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| May the odds be ever in your favor [PV Sakura] | |
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MESSAGES : 441 DATE D'INSCRIPTION : 22/10/2012
Niveau du personnage Point RP: (105/100) Point Membre: (110/100) Niveau: 6 - AffirméKåre F. Nilsson Admin | Solitaire, ex-membre de Croix | Plouf ! | Sujet: Re: May the odds be ever in your favor [PV Sakura] Sam 3 Fév 2018 - 17:57 | |
| We have each otherLes petites mains énervées (et énervantes) de Sakura s'acharnaient sur lui, en réponse à son imitation 100 oscarisable de la baleine. Kåre aimait bien les baleines. Avant, parfois, il passait du temps sur son bateau, dans les grandes étendues froides, ridées par les coups de vent, à chercher les baleines. Lorsqu'il arrivait à les repérer, il s'arrêtait presque de respirer, il ne sentait plus l'air glacé, il n'y avait que le silence, et les mammifères géants, les ondulations lentes et paisibles de leur peau sombre et lisses. Il ne reprenait son souffle qu'en même temps qu'elles, lorsqu'un immense geyser brisait la surface de la mer, ébouriffant ses cheveux, constellant sa peau de gouttelettes salées. Kåre aimait les baleines. Il aurait aimé leur parler. Il en avait regardé une dans les yeux, une fois. Il avait plongé, et était resté sous l'eau longtemps, son pouvoir aidant, un idiot suivant un mastodonte marin, cherchant à le voir au plus près, à capter son attention. Elle avait fini par le voir, l'observer un instant, puis repartir. Un des meilleurs souvenirs de Kåre à ce jour. Tout au fond de lui, il s'était senti important, ne faisant qu'un avec la mer et ses habitants.
Ce qu'il vivait actuellement avec la jeune Cross était beaucoup moins paisible, mais tout aussi intéressant. La jeune fille gloussait, riait telle l'adolescente qu'elle était, en réalité, tout en se moquant de lui, jouant à celle qui en avait marre, qui n'en pouvait plus de lui, alors qu'ils s'amusaient, et qu'ils n'avaient plus d'âge, plus d'appartenance, ils étaient des sourires et de la bonne humeur.
Une fois sous l'eau, la gamine tenta de l'assassiner du regard, et il leva les yeux au ciel, amusé, afin de lui montrer que peu lui importait. Il était le maître du game, sur ce plan là. Enfin, maître du game jusqu'à ce que la sale gamine ne décide de monter sur ses épaules afin de le faire couler, et de mettre sans aucune pression -ni délicatesse, d'ailleurs- un doigt dans son œil, ce qui lui fit affreusement mal. Sous le coup de la douleur et de l'agacement, il se débattit et réussit à virer la sale petite sorcière à poil de ses épaules.
- Mais c'est quoi ton problèèème ? cria-t-il en crachant de l'eau de mer, qu'il avait ingurgité malgré son pouvoir. Tout ça, c'était la faute de cette fillette au corps de femme qui se trimbalait à poil en toute impunité.
Fillette d'ailleurs un peu flippante, car, en se retournant au cours de son petit crawl afin d'atteindre le rivage, Kåre put l'apercevoir jouant la créature des marais, ou autre truc flippant. Elle n'avait que les yeux qui sortaient de l'eau, et le regardait fixement. Pour un peu, elle ferait froid dans le dos.
- Ok, bon bah, j'vais y aller moi, hein, grommela-t-il en jouant celui qui avait réellement peur, rejoignant vite la plage pour s'enrouler dans sa serviette.
La position du burrito bien empaqueté post-baignade était des plus délicieuses. Le suédois adorait nager, mais, ça, c'était une des choses qu'il préférait. Cela lui rappelait quand c'était sa mère qui l'enserrait dans une serviette éponge plus grande que lui après ses baignades volontaires ou involontaires dans les étendues glacées bordant leur domicile. Souvent, il y avait Sven avec lui, et ils faisaient une bien jolie paire de burritos. Leurs parents buvaient leur café de l'après midi, les couvant du regard, et riant des futurs petits soldats de Croix.
Kåre soupira.
Eau froide. Mouillé.
- Aaah ! s'écria-t-il en bondissant sur ses pieds.
La sensation de froid n'était pas si importante que ça. Le sorcier venait tout de même du grand nord de l'Europe, et avait connu bien pire. La Bretagne, pour lui, c'était la Méditerranée pour les bretons. C'était surtout la surprise d'être tout à coup trempé alors qu'il s'était doucement enfoncé dans ses souvenirs d'enfance au coin d'un feu de cheminée, quand il l'amour qu'il portait à ses parents était encore inconditionnel et sans questionnements. Quand Sven était encore là pour rire à ses blagues et à faire des trucs toujours plus bêtes avec lui.
L'esprit engourdi, il voyait Sakura sans vraiment la regarder, sans faire attention au fait qu'elle était nue. Elle était là, juste, elle venait de l'arroser, et elle sortait de l'eau, toujours aussi insouciante, je-m'en-foutiste, n'ayant plus rien à perdre, rien à prouver. Il aimait bien cette gamine. Pour une fois, il pensa qu'il aurait bien aimé ne pas avoir été fils unique, pour une autre raison que pour pouvoir échapper à Croix.
Il la vit vaguement prendre sa propre serviette et s'en enrouler à son tour. Et il n'eut pas envie de la re-balancer à l'eau. Il aurait bien aimé la prendre par la main et l'emmener dans son souvenir d'enfance, qu'elle puisse voir la neige épaisse et les arbres nus à travers les fenêtres du salon, réchauffer ses petites mains auprès du feu, goûter au chocolat chaud de Tatjana Nilsson.
Mais ils étaient sur la plage d'une petite île bretonne, une jolie île, une jolie plage. C'était bien aussi. Simplement, il ne serait plus jamais un enfant. Sakura non plus. C'était ça le plus triste.
Il s'était rassis, trop abasourdi par ses propres pensées, par l'air du large. Elle s'était approchée de lui. Et maintenant elle le regardait, avec un sourire à pleurer, un sourire qui était un des derniers résidus d'innocence et de bonheur. Kåre regarda ces jolis yeux bleus, ces joues encore rondes, et passa un bras sur son épaule, essayant de sourire à son tour alors que tout doucement, une petite voix au fond de son esprit lui disait qu'elle ne voulait pas partir. Une supplique d'enfant, qui voulait de lui un espoir que ce ne soit pas fini, qu'ils puissent devenir autre chose qui leur permettre de s'enfuir. Des pirates, peut-être, des mouettes, ou des lamantins, puisqu'ils les affectionnaient tous les deux.
- Peut-être bien que moi non plus.
Il se leva, et incita la jeune fille à faire de même en lui tendant la main. Il la prit dans ses bras. Câlin. Allez, pensa-t-il très fort alors qu'elle ne pouvait pas l'entre, peut-être que ça va aller, peut-être qu'on va survivre à tout ça, pas perdre nos âmes, trouver un moyen, le courage de décider pour nous-mêmes, de se battre.
Il lâcha la gamine, et, les mains posées sur ses épaules, lui adressa un sourire, le plus honnête possible.
- Promis, on le refera.
C'était vrai. Il se foutait de se faire cramer la face par Mohamed Al Hattal ou par Dorian Cross. Probablement que ça amuserait Sakura, d'ailleurs, de voir sa barbe en feu. Tant qu'il ne se faisait pas virer de l'organisation, tout lui était égal. Il voulait simplement remplir son devoir auprès de ses parents. Le reste, il s'en carrait. Il avait de la place pour cette ado presque femme dans sa vie de branquignole amoureux, lâche et désorganisé. Il faisait n'importe quoi. Il fonçait droit devant lui, jusqu'à ce que ça casse, qu'il paie le prix de ses défauts.
Kåre éclata de rire et remit le canoë en plastique à l'eau, y balançant tout ce qu'il avait pu laisser sur la plage, et se jeta dans l'eau, le traînant derrière lui en nageant.
- Le dernier arrivé au bateau est un bernard l'hermite !
