depuis des semaines sans arriver à lui parler. Ou peut être bien que ça serait l'inverse, je ne crois pas être pathétique à ce point. Ce serait assez dramatique, dans mon métier. Il y a un tas de choses qui stagnent encre ma carapace et le moi tout mou que j'essaie de cacher depuis l'épisode Mavis. Les choses que je ne peux pas dire, et les choses que je ne peux pas encaisser non plus.
Comme le fait que le gars qui vient allègrement de m'embrasser peut aussi m'arracher la tête en une demi seconde parce qu'Anja Von Duisbourg a décidé que je ne méritais plus de vivre. Ou Dorian. Voilà, être le disciple d'un monstre, et savoir que je peux crever dans la seconde qui suit; tout ça, je déteste ça. Parce que même si j'arrive pas à vivre j'ai pas franchement envie de mourir. Et ce qui me motive un peu plus c'est que je peux tuer n'importe qui.
N'importe qui.
Tu pourrais toi, Mikeal ? Tuer Anja pour sauver ta peau ?
J'assume pas non plus le fait d'être un monstre, mais ça c'est beaucoup moins grave. Les autres l'assument pour moi.
Je lui balance donc mon second prénom - je me suis trop mal rattrapée, j'aurai du dire que je m'appelais Jheylie. Jeylie quoi. C'est moche, mais c'est mieux qu'être cramée. J'préférais encore que ce bouffon m'appelle Williams. Ca ne veut rien dire, à force, c'est le nom de famille de beaucoup trop de personnes, vivantes ou mortes. Alors c'est bon s'il m'appelait Metin à Bali, Roux en France ou Williams dans les pays anglophone.
Rien.
Heylie veut déjà dire quelque chose. Et ça me saoule. Mais J.. Hey.. JE M'APPELLE PAS OK ? Ca aurait pas fait je suppose. Alors je pousse tout dans un coin de mon cerveau. Je crierai sur un esclave plus tard.

- C'est meugnon.

J'hausse un sourcil. Attatatata. Il se fou de ma gueule là ? Ehhh. J'aimerai du coup, forcément, lui hurler que je m'appelle June, mais autant ça le ferait encore plus rire.
Et pire.
Il en saurait encore plus trop. Je sais pas si Dorian sait mon prénom.. oh, je suppose que oui. Mais Von Duisbourg, sûrement pas non.

- J't'emmerde Mikeal.

. . .
Respectez mon blanc mental.
Voilà comment se griller seule en une seconde à peine ! J'ai envie de me tirer une balle directement, ou de tuer un gosse à main nues ou mieux ! Le tuer lui. Avec les dents s'il faut. ET BAH OUI MONSIEUR, moi j'ai retenu ton nom.
Mes hormones me travaillent, j'suis sûre.

Il m'oblige à me rasseoir en tirant sur mon haut. Je pose directement mes grosses fesses sur le divan parce que j'aime cet habit, et que je roule pas franchement sur l'or.
Pas du tout à vrai dire.

- Ne triche pas cette fois.

Je lâche un léger sourire insolent alors que je le regarde lancer une nouvelle partie.. avec le circuit de l'arc-en-ciel.
POURQUOI ?

- Comme si c'était mon genre.

De toute façon, même si je lui demandais de perdre, j'arriverai une demie heure après tout le monde à la ligne d'arrivée. Vous savez pourquoi ? Parce qu'avec le volant, quand on est trop près du bord, on braque d'un coup de l'autre côté.
Et on tombe.
Alors on repart, on accélère, on prend un champignon.
Et on tombe.
Alors on prend un cube qui nous donne une étoile !
Et on tombe.
Alors on roule à deux à l'heure, mais un con nous rentre dedans !
Et on tombe.
Et il se fou de ma gueule en plus l'idiot ! Idiot qui enchaîne les black-out de l'écran pendant que son personnage est lamentablement repêché. Et comme il me charrie, et que j'ai envie de le tuer, je lui balance un coup de poing dans l'épaule. Alors pendant quelques secondes je regarde plus l'écran.
Et je tombe.
Je me mord la langue pour ne pas hurler mon désespoir face à un truc aussi dur, quand je vois que Ô doux miracle, j'ai passé la ligne d'arrivée. Du premier tour. Blasée, j'abaisse un peu mon volant, Yoshi tourne.
Et je tombe.
J'ai envie de jeter le volant dans l'écran et de casser en mille morceau la manette. J'essaie de juguler ma rage en me fondant en intégralité dans le canapé, mais.
Je tombe.

- PUTAIN.

Je hais ce jeu, il est nul, nul, nul, nul, nul. Nul, pourri, à mourir. Halo, même Halo est mieux alors que c'est pas non plus le meilleur truc au monde. Même MARIO KART SUR LA NITENDO 64 était mieux !
Et plus facile aussi.
Je lâche finalement mon outil de torture - la manette quoi - dans un soupir lasse avant de jeter un regard à l'idiot qui a choisit ce machin impossible à jouer. Merci mec. Merci.
J'espère qu'il est pas lecteur de pensées.
Oh.
Au pire j'm'en tape.

- Faut quand même que je te pose une question. Vous avez quoi, les gars, avec le viol ? De temps en temps, je comprend que ça soit marrant. Ou si.. (Je lui jette un coup d'oeil qui veut tout dire ) c'est vraiment nécessaire parce que c'est le seul moyen de te placer mais sinon. Pourquoi ?

Parce que le nombre de fois, interminable, ou je marche toute seule dans la rue, et y'a un débile qui m'aborde du genre "Eh Madame ! " ou" J'vais t'apprendre la vraie vie ! " ou "Tu cherches l'aventure ? " ou "Erwhbf. (Gars bourré) Tu.. t'es bonne. " ou rien même, qui essaie juste de vous violer.
Alors après j'suis obligé de tous les tuer et c'est chiant, parce que je dois maquiller ça des fois, quand je veux pas quitter mon quartier. Encore que j'ai pas trop la tête d'une sociopathe.
Dorian par contre à un gros problème sur le sujet. Gros.

- J't'emmerde Mikeal.

Bah oui, forcément que tu m'emmerdes, se serait loin d'être drôle sinon ! Et puis nous, sorciers noirs, j'ai l'impression que nous emmerdons tout le monde. Dans tous les sens du terme d'ailleurs. Personnellement, je suis parfois un gros je m'en foutiste. Mais vraiment. Ou tout le temps, je sais pas trop à vrai dire et j'ai pas vraiment envie de m'analyser. Ce n'est pas la chose la plus passionnante qui soit. Ce n'est pas comme si je cherchais un truc qui soit enfoui tout au fond de moi. Et dans ces cas là je devrais me droguer sévère pour pouvoir atteindre ces pensées. Il faudrait que je traîne avec Silver de temps en temps, mais ce gars est trop space. J'ai déjà essayé de lui parler, de le taquiner, aucune réponse ou presque... Autant dire, pas marrant du tout alors j'me suis barré. Mais il a de la drogue ce con ! En grosse quantité en plus. J'lui achèterai sinon. Ou j'lui demanderais où il se fournit, ça doit pâs être mal aussi. Et j'me ferais un trip avec Steve. C'est la bonne solution. Nan mais sérieusement, Silver il est ... Chiant ou je sais pas. Mais c'est aps drôle quoi, il devrait s'éclater pourtant avec toute cette illégalité qui coule dans ces veines mais non... Il est amorphe. C'est naze.

Un sourire insolent apparaît sur les lèvres d'Heylie après qu'elle se soit rassise. Heylie, même pas capable de me donner son vrai prénom. Non mais franchement. En plus, je l'ai entendu son petit "J..." juste avant, ne me prends pas pour un sourd quoi. Ce n'est pas le cas. Je ne peux pas être sourd, ce n'est pas possible, je ne pourrais plus vivre sinon. Vous imaginez, moi, l'accro à la musique, sourd ? Grosse blague. Certes, Beethoven l'était ... Ou il était aveugle, je sais plus. Non, Beethoven sourd. Et ... Un récent aveugle, je sais plus son nom. Il est enfoui sous d'autres informations plus importantes. Bref, eux étaient des génies. Moi je ne le suis pas. Oula, heureusement que personne n'est dans ma tête à ce moment... Sinon il utiliserait ça contre mi ! Ne jamais se dénigrer. Je préfère péter plus haut que mon cul et être un gros prétentieux, parfaitement.

- Comme si c'était mon genre.

