En me réveillant ce matin j'étais persuadé d'avoir oublié quelque chose. Ca ne devait pas être bien important si je l'avais oublié.
Cormag était déjà levé, et se préparait à partir au QG.
Il s'approcha de moi avant de partir :
-Passe une bonne journée, et à ce soir.
Après un baiser furtif sur le front il s'en alla en claquant la porte derrière lui. Je sentais que j'allais m'ennuyer.
Je pris une douche et bu un thé, me prépara et partis à mon tour pour le QG.
Il faisait plutôt beau dehors, et on pouvait voir que la ville avait repris des couleurs plus chatoyantes. Je pris un taxi et arriva à 9h au bureau. Une femme à l'accueil m'interpella dès mon arrivée :
-Madame porter ?
-Oui ?
-Un dossier pour vous.
-Merci.
Encore de la paperasse. Je commençais à en avoir marre de tout ces papiers administratifs, depuis quelques années orpheo sombrait sous les dépenses et gérer les compte du QG commençait à relever du miracle si on arrivait à tout comprendre. Ce complot commençais à ruiner l'organisme.
-Madame porter ?
Je me retourne et revois la femme de l'accueil.
-Monsieur Scrimgeour a dit que c'était urgent.
Oh. Si Cormag pense que c'est urgent alors ça doit être grave. Mais pourquoi ne m'en a t-il pas parlé lui même ?
Je pris l'ascenseur, et arriva jusqu'à mon bureau.
Urgent.
C'était marqué en rouge. Je me mis a lire le dossier. Il s'agissait d'un dossier sur une bagarre de rue, un partisans des conservateurs avait été retrouvé mort, tué très probablement par un sorcier noir. Les témoins racontent que c'est le partisan qui a commencé, ivre mort, à insulter un homme. Mauvaise pioche celui ci était sorcier et en plus un noir, ce qui n'a pas arrangé les choses. En dessous de la photo, un petit post it était collé.
"Calme la presse"
Vraiment gentil de me dire ce que j'avais à faire mon amour ! J'avais déjà compris. Machinalement je pris le téléphone. A ce moment Genna, la secrétaire, entra :
-Eli, le Wizarding Zeitung souhaite s'entretenir avec vous à propos d'hier soir.
-Dites leur d'entrer !
Comme si Orphéo n'avait pas assez d'ennuis. Finalement j'allais pas avoir le temps de m'ennuyer aujourd'hui. La journaliste commença direct dans le vif du sujet. Elle me posa des questions plus ou moins directement lié au sujet. Je ne répondis presque pas et quand je le faisait j'éludais au maximum. Il fallait que je calme l'affaire et la journaliste n'était pas tres coopérative.
-Question suivante, dis-je.
Elle nota quelque chose sur son carnet. Je pu reconnaître quelques mots. Cela ne me disait rien qui vaille.
-Que pouvez vous dire madame, sur les runes retrouvées sur le corps ?
Les runes ? Ce n'était pas dans le dossier.
-Nous ne savons pas encore de quoi il s'agit, mais nous avons mis notre spécialiste sur l'affaire.
Une phrase qui passe partout. En vérité personne ne s'occupait de la question. Certainement la police magique mais si je n'avais pas été au courant cela m'étonnerai beaucoup qu'ils le soient.
-Donc vous ne savez rien.
La elle commençait à m'agacer.
-Et vous ne faites rien pour que ce soit résolu ? C'était un homme de votre organisation. Est ce normal qu'Orphéo sombre autant dans le chaos depuis quelque temps ?
Je pris une grande respiration.
-Bien. Je vais être claire avec vous, madame ?
-Kiersfe.
-Madame Kiersfe. Aimez vous la ville ?
-Heu je suppose.
-Et aimez vous votre travail ?
-Oui.
-Dans ce cas, je vous conseil de retirer les trois dernière lignes que vous venez d'écrire de votre article sinon je peux m'arranger à ce que vous le perdiez accidentellement et que aucun autre poste ne vous sois ouvert d'ici les prochaines centaines d'années.
-Est ce une menace ?
-Non, une promesse. Je veux que vous attendiez 24h avant de proposer votre article. Pas avant. Et revenez me voir une fois l'article écris sinon vous en parlerez directement avec nos avocats.
Il y eu un grand silence. Elle baissa les yeux. J'avais gagné.
Sourire de satisfaction.
-Bien, je repasserai ce soir. Au revoir.
-Au revoir, madame Kiersfe.
Elle me regarda, et sortit du bureau. Il était à peine 10h et demi et je devais résoudre la question de ces mystérieuses runes et tout le reste. Pourquoi sur les photos il n'y avait rien ? C'est vrai, elle disparaissent une fois leur effets magiques dissipé. Je me mis à fouiller les différents sites d'informations et trouva au bout d'une bonne heure une video anonyme qui filmait la fin de l'agression. Au moins j'avais des informations à fournir a la police magique. Mais la rune elle, je ne l'avais jamais vu.
-Genna !
Elle entra.
-Contact la police magique et donne leur le dossier, j'aimerai qu'ils me recontactent rapidement des qu'ils ont du nouveau.
Je me mis à ma fenêtre.
C'est vrais que je ne connais pas très bien les runes. Et les seule que j'utilisais avant -faire la cuisine par exemple-, dorénavant je ne les utilise plus, les domestiques s'en chargent. Et puis mon emploie n'est pas à risque, même si je m'occupe de quelques affaires pour Cormag je n'ai jamais eu à utiliser des runes pour me défendre. Je dois avoir sacrément perdu la main...
Je pris mon manteau et sortie. Je n'avais plus faim.
Je me mis en quête de trouver un endroit tranquille, il fallait que je me change les idées. Un café ? Pourquoi pas, mais à cette heure les terrasse sont pleines et le monde, c'est ce que je voulais éviter. C'est ainsi que sans vraiment savoir où j'allais, m'aventurai dans les rues de Berlin. Finalement j'ai vite trouvé ce que je voulais : une petit terrasse de café à l'ombre, dans une rue excentrée du boulevard. Sur la terrasse était assis un homme et son chien.
Je me mis deux table plus loin.
L'homme était particulièrement mignon, et si je l'avais rencontré lors de mes jeunes années, je pense que j'aurai été tentée... Tiens. Après un autre coup d'œil, Il me dit quelque chose.
-Excusez moi !
Il leva la tête.
Maintenant j'en était sure, son nom m'échappait encore mais je l'ai déjà vu. Je ne sais pas encore dans quel endroit ou même quel dossier mais je reconnais son visage. Hm... Réfléchis, réfléchis. Oui, je crois qu'il travaille pour Orpheo, mais je ne l'ai vu qu'une fois et ce n'était pas en Allemagne.