Riant toujours, pleurant presque, il se laissa discrètement porter par l'eau vers Sven. |
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Niveau du personnage Point RP: (138/200) Point Membre: (71/200) Niveau: 7 - ConfirméeS. Laure Cross Al Hattal Admin | Rebellion and Revenge | Sujet: Re: May the odds be ever in your favor [PV Sakura] Ven 20 Avr 2018 - 15:09 | |
| J'voudrais jamais partir. J'voudrais que le temps s'arrête, qu'on reste là, tous les deux, comme ça. A s'amuser innocemment, alors qu'on a oublié tous nos soucis, tous nos doutes, tout ce qui fait qu'on avait en réalité, drôlement besoin de cet après midi loin de tout. A tous les coups, lui aussi veut pas y retourner. J'suis sûre que c'est pour ça qu'il a les yeux voilés de temps en temps. C'est comme les miens quand je repense à tout ce que j'ai perdu, à tout ce que j'ai laissé derrière moi. Et surtout, à tout ce qui m'attend. J'ai pas envie de retrouver le manoir, le QG, tous ces gens froids et sans aucune compassion, ces gens vides en somme. C'est quoi qui les anime tous les jours, à part faire régner la terreur sur le monde ? En quoi les humains et les mêlés gênent leur vie ? Ils peuvent pas leur foutre la paix ? Bien spur que non, sinon se serait pas drôle. De toutes façons Croix vit dans le secret et ne compte pas le révéler au reste du monde. Ou alors ya des plans qui m'ont échappé. Alors ils peuvent pas faire leur vie dans leur coin ? Pourquoi tant de génocides, ça apporte quoi en vrai ? A part leur faire dire « eh, regardez, on est puissants ». Leur bite est si petite que ça pour qu'ils doivent compenser ailleurs ou comment ça se passe ? Ca me révulse. Mais comment retourner à cette vie sans aucun sentiment, où ils vont essayer de me rallier à leur cause, après cette après midi sublime où j'ai juste profiter, comme si rien d'autre n'existait, comme avant en somme. Comment on peut ré-enfermer un chat dans un studio après qu'il ai découvert des hectares de jardin ? Sauf que je suis juste un rat des champs pour eux. Quelque chose qu'on garde parce que c'est bien pratique mais quelque chose qui nous fait quand même chier. Ouais bon la métaphore du rat des champs est mal choisit. Ca sert à quoi un rat ? Les gens les virent généralement. J'aurais juste dû m'en tenir au chat. Par des gens qui aiment pas les chats. Je m'égare tellement. Heureusement que tronche de cake fait oublier ses divaguassions de pensées sauvages. C'est ça Dinah, des divaguassions. Dans mon monde à moi, les choses ne seraient pas ce qu'elles sont. Elles seraient, ce qu'elles ne sont pas. Spoiler alert : on n'est pas dans un conte de fées. C'est ainsi que après l'avoir enquiquiner comme seule une Saku sait le faire, il m'envoie à nouveau jarter tête par dessus bord. Cette phrase ne veut rien dire du tout. La chaleur n'aide pas à garder des propos cohérents. -Mais c'est quoi ton problèèème ?
Hilarant. J'vous le dis, c'est si drôle de faire chier les gens. Je ne m'en lasserai pas. Sauf que, bientôt j'aurais plus grand monde à faire chier. J'espère que le barbu sera longtemps parmi nous. J'm'ennuierais moins si il est dans le coin et que je peux continuer à l'embêter et qu'on puisse refaire ce genre de sorties.
« C'toi mon problème, aha »
J'me débattais dans l'eau pour me remettre droite et éviter que toute l'eau me rentre dans le nez. Parce que c'est pas bon. En plus c'est de l'eau salée alors ça brûle, ça pique et tout le tralala. Enfin, vous devez connaître, qui n'a jamais eu de l'eau dans le nez. C'est tout caca.
Son âge mental a déjà déteint sur moi sérieusement, j'y crois pas. C'est n'importe quoi. Il m'amène dans les bas fonds de l'âge mental. C'est mauvais en fait de traîner avec des hispters dans ce style là. Pourquoi je suis lààààààà.
Alors qu'il part très vite vers la plage, je le rejoins tranquillement en faisant le dinosaure des mers. C'est très le rigolo.
-Ok, bon bah, j'vais y aller moi, hein
Je l'ai effrayé le petit, hihi. Il accélère l'allure pour ne pas être à hauteur de mes canines désespérées à l'idée de viande fraîche. Je suis un carnivoooore, graou. Tandis qu'il rejoint la plage, s'enroule dans sa serviette et patiente, je joue toujours le crocodile de l'océan. Chose qui n'existe probablement pas. Je suis la seule représentante de cette espèce. Parfaitement.
Je suis vouée à l'extinction.
-Aaah !
Le barbu avait sauté sur ses pieds. Je riais. J'avais réussi ma vengeance, et toc. Tout mouillé la face de prépuce. J'aurais pas aimé perso. Surtout quand ta serviette est sèche, qu'elle s'est réchauffée au soleil toute la journée, yummy. J'lui ai ruiné son quart d'heure détente post baignade. Je suis une femme abominable, aha. Et j'aime ça.
J'le rejoignis bien vite, enroulée moi même dans ma proche serviette chaude. Et la mienne ne comportait pas la moindre goutte d'eau et c'était fort agréable. J'aurais pas voulu être à la place de Kare. Du coup je m'asseyais à ses côtés.
J'lui souriais, il me regardait. Je voulais pas que cet après midi se termine. Il a sûrement senti toute la détresse qui émanait de moi. J'voulais pas retourner avec ses barbares, j'avais peur. Peur de ce que j'allais advenir, peur pour mes amis, peur d'être seule, au final...
Il mit son bras autour de mes épaules et je calais alors ma tête sur lui, en regardant le soleil baisser progressivement à l'horizon.
-Peut-être bien que moi non plus.
Je souris légèrement. Bizarrement, ça me faisait plaisir qu'il soit dans le même esprit que moi. Que peut être que lui aussi, il n'avait pas spécialement désiré être à Croix, qu'il était peut être là par obligation, qu'il était peut être tout aussi perdu que moi. Que peut être, au fond, c'était pas un vrai sorcier noir.
Il se leva alors, me forçant à décaler ma tête alors que j'étais si bien installer. Je croyais qu'on partait pas ? Je vois ton invitation, je la vois. Je sais ce que ça veut dire. Ca veut dire qu'il est temps de rentrer, de mettre cet après midi dans ses souvenirs et d'avancer dans la vie. Sauf que je vois que du noir dans mon avenir et il ne me fait pas du tout envie. On a pas dit qu'on restait là ? On pourrait pas ? On peut pas s'enfuir ? Tout simplement... ?
J'attrape alors sa main pour qu'il m'aide à me relever, et alors que j'allais me diriger vers le bateau, deux bras m'enroulent et me serrent contre son torse. Mon cœur se serre tandis que je place mes mains dans son dos également.
Ma gorge se serre. Je ferme les yeux et j'essaie de me focaliser uniquement sur le soleil qui me réchauffe, sur ses deux bras qui font tellement du bien autour de moi. Ca fait combien de temps que j'ai câliné quelqu'un ? Aucune idée, la sensation m'avait échappé. Et c'est fou comme j'en avais besoin finalement.
Il me relâche, bien trop tôt à mon goût, je ravale mes larmes et me compose un visage de façade. Tout va bien. Tout ira bien. Ca va le faire. Ouais.
Et mon cul, c'est du poulet ?
Il met ses mains sur mes épaules et me fixe droit dans les yeux.
-Promis, on le refera.
Yakusoku.
« Si tu laisses tomber cette promesse, je te retrouve et je te tue. »
On brise pas des promesses. Surtout pour les gens qui en ont furieusement besoin. Surtout pour les gens qui ne peuvent que s'y accrocher.
Le moment de tension fut envolé au moment où il éclata d'un rire tonitruant. J'le jugeais du regard, amusé également. Ses humeurs étaient si contagieuses. Comment un homme que je connaissais à peine pouvait me faire tant de bien juste par sa simple présence ? Comment on a pu devenir juste deux enfants sans soucis le temps de cet après midi ?
Il mit alors la barque dans l'eau avec toutes les affaires et commença à la pousser, je m'approchais doucement mais avant que j'ai pu entré dedans il accéléra.
