Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.

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Allen Kristiansen
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MessageSujet: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyMar 13 Juin 2017 - 15:59

« Être officiellement présent pour une cause inconnue. »

Ça, c’est vraiment ce que j’aime. Être chercheur, c’est trouver les questions avant de s’intéresser aux réponses, c’est étudier pour découvrir, c’est s’investir corps et âme dans quelque chose qu’on est parfois le seul à comprendre. Ici, se déplacer sans vraiment savoir pourquoi, aussi loin de ma contrée, avec 10°C de plus et davantage encore de mer aux alentours. Le Sri Lanka. Au-delà de mon intérêt for limité pour cette partie du monde et ma soif de voyage très facilement étanchée, je dois avouer que cela ne m’enchante pas plus que ça. Maintenant vous ajoutez à cela une vingtaine d’heures en vol et vous avez le mix parfait pour passer une bonne journée – ou non, je rappelle que la nuit est déjà passée, pas le temps de flamber.

J’ai préféré opter pour le jet privé. Non pas pour son confort – et ces trucs-là coûtent cher, surtout pour des vols pareils – mais plutôt pour assurer le bon état des fournitures amenées. Et de mes agents également. Nous sommes en tout à peine une dizaine. Six chercheurs dont moi et trois exorcistes venus en soutien de Washington. Plusieurs QG semblent être sur le coup et il n’est donc pas impossible d’avoir à engager les présentations une fois sur le site. En fait, elle est un peu là, la raison de ma présence. J’ai laissé Phil s’occuper d’Orpheo en mon absence, en espérant secrètement retrouver mon bureau en l’état. Je préfère le voir glander plutôt que d’essayer de me subordonner. Bon, je ne vais pas commencer à m’intéresser à lui sinon mon taux d’adrénaline risque d’augmenter anormalement vite.

J’ai pensé à emporter de quoi m’occuper pendant le trajet et de quoi renvoyer les documents les plus importants à mon co-directeur. Voilà, ça il sait faire, transmettre. C’est même probablement le meilleur coursier de la Terre. Des Cieux. Il fait de l’ombre à Hermès, c’est moi qui vous le dis. Phil, tu lui donnes une deadline de dépôt de dossier, il revient clopin-clopant deux heures avant cette dernière. C’est fou. Bon, j’ai dit : pas de remarques sur lui aujourd’hui. Bien.

Nous nous posons donc à l’aéroport de Sigirîya grâce à une autorisation spéciale – et il en aura fallu, des autorisations, pour pouvoir balader mes chercheurs jusqu’ici – à quelques kilomètres à peine du point d’intérêt. Un haut lieu touristique et archéologique en fait. Tout ce que, en temps normal, j’essaye d’éviter à tout prix. Le rocher du Lion, Simhagîri, peu m’importe son nom. Cet endroit est superbement exposé et apparaît comme une muraille infranchissable. Des légendes y sont nées, il paraîtrait qu’un roi s’y soit cloîtré dans l’attente de son frère venu pour le tuer. C’était une place forte et l’ancienne capitale du Sri Lanka également. Qu’importe, légende est bien souvent synonyme de magie. Et c’est ce qui semble avoir été rapporté par le principal gestionnaire du site, un humain doué. Franchement, il semblerait que la magie se soit implantée partout, même dans les îles. Du coup, pour l’une des premières fois de ma carrière, je n’ai pas eu à me lancer dans des explications foireuses, à m’envelopper d’une couverture - polaire - de mensonges pour avoir accès au site. Non, il s’est présenté à moi, pouf, sur le bureau, sans explications et presque avec un billet aller-retour.

L’intérêt de cet endroit ? L’inconnu.
Non non, vraiment.

Nous parvenons finalement au pied du grand… rocher ? Est-ce que c’est vraiment possible d’appeler ça un rocher quand on voit sa taille ? Et les humains lambda, ils ne se posent pas plus de questions que ça ? Sérieusement ? On dirait que quelqu’un l’a posé là, comme ça, sans rien dire, le tout avec une force bien évidemment démesurément grande. La topographie est relativement plate aux alentours, rien n’explique concrètement la formation de ce bloc de roche. On dira que c’est de la roche d’accord, mes connaissances en géologie remontent à Matusalem, et encore. Bref, dès la première observation, je sais déjà qu’un truc ne colle pas. D’ailleurs, une œillade de la part de mon agent me fait comprendre que je ne suis pas le seul à penser dans ce sens. Ce truc cache définitivement quelque chose. Quoi, c’est bien la question. Quand je disais que chercher, c’est trouver des questions.

Le site apparaît tout proche et nous bifurquons sur des sentiers non balisés. Le 4x4 s’agite dans tous les sens et je fais appel au télékinésiste présent pour lui demander de surélever légèrement les appareils de mesures afin d’éviter les problèmes de calibrage. Je n’ai pas vraiment pensé à amener un métrologue au cas où et il ne nous aurait de toute façon servit à rien. Bon, après cet instant fort en émotion à maudire intérieurement le fou furieux du volant, nous terminons notre long périple au pied de l’immense roc, d’un côté peu fréquenté par les touristes. TANT MIEUX. A voir les différentes têtes, je pense que nous sommes probablement les derniers arrivés. Nous ne sommes finalement qu’une petite vingtaine. Je repère quelques locaux à en déduire leur façon de parler mais ne m’en formalise pas. L’homme m’ayant amené se tourne vers notre petit groupe nouvellement venu, fraîchement blanc comme des fesses de nouveau-né. Vous les sentez, les coups de soleil ? Après tout, ce n’est pas comme…

OH MAIS QUI VOIS-JE.

Ne serait-ce pas, par un hasard totalement hasardeux, si hasardeux qu’il en deviendrait comique, M. Je-fais-crâmer-le-QG-des-autres ? Eeeeh, comme on se revoit vite, cher monsieur. La famille, les amis ? Pas trop dur le retour ? Tu t'es décidé à prendre des cours de relaxation et calmer ton -mon- esprit ? La pyrotechnie c’est devenu une nouvelle passion ? Ça fait moins d’un mois, cette connerie. J’ai l’impression que ça en fait déjà 3 ou 4. L’aile concernée est pratiquement redevenue neuve – comme elle l’était avant son passage en fait – et les prototypes ont presque finis par intégrer leur place d’origine, à savoir qu’ils zonent encore dans les couloirs dans l’attente de la disponibilité des lieux. Vous savez, cette histoire elle a certes foutu plus de merde que prévu, mais il n’empêche que grâce à elle – quand même – on a pu déceler un problème électrique – bon tout avait sauté de toute manière sur l’un des blocs. Enfin, tout ça pour dire que…

-M. Kristiansen. Je vous remercie d’avoir répondu présent. Permettez que nous commencions.

Ah.
Oui. Pardon. L’homme se présente et nous indique alors la nature du fameux problème. Pour résumer la chose, il semblerait que le champ magnétique déjà naturellement anormal – oui ça n’a aucun sens, mais la magie n’a effectivement aucun sens – se soit depuis peu considérablement aggravé. Des radiations gamma semblent même avoir été détectées aux doses supérieures aux normes. L’activité des deux nids de frelons sur le sommet du rocher s’en est trouvée bien plus vive et c’est ce qui a commencé à l’alerter. Ah, voilà donc l’explication aux quelques appareils collés à la roche. Il poursuit après un temps et nous annonce finalement que ce champ semble émaner du dessous de la roche. Qu’en effectuant des recherches avec son équipe et lui-même, il semblerait que la présence d’une cavité souterraine soit envisageable.

Il nous demande de nous approcher et nous constatons à la base d’une des anfractuosités la présence d’une petite, toute petite rune, pas plus grande qu’une paume. Puis, sur un plan circulaire, il nous en montre une autre, une autre, une autre, une autre, y’en a combien sérieusement ? Puis, le cercle trouve son tracé dans un autre cercle, plus grand, relié à une autre rune, plus grande. Nous nous éloignons de plus en plus et je capte à retardement le véritable travail d’architecture runique qui se balade sur près de dix mètres de diamètre. Une rune composée, génial. Je serai passé à côté, j’y aurais vu que du feu – n’est-ce pas. Restons sérieux. D’après ses dires, beaucoup possèdent des symboles associables à nos runes actuelles de dissimulation – ce qui explique donc sa présence à peine visible. Pour lui, ce n’est pas seulement ça et cela déboucherait sur une porte donnant accès à des étages inférieurs. Une caverne, en quelque sorte. Il se tait et nous observe avant de se stopper sur mes prunelles. Bon, je suppose que c’est à mon tour de parler. Je m’avance quelque peu, l’une de mes mains soutenant mon coude, l’autre main caressant mon menton. Hum, le dossier n’avait pas du tout mentionné tous ces détails et même si je connais parfaitement mon équipe, c’est d’autant moins le cas pour les autres. Nous allons pourtant devoir travailler en équipe, non ?

-Dans l’immédiat, j’aimerais avoir accès à vos données sur les derniers jours ou semaines, à partir du moment où vous avez constaté le changement de magnétisme. Je les transmettrais à mes équipes au Canada pour tenter de trouver une corrélation avec des intensités magiques. Avez-vous déterminé toutes les runes ?
-Non, Monsieur, environ 3/5e, mais elles sont de nature différentes.
-Très bien. Ce sera ça en moins à faire. Pour la détermination, je ne saurais que vous conseiller M. VoniestosiwjskiPOPOPOOO, t’as vu comme je me suis entraîné, t’as vuuuuu. Il a fait un passage… remarqué au sein de mon QG et est réputé pour ses connaissances en runes. Je pense qu’il saura bien mieux que moi vous orienter sur la marche à suivre pour la partie rune. Je m’occuperais avec mon équipe de déceler la présence potentielle d’une caverne derrière la roche.

L’homme acquiesce et sourit à Simje. Moi aussi, je lui envoie un sourire. Un sourire sincère, vraiment, et un regard malicieux. Ce genre de regard que je lance à quelqu’un que j’ai déjà vu, à quelqu’un qui apprend un peu plus à subir mon vrai moi et quelqu’un que j’aimerais bien connaître un peu plus. Un presque ami ? Peut-être.
J’aimerais bien.
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Simje Voniestosiwjski
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyMer 14 Juin 2017 - 20:25

L'Inde. La chaleur, les gens, les maladies. Et ces putains de stiquemou. Les gros bâtards qui sifflent, sucent, et décèdent éclatés contre ta main mais c'est trop tard parce que tu fais déjà une réaction allergique qui gratte. Sérieusement, heureusement que ça nourrit un peu les oiseaux et les reptiles et les petits mam.. bref, heureusement que des fois c'est un peu utile. Sinon j'serais sûrement capable de devenir chercheur dans l'éradication de ces horreurs. L'inde, quoi.

Simje patiente en tapant du bout du pied. Il est mal à l'aise, attendre, ce n'est pas son truc. Et son chien n'est pas là. Il n'a personne à qui gratouiller la tête, alors que gratouiller la tête d'un chien, c'est apaisant. Bref, c'est un peu le malaise et il se sent un peu de trop. Les autres sont d'un QG d'Orpheo d'Europe - il n'a pas demandé à vrai dire, question de socialisation défaillante - mais visiblement soit, ils sont du même QG, soit, ils se sont déjà rencontrés un milliards de fois. Ils semblent copains comme cochons. Lui, il est seul. Alors que le QG de Potchéslohonie regroupe la Pologne, la Tchétchénie, la Slovaquie, la Hongrie et la Slovénie. Donc c'est supposé faire beaucoup de monde.
Et il est seul.
Forcément, j'suis le seul guignol qui sait aligner trois runes d'affilées. Forcément.

Le rocher les surplombe et personne n'ose vraiment le regarder. Comme si ça allait les fatiguer, sérieusement, de se mettre au boulot avant les autres. Genre il faut forcément attendre qu'absolument tout le monde soit absolument là et bien disponible et bien frais et pimpant, COMME SI C'ETAIT LE PUTAIN DE MOMENT D'ATTENDRE LES AUTRES. Il attend donc encore pas patiemment, regrettant son chez lui, lorsque le dernier 4x4 arrive. Il sait bien que c'est le dernier, il a compté tout le monde.
Non, j'vais devoir dire bonjour à d'autres gens, mon dieu, est-ce que c'est pas légal de changer de nom de famille ? Pour cause de malaise profond lors de la prononciation ?
Bref, tout le monde s'attroupe autour des nouveaux alors que Simje, timidité oblige, reste un peu en retrait. Il se dit qu'il aura tout le temps d'aller voir ce qui se dit. De toute façon, il est déjà au courant de tout après avoir posé des milliards de questions et avoir presque intégralement rempli son Moleskine. Les frelons, la possibilité d'une caverne ou d'une cavité, l'énorme rune composée de runes et tout le reste.
D'ailleurs, les runes ont déjà été tracées avec un stylo plusieurs fois sur le papier pour essayer de les décomposer et les comprendre. Simje continue pour essayer de tracer les structures et voir un peu quels sont les liens, quels sont les symboles et quelle est l'intention mise dans cette magie, quand il lève les yeux.

Oh, shit.