-Vous travaillez pour Orpheo n'est ce pas ?

C'est assez fou de ne pas se rappeler d'un visage, perdre ses clés, d'accord ça arrive à tout le monde tout les jours. Oublier d'appeler le dentiste pour confirmer un rendez vous... hm, aucun rapport. Mais c'est énervant.
Décidément ça ne voulais pas me revenir.

-Oui, pourquoi ?

Il me sourit, mais ca sonne faux. Il se force, on dirait cormag quand il essaye de me faire croire que tout va bien or tout le monde le sait, plus rien ne va bien nul part. A tout les coups je l'ai dérangé et il est en train de se demander ce que je lui veut. Désolée.... je veux juste savoir si je te connais ou pas, après promit je bois mon café et je m'en vais.

-Au risque de paraître impoli, puis je vous demander votre nom ?

Très polis. Un peu trop même. Mais je vais pas lui en vouloir.
Atchi. *eternuement*
Saleté d'allergie.
Je sors un mouchoir en tissus, celui ci était vert ciselé de dentelle blanche. Il est trop petit.

-Vous n'êtes en rien impolis ! C'est moi qui aie oublié les bonnes manières. Je m'appelle Elizabeth Porter, et pour répondre à votre première question j'ai l'impression de vous connaissez mais ....

Atchi.
Nan mais je rêve ! Déjà que ma journée n'est pas vraiment celle que j'avais prévu, il fallait y ajouter en plus de cela mon ennemie juré du printemps : le pollen.
Saleté de pollen. Saleté d'allergie. Saleté de journée.

-Pardonnez moi...

Maintenant je parle du nez. J'ai l'air ridicule. Le serveur arrive et me demande ce que j'aimerai commander.

-Un café serré s'il vous plaît !

Il s'en alla. Je renifla un petit coup puis le retourna vers l'homme au chien.

-Quel est votre nom ?

-Vous n'êtes en rien impolis ! C'est moi qui aie oublié les bonnes manières. Je m'appelle Elizabeth Porter, et pour répondre à votre première question j'ai l'impression de vous connaissez mais ....