Je la regarde, blasé, interrogé. Un regard qui dis "Te moque pas de moi" en fait. Et puis la partie commence. Et elle. Eh bien, elle tombe. Parce que nous sommes sur le circuit du diable ! Et moi je ris, je ris, je ris. C'est à mourir de rire. Je stoppe presque ma course pour regarder toutes ces chutes, et ça me fait mal aux abdos. Mais tandis qu'elle passe la ligne d'arrivée ... Du premier tour, je réenclenche l'accélérateur. Je ne veux pas la laisser gagner, merde ! Sauf que ... Moi aussi je tombe. Parce que sinon c'est pas drôle. Et ces connards d'ordinateur qui te fonce dessus ET QUI EUX NE TOMBENT PAS, C'EST QUOI CE FOUTAGE DE GUEULE ! Tu sais, toi tu redémarres, tranquillement, juste après une chute, le bonhomme jaune sur son nuage vient juste de te repêcher et là, t'as les autres conducteurs qui passent AU TRAVERS de toi. A une vitesse fulgurante, phénoménale, ils te percutent, tu as le temps de ... Rien faire, que tu es déjà dans le vide. RAAAAAAAAAAAAAAAAAH. Ya pas un gosse pour que je lui tape dessus quelque part ?

- PUTAIN.

Ouais, tu l'as dit. CONNARDS D'ORDINATEURS ! Enfin, nous sommes aussi doué l'un que l'autre ici. Les freins de ma voiture ne marche pas bordel de sa mère la puuuuuuuuuute ! Du coup dès que je vais un peu trop vite, JE TOMBE DANS LE VIDE PARCE QUE C'EST EVIDEMMENT QUAND IL N'Y A PLUS DE BARRIÈRE QUE JE FONCE LA ! Enfin, vous avez compris. RHAAAAAAAAAAAAAAA. Je pousse un cri de rage, voilà, et j’envoie voltiger la manette en même temps qu'Heylie. Sauf que la mienne va vers le mur, un peu trop vite, alors je l'arrête. Parce que sinon on ne pourra plus faire mumuse, et j'ai pas envie d'aller en ville pour acheter une manette. Même pas sûr qu'ils en aient d'ailleurs, faut pas oublier qu'on est dans le fin fond du trou du cul du monde. Bref, je jette la manette par terre tandis que la musique du circuit arc en ciel continue de vibrer dans l'air. Tant qu'un de nous deux n'aura pas passé la ligne d'arrivée, ça restera ainsi. Elle va vite me gonfler. Mais pour le moment, je laisse ça comme ça. en plus, la télécommande est trop loin. Elle est à côté de la télé. Et c'est loin. Tellement loin...

- Faut quand même que je te pose une question. Vous avez quoi, les gars, avec le viol ? De temps en temps, je comprend que ça soit marrant. Ou si.. c'est vraiment nécessaire parce que c'est le seul moyen de te placer mais sinon. Pourquoi ?

Mais genre, pourquoi ? 'Fin, pourquoi tu me poses cette question maintenant ? C'est quoi le rapport ? Et puis, pourquoi le viol ? Fin, quel est l'intérêt ?

- Personnellement, je suis pas fan. Je préfère d'abord draguer la personne et ensuite conclure. Mais si c'est un très mauvais jour, je peux prendre une personne dans la rue et ne rien lui dire. Juste planter ma bite. Ou alors si une personne m'a chauffée et qu'elle se barre. Là non plus ça va pas donc... Je risque fortement de la violer. Mais sinon, c'est mieux quand la personne est d'accord. Mais, ce n'est que mon avis.

Et puis Heylie, t'as pas trop à t'en faire. Je veux dire, t'es une sorcière noire, juste à cause de ça tu es respectée. Tu as plus de pouvoir que les autres. Et en plus tu peux donner des ordres. Ça c'est dégueulasse d'ailleurs. Mais voilà, t'es tranquille normalement. Sauf si t'as envie de te faire violer. Mais dans ce cas là, ce n'est plus un viol...

- Pourquoi cette question, d'un coup ?

Parce qu'il faut avouer que c'est vraiment étrange. C'est comme si j'lui disais d'un coup d'un seul après la partie "Tu me suces ?". Bon, d'accord, je pars un peu plus loin mais voilà. Je parle du changement de sujet. Même si une pipe c'est plus concret qu'une discussion sur le viol. D'ailleurs, je préférerais la pipe. Dis Heylie, tu me suces ?

Inutile et désappointant.
Il y a bien un truc que j'ai finis par apprendre, dans ce monde peuplé de gens fous. Chez les sorciers noirs, rien n'est important ou presque. La famille l'est, mais je n'en ai pas, alors je ne peux pas en faire grand cas. Peut être que je devrais me méfier des coups dans le dos parce que les gens auront choisis leur famille plutôt que moi. Tel est le problème. Un gros soucis même, puisque personne, en partant de ce principe, ne me choisira jamais. Des fois ça me fait me sentir très seule.
Puis je me rappelle que je n'ai besoin de personne.
Ensuite, j'ai appris que une famille, ça se trahit aussi. Alors au moins, j'ai personne à trahir.. ça enlève une épine du pied.
Pour finir, j'ai appris qu'à part les trahisons - est considéré comme trahison quitter sa famille, ou en tuer un membre - les meurtres n'étant pas tant considérés que ça. Bon, bien sûr, tout tourne encore autour de la famille, c'est chiant ça, ce mot, famille, famille, famille ! Faut pas tuer la famille sous peine n'avoir des représailles de la famille. Génial quoi. Qui se vengera quand on me tuera ? J'ai tué.. ma famille.. un peu. Bref. Sinon, je pourrais tuer un inconnu, et me justifier par un "Oh, il était chiant !" ou "il a osé me faire des avances ! " ou "C'était un mêlé ! " (Même si non).
Et embrasser, coucher avec un quelqu'un ne veut vraiment, vraiment rien dire. Louyse se fait tromper de chaque côté - pour peut que violer soit tromper mais je suppose que oui - par son très cher et tendre mari, mais bon.
Personne ne dit rien. Je pourrais faire ce que je voudrais en étant un poil plus entourée, avec un peu plus de puissance. Et je me sens misérable à penser à une puissance que je n'ai pas. Et que j'n'aurai sans doute jamais.

- Personnellement, je suis pas fan. Je préfère d'abord draguer la personne et ensuite conclure. Mais si c'est un très mauvais jour, je peux prendre une personne dans la rue et ne rien lui dire. Juste planter ma bite. Ou alors si une personne m'a chauffée et qu'elle se barre. Là non plus ça va pas donc... Je risque fortement de la violer. Mais sinon, c'est mieux quand la personne est d'accord. Mais, ce n'est que mon avis.

Enfin quelqu'un de censé ! Je ne relèverai pas le planté de bite, parce que plus rien ne me choque à présent, même si c'était pas très fin. On dirait que tu plantes un navet. Pareil. Et que t'arrose.
Finit les sous entendus dégueulasses.
J'ai un sourire que j'ai envie de réprimer sur le champs mais une idée, c'est comme un cancer. On aura beau la cacher, la traiter, c'est une infection, qui vous prend à la peau et vous oblige a capituler en laissant sur votre visage des images que vous aimeriez effacer. Alors je tente d'avaler ces images là.
Mais c'est dur.

- Pourquoi cette question, d'un coup ?
- Oh, j'entendais un mec se vanter il y a quelques jours dans les couloirs.. globalement, les gars essaient souvent .. alors.. Ils meurent. C'est dommage.

Si je dis que c'est dommage, c'est franchement juste pour la forme, parce qu'on est trop sur la terre, alors il faudrait bien éradiquer un million de mêlé, et ... quatre ou cinq d'humain. J'ai aucune notion en fait. Peut être qu'un million, de mêlé ça fait beaucoup. Comment des sorciers, pour reprendre le terme délicieux de Mikeal, peut planter leur bite dans des humains ? Enfin mince quoi, c'est chiant un humain, c'est pas résistant, et les noirs sont pitoyables. Vraiment.. pitoyables. Ils peuvent pas se contenter de faire du sang frais aux vampires, et de la chair à paté pour les loups garous ?
J'y crois pas, mais y'a des jours ou j'aimerai y croire. Si les sorciers existent, pourquoi pas les vampires ? Hein ?
Bref, l'idée me poursuit toujours en attendant, mais je reste affalée alors que j'aimerai me fracasser la tête contre les murs pour ne plus penser du tout.
Putain, Mikeal est bien foutu en plus, j'pourrais faire ma garce, c'est bien ça ! Un jour, on m'a dit que l'ignorance était le meilleur des mépris, mais que la vengeance, c'était mieux quand même. Le truc, c'est que j'ai rien à me venger là.
Mais y'a toujours un début dans les querelles. Je veux être ce début.
"Si une personne m'a chauffé et qu'elle se barre. " Je suis désolé c'est troooop tentant ! Il me tend le bâton pour se faire battre, se faire fouetter, se prendre une grosse claque dans sa tête, non ? C'est comme s'il disait " J'aime pas qu'on me touche le bras. "
Vous avez envie de faire quoi, là tout de suite ?
Ne pensez pas à des éléphants.
Vous pensez à quoi ?
Le concept est le même. Reste juste à savoir comment introduire ça.

- Donc en gros, si une fille te chauffe n'importe où mais qu'elle veut pas aller au bout, tu la forces. Aucun respect O'Callaghan. J'suis très déçue.

En plus j'ai plus trop envie de jouer à la Wii. En vrai, si, mais en gagnant. Sauf que je suis sûre que même les gamins pourraient nous mettre la pâté, tellement on est mauvais. De vrais loques.
On est meilleurs pour arracher des bras.

- Du style..

Je m'avance. Un sourire flottant sur mes lèvres, le regard insolent. Au pire je pourrais lui donner des ordres, mais..
Ba ça marche pas tout le temps, et je serais bien dans la merde si après moi, ba je veux aller au bout. Mais je jure solennellement sur la mémoire de Mavis de ne pas coucher avec l'ennemi.

- Comme ça ?

Assise tout près de lui à présent je l'embrasse à deux à l'heure. Comme avec un truc.. je sais plus trop comment ça s'appelle .. euh .. De la douceur ? Nan..
De l'amour, voilà ! Comme si je l'aimais bien.
Mais non.
Une main vient sur sa joue alors que l'autre glisse sous son t-shirt pour;
Oh, bordel, il est bien foutu, merde !
J'entrouvre les lèvres, donc, pour m'amuser un peu plus - sinon c'est nul - et finit par me coller à califourchon sur lui.
On m'a dit un jour qu'être amoureuse collait des papillons dans le ventre. Qui voudrait ça ? Qui voudrait avoir des insectes dans le ventre ? Personne.
Personne.
Alors laissons cela être un jeu.

Enfin bon. Je me recule donc subitement dans un tout léger éclat de rire avant de lâcher.

- Ou pire ?

- Oh, j'entendais un mec se vanter il y a quelques jours dans les couloirs.. globalement, les gars essaient souvent .. alors.. Ils meurent. C'est dommage.

J'hoche la tête. Un gars, c'est con. C'est puérile et ça a des couilles à la place du cerveau. Je dis pas que je suis mieux, loin de là. Ou alors je prétends l'être. Mais bon, c'est vrai que j'aime baiser, j'ai le droit, non ? Mais je ne saute quand même pas tout ce qui bouge. Presque, mais pas tout à fait, sinon c'est nul. Et puis violer, il y a moins de challenge. Il faut plaire à la lady ! En même temps c'est assez simple, deux trois compliments et c'est bon, elles sont dans ton lit. Trop simple. En même temps, les humaines se sont des écervelées. Encore plus les blondes.

Mais les hommes qui sont toujours en manque, qui essaient d'aborder une fille dans la rue, avec des moyens quelque peu ridicule méritent la mort. Voilà, c'est dit. C'est pas parce que tu sors la phrase bateau "Hey m'zelle, ton père c'est un voleur, il a voler toutes les étoiles pour les mettre dans tes yeux wesh !" avec un petit "AIIIIIIGHT" et un high five pour son pote. Ridicule. Vraiment. Comment ces personnes font pour vivre ? Elles n'ont aucun amour propre. AUCUN. J'ai envie de les buter maintenant. Sauf que je suis un méchant, c'est pas mon rôle de sauver les demoiselles en détresse. Et puis je m'en fiche un peu, c'est juste que ça me désespère.

Par contre, ça peut être un bon moyen de mettre la fille dans son lit ! T'attends que le gars la fasse bien chier, qu'il soit en train de la déshabiller et tout (parce que si t'arrive au début c'est naze) et là t'arrive, tu lui colles deux trois claques, un coup de genoux dans les couilles, tu le balances contre le mur et tu protèges la demoiselle. Bon par contre, après ce qu'elle vient de subir, je crois pas qu'elle va t'inviter dans son pieu. Elle va plutôt s'enfuir pendant que tu règles son compte à l'autre con. Donc non, je ne ferais pas ça. Sauf si je l'immobilise et que c'est moi qui la viole... Mais j'en vois pas l'intérêt.

Bref, un gars c'est con. Con, con, con. Débile. C'est désespérant. Surtout que c'est qui qu'ils violent ? Des humaines. Des humaines quoi. Bon, ok, moi aussi je couche avec des humaines, mais c'est parce que séduire une sorcière ça met trop de temps aussi. Enfin, il y a le coup du "Tu baises ?" et ça peut marcher. Ça a bien fonctionné avec Bleu. Ou presque. Mais voilà, une sorcière c'est plus compliqué qu'une humaine. Donc, humaine, comme ça je me prends pas la tête et je tire mon coup. Je crois que parfois, je suis trop gentil.

- Donc en gros, si une fille te chauffe n'importe où mais qu'elle veut pas aller au bout, tu la forces. Aucun respect O'Callaghan. J'suis très déçue.

Bah ouais, attends, tu penses qu'on va conclure et elle se barre ! Ça va pas du tout ! Enfin, je sais pas, c'est du grand n'importe quoi ! Si je vais la voir c'est parce qu'au début, je veux baiser. Ou juste passer le temps. Mais si on me chauffe évidemment que je veux baiser, enfin je sais pas, c'est normal non ? Tu commences pas à chauffer quelqu'un si c'est pour dire "Oh bah non, finalement je veux pas". Non ! Moi je suis prêt alors j'enfourche le tout, point.

- On me chauffe pas sans conséquence, c'est tout.

Sois déçue si tu veux, qu'est-ce que je m'en balance ! Tiens, j'vais aller faire de la balançoire après. Debout. Ça va être drôle. J'vais me balancer très fort, être presque parallèle au sol et après je vais sauter, m'envoler ! Et me casser la gueule aussi. Ou pas, parce que j'ai tout de même un merveilleux don. La télékinésie c'est le bien absolu ! Tu peux tout faire avec, du coup c'est trop bien. Enfin, presque tout.

- Du style..

Je la regarde, avec son sourire. Ho, qu'est-ce que j'ai pas dit moi ? Pourquoi les sorciers noirs sont toujours obligé de provoquer à chaque parole ? POURQUOI ?! Ok, je fais la même chose. Mais moi, eh bien, c'est moi !

- Comme ça ?

Je croyais que tu ne voulais plus que je t'embrasse ? Hin ? Et pourtant cette fois c'est toi qui vient. Et j'ai un minimum de politesse, du coup je rends quand on m'embrasse. Sauf si c'est une mocheté. Quoi ? Je ne suis pas superficiel, mais l'apparence ça fait quand même quelque chose. Si la personne ne t'attire pas bah ... Voilà quoi. Et elle, si. Elle est sacrément bandante. Même si elle pourrait avoir plus de nibard mais ... C'est qu'un détail. Au pire, la chirurgie ça existe. Mais c'est naze. Non, qu'elle reste comme ça, c'est mieux.

Vas-y, fais croire que tu m'aimes. C'est ça. Je peux jouer au même jeu tu sais. Je suis très bon acteur, Heylie. Donc je l'embrasse de la même manière qu'elle, avec de la tendresse. Disons que je suis son rythme. Tu veux t'amuser, eh bien amusons nous. Nous n'avons que ça à faire après tout, non ?

Elle fout une main sous mon tee shirt et se met à califourchon sur moi. Tu veux jouer à ça, vraiment ? Fais gaffe,t u vas perdre. Je mets mes mains sur ses hanches et la colle contre moi tandis que je l'embrasse plus.

Et là, c'est le drame. Enfin non, j'exagère. J'aime bien exagérer, c'est drôle. Elle retourne sur la canapé, bien tranquillement. Et elle rit. C'est ça, on verra bien qui rira le dernier.

- Ou pire ?

Je fais un sourire en coin, légèrement provocateur. Je ferme la porte dans mon esprit et l'entends claquer. Je la verrouille également, juste au cas où. Je pousse Heylie sur le canapé, pour qu'elle soit allongée et me met au dessus d'elle, laissant un grand écart entre nos deux corps, je mets ma main sous sa nuque et l'attire vers moi pour coller ses lèvres aux miennes, encore. Je ne transmets pas d'amour ni de tendresse. Enfin, il doit bien y en avoir un peu. Juste de l'envie en fait. Je l'arrête vite en mordillant sa lèvre inférieure et susurre au creux de son oreille.

- Petite joueuse.

Je me relève donc, d'un coup. Oserai-je ? Oui, j'ose. Je fais donc glisser la main de sa tête à son ventre, touchant son sein au passage, l'air de rien. L'air de "je me relevais juste, c'est passé par là, mais non je m'excuserais pas parce que je vais faire genre j'ai pas fait exprès c'était pas voulu..." blablabla. Et puis je vais faire mon soumis trop adorable. Ça doit être l'once de gentillesse qu'il y a en moi. Je ne l'aime pas cette partie, mais elle est pourtant bien là. Malgré moi. Je mets ses jambes sur les miennes. Voilà, je suis devenu un repose pied.

- Tu devras faire bien plus si tu veux que je te viole.