Il reconnaît sans mal Allen et se sent un peu rougir, vite fait mais quand même. Incapable de savoir si il lui a gardé rigueur ou non pour son petit passage au QG du Canada - les gens sont imprévisibles - et Simje reste sans voix, fixant le brun. Il n'est pas très grand et pourtant son attitude ne laisse pas de doute : il domine, il est le chef.

-Dans l’immédiat, j’aimerais avoir accès à vos données sur les derniers jours ou semaines, à partir du moment où vous avez constaté le changement de magnétisme. Je les transmettrais à mes équipes au Canada pour tenter de trouver une corrélation avec des intensités magiques. Avez-vous déterminé toutes les runes ?

Okay, ça va parler de runes et ça va être gênant. De ce qu'ils m'ont dit, pas tout est correct, ils pensent que le langage est le même au sein des petites, celles de la taille d'une paume. Mais c'est faux, il y a un symbole au milieu qui n'est pas du même délire, et à chaque fois, le langage est changé et perturbé. Ceux qui ont fait ça doivent être sacrément à l'aise quand même. J'suis désolé de plus avoir aucune patience envers vous les gens, mais ça intéresse personne les runes, vous êtes pas obligés de faire genre.

-Non, Monsieur, environ 3/5e, mais elles sont de nature différentes.

Même les runes en elles-mêmes. Bande de glands.

-Très bien. Ce sera ça en moins à faire. Pour la détermination, je ne saurais que vous conseiller M. Voniestosiwjski – Ok, respect gros. Rien que pour ça je m'incline. Euwaouw. Toute mon admiration . Il a fait un passage… remarqué au sein de mon QG et est réputé pour ses connaissances en runes. Je pense qu’il saura bien mieux que moi vous orienter sur la marche à suivre pour la partie rune. Je m’occuperais avec mon équipe de déceler la présence potentielle d’une caverne derrière la roche.

Simje se sent rougir des oreilles - on est un bizuth, ou on en est pas un - et lui renvoie son sourire de manière timide, un peu gêné. Bon, Allen n'est pas rancunier, c'est déjà ça. Il hésité à le vanner ou non à vrai dire. J'arrive et j'lui fait un clin d'œil en lui disant "désolé d'avoir fait brûler ton QG, vieux." autant ça passe. Autant ça passe bien et il rigole. Autant il te gè

- Vous avez des observations à nous faire d'or et déjà, Mr Voni|te fatigue pas gros, ça va être d'un gênant esf.. vionestiski. Vioniestoski. Vionio|

Oh, boy.

- J'ai pris des notes là dessus pour démêler un peu ce que je pouvais pour le moment. Il me semble que certaines runes ne sont là que pour nous perdre, c'est des runes-fumée.

Il jette un petit à regard à Allen genre "eh, tu te rappelles, quand tout à brûlé, l'histoire de rune de fumée ? Ahah ? C'est drôle hein ?"
Rigole.
L'homme prend le carnet avant de le feuilleter un peu et de le filer à une autre personne. Ils vont tous se refiler le bébé sans savoir quoi en faire. Bien bien bien. On va, beaucoup rigoler, c'est moi qui vous le dit.
Simje se retourne un peu vers Allen avant d'ajouter.

- Pour ce qui est de la caverne, Merde, je vouvoie ou je tutoie?.. Je fais quoi je fais quoi je fais quoi je vous ferez attention, tous, certaines runes me laissent penser qu'en dessous, il y a quelqu'un. Soit quelqu'un qui peut se poser ici avec la téléportation, soit par un tunnel.

Petit sourire face au regard pas super à l'aise des membres du groupe.

- Soit quelqu'un de déjà mort.

Hop, deuxième petit sourire bien tranquille.
Ah, vous faites moins les malins, là, hein. Ca serait con de clamser à cause d'un fantôme indien tout pété alors qu'on est en guerre avec ces autres neuneus de sorciers soirs. Quelle mort ridicule. On pourrait presque se moquer.
Presque.


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Allen Kristiansen
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyVen 16 Juin 2017 - 16:43

« Et peut-être qu’on arrêtera de blablater, un jour. »

Les locaux n’ont pas l’air particulièrement fin. Son équipe, comme l’annonce ce monsieur dont je ne connais pas le nom, m’a l’air d’être un bonhomme certes bien sympathique, mais du genre à reléguer le travail à d’autres. Probablement la raison de notre présence s’explique-t-elle justement par le poil dans sa main. Un poil de mammouth bien épais, bien rêche et bien résistant. Quelque chose de plus robuste encore que les instruments de mesures callés contre la grande roche. Sincèrement, sincèrement ? Non, je ne suis pas raciste, mais je sais observer et accessoirement je lis dans les pensées. Détail.

Les quelques messieurs locaux présents, donc, semblent bien décidés, crampés sur leur pattes de bipède, le regard dur et les bras croisés. Bien décidés, oui, à n’en foutre pas une et suivre le déroulement de l’expédition (?) tels des inspecteurs de travaux. Un manque de qualification peut-être ? Je n’ai pas connaissance d’un QG au Sri Lanka. En Inde, oui. Où exactement, je m’en balance. Mon intérêt pour les relations outre-Atlantique, il passe encore après le monologue – passionnant, je n’en doute pas – de mon co-directeur sur la consistance du riz au lait.

Bref, son explication – et ma réflexion interne sur le rapport envoyé totalement bâclé – achevée, je finis par apprendre qu’une bonne partie des runes ont déjà été identifiées. Pendant un temps, je regrette d’avoir mal parlé d’eux mais c’est sans compter sur l’extrême capacité absolument fantasmagorique de Simje de s’exprimer comme s’il était constamment à bord d’un Titanic en train de couler. Ainsi, sans avoir demandé mon reste, je me retrouve happé dans cette dimension que nous appellerons dorénavant la constellation Simjienne. C’est dingue. N’y a-t-il vraiment que moi qui sois lecteur de pensée ici ou est-ce que je suis simplement le seul mec à qui ça arrive ? Je souffle, un peu brutalement certes, pour marquer mon inconfort. Il me paiera un café et ensuite je lui paierai des cours de relaxation.

Quoiqu’il en soit, j’apprends de manière assez indiscrète de la part de Simje que ces gars se sont visiblement plantés sur beaucoup d’interprétations. Beaucoup. Je n’avais pas particulièrement prévu de passer une semaine sur le terrain à l’autre bout du monde. Ni mes chercheurs d’ailleurs. Je les sens un peu impatient de se mettre au travail, pas besoin de don pour ça. Le Sri Lanka n’a pas l’air d’en enchanter beaucoup, moi le premier.

Je me tourne vers le haut roc et observe ma connaissance de quelques minutes. Quelques minutes seulement dans une vie et pourtant, il me semble pouvoir en dire beaucoup sur lui. Parce que j’ai lu son dossier, oui, mais aussi parce qu’il m’a fait une très, très grosse impression. On se demande bien pourquoi. Je ne manque pas de le faire remarquer implicitement au travers de mes paroles et lui lance un sourire. Un beau sourire qui cache une confidence particulière. Je devrais lui en vouloir, je sais. Mais les bâtiments ça se répare, ce n’était pas vraiment de sa faute et en plus personne n’a été blessé. Je n’irai pas jusqu’à dire que ce n’était pas grand-chose mais... Non. Chut. Non, parenthèse close. MH, au panier.

Il me répond par un petit sourire un peu gêné. Voilà en fait, c’est pour ça que je ne peux pas lui en vouloir. Exactement pour ça. Pour son caractère, pour sa fascinante faculté à faire couler ses pensées directement dans mon cerveau, pour ses remarques. Bon, et puis franchement, je dois l’avouer, on aura vu pire comme camarade. Il n’est pas moche. Oui, enfin plutôt beau. OK, il est franchement agréable à regarder, c’est bon. En fait, étant lecteur de pensée, je me sens subitement tellement mal de penser ça que l’espace d’un instant je sors la technique du « Oh, j’avais pas vu que le rocher était aussi grand. Et ce soleil, avez-vous seulement vu ce soleil. ». Sauf que…
De une, c’est pas crédible.
De deux, je m’explose les yeux.
De trois j’ai l’air d’un con en passant ma main devant mon visage à cause de l’éblouissement.

Bien. Bonjour Simje. On reprend.

- Vous avez des observations à nous faire d'or et déjà, Mr Voniesf.. vionestiski. Vioniestoski. Vionio|

Ok, j’ai peut-être été un peu violent en balançant son nom sans mentionner son prénom, mais à vrai dire j’ai uniquement travaillé dessus pour lui montrer que c’est possible de le gérer, ce nom de famille. Je me fiche totalement du reste. Sauf que les compétences – et surtout l’entraînement en fait – on l’a ou on ne l’a pas. A froid, par une prononciation rapide et orale, je pense que la difficulté est somme toute importante. Mais pourquoi s’embêter à l’appeler par son nom alors qu’il se contente de m’appeler Monsieur ? Pour montrer qu’il est plus fort ? Raté. Eclatage complet sur la banquette de mémé je dirais même. Heureusement, le jeune homme est là pour rattraper les choses - et surtout son nom.

- J'ai pris des notes là dessus pour démêler un peu ce que je pouvais pour le moment. Il me semble que certaines runes ne sont là que pour nous perdre, c'est des runes-fumée.

Les yeux orientés sur la belle façade à graffitis, je descends mon regard sur le brun au moment où semble retentir comme un écho de notre précédente rencontre. J’ai envie de lui dire que j’espère qu’elles ne comptent pas prendre feu celles-là mais je m’en retiens. Le sérieux que diable. Du coup, c’est un discret soupir à moitié désespéré qui s’extirpe de ma bouche. Il tend son carnet et l’homme s’en saisit immédiatement sans y attirer plus d’attention que nécessaire, puis le donne à un de ses collègues. Oui, oui bien, j’ai le droit de voir ou ça se passe comment ? Directeur Allen n’est pas très content alors il fronce un peu les sourcils. Ils nous demandent de l’aide mais n’ont visiblement pas l’air d’être plus intéressés que ça. Dites-moi que c’est une blague. Ils attendent des résultats pour pouvoir les afficher comme un trophée au-dessus de leur lit sans les comprendre, c’est ça ? Si c’est le cas, ils vont être déçus. Sérieusement déçus.

Un de mes chercheurs s’approche subitement de nous et m’informe qu’ils vont commencer à déterminer la profondeur de la pseudo-caverne. J’acquiesce et il repart sans demander son reste, envoyant ordres sur ordres pour préparer les instruments. Les bras croisés, je me recentre sur mes deux interlocuteurs. Juste à temps pour entendre Simje prononcer :

- Pour ce qui est de la caverne, vous ferez attention, tous, certaines runes me laissent penser qu'en dessous, il y a quelqu'un. Soit quelqu'un qui peut se poser ici avec la téléportation, soit par un tunnel.

Je suis impressionné par sa capacité de déduction vis-à-vis des runes visibles. Pour moi, ce ne sont que des enchaînements de cercles aux propriétés différentes mais lui est capable d’estimer jusqu’aux probabilités qu’une personne soit présente sur les lieux. Je n’ai jamais douté de ses capacités, mais le voir à l’œuvre est quand même quelque chose. J’acquiesce de la tête, toujours aussi sérieux, tout en sentant clairement la température se refroidir dans les esprits. Allons bon, un sorcier sûrement ? Nous étions de toute façon accompagnés par des exorcistes de métier et nous avions, tous, suivis les entraînements d’Orpheo. Il n’y avait rien à craindre à une vingtaine contre un. A condition que personne ne se défile, bien évidemment. Et puis, s’il y avait une personne et donc un tunnel, cela nous permettrait d’atteindre l’intérieur de la roche plus rapidement. Ça n’avait que très peu de désavantages au final. Sauf si bien sûr, ce n’était pas un humain vivant mais…

- Soit quelqu'un de déjà mort.

Voilà. Sans être particulièrement inquiet – pourquoi devrait-on être inquiet pour un fantôme ou poltergeist ? – je réponds à son sourire par une mine concentrée. Nous n’avons pas ramené énormément d’armes anti-poltergeist puisque ce n’était pas vraiment l’objectif du déplacement – j’y aurais pensé à deux fois si ce putain de dossier avait été correctement écrit – mais nous devrions pouvoir nous en sortir à un exorciste pour deux. Pour mon équipe, en tout cas, je n’ai pas spécialement pensé à approvisionner les autres QG venus. Cette question ne tarde pas à me tarauder l’esprit, je m’empresse donc d’en faire part à l’ensemble de l’équipe. Si c’est un poltergeist capable de tracer des runes aussi compliquées, il est probable qu’il soit un rude adversaire non seulement violent mais aussi capable… d’utiliser des runes ? Ce… serait une première.

-Avez-vous amenés des armes anti-poltergeist ? Un pour deux devrait être suffisant.