Ah, Elizabeth Porter. Bien sûr que je la connais. Bien sûr que je connais son mari également. Simje évite de porter de jugement pour éviter e se porter préjudice. Bon menteur mais mauvais contraint, il a du mal à faire des choses quand il n'a vraiment pas envie de les faire alors autant éviter de se mettre en tête qu'on déteste quelqu'un. Il est presque sûr d'être en désaccord avec leurs idées mais il n'a entendu que des rumeurs.
Parfois les rumeurs s'avèrent vraies, comme le fait qu'Allen du QG d'Orpheo est incroyablement sexy, que Nawel Meish est chiante et Ian Coley immature. On lui avait dit, il s'était dit qu'il verrait, résultat, les deux débiles avaient foutu le feu au bâtiment.
Parfois, les rumeurs ne sont réellement pas montées, alors autant découvrir par soit même.

Bref, la dame est alors prise d'une crise d'allergie et Sim la regarde, un peu mal à l'aise. Est-ce qu'elle sait que je suis guérisseur et ça fait de moi un gros con de pas lui proposer mon aide, est-ce que juste, ça se fait pas de toucher les gens qu'on connaît pas pour leur imposer notre pouvoir, ou est-ce qu'elle en sait rien et par conséquent elle ne s'attend à rien et par conséquent tout va bien ?
Comme vous pouvez le voir, trop intellectualiser les choses, c'est vraiment super sain.

-Pardonnez moi...
- Y'a pas mal, s'empresse de dire le jeune brun.

Bref, le serveur arrive, elle commande un café pendant que Sim se demande où se mettre tout en se demandant si elle va lui demander un service ou pas. C'est fou ce que les gens ne s'intéressent pas aux runes, alors que c'est trop pratique. Un sorcier de petit envergure peut tout à fait botter les fesses d'un gars super puissant juste en ayant un peu préparé le terrain avant.
Enfin, si Simje est presque certain que des gens comme Dorian Cross négligent les runes car ils se pensent au sommet, il est tout aussi convaincu que mademoiselle Anja Lili Von Duisbourg, elle, en connaît un rayon.

-Quel est votre nom ? dit Elizabeth en se rapprochant un peu.

Peut être que le commun des mortels ne l'entend pas, mais j'entends parfaitement ma bestiole faire des bulles avec sa truffe dans sa gamelle d'eau et c'est perturbant, et voilà, y'a eu un blanc, on va penser des trucs horribles sur moi.

- Simje Voniestosiwjski.

Voilà. Il aime autant prononcer son prénom, qui se prononce à la polonaise (parce qu'il est polonais, voilà logique) c'est à dire entre Simyé et Simye. Parce que quand les gens lisent d'abord son nom sur des formulaires, il a le droit à des interprétations fantastiques, allant d'un J râclé comme le fond les russes et les espagnols à un J dit comme je à la française.
Des barres de rires.

- Je travaillais dans le QG de Potchéslohonie mais j'aide les différents points stratégiques d'Orpheo depuis la guerre, en essayant de mettre tout le monde à niveau sur les runes.

Et j'accompagne en mission tel le larbin en back up qui soigne tout le monde.
Les chiens sont incroyablement doués pour se montrer soit, très mignons, soit, très gênants. La louve de Sim qui faisait des bulles depuis fort fort longtemps maintenant lève la tête, le regarde d'un air je m'ennuie, humain avant de filer un grand coup de patte dans la gamelle d'eau, ce qui éclabousse à la fois Simje et à la fois Elizabeth qui reçu une quantité non négligeable d'eau. Le t-shirt du brun devient donc transparent bien sûr, absolument pas gênant pour quelqu'un de timide.

— J'suis vraiment désolé, lâche-t-il, ayez des animaux de compagnie, qu'ils disaient, c'est mignon il paraît.

