Voilà déjà quelques jours que Melany et moi sommes parties en vacances. Ca fait du bien de voir de nouveaux horizons. Surtout quand c'est la plus belle ville du monde. Effectivement, nous voici à Paris. La grande et belle Paris. Paris la lumineuse. Voilà. Par contre, Heather a disparu. Il y a quelques jours aussi. Elle n'a rien laissé. C'est une grosse perte, Kristen aussi. Mais Kristen est morte, sa famille est dévastée. Et moi aussi j'ai mal au coeur. Enfin, ne pensons pas à ca. J'aurais préféré qu'Heather soit la pour s'occuper de la boutique mais nous avions prévu ce voyage depuis pas mal de temps maintenant. Enfin, surtout moi en fait. J'ai fait une surprise à Mely. À ma douce et tendre Mely. Et je compte lui demande de m'épouser. L'amour, vous comprenez ?

Nous avons donc deux semaines complètes à Paris. Plutôt chouette comme cadeau non ? Avouez que je suis un être adorable et extrêmement romantique.

Du coup on a même un super hôtel. Ce voyage m'a coûté cher, mais ca fait du bien de se faire plaisir de temps en temps. Et puis les économies doivent bien me servir an quelque chose. Du coup, nous mangeons actuellement dans un petit salon de l'hôtel où trône un magnifique piano à queue blanc. Même ce salon est très raffiné. Et puis nous sommes seuls tous les deux. C'est ce que j'avais demandé à l'hôtesse. Mais ma demande, je compte la faire devant la Tour Eiffel. Et cette petite visite s'effectuera demain, j'ai réservé les tickets car je sais qu'il y a beaucoup de queue. Disons que je le suis bien renseigné, et qu'Heather m'a aidé, quand elle était là. Sophia aussi. C'est utile les points de vue féminin dans ce genre d'occasion. Même si je suis très ouvert, sensible et romantique, j'ai toujours peur de faire des erreurs. Et puis, je veux aussi que se soit parfait.

Nous mangeons donc, c'est raffiné mais très bon. Et évidemment, pour lui faire plaisir, c'est un repas végétarien pour nous deux. Oui je suis le meilleur des petits amis. Petit ami qui deviendra bientôt un fiancé. Mais chut, c'est tout de même secret. Et puis, même si on est dans la ville où la gastronomie française est au top, ca ne nous empêche pas d'aller au McDo. Parce qu'il faut aussi se faire plaisir, nous ne sommes pas de nouveaux bourges, donc ca a plutôt tendance à vite le gaver.

- Ce voyage te plait-il Mely choue ?

Même si ca ne fait que quelques jours que nous sommes ici. Et puis il reste encore tant de chose à faire. Cette ville regorge de découvertes. Des musées, de l'art, des galeries, mais rien qu'en se promenant nous arrivons aussi à tomber sur des choses spectaculaires. J'aime cette ville, vraiment. J'espère pouvoir refaire des voyages dans ce genre avec Mely.

Je la regarde. Elle me regarde. Je la regarde. Elle me regarde. Je lui souris. Elle me sourit. Bref, nous sommes amoureux. Et nous mangeons végétarien rien que pour l'amour de ma vie. Je suis l'homme le plus parfait et le plus romantique qui soit. Soyez toutes à mes pieds ! Vous m'adorez toutes, je le sais. Et puis, je suis l'homme le plus apte à vous rendre heureuse. Je suis l'homme parfait, exactement, c'est tout à fait ça, vous avez tout compris. Ceci est une redondance, parce que mes yeux sont éblouis par le sourire de Mely, je la regarde dans les yeux, mes yeux sont plongés dans les siens et je me noie dedans, je n'arrive pas à détacher mon regard, elle m'éblouie, et puis du coup, je souris comme un imbécile, un imbécile amoureux, parce que ma Mely d'amour je l'aime; je l'aime passionnément, et ben plus que cela encore. C'est mon amour à moi et rien qu'à moi, si quelqu'un la touche, je le mords, je le griffe, je le bute. C'est MA Mely, c'est ma propriété privée. Et oui je suis jaloux, mais pas pour rien, attention. Après, je peux juste menacer, pour prévenir, même si j'ai une totale confiance en mon amour, c'est en les garçons que je n’ai pas confiance, étant moi même un de ces gens là. Je sais comment ça se passe dans ces têtes. Donc, je me méfie, je grogne et je fusille du regard. A moi.

Mely sourit encore plus quand je pose la question. Est-ce un oui ? Je voulais une réponse moi. Mais je continue à manger, sans rien dire. C'est une belle soirée, n'allons pas la gâcher. N'allons pas gâcher le voyage tout court, ce magnifique voyage.