-Le dernier arrivé au bateau est un bernard l'hermite !
MAIS QUEL FILS DE PUTE ! Je m'élançais alors à sa poursuite. Comment je dessine quelque chose qui me permet de le rattraper ? La première chose à laquelle j'ai pensé était une planche de surf qui apparu sur l'eau alors que je courrais encore sur le sable. Quelques pas dans l'eau et je m'élançais dessus, ça me coupa un peu la respiration mais tant pis, ça m'a donné un peu d'élan pour lancer la planche et le rattraper avant que je m'aide des bras pour continuer à avancer.
Arrivée à la hauteur de Kare, je propulsai davantage la planche, me mit debout et sauta dans le canoë, laissant disparaître la planche dans les néants du rien du tout.
« C'est mal de tricher, tu sais ça ? »
Il mériterait tellement que je le renverse par dessus bord. Mais teeeeeellement.
Du coup.. Bah.. J'me suis élancée sur lui. J'espérais le surprendre et avoir assez d'élan pour qu'il tombe à l'eau. Avec moins de chance, j'tomberai avec lui, parce qu'on sait que je suis si peu douée. Et que le barbu est un vilain méchant garçon qui n'hésiterait pas un seul instant à m'attraper pour me précipiter dans la chute avec lui. Et je serais à nouveau toute mouillée. Avec ma serviette. Tssss. C'est dommage, le bateau était si près. Si près que le canoë le touchait presque. |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : BATEAU LOCALISATION : Dans mon bateau CITATION DU PERSONNAGE : Dès que les vent tournerons, je me n'enalleron de lapin !
MESSAGES : 441 DATE D'INSCRIPTION : 22/10/2012
Niveau du personnage Point RP: (105/100) Point Membre: (110/100) Niveau: 6 - AffirméKåre F. Nilsson Admin | Solitaire, ex-membre de Croix | Plouf ! | Sujet: Re: May the odds be ever in your favor [PV Sakura] Lun 16 Juil 2018 - 0:12 | |
| We can hide in the cover of the storm You're the lightning and I'll soon be gone Sakura avait la répartie d'une petite fille, mais quoi que Kåre en dise ou essaie de faire croire, il était largement au même niveau. Donc, c'était lui son problème. Il retenait, parfait. Il sourit à la jeune fille d'un air carnassier, et secoua la tête l'air de dire "t'es qu'une gamine". C'était vrai, mais lui aussi. Il n'avait envie que de ça, d'être un gosse, et d’entraîner la jeune Cross dans sa chute. Une jolie chute dans des océans idéalisés de Disney ou de Pixar. Il rêvait de croiser Dory, certainement son personnage préféré de tous les temps. Avec Sébastien de la petite sirène.
De toute façon, il n'y avait pas de toute, les deux étaient liés à présent. Il avait adopté la jeune Cross, et c'était comme ça, il était attaché. Il se sentait comme son obligé. Responsable, il avait choisi de sortir cette fillette d'un ennui, d'une prison mentale, a défaut de la libérer physiquement. Ce faisant, lui aussi s'était sorti un peu de ses obligations. Sorcier noir malgré lui, toujours, mais cet après midi, il avait pu être juste un gamin, un type normal qui aide quelqu'un à aller mieux, une amie.
Et l'amie en question, de son regard maintenant doux mais toujours impitoyable, lui intimait par ses mots de ne pas briser ce qu'il promettait, de ne pas briser l'attachement. Ce qu'ils avaient partagé, à deux, pendant ces quelques heures, ça leur appartenait maintenant, et Kåre avait le sentiment qu'ils ne pouvaient ni l'un ni l'autre s'en défaire. Après tout, se faire traiter de tête de prépuce par quelqu'un ça crée du lien. Ce n'étaient pas quelque chose qu'ils pouvaient oublier.
Alors le suédois hocha la tête à la menace de mort, puis sourit gentiment. Il espérait bien, qu'elle ne le laisserait pas devenir un connard au dernier degré. Il ne voulait pas en arriver là. Depuis qu'il faisait partie de Croix, il avait tué, bien sûr, il avait obéi à des ordres, fait des choses incroyablement cruelles. Mais trahi quelqu'un qu'il aimait, jamais. Il l'aurait peut-être fait, un jour, par lâcheté. Ici, Sakura le rappelait à l'ordre, et peut-être qu'elle était en train de le sauver, de faire de lui une meilleure personne. Il ne savait plus trop qui il était. Quand on se retrouve sur une plage avec une gamine de près de quinze ans votre cadette, que vous jouez avec elle et que d'un coup, vous vous souvenez qu'elle doit se marier, et que vous devez retourner à votre vie de bon petit soldat, ça vous perturbe. Ça vous permettra peut-être, tout doucement, de changer le futur.
- Tu as intérêt.
Sur ces mots, Kåre lui adressa un clin d’œil, et fila dans le canoë en lui lançant un défi de rapidité, que la jeune femme releva fièrement en faisant apparaitre une planche de surf. "La salope" pensa-t-il ironiquement en se retournant régulièrement pour voir son avancée. Il essayait d'influencer un peu la vitesse de sa barque en plastique grâce à sa maîtrise de l'eau, mais il commençait à fatiguer légèrement, et elle avait de l'avance sur lui. Elle réussit à se projeter avec grâce dans l'embarcation. Lui faisant remarquer que c'était mal de tricher. Ggnagna. C'était à peu près la seule réplique que le trentenaire arrivait à formuler dans son esprit. Bloup. Ça aussi. Extrêmement cohérent, le Kåre. C'était probablement le sable, la mer, l'écume, l'air salé qui l'avaient étourdi, engourdi la solidité qu'il s'était créé au fil des années, des années noires de sorcier.
- J'triche pas. J'utilise juste toutes mes compétences. Et toi aussi, à ce que je v...
Il eut à peine le temps de finir sa phrase, que la Cross se jetait sur lui ce qui provoqua presque instantanément leur chute à tous deux, vous l'aurez deviné, plouf, dans l'eau. Kåre riait, avalait de l'eau, noyé de bêtise enfantine, content. Il serrait Sakura dans ses bras, pour jouer, parce qu'il était de ces derniers instants avec elle, où ils pouvaient juste être cons.
Sa main rencontra la coque de Sven, il en profita pour remonter à la surface, et attrapa un cordage, incitant la française à faire de même. Il se hissa sur le pont de son petit bateau, et sans prendre le temps de se sécher -il tremperait les quartiers, tant pis- il sortit d'un compartiment sous sa couchette la bouteille de rhum arrangé à la poire que Joa' lui avait offert. Une petite table pliable à la main, il revint auprès de Sakura et la posa devant elle, lui présentant l'alcool, et deux verres. Ainsi, ils pourraient voir le soleil rougeoyer un peu avant de rentrer, tout en s'enivrant un peu, avant de rentrer.
- BRAVO MADAME POUR LA MATURITE, BRAVOOOOO, cria-t-il à sa compagne en la regardant avec une tête d'abruti.
Après avoir arrangé la direction, les cordages et les voiles, le sorcier s'affala sur une chaise pour sécher. Il versa le rhum dans les verres, et sourit à Sakura, levant le sien vers elle.
- A la maturité. Et à ma promesse.
Kåre sourit.
Il aurait pu lui dire allez viens on fuit, on s'casse de là, on les emmerde tous, ils ont qu'à crever. On a pas peur d'eux, ils n'ont pas de pouvoir sur nous. On ne peut pas accepter ça, toi de subir un mariage arrangé, moi de me battre pour des choses dont j'ai rien à foutre. Qui me dégoûtent, même, parfois. Non en fait, il n'aurait pas pu. Il n'aurait pas pu parce qu'il y avait toujours ses parents, et qu'en réalité, si, il avait peur. Peur de Dorian, de cette grande organisation, qu'elle ne parvienne réellement à tuer ses géniteurs s'il leur faisait défaut.
Au moins il n'avait pas fait l'affront à Sakura de trinquer à ses futures noces. Il eut envie de cracher, de vomir tant cela le dégoûtait.