Simje. Oui maintenant ça me revenait ! Un nom comme celui la ne court pas les rue en Allemagne. Une collègue avait reçu une formation en.... en runes !! Encore des runes ! Dans un sens ça ne me surprenait pas, je ne crois pas aux coïncidences et encore moins au destin. Donc les runes, c'est le sujet de la journée. Bref. Quoi qu'il en soit il lui avait appris beaucoup et elle m'en avait venté l'efficacité et le sérieux. C'est lui alors ? Décidément je m'imaginait cet homme différent. Sûrement plus vieux avec une barbe poivre et sel, les cheveux long tiré en arrière, cirés, et refaisant sortir un début de calvitie, des petite lunette rondes et très pâle, à cause du fait sûrement de rester trop longtemps cloîtrer dans une bibliothèque sans voir la lumière du jour que par séquence de 10 min trois fois par jour -et encore. Enfin, le jeune homme devant moi l'était, pour autant je ne l'imaginais pas lui, restant dans une salle sombre à lire des livres toute la journée. Quoi que.... décidément les avis qu'on se fait sur les personnes qu'on n'a jamais rencontré son bien souvent trompeuses ! Il n'était ni vieux ni barbue et ne portait pas de lunettes. Et de plus, il était sexy.
Sur ce coup là, je n'avais pas été très imaginative. Ah moins que ce ne soit pas lui et que cet homme n'est aucun rapport avec ce professeur de runes.

-Je travaillais dans le QG de Potchéslohonie mais j'aide les différents points stratégiques d'Orpheo depuis la guerre, en essayant de mettre tout le monde à niveau sur les runes.

Bim, c'était bien lui. Je pris note dans mon esprit : quand on parle de professeurs de runes, éviter de penser à un vieil homme décrépi et avec une quantité capillaire douteuse. Je demande pardon au passage à toutes ces personnes -sans doute formidable- qui ont peu se reconnaître dans la description faites ci-dessus.

-Je me souviens maintenant ! Une amie m'a parlé de vos prouesses et....

Il y eu un bruit de cloche et de l'eau m'arriva sur ma chemise et la jupe. Sur le coup je ne réagis pas, certainement par ce que la situation devenait trop ironique pour être réelle. J'avais les yeux ouvert et je regardait en face de moi. Non, pour de vrai, je venais d'être mouillée. C'est le léger vent qui me le prouva. Il y avait du vent avant ? Simje devant moi aussi venait d'être arrosé et lui plus que moi, décidément le pauvre, son t-shirt en entier était mouillé ce qui le rendit presque transparent.

-J'suis vraiment désolé, lâche-t-il, ayez des animaux de compagnie, qu'ils disaient, c'est mignon il paraît.

Je mis ma main sur mon front et commença à rire. Certainement les nerfs qui lâchent. Ces choses là sont fragiles en fait ! Oui la situation était réellement comique et ça ne faisait que rendre sa journée encore plus.... tragique ? Merdique ? Non mais la elle ne trouvait plus les mots. Mais je rigolais et ça me faisait du bien.

-Ne vous en faite pas ! De toute façon ce n'est pas ma journée. Et puis, il fait chaud, ça rafraîchis au moins, faut voir le bon côté des choses...

Je remarqua que mon mouchoir était lui tombé dans la flaque d'eau part terre. Bon. Autre chose ? Une attaque des sorciers noirs ? Oh non, Un ovni peut être ? Ou la venu soudaine d'un astéroïde qui traverserait l'atmosphère pour venir s'écraser juste ici, sur la terrasse de ce petit café totalement pommé de Berlin ? Hm... quelle magnifique journée. Je le ramassa et le regarda d'un air amusé.

-Par hasard.... n'auriez vous pas un autre mouchoir ? Je crains que le mien vienne de se noyer.

Visiblement elle me remet, ça parle de prouesses, soit flatté mais pas trop. Tu sais toujours pas ce qu'elle veut, honnêtement toi, tu abordes pas quelqu'un que tu connais à peine. Non mais soit franc avec toi même, mon pote, t'aborderais personne gros, t'es trop du genre à baisser la tête et tracer. Tu sais, ce sentiment quand t'es petit et que tu veux parler à ton papa, alors tu vas le trouver dans le jardin et en fait il est en train de parler à la voisine ? Alors tu fais marche arrière discrètement ? So brave dude, so, so brave.
Bref, le chien-loup-on-ne-sait-pas-quoi renverse sa gamelle, et tout le monde est mouillé.

-Ne vous en faite pas ! De toute façon ce n'est pas ma journée. Et puis, il fait chaud, ça rafraîchis au moins, faut voir le bon côté des choses...

Pourquoi diable cette dame est-elle sympathique, mh ? C'est louche, voilà comme elles sont les choses, louches. Simje lui lâche un petit sourire, il ne sait pas vraiment plaisanter avec les gens, c'est pas quelque chose de naturel pour lui. Il traite de sujets avec eux, il se cultive et il apprend ou alors il transmet ce qu'il sait. Parfois il se distrait, mais il n'a pas coutume de se lâcher ou de se laisser aller, sûrement pas avec quelqu'un qui est hiérarchiquement plus important que lui. Bien qu'Elizabeth ne soit pas sur son plan d'emploi, il la savait tout de même importante. Assez importante pour qu'il se tienne respectueux et à distance, juste assez proche pour apprendre quelques informations.
Et voilà son mouchoir qui se suicide bien seul. Elle peut pas contrôler le vent, faut pas abuser. Quoi que. Autant elle est élémentariste et tu ne le sais pas. C'est désolant de pas en savoir assez sur les gens, faudrait tous les traquer et faire des petites cartes mémos pour pas oublier.

-Par hasard.... n'auriez vous pas un autre mouchoir ? Je crains que le mien vienne de se noyer.

Simje hoche la tête avant de sortir un mouchoir en papier. Voilà, t'es matérialiste, j'le savais, tu pourrais filer des mouchoirs en tissu, propres et doux, mais t'es attaché à eux. Putain de sentimentaliste sans amis.

- Vous êtes la femme de Cormag Porter, est-ce exact ? Vous devez en savoir sur l'avancement de la guerre et des sorciers noirs.

Il parle à mi-voix bien entendu. Les autres penseraient s'ils entendaient cela qu'ils étaient fou ou qu'ils parlaient d'un jeu, d'un livre, de n'importe quoi de bien faux. Les gens ne sont pas assez suspicieux de toute façon. Peut être que les fées et les faunes existent mais que personne ne se méfie. Quel est l'intérêt d'imaginer des milliers de choses ? A se créer son monde. Un monde bien faux et bien confortable, bien coloré, bien irréel.

- J'ai entendu dire que des runes inconnues avaient été trouvées, et je suis curieux, peut être que vous en avez entendu parler.

Il faut vraiment que je me mouche. Je me concentre pour éviter d'éternuer, sinon il risque de recevoir, en plus de l'eau, un peu -beaucoup- morve. Ce serait gênant...
Il me tend un mouchoir. Je le saisi en le remerciant avec un petit soupir de soulagement. Je le dépliant et le posa sur mon nez. Bon, maintenant il fallait que j'évite de faire trop de bruit. Je fis un effort pour ne pas souffler trop fort, et une fois fais, je renifla légèrement. Le serveur venait de me servir mon café, noir, avec un petit sachet de sure encore emballé dans son petit papier, et un carrée de chocolat. Je le remercia et le regarda entrer de nouveau dans le café. Le jeune homme me demanda à voix basse :

- Vous êtes la femme de Cormag Scrimgeour, est-ce exact ? Vous devez en savoir sur l'avancement de la guerre et des sorciers noirs.

Ah ! La guerre...
Je pris un gorgé de café. Il était bon, bien fort, serré, et amère.

- [color=purple] En effet je suis bien la femme de Cormag.

A tchi.
Et ça recommençait. Il faut que je pense a prendre un médicament en rentrant au bureau.

-Et pour répondre à votre question, on peut dire que ça n'avance ni ne recule. Coté militaire, je ne puis vous répondre exactement mais je sais que ici et la on prend le pas sur les sorciers noirs. Coté économique... ce n'est pas aussi jolie, pour parler franchement ça sens pas bon. Nous avons perdu beaucoup en finançant cette guerre, si ce n'est qu'on puisse appeler ça une guerre...

Je ne sais pas si la réponse l'a beaucoup avancé ou pas, mais en tout cas il n'est pas très expressif. J'espère ne pas trop avoir été vague... en même temps si je rentrait dans les détails on aurait eu de quoi remplir un best seller.

- J'ai entendu dire que des runes inconnues avaient été trouvées, et je suis curieux, peut être que vous en avez entendu parler.


Mon pauvre ! Je rame sur cette affaire depuis ce matin, pour peu que je suis au courant ! J'avais réussis à oublier un peu le bureau ici en parlant avec toi, mais bon ce genre de choses revienne vite. Ca s'en va et ça reviens.... Tiens, maintenant j'ai une chanson dans la tête... Je pris une gorgée de café, et souris d'une air amusée. En réalité ça ne m'amusait pas beaucoup, si il était au courant, qui pouvais l'être ensuite ? En espérant qu'aucun autre journalistes viennent défiler à mon bureau...