- Je suis enceinte.

J'avale ma salade de travers. Je tousse, je bois de l'eau. Enceinte ? Quoi ? Comment ? Enfin non, pas comment, je sais comment on fait les bébés, mais comment ?! Elle prend la pilule ! J'ai un coup de chaud, je rebois de l'eau, j'essaie de réfléchir.

- On adopte un couple d'oiseaux qu'on nommerait Tournevis et Clou ?

Elle m'a coupé dans ma réflexion. Littéralement. Je la regarde, ne comprenant pas ce qu'elle dit. C'est pour ça qu'on est fait l'un pour l'autre avec Mely, parce qu'on arrive l'un comme l'autre à sortir des choses qui n'ont stricetement aucun rapport. A passer d'une pensée à une autre. Tiens une vache, je veux de la viaaaaaande. Voilà, comme ça. Vous vous y attendiez pas à celle là pas vrai ? Je vous ai surpris !

Enfin, je me lève, essuie un peu ma bouche et vais voir Mely, l'mebrasse pasionnément et touche son petite ventre.

- Je vais être ... Papa ?

Mon rêve... Mon rêve qui devient réalité ? C'est ça Mely choue ? On va être Papa Maman toi et moi ? Un peu plus et des larmes apparaissent au coin de mes yeux. C'est que je suis un sentimental moi. Lestat papa, imaginez un peu. Je suis accroupi près de Mely, à lui toucher son petit ventre, à faire des allers retours avec mes yeux entre sa tête et son ventre. Et dedans, il y a notre bébé... Notre bébé... A nous. Je suis heureux. Je suis l'homme le plus heureux du monde. Je vais avoir un bébé, avec la femme de ma vie. Vous vous rendez compte ? Certes, ça ne fait pas longtemps que nous sommes ensemble, mais moi, je l'aime ma Mely. Je l'aime de tout mon coeur, de toute mon âme. C'est ma moitié.

Je vais vous raconter une histoire. C'est de la mythologie grecque. Comment sont nés les premiers hommes, je trouve que c'est une belle histoire. Avant, les hommes étaient collés, dos à dos. Il y avait donc deux tête, quatre bras et quatre jambes. Car deux humains étaient réunis par leur colonne vertébrale. Et ils roulaient. Ils roulaient, ils roulaient, ils roulaient. En permanence ils roulaient, détruisant tout sur leur passage. Les hommes, à cet époque étant puissant. Ils détruisaient, ils s'amusaient, ils étaient heureux. Le faisait-il exprès ? Je ne sais pas. Un jour, les dieux, en ayant marre, décidèrent de séparer les hommes en deux. Nous étions donc dorénavant dans notre état physique tel que nous le connaissons aujourd'hui. Plus de roulade, plus de destruction, car les hommes étaient trop occupés à chercher leur moitié.

Evidemment, c'est un résumé imprécis, mais je trouve que c'est une tr-ès belle histoire,e t cela m'étonne que personne n'ait songé à l'adapteren film. Je pense que ça donnerait à un superbe film d'amour. Oui, je suis un roma,ntique, j'aime les histoires d'amour. Et après je chiale comme un gamin quand le cople rompt. Bref, moi j'ai trouvé ma moitié. Et je veux passer le restant de sa vie à ses côtés. Je réembrasse donc encore Melany. Ma Melany. Mon amour de femme. Pardon, future femme. Et finalement, je ne vais pas attendre demain je crois. Je vais juste attendre encore un peu, histoire de ne pas gacher ce moment. Je me rassoie à ma place, mais je ne peux plus manger pour le moment, je suis trop ému par cette situation.

- Cela fait combien de temps ?

Je veux tout savoir. Et on a tant de choses à préparer, en si peu de temps. Où est-ce qu'il va dormir ? Comment on va l'appeler ? Où va-t-elle accouchée ? Voilà, tout se rebouscule dans ma tête, il va falliir que je me détende un peu, sinon ça ne va vraiment pas le faire. Pas du tout. Mais ... Je vais être papa.

- Et pourquoi tu me l'as pas dis plus tôt ? Ou à Lestat ?
- Bah... parce que je savais pas...
- Tu savais PAS. Comment tu peux ne pas savoir ça ? T'avais encore tes règles ou quoi ?
- Bah non, mais j'ai oublié de compter et...
- Un jour tu me tueras Mel.

Je n'ai pas osé préciser à May qu'elle était déjà morte, parce que j'avais pas envie de m'excuser encore plus que ça. Bon, je reconnais qu'elle n'a pas tout tort. Trois mois sans règle ça aurait dû faire "tilt" dans ma tête. Surtout que normalement je suis sensée avoir mes règles dans la semaine où je prends ma pause avec la pilule. Mais en fait ça m'arrangeait bien de plus les avoir. D'accord, je suis pas très maligne. Un peu tête en l'air.
J'ai vraiment manqué beaucoup d'indices maintenant que j'y repense. Des nausées. Mais je croyais juste être malade. Et j'avais tout le temps envie de fraises aussi. C'est vrai que c'est une envie de femme enceinte ça, j'ai pourtant toujours cru que c'était une légende. Pourtant, à chaque fois que j'étais dans l'épicerie de mon Lesty, je prenais une barquette de fraise et je la mangeais sans même vraiment faire attention.

En parlant de Lesty chéri, il a plus l'air de beaucoup réagir là. Je crois que je l'ai soufflé. Comme un soufflé au fromage. Je ne sais pas trop si je dois me cacher derrière un coussin ou sourire. Je sais que Lestat a toujours désiré un enfant, même si avec le temps il en a peu à peu perdu l'espoir. On en avait jamais reparlé depuis notre rencontre. Mais peut-être que c'est justement trop tôt pour lui ? On s'aime de toutes nos forces, c'est vrai, mais quand on y réfléchit cela ne fait pas si longtemps que ça que l'on se connaît.
Du coup j'ai un peu peur de sa réaction. J'aimerais bien qu'il dise quelque chose.

Enfin mon amour réagit en se levant. J'ai toujours un peu peur qu'il parte en courant, mais ma peur se calme quand je le vois s'approcher de moi pour m'embrasser et poser une main sur mon tout petit ventre.

- Je vais être ... Papa ?

Je hoche la tête. Oui, il va être papa. Et moi maman. Ma... OUPS. J'avais pas réalisé en fait. Si je suis enceinte ça veut dire que je vais être maman ? Que je vais avoir un petit bébé bientôt dans les bras ? Un enfant avec le nez de Lestat et mes yeux ? Ou le contraire ? En tout cas je vais être maman et Lestat va être papa. On va être parent.
Ça me fait tout bizarre.
J'aimerais bien pouvoir commander une coupe de champagne, mais j'ai pas le droit de boire en étant enceinte. Dommage. À la place de ça je me tourne vers le serveur pour lui commander en français :

- Un jus de fraise et une coupe de champagne pour Monsieur.

Oulala. Je deviens beaucoup trop accro aux fraise. Je suis bien trop dans le cliché de la femme enceinte, c'est un petit peu ridicule. Mais rigolo. Je suis ridicule et rigolote. Normal.

Lestat m'embrasse encore une fois avant d'aller se rasseoir. Il est tout retourné par la situation qu'il a même oublié de répondre à mon autre question sur les oiseaux. C'était une question sérieuse pourtant ! Pas vraiment dans le contexte de la situation, mais sérieuse quand même.
Tant pis, je la lui reposerai quand on rentrera à Little Angleton.

- Cela fait combien de temps ?
- Environ une heure

À voir sa tête, on ne doit peut-être pas parler de la même chose. Combien de temps que quoi ? Que je veux des oiseaux ? Parce que ça ça fait une heure pour de vrai. Ça m'est venu comme ça, je sais pas vraiment pourquoi. À cause des pigeons des Paris peut-être...
Mais visiblement lui ne parlait pas de ça. De quoi alors ? OH ! Je sais, le bébé ! Ah oui, c'est sûr que là ça fait pas juste une heure. Quoi que ça pourrait être possible vu ce qu'on a fait il y a une heure...

- Oh ! Notre fils tu veux dire ? Trois mois.

Je ne sais pas pourquoi j'ai dis "fils". Je ne sais même pas si ça sera un garçon. Mais je pense que oui. Sauf que comme j'ai pas encore été chez la gynécologue, elle a pas pu me dire. Donc j'en sais rien. Mais mon instinct féminin me dit que ça sera une fille. Et comme mon instinct féminin a toujours tort, je pense que ça sera un garçon.
Vous me suivez ?

- Enfin je dis fils, mais peut-être que ça sera une fille. Mais je pense pas. Tu en penses quoi toi ?

Je vais être papa, et ma petite Mely va être maman. Vous vous rendez compte ? C'est merveilleux ! Merveilleux. J'ai envie de pleurer. Oh, ma Mely, si tu savais comme je t'aime. Passionnément, et bien plus que cela encore. On va être papa, et maman. Tous les deux. On va avoir un bébé, tous les deux. Notre bébé. Et on l'aimera, aussi fort qu'on s'aime déjà tous les deux. La famille s'agrandit.

Oh ma Mely d'amour ... Si tu savais comme je t'aime. Enfin, bien sûre que tu le sais. Mais je t'aime quand même énormément. Je ne peux même pas savoir combien je t'aime, c'st plus grand que l'univers entier, et celui ci est infini. Alors moi je t'aime à l'infini. C'est beaucoup hin ? Si j'étais un gamin, j'te dirais que je t'aime gros comme ça. Parce que c'est ce que les enfants ils disent pour dire qu'ils aiment beaucoup les gens.

- Un jus de fraise et une coupe de champagne pour Monsieur.

Hoooo, un jus de fraise. Moi aussi j'en veux. Enfin, le champagne c'est meilleur, mais je boirais quand même dans son jus de fraise ! Parce que j'ai décidé que je voulais goûter. Alors je goûterais, voilà tout. Et elle n'aura pas le choix, elle le sait très bien. En échange je lui donne une infime toute petite gorgée de champagne. Juste pour goûter. Parce que hors de question qu'elle continue ses Rhums coca maintenant hin ! D'ailleurs, elle a arrêté de boire en ce moment ? Je ne me souviens même plus. Après tout, nous ne sommes pas vraiment des alcooliques, faut pas croire. Ce n'est pas parce que j'aime le Rhum que j'en bois tous les jours ! L'alcool ça fait grossir. Je ne veux pas grossir, je veux garder mon corps tel qu'il est. En plus, je vieillis, donc ça va pas aller en s'arrangeant ...

Je me rassois donc à ma place, en attendant les deux coupes. Ha bah oui, j'espère qu'il aura la décence de mettre son jus de fraise dans une coupe ! Tout de même ! Se serait nul sinon. Aller, gentil petit serveur. Mets ça dans une coupe. Oui, j'essaie de parler avec lui par télépathie. Exactement ! Qui c'est, peut être que ça existe et personne n'en sait rien ! Mais un jour, je le découvrirais. Et Mely sera la première personne au courant. Ça la mettra sur le cul !

- Environ une heure

Euh ... Une heure ? Certes, il y a une heure nous étions occupés Melychoue, mais je ne pense pas que tu le saches une heure après... Tout de même. Donc, de quoi tu me parles ? Melychoue, je suis déjà fou, si toi aussi tu le deviens dans les paroles que tu me donnes, on ne va pas du tout s'en sortir ! Enfin, on a l'habitude quand même. On s'y fait, beaucoup. Et moi, je l'aime ma Mely, vous comprenez ? Je l'aime. Je ne la changerais pour rien au monde. C'est mon amoureuse, c'est ma chérie c'est devenu toute ma vie.

Je suis sûr que j'ai un sourire béat affiché sur mon visage, les yeux amoureux. En même temps les jours que je passe à ses côtés sont les plus beaux de ma vie. C'est ma femme à moi. Ma femme, oui. Parce que finalement, je change d'avis. Je compte l'épouser, ce soir. Enfin, la demander en mariage. Le mariage se fera à Little Angleton ... Ou ailleurs, on verra. On le fera peut être après la grossesse, elle voudra sûrement rentré dans une jolie robe toute fine. Ou pas. Mais se ne sont que des détails.

- Oh ! Notre fils tu veux dire ? Trois mois.

TROIS MOIS ?! Mais enfin Mely ... Tu ... Comment as-tu pu laisser passer ça si longtemps ? Je veux dire, les gens s'en redent compte au bout de six semaines généralement, non ? Et là ... TROIS MOIS ?! Enfin, j'me disais bien que nous faisions l'amour plus régulièrement que prévu mais... C'est des trucs de femme les règles, je n'y fais pas vraiment attention moi... Je comprends pourquoi maintenant, bébé était en marche.

Vous savez qu'il y a des personnes particulièrement débile dans ce monde ? Non, pas moi, je suis fou, c'est différent. Et fou amoureux de Mely surtout. Mais je veux dire, vraiment débile. Il existe des personnes, qui croient que si madame est enceinte, d'une fille, eh bien la fille qui est dans la madame peut aussi tomber enceinte si jamais madame a des rapports non protégés. Non mais vous vous rendez compte ? Déjà, le sexe n’apparaît qu'au bout de sept mois de grossesse. Avant les organes sexuels ne sont pas différenciés. Ensuite, chez une femme, les ovaires commencent à "cracher" des ovules qu'à partir de la puberté ! Bon, je vous résume le truc hin, mais voilà. Vous vous rendez compte jusqu'à quel pont la débilité humaine peut aller ?