C'était triste la vie. Mais c'était chouette, aussi, genre maintenant. Sven était en route vers Sarzeau, c'était inexorable, presque déjà fini. Plus tard, dans quelques heures, ce serait une grosse claque dans la figure, mais là, là franchement, ça valait la peine.
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| | | LOCALISATION : Manoir des Cross ou Pornic CITATION DU PERSONNAGE : Believe in your own lies.
MESSAGES : 638 DATE D'INSCRIPTION : 15/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (138/200) Point Membre: (71/200) Niveau: 7 - ConfirméeS. Laure Cross Al Hattal Admin | Rebellion and Revenge | Sujet: Re: May the odds be ever in your favor [PV Sakura] Dim 18 Nov 2018 - 20:30 | |
| Encore ce sourire qui a l'air de dire que je ne suis qu'une enfant, regard que je lui rends, parce qu'il faudrait tout de même rappeler que c'est cet homme qui m'a abrutie toute l'après-midi, c'est lui qui m'a attirée au fond du gouffre de la maturité. C'est pas moi ! Je suis une personne de mature moi monsieur ! Enfin... Disons plutôt que ça dépend avec qui, et vu que j'ai pas énormément d'amis non plus, la liste est vite faite. C'est sûr que c'est pas avec Ian que je fais preuve de la plus grande maturité. Ian... Est-ce que je le reverrai un jour, déjà ? J'espère, vraiment. Et j'espère surtout que je n'aurais pas envie de le tuer quand je le verrais. Quand même. On verra bien, hein... Putain. J'avais des amis, avant, j'étais heureuse, avant. Dire que Croix m'a tout pris deux fois. J'avais réussi à me reconstruire un minimum, en Écosse. J'avais oublié que la perte faisait aussi mal. C'est pour ça que je voulais pas me lier avec des personnes, mais c'est plus fort que nous au final. La preuve encore ici, avec ce débile. Et j'espère vraiment que j'aurais plus d'après-midi ou de moments comme celui là qui m'attendront dans les jours, semaines, mois, années … ? A venir. Je me dis que ça m'aidera à garder mon humanité, à garder une joie de vivre. « Tu as intérêt. »
J'affiche un sourire provocateur. Oh t'inquiète pas mon gars, j'le ferais. Y'a pas de soucis, j'te retrouverai, même si t'es en mission je viendrais te la pourrir exprès pour venir te tuer parce que t'es pas venu jouer avec moi.
"Tu verras."
Je suis vraiment une enfant en fait. C'est quoi cette enfance qui a disparu trop vite ? Quelle enfance, j'ai presque envie de dire. Elle a juste été entrecoupée de tragédies vraiment difficile à vivre.
Pour rappel, ma seule famille désormais c'est une bande de sanguinaires. Tout va bien. Enfin non, c'est vrai que y'a encore Luka. Mais elle sera pas avec moi au manoir ou dans ma vie. Elle est pas là maintenant, pour qu'on puisse s'en sortir ensemble. Elle est … Quelque part, ailleurs, et j'espère sincèrement qu'elle ne se laissera pas reprendre. Je préfère largement être seule plutôt qu'on soit deux à vivre cette merde. Vous imaginez, si ils arrivaient à nous retourner le cerveau à toutes les deux ? Qui pourrait sauver l'autre, à la fin ?
Mais qui viendra me sauver, moi ?
Kare sera définitivement une bouffée d'air dans la noyade quotidienne, le petit rayon de soleil, l'oeil du cyclone où tout est calme, avant que tout ne reparte, avant que je me fasse réemporter par la chute. Je ne doute pas qu'ils réussiront à faire de moi une parfaite petite soldat. Après tout, c'est aussi ce que je veux, dans le sens où je veux pouvoir jouer la comédie à la perfection. Et le mieux pour que les gens y croient … C'est qu'on doit soit même y croire. Je m'amène donc à ma propre perte. Je vais perdre mon humanité de plein gré.
« J'triche pas. J'utilise juste toutes mes compétences. Et toi aussi, à ce que je v... »
Evidemment qu'il n'a pas le temps de finir sa phrase vu qu'une grosse blondasse lui a sauté dessus pour le faire basculer dans l'eau. La grosse blondasse de baleine étant communément appelée Sakura.
Et dire qu'on était sec.
Mais une fois sous l'eau, le hipster s'amuse encore, alors on chahute encore. Encore et encore, on ne veut pas que ça finisse tout deux. On essaie de prolonger le moment, encore et encore. Il faudrait que le temps s'arrête, pour tout le monde, sauf nous. On aurait vraiment le temps d'aller ailleurs. Loin. Si loin. Une petite bulle temporelle, j'aimerais bien moi. Que le temps s'étende à l'infini.
Mais il fallait bien respirer à un moment aussi, et je vis alors la tête de prépuce remonter le long d'un cordage, il m'invita à faire de même. J'en pris alors un autre, senti la serviette, supposément nouée sur ma poitrine, se desserrer et glisser. Je la coinçais donc avec ma mâchoire, contre mes clavicules et avançait, comme ça, la bouche grande ouverte. Hyper hyper pratique, j'vous jure. J'la sentais flotter dans l'air sous moi. J'avais donc les fesses à l'air, tout allait bien. C'est juste que ça me ferait chier si elle tombait, vous voyez. Même si il n'aura plus aucune utilité, étant donné qu'elle était encore plus trempée que moi. Enfin bon. Pas de gaspillage s'il vous plaît.
En fait, il aurait pu la récupérer en faisant remonter une vague. Et merde. Trop tard, j'étais sur le pont, tortillant la serviette pour l'essorer autant que je puisse. Il pouvait pas enlever toute l'eau qu'elle contenait l'autre là ? Pour que je puisse me sécher et aller me rhabiller ? Parce que bon, être à poil ça va deux minutes mais vu le niveau de pudeur de monsieur le barbu, on serait tous les deux plus à l'aise si j'étais habillée. Et, vous avez déjà mis un jean alors que vous être encore humide ? C'est impossible. Comment je m'habille donc ? Je ne peux pas. Et puis merci, je vais avoir plein de remarques en rentrant quand les zones les plus humides seront l'entrejambe et la poitrine. Hors de question. J'ai pas envie que cette bande de lourdaux nique la bonne humeur que j'ai encore.
"Un peu d'aide pour me sécher, non ?"
Autant le corps que la serviette, les vêtements ... Tout quoi. Enfin, déjà juste la serviette se serait bien, parce que rappelons que monsieur est quand même gavé pudique en ce qui concerne le fait de voir des femelles nues.
Il me présenta alors une bouteille de rhum. Ouaaaaais, alcool !
"BRAVO MADAME POUR LA MATURITE, BRAVOOOOO "
Mais .. D'où ?! J'ai rien fait moi, pour une fois ! J'le regardais donc, outrée, petit sourcil surélevé, petit air de jugement un peu, t'as vu. Et pendant qu'il allait s'amuser à … Faire ses trucs de bateaux, j'allais récupérer mes habits, j'avais abandonné la serviette et restait donc nue, profitant des derniers rayons de soleil pour me sécher. Mais il faisait pas hyper hyper chaud. J'aurais pu faire apparaître un sèche cheveux, par exemple, mais pas hyper sûre qu'il aurait bien fonctionné le bordel, et puis … Il faut de l'électricité pour ce genre de choses. Vous voyez une prise sur un voilier vous ? Moi pas.
Du coup une Sakura nue, une, encore.
« A la maturité. Et à ma promesse. «
Je plantai mon regard dans ses yeux, accrochant cette promesse, et trinqua mon verre contre le sien. Je bus cul sec. Le bateau avançait bien, on serait vite au port. Trop vite à mon goût, il n'était plus l'heure de balancer les gens par dessus bord, il était juste temps de prendre l'apéro entre … Deux amis. Car oui, je voulais le considérer en tant que tel.
Quand j'estimais être assez sèche, j'enfilais enfin mes habits. Que c'était bon d'avoir enfin du tissu, réchauffé par le soleil sur soi. Mais je me sentais encore toute sale, de sel et de sable. J'le sentais encore sur ma peau, irritant. Je savais que mes cheveux devait être dans un état pas possible, tant pis, c'était pas comme si j'étais quelqu'un qui faisait très attention à son apparence dans tous les cas.