Je tâche de garder contenance tandis que les différentes personnes présentes cherchent à éviter mon regard. Bon Dieu de bordel de merde, c’est leur première fois sur un site de recherche ou c’est juste moi ? Ils ont entendu archéologie, ils se sont dit qu’ils allaient gratter la terre avec un chapeau à moustiquaire et un joli petit pinceau ? J’y crois pas. Et ça se dit exorciste. La recherche dans les pays étrangers, c’est pas trop trop ça hein. Bande de gros bras cassés. De jambes cassées.
Une arme pour quatre, soit. Restons calme, la situation n’indique pas encore que nous rencontrerons un fantôme. Par mesure de sécurité néanmoins, je me tourne vers mon équipe et leur indique dans une affirmation de bien vouloir s’équiper en conséquence. Je me tourne de nouveau vers Simje. Je pense que concrètement, c’est ok de le tutoyer ? Non ? Je sais pas. D’habitude, je tutoie mon co-directeur, je tutoie l’accueil, ma secrétaire, mon apprenti et mes amis. J’ai toujours l’impression que tutoyer c’est un peu manquer de respect à quelqu’un qui n’est pas trop préparé à ça. Ou de dire « salut maintenant t’es mon pote ». Sauf que la dernière fois, Simje, il a fait cramer le QG alors est-ce que concrètement je dois le tutoyer ou plutôt continuer de le vouvoyer ? J’vais perdre toute crédibilité si j’le tutoie, puis ensuite il va faire comment ? Me tutoyer aussi ? Est-ce que ça se fait, de tutoyer un directeur après une rencontre, surtout après ce type de rencontre ? J’sais pas, j’suis paumé, on va rester vague.
Capte mon attention mec, c’est à toi que je m’adresse.

-Est-ce qu’il serait possible de le forcer à sortir via l’utilisation des runes s’il existe ?

Voilà, envoyé comme une lettre à la poste. Le tout dans les yeux pour bien signifier que oui, cette phrase t’es destinée et que je m’en balance des idées des autres parce que tu es de loin le plus compétent dans le domaine. Je rêve, c’est vraiment du n’importe quoi ces retrouvailles. Il est gêné et moi j’ai autant de difficultés à me concentrer sur le boulot que sur l’attitude que je dois avoir avec lui, même après lui avoir fait comprendre que c’était du passé. Sauf que le passé a bel et bien existé et qu’on fait un sacré duo en plus de l’ensemble de jambes cassées autour de nous.

Franchement, ça fait pitié.
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyVen 16 Juin 2017 - 21:52

Putaaain j'ai laissé un pauvre brugnon sur ma table avant de partir, je vais revenir et il sera tout pourri, sérieusement, non. T'es con, gros, y'aura des drosophiles de partout après autour ça va être le malaise. Le moisi c'est dégueu en plus..
Simje regarde avec un sourcil haussé (un sourcil hoché) Allen qui subitement se met à fixer le soleil avec sa petite main en visière. C'est un peu ridicule mais il ne pipe pas mot, il ne bouge même pas, tout perturbé.
.. ok chelou. Le regarde pas chelou quand il fait des trucs chelous. Technique stupide : penser à autre chose. Vous saviez que le brugnon ça pousse sur un brugnonier ? Et qu'en plus de tout ça c'était une drupe ? Blanc mental. Putain, je devrais tellement appeler le she wolf qui vit chez moi et qui a toujours pas de nom, drupe.
Sérieusement, Drupe.
C'est fantastique non ?
Drupe.
DRUPE QUOI, ahahah. Bref.


Allen hoche la tête tout du long très sérieusement, professionnellement. Ca fascine un peu Simje, au fond, cet aura qu'il a qui fait que les autres l'écoutent. Lui-même a toujours rejeté son manque de charisme inné sur sa taille. Alors que là, face à Allen il ne peut que se renfrogner en lui même : la taille ne change rien. Ca doit être à cause de Zbignew. Voilà tout.

-Avez-vous amenés des armes anti-poltergeist ? Un pour deux devrait être suffisant.

Tous les regards se détournent. Alors, c'est qui qui est mal à l'aise maintenant Mr.Canada ? Hein ? Je faisais moins le malin quand j'avais cramé ton QG mais alors là, c'est toi qui traine dans la gêne, hein, aha.. Putain, il est pas lecteur de pensées ?
Oh boy.
Jamais tu la fermes, gros, c'est incroyable, jamais tu la fermes.


Quelques visages rougissent, il y a deux ou trois toussotements alors que les armes sont passés de mains en mains. Il n'y a aucun doute qu'il n'y en a pas assez mais après tout, Simje a quand même dit ça un peu pour prévenir. Enfin, Better safe than sorry.
Autant, sous ce vieux caillou moisi y'a plus personne, hein. Autant ces neuneus ils ont pas capté la présence du rocher alors que ça fait vraiment longtemps qu'il est là. Oh, encore mieux, autant celui d'en dessous pensait qu'il allait pouvoir tendre un piège à ceux qui allaient vouloir le bouger mais le temps que les gens ils captent, il est tout cané le mec d'en dessous. Tout cané.
N'empêche que si c'est réellement un poltergeist, avec une arme pour quatre, rien ne va être facile. Surtout si les autres ne savent pas poser des runes correctement.
En plus je pourrais poser des runes sur les bras de tout le monde pour protéger un peu deux trois gueux, mais sérieusement je suis pas un comptoir à runes.

On cale d'office une arme dans les mains de Simje qui a irrésistiblement envie de soupirer très fort. Sérieusement, j'ai une tête de combattant ? Moi ? Le guérisseur ? Putain, du temps des druides ils balançaient pas Merlin sur le champ de bataille. A vrai dire, il se fiche un peu d'être considéré ou pas "à sa juste valeur" ou whatever, ce qui l'embête c'est plus de se retrouver tout gauche avec une arme qu'il ne maitrise pas alors que se trancher la main pour buter deux trois pecnos, ça, déjà, c'est plus dans son rayon.

-Est-ce qu’il serait possible de le forcer à sortir via l’utilisation des runes s’il existe ?

Le brun regarde à droite. Puis à gauche. Mais non, c'est bien lui qu'Allen regarde. Mince. Déjà, il le fixe un peu étrangement quelques secondes de trop, voilà, avant de lui refiler l'arme dans les mains. Quoi ? Il faut protéger le boss ? Que nenni, je suis sûr qu'il se défend très bien tout seul, il à l'air d'avoir des gros bras. Il gratouille encore un peu le sol, avant de se râcler la gorge.
C'est fou ça, d'être toujours gêné face à l'autre canadien.

- C'est à dire que.. Comme on ne connaît pas toutes les runes, ça serait imprudent d'empiler des signes sur des signes déjà existants. Ce qu'il faudrait c'est..

Te prend pas pour le chef gros, t'es rien du tout.
Il déglutit, se rendant compte qu'il allait demander à la volée si il n'y avait pas des téléporteurs chauds pour une petite mission suicide. Vous savez, comme dans les films, quand tout le monde est vraiment trop chaud d'aller mourir dans la vraie vie.

- .. c'est voir si on ne peut pas tracer des runes autour du rocher, directement sur le sol.

Honnêtement, je me sens un peu roulé, parce que j'ai vraiment trop potassé les trucs indiens chelous, pour qu'au final.. au final je n'ai pas d'appui, et le type qui s'est terré là dessous ne s'est pas gêné pour tout mêler.
Simje détourne un peu le regard. Il n'a pas envie de dénigrer les autres, mais d'un autre côté c'est stupide, mais il trouve ça impossible de tracer des runes avec quelqu'un qu'il ne connaît pas. Normalement, ça se travaille, déjà, ça, et il est tout seul (pour changer).

- Il faudrait les tracer simultanément. Le problème, c'est qu'on ne sait pas ce qu'il y a en dessous. Si ce qui est en dessous est plus puissant que nous, il risque d'y avoir une déflagration assez puissante et totalement imprévisible et ceux qui tracent peuvent se retrouver aspirer. Enfin, l'effet inverse est à craindre.

Voilà. Le bébé est donc posé là. Il ne sait pas ici qui peut tracer avec lui, il ne connaît personne après tout mais autant quelqu'un de timide se cache et va d'un coup arriver en criant "c'est mooooi" et subitement dévoiler que c'est un génie des runes.
Bref, en clair, c'est la merde.

- Le plus on est à tracer, le moins on prend de risque niveau puissance. MAIS si le tracé n'est pas effectué parfaitement en même temps, les pouvoirs ne se combineront pas. Donc plus on est, le plus on prend de risque niveau.. Pas de fin de phrase. Gêne. Comble ce blanc...niveau réussite.

Bon, après je peux aussi demander à la volée si y'a pas deux trois chèvres qui trainent, ou deux trois bergers (ça serait super) histoire d'utiliser du sang humain, une histoire machiavélique de fou, un sacrifice autour d'un rocher.
Sinon, vu comment on est partis, je sens l'histoire du bâton qu'on traine dans la boue.
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptySam 17 Juin 2017 - 18:09

« Je propose de faire venir des brancardiers. Juste comme ça, juste par prévention. »

Oui, par précaution. Un hélicoptère aussi au cas où. Toujours au cas où, parce que je crois que des bras et des jambes cassées ce n’est clairement pas suffisant pour définir le groupe rassemblé de manière louche derrière le grand rocher. Avec les inscriptions sur le mur, aux yeux du monde, nous pourrions facilement être assimilables à une secte. Tout à fait, une secte. Il ne nous manque plus que les lunettes de soleil, les gorilles en protection et des armes et… wait, les armes, on les a déjà. Ça se passe comment, en cas de contrôle ? Est-ce que les autorités font des rondes autour de ce lieu ? Ça pourrait paraître assez logique, étant un important site touristique. On leur expliquera quoi aux policiers ? « On fait de l’archéologie. Oui, avec des épées et des fusils. On se prépare pour une reconstitution en fait en même temps. Oui, y’a un petit anachronisme entre l’épée à deux mains de Charlemagne et un petit calibre S&W 52-2. Oui. » Bah écoutez, il y a des exorcistes qui ont des préférences ou qui ont raté le passage à l’an 2000. Faut essayer de pas les juger.

D’ailleurs, si ça se trouve, dans quelques années, nous parviendrons à exorciser les fantômes sans l’aide d’armes. Par les runes oui, vous avez deviné. On y travaille depuis quelques mois et le tout est financé pour cinq ans. Je crois que c’est le premier projet où j’ai pu acquérir plus d’argent que demandé. Ça intéresse du monde tout ça. Moi aussi, mais pour le moment, je ne m’intéresse pas aux financements – bien que ce soit tout à fait fantastique.

Nous parlions des jambes cassées rassemblées en meute autour du rocher posé là par hasard. Du fait qu’ils n’ont visiblement pas pensé que recherche à Orpheo est égal à de potentielles mauvaises rencontres. C’est cool, vous voyez, le principe de l’archéologie c’est de tomber sur des choses vieilles et potentiellement mortes – les momies tout ça. A aucun moment ça leur vient à l’idée que le mot exorciste dérive justement de la relation qu’entretiennent des personnes de notre calibre avec la mort, les fantômes. Ils ont bien dû en faire des missions, non ? Est-ce qu’ils s’y pointaient les mains dans les poches tout en mangeant une orange ? Non. Mais voilà, les chercheurs, ils font que pianoter sur leurs grosses caisses, ils tapotent le sol, ils stagnent dans leurs laboratoires, ils font des réunions de quatre heures et ils boivent le café le reste du temps. C’est pas crédible un chercheur, alors pourquoi leur boulot le serait-il ? Il serait temps de vous acheter un cerveau, vous êtes un peu à la traîne niveau évolution. Grmbl. Bande de trilobites.

Bon, un peu de concentration. Je ne perds donc pas la face et décide de transmettre un maximum d’armes de manière relativement aléatoire. Presque aléatoire, les trois exorcistes de Washington gardent leurs affaires sur eux, je leur fais pleinement confiance et ils sauront se montrer plus utile que l’autre bande là. Pourquoi j’ai l’impression que tout va vers le pire ? Que tout va mal. Sim-All. N’est-ce pas. Je ne sais pas si je dois me moquer moi-même de cette blague tellement pourrie ou si je dois en pleurer. Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas avec Simje, mais alors quoi, c’est la question. Je ne suis pas normal. Ça doit être sa gêne, elle remonte jusqu’à moi ? Je deviens empathe juste pour lui. Juste avec lui. C’est pas clair, pas clair du tout. En plus il me doit un café.
La ferme, Allen.

Simje, parlons-en, me rappelle toujours indirectement qu’il ne s’agit peut-être après tout pas d’un poltergeist, pas même d’un fantôme, juste une carcasse vide. La personne pouvait tout aussi bien avoir clamsé sans demander son reste et nous nous prenions actuellement la tête pour bien peu de choses. Mais voilà, je ne m’appellerais pas Allen si je n’étais pas du genre à tenir compte d’absolument toutes les possibilités existantes et éviter les drames – même si je le sens, le drame, comme un nuage noir au-dessus de nos têtes. Ça ne se couvre pas réellement un peu ? Mon observation du ciel vitesse éclair déchirement de rétine m’a au moins permis de constater la présence d’un gros nuage au loin. Il pleut au Sri Lanka ? J’aimerais rentrer avant la déferlante si possible. Les appareils de mesures m’en remercieront.