- Et bien, les nouvelles vont vites... Je supervise l'affaire, j'essaye de faire en sorte qu'elle avance, donc oui, en autre terme, je suis plutôt au courant.

Tiens, mais il est pas doué pour les runes ? Je pourrai lui demander un avis, après tout ! C'est vrai je n'était pas venu pour ça, mais c'est lui qui à mis le sujet sur la table, moi je ne fais que lui répondre et poser une question à mon tour.
J'avais mon café devant les lèvres, je fixais la table. Je vous avouerai que je ne savais pas trop si il fallait que je lui demande ou non. Mais bon, qui ne tente rien n'a rien, ce n'est pas ça qu'on dit ?

-Si cela vous intéresse j'ai le dossier complet à mon bureau. Vous pouvez m'y accompagner ?

Bon, j'ai surement été un peu trop direct, il va penser que je suis venu pour ça. Tant pis, si je peux avoir mes réponse avant ce soir ça m'arrangerai bien.

J'avoue que je n'arrive pas à cerner le bonhomme devant moi. Il sourit poliment mais le reste, j'ai du mal à comprendre. Est-il heureux ? Bonne question. En tout cas il ressemble à un bâtonnet de glace pour enfant, il se tient droit et reste assez court dans ses réponses -et assez froid.

- J'aurai vraiment été très intéressé, réellement, je suis flatté également... Malheureusement comme vous le voyez, j'ai réellement beaucoup de travail, Orpheo s'en donne à cœur joie pour m'envoyer toute leur requêtes. Réellement, je suis désolé.

Oups je lui ai fait peur... enfin, quoi que je n'en sait rien, je n'arrive pas à décoder son expression.
Réellement. Quel drôle de mot ! Je ne pensais pas qu'on pouvait l'utiliser autant dans la même phrase. Ça veut dire quoi en fait ? Réellement.... Ca sonne étrangement faux pour un mot qui signifie que c'est réel et donc vrai, véritable. Mais bon, il est réellement désolé et moi j'ai réellement perdu ma chance d'avoir dès réponses rapidement. Note à moi même : la prochaine fois apportes tes dossiers avec toi ça t'évitera de perdre réellement du temps... tout ça c'est réel après tout. *blague à part*
Je regarde ma montre, et la pause déjeuner est censée se finir rapidement. J'ai pas mangé et je commence à avoir faim.

- Ne vous en faite pas je comprend très bien !

En effet je comprenais bien... il fallait que je décampe. Je fit signe au serveur, le temps que mon ami assis en face écrive son mail sur un bout de papier.

- Par contre vous pouvez me joindre les modèles que vous avez trouvé, je vous répondrai au plus vite.

- Très bien ! Je vous remercie de votre aide en tout cas. Je vous envoie ça au plus vite.

Le serveur déposa l'addition sur la table. Je pris un billet dans mon porte monnaie et le déposa sur la petite assiette noire qui tenait le ticket de caisse.

- Je prend l'addition de monsieur également.

Sans trop vraiment regarder sa réaction, je me lève et prépare toute mes affaires. Il faisait chaud, et l'eau renversée sur ma chemise avait entièrement séchée. Par contre mon mouchoir était toujours aussi trempé. Je me tourna vers le jeune homme et lui souris.

- Ce fut un réel plaisir de vous rencontrer ! J'espère que vous réussirez à faire tout ce que vous avez à faire.

Je lui tend la main.

- Je vous souhaite bonne continuation, et qui sait, nous nous rêverons un jour ! Quoi qu'il en soit, si vous avez besoins d'aide au bureau n'hésitez pas.

Je crois que c'était assez polis. Il ne faut pas que je l'affole.... Bon et bien, il faut que j'aille grignoter quelque chose. Je souris à nouveau, et me dirigea vers le boulevard. A cette heure il y devait y avoir encore quelque sandwich mangeable -j'espère.
De retour au bureau, j'envoyai le mail à Monsieur Simje Voniestosiwjski - compliqué à prononcer tout ça. Bien ! Maintenant il fallait continuer à bosser.... finalement j'étais bien dehors ....

Bilan de la journée : éviter de juger les gens sur le simple nom, prendre un autre mouchoir dans le sac, prévoir tenue de rechange et avoir les dossiers en cours -ou du moins une trace- sur soi.