Cette éducation à la manière des sorciers noirs commene à me peser. La suppression de mes cours de musique m'a encore plus contrariée. Fini les séances de lectures nocturnes, et surtout fini mes journées aux côtés de mon amie...

On m'a assigné un tache des moins...envieuse. Tout cela par ce que je suis une rebelle? On m'a forcé à disséquer le cadavre d'un mort de l'attaque. D'une morte de l'attaque: une fillette de 12 ans.

J'ouvre son abdomen en deux avec l'aide d'un scalpel. Je peux maintenant distinguer l’intestin grêle long et fin. Beurk. Y'a du sang partout, ça gicle, ça remue même encore, j'ai l'impression, au secours ! Mon tablier blanc devient de plus en plus rouge. Dans un coin de la pièce où je me trouve, il y a un homme. Celui chargé de me surveiller. Il a le visage vide, il parait défoncé, complètement défoncé...

Tout en continuant mon funeste travail, je pense à ma vengeance...
Mon objectif est simple: trouver le chef de Croix: Dorian Cerfus Cross. La mort de tous ces enfants ne peut pas rester impunie. Plutôt que de me morfondre ou de me cacher, j'ai décider de me battre. Ma seule chance de survie étant mon statut de sorcière , la vie risque fort de vite se terminer pour la pauvre Oprheline que je suis...

S’il fallait que je meure aujourd’hui, je mourrais aujourd’hui. Tel était mon destin? Je l’acceptais volontiers car je n’avais plus de famille, et plus d’amie. Ma raison
d’être était celle de venger mon amie.

Qu'est ce que je fous là ? Franchement je surveille une adolescente. Bon elle est pas mal mais je regrette ma vie parfois. Je serais si bien autre part avec Bleu. Elle est mignonne Bleu, je pense souvent à elle. Après tout c'est la seule personne qui compte encore pour moi, hein ? Amandine est plus là et tout le monde s'en fout de moi.
Elle est blonde. Plutôt mignonne. Je la verrais bien actrice. Elle a un beau corps. Mais pour l'instant on se croirais dans une salle de bloc opératoire. Franchement, j'ai l'air d'un surveillant de cour d'école ? Parce qu'honnêtement c'est pas fait pour moi. Puis c'est cruel ce qu'il lui font faire. Encore une idée de ce Dorian Cross je crois. Je suis pas défoncé. Je sais qui si je fais encore des conneries, mon père va m'allumer. J'en ai rien à foutre mais j'ai pas envie de me passer de ma drogue. Alors pour une heure ou deux je fais une croix dessus. Je refuse de me rendre complètement hors de moi.
Je crois que j'ai pris trop l'habitude de droguer, mais en même temps c'est tellement bon.

Une orpheline disséquer une autre orpheline. C'est franchement ingrat. Je n'aimerais pas être à sa place. Je ne suis qu'un sorcier noir de Rosenrot et pourtant je devrais être à sa place. J'ai envie de lui dire, laisse moi ta place, je vais faire le boulot pour toi, met toi dans un coin. Mais je ne le ferais pas. Je ne laisse pas transparaitre mes sentiments, comme on me l'a appris. Mais ça me touche au fond. Elle ne le saura jamais, cette jeune fille blonde. Elle ne peut pas le savoir et elle ne doit pas le savoir.

Elle me jette un coup d'oeil de temps en temps. Elle me regarde bizarrement. Ben quoi ? Je suis pas défoncé pourtant et puis je vais pas te bouffer. J'ai l'air agressif, franchement ? T'as de la chance de tomber sur moi. Parce que si tu tombais sur Redwan, je crois que c'est toi qui aurait servi de cadavre pour disséquer. Alors ne te plains pas. Me regarde pas comme ça, j'aime pas. Le sang gicle. Ca m'arracherais presque une grimace.

- Tu t'appelles comment petite ?

Je sais, je devrais pas. Mais je suis intrigué, et j'en ai marre de surveiller sans rien dire. De toute façon, personne ne passe dans le coin alors... Ca ne va pas me coûter la vie après tout. Je ne suis pas méchant. C'est bien tout mon paradoxe. Je ne suis pas méchant mais je suis du côté des méchants. Je devrais pas être là comme je l'ai dit. Mais je suis là, contre moi. Je suis franchement compliqué ou alors la vie est franchement compliquée.