- Enfin je dis fils, mais peut-être que ça sera une fille. Mais je pense pas. Tu en penses quoi toi ?

- Moi, dans tous les cas, je serais heureux.

Que j'ai un petit prince ou une petite princesse, je serais l'homme le plus heureux de la planète. D'ailleurs, les coupes arrivent. Parce que oui ! Ma télépathie a fonctionné ! Il a mis le jus de fraise dans une coupe. Je me lève et va à la rencontre du serveur, je lui prends les coupes des mains et le remercie, en français s'il vous plait ! Et je vais faire un truc plus dingue encore. Déjà, je goutte le jus de fraise de Mely, juste en face d'elle. Voilà, c'est fait. Nah. ensuite, je pose les deux coupes sur le piano. Sur les deux reposes verres, bien évidemment. Je prends la main de Mely, je la lèvre. Je prends sa chaise, je la rapproche du piano. Je reviens chercher Mely pour l'asseoir sur la chaise à côté du piano. Ça va, vous avez suivis.

Je lui tends d'abord sa coupe, et je prends ensuite la mienne.

- Trinquons, à notre bonheur, mon amour.

Je bois, quelques gorgées. Ouh que c'est bon ! Ca pétille. Des bubulles, des bubulles, des bubulles ! Mes bubulles. Voilà, c'était pour la petite référence.

Je pose mon verre sur le piano et je pose mes doigts sur les touches. Une mélodie emplit la pièce.




Je chante la mélodie, en français. J'ai répété, longtemps. L'accent est toujours là mais j'ai fait beaucoup de progrès. Avec ma voix grave ça passe aussi. Et moi je trouve ça joli. Et c'est une chanson d'amour. J'aurais pu en composer ne moi même. J'aurais pu. J'aurais du ! Je le ferais pour le mariage, voilà. Je composerais une mélodie exprès pour son avancée jusqu'à l'autel. Ou alors elle voudra quelque chose de traditionnel. On verra. En attendant, voilà.

Et il m'aime encore
Et toi tu m'aimes un peu plus fort
Mais il m'aime encore
Et moi je t'aime un peu plus fort

Je continue la chanson, jusqu'au bout. Mon corps balance au rythme de la mélodie. J'ai le rythme dans la peaaaaau ! Enfin, la mélodie ralentit. Et là je deviens nerveux. Mais il ne faut pas que je le montre. La mélodie touche à sa fin, la chanson touche à la fin. Il n'y a déjà plus de parole à dire.

Dernière note. Mes doigts quittent les touches noires et blanches du piano. Je prends la coupe de Mely des mains pour la poser sur le piano et je m'agenouille, à ses pieds, lui prenant la main. Je toussote, avant de commencer. Ouh, toute la pression sur mes épaules ! Ça fait peur. Je souffle un bon coup et regarde Mely dans les yeux.

- Melany Esmeralda Wrighter, vous, l'amour de ma vie. Depuis que je vous ai rencontré, depuis que nos yeux se sont croisés, je ne cesse de penser à vous. Et tout ce que je souhaite, c'est de passer toute ma vie à vos côté car vous êtes mon seul et unique amour, l'amour de ma vie.

Je lâche ses mains pour prendre l'écrin qui se trouve dans une des poches intérieures de ma veste. Je le pose sur son genou et l'ouvre.

- Voulez-vous m'épouser ?

- Tu vérifies qu'il n'est pas empoisonné ?
- Parfaitement ! Il ne faudrait pas que tu t'empoisonnes et notre enfant en même temps ! Tu vois, je fais attention à vous deux moi !

Je sors un petit sourire en même temps. Surtout quand elle a dit ça. Et puis, je me suis très bien rattrapé, il faut le dire. Je veux dire, maintenant je dois faire attention à deux personnes. Les deux personnes les plus importantes de toute ma vie. Ma femme, et mon enfant. Vous vous rendez compte, je vais avoir un bébé. C'est le plus beau jour de ma vie. Mely, tu sais que je t'aime ? Tu sais que je nous aime ? Oh, ma Mely d'amour, c'est si beau tout ce qui nous arrive, j'en aurais presque la larme à l'oeil si je ne devais pas faire une tâche qui demande maintenant beaucoup de concentration.

C'est pour cela que je m'installe au piano et que je commence à jouer une douce mélodie. Une chanson d'amour. Les paroles sortent également de ma bouche. Le français, c'est aps facile. Il m'a fallu beaucoup de temps pour y arriver. Et j'ai toujours un accent quand je le parle. Mais c'est sexy, non ? Tout le monde aime l'accent british et écossais, n'est-ce pas ? Dis le moi Mely, dis moi que ça ne gâche pas toute la chanson. Sinon je me tue. Voilà, comme ça.

Et Melychoue reprend le refrain avec moi. Et nous chantons à l'unisson, alors qu'elle s'est levée. J'aimais bien quand t'était assise ma chérie. Non pas que je ne te crois pas capable de rester debout avec notre progéniture dans le ventre, je sais très bien que tu connais tes capacités et que je me ferais engueuler si je te berce trop. Sauf que je le ferais, tu t'en doutes bien. Donc je me ferais engueuler. J'irais bouder, voilà. Je me suis déjà fait engueuler par Kirsten de toutes manières. Les femmes enceintes, c'est nul. Mais je tolère tout moi. Vu que je suis l'homme le plus parfait du monde ! Et là, on parle de MA femme. MA femme. Et ça fait que, tout est différent, voilà. Parce que ma femme, c'est la femme la plus parfaite qui soit. Parfaite pour moi, bien évidemment. Ma femme d'amour.

La chanson se finit tout doucement. Les notes s'envolent tandis que je me mets à genou devant Mely et elle se rassoie. Une belle déclaration que je lui fais là, même si elle a l'air un peu perdu pour le moment. Tu restes avec moi ma Mely, hin ?

Je lui présente alors le coffret et l'ouvre. Dis oui Mely, dis oui, s'il te plait. Mon amour ... ?

- Et on adoptera deux oiseaux ?

Je n'ai pas le temps de faire quoique se soit qu'elle tombe déjà par terre. J'ai juste le temps de prendre sa tête avant qu'elle ne touche le sol. Je l'allonge d'abord par terre... Avant de paniquer.

- Mely ? Mely ? Mely ?! MELY ?!

Je l'agite, je la secoue. Que se passe-t-il ? Mely chérie ? Mon amour, reviens à moi ! Qu'est-ce qui se passe ? Mely !

Je pose ma tête sur sa poitrine et j'entends qu'elle respire, c'est déjà ça. Alors je continue de l'agiter par les épaules.

- Mely, Mely mon amour s'il te plait réveille toiiiiiii, tu ne vois pas que je paniiiiiique ?

MELYYYYYYYYYYYYYYY REVIENS MOI MON AMOUR JE MEUUUUUUUUUUUUUUUUUURS. JE MEURS SANS TOI TU COMPRENDS ?! JE MEUUUUUUUUUUURS. Voilà, je suis mort.

Je me relève vite sur mes pieds. Si je l'arrose d'eau ... Elle va m'engueuler. Oui. Elle va dire que j'ai ruiné tout son maquillage. Parce qu'elle est méchante, elle préfère son maquillage plutôt que je la sauve. Alors je m'agite dans tous les sens dans notre petite pièce, sans trouver aucune solution. D'un coup, le serveur arrive. Et j'essaie alors je lui dire en français d'appeler une ambulance parce que ma femme vient de s'évanouir et que c'est grave parce que c'est l'amour de ma vie et que je l'aime et qu'elle est enceinte et que ... HAAAAAAAAAAA. Sauf qu'il ne pipe pas un seul mot de ce que je dis. Alors je reprends en anglais. Ça doit bien parler anglais dans la capitale tout de même, non ?

- Une ambulance pour ma feeeeeeemme ! S'il vous plaiiiiiiiiiiiit !

Je me mets à genoux, suppliant et retourne à quatre pattes voir Mely, essayant toujours de l'agiter pour qu'elle se réveille, avec des "Mely mon amour, Mely choue, Melyyyyy" de tous les sens, dans tous les côtés.

Le serveur revient, le téléphone à l'oreille et Mely s'agite. Je l'ai entendue. Ses yeux papillonnent.

- Merci serveur elle va bien, elle est vivante !

Plus besoin d'ambulance. Alors je vais vers Mely et l'aide à se relever. Et je la prends dans mes bras, et la serre fort contre moi, parce que j'ai eu peur.

- Ne me refait plus jamais ça.

Parce que j'ai eu très peur, mon coeur bat encore la chamade. Très très fort. Oh ma Mely, j'ai eu tellement peur. Tellement, tellement, tellement. Le serveur est d'ailleurs, déjà reparti. J'espère cependant qu'il a compris que je n'avais plus besoin de l'ambulance. Ma femme est en vie. Ma femme va bien. Donc, tout va bien.

Nous sommes donc tous les deux par terre. Et je ne l'ai toujours pas lâché. Parce que son contact m'aide à me calmer. Son odeur, sa respiration, je sens aussi son coeur battre. Alors, tout ça me calme, tout ça me fait du bien.