Cette histoire de poltergeist, sans m’inquiéter outre mesure, commence à me prendre la tête et je demande donc au professionnel de m’aiguiller un peu sur la démarche à suivre. Je ne suis pas le genre d’homme qui, en se sachant en haut de la hiérarchie, regarde son monde de haut. J’en apprends tout le temps et je sais reconnaître les talents des autres. Le sien. Il n’a véritablement pas l’air à l’aise avec son arme et au final, je me rends compte qu’elle risque davantage de l’ennuyer s’il doit tracer des runes. Bon, je fais quoi ? Je la lui reprends ? Est-ce que ça ne va pas faire trop étrange ? Faut que j’assume, mais j’ai pas envie qu’il me juge. Parce qu’il me juge. Tout le temps. Il doit complètement se douter que je suis lecteur de pensée et il continue à faire des remarques. Alors soit il me titille volontairement, soit il en a vraiment pas conscience. Simje, prends mon don et écoute-moi.
J’en. Peux plus. De. Toi.

- C'est à dire que.. Comme on ne connaît pas toutes les runes, ça serait imprudent d'empiler des signes sur des signes déjà existants. Ce qu'il faudrait c'est..

Moment de silence. C’est ? Oui, oui ? J’attends. Il croit que ?... Voilà, je m’en serais presque douté. Il n’ose pas. Je songe sincèrement à devenir télépathe. Oui, sur un coup de tête et juste pour une personne. Tout à fait. L’égoïsme by Allen. Comme ça je pourrais pirater son système nerveux comme il le fait pour moi et je pense que je me sentirai mieux. Bien mieux. Je lui chanterais des comptines, ces chansons qui te restent une journée entière dans la tête. Puis, je lui dirai à quel point j’entends tout ce qu’il me dit sans aucune difficulté. Que ça a tendance à m’irriter assez rapidement parce qu’en groupe je ne peux visiblement pas me focaliser sur autre chose. Et ça, vous voyez, c’est ma foi plutôt grave. Après la constellation Simjienne, je vous présente la maladie Simjienne. Bien. Ce qu’il faudrait faire pour cette histoire de poltergeist ? J’attends toujours.

- .. c'est voir si on ne peut pas tracer des runes autour du rocher, directement sur le sol.

Tracer des runes sur le sol. Autour du rocher. Autour de tout le rocher ou seulement à l’emplacement jugé donnant sur une porte ? Non, parce que ça peut considérablement changer les choses. Si nous pouvions éviter de nous faire trop remarquer avec les touristes, j’apprécierais grandement. Tout ça pour une potentialité. Une potentialité potentiellement dangereuse, quand même. Je voulais juste trouver une caverne et quelques petites choses intéressantes, pas entrer en guerre avec le chaman des lieux. Je grogne un peu. Cette histoire ne m’arrange pas du tout et je ne manque pas de fusiller malgré moi le monsieur du coin nous ayant amené ici. Est-ce que c’était trop dur de mentionner la présence même minime d’un fantôme ou d’une personne, quelle qu’elle soit ? Je crois. Beaucoup trop dur.

- Il faudrait les tracer simultanément. Le problème, c'est qu'on ne sait pas ce qu'il y a en dessous. Si ce qui est en dessous est plus puissant que nous, il risque d'y avoir une déflagration assez puissante et totalement imprévisible et ceux qui tracent peuvent se retrouver aspirer. Enfin, l'effet inverse est à craindre.

Je marque une légère pause pour fixer le brun d’un air presque choqué. Ok. Ok ok, je savais les runes dangereuses si mal utilisées, mais je ne me serais pas douté que les runes de transfert ou quelles que soient leur nom pourraient provoquer des effets secondaires aussi violents et aussi meurtriers. Une déflagration. Sur un site touristique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. A proximité du seul rocher de la région. Hm. Est-ce que ce n’est pas un peu suicidaire, je me le demande. Oublions ma proposition, on va se contenter d’avancer doucement, à tâtons, tranquillement. Pas de runes, pas d’explosion – il est doué, il est vraiment doué ce Simje pour les côtoyer, ces incendies.

- Le plus on est à tracer, le moins on prend de risque niveau puissance. MAIS si le tracé n'est pas effectué parfaitement en même temps, les pouvoirs ne se combineront pas. Donc plus on est, le plus on prend de risque niveau... niveau réussite.

Je jette un coup d’œil à l’assemblée. Des divins maîtres en runes, je n’en vois qu’un. Seul. Absolument seul. Il doit en avoir du boulot, cet homme. Bien, bien. Je pense pouvoir faire confiance aux exorcistes de Washington pour tracer la chose correctement. Moi ? Moi sincèrement, je ne sais pas. J’ai pas un visage vraiment confiant mais ça, il n’y a que Simje qui puisse le voir, puisque je le fixe très, très fort. Je ne sais pas, je me sens un peu coupable d’un côté d’entrer aussi facilement dans sa tête. Du coup, c’est un peu comme si je le connaissais un peu trop. Un peu plus qu’il ne le souhaite. Et donc, intrinsèquement, c’est plus facile pour moi de lui montrer mes doutes. Même si lui, au final, il doit juste trouver ça carrément anormal. Purée de petits pois. Depuis quand c’est devenu aussi compliqué de parler avec quelqu’un ?

Allez, assez parlé. Stop. Non. Pas assez parlé. Répondre, je dois.

-Si j’ai bien compris, les probabilités de réussite dépendent grandement de la puissance de la chose en face, si chose il y a. Niveau complexité de la rune, – Tu, Vous, Jean-Claude, Bernard, Asticot, Géranium, Merdeon se place à quel niveau ?

Ma parole, mais je fais un blocage affolant. Après le café, Simje ira prendre sa séance de relaxation et moi j’irais chez le psychothérapeute. Ça me paraît être une bonne solution. Très bonne même. Un jour, ça va sortir, je vais le tutoyer et il va me juger. J’en ai marre. Je suis frustré. Alors, je me tourne un peu vers les locaux pour demander au chef :

-Changement de programme, il me faut maintenant vos données de magnétisme. S’il y a une âme à l’intérieur, nous allons pouvoir le savoir rapidement. Peut-être les changements sont-ils même liés à cela. – c’est en fait fort probable, sauf s’il existe autre chose à l’intérieur, quelque chose que nous n’avons encore jamais rencontré jusqu’à présent. Montrez-moi ça maintenant. Nous aviserons par la suite.

Oui. Maintenant. J’aimerais éviter les problèmes, si possible. Je suis tellement pris dans mes pensées – pour une fois qu’elles ne concentrent que les miennes – que mes mots prennent la voie à grande vitesse et dépassent ma réflexion. Je fais signe aux exorcistes de Washington de s’approcher de nous et pose ma main sur le bras de Simje avant de lui annoncer de but en blanc.

-Voici Eloïse, Linda et Wilfried. Ils ont suivi une excellente formation en exorcisme et sont de loin les plus qualifiés pour t’assister au cas où. Est-ce que je peux te les laisser un peu pour que vous discutiez des runes à utiliser en cas de besoin ? Je reviens dans quelques instants.

A cela, je lui tapote légèrement le bras et le laisse auprès des autres. Bien. Voilà. Je suis l’homme du coin vers les machines accolées au mur en compagnie de deux de mes chercheurs – je soupçonne le reste de la soi-disant équipe de n’être en fait que des métamorphe végétaux ayant oublié qu’ils n’étaient plus sous forme d’arbre. J’y pense très fort. Il m’indique les résultats du bout du doigt et j’acquiesce très sérieusement. Oh oui, très sérieusement. Tellement sérieusement. Cache ton manque d'intérêt par un sérieux abusif oui. En fait, t’es juste complètement obnubilé par ce qu’il vient de se passer de manière tout à fait naturelle. C’est ton Toi ça, ton Toi de tous les jours, tu sais. C’est normal après tout, je suis sympathique avec à peu près tout le monde. Mais Simje, je ne sais pas trop, il est hors de la case « tout le monde ». Il a quand même fait cramer mon QG. Je ferme mon don, je le rends hermétique. J’essaye. Chut. Tais-toi.

Concentre-toi sur ce putain de champ magnétique. Pas celui de l’autre là. Celui de la roche. Juste la roche.
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyDim 18 Juin 2017 - 19:36

Le stress monte un peu, subitement. Pourtant, Simje est le genre de personne qui réussit à avoir du recul sur les choses et à ne pas se laisser envahir par les émotions. Quand il en ressent, ce qui n'est pas le cas tous les jours. Dans l'instant, à vrai dire il se sent bien seul face à la charge de travail et peut être même pas vraiment au niveau.
Et personne pour l'épauler.

-Si j’ai bien compris, les probabilités de réussite dépendent grandement de la puissance de la chose en face, si chose il y a. Niveau complexité de la rune, on se place à quel niveau ?

Il baisse un peu les yeux avec un demi sourire en coin, juste étiré sur le côté, en soufflant doucement. C'est la merde, en clair. Mais bon. Au pire c'est supposé pas si mal se passer et puis c'est pas sa faute. Lui lâche pas au visage ton angoisse à toi, à son visage à lui, juste parce que pour une fois t'aimerais avoir une équipe compétente pour une fois. Soit pas injuste. C'est des glands, c'est des glands. C'est pas sa faute à lui.

- C'est la merde.

SUPER PROFESSIONEL PUTAIN, t'avait dit que tu le disais pas, en plus forcément que les autres ils te regardent bizarrement. Apprend à tenir ta langue sérieusement gros, behave yourself kid.

- Enfin, ça ne va pas être aisé.

Il ressemble à un enfant qui vient d'être repris sur son langage avec le bout de ses oreilles un peu rougies. Bien sûr que ce n'était pas nécessaire de rajouter ça, personne n'est dupe. Si celui qui sait n'est pas à l'aise, les ignorants devraient trembler aussi.

- Changement de programme, il me faut maintenant vos données de magnétisme. S’il y a une âme à l’intérieur, nous allons pouvoir le savoir rapidement. Peut-être les changements sont-ils même liés à cela. Montrez-moi ça maintenant. Nous aviserons par la suite.

Simje hoche vaguement la tête, signe qu'il suit l'affaire et qu'il n'a rien à ajouter. Principalement parce que les machines et toi, vous êtes pas potes. Pourquoi ? Parce que t'es limité. Voilà. Question stupide, réponse facile.
Allen se retourne et fait signe aux autres d'approcher. Il ne peut pas s'empêcher, le petit polonais, mais il se tend à l'extrême. Il n'a pas appris à faire confiance, il n'a pas appris à travailler en équipe et surtout, surtout il n'a jamais appris à sortir ce qu'il y avait dans sa tête.
D'où le bouillonnement constant.

-Voici Eloïse, Linda et Wilfried. Ils ont suivi une excellente formation en exorcisme et sont de loin les plus qualifiés pour t’assister au cas où. Est-ce que je peux te les laisser un peu pour que vous discutiez des runes à utiliser en cas de besoin ? Je reviens dans quelques instants.

Eloïse, Linda, Wilfried. Eloise, Linda, Wilfried. Et tu t'essaies de te souvenir que "machin" c'est pas sympa comme nom pour appeler quelqu'un. Et puis si Allen leur ait confiance, en théorie tu devrais pouvoir leur faire confiance. Allez. Attend. Parce que tu fais confiance à Allen, au juste ?
Tout ça parce qu'il a des gros bras.
Insupportable, Sim, insupportable.


- Oui, bien sûr, lâche-t-il très peu sûr de lui.

Putain, ça veut dire que je vais devoir déjà gérer des gens, ça ne lui a pas suffit à lui que je lui fasse cramer son QG ? Et voilà qu'il veut que je recommence. Sérieusement, la prochaine fois je crame pas trois petites salles toute pété mais tous les bâtiments et son appartement aussi, si il continue à faire des plans chelous comme ça.
Il sent la sueur entre ses omoplates rendre la peau moite.
Je vais devoir parler à des geeens et leur dire des trucs et intéressants, en plus, les trucs, je sais pas faire ça, ça va hyper mal se passer ça va être d'une gênance, mais alors d'une gênance, absolument immense. Voilà super. T'aurais du rester rencoigné dans ton coin tel un lapin plutôt que de montrer à tout le monde que tu connais Mr je gère les opérations en chef, après les gens ils pensent que toi aussi tu gères quelque chose. Alors que, soyons honnêtes, tu ne gères rien, mais alors rien du tout.

- Bon ben.. On va.. tracer des runes.

... putain.

- Autour du gros caillou.

.. J'abandonne. Sérieusement, j'abandonne.

- Il faudrait que vous traciez les runes en même temps que moi, avec mon sang et..

Où qu'il est Allen ? Hein ? Il te colle trois personnes sur les bras mais il assume pas et il se taille, après ? Nope nope nope mon pote, tu vas pas t'en sortir comme ça. Voilà. Tu vas aller sous ce cailloux avec moi, crois pas.

- .. et celui de Monsieur Kristiansen. Il est de loin le plus compétent pour se retrouver sous la roche si cela se passe mal et je tracerai des runes sur lui afin que ça soit sécuritaire. Tout devrait bien se passer à priori, il y a une grand possibilité pour qu'il n'y ait rien en dessous.