- Tu t'appelles comment petite ?

Je suis entrain de disséquer un cadavre, et lui il me demande mon nom… C’est euh… oui c’est le mot: malsain! En parlant de malsain, il commence à m e faire peur à me fixer comme ça. (Zut une veine vient de m’exploser au visage… je m’essuie d’un revers de manche). Lentement je me tourne vers lui.

-Cela est il important pour toi? Est il important pour toi de savoir qui est la gamine qui est une prisonnière comme tant d’autre dans cet endroit? Eh bien soit, je vais te dire mon nom: je me nomme Ophélia Nimiro, Orpheline et apprentie de Lunna Hofthenigth.

Après ma réponse, je me remet à l’ouvrage essuyant d’un geste rapide les larmes qui commencent à couler. Pourquoi je pleure moi? Je ne peux pas craquer maintenant… je ne le peux pas! Si je veux tuer le salaud qui est derrière tout ça, je dois être inébranlable…

Le sorcier noir est en fait parfaitement lucide (enfin je crois…) et non pas défoncé. Mais ce qui est sur, c’est qu’il a déjà pris de la drogue: ses pupilles sont dilatées, il a le regard vide… inexpressif. Il n’a pas l’air de vouloir me faire du mal… Je pense être chanceuse d’être tombée sur quelqu’un qui ne veuille pas me tuer/torturer…

Elle semblait très occupée dans sa besogne la petite. D'habitude, un enfant du Mystery n'est pas concentré comme ça lorsqu'il s'agit d'un travail de dissection. Mais pourtant, son regard se porte uniquement sur l'intérieur du cadavre de la petite fille. Agit-elle comme Green, mon frère ? Est-ce qu'elle devient un robot capable de formater ses sentiments quand quelque chose de déplaisant est à faire ? Peut-être. Certaines personnes sont capable de ça. Je n'en suis pas capable. Je n'oublie jamais rien. Si je me drogue ou si je suis clean, si je bois ou si je suis clean, je me souviendrais toujours du visage d'Amandine percé de part en part par cette balle et son corps gisant contre le sol et moi prostrée contre elle. Je ferme les yeux. Aucune utilité de m'en rappeler maintenant même si c'est et ça sera toujours douloureux.

Du sang lui gicle violemment au visage. Elle n'en parait même pas choqué, pas même une grimace. Non, elle lève simplement son bras et essuie son visage couvert de sang d'un revers de manche. Ca a l'air si simple. C'est là que je me rends compte à quel point je suis faible en fait. Si une fille du Mystery Orphanage ne tremble même pas à la vue du sang alors qu'elle est complètement clean alors que de l'autre côté cela arrache des grimaces à un sorcier noir de Rosenrot, c'est qu'il y a un problème quelque part. En même temps c'est pas nouveau que j'ai un problème, tout le monde le dit. Père en premier et Redwan ensuite. Des personnes qui m'estiment sans aucun doute.

- Cela est il important pour toi? Est il important pour toi de savoir qui est la gamine qui est une prisonnière comme tant d’autre dans cet endroit? Eh bien soit, je vais te dire mon nom: je me nomme Ophélia Nimiro, Orpheline et apprentie de Lunna Hofthenight.

Je cille légèrement. Ophélia est un joli prénom. Je crois que si elle s'était appelé Amandine je serais tombé dans les pommes. Mais, il ne faut pas. Pourquoi un putain de prénom m'atteint si facilement? C'est injuste. Je devrais pas être si sensible. Je comprendrais jamais pourquoi je suis extra sensible comme ça et que tout mon environnement m'atteint comme ça. D'un côté, je suis heureux car ça fait de moi quelqu'un de gentil et compréhensif mais de l'autre côté je me hais, j'aimerais ne rien ressentir parfois, être une barrière infranchissable. Je remarque que la jeune fille pleure. Comme quoi, il n'y a pas que moi qui a l'air d'avoir des sentiments. Je devrais pas faire ce que je vais faire. Si quelqu'un l'apprends, je suis bon pour me faire torturer.
Je m'approche, lentement.
Je pose doucement ma main sur son épaule, d'une douceur presque rassurante.