Je lui décroche un magnifique sourire, tout en haussant un sourcil. Dites que je sus sexy, allez-y, je vous en prie. Il n'y a pas de honte à dire la vérité. Avouez le. Soumettez vous à moi. Je suis le plus beau, le meilleur, le plus génial. Enfin voilà.

I'm the best man you've ever seen.

Vous savez que les gentils, pensent qu'on peut être comme eux ? Dorian est irrécupérable, ils le savent bien, mais ça c'est normal, mais ils penseraient je crois, qu'avec de bons traitements, on serait des gens biens. Ok, on s'en est tous pris plein la gueule, jusqu'à ce que ça soit imprimé dans notre cher - encore je suis chanceuse sur le sujet - mais je crois que c'est là, sous notre épiderme. Je sais que j'aie le sang d'un monstre dans les veines, parce qu'il m'empêche, me protège de tous ses sentiments faciles et inutiles. Je préfère de loin une complexité assez forte pour que personne ne me comprendre.
Et moi non plus par la même occasion.
Je veux quoi au juste ?
Lui ? Ou gagner ?

- On me chauffe pas sans conséquence, c'est tout.

On verra ça.
Il joue avec moi. Ce n'est pas que j'aurais pu en douter, franchement, c'est lui le premier qui m'a embrassé. J'ai donc gagné la première manche, eheh. Il ne se doute pas, et se doutera je pense jamais du jeu qui se déroule presque en permanence dans ma tête. Et je compte toujours les points. C'est comme un déni. Un truc qu'on fait exprès de prétendre ça faux. C'est beaucoup plus facile dans la journée, ou dans les moments comme ça. Prétendre que je suis pas en train de chauffer un gars juste parce que tout d'abord je suis morte d'ennui à surveiller des gosses, et aussi par pure esprit de .. compétition ?
Le premier frustré à arrêter de baiser à perdu, c'est ça ?
Je serais peut être meilleure à ce jeu là qu'à Mario Kart. Sûrement même. Mais avec l'autre, là, ça risque de pas être facile. Il adopte les même stratégie de moi, mais je m'applique à laisser ça franchement physique. Une histoire de peaux, de lèvres et d'envies. Mécanique.
Comme une voiture qui roule bien.
Je me recule donc, ne sachant pas trop si il aura le cran d'aller plus loin ou de me jeter - me jeter serai, je crois, la pire humiliation du monde - mais il verrouille la porte, pour toute réponse. C'est génial comme don ! Je voudrais le même.
Mais j'aime bien le mien quand même, j'dois avouer BREF.
Il me pousse alors sur le canapé et je me laisse tomber surtout pour voir la suite, parce que ça m'amuse plus que tout le reste de ma journée.
De ma semaine en fait.
Nos lèvres se collent à nouveau, et j'ai beau mentir comme je respire, il serait dur de clamer haut et fort que Mikeal O'Callaghan embrasse mal. Mais juste pour voir sa tête j'essaierai, un jour. C'est qu'un petit mensonge.

- Petite joueuse.

Je te permets pas, bouffon, d'abord !
Sa main glisse sur mon corps, et je ne dis rien - vous vouliez que je dise quoi ? Que je claque un scandale alors que je le chauffe ?
Non.
Un peu de respect, merci.

- Tu devras faire bien plus si tu veux que je te viole.

Là, soit j'insiste bien plus que n'importe qui, soit, je me recule gentiment, soit je ne bouge juste pas. Mon cerveau a beau tourner à plein régime, j'ai pas des tas d'autre choix. Le premier me fait chier, parce que ça sous entendrait que j'aimerai qu'il me viole, et c'est même pas le cas, je voudrais juste le frustrer.
Le second me frustre. Simplement.
Le troisième est nul, chiant, et inintéressant.
Ou alors, bon, la provocation habituelle.
Come on.
J'hausse un sourcil l'air totalement moqueur - je ravale tout le mépris que j'ai pour.. le monde entier à vrai dire, parce que ça a tendance à faire fuir les gens - et passe une main dans ses cheveux tout en mordant ma lèvre inférieure comme il l'a fait quelques minutes auparavant.

- Je crois qu'à ce jeu là je te bas.

Langue qui passe doucement entre les dents et la lèvre supérieure.

- Et aisément.

JOUONS !
Je suis pas très patiente comme fille, mais faut bien l'être un peu pour faire monter la tension et faire bouillir mon très geeentil partenaire - je dis gentil pour ne pas lâcher quelconque autre adjectif comme sexy. -
Je fais glisser me lèvres dans son cou. J'avoue que même moi, j'adorerai aller sans fois plus vite - et conclure mais je DOIS gagner. Je fais sauter son t-shirt, ne voyez donc pas qu'il est de trop ce morceau de tissu ? Et mes lèvres dérapent sur son torse - tatouaaages - et descendent.
Descendent.
Descendent.
Je m'attaque dans la seconde à la ceinture qui ne fait pas de résistance.
Le truc, le meilleur, serait qu'il finisse nu et pas moi; mais je suis pas folle. Ca serait super dur de un, et de deux je serais aussi agacée par ce retournement de situation, et peut être incapable de le provoquer. Maintenant que je sais que le jeu est engagé, je peux paaas, prendre un tel risque, si ?
Non. Définitivement pas.
Alors je glisse mes doigts derrière sa nuque pour rattraper ses lèvres. Et son sourire. La fille normale au fond de moi aimerait qu'il soit vrai. Que tout ça soit vrai, ouais, mais ça n'a aucun sens. Comment pourrait-il agir sincèrement alors que je ne le fais pas moi même ? Je ne me souviens pas l'avoir fait une seule fois depuis.. Maaavis.
Mais si rien n'est sincère, alors comment je pourrais reconnaître quand ça le deviendrai ? Ou alors ça ne le deviendrais jamais avec personne.

- Je m'appelle June.

Il ne connaît pas mes valeurs ni rien. Mais je sais qu'il est télékinésiste et il sait que je suis ordonatrice.
1-1.
Je sais qu'il s'appelle Mikeal. Lui connait un faux truc. Alors je l'ai jeté, comme on jete un regard à quelqu'un qu'on croise. Un truc sans importance. J'ai pas envie de me justifier, parce qu'il comprendrait sans doute pas que ..
Moi même je sais pas.
L'utilise pas Mike. L'utilise pas pour te venger de quoi que se soit.
Mais cela fait quand même parti des techniques, au fond. Installer avec la tendresse, la douceur, la confiance. (June peut très bien être un mensonge aussi m'enfin bon).
Penser à s'arrêter, penser à s'arrêter, penser à s'arrêter.

Elle m'a l'air de se moquer cette petite. Tu oses te moquer de moi, petite ? Oui parce que je sens qu'elle est plus jeune que moi, je sais pas pourquoi. Elle fait plus vieille pourtant, plus adulte. Du moins, physiquement, mais je sais pas pourquoi, je sens qu'elle est plus jeune. Et tout ce qui est plus jeune est petit. Et tout ce qui est plus vieux est vieux et ancestral. Il n'y a que moi qui soit absolument parfait. Oui, parfait, exactement. En même temps, je ne vois pas pourquoi il en serait autrement. Tout le monde se dit la même chose après tout, n'est-ce pas ? Alors voilà, j'exprime presque haut et fort tout ce que tout le monde pense. Juste que vous avez pas les couilles de le penser déjà. Alors que moi je pourrais grimper au sommet de le tour Eiffel et le crier sur tout Paris. En sautant aussi, et en me rattrapant au dernier moment. Mais là, je vais m'attirer des ennuis. Même pas le droit de faire des choses marrantes. Et foncièrement débiles.

Be sexy. C'est ça, essaie de me tenter en te mordant la lèvre. Moi aussi je peux le faire. Oui c'est sexy. Oui ça donne envie de l'embrasser, encore. Et plus, si affinité. Et à mon avis, c'est bien parti. Ou alors c'est qu'une garce et elle me chauffe pour se barrer ensuite. Et comme je n'aime pas perdre, je n'aurais pas envie de la laisser partir comme ça. Et puis, si elle me chauffe, elle sera pas la seule à vouloir baiser.

- Je crois qu'à ce jeu là je te bas.

Petit sourire et regard provocateur, tandis qu'elle passe sa langue sur ses lèvres. Vas y, provoque moi.

- Et aisément.

Ou pas j'ai tout de même envie de dire. Si j'ai envie de baiser, je baise, c'est tout. Et puis, je suis sûr que je n'aurais pas besoin de te violer. Sauf si tu veux vraiment jouer. Mais moi aussi je peux jouer. Alors, jouons, si c'est ce que tu veux. Jouons à ce jeu de provocation. Ça passera le temps, et ça promet d'être drôle, n'est-ce pas ? Ça crée des liens après tout ! Et il en faut, entre Croix et Rosenrot, non ? De toutes façons, elle n'a pas l'air très mauvaise. Je veux dire ... Non, oubliez.

Elle revient vers moi et m'embrasse dans le cou. Vas y, laisse moi un suçon tant que tu y es. Certaines personnes seraient ravies de voir ça. Sinon, j'aimerais bien encore t'embrasser. J'aime bien embrasser les gens. Je trouve ça cool, c'est une sensation agréable, sentiment ou pas. Et dans mon cas, c'est plutôt pas. Je peux juste apprécier une personne. J'en apprécie beaucoup en réalité je pense. Mais l'amour, je ne connais pas. Et je l'ai déjà dit.

Sauf que je n'ai pas le temps d'attraper ses lèvres qu'elle m'enlève déjà mon tee shirt, je l'aide, bien entendu, avec un petit sourire, et elle continue de descendre. Je passe ma main dans ses cheveux. Elle retire ma ceinture d'une main rapide et expérimentée. Je choisis les adjectifs que je veux, nom d'un lama.

Elle attrape ma nuque et remonte sa tête vers la mienne. Je serre ses cheveux et colle ses lèvres aux miennes, l'envie est présente. La mienne surtout. Forte. Pourquoi ? Aucune idée. Mais j'ai envie. Alors je fais passer cette envie. Et je souris, parce que ça me plait tout ça. Et ça me plait de l'embrasser aussi.

- Je m'appelle June.

Je chuchote, tout en continuant de l'embrasser. Je lâche ses cheveux, sa nuque et enlève son tee shirt aussi.

- Je sais.

Parce que ça m'est revenu quand elle l'a dit. J'ai du l'entendre, un jour, peut être. Et puis, le "J..." avant le Heylie. Cramée quoi. Mais je m'en fiche, elle se fait appeler comme elle veut. J'ai bien été un certain "Sean" un jour. Nous sommes tous des menteurs, à un tel point que nous savons plus ce que nous sommes réellement, au fond. Enfoui, très enfoui. Nous sommes sûrement blessé d'ailleurs. Mais, je ne veux pas y penser. Je m'accroche donc encore plus fort à June, enlève son soutien gorge parce que j'aime pas ces choses. En plus ça serre, c'est nul. Oui, un jour je me suis déguisé en fille, c'était pas fameux. Bref, on est mieux quand ya pas ce truc. On est libre ! C'est mieux d'avoir les nichons à l'air libre, non ? De toutes façons la porte est verrouillée. Et nous sommes au troisième étage. A moins qu'il y ai un gosse invisible dans la salle, ce dont je doute.

Ce canapé est trop petit, c'est chiant. Moi j'aime pas les trucs petits et étroits, surtout quand on est allongé. A la rigueur, des chiottes, on est debout;, ça passe mieux. Les grands lits c'est super, les piscines, les baignoires aussi parce qu'on est déjà à poil. Bref, je rallonge June, parce que j'aime bien qu'elle soit en dessous. Je la provoque du regard et continue de l'embrasser. J'ai dit que j'aimais bien ça. Du coup je déboutonne son short. Et cette salope a un collant. C'est toujours chiant les collants, c'est serré, j'aime pas. Saletééééééé. Je grogne. Mais finalement, j'insère ma main sous sa culotte. Je colle mon torse contre le sien aussi. June, j'ai envie de toi. Et tes seins ont l'air plus gros maintenant, c'est cool.

Et puis, tu crois qu'on peut mettre ce canapé en lit ? Même si à mon avis tu serais pas d'accord, parce que tout ça n'est qu'un jeu. Voir où est-ce qu'on va s'arrêter sans faire rager l'autre. La vie n'est qu'un jeu aussi. On dirait un cap ou pas cap tiens. Dis moi June, cap ou pas cap d'aller jusqu'au bout avec moi ?

Et puis, j'ai aussi envie de te faire rêver. Je mens tout le temps après tout. Alors je mentirais pendant ce jeu. Parce que quand on fait croire qu'on est heureux, on s'y croit vraiment en quelques sortes, et on est bien. Alors jouons. Aller June, jouons.

Je retire ma main pour la coller à son sein. Je suis un homme, j'aime les seins, c'est tout. En plus ils sont mignons ceux là. J'ai trop dit le mot mignon aujourd’hui, rien ne va plus. ÇA NE VA PAS DU TOUT. Mignon, nan mais franchement. June, t'es bonne. Voilà, ça c'est bien. Je m'assoie sur son bas ventre en touchant ses seins. Boobs. Je prends ses bras et l'attire contre moi. Peau contre peau. Je lui souris. Elle sait que c'est faux, évidemment. Mais je lui souris tout de même et frotte mon nez contre le sien pour l'embrasser, tendrement.

Jouons à nous faire rêver. Jouons jusqu'au bout.

Le premier qui perd pied a perdu. Le premier qui, un frisson collé à la peau qui court le long de votre échine jusqu'aux reins, il perd, et il se laisse entraîner dans une réalité. Désolé de décevoir, mais le plaisir restera réel, quel que soit l'état dans lequel vous êtes. J'avoue que ça ne me plaît pas vu comme ça, mais quel autre option j'aie ?
En plus j'ai envie d'explorer cet endroit, jamais vu. Je connaissais pas ce gars il y a quelques minutes et je sais que je finirai à moitié - ou pas - à poil. Ca n'a aucun sens, je suppose, à pars une pointe de sadisme, et de fierté. Parce que ça n'aboutira pas au plaisir charnel, ni à .. je sais pas où ça peut aller par ailleurs et je m'en fou. Alors je me mets à courir sur le chemin, et tant pis si je écorche les genoux.

Il glisse une main dans mes cheveux, et ça me fait penser à ce que Mavis faisait le soir, avant que je m'endorme. Mais c'est le genre de faille qu'on expose pas quand on joue, avec un inconnu, avec Croix. J'ai presque hâte d'être demain, ou dans deux heures, pour voir les masques d'indifférences peints sur nos visages Ca m'agaçait au début, je ne comprenais pas. Puis j'ai commencé à devenir totalement indifférente, comme à l'extérieure de mon corps, spectatrice du désastre de ma vie. Et c'est tellement mieux !
Et mon haut s'échoue.
Loin.

- Je sais.

Ca me retourne l'estomac avec pleins de sentiments totalement désagréables. Ca aide à juguler l'excitation qui gonfle en moi beaucoup, beaucoup trop fort pour ce que je souhaite fort.
Je serre les dents une demi secondes pour souffler touts ces trucs qui s'accumulent et me relance corps et .. juste corps et corps dans la nouvelle partie, qui se promets d'être brûlante.
Il vire mon soutient gorge qui gicle quelque part. Je m'en fou en fait. Comme tout homme normal, les seins c'est importants. Pourtant c'est pas non plus un truc de fou, et normalement c'est pour les gamins. Mais quand t'es une femme, et que t'a compris ça, t'a absolument tout pigé. Tu les mets un peu en valeur, - beaucoup - avec des robes, des chemises ou juste des hauts à dentelle ou des trucs transparents. Et hop, vous avez déjà dix mecs qui vous courent après. Vous pouvez en rajouter dix à chaque taille de bonnet supplémentaire.
Il s'attaque à mon short, qui se barre rapidement dans un cou de jambe. Je vois son regard sur mon collant, et c'est drôle, parce que c'est un piège à gars. Même nous ça nous fait chier, et on a souvent la flemme d'enlever ça bien, alors eux, excités en plus, j'imagine bien le désastre.
Alors il fait son flemmard (je lui en veux pas, c'est pas du tout sexy un gars qui lutte avec une putain de paire de collants) et il essaie même pas. Je prendrais plutôt ça pour un acte d'intelligence, parce qu'au fond c'est le cas.
Sa main glisse dans ma petite culotte et je fais tout mon possible pour ne pas déraper alors qu'un petit frisson glisse sur mes reins avant de mourir sur le tatouage dans mon dos. Je le sais, forcément, je peux pas le voir. Faut que je pense à autre chose pour pas finir ce que j'ai commencé.
Aller, June, aller.
Auuuuutre chose !
Il se colle à moi et naturellement mes mains glissent sous son jean sur ses fesses. Pourquoi il a encore son jean d'ailleurs ? Ca va pas du tout, du tout, du tout ça. Son nez glisse sur le mien et ses lèvres reviennent danser contre les miennes. Merde, il est super doué.
High five.
Je vire son jean - comme je peux parce que c'est pas trop facile non plus. Un piège à meuf le délire - et colle ma main contre sa virilité. Mon front finit collé au sien alors que mon autre main ce colle plus près de lui, serrant mon bassin contre le sien.
Mais je dérape.
Et je le sais.
Alors je souffle, poussant à coup de pied envie, excitation, plaisir, mikeesttropbienfoutu, mikejoueaumêmejeuquemoi ou encore mikeestdouévasyprofite, et me décolle de lui. J'dois être superbe, quand même, juste en collant, en sachant que c'est le truc le moins sexy du monde.
Je veux gagner, et je suis en train de perdre, alors merde.
Déjà debout, je retire mon collant en deux secondes - je le vois se filer un peu plus sous mes yeux, ça m'saoule - alors que je jette un regard mi lubrique mi provocateur à notre ami Mikeal O'Callaghan. Je me mord la lèvre, pas pour donner envie, ou quoi que se soit, mais pour faire taire mes pulsions de femme. Je serre les dents, merde, c'est dur quoi !

- Bon, on se fait une partie de Halo ?

Lalalalallalalalalalala.
LALALALALALALALALA.
Eh, il fait pas chaud. Je serais par ailleurs capable de vous détailler absolument toute la pièce, pixel par pixel - joke de geek - pour me distraire et ne pas penser à l'homme sexy, étendu sur un canapé, à moitié nu, et le fait qu'on allait baiser, et que ça allait sûrement être bien.
Mais je suis pas en manque, et je me console avec le fait qu'un plan cul, chez les humains, ça se trouve et ça se jette assez facilement. Y'a même des humains franchement bien gaulés et ça fait chier que ça soit juste .. Des trucs à jeter. Des boîtes de conserve, vous les gardez après avoir mangé le contenu ?
Non.
Et si j'avais couché avec Mikeal, ça aurait donné la même chose. Ma foi. On fait bien ce qu'on peut pour se distraire, non ?

Elle vire son short en se tortillant et en quelques coups de hanches et de jambes. C'est cool les shorts, c'est larges. Et petit, ça se vire facilement, même si c'est tout en haut. C'est plus simple qu'un jean. Surtout que moi, c'est plutôt des serré que je mets. J'aime pas les baggys. Je trouve ça moche. Et si j'en mets, c'est uniquement chez moi. Mais en fait, j'en ai pas. Chez moi, quand je suis seul, j'me trimballe en jogging. Ou en caleçon. Et quand il y a les vieux, jean oblige. J'ai pas le droit de me trimballer à moitié à poil. Heureusement que la salle de bain et les chiottes sont dans ma chambre. Sinon je suis sûr que même si je me promenais en peignoir pour aller faire ma toilette, je me ferais engueuler. Surtout par l'ancêtre là. J'aimerais bien la buter un jour. Même mes parents. Et Bianca aussi. Alfred non, elle est cool. Elle a le droit de vivre. Oui, je m'autoproclame juge.

Ses mains atterrissent sur mes fesses. Elles sont trop bien mes fesses. Oui, je me touche, fréquemment. Sous la douche. Et non, je ne me branle pas. J'ai des vagins pour ça. Pourquoi se branler alors qu'on peut avoir cent fois mieux ? Donc je touche mes fesses quand je prends ma douche, chose bien normale. Et puis, j'ai déjà touché le cul d'homme, étant donné que je suis bi, n'oublions pas, et le mien est bien foutu. Je le proclame haut et fort. Je suis le mec parfait, voilà, je l'ai déjà dit et je me répète. De toutes façons, je m'en fiche. Je suis narcissique, et alors ? Je vous emmerde tous, voilà.

D'ailleurs elle vire mon jean. C'est vrai que c'est nul sinon. Enfin, tu peux rien faire avec un jean, à part pisser. Et si tu veux tirer ton coup extrêmement vite tu le gardes. Personnellement, j'aime le traditionnel. Même dans les chiottes je préfère être à poil. Je trouve ça plus cool. On est plus proche, et vu ce qu'on fait juste après, la nudité ne pose généralement pas de problème. Et j'aime pas coucher avec des filles coincées du cul. Déjà parce qu'elles ne m'accepteront pas dans leur lit, c'est fait. Mais après, si c'est pour qu'elle garde leur tee shirt, même si j'ai droit de toucher à tout, en pleine lumière ... Non merci. Un minimum de vue serait appréciée !

Une main posée sur mon entrejambe, nos fronts collés, je la regarde, un sourire, une provocation dans le regard. Jusqu'où vas-tu réussir à aller June ? Ça pour le moment, ce n'est rien. Juste une approche. Mais il y a bien pire, je te rassure. Et puis, le jeu c'est que je ne te montre pas ma frustration quand tu t'arrêteras, c'est ça ? Ou que j'arrive à te violer ? A n'importe quel moment je pourrais faire les deux. Mais je t'en prie, continue. Je préférerais qu'on aille jusqu'au bout. Même si tout ça n'est qu'un jeu. Un stupide jeu. Un jeu fait pour passer le temps, pour oublier.

Nos deux corps sont proches, collés, serrés. Bassin contre bassin. Je bouge un peu. Je fais comme si. Pour l'embrasser à pleine bouche, encore. Mais elle se faufile et se met debout, tandis que je me rassoie, l'observant. Même comme ça, elle est sexy. Enfin, j'ai l'impression qu'elle est sexy tout le temps. Bon, peut être pas en tenue du dimanche. Sachant que il y a deux tenus du dimanche. Chez les bourges, c'est la journée où on reçoit de la famille où tout le monde est bien habillé. Et chez les jeunes, c'est la journée pyjama, jogging, sweat et je ne prends pas la peine de me coiffer. Là je pense pas qu'elle serait sexy. Mais au moins attirante. Parce que son visage est beau, harmonieux et ses courbes sont exquises.

Profitez, pour une fois que je fais l'éloge de quelqu'un d'autre. Bref, sexy June. Et puis maintenant qu'elle se trouve juste dans sa petite culotte, c'est encore mieux. Je la regarde, des pieds à la tête, plusieurs fois, m'attardant sur des détails, en me mordant la lèvre. Je suis tenté. Extrêmement tenté. June, viens on baise.

- Bon, on se fait une partie de Halo ?

Pute. Pute June, pute. Je lâche un rire. Exaspéré, blasé, frustré, amusé ... Les nerfs moi je vous dis. Je me passe une main sous mon menton. On est tous les deux à moitié à poil, et elle le sait. Salope. Voilà, je la hais. Mais j'ai juste un sourire crispé sur le visage. Non je ne suis pas vraiment énervé, je l'attendais de toutes façons.

Je branche la xBox, insère le CD et prends deux manettes. Je m'assoie sur le canapé et je décide moi, de jouer à deux jeu en même temps. J'attrape le bras de June, écarte les jambes et la fait asseoir là, juste devant moi. Je décale ses cheveux tandis que je lance le jeu pour poser la tête sur son épaule. Mes bras enserre sa taille pour tenir la manette et je la rapproche un peu plus de mon torse. Peau contre peau.

Je lance la partie et lui mordille le cou. Cette fois, c'est elle qui va perdre. Dans tous les jeux possible. Pour le moment, ma manette est posée sur sa cuisse. Mais quelque chose me dit qu'elle va glisser, tout doucement. En fait, je préfère gagner notre jeu plutôt que la partie d'Halo. C'est beaucoup plus drôle. Donc peut être que j'abandonnerais juste la manette, à un moment où à un autre. Et puis, je mordille son oreille aussi. Aller June, craque. Parce que les bisous dans le cou, c'est un peu trop agréable pour ne rien sentir.

J'entend le rire de Mikeal claquer dans l'air et je trouve ça génial qu'il le prenne aussi bien. " Bien " . Tout est relatif, mais au moins il comporte quelques avantages : il ne m'as pas insulté, ou du moins il a laissé ça bien au chaud dans sa tête - une bonne raison de ne pas lire les pensées - ; il n'a pas tenté de me faire mal non plus. C'est un presque soulagement parce que ça m'aurait pas trop plus, et on se serait trop trop mal entendus après, et y'aurait eu une sale tension en plus des gosses chiants.
En sommes, je remercie bien ce gars là d'être joueur. Plus que la moyenne du moins.

Il lance même le jeu, avec le CD et tout ça. J'aime une fois de plus son don. Je pense que j'ai à peu près gagné, ou du moins qu'il ne me reste qu'un pas à franchir pour passer la ligne d'arrivée. Comme à Mario Kart quoi. Rappelons par ailleurs que nous en sommes à 1-0.
Même si cette partie là compte double.
J'arrive pas à comprendre comment je peux moi même me frustrer à ce point, c'est stupide d'ailleurs. Mais la réponse réside sûrement dans un des nombreux paradoxes qui poussent chaque année sur mon âme. Je crois que j'm'aime pas beaucoup et du coup, je m'auto détruis.
J'ai lu ça, un jour. C'était marrant, mais ça m'a pas trop plu. Pas du tout en fait.

Il m'attire contre lui et je cède pour voir ce qu'il y a après. J'aimerai être voyante pour ça, savoir si me torturer sert à quelque chose ou si de toutes les manières je finirais dans son lit. Enfin manière de parler, y'a pas un putain de grand lit ou on pourrait s'amuser un peu plus.
Et l'envie monte d'un cran.
Heureusement qu'il ne me connait pas. Sinon je serais incapable de résister plus de dix secondes. Chacun ses zones sensibles. Reins, nuque dos des épaules, tout ça c'est ce qui me fait totalement craquer.