Je me resservais de rhum, et remplit le verre de mon acolyte en même temps. Le port était en vue, encore assez loin, mais assez proche pour réancrer nos esprits dans la réalité qui nous menaçait toute l'après midi, telle l'épée de Damoclès.
Je ne savais plus quoi dire pour prolonger ce moment, je savais qu'on approchait de la fin. On pouvait toujours aller manger, rien que tous les deux, pas loin, mais ça n'aurait pas la même magie. On serait quand même sur la terre ferme, à Sarzeau. Dans la ville qu'on n'avait pas envie d'approcher à des miles away. Je me taisais donc et profitais des derniers instants en compagnie de mon nouveau barbu préféré, le vent dans les cheveux, et les derniers éclats de soleil sur ma peau. |
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Niveau du personnage Point RP: (105/100) Point Membre: (110/100) Niveau: 6 - AffirméKåre F. Nilsson Admin | Solitaire, ex-membre de Croix | Plouf ! | Sujet: Re: May the odds be ever in your favor [PV Sakura] Mer 16 Jan 2019 - 18:44 | |
| Follow me to the bottle and we'll figure it out
Kåre regardait l'horizon et le soleil légèrement rougissant de fin de journée en se tenant sur la proue de son bateau. C'était bizarre, la façon dont cette journée était devenue belle. Le suédois tapota doucement le parapet et se concentra sur la sensation de l'eau qui séchait sur sa peau. Heureusement pensa-t-il, qu'il n'avait eu aucune obligation ce jour-là. Il se serait fait fortement taper sur les doigts, s'il avait manqué à l'appel pour un entrainement, une réunion ou un briefing. Sa présence actuelle au QG lui permettait d'une part d'assurer ses supérieurs de sa loyauté -et il d'ailleurs tous les ans appliquer une rune d'allégéance dessinée avec son sang dans un registre, merci la dette de ses parents- d'autre part, de participer à une session d'entrainement plus que fortement conseillée, en vue des futurs assauts. Le Mystery Orphanage était une chose, mais Croix n'allait certainement pas en rester là. Et ils avaient bien raison, d'un point de vue purement logique et stratégique. Selon leurs ambitions, ils devaient viser Orpheo, et l'anéantir. A cette pensée, le trentenaire avait quelques frissons dans le dos. Il n'était pas particulièrement attaché à l'Ordre. D'ailleurs, il avait toujours appris à le combattre et à le mépriser. Mais imaginer un monde où Croix l'avait complètement vaincu, et sans autre contre-pouvoir que celui de Rosenrot... Kåre ne pouvait que s'imaginer le nombre d'enfants mêlés tués, d'humains mutilés et humiliés... Sans compter que la violence imposée par l'organisation Noire était également appliquée sur ses collaborateurs.
Lui s'était toujours tenu à carreau, conscient de son statut de gosse de traître qui devait faire plus que ses preuves. Bien sûr, comme la plupart des enfants et ados, il avait fait preuve d'insolence et de bêtise, à plusieurs reprises pendant son éducation. Il se souvenait particulièrement de la fois où, âgé d'une dizaine d'années, il avait dû passer un après-midi complet à nager dans le lac, sans interruption. Thierry, son mentor, lui avait appliqué sur l'épaule une rune bloquant son pouvoir, évidemment. Kåre avait eu le malheur de faire le pitre alors que le français donnait une explication.
Malgré tout, celui-ci avait toujours été aussi pédagogue et juste que son idéologie le permettait. Et il lui avait permis de s'endurcir. Il leur avait imposé, à Sven et lui, des semaines de survie dans la neige, des courses d'endurance à n'en plus finir, et une étude consciencieuse des runes et de leurs magies. De toute façon, il avait appris à ne pas faire de vagues -sans mauvais jeub de mots-, en observant la détresse de ses parents, et surtout celle de son père, face aux représentants de Croix. Thierry ne communiquait pas beaucoup avec ses géniteurs en dehors des informations relatifs aux progrès du petit Kåre. Il restait cordial, sans animosité. Ce n'était pas le cas de tous.
Il se retourna pour regarder Sakura. Elle aussi était progressivement en train de sécher, son air râleur toujours fixé sur son visage, mais ça faisait partie de son charme, et il ne pouvait pas lui en vouloir. Bientôt, les côtes s'approcheraient de leur regard et bientôt, ce serait fini. Il espérait toutefois qu'ils auraient l'occasion de se revoir par la suite, faire les cons ensemble, comme il le lui avait promis. La seule difficulté, lorsqu'elle serait mariée, ce serait de ne pas éveiller les soupçons d'adultère. Ce qui serait vraiment très con, car il n'avait jamais eu ce genre d'intention, et quitte à se faire pincer, autant se faire pincer pour quelque chose.
Toujours insolente, la jeune sorcière lui avait déclaré qu'il verrait, s'il ne tenait pas parole. Il avait hoché la tête, et souri, vers l'horizon. Maintenant, elle lui demandait de l'aide pour se sécher. Et puis quoi encore ? C'était elle qui lui avait sauté dessus après tout. Kåre prit un air outré et croisa les bras, puis lui répondit :
- Euuuuh... Pardon ? C'est à cause de qui qu'on est mouillés, rappelle moi ?
Et puis, bien qu'il possédât des pouvoirs magiques en rapport avec l'eau, il commençait à se sentir bien crevé, trop crevé pour tenter d'aspirer les molécules d'eau de la serviette et de la peau de Sakura. Il descendit dans la cabine du bateau, souleva la banquette et récupéra dedans une serviette sèche. Il en gardait toujours un stock important, il était indispensable de pouvoir rester sec quand on était en mer, selon lui.
En ressortant de la cabine, il balança l'objet au visage de la gamine avec un "Hihi" malicieux. Il se replaca à l'avant de son navire, et attendit que la jeune femme se fut rhabillée pour trinquer avec elle, un verre de rhum de sa réserve perso. La sale gosse se l'enfila cul-sec, ce qui le fit hausser les sourcils d'un air mi-amusé, mi-inquiet. Il espérait qu'elle n'allait pas finir femme au foyer alcoolique. Puis il la gratifia d'une grande tape dans le dos avant d'aller effectuer quelques réglages sur la direction de Sven.
Kåre se rassit enfin avec la reloue de service, observant, un peu mélancolique, le ciel de soirée d'été. Ils ne dirent pas grand chose, il la taquina légèrement de temps à autres.
- T'as vraiment une bonne descente, déclara-t-il en regardant le verre vide.
Une vingtaine de minutes plus tard, le suédois put apercevoir le port de Sarzeau où les mats se découpaient sur le ciel coloré.
- Aaaallez, lança-t-il, à la fois pour lui même, pour le bateau, et pour signaler à la jeune Cross qu'ils étaient bientôt arrivés.
Afin de dissimuler la petite tristesse qui lui serrait la gorge, tel un gamin qui doit rentrer à la maison après une journée mémorable en compagnie d'un super copain, Kåre s'occupa de ses cordages, de ses voiles et de son ancre. Peut-être que Sakura le ressentait aussi, et si c'était le cas, il n'avait certainement pas envie d'en rajouter en se montrant lui-même triste.
- Alors, il est pas chouette mon bateau, hein ? Demanda-t-il à sa compagne alors qu'ils appareillaient.
Une fois Sven bien rangé et placé, tout en ordre, les deux sorciers noirs prirent à pieds la direction du QG. Salut vieux, lança Kåre par télépathie au petit navire en quittant le port. Il ne reçut pas de réponse de la part du bateau, simplement une espèce de ressenti calme et affectueux, que l'embarcation dégageait souvent. Sven n'était pas un bateau loquace.
- J'ai faim, déclara-t-il avec importance sur le chemin.
Oui, il avait décidé que c'était une information capitale à faire partager sur le moment. Il était pratiquement certain que Sakura s'en battait pleinement les steaks, mais à vrai dire, il sen foutait pas mal, ce qui comptait, c'était d'être lourd.
A peine arrivés au QG, ils furent assaillis par Hervé, l'agent administratif du manoir Cross, un type minutieux plus souvent plongé dans des colonnes de chiffres que dans un entrainement, mais qui se débrouillait tout de même pas mal sur un champ de bataille.