- Ca ne va pas, Ophélia ?

L’homme se rapproche et pose sa main sur mon épaule. Il devient vraiment flippant… Pour moi c’est impossible qu’un sorcier noir ressente des sentiments: ce sont tous des monstres!

- Ca ne va pas, Ophélia ?

Si je n’étais pas entrain de disséquer un cadavre j’aurais sûrement ri… mais là cela me semble un peu déplacé.

-Tu plaisante? J’ai perdu ma seule amie, je suis prisonnière ici et je dissèque un cadavre: tout beigne! Franchement, je me demande si tu n’es pas complètement défoncé là… Et puis, arrête de faire ton gentil petit sorcier noir! Ca ne prend pas avec moi, vous êtes tous des monstres. Tous.

Je fixe sa main sur mon épaule. Elle ne me paraît pas être celle d’un tueur sanguinaire… Mais je me méfies tout de même de lui. Mon scalpel en main je saurais me défendre s’il tentait quelque chose… quoi que ce soit. Il a l’air surprit que je ne scille pas devant tout ce sang… (contrairement à lui qui ne cesse de faire des grimaces) Ma vie m’a immunisé contre le dégoût du sang.

Continuant ma besogne, j’observe curieusement le cœur de la petite fille. J’ai l’impression qu’il bat encore. Même si en apparence je suis calme, j’ai vraiment envie de sortir d’ici… Help me!

-Tu plaisante? J’ai perdu ma seule amie, je suis prisonnière ici et je dissèque un cadavre: tout beigne! Franchement, je me demande si tu n’es pas complètement défoncé là… Et puis, arrête de faire ton gentil petit sorcier noir! Ca ne prend pas avec moi, vous êtes tous des monstres. Tous.

J'ai directement enlevé ma main de son épaule. C'était évident qu'elle me détestais mais avais-je vraiment l'air d'un assassin ? Et puis je ne suis même pas défoncé, ce n'est pas gentil de me dire ça. La pauvre. Oui, je réagirais sans doute pareil si on avait tué Amandine sous mes yeux et que je voyais son corps sous mes yeux. Ah mais attendez, en fait ça m'est arrivé. Je haïssais tout le monde alors je crois que finalement je peux comprendre la petite mais ce n'est jamais entendre d'entendre une réplique comme ça s'attaquer directement à sa figure. Je suis blessé mais bon en même temps on ne pouvait pas pas dire que je ne m'y attendais pas. Elle est jeune, elle ne fait pas la différence, entre moi, simple spectateur de la situation et un homme comme Dorian Cross, instigateur de tout ce bain de sang. On peut aisément la comprendre, elle est jeune et puis je pense que j'en voudrais à tout le monde si ça m'arrivait. J'en veux à tout le monde pour Amandine. Surtout à père et Redwan. Mais c'est une autre histoire.
Elle n'a pas à faire ça. Je suis courageux, je suis un adulte et je suis plus forte qu'elle. Je peux l'aider dans les moments durs. Je la connais à peine. Ophélia est son nom et moi Silver. Nous n'avons rien en commun. Juste des moments de notre vie respective particulièrement difficile à digérer. Je ne suis pas quelqu'un de bien mais je ne suis pas quelqu'un de fondamentalement mauvais non plus. Je lui prends le scalpel des mains et découpe soigneusement le coeur puis l'enlève. Personne n'a besoin de voir ça. Ni elle, ni moi. Une goutte de sueur coula sur ma tempe pour achever sa trajectoire sur le sol. Je lui redonne le scalpel et je pose le coeur hors de sa vue.

- Je ne suis pas un gentil petit sorcier noir. J'essaye simplement d'améliorer les choses. C'est pas facile ni pour toi, ni pour moi.

Je me place en face d'elle. Je lui souris légèrement. Elle est peut-être farouche mais je peux peut-être lui améliorer un peu sa besogne. Je ne suis pas méchant, après tout. Je ne voudrais pas être à sa place ou plutôt j'aimerais avoir de l'aide si j'étais à sa place. Alors c'est ce que j'essaye de faire, plus ou moins maladroitement, avec plus ou moins de compassion. Je crois que ma gentillesse me perdra un jour. Après tout, je m'en fiche, peut-être que demain je ne serais plus là pour réfléchir, que quelqu'un aura explosé ma cervelle ou pire encore. Peut-être qu'Ophélia sera là, stoïque, pour disséquer mon corps. Alors profitons de l'instant présent et essayons de faire un peu de bien dans ce monde.

Comme si je l’avais brûlé , le soldat retire sa main de mon épaule. Je l’ai blessé… c’est sûr. Pourtant, l’homme dont je ne connais même pas le nom me prend le scalpel des main et sort le cœur de la poitrine du cadavre. Je remarque une goutte de sueur sur son front. Pas si insensible que ça le sorcier noir…

- Je ne suis pas un gentil petit sorcier noir. J'essaye simplement d'améliorer les choses. C'est pas facile ni pour toi, ni pour moi. 

Il m’a d’ailleurs rendu un service en m’avançant le travail. Je le regarde dans ses yeux si particuliers, si vides… Pourtant il me paraît clean. Je m’interroge toujours sur son état mental. Un coup gentil et clean un coup flippant et défoncé.

-Je ne t’ai même pas demandé comment tu t’appelais… Tu es un soldat de Rosenrot non?

Je me mord la langue. Qu’est ce qui me prend de lui parler gentiment moi… Il manquerait plus que je lui fasse un câlin. Tu es pathétique ma pauvre… Aillant fini mon travail j’essuie mes outils et retire mon tablier. Enfin! Je ne sors cependant pas. J’ai soudain envie de discuter un peu avec cet homme.

Elle me regarde. Je crois qu'elle essaye de me jauger. Je n'ai plus rien à jauger depuis longtemps, tu sais ma petite. Je ne suis plus rien depuis un certain temps. On a vidé mon corps de son âme, de son cerveau et de tout ce qui faisait de moi un être normal. Je suis comme un esprit errant, quelque chose qui erre sans but ni raisons sur terre. Je me demande moi-même pourquoi je suis encore là, sur cette planète alors que je pourrais rejoindre Amandine, là haut dans le paradis si blanc et si lointain. Tu sais pourquoi je ne le fais pas Ophélia ? Parce que je suis faible et que je ne pourrais jamais me suicider. Aussi parce que je suis trop dépendant et que, en effet, régulièrement je me drogue, je me pique, je fume, je sniffe et tout ce que tu peux imaginer sur un drogué. Et pourtant... Je suis quelqu'un de plus recommandable que la plupart des sorciers noirs que tu pourras trouver ici. Certains sont très cleans, ils ne boivent pas, ne fument pas, sont parfait physiquement, sont sportifs mais sont les pires pourritures que la planète Terre a portée. Tu vois, parfois Ophélia, il ne faut pas se fier aux apparences. Je peux voir ton regard interrogateur. Tu demandes sans doute ce que je vais faire de toi. Rien, rien, rien. Car je ne suis capable de rien. Sauf par obligation.

-Je ne t’ai même pas demandé comment tu t’appelais… Tu es un soldat de Rosenrot non ?

Je la regarde calmement. J'ai un nom peu utilisé. Mais enfin, comme je me le répète souvent, derrière sa gueule de con, mon père devait avoir un sens de l'humour certain pour nous donner tous des noms de couleurs, à mes frères, à ma soeur et à moi. Ou alors un certain pragmatisme, car il savait que nous serions tous différent bien que Olive et Cyan soit plutôt semblable. Je n'aime pas mon nom, je n'aime pas appartenir à cette famille Soul. Et maintenant, tu te mords la langue comme si tu regrettais d'avoir dis ça. On dirait que ton code moral t'empêche de parler avec moi. Ce qui est dommage, c'est que tu as toujours pas compris que je vais pas te bouffer. Je n'ai jamais bouffé personne d'ailleurs, peut-être que Redwan l'a fait mais pas moi.

- Mon nom c'est... Silver Soul. Mais appelle moi Silv'.

Je la regarde à nouveau et maintenant je ne décolle plus mon regard. Elle a fini son travail. Je vais enfin pouvoir partir. Enfin sauf si elle veut discuter un peu. Je la vois essuyer ses instruments avec un caractère consciencieux. Je n'en ferais pas autant, ça me repousserais, personnellement. Elle retire finalement son tablier. Tu sembles éreinté Ophélia. Est-ce seulement du travail que tu viens d'accomplir ou de la vie en général depuis que les sorciers noirs de Rosenrot et Croix ont envahit l'orphelinat ? Je me le demande, un instant. Tu ne bouges pas. On dirait que finalement, je te plais bien et que tu as décidé de rester un peu avec moi. Je suis content, j'aime bien discuter. Je crois qu'en général , je suis quelqu'un de sociable. Enfin surtout, quand je suis "clean".

- Tu as besoin de quelque chose, Ophélia ?

Je la regarde avec un air interrogateur. Je ne dis pas ça simplement pour qu'elle justifie le motif de sa présence encore ici mais pour qu'elle me parle d'elle en général. Mais enfin, peut-être ne va-t-elle pas le faire.

Elle posa une main sur mon épaule. Je crois que j'ai réussi à te convaincre, ma petite. T'auras mis un peu de temps mais au final tu as réussi. Tu sais que je ne suis pas un sorcier noir comme les autres, je suis quelqu'un d'a peu prés pur encore, au niveau meurtre, au niveau sanguinaire. Ca me rends plus humain, au fond je ne suis pas si éloigné de toi. Je suis un être sans haine qui a juste vécu des choses difficiles. Le seul problème que j'ai c'est mon nom de famille, Soul, qui n'a pas une bonne résonance dans le monde magique. Mais, fort heureusement, il n'est pas encore trop connu. C'est peut-être une chance. Surement même.
On est toujours chanceux, d'un côté ou d'un autre.
Quand je te dis mon nom, tu bondis à l'autre bout de la pièce en retirant ta main comme si tu avais été choqué par ce que j'avais dis. J'imagine que ce n'est pas Silver qui te gêne, car bien que cela soit un prénom peu commun, il ne comporte rien d'offensant. J'imagine que tu as eu vent de la réputation de mon nom de famille, qui est comme un fardeau pour moi. J'aimerais changer de nom de famille parfois, mais c'est si compliqué. Déjà au niveau de la légalité mais aussi parce que si j'abandonne ma famille, j'abandonne Bleu et tout le monde. Et Père risque de me poursuivre lorsqu'il le saura. Il me poursuivra jusqu'à ce que mon sang coule à flots. Je crois que je n'ai pas envie de ça.

-Tu.. tu es le frére de Redwan Soul ?

J'acquiesce silencieusement. Que puis-je dire d'autre ? La jeune fille semble être en proie à une panique intérieure et extérieure. Putain, j'imagine qu'elle a du avoir affaire à lui et que ça n'as pas été forcément joyeux. Je me rappelle que quand j'étais avec Amandine, il y a longtemps maintenant. Elle me disait toujours "Je me rappellerais toujours, quoi qu'il arrive, que tu étais un rêveur". Voila ce qui tranche avec mon frère, moi je suis un rêveur. Lui ? Juste une brute sanguinaire sans aucun rêve que celui de tuer, encore et encore, sans s'arrêter et sans que l'ennui vienne.
C'est malheureux.

- Le frère de Redwan Soul… je parle au frére de Redwan Soul…

Je me rapproche d'elle, sans une pensée de violence. Elle n'est pas si petite que ça en fait bien que je sois plus grande qu'elle. Dans son regard, je peux lire un mélange de peur et de haine. Je ne sais pas ce que lui as fait Redwan mais il a dût la cogner, sans doute, ou alors lui faire faire des tâches horribles. Ca me rends triste. Je ne suis pas responsable de lui, mais j'aimerais qu'un jour, il puisse ressentir une once d'humanité. Même avec Bleuann, qui est pourtant notre princesse, même si c'est plutôt la mienne que la nôtre, il a souvent été brute et cruel.
Je ne lui pardonnerais jamais.

- Je ne suis pas comme lui. Je suis peut-être un Soul, mais je ne suis pas violent. Sinon, je t'aurais sans doute déjà frappé.

J'espère qu'elle va me croire, parce qu'après tout c'est la stricte vérité.