Quand j'ai reprit un rythme cardiaque à peu près normal, je la lâche enfin mais je la regarde droit dans les yeux. Je souris, ému. Je ne sais pas pourquoi, peut petre à cause de tout ça. Sûrement. Certains m'appelleront tapette de pleurer pour si peu mais ... JE M'EN FICHE JE VOUS PROUT TOUS. Je pose mes mains sur ses joues.

- Je t'aime Mely, je t'aime mon amour.

Et mes lèvres se posent sur les siennes, tout doucement. Et nous sommes toujours par terre. Mais on s’entraîne pour le futur bébé. Avec lui, on sera toujours par terre aussi. Il va falloir faire de la place dans l'appartement. Je vais devoir virer mon bureau dans la réserve de l'épicerie. Comme ça se sera sa chambre, il sera bien là.

Je me relève, enfin et prend la main de Mely opur l'aider aussi. Je la tiens par les hanches, au cas où elle est encore envie de s'évanouir. Mais je n'aimerais pas. Une fois mais pas deux, d'accord choue ?

- Tu ne m'as toujours pas donner ta réponse.

Je sais pas si je bougonne ou si c'est juste une constatation. Une chose est sûre, c'est que ma femme, je l'aime. Et même si on est pas officiellement fiancé, pour le moment. Je sais tout de même qu'elle est ma femme. Ma femme à moi, que j'aime. Très beaucoup fort. Ma Mely.

Elle me rend mon baiser. Ses lèvres sont si douces. Je me sens revivre dans cette façon qu'elle a de m'embrasser. Je me sens complet, avec elle à mes côtés. Je suis si bien. Je pourrais rester là, comme ça, tout le temps. On est si bien ensemble, n'est-ce pas mon amour ? Ça me donne même envie de m'allonger sur une couverture, dans un pré, à regarder les étoiles, main dans la main avec mon amour de ma vie, ou elle, sa tête sur mon ventre, ou quelque chose, à regarder les étoiles … Tiens, on pourrait faire ça après, non ? Ca a l'air d'être si reposant, d'être si sain. Tout cela me rassure et j'ai envie de pleurer. Pleurer de bonheur. Tellement je suis heureux d'avoir cette sublime femme à mes côtés. Sublime dans tous les sens inimaginables. Cette femme est parfaite à mes yeux. Et elle porte le fruit de notre amour. Ce qui la rend encore plus sublime. On a fait quelque chose de sublime tous les deux.

Je vois qu'elle réfléchit. A quoi réfléchis-tu choue ? Tu ne t'évanouis pas hin ? Tu ne me refais pas peur hin ? Je la regarde droit dans les yeux, cherchant ce qu'elle fait.

- Bien sûr que j'accepte !

Elle me saute au cou. J'essaie d'analyser la situation. Elle a dit « accepte » ? C'est ça … ? ELLE A ACCEPTE ?! HOURRAAAAAAA !!!! Oh ma Mely, tu viens de faire de moi le plus heureux des hommes. Ô mon amour … Si tu savais comme je suis bien à tes côtés. J'espère que tu es au moins aussi heureuse que moi. Mon dieu, elle accepte. Je lui rends son baiser, évidemment. Evidemment. Comment pourrait-il en être autrement ? Mon cœur bat la chamade. Et en même temps il est hyper calme. Je sais pas comment décrire cette sensation. Il bat FORT. Aussi fort que mon amour pour Melychoue. C'est comme si lui aussi il était heureux, comme si lui aussi il était complet.

Je me rends alors compte que la bague est toujours dans le coffret, je me détache alors un peu de Mely, me remet à genoux, parce que je veux faire ça dans les règles de l'art et passe l'anneau à son annulaire gauche. Je lui embrasse alors la main avant de me relever -encore- pour prendre son visage dans mes mains et déposer à nouveau un baiser sur ses lèvres si douces.

- Que voudrais-tu faire maintenant, ma très chère fiancée que j'aime jusqu'à l'autre bout de l'univers aller retour ?

Oui, je suis niais. Je le sais. Mais je préfère dire que je suis un grand et éternel romantique. N'en déplaise à certains.

- Je pensais qu'on pourrait aller dans un parc pas loin et regarder les étoiles ?