- Melle Cross, vous êtes là !
Il avait l'air stressé. Kåre l'observa avec des gros yeux de poisson. Il aimait bien faire des yeux de poisson.
- C'est au sujet de votre mariage. Vous n'avez toujours pas choisi votre témoin, et c'est plutôt urgent.
Hervé avait dit cela avec impatience, mais il était malgré tout empreint de respect pour la jeune femme, et cela se voyait. Il était toujours comme ça avec les Cross. Il jeta un regard légèrement agacé à Kåre.
- Nous pouvons aller en parler en privé, si vous voulez, de façon à ce que je vous explique cela plus en détail.
C'était vrai qu'elle devait se marier, bordel. C'était tellement improbable. Mais il n'avait pas à s'en mêler. Le petit soldat de Croix décida alors d'observer le plafond de l'entrée, qui était très laid. |
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Niveau du personnage Point RP: (138/200) Point Membre: (71/200) Niveau: 7 - ConfirméeS. Laure Cross Al Hattal Admin | Rebellion and Revenge | Sujet: Re: May the odds be ever in your favor [PV Sakura] Mer 21 Aoû 2019 - 21:26 | |
| « Euuuuh... Pardon ? C'est à cause de qui qu'on est mouillés, rappelle moi ? » Je roule des yeux au ciel, c'est quand même pas cette face de pet qui va faire la loi sur son bateau voyons. Je rappelle que c'est lui qui m'a kidnappé pour cette journée. Est-ce que je peux encore dire kidnappé alors que j'ai 22 ans ? Je sais pas, j'm'en fiche un peu à vrai dire. Et puis, quelle journée. Je pourrais pas le remercier, parce que j'ai beaucoup trop d'ego, mais ça m'a fait un bien fou. J'ai l'impression de retourner au bagne. Mais je ne regrette absolument pas. Ça aurait été de rester à Croix qui aurait été regrettable, vraiment. Comment j'aurais pu passer à côté de ça ? J'ai limite l'impression de m'être fait … Un ami. Après, je sais pas si on peut réellement parler d'amitié étant donné qu'on partage pas vraiment les même valeurs primordiales. J'veux dire, mon meilleur ami est un mêlé, à partir de ça... Bref. « Tu l'as cherché. »
Peut être que non, j'me souviens plus, peut être que j'en avais juste envie. Mais c'est tellement plus drôle de l'embêter de cette manière. Et je pense qu'on a tous les deux compris de quelle manière l'autre fonctionnait. Très sur la taquinerie, la moquerie, mais rien de bien méchant au final. J'pense qu'il a aussi pigé que j'avais une trop grande fierté pas bien placée. J'vais me faire remettre en place vite fait bien fait à Croix, ça va pas être du gâteau. J'vais clairement en baver, j'suis sûre que yen a un qui va me faire mordre la poussière au sens littéral du terme.
Vraiment, les dents dans le béton, moi, écrasée sous son poids, juste pour me donner une leçon. Limite que je suis pas plus importante qu'une esclave. Que j'suis rien et que mon nom en vrai, il veut rien dire. Surtout quand on pense au fait que … J'suis une traître à ma famille. Et descendante de traîtres en plus de ça.
Est-ce que j'aurais aimé vivre ici ? Dans la haine et dans le sang ? Est-ce que je m'en serais accommodée ? Est-ce que … Je sais pas. Comment ces gens peuvent à ce point être obnubilé par juste eux. Moi je moi je, on est les tout puissants. Après, étant donné que c'est tout ce qu'ils ont toujours connu, est-ce qu'ils peuvent ou songent même qu'une autre alternative est possible ?
Je repense à Luka, et je me dis que elle, elle l'a trouvée l'alternative. Luka la mêlée en plus, comment elle a réussi à survivre ici, j'en ai strictement aucune idée. Toujours est-il qu'elle s'en est sortie, je ne sais pas trop comment.
Alors, pendant que je fais tranquillement bronzette au soleil pour essayer de me sécher (j'ai froid), je reçois un objet en pleine face, avec un petit rire de gamin poilu.
NON MAIS OH TOI, J'TE PERMETS PAS, D'ABORD.
Et puis je m'aperçois que c'est une serviette.
Ouais bah, il avais qu'à pas me la balancer en pleine gueule alors que j'étais éblouie par les rayons du soleil et que du coup mes yeux étaient fermés. Ça aurait pu être douloureux.
Je sais, je ne dupe personne.
J'le remercie pas parce que ça m'écorcherai la gorge, même le penser ça fait saigner mon cerveau, c'est pour vous dire. Vous imaginez, moi, être redevable à cette individu poilu, erk. Mais j'entreprends quand même de m'essuyer, de m'habiller et d'enrouler mes cheveux dans la serviette pour éviter que ça ne fasse ploc ploc de partout et que ça me remouille.
C'est monsieur pudique qui va être heureux.
Et on trinqua enfin.
Tu veux pas faire demi tour ?
Viens on s'enfuit, steuplait.
J'peux pas penser ça, j'peux pas demander ça, je connais pas jusqu'où va son allégeance à Croix. Ça peut pas être pire que la mienne surtout.
Est-ce que je pourrais réellement m'enfuir ? Sachant qu'ils me retrouveraient, encore, parce que j'suis seule, j'sais même pas où sont les copains, les vrais. Ian, Ange, Luka, toute cette petite troupe que j'ai pu réussi à connaître un peu, juste un peu, alors que je faisais ma tête de grognon, mais qui m'ont accepté malgré tout ça, malgré le fait que je sois juste moi. Et Ian.
Ian.
J'suis seule. Et j'vais finir comme eux. Et si j'm'enfuis alors que j'ai personne chez qui me réfugier, se sera juste pire quand ils me retrouveront. Ils pourraient tout ça fait juste me buter, parce qu'ils en ont juste marre de mon cas. Et basta, plus d'emmerdes, plus rien. J'sais même pas comment ça se fait que j'sois encore en vie.
J'ai juste envie de chialer ma race.
J'ai pas envie d'y retourner.
J'ai juste envie d'être seule pour chialer parce que je sais ce qui m'attend.
J'ai juste envie de rester ici.
J'serre les dents, heureusement que ya le rhum. L'objectif de ces dernières minutes en si précieuse compagnie est de ne pas pleurer, on va juste penser à autre chose. Aller viens, on se focalise pas sur le futur, aller viens on profite juste du moment, de maintenant, là, tout de suite. Parce que là, on est bien, là, il fait beau, là, on s'amuse bien, là, ya Kare, là, ça fait du bien.
Rigoler mécaniquement de la mimique de ton compagnon parce qu'il s'inquiète de te voir boire cul sec ton verre, de te voir te resservir. Parce que toi, tu sais ce qui t'attend, et t'arrives pas à t'en défaire, malgré le fait que t'essaies de relativiser, malgré le fait que tu te dises de profiter. Juste, ya la peur qui est ancrée en toi. La peur de perdre ton identité avec eux, de te perdre toi, de perdre tout. C'est ça, c'est la peur qui te fait marcher à reculons, qui fait que tu es à deux doigts au bord des larmes. T'as déjà tout perdu trop de fois, tu veux pas perdre tes souvenirs, tu veux pas perdre les derniers morceaux de bonheur qui restent ancrés en toi, tu veux pas qu'ils s'effacent, qu'ils se perdent dans les méandres de l'oubli. Juste parce que tu voudrais y retourner, et que tu sais que tu pourras pas. Tu sais que si tu exécutes ton plan pour te perdre, tu voudras plus y retourner, parce que t'auras oublier. Y aura personne pour te sauver, tu seras juste comme eux, et tu veux pas, c'est pas ce que tu es, c'est à l'opposé de ce que tu es, malgré tes airs de méchante. Parce que c'est tout ce que c'est, des airs. Pour pas être blessée, pour pas avoir mal, à la fin. Sauf que regarde, t'es brisée, sur le bateau d'un inconnu, tu serais prête à aller pleurer dans ses bras pour avoir le réconfort que tu cherches depuis la mort de tes parents. Alors, ça t'a servi à quoi d'avoir des airs de revanchardes ? A rien. T'as juste peut être fait fuir des gens. T'es juste passé à côté de d'autres souvenirs que t'aurais aimé graver en toi. Parce que de toutes façons, t'as déjà mal. T'aurais pas eu plus mal, et tout ça tu le sais. T'as tout perdu, t'aurais pu perdre encore plus, mais t'aurais vécu encore mieux. Alors, t'es avancé à quoi maintenant ? A rien. C'est pour ça que tu redescends ce verre pendant que ton compagnon d'un jour règle son bateau pour vous amenez à bon port.