Je m'humecte les lèvres alors qu'il pousse mes cheveux sur le côté. Ses bras viennent enserrer dans ma taille, me laissant un sourire mi-amusé mi-.. je sais pas trop en fait. je sourire stupidement parce qu'il est plus fort que moi finalement. Ca me plaît pas trop, pas du tout, mais je réglerai mes problèmes de conscience plus tard. J'aurais bien des moments pour aller me rouler en boule dans un placard, sous une couette ou seule derrière une porte. Ouais, voilà.
Son torse collé à mon dos me fait serrer les dents parce que je sais qu'il est en train de gagner, et que je vais devoir me battre. Mais alors, troisième guerre mondiale avec mon bas-ventre qui m'envoie de frissons. J'aimerai dire que si j'ai la chair de poule c'est pas l'effet qu'il me fait mais parce que j'ai froid. Mais.. j'ai pas froid du tout. Il est brûlant contre moi.
Ses lèvres percutent ma peau me laissant les yeux mi-clos. Je me mord l'intérieur de la joue tellement fort que je sens le goût du sang envahir quelques secondes ma bouche. Putain. Je déteste ce gars là.

- Ok c'est bon.

J'ai trop envie qu'il arrête mais encore plus qu'il continue. Et bientôt ça ne me suffit plus une seule seconde simplement ses lèvres dans mon cou. Je me lève un peu brusquement et le regarde.

- T'a gagné.

Ca m'arrache la gorge, non, ça m'arrache la gueule de dire ça, d'avouer ça. C'est ultra inhabituel et je dois être sois trop fatiguée sois déchirée pour dire une telle chose, et j'espère qu'il est au courant que PLUS JAMAIS ça ne sortira de a bouche.
Mais là je m'en fou, ça n'a plus aucune importance.
J'attrape sa main et l'oblige à se lever pour me rejoindre. Je me mets légèrement sur la pointe des pieds pour sceller nos lèvres. Un frisson court de haut en bas le long de mon dos tandis qu'une de mes mains se perd dans ses cheveux, l'autre posée contre son torse.

Comment j'ai fais pour vouloir mettre fin à ça ?

L'envie explose alors que je le pousse jusqu'à mur d'en face pour l'embrasser à pleine bouche. Je sais que je dérape, je sais encore mieux toutes les belles résolutions que j'avais, et que je voulais absolument gagner, mais j'préfère rêver pour un moment, et me laisser croire que.. Je sais même plus à quoi j'ai envie de croire. Peut être à une affinité, une complicité, un truc comme ça, je m'en fou. Peut être pour me persuader que je suis pas une salope en train de coucher avec un inconnu de l'organisation adverse et que surtout, c'est moi qui ait lancé l'idée, le mouvement.
Je le vis mal, mais je laisse ça dans un coin de ma tête.

Je glisse une nouvelle fois ma main sur son sexe et j'ai bien envie de lui virer son calbut. Mais c'est pas ultra cool quand ça va trop vite alors je jugule mes envies pour rester près des siennes alors que ma main fait de légers va-et-viens.
J'aime pas trop les préliminaires. Surtout quand je sais être une bombe à retardement comme maintenant. J'ai envie de lui, là tout de suite. Plus que tout. Plus que d'être quelqu'un d'autre, plus que de n'avoir pas tué Mavis, j'm'en fou là.

Je laisse mon regard vagabonder sur son corps, ses tatouages, et je le trouve beau. Je serais sûrement pas là, en même temps, si c'était pas le cas, mais c'est pensé, et c'est rare que j'assume rien que le dixième de ce que je veux.
Mais je le veux.

- Ok c'est bon.

Mmmh ? J'arrête mes gestes un petit moment. Enfin, un très court instant, parce que je continue de caresser son cou avec mes lèvres, mon nez, ma langue... Sauf qu'elle se lève, un peu brusquement. J'aurais pu me mordre la langue, c'est pas gentil.

- T'as gagné.

Un sourire de triomphe apparaît sur mes lèvres qui s'entrouvrent pour laisser apparaître mes dents. Sourire satisfait ahaha. Certains diraient que je mérite des claques. Surement. Mais je m'en fiche, j'ai gagné.

Elle prend ma main, me lève, j'attends, un sourire au lèvres. Elle prend quelques centimètres, je me pense vers elle pour sceller l'union de nos lèvres. J'ai gagné, June. J'ai gagné. Ahaha. Je pose mes mains sur ses hanches pour l'attirer encore plus contre moi. Peau contre peau.

Une de ses mains farfouillent dans mes cheveux tandis que l'autre est sur mon torse. Avoue que tu veux les même tatouages que moi tellement ils sont biens. Oui, mes tatouages sont biens. Ils sont beaux, ils ont la classe, enfin voilà quoi. Ils sont parfaits, tout comme moi.

Je suis poussé violemment contre un mur, mais sa bouche revient sur la mienne. Je réponds à son baiser. Je réponds avec mon corps, en baladant mes mains sur sa peau. Touchant ses fesses, remontant jusqu'à sa nuque ...

Sa main touche mon boxer. Fait des vas et viens dessus. June, c'est pas le tout mais, je préfère sans le tissu. Je pose mes deux mains sur ses joues, l'attire violemment à moi, avec envie. Tandis que je continue de l'embrasser, une autre main descend sous sa culotte.

Viens, on baise.

Je sais que tout ça n'est qu'un jeu de provocation mais jouons jusqu'au bout. June, je sais que tu en as envie. Tout comme moi. Je le sens, ça coule sur mes doigts. Je sens aussi le sang qui commence à taper dans mon bas ventre.

J'attrape ses deux cuisses et les mets de par et d'autres de ma taille. C'est dur de porter quelqu'un comme ça, mais elle est toute fine et toute légère. Et au pire, j'ai la télékinésie pour m'aider. Ouais, c'est un peu de la triche mais bon. Je m'en fiche, je suis en menteur,n un tricheur. Je suis un vilain gars. Un salaud. J'ai parfois fait croire à des femmes, beaucoup de choses. Elle croyait en l'amour. Je n'y crois pas. elle pensait que je ne serais pas juste un coup d'un soir. Alors que si.

Dis June, viens on rêve. Viens on rêve qu'on sera bien tous les deux. On rêve qu'on s'enfuit, on rêve qu'on est que tous les deux. Viens, on se vend du rêve.

Ce canapé EST TROP ÉTROIT. Du coup je ne fais que la retourner contre le mur. Je suis le big boss !

June, j'en ai marre d'attendre. June, je te veux, maintenant, tout de suite.

Je passe mes deux mains sur ses fesses et fait descendre sa culotte. Voilà, tu es libre. Tu es Eve. Et j'ai un complet accès à ton corps désormais, et ça c'est cool, plus de morceaux de tissus pour freiner mes envies. Alors je fonce, hin. Baiser, avec plus de force, plus d'envie. Toujours plus. Tandis que je la caresse et que je pénètre un doigt en elle.

S'il te plait June, dis moi que tu veux aller plus loin, sinon se serait pas cool. Juste pour toi je serais capable de faire "non je m'en fiche". Parce que c'est le jeu. Pour gagner le jeu. Mais en même temps, j'aimerais tellement aller jusqu'au bout. Aller June, dis oui. Steuplait.

Sinon, j'te viole. De toutes façons, je suis sûr que tu n'y verrais pas d'inconvénients. Parce que c'est toi qui vient de me sauter dessus. Je ne fais que répondre à ta demande. J'exécute les ordres que je traduis.

Alors, je sais que t'en as envie. Moi aussi. Alors pourquoi on profiterait pas, juste ? Parce que passer à côté de ça à cause d'un jeu débile, se serait naze, non ?

Un deuxième doigt. Et puis je remue, parce que c'est marrant, et qu'en général, elles crient toutes. Elles me bousillent les tympans d'ailleurs. Sauf que, je ne ferais qu'attendre que tu donnes le signal. Parce que sinon, c'est pas drôle. Aller June, viens on baise.

Allez Mike, vient on baise.
Je connais presque aucun gars qui baise pas presque sur commande tellement la moitié des gens qui bossent ou son en missions sont en chien. Et franchement, j'exagère pas un seul moment. Baladez vous en mini short ou même juste en jogging mais avec un décolleté, vous êtes abordé la seconde d'après.
C'est n'importe quoi.
Et je suis contre ces agissements.
C'est bien pour ça que je suis plaquée contre un mur, totalement nue à présent grâce à ce très cher Mike, les jambes nouées autour de son bassin. J'aime bien baiser contre les murs en général - pas les toilettes, c'est crade les toilettes surtout les vieux trucs publiques - même si ça limite considérablement les trucs funs ou les positions, mais c'est marrant quand même. Vous êtes pas de cet avis ?

Je vire son boxer - pourquoi s'avise-t-on de mettre des trucs qui collent à la peau de cette manière ? Après les collants pièges à gars, voici les boxer pièges à filles ! - qui atterrit .. je me fiche ou il atterrit à vrai dire. j'ai l'esprit ailleurs. Je suis sûre que vous comprenez. Vous pensez qu'avec la télékinésie on peut virer ce genre de trucs.. mais .. à distance ? Ca serait gééééant !

Bref.

Il introduit un premier doigt en moi. Je suis nue, contre lui, vous pouvez bien imaginez que j'ai envie de plus. Plus vite surtout. Le second vient vite alors que nos lèvres s'entrechoquent sans aucun amour parce que c'est ça le jeu. Je pourrais bien dire que le premier qui tombe amoureux perd, mais c'est un truc d'adolescent pour commencer - pourquoi s'avise-t-on de tomber amoureux ? Est-ce que seulement ça existe encore ? - et puis je ne recroiserais sans doute plus jamais Mikeal de toute ma vie. A moins qu'il soit obligé de rester ici encore des millions d'année comme moi.
Au pire, à la fin de ce mois là, ce serait la fin, et peu être qu'on recouchera ensemble, mais.. pas d'amour. Jouons.
Rêvons.

Je bloque son bras, dont il utilise la main pour lui faire comprendre que c'est bon, ça ne me suffit pas. Mes lèvres tombent sur ses épaules alors qu'il s'introduit en moi. Le premier soupir passe mes lèvres, et les yeux mi-clos un sourire m'échappe. Mais je suppose qu'il ne peut pas le voir. Ca m'est égal.
Naturellement, mon bassin accompagne les mouvements alors que j'ondule plus fort au fur et à mesure. Mes mains s'accrochent dans son dos, ma respiration s'accélère un peu. Je me mord la lèvre pour ne pas laisser échapper quoi que se soit - je ne sais pas bien si c'est une histoire d'égo ou .. j'sais pas bien - à part des soupires de plus en plus réguliers. Je sens que doucement je perd pied, les pensées brouillées concentrées sur un plaisir et un corps contre le mien. Tellement près.
Tellement bon.

Je reviens chercher quelques secondes ses lèvres, alors que je bouillonne. Un frisson part en hurlant le long de ma colonne laissant le premier son passer mes lèvres malgré moi. Autant littéralement que métaphoriquement, pendant quelques secondes je ne touche plus le sol.
Bon, finalement j'aurai perdu. Mais j'aurai gagné une bonne partie de baise. Et mon égo à beau être parfois beaucoup, beaucoup, beaucoup trop gros, je préfère quand même cette option. Seulement pour aujourd'hui, bien sûr, je suis pas son plan cul.
Je suis rien pour personne.
Les dents serrées, yeux fermés, le menton contre son épaule j'atteins enfin le sommet dans un gémissement qui glisse sur ma langue sans que je ne m'en soucie. Il se retire donc et mes pieds reprennent contact avec le sol avec une certaine douceur.

Je préfère laisser qu'être laissée. Je baisse la tête de manière à éviter tout contact - il s'en tape sûrement la joue avec une babouche - et pour éviter que nos lèvres se scellent une fois de trop. Les gars laissent généralement les filles, mais vous connaissez l'histoire de la fille qui laisse le gars ?
J'ai du être un homme dans tellement de vie avant que j'anticipe leurs réactions. Je me mets donc instinctivement dos à lui à la recherche de quelques fringues pour sortir de la pièce. Je remets mes sous vêtements en quelques secondes, passe mon short et enfile juste ma chemise le temps de monter à ma chambre pour me changer. J'attrape mon collant, mes pompes, un léger sourire tout à fait normal sur les lèvres. Comme si on venait de se faire une partie de Mario Kart et c'est tout. Ce qui, en soit, est pas vraiment différent parce que le résultat est le même.. y'a pas de résultat.

Je lui adresse qu'un simple regard, l'air totalement sereine. Mon cerveau tourne a plein régime pour savoir ce que je pourrais lui dire - A plus étant impossible, salut trop bizarre et au revoir encore plus - et lui donner un dernier ordre serait certes, trop drôle, mais j'y arriverai peut être pas ou me prendrais juste un échec. Je sens quand les gens résistent ou pas.. et il en aurait sûrement rien à battre.

Je dis rien du coup, et déverrouille la porte pour sortir prendre l'air ou j'en sais rien. Ca a juste pas d'importance. Je crois des gosses qui me regardent un peu bizarrement - normal - et j'ordonne deux trois trucs sur le passage sans faire attention si ça marche ou pas pour finalement échouer dans ma chambre.
Cool.

Elle s'empresse de retirer mon boxer, ses jambes sont nouées autour de ma taille, pendant que je continue de la toucher. Mais ça ne lui suffit plus. Ça tombe bien, moi aussi j'aimerais aller dans le concret. Alors je retire mes doigts et la pénètre, lâchant un soupir de bonheur en même temps. Je l'embrasser à plaine bouche, mordant ses lèvres au passage.

Je suis loin d'être un tendre aujourd’hui, plutôt un homme plein de passion, plein d'envie. Ça peut donner quelque chose d'assez brutal. Mais vu son comportement, je ne pense pas que ça la dérange, tant mieux. De toutes façons, je suis égoïste, je pense d'abord à mon propre plaisir.

Se sont les amoureux qui essaient de faire passer le plaisir du conjoint avant le leur. N'importe quoi. Être amoureux, c'est mal, c'est nul, ça craint. Voilà. C'est dit, c'est fait. Ça n'apporte rien de bon. Moi, j'ai pas envie d'être amoureux. Je suis très bien tout seul, je me tape qui je veux, quand je veux, je n'ai de comptes à rendre à personne et c'est parfait comme ça. Alors je resterais comme ça.

Je bouge en elle, et c'est bon. Le sexe, c'est la chose que je préfère dans ma vie je crois. Ça vient après les jeux, après manger, après dormir. D'abord, le sexe. Torture ... Disons que se sont deux catégories différentes, je ne peux pas les comparer. Donc, sexe d'abord.

Cet immense plaisir qui nous envahit, au chaud, dans un univers bien douillet. Tout en bougeant. Jusqu'à atteindre un plaisir tel... Et orgasme. Mais non, je n'y suis pas encore. Il faut parfois savoir retarder le moment, pour plus profiter. Même si c'est parfois plus simple à dire qu'à faire. Imaginer vous jouissez alors que vous faites un truc tout nul ... Genre, à deux à l'heure, c'est naze. Non, faut que se soit après un truc fait en quatrième vitesse. C'est ça qui est bien. Ça donne l'impression d'avoir bien bosser. Parce que oui, c'est nous les hommes qui font tout le boulot là dedans. La femme elle est là, elle attend, passive.

Au moins, ça nous entretient. Abdominaux, pompes, flexions... Tout y passe. Je ne vais pas me plaindre. Alors je continue de faire des allers retours en elle. Et contre le mur, ça va pas durer longtemps. Et puis, j'ai la flemme de bouger. Ça prend du temps, à tous les coups je vais pas être doué donc... On reste contre le mur. Et se sera vitre fait, bien fait, c'est tout.

Je sens la pression venir. J'aimerais bien continuer, plus longtemps. Mais d'un autre côté, ça commence à faire lourd. Après tout, faut la tenir la femme, contre le mur ! Et c'est pas la position la plus aisée qui soit. Donc on va vite abréger ça. J'accélère le rythme, ma respiration est haletante et ... Ha, haaaaa... Je jouis en elle.

Je me retire, ses pieds touchent le sol quelques secondes plus tard et elle s'empresse de chercher ses vêtement, me laissant interdit. Genre, c'est ma manière de faire ça. Et même moi je suis pas aussi ... Catégorique. Sauf si j'ai vraiment pas envie de faire le quelconque geste, mais c'est plutôt rare tout de même. Je suis trop gentil, vraiment.

Là voilà donc en train de se rhabiller, alors que moi je suis toujours à poil, près de mon mur. Du coup je l'observe et je décide de me mettre à la cherche de mon boxer. Au moins ça. Je ne parle pas, je ne dis rien. Elle décide d'agir de cette façon, soit, c'est son choix. Je m'en fiche après tout, c'était juste un coup pour baiser. Et au moins, j'ai gagné. Du coup je souris.

Un regard vers elle, elle est déjà habillé, me lance un sourire et sort de la pièce. Je la reverrouille derrière elle, pas envie que les mômes me voit comme ça. Je prends donc une cigarette dans mon jean, vais à la fenêtre, me les cailles parce que je suis ... Presque à poil et qu'en Ecosse, il caille. Quelle idée d'attaquer cet orphelinat, franchement. L'Ecosse, c'est nul. Et je vais encore devoir rester longtemps dans ce truc pourri, c'est ce qui me désespère le plus. Enfin, peut être que j'aurais l'occasion d'embêter June, encore. Enfin, de jouer plutôt.

J'allume ma cigarette et souffle la fumée nauséabonde dans le vent d'Ecosse.