Ca me paraît bien comme occupation. Mais je pense qu'elles sont plus belles à Little Angleton les étoiles. Parce qu'on a pas beaucoup de pollution lumineuse dans notre petite Ecosse. Ah, que j'ai hâte de retourner chez moi tout de même ! Hâte oui, mais après mes vacances amplement méritées hin. Avec Mely d'amour. Je pourrais dire à tout le monde combien je suis heureux. Que j'ai épousé une femme parfaite, qui va me donner un enfant parfait. Que je suis tellement heureux. Et amoureux.

- On pourrait demander à emporter les desserts, prendre une couverture, embarquer également du jus de fraises et aller finir tout ça sous les étoiles, qu'en penses-tu ? Amore de ma vida.

Il m'arrive de parler italien. Oui. Ou espagnol. Ou les deux mélangés. J'avoue ne pas trop savoir. Je me mélange déjà les pinceaux en anglais, parce que je pense souvent à 300 000 choses en même temps. Alors dire tout ça dans d'autres langues, c'est plus compliqué.

Il semblerait que mon amour ait la tête ailleurs un petit peu. Malgré son sourire, je sens que quelque chose la tracasse. Je ne sais pas si je dois aborder le sujet. Je pense que si elle veut vraiment en parler, elle le dira toute seule ? Alors je lui prends juste doucement la main, et la lui presse doucement, juste histoire de lui signifier que si elle a besoin, je suis là. Je serais toujours là. Bientôt, nous serons liés tous les deux, à la vie à la mort, à jamais. Donc je serais toujours à ses côtés. Je veux qu'elle sache que je serais toujours là pour elle. Quand elle aura envie de me parler de ce qui la trouble, elle saura où me trouver : à ses côtés. Près d'elle. Toujours. A jamais. Always. J'ai hâte de faire mes vœux maintenant. Pour lui exprimer tout l'amour que j'ai pour elle. Sauf que les mots ne suffisent pas. Ils ne suffiront jamais. Les mots sont trop faibles pour exprimer tout ce que mon cœur porte en lui pour cette femme absolument merveilleuse, qui m'émerveille de plus en plus chaque jour, qui me fait rire tout autant tous les jours. Que je découvre aussi de plus en plus chaque jour, des nouvelles petites facettes, de nouvelles anecdotes sur sa vie passée, sur ses amis. Sur ce qui fait d'elle ce qu'elle est maintenant. Et je l'aime pour tout ça.

Je t'aime plus qu'hier, mais moins que demain. Je t'aime de plus en plus chaque jour.

Se serait si beau de lui envoyer ça directement dans la tête. Oh oui, si beau. Je trouve que se serait particulièrement romantique. Alors je me contente de la regarder amoureusement dans les yeux, en espérant qu'elle décèle tout l'amour que j'éprouve pour elle.

- Ou nous pourrions profiter de Paris pour aller voir la Tour Eiffel illuminée ? Sur le Trocadero. Toi, moi et ce jus de fraise.

Elle pose sa main sur son ventre. La mienne la rejoint.

- Et bébé !

Et bébé. Ce bébé qui nous accompagnera pendant très longtemps. Pas assez longtemps à mon goût. Je vais être un vrai papa poule. J'ai les larmes aux yeux, de bonheur. De pur bonheur. Du bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C'était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l'héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét', ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l'intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d'Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d'Abbey Road, les CD d'Hendrix, qu'le p'tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie...
Mely m'a fait ma culture cinématographique. J'avoue. J'avoue que j'en ai besoin. J'avoue que je connais pas grand chose. Et Mely … Ah, Mely, je pourrais boire ses paroles toute la journée. Mais ne pensez pas que je suis juste un esclave à ses pieds, prêt à tout pour la satisfaire – ah, ça, si, si si – J'ai aussi ma propre pensée. Et il nous arrive de nous disputer ! Parfois … Rarement … C'est vrai que je suis niais un peu. Et complètement amoureux. Et gaga. Gaga … Gaga je vais l'être deux fois plus, une fois que j'aurais deux personnes à chérir.

Je demande à notre serveur de nous préparer des bouteilles de jus de fraise à emporter. Il sourit et acquiesce de suite. En attendant, je fais des allers retours entre le visage de Mely et son ventre qui commence tout juste à s'arrondir. Un bébé. Notre bébé.

- Lesty. Tu sais que je t'aime plus fort que tout et pour toujours, hein ?

Pour simple réponse, je l'embrasse à nouveau. Mais je ne peux pas m'empêcher de rajouter :

- Et moi de même. Always.

Le serveur revient avec un sac dans lequel il a mis deux bouteilles de ce très fameux jus de fraise. Je le prends sur une épaule, je prends ensuite le bras de Melychoue et nous sortons du restaurant, pour aller nous balader dans une magnifique Paris de nuit, en route pour le Trocadéro.