Un port où tu voudrais pas aller. Mais tu sais que tu peux pas y échapper. Alors t'observes ce verre.
Ça fait quoi si j'arrive complètement bourrée à Croix ?
Tête dans le béton.
Il arriverait quoi à Kare ? J'ai pas forcément envie que se soit lui qu'on punisse pour mes actions débiles de m'arracher la gueule au rhum. En plus il est gavé bon. Du coup j'décide de profiter plus amplement de ce verre. J'le bois vite, trop vite, mais en sentant davantage les saveurs.
« T'as vraiment une bonne descente »
« Faut bien, quand on sait ce qui nous attend... »
C'était dit, c'était jeté, c'était trop tard pour reprendre ses mots. L'enivrance commençait déjà et tu ne contrôlais plus tes mots. Mais avais-tu envie de les contrôler ? T'avais envie de savoir si le sorcier noir en face de toi pensait comme toi ou pas. Dans le fond, il ne pouvait pas être aussi mauvais. Tu voulais jeter ta bouteille à la mer et voir ce qui allait en ressortir. Si elle allait se fracasser contre des rochers, jamais découverte, à jamais perdue, ou si quelqu'un allait venir, pour toi.
Pourquoi on viendrait pour toi ?
Les bateaux du port était en vue. Tu sentais l'heure fatidique arrivée. L'heure de rentrer à la maison.
Sauf que c'était pas ta maison. C'était ta prison. La prison dans laquelle tu deviendrais le bourreau. Tu savais ce qui t'attendais, tu ne t'étais toujours pas faite à l'idée. Mais c'était déjà trop tard, tu le savais, tu était dans l'incapacité de reculer. Après tout, derrière toi, il n'y avait rien. Il n'y avait même pas un mur, te forçant à avancer, il y avait un trou, qui te menait à ta perte.
« Aaaallez »
C'était l'heure. Il fallait se recontenir, j'avais passé une super journée, pas la peine d'avoir une mine de deux pieds de long. J'avais pas envie que Kare se fasse du soucis pour moi. J'avais pas envie.
Ou peut-être bien que si, tout au fond de moi, j'avais envie qu'on voit que j'étais misérable, que j'étais une âme perdue et que ma place n'était absolument pas là bas.
Mais il fallait le faire, et je devais faire ce voyage seule, et le réussir. Et pour ça, je ne devais pas inquiéter Kare. Je repris une tête de convenance, et m'apprêtais à déposer pied à terre.
« Alors, il est pas chouette mon bateau, hein ? »
Je me retourne vers Kare qui fait encore le singe dans les cordages, et lui sourit, sincèrement, pour acquiescer à ses paroles, et pour le remercier, en quelques sortes. Je sais bien que le mieux serait de dire ce mot, mais je ne m'en sens juste … Pas prête. J'ai l'impression que si j'ouvre la bouche, tout ce qui va en sortir sont des sanglots, que les larmes ne se tariront pas et … Je refuse.
Il gare son bateau et on descend. J'entends Kare saluer son bateau. Gentil bateau. Je pose ma main sur sa coque, ne prononce toujours pas les mots mais l'intention y est. Je ne parle pas aux objets, je ne sais pas trop comment c'est possible que un objet ait une conscience, toujours est-il que, j'avais apprécié cette journée et il en était en parti responsable.
Le goudron sous mes pieds me rappellent à la réalité, ainsi que les enseignes et les rues qui défilent, me ramenant à mon point fatidique.
« J'ai faim »
Et je rigole. J'ai envie de pleurer comme pas possible, mais je rigole. Je lui fous un coup de poing dans l'épaule et ajoute un :
« T'es con »
J'ai la dalle aussi. Enfin, mon estomac. Sauf que ma gorge est nouée de tristesse, j'suis donc dans l'impossibilité de manger quoi que se soit. Se sera donc diète ce soir. J'pense que j'vais faire ce que j'ai à faire, j'suis presque sûre qu'ils m'ont prévu des trucs de retour au QG, et j'vais pleurer toutes les larmes de mon corps ce soir, dans mon lit, sous la douche, tout ça.
Petite fille fragile.
Je lève la tête et voilà le QG qui se dresse devant nous. Enfin, sa devanture d'une vulgarité sans nom. Rentrer dans le strip tease me révulsait au plus haut point. Mais avais-je le choix ? Non, clairement pas. Je prends une longue respiration avant de pousser la porte, Kare sur mes talons, l'odeur d'alcool, de sexe et de transpiration m'assaille et je me dirige vers l'autre bout de la salle. A peine passée la porte secrète, un gars, dont j'ai complètement oublié le prénom, même l'existence, nous accoste.
« Melle Cross, vous êtes là ! »
Apparemment ouais. Mon visage s'est complètement refermé, ma bouche n'a plus le sourire qu'elle a eu tout l'après midi, mes sourcils se sont renfrognés. Bref, la Saku habituelle quoi.
« C'est au sujet de votre mariage. Vous n'avez toujours pas choisi votre témoin, et c'est plutôt urgent. »
« Ah. » Qu'est-ce que je m'en bats les couilles putain. J'connais personne ici. Et puis j'me tourne vers l'autre glandu, qui fait … Des yeux de poissons. Putain, j'vais vraiment choisir ce gars ? « Nous pouvons aller en parler en privé, si vous voulez, de façon à ce que je vous explique cela plus en détail. »
La manière dont il avait regardé Kare m'avait convaincu. Juste pour le faire chier. Et les faire chier tous. Et avoir un coupain avec moi, parce que faut pas déconner. J'regarde donc le mec droit dans les yeux et pointe Kare avec mon pouce, j'ai juste aucun respect, ni pour Kare, ni pour les convenances, ni pour rien en fait.
« Z'avez qu'à mettre que c'est lui, mon témoin. »
Dommage que j'ai pas de chewing gum sinon vraiment, ça aurait été le petit truc en plus pour parfaire l'attitude de la peste en faisant éclater une bulle à la fin de cette phrase. Vraiment le « j'm'en bats les couilles de c'que tu dis frère ».
Et puis, voir son petit regarde choqué de « oh mon dieu, lui ? Vraiment ? » c'était magique. Il se reprend bien vite et avec un petit « bien bien » il note le nom de Kare sur les papiers qu'il tient.
« Maintenant, si vous pouvez … Nous laisser, qu'on aille graille un morceau, parce qu'on a grave la dalle. »
Est-ce que ma phrase hyper mal construite et très moche avec plein de mots familiers est faite exprès dans le but qu'il ne s'approche plus de moi parce que je suis outrageusement choquante et malpolie ? Oui.
[color:4da9=336600]« Aheum, désolée mademoiselle mais vous devez quand même me suivre. Le mariage est dans fort peu de temps et nous avons encore plein de choses à régler, même si vous avez enfin choisi votre témoin. »
Si le gars me dit de changer, je le crame sur place. Comment ça je suis pas élémentariste feu ? Bah, je le pousse dans la cheminée et voilà.
C'est donc à contrecoeur que je le suis, mais avant d'entrer dans la pièce qu'il m'indique, j'me retourne et reviens vers face de prépuce. J'me tiens devant lui, pose ma main sur son épaule, me mets sur la pointe des pieds afin d'embrasser sa joue.
Je sens mes joues qui rosissent un peu, alors je regarde par terre après avoir rompu tout contact avec lui. J'me retourne alors pour suivre l'autre gars. Avant de passer la porte, je m'arrête à nouveau, le regarde dans les yeux et sourit.
Merci.
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MESSAGES : 441 DATE D'INSCRIPTION : 22/10/2012
Niveau du personnage Point RP: (105/100) Point Membre: (110/100) Niveau: 6 - AffirméKåre F. Nilsson Admin | Solitaire, ex-membre de Croix | Plouf ! | Sujet: Re: May the odds be ever in your favor [PV Sakura] Lun 18 Mai 2020 - 23:52 | |
| Across the sea, a pale moon risesLa maturité était visiblement à l'honneur entre Sakura et Kåre, puisque la jeune femme n'avait rien trouvé de mieux à répliquer que "tu l'as cherché". Le suédois leva les yeux au ciel, amusé en son for intérieur. Si on reprenait bien tout de puis le début, c'était peut-être vrai. Mais il ne fallait pas abuser non plus. Si on y réfléchissait bien ça pouvait retomber sur sa mère parce qu'elle l'avait mis au monde. Non, Laure Sakura était une sacrée peste, et rien de ce qu'elle pouvait dire ne pourrait retirer ça. - C'est cela oui, grommela le trentenaire en s'occupant rapidement de sa voilure, car ils allaient atteindre le rivage sous peu.
Entretemps, elle était déjà en train de lui brailler dessus par télépathie. Pour la serviette dans la face, il voulait bien reconnaitre ses responsabilités. D'autant que la serviette elle-même était en train de geindre. - EHO ! JE SUIS PAS UN BALLON MOI ! ALLEZ REGLER VOS DISPUTES EXTRA CONJUGALES AILLEURS !- Ouais ouais, dit distraitement Kåre en continuant à s'occuper du vent et des voiles.
Ses mains manipulaient habilement les divers éléments de Sven, il se sentait à l'aise dans son petit monde, le roulis sous son corps, sous les planches du bateau, les yeux dans le vent, la tête concentrée. Cela lui permit d'éviter la gênance de voir Sakura à moitié à poil se changer.
Les bidouillages finis et la jeune femme en tenue décente, il la rejoignit pour trinquer à leur journée, un beau rhum vieilli et brun dans des verres qui étincelaient au soleil de la fin d'après midi. Pas mal, pas mal au yeux de Kåre. Il huma avec force la brise marine, se sentant revigoré. Mais il déchanta assez rapidement en voyant les yeux perdus dans le vague de sa compagne du jour. Il était mal à l'aise d'y penser, mais nul doute qu'elle pensait à ce qui l'attendait au retour, au mariage, à son oncle... Le sorcier continua de boire avec une apparente tranquilité, tout en l'observant. Il espérait à moitié trouver quelque chose d'intéressant à dire. Mais il n'avait pas grand espoir. Surtout pas assez de courage.
Ses suspicions furent confirmées lorsque Sakura répondit à sa remarque sur sa descente d'alcoool. Elle buvait pour oublier. Elle ne voulait pas rentrer à la maison. Kåre pinça les lèvres, puis plongea son regard dans l'alcool ambré qui tanguait au rythme des flots dans son verre. Il ne savait pas quoi dire. Son esprit bloquait complètement. Il avait appris à taire tout le mal qu'il pensait de croix, à s'enfoncer ses propres sentiments dans le coeur à coup de pelle, tailladant les chairs, créant des béances purulantes en lui. Laissant une moue désolée s'afficher sur son visage, il posa fermement la main sur l'épaule de sa comparse. Sollicitude mais détachement. Il ne voulait surtout pas se mettre en danger. Sa famille et lui même étaient suffisamment mal vus auprès de Croix comme ça. Toutefois, elle avait toute sa sympathie... Elle devait le savoir. Il espérait que son message était clair. Lui ne pouvait exprimer ses pensées profondes sans voix, et même s'il l'avait pu, il aurait eu trop peur. Elle était trop proche du pouvoir, qu'elle le veuille ou non.
Avant qu'il n'ait eu le temps de trop penser, de trop regretter voire de se traiter de lâche, ils étaient arrivés. Il n'avait plus qu'à s'occuper de ses détails techniques, cordages, flotteurs et autres bâches. Pour cloturer cette journée en beauté, il eut même droit à un petit sourire de Sakura lorsqu'il mentionna les incroyables qualités de son bateau. Il sentit Sven frémir de contentement, un peu comme un chat ronronnerait, satisfait. Mais le navire ne dit rien.
Bientôt, ils étaient sur le quai, et se dirigeaient vers le QG. La jeune femme trouva encore le moyen de le traiter de con, juste parce qu'il exprimait sa faim à voix haute, et il lâcha un rire, trop morose pour être vrai, mais juste assez chaud pour exprimer de la douceur à la jeune française. Il n'osait plus dire grand chose, regardait simplement le soleil se coucher sur Sarzeau et sa campagne environnante. C'était paisible et il ne voulait pas briser ça et sa mélancolie non plus. Il ne pouvait pas se briser maintenant, c'était juste impossible. Alors il lui offrait juste un petit morceau de joie, un petit goût de vacances presque pas tout à fait illusoire.
Vacances brisées instantanément en entrant dans la boite de strip tease qui servait de couverture au QG, il fallait l'avouer. Le fait que les danseuses étaient toutes des esclaves abusées sexuellement depuis des années le dégoûtait par dessus tout. Mais il n'eût pas le temps d'y penser car Hervé-le-sbire-administratif leur barrait la route, requérant des informations de la part de Sakura sur son... Mariage, oui, bien sûr, qui aurait pu l'oublier celui là. Elle afficha un air blasé et écouta parler le sorcier noir. Kåre se contenta de regarder ses pieds d'un air renfrogné en attendant qu'il ait fini de parler. Au moment où il vit un pouce dirigé vers lui s'approcher de son buste, il secoua la tête et regarda la Cross avec des yeux ahuris. Avait-il rêvé ou venait-il d'être promu témoin à un mariage ? En d'autres circonstances, il aurait ri. Mais il ne se le permit pas. Il se contenta de dire bêtement, dans un français à couper au couteau :- D'accord.Comme si on lui aviat demandé son avis. C'était lui. Il s'en sentait presque touché. Au moins, il pourrait accompagner sa nouvelle pote au travers d'un des jours les plus difficiles de son existence. Malheureusement, pas autant qu'il l'aurait voulu... Il ne serait pas là lorsqu'elle devrait avoir des rapports avec un homme qu'elle n'avait pas choisi. Il ne serait pas là quand elle partirait en mission tuer des innocents. Il enfonça ses ongles dans sa paume. Pas de solution. Une trahison équivaut la mort de tes parents Kåre. Alors tu fermes bien ta mouille.
La perspective évoquée par la jeune femme d'aller manger un morceau aurait pu illuminer un peu sa soirée en lui donnant l'occasion de faire des blagues vaseuses sur le mariage, histoire de détramatiser -avec plus ou moins de succès- la situation. Toutefois son élan fut vite brisé par... Toujours le même, Hervé-le-casse-burettes, qui avait décidément beaucoup de temps de la future mariée à manger ce soir. Le trentenaire s'en trouva agacé. Sakura aussi, visiblement. La fureur contenue se lisait sur son visage. Si elle avait été élémentariste de feu, ses joues auraient été en train de crâmer, et sous peu, l'agent administratif se serait retrouvé avec une brûlure au troisième degré en travers de sa face. Bien fait.
La vie était mal faite.
Bizarrement faite.
Avant qu'il ne se rendre compte qu'un mouvement était amorcé dans sa direction, la main de la jeune sorcière était sur son épaule, et ses lèvres se déposaient sur sa barbe, avec tendresse. Une insulte - je vous le donne en mille : "face de prépuce"- résonnait dans son esprit, et elle repartait, la jolie gosse, celle qui avait ri avec lui tout l'après midi. Elle disparaissait dans les responsabilités, le laissant seul avec sa lâcheté et sa solitude crasses. "C'est moi le témoin", songea-t-il stupidement.
Puis il y eut un arrêt. Sakura n'avait pas encore passé la porte. Elle le regardait. Dans les yeux. Et dans ses yeux ravagés par la cruauté du monde, il y avait quelque chose. Un petit quelque chose de rien du tout, qui exprimait quelque chose de positif. Elle disait merci. Kåre eut envie de rentrer dans son propre coeur et de le dévoré. Il hocha la tête.
La porte se referma.
Il songea qu'il devrait écrire un discours.FIN |
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