A vrai dire, il parle, il parle le Simje mais il ment un petit peu. Aussi qualifié qu'il puisse le penser, Allen est surtout le seul qu'il connaît mais surtout le seul en qui il a confiance. Ca ne le dérange pas, au brun, de se retrouver sous le cailloux, il désire encore apprendre et savoir et il est curieux de découvrir le fin mot de l'histoire. De plus, si tout se passe mal il préfère autant se retrouver avec quelqu'un à qui il a déjà parlé que n'importe qui d'autre.
De toute façon, ils devraient pas se retrouver sous ce cailloux. Le quelque chose devrait être expulsé.

- N'est-ce pas, Mr Kristiansen ?

Hé hé hé.
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyLun 19 Juin 2017 - 21:17

« Si on foire cette mission, mon grade va prendre cher. Très cher. »

On en parle ? Non, je crois que la meilleure des choses à faire, c’est encore de garder le silence, de prononcer une prière et de se terrer dans un abri anti-nucléaire. Là, au moins, on sera à l’abri de tout. Sauf de la faim quand on aura terminé les stocks. Très sérieusement, j’ai une sensation intrinsèque qui me met mal à l’aise. Une sensation qui me dit que tout ne se passera pas comme prévu. En même temps, rien ne se passe comme prévu depuis le premier échange de regard avec Simje. Je crois que c’est son stress, il monte jusqu’à moi. Comme ces jeux aux parcs d’attractions où il faut frapper sur une cible au sol avec un marteau. C’est exactement pareil sauf que mon corps actuellement aussi poreux qu’une éponge ressemble à la cible et que le maître en runes là, il se déchaîne – sans s’en rendre compte, c’est la meilleure – dessus. Je devrais peut-être lui attraper les deux épaules, le forcer à me regarder à fond et la déclencher moi-même, cette séance de relaxation. Passons.

- C'est la merde… Enfin, ça ne va pas être aisé.

Je pousse un soupir profond, ce genre de soupir qui a le temps de parcourir tout mon corps avant de sortir et je fixe ses yeux clairs. Au moins, ça a le mérite d’être clair. Des runes compliquées à tracer. Effectivement, moins nous serons, mieux ce sera pour être coordonnés. Je dois dire que les runes pour moi, c’est compliqué de base. J’en ai mémorisé quelques-unes pour la vie de tous les jours mais au-delà, je suis sur la base d’un zéro pointé. Un zéro tout cramé. N’est-ce pas. Dans tous les cas, je ne me porte pas garant pour aider. J’ai d’autres problèmes à gérer, à commencer par des choses que je maîtrise déjà un peu plus. Sérieusement, s’il me voyait tracer, je pense qu’il rirait à gorge déployée. Pas que je sois expressément mauvais, mais comparé à ses connaissances, je dois faire pâle figure. Et je n’ai pas envie qu’il me juge. Encore.

Du coup, je cherche à me libérer l’esprit et lui envoie trois exorcistes. A sa charge. Enfin. Normal quoi. Je ne lui demande pas d’affronter la montée de l’Himalaya à mains nues. Ni même d’éplucher des patates par la pensée. Ça n’a rien d’infaisable – En plus les télékinésistes devraient pouvoir les éplucher les patates. Comme quoi – mais son acquiescement me laisse sur une interrogation. Cette réponse, plus exactement :

- Oui, bien sûr.

Voyez. Je crois que le ton y fait pour beaucoup. Mais je ne m’en formalise pas. Parce que si je commence comme ça, je vais rester à côté de lui comme une maman et qu’il n’a absolument pas besoin d’être materné. C’est un homme à la trentaine bien accompli, hein. Il est grand. Je hausse un sourcil après l’avoir présenté aux trois exorcistes de Washington. Au moins, eux, ils pourront avoir une discussion plus technique avec lui. Je me dirige donc vers les machines et me concentre sur les oscillations affichées sur l’écran. Tâcher d’oublier à peu près tout ce qu’il vient de se passer, le tutoiement et tout ça. Bon. Pourquoi je m’en formalise après tout. C’est pas si grave. Allez, Allen, on a dit que ce n’était pas grave. Crois y dur comme du fer et le monde s’ouvrira à tes beaux yeux noisette. Tout à fait.

Donc, en écoutant mes sages recommandations, je dirige ma pleine attention sur les données s’affichant progressivement sur l’écran. L’un de mes chercheurs s’approche avec son ordinateur et me tend une clé USB que je m’empresse de transférer au gestionnaire du site pour qu’il transmette le tout. Bon, je ne dirai pas non à une table et à des conditions normales de travail puisque de toute évidence, cette histoire risque de nous prendre pas mal de temps. Le monsieur commence à me détailler les variations sans parvenir à me fournir des chiffres exacts – ces gens ont besoin d’une formation d’urgence – et précis. La frustration se lit sur nos visages de scientifiques mais personne n’ouvre la bouche. La clé USB repasse dans les mains de mon associé et les données sont progressivement copiées sur le Mac – parce que tout chercheur possède un Mac, c’est la base. Je me demande un instant si l’appareil n’est pas un peu trop récent pour leurs capteurs. Puis, je constate que cette remarque est vraiment méchante et gratuite. Décidément. Va falloir se reprendre un peu. Oui, enfin, à condition que l’autre là il ne vienne pas en rajouter une. Une caisse. Une grosse caisse. Un conteneur. Un cargo. Une baleine. Mars. Jupiter.
On s’en fout.

- .. et celui de Monsieur Kristiansen. Il est de loin le plus compétent pour se retrouver sous la roche si cela se passe mal et je tracerai des runes sur lui afin que ça soit sécuritaire. Tout devrait bien se passer à priori, il y a une grand possibilité pour qu'il n'y ait rien en dessous.

J’entends mon nom, un peu au loin. J’entends mon nom et ça me fait tendre l’oreille. Il n’y a pas d’autres Kristiansen dans le coin. Les Kristiansen ne disparaissent pas dans le sud du monde, c’est des nordistes, des gens qui n’ont jamais connu plus de 40°C. J’ai dit qu’il faisait chaud ? Il fait chaud. Bref. Je perçois mon nom de la bouche de Simje et mon attention se tourne à 180° parce que je m’attends à tout et surtout à rien. J’ai bien fait. J’ai franchement bien fait.

Compétent ?
Non, attends. Avant de flatter mon orgueil démesurément bas, j’aimerais connaître la raison derrière ça. Oui, parce qu’il doit y en avoir une, les compliments ils ne tombent pas du ciel. J’enregistre la suite de la phrase et remercie cette capacité d’aisance de compréhension à l’oral. Se retrouver sous la roche ? C’est une blague ? À quel moment il s’est dit que j’étais compétent en mission suicide a priori à deux ? Eh, non. Je suis élémentariste, c’est tout. La dernière fois que j’ai traité avec un fantôme poltergeist, n’importe quoi de translucide, j’étais apprenti. Moi, j’abats les dossiers, je suis bureaucrate. J’ai pas un visage à foncer tête baissée dans le danger et je gère à distance. Merde. Je n’aurais jamais pensé pouvoir dire ça mais là, tout de suite, je regrette mon co-directeur. Il aurait été à côté de moi, je l’aurais balancé sans aucun état d’âme et il n’en aurait été que plus heureux. Tout se serait magnifiquement bien passé et nous aurions terminé cette histoire sans problème.

Mais voilà, le co-directeur Burgess je l’avais lâchement abandonné au QG. Je vendrais mon âme pour échanger nos places dans l’instant. On m’aurait rapporté les découvertes sur un magnifique plateau d’argent et je me serais gentiment instruit sur le confortable fauteuil de mon bureau. La vie idéale selon Allen.
Mais non, voilà, il avait fallu que le gestionnaire du site, là, il insiste pour me faire venir. Imbécile.

- N'est-ce pas, Mr Kristiansen ?

Non.

Les regards se tournent vers moi. Bah oui hein, tant qu’à faire, puisque j’ai pris la discussion en route, je percute seulement maintenant. S’il souhaite une assistance – moi, entre autre, l’une des personnes les moins qualifiées pour gérer du fantôme – il va lui falloir du sang – non sérieusement, même les métamorphes végétaux derrière nous, je suis sûr qu’ils gèrent mieux que moi. J’ai déjà dit à quel point je trouvais les runes glauques ? Parce que c’est glauque. Vraiment glauque. Tu te sacrifies pour des runes. Tu mets ton empreinte dessus. Je ne trouve pas ça particulièrement ragoûtant.

Bon, on en revient à cette histoire ? Oui. Eh bien, M. Kristiansen va prendre des vacances à partir de maintenant jusqu’à toujours. M. Kristiansen va sauver son poste parce que M. Kristiansen, il la sent tellement mal cette mission et qu’il est certain que ce nuage noir au fond il ne va pas ramener que de la pluie. Si ça se trouve, la chose en-dessous – il y a une chose, j’en suis persuadé – elle nous a senti arriver en masse. Et là, elle prépare sa vengeance.
Je devrais arrêter de regarder des films, très sincèrement. Tête froide, Allen. Y’a pas une loi qui interdit à un directeur d’aller en mission suicide ? Si elle n’existe pas, je promets d’aller la proposer quand on rentrera. Le troupeau de quatre personnes se rapproche un peu plus. Tu vois que tu les gères très bien, ces messieurs dames. Ils t’écoutent. Si je me taisais là maintenant tout de suite, ils me prélèveraient du sang illico presto et vous disparaîtriez la seconde suivante. Mais non. J’ai dit.

Non.
-Je ne suis… pas certain. Mieux vaut emmener quelqu’un d’un peu plus…

Qualifié.
Oui. Bien sûr. Tant qu’à faire, je peux aussi m’enfoncer et me déclarer totalement inutile. Pourquoi pas. La crédibilité acquise ces dernières années et tout, envolé. Mes agents comprendraient, bien évidemment. Ils ne m’en voudraient pas et je suis même certain qu’ils se proposeraient tout en sachant que sur l’échelle efficacité, ils se situeraient probablement à mon niveau. C’est en songeant brièvement à cette possibilité que la chercheuse à mes côtés, son ordinateur à moitié ouvert, dirige un regard vers la petite assemblée et ajuste ses lunettes, rompant mon silence :

-M. est directeur. Même si les chances d’entrer en contact avec un poltergeist est infime, je ne préfère pas risquer la confrontation, sans offense pour vous M. Kristiansen. Les exorcistes de Washington sont formés et préparés à ce genre d’intervention.

Je lui souris amicalement pour lui signifier mon absence de frustration. Elle a bien résumé la chose. Je soupire.

-Ça ira. Faites comme l’a demandé M. Voniestosiwjski.

Et je tends le bras pour que l’on récupère du sang.

Hm. Quoi ? Non. D’où ? Je suis possédé ou bien ? Un neurone a pété ? Ou plusieurs, là je pense qu’on peut éliminer une partie de mon hémisphère gauche. Je cherche l’explication en mon for intérieur, avec l’intention d’en découdre. Je fixe Simje. Ah. Oui, bien sûr. Evidemment. Il ne doit pas à l’aise. MH est en mute et c’est donc à mon autre amie trop entreprenante la gentillesse de refaire surface. Après tout, il n’y a peut-être pas grand-chose. Peut-être rien. SI ça se trouve, la caverne est sensationnelle, pleine d’inscriptions. Peut-être que le fantôme est un gentil fantôme. Il viendra nous dire bonjour une fois que nous l’aurons appelés et il nous montrera comment traverser son chef d’œuvre unique composé de runes. On rentrera avec des paillettes dans les yeux.

Aïe.

Ils sont pas foutus de prélever du sang correctement ces gens. Je râle un peu et tout est très rapide. Maintenant, ils vont aller tracer tranquillement leurs cercles pendant qu’on regardera les résultats des ondes électromagnétiques. Et si je disparais d’un coup et que tout explose, parce que visiblement y’a encore une possibilité pour que ça explose, on aura défoncé le rocher classé à l’UNESCO, les civils qui seront dessus pour une balade familiale, les exorcistes à proximité des différentes délégations et on sera perdu on ne sais où dans les profondeurs de la terre avec un méchant vilain pas beau.
C’est moi ou ce plan est juste foireux au possible.
Je m’intéresse au pire des cas possible. Oui. Toujours voir le pire pour apprécier le moins pire. Toujours.

N’empêche que c’est techniquement réalisable.

Je me tourne vers les locaux. Plan C.

-Pouvez-vous fermer le site ? Tout de suite. Evacuez tout le monde. S’il doit se passer quelque chose, je veux éviter les dommages collatéraux.

Des gens morts quoi.

-Mme O’Connel, quand recevras-t-on les résultats de l’analyse ?
-Dans une trentaine de minutes. La base de données est assez lourde.

Long. Pourtant, je devrais attendre et être persuadé qu’il n’y absolument aucun danger avant d’autoriser le traçage des runes. En plus, évacuer les civils risque de prendre du temps. Ça me tue d’y songer alors qu’il n’y a peut-être rien et que nous perdons actuellement un temps précieux mais c’est, à mon humble avis, la meilleure procédure à suivre. La meilleure.

-Très bien. On attendra. Rien ne presse.

Ou presque.
Je croise les bras et suis doucement la chercheuse vers les coins d’ombres sous les arbres, près de la Jeep. En passant devant Simje, je me penche un peu sur lui et murmure brièvement :

-Sache que tu me dois un café. Je compte sur toi pour m’inviter une fois qu’on en aura fini avec ça.

C’est foireux mais ça me rassure. Je lui souris d’un air amusé avant de reprendre ma marche sous l’ombre rafraîchissante. Attendre, nous devons. Attendre, nous ferons.
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyMer 21 Juin 2017 - 12:18

Tous les regards se tournent vers Allen. Même ceux qui étaient occupés jusque là, ne sont plus occupés, bizarrement. Simje ne peut s'empêcher de sourire un peu, juste là, en quoi, comme si la situation n'est pas sérieuse. C'est pas de sa faute. Après quelques missions sur le terrain avec des morts, il ne peut s'empêcher de penser que c'est pas un putain de fantôme qui va venir tuer tout le monde ou casser les couilles.
Reste la possibilité que ce soit un être vivant en dessous, mais ça lui semble quand même à des kilomètres de ses préoccupations. Littéralement d'ailleurs. Ses préoccupations sont principalement dans les pays occidentaux du Nord, et en temps que bon petit blanc bien riche, il n'arrive pas à faire des préoccupations des autres, les siennes. T'es vraiment un petit con n'empêche, c'est chaud; mais regarde la tête d'Allen, regarde comment il a pas envie de se sacrifier non plus pour la cause, ahah.

-Je ne suis… pas certain. Mieux vaut emmener quelqu’un d’un peu plus…

Est-ce que je me sens mal parce que quand même il a pas l'air chaud du tout, est-ce que je me sens énervé parce qu'il a dit que c'était moi qui savait et maintenant que je sais que c'est lui qui doit y aller, en fait il fait marche arrière, est-ce que je suis gêné parce que du coup hors de question que j'y aille tout seul ou avec un ou une inconnu sous ce caillou, ou est-ce que au fond, je m'en bats pas un peu les couilles ?
Sûrement tout ça.
Mais juste au fond.
Parce que en surface, il voit bien que le visage du brun est tout fermé et il a envie de l'attraper, de le secouer super fort en le regardant droit dans les yeux avant de hurler : BIEN SUR QUE SI TU VIENS AVEC MOI
Il se tait.
Il se tait, parce que c'est Simje et que c'est ce pour quoi il est fait.

-M. est directeur. Même si les chances d’entrer en contact avec un poltergeist est infime, je ne préfère pas risquer la confrontation, sans offense pour vous M. Kristiansen. Les exorcistes de Washington sont formés et préparés à ce genre d’intervention.

La victoire est proche, les amis.. Allen est sympa quand même, il aurait pu faire un petit sourire suffisant et dire "non mais juste.. non. Et comme c'est moi le patron, allez manger vos morts." mais même pas ! Je pense qu'un jour il le regrettera.

-Ça ira. Faites comme l’a demandé M. Voniestosiwjski.

BOUM.
L'autre en face hoche la tête de manière assez professionnelle alors qu'il tend le bras pour qu'on prenne son sang et Simje imite l'action, pas vraiment serein. C'est con, mais les aiguilles ça l'a toujours fait chier, mais comme genre quelqu'un qui en a super peur mais comme quelqu'un qui préfère un coup bien net plutôt que cet espèce de pincement trop trop chiant et infini de l'aiguille. Bref, il déteste, quoi, du coup il regarde d'un œil vide son sang qui fait "plop plop plop" parce qu'il a une tension de faible et que ça met mille ans. C'est déjà fini pour le canadien, toujours pas pour le polonais qui reste là.

- Vous avez l'air pâle Monsieur, vous êtes sûrs que ça va ?

...
Sérieusement ?
...

Il opte pour un rictus du genre "héhé" et qui ne veut bien rien dire du tout pour éviter de mettre le feu au gentil monsieur qui a mis cinq fois pour le piquer. Nia nia nia, vos veines ne sont pas très apparentes, pourtant avec votre peau aussi blanche ça ne devrait pas être aussi dur.. tout de même, avec cette chaleur, vos veines sont à peines dilatées blablabla. Tg et fais ton taf.

-Pouvez-vous fermer le site ? Tout de suite. Evacuez tout le monde. S’il doit se passer quelque chose, je veux éviter les dommages collatéraux.

La pression remonte dans l'estomac de Simje qui dégluti alors qu'on retire le matériel autour de lui. Exactement pour ça que je ne suis en charge de rien du tout. J'aurais oublié de faire évacuer, et tout le monde aurait clamsé, et j'aurais trouvé ça horrible mais sans avoir la capacité de dire des trucs émouvants et gentils après sur les gens morts, donc bon, vlà t'y pas qu'ç'aurait été bien bien gênant. Heureusement que y'a Allen pour tout ça, eh.
Au fond, il a l'impression qu'ils se connaissent depuis assez longtemps alors que, que nenni. Mais c'est sûrement parce qu'on se raccroche toujours au visage familier qui se noie au milieu des inconnus. Comme en soirée quand on va papoter à ce gars avec qui on était en cinquième parce que c'est ça ou aller fumer une clope dehors pour se sociabiliser, alors qu'on ne fume pas, se faire un rail de coke à l'étage, alors qu'on ne se drogue pas, ou rester seul sur le canap.
Geranium le retour.

-Mme O’Connel, quand recevras-t-on les résultats de l’analyse ?
-Dans une trentaine de minutes. La base de données est assez lourde.

Simje serre les dents, pas super ravi de faire le plot pendant trente minutes. Encore l'histoire de la soirée. A part Allen et Wilfried, y'a personne qu'il ne connaisse. D'ailleurs, de Wilfried il ne connaît que le nom. Parce que les autres, il a oublié.
Gêne.

-Très bien. On attendra. Rien ne presse.


PARDON ?!
Il souffle discrètement.
Rien ne presse, ahahah. Rien ne presse qu'il a dit, l'autre. La chaleur, les stiquemou, le "on va sûrement tous clamser" ça te fait pas dire qu'il faudrait qu'on se magne les miches ? Ou que les autres s'entraînent à tracer ces putains de runes débiles.. ?
Bref.
Allen passe du coup devant le brun pour aller sauver sa peau du soleil.

-Sache que tu me dois un café. Je compte sur toi pour m’inviter une fois qu’on en aura fini avec ça.

Et Simje de rester les yeux grand ouverts, sans bouger, juste tout choqué, à vrai dire. Dans son cerveau, c'est un peu le décès. Et par un peu le décès j'entends. MAIS AUTANT C'EST UNE INVITATION GENRE COMME DE LA DRA|DECONNE PAS C'EST SUREMENT POUR DETENDRE L'ATMOSP|T'ES TROP PAS GAY TFACON - mdr qu'est-ce que t'en sais ça? - TU REPONDS QUOI AU FINAL EH ?
Il ne répond pas, parce que c'est bien trop tard. Qu'Allen est déjà loin.

Bref.

Il retourne récupérer son carnet et dessine avec autant de précision qu'il peut les runes qu'ils effectueront tous ensemble et les donne aux exorcistes d'Orpheo en essayant d'être précis.

- Par contre, je n'ai aucun idée s'il faut faire deux personnes qui tracent avec le sang d'Allen et deux avec.. avec - ce moment où tu te rends comtpe que t'as lâché le prénom, malaise - mon sang, ou mélanger les deux. Aucune idée. Mais je suppose que si tout le monde est bien en même temps on peut se permettre de mélanger; vous me direz ce que vous en pensez quand on se lancera.

Il fait demi tour comme s'il avait un truc à faire, principalement parce qu'il n'a pas envie de rester parler avec des gens qu'il ne connaît pas et donc il s'avance comme ça, bien perdu comme un gland, quand il se rappelle qu'Allen est caché à côté des voiture et il s'approche sournoisement, ayant remis son affolement dans son coin.
Il s'assoit - il se laisse tomber - à l'ombre à côté de l'autre.

- Fallait que je vienne exercer mes talents, tout de même.

Ton excuse elle pue la merde.
Voilà.
Tu pourrais au moins dire "sorry, je connais personne, sauf toi, DU COUP ME VOILA.

Il s'approche donc et choppe le bras sans respect aucun. De toute façon pour Simje, aller vers les gens et les toucher, ça ne l'affole pas beaucoup, il est super habitué et c'est son métier. Il pose donc l'index et le majeur de chaque côté du trou que l'aiguille a faite, et laisse son don glisser jusqu'à sa peau.
Et paf, zéro séquelles.

- Je sais à quel point c'est impressionnant, je sais, je sais.

Ou comment jouer l'autodérision quand on sait au fond, que dans une heure, ils seront très probablement tous canés. Et ça, ça fait pas super plaisir non plus. D'où l'hystérique PARCE QU'ON VA TOTALEMENT TOUS CREVER.
D'AILLEURS SI TU M'ENTENDS, SI TU ECOUTES LA, DEJA TU ARRETES D'ECOUTER, SHEITAN, MAIS SINON, TON CAFE, JE TE LE PAIERAI JAMAIS, PARCE QU'ON VA, TOUS CREVER.
Et la meilleure chance de pas caner dans la déflagration c'est d'être sous le cailloux finalement. Ahah. J'nous ai trop sauvé la vie.
Dis merci.
Et sors d'ici. (de ma tête)

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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyJeu 22 Juin 2017 - 0:24

« Concrètement, à l’origine, on était censé faire quoi ? »

La base de cette mission ? Je l’ai oubliée. Les dossiers, les pages vides d’informations sans importance sont balayées bien loin de mes occupations actuelles. Un peu comme ce tas de poussière qu’on tente de gérer en vitesse en le passant sous un tapis, un meuble bas ou autre. Qu’est-ce que j’en ai à faire des deux nids de frelons au sommet alors que la base, elle nous intéresse plutôt sur ce qu’il se passe en profondeur ? Quand on fait un rapport, c’est bien – obligatoire – de présenter le contexte, mais en général on place ça dans l’introduction, on ne fait pas une putain de dissertation. La problématique, on l’expose clairement et on n’argumente pas pendant trois heures sur l’histoire du lieu. Je m’en tartine le saucisson de savoir que c’est un site historiquement riche, je veux savoir s’il y a de possibles mises en garde, des préconisations, des informations intéressantes quoi.

Mais non. Ça aurait été trop facile d’envoyer des gens vraiment qualifiés pour traiter avec les poltergeist. Des gens qui en font véritablement leur métier quoi, pas une horde de chercheurs, des gens venus en spectateurs et un expert en runes. Je n’ai rien contre les experts en runes. Contre les experts même tout court. J’aurais simplement apprécié un background un peu plus conséquent pour diminuer l’incertitude des prochaines heures. Grmbl, ça m’énerve. Ça y est, je peux plus le voir celui-là. La pression monte et cela se sent, principalement lorsque le premier bataillon d’intervention est lancé. Le duo de choc. L’association de deux mecs qui ne se connaissent quasiment pas et qui pourtant ont l’intention de potentiellement se perdre dans les méandres des bas-fonds d’un je-ne-sais-où. Cool comme endroit pour potentiellement mourir. A quel moment sommes-nous passés d’une découverte chouette à une mission suicide, je me le demande. Des incertitudes, encore des incertitudes. Ce rocher est surmonté d’un grand point d’interrogation.

Du coup, les exorcistes s’approchent de nous pour récupérer du sang. Je garde la bouche close durant cet épisode, me maudissant mille fois pour cet acte totalement déraisonné. C’est vrai, dans tous les cas, si jamais nous devons effectivement rencontrer un méchant vilain, il vaudrait mieux se trouver sous la roche pendant la fameuse déflagration. Je dois donc faire quelque chose pour ces civils. Absolument. Je risque mon grade et probablement plus si un trop grand nombre de victimes sont à déplorer. Non, non ça n’arrivera pas. Sur mon nom et ma famille, ça n’arrivera pas et tout se passera bien.

Je tourne légèrement la tête vers Simje et constate avec étonnement que son débit sanguin est anormalement faible. Est-ce que c’est naturel ? Non, parce que sinon, ça veut juste dire que concrètement, malgré la succession de bombes atomiques se produisant dans son cerveau, cet homme possède juste un sang-froid hors du commun. Le mien n’a d’ailleurs aucune difficulté à se frayer un chemin jusqu’à son petit récipient. Je ne suis pas à l’aise. Non, en fait, au-delà de m’en faire pour ma propre peau – réflexe totalement humain – je m’en fais également pour mon environnement et pour les pauvres gens n’ayant rien demandé.

Civils

Évacuation en urgence. Il n’en faut pas plus pour faire disparaître quelques-uns des locaux présents. On m’annonce ensuite une trentaine de minutes d’attente. Cela devrait permettre aux innocents de descendre de leur rocher, c’est donc après tout une merveilleuse idée. Une idée de génie. Attendons. Je passe devant Simje, lui balance ma petite remarque pour me rassurer moi-même et part me couvrir du soleil de plomb du sud Indien. Madame O’Connel se pose non loin de la Jeep, se servant du coffre ouvert comme d’un siège temporaire, concentrée sur les données envoyées. Je pose mon coude sur la bordure et prend ma main en appui-tête pour lorgner le travail de la chercheuse. Cette dernière semble cependant remarquer ma présence – il faut dire que je ne suis absolument pas discret – et ne tarde pas à annoncer, illustrant ses observations par le tracé de son doigt sur les graphiques de l’ordinateur.

-La première oscillation, qui date de deux mois, est plus faible que les suivantes et il n’y a a priori pas présence d’un motif répété. Néanmoins, si l’on se place à une échelle temporelle mensuelle – elle augmente l’écart du graphique – on peut penser qu’il s’agit d’une reproduction du premier mois.

J’acquiesce et me concentre un peu plus sur les données. Je plisse les yeux et approche à mon tour mon doigt de l’écran, indiquant la présence d’un pic plus élevé que les autres. Une puissance électromagnétique importante. Bien plus importante que celles auxquelles nous sommes habitués. Je fronce les sourcils.

-En ce qui concerne les pics ?
-Oui, je les ai remarqués. D’après leur charge, je dirais qu’ils sont assimilables à la puissance dégagée par de la foudre. Conséquente. Je ne pas confirmer avec certitude et la base de renseignement saura certainement mieux vous répondre que moi et proposer des corrélations entre les tensions émises par les corps spectraux.

Je relève la tête, tombe un instant sur le brun parlant auprès des exorcistes mais oriente rapidement mon regard vers l’horizon. De la pluie. Un gros nuage. De l’orage peut-être ? Serait-ce simplement dû à un épisode climatique ? Sur le coup, j’avoue que cela me rendrait presque heureux. Pas de fantômes, rien qu’un phénomène naturel – cela arrive parfois – et une grotte nous tendant les bras dans l’attente d’être percée à jour. Je recentre mon regard sur O’Connel et son ordinateur puis ajoute :

-Le pic se retrouve aussi sur le motif. Si l’on s’en tient aux données présentes…
-… L’importante charge électromagnétique devrait être tombée hier avec une incertitude d’à peu près trois jours. Il est difficile de trancher sur seulement deux mois et demi.

Vrai. Deux motifs et demi, ce n'est techniquement pas suffisant pour formuler une quelconque hypothèse. Mais la simple idée d’avoir potentiellement une piste pour éclairer mon jugement me suffit. Je remercie ma collègue et me décale très légèrement pour obtenir l’attention du gestionnaire de site.

-Avez-vous pu constater la présence de phénomènes climatiques particuliers ces derniers temps ?

Il prend un certain pour réfléchir et discute avec les collègues restants avant de me synthétiser la réponse en quelques mots :

-De fortes tempêtes. Deux, en fait. La dernière était particulièrement violente, elle a presque fait trembler le sol.

Je hoche la tête et mon regard descend une nouvelle fois vers ma chercheuse. Cette dernière ne me laisse pas le temps de confirmer mes soupçons et répond à ma question non formulée avec un professionnalisme qui me tient tant à cœur.

-Ça coïncide. Le pic le plus élevé date du mois dernier.

Bien, voilà qui répond à bon nombre de mes interrogations. Je me plonge dans mes pensées, réfléchissant à une manière d’amener la suite des opérations. Si l’on se fie aux graphiques, l’orage pourrait durer plusieurs dizaines d’heures. C'est beaucoup. Une dizaine d’heures pendant laquelle nous pourrions être au sec dans la caverne si nous nous engageons dès maintenant à en déverrouiller l’entrée. La masse nuageuse est encore loin et le vent commence à peine à se lever. Si nous travaillons tous, je suis persuadé qu’en une bonne vingtaine de minutes, nous pourrions parvenir à pénétrer dans l’enceinte. Dans le cas contraire, ce serait toujours ce travail de moins à faire pour la prochaine fois. Ça me paraît jouable si tout le monde y donne du sien. Encore faut-il régler cette histoire de pseudo-fantôme avant, juste par précaution. L’histoire de la répétabilité mensuelle du champ électromagnétique est assez préoccupant mais il est aussi probable que, par un certain effet ou peut-être à cause des runes, cela ait tendance à attirer la formation de… Merde, j’en sais rien en fait, je suis là pour me poser des questions, pas trouver les solutions d’un claquement de doigts, ça c’est aux chercheurs de le…

- Fallait que je vienne exercer mes talents, tout de même.

Hiii.
Je frôle la crise cardiaque de peu, absorbé par mes réflexions aussi gluantes que du pudding. Je le regarde d’un air de merlan presque frit, sans comprendre, ma tête entourée de chiffres en tous genres. De ? Tes talents ? Pardon ? J’ai raté un épisode ? Sans aucune prévention, il se saisit de mon bras et d’un geste rapide, il referme ma blessure causée par la prise de sang. Je n’ai même pas le temps de comprendre ce qu’il m’arrive qu’il enchaîne par un :

- Je sais à quel point c'est impressionnant, je sais, je sais.

La tornade Simje reparaît sur moi en un instant, sans s’annoncer. Je marque une pause histoire de laisser à mon cerveau le temps de réintégrer les choses passées et affiche progressivement un sourire satisfait.

-Je te remercie.

Je me sens curieusement plus serein. La seule chose qui m’inquiète à présent, c’est la vitesse à laquelle ce potentiel orage arrivera jusqu’à nous, s’il s’agit bien d’un orage et s’il se dirige vraiment par ici. Je fixe Simje et lui transmets mes idées – pour le rassurer un peu – sous l’oreille attentive et curieuse de la chercheuse.

-S’il y a quelque chose sous ce gros caillou, je pense qu’il ne devrait pas être très puissant. Les données récoltées montrent qu’il y a une corrélation certaine avec des phénomènes climatiques comme l’orage qui peut potentiellement nous tomber dessus et qui se profile à l’horizon mais pas nécessairement de rapport avec un fantôme. Sans les résultats approuvés par le QG, je ne peux pas m’avancer, mais je peux certifier qu’en trente minutes, on aura le temps de se prendre la saucée de notre vie. Mieux vaut pour nous de nous avancer sur la méthode pour trouver l’entrée de ce fichu rocher.

Ça commence à m’agacer ? Un peu. Je n’aime pas particulièrement la pluie, mais la pluie pseudo tropicale, très peu pour moi. J’inspire profondément. La dame à mes côtés acquiesce à mes paroles mais je me concentre toujours sur Simje, sans le quitter des yeux à un seul instant.

-Par précaution, peux-tu commencer le traçage des runes ? J’ai besoin d’être fixé et si fantôme il y a, il pourrait même nous indiquer une solution pour passer au travers de ce mur de runes.

Poltergeist ? Souci passé. Passé un peu trop vite, sans doute. Quelque part, mon esprit me signifie que nombre de questions n’ont pas encore trouvé leurs réponses. Cette mission est un flou sans nom et il nous faudrait certainement avancer à tâtons pendant encore plusieurs semaines avant de trouver un semblant de démarche à suivre. Démarche hein, pas découverte. En trois semaines, on pourrait très bien ne pas avoir touché à une seule des runes présentes sur le site. Facile à dire, mais notre avion décolle dans deux jours et mon QG m’attend pour des affaires sinon bien plus importantes. Pas le choix, nous devrons avancer sur un sentier non balisé.

Le risque est à prendre, encore une fois.
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Simje Voniestosiwjski
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyMar 4 Juil 2017 - 22:50

Nous relèveront ici l'incroyable capacité de Simje à vivre dans le déni. Un déni souple, moelleux, confortable, un peu comme des nuages. Nuages secoués de temps à autre, provoquant chez lui d'incroyables sensations de gênes et de malaise, puis de stress, le projetant à terre avec force.
Jusqu'à ce qu'il prenne sa petite échelle, ses petits bras, et qu'il regrimpe sur son nuage. Seul.

Non, on ne va pas tous crever.

Allen sourit petit à petit, comme s'il prenait le temps de composer le puzzle de son visage jusqu'à un visage un peu plus serein. Il en mène pas large alors que d'habitude le gars il gère calmement le Canada. Alors oui, certes, le Canada c'est pas super peuplé mai|
Vous pensez que les caribous magiques ça existe ?

Voilà, toujours le même déni, penser à autre chose c'est beau, mais guère utile. C'est qui qui gère mal l'attente ? C'est Zbigniew. Voilà.
10 pts pour Serdaigle bravo (ne pensez pas que Simje est dans une maison connue. Non. Non non. Aucun rapport avec rien d'ailleurs.)
Bref.

-Je te remercie.

Simje hoche vaguement la tête, les yeux rivés sur l'orage. Il n'y a pas prêté attention jusque là, mais il est vrai que c'est assez impressionnant et étrangement pas trop naturel. Autant c'est un mec qui a le pouvoir du temps.. Qu'est-ce que c'est le nom .. météorologue ? Non.. non ça, ça serait genre pouvoir prédire. Influent du temps ?
Passe muraille ?
Aucun rapport. Aucun rapport gros, t'as juste lu le dossier de Mademoiselle James qui était donc... passe muraille et ?.. et ?.. Aucune idée.

Incroyable don pour se suffire à lui même et s'autodistraire. Incroyables de capacités ce type, c'est vraiment fou.

-S’il y a quelque chose sous ce gros caillou, je pense qu’il ne devrait pas être très puissant. Les données récoltées montrent qu’il y a une corrélation certaine avec des phénomènes climatiques comme l’orage qui peut potentiellement nous tomber dessus et qui se profile à l’horizon mais pas nécessairement de rapport avec un fantôme. Sans les résultats approuvés par le QG, je ne peux pas m’avancer, mais je peux certifier qu’en trente minutes, on aura le temps de se prendre la saucée de notre vie. Mieux vaut pour nous de nous avancer sur la méthode pour trouver l’entrée de ce fichu rocher.

Ah ouais donc vraiment aucun rapport avec un quelconque personnage en fait. Waw. Impressionnant de skill pour être à côté de la plaque c'est.. c'est époustouflant. Simje acquiesce encore, principalement parce qu'il ne peut rien faire d'autre mais aussi parce que Allen à l'air un peu concentré, pas mal préparé pour se lancer dans le projet alors que le brun laisse ses pensées vagabonder tranquillement. Il sera toujours à temps de rassembler tout le monde si besoin.

-Par précaution, peux-tu commencer le traçage des runes ? J’ai besoin d’être fixé et si fantôme il y a, il pourrait même nous indiquer une solution pour passer au travers de ce mur de runes.

Ah carrément ? Ah carrément.
Bon.


- Oui. Oui bien sûr, je vais appeler..
- c'est quoi leurs noms déjà ? C'est quoi putain.. je.. Wil.. bordel - les autres. Je vais appeler les autres pour savoir où ils en sont.

Simje se redresse et s'époussette, plus pour se donner une contenance qu'autre chose avant de montrer le rocher d'un vague reste de la main.
Au fond c'est qu'un gros gros galet.

- Le problème c'est qu'une fois qu'on aura commencé à tracer les runes, le pouvoir gonflera et les conséquences en découleront immédiatement..


Précise. Vas-y, précise, lâche toi, Allen doit avoir les épaules assez solide pour que tu lui confies gentiment un peu ton malaise.

- Et donc si il y a une déflagration, par exemple, les touristes ne seront peut être pas tous évacués. D'un autre côté, si on attend encore et que le pouvoir des runes est combiné à celui de l'orage, ce n'est pas le cailloux qu'on risque de détruire, c'est le site. Voire la ville.

Vas-y, t'es pas trop dans l'exagération.

- Ou le pays.

Ahah, blague. Rigole, Allen. Rigole.
Simje sent son palpitant faire du bruit à ses oreilles, un bruit sourd et régulier. Parce qu'au fond, il sait à quel point ça peut mal tourner et même si ses tentatives de plaisanter sont maladroites, elles sont avant tout destinées à lui même. Il faut faire redescendre la pression, il faut calmer l'adrénaline qui siffle déjà dans ses veines.

Le brun s'éclipse donc et s'oblige à marcher d'un pas mesuré et régulier alors qu'il se laisse quelques secondes de fébrilité. C'est LA première fois que je vais pouvoir développer autant d'impact, c'est quand même méga stylé, et Allen qui a donné son sang, c'est tellement, merveilleux, genre, la merveillosité.
Avec un peu de chance, on ne fait rien sauter.


Avec un peu de chance.

Simje regroupe les exorcistes de Washington, récupère des tiges de fer dans l'arrière d'un coffre et les rempli de sang avec des milliers de précautions.

- C'est simple. Les tiges sont creuses et ici c'est un réservoir, et le petit levier ici vous permet d'ouvrir un peu le bout pour laisser passer du sang. Il faut que vous en gardiez assez pour que l'intégralité de la rune puisse être tracée, mais il est nécessaire d'en déposer suffisamment pour que la rune soit complète.

Tous hochent la tête. Here we go.

Il faut environ dix minutes supplémentaires pour que tout le monde se place aux quatre coins du cailloux. L'effusion est vite remplacée par le vide autour d'eux pour que les risques soient minimes et Simje lève la tête, juste pour voir Allen.
Impossible de le retrouver dans la masse disposée un peu plus loin. Il essuie ses mains moites sur son pantalon.

- MAINTENANT.

C'est simple, direct. Simje n'est plus vraiment Simje. Entièrement absorbé par les immenses runes qu'il est en train de dessiner il bouge souplement, enjambe un tracé, en croise un autre, rougit la poussière. Il est concentré à l'extrême alors qu'il se déplace vers la droite. C'était convenu dès le début : deux exorcistes se rejoindraient à l'Est du cailloux, deux à l'Ouest.
Simje se rapproche donc de Wilfried, la tête vide tant sa concentration est intense, tant la rune est proche d'être terminée, quand un léger bruit lui fait lever la tête.

- Oups.

Wilfried le regard, blême et tendu, sa tige vide de sang.
La magie gonfle le cœur de Simje qui sent la déflagration venir une demi seconde avant qu'elle ne souffle le site en entier.
Une demi seconde ?
Suffisant pour qu'Allen et Simje soient aspirés sous le rocher.
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Allen Kristiansen
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyJeu 13 Juil 2017 - 14:21

« Qu’on me dise ce qu’il y a sous ce PUTAIN DE ROCHER DE MERDE. »

Comment ça, je commence à perdre patience ? Non, non, je suis tout à fait calme. Un orage, ou quoique ce soit, se rapproche finalement assez rapidement et nous, nous discutons tranquillement. Enfin, principalement moi. Je n’ai vraiment pas envie de faire d’écart ni de tenter quelque chose d’irréfléchi. Alors je parle pour recentrer mes actions. Les graphiques tournent en boucle dans mon esprit et les compter pourrait presque me donner sommeil. Je me permets quelques œillades en direction de Simje, histoire de voir comment lui il perçoit le fond de cette découverte devenue véritable mission. Mais il se contente d’acquiescer. Merci pour ton soutien. Bon, c’est vrai, je n’apporte guère beaucoup d’attention à mon environnement.

Cette histoire, donc, de poltergeist, fantôme, mort, vivant, whatever commence à me taper sur le système. Oui, j’aime la découverte, j’aime chercher et développer des théories foireuses sur à peu près tout c’est vrai. Mais quand un truc bidule à environ cinquante mètres grand max s’amuse à me faire tourner la tête alors qu’on pourrait juste exploser ça à coup de dynamite, mais que non site classé à l’UNESCO alors MH retourne au panier, eh bien je dois avouer que ça a de quoi me les briser sévère. Et c’est donc dans ce magnifique état d’esprit mêlé d’un optimiste inqualifiable que je fais finalement signe au maître en runes de commencer sa fameuse histoire de traçage.

- Oui. Oui bien sûr, je vais appeler… les autres. Je vais appeler les autres pour savoir où ils en sont.

Je hausse un sourcil interrogateur. Pourquoi autant d’hésitation ? Il a intérêt à être sûr de ce qu’il fait le bonhomme, parce que ce ne sera clairement pas moi qui parviendrait à lui dire si ce qu’il fait est bien ou non. Je me décale de la carrosserie de la Jeep pour de nouveau me diriger vers les locaux. Ils sauront certainement mieux nous éclairer sur la vitesse de l’orage à venir. Mais je n’en ai pas tout à fait le temps pour le moment car déjà les « effets indésirables » des runes me sont exprimés :

- Le problème c'est qu'une fois qu'on aura commencé à tracer les runes, le pouvoir gonflera et les conséquences en découleront immédiatement.. Et donc si il y a une déflagration, par exemple, les touristes ne seront peut être pas tous évacués. D'un autre côté, si on attend encore et que le pouvoir des runes est combiné à celui de l'orage, ce n'est pas le cailloux qu'on risque de détruire, c'est le site. Voire la ville.

Ah oui. Non attends. On récapitule. Depuis quand tracer des runes c’est devenu plus dangereux à créer qu’à utiliser ? Vraiment, ça me rappelle ces médicaments qui sont censés te traiter une petit rhume – tout en sachant que les rhumes ne se traitent pas parce que ce sont des virus et qu’on traite simplement les symptômes – et qui, en dépliant la notice, te dévoilent cent mille et un potentiels effets secondaires allant de la simple nausée à l’œdème de Quincke. Pour un rhume. Là c’est pareil, on est juste censés faire sortir quelqu’un, quelque chose ou rien de son presque sarcophage de runes et Simje m’annonce, comme s’il revenait avec une panier de champignon de la promenade, qu’on pourrait facilement, au calme, détruire le site, voir la ville.

LA.
VILLE.

Guess what ? Je dois me faire fureur pour garder une contenance un tant soit peu crédible. Pas facile, mais réalisable. On s’engage dans quelque chose de risqué mais je suis bien prêt à parier sur les compétences des agents présents. Ça va aller. Il le faut. C’est un risque à prendre. Quelques gros effets indésirables mais au final, peu de chance de les avoir. Ça devrait se passer comme ça.

- Ou le pays.

Je fronce si fort les sourcils que mon teint déjà pâle blêmit. Ah oui. Donc plus on retarde et plus on a de chance de raser le pays. Le pays. LE SRI LANKA. On la refait. Je ne traite pas un rhume ici. Je traite de la toux et on me propose le choc anaphylactique comme potentiel résultat. Qui, diable, prendrait ce médicament. Pas moi. Non, pas moi, vraiment. Je préfèrerai sincèrement me taper huit jours de toux que risquer d’effleurer la mort, même du bout des doigts. Allez, Allen, c’est malgré tout le moment de tenir le cap sur ce que tu t’es fixé. Alors, c’est à mon tour d’acquiescer, parce qu’il faut bien le faire. Risquer gros pour pas grand-chose. Ce n’est clairement pas dans mes habitudes. Ma petite voix me dit de faire demi-tour et de m’autoriser quelques semaines de travail supplémentaires sur site, tant pis pour l’orage. L’autre m’incite à cesser de réfléchir et de passer à l’action.

Je reste à distance en m’autorisant un regard très concentré vers le chef du moment. Le sang, en runes, fait décidément bien des choses. Je ne le pensais pas aussi puissant. Détruire un pays grâce à une rune. Rien que ça. Il est vrai que la force déployée par quatre exorcistes sur un site particulièrement sensible à la magie, sous un orage visiblement puissant, le tout par une rune tracée au sang et aussi large que ce gros rocher, ça peut devenir impressionnant. Mais quand même. Bon, j’ai pas envie de tester, je veux juste qu’on en finisse une bonne fois pour toute.

Le groupuscule d’exorcistes se rassemble et commence à s’équiper pour le traçage. Je me détends un peu tout en laissant filtrer un maigre sourire. Simje est tellement concentré, c’est… Comment dire. Rassurant certes, amusant aussi. Et à presque trente ans, ça a aussi quelque chose d’assez… Mignon ? Je ne saurais pas dire. Oui, il doit probablement être en train de fixer des choses terriblement graves qui pourraient mener à une déflagration et moi je pense qu’il est chou comme ça. Ecoutez, à un moment, il faut bien que mon cerveau trouve de quoi se détendre un peu sinon j’aurais déjà fait le black-out de la mort.

Qu’importe, peu à peu les choses s’organisent, les exorcistes disparaissent aux quatre coins du rocher. Par mesure de sécurité, les gens sont éloignés et les Jeep avec. De notre hauteur, je ne suis pas à même de compter le nombre de visiteurs restants sur le gros bloc de pierre mais j’estime qu’il s’est relativement bien vidé. J’espère. Juste au cas où.
Juste au cas où.

- MAINTENANT.

Il s’agit de la seule chose que j’entends de ma place. Les bras croisés, attentif, je ne peux m’empêcher de sentir mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Les peurs jusque-là enfouies rejaillissent comme une fontaine trop longtemps bouchée et c’est l’explosion de saveurs, comme on dit. Le goût amer, la langue pâteuse, les dents qui grincent et j’en passe. Je n’ai strictement aucune main sur la situation et ça, ça a souvent tendance à me stresser plus que d’usage. Doucement, je reprends ma respiration tout en voyant Simje disparaître à nouveau de notre champ de vision. C’est à présent un silence de mort qui s’installe. Personne n’ose ouvrir sa petite bouche tant tout le monde a les yeux rivés sur le gros caillou, dans l’attente d’y voir débarquer un truc ou un homme. Mais rien. Cela dure. Dure tant que la tension finit presque par redescendre. On se met peu à peu à penser que tout s’est bien déroulé et qu’il n’y a finalement rien à craindre, qu’un monsieur, si monsieur il y a, est probablement vraiment mort depuis longtemps et que tout s’est parfaitement bien déroulé.

Oui, sauf qu’à toute histoire il y a un « mais ».

Une subite douleur à la poitrine me donne envie de vomir. La magie m’entoure en un instant avant de me tirer vers le bas. De m’arracher au sol. Ah oui, qu’est-ce qu’on disait ?

Mais

BANDE DE PLATHELMINTHES
RILLETTES DE TANCHES
PUREE DE COURGETTES
ENCEPHALE DE DIPNEUSTES

MAIS QUOI, MAIS MERDE. SCHEISE. SHIT. À quel moment je me calme ? JAMAIS. NEVER. ALDRIG.
BIT AV SKIT.

Le noir. LE NOIR. Et puis un gros, très gros sentiment de se trouver en sécurité sous ce gros caillou tandis qu’à l’extérieur retentit déjà un grondement sonore et un tremblement de terre. Le rocher a l’air de bien survivre puisqu’on est ENCORE DESSOUS ET BLOQUES VISIBLEMENT. Il est où. PUTAIN IL EST OÙ. Il fait sombre sa mère. IL FAIT NUIT JE DIRAIS. J’y vois pas à deux mètres. Ma main effleure ce qui doit être la roche la plus proche. Je sens un truc visqueux accroché dessus. C’EST QUOI PUTAIN. IL ME FAUT DE LA LUMIERE. NEED LA LUMIERE DE TOUTE URGENCE.

Je sors de ma poche arrière mon téléphone ayant échoué avec moi – première bonne nouvelle parmi les catastrophes – et déclenche la lampe. Ça ne me permet pas de voir très loin mais au moins j’y vois clairement – haha – mieux. Puis, je m’autorise un arrêt sur image. Les civils, les exorcistes, le monument classé. Tout ça là, ce bon gros amas bien dégueu de fautes professionnelles, ajouté au fait que tout cela risque fortement de ne pas passer inaperçu aux yeux des innocents. Passage à la télévision, réquisition de dizaines voire plus d’exorcistes pour balancer des runes d’oubli à tout va. Haha. Drôle. Amusant. Je vais perdre mon boulot. Si je le perds pas, c’est que j’ai beaucoup d’alliés qui plaident en ma faveur. Comme c’est pas le cas, je vais définitivement perdre mon boulot. Enfin, pour l’instant je devrais déjà me concentrer sur l’instant présent. Faudrait déjà que je sorte de ce… Attends, il est où l’autre ? Simje. Non, parce que tant qu’à faire, soit il m’a raconté des cracks et je suis le seul à être là, soit il est quelque part et faut aussi que je l’en sorte – et qu’il m’explique en détail ce qui s’est passé - surtout ça.

-SIMJE !

Voilà, un bon petit cri bien résonant dans la grande caverne, ça me permet aussi d’évaluer la grandeur du truc. Pour l’instant je vais longer les murs. J’ai l’impression qu’il y a plusieurs grottes, plusieurs ouvertures. Un peu… un peu comme un labyrinthe. Et puis, j’entends un joli, un gentil PAS BEAU GROGNEMENT.
Non.

Ma tête à couper que c’est pas tout à fait le genre de réponse que j’attendais.
Ma main au feu aussi que c’est pas tout à fait la voix de Simje -ou bien il est drôlement doué.

On est peut-être pas tout à fait tous seuls.
Je prépare mon pouvoir hein, juste au cas où.
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyJeu 13 Juil 2017 - 17:16

Il fait sombre sa mère.
Mais une petite lueur se dégage dans un endroit au loin. Simje renifle, un peu sonné, avant de se redresser sur les fesses, ayant atterrit dans une délicieuse position de plat ventre. Il déglutit avant de se passer une main dans les cheveux.
Bon.
Il patpat son menton, se rendant compte qu'il s'est égratigné. Chaud, tu te blesses au même endroit que les enfants de six ans.. oh double chaud, c'est la première fois qu'être un chat c'est utile. Fantastique, tu distingues le sol et le plafond.
Il se relève avec milles précautions, assez étonné qu'Allen ne soit pas ici. Ca serait drôlement la loose d'être seul sous ce cailloux quand même. Vraiment la loose. Parfaitement calibré pour toi, Simje. Putain c'est chaud quand même, l'autre là, Wilfried, il a du se lâcher dans les doses de sang et déséquilibrer un endroit ça a du faire une flaque et..

-SIMJE !

Oh là là, ne serait-ce pas le Canadien par hasard ? Simje sautille dans la galerie, se faufilant souplement jusqu'à ce qu'il rencontre de la lumière. Il s'arrête, totalement aveuglé en reculant un peu, main pour se protéger le visage, quand un grognement retenti.
Un frisson hurle en courant sur son échine alors que le polonais blêmit un peu. Ah oui. Le monsieur dessous le galet. Bref, une fois habitué il se rapproche de l'autre quand la situation lui retombe brusquement dessus.

La déflagration a sûrement tué tout le monde, clairement, vu le bruit que ça a fait, un carnage peut être prévu. Les deux sont coincés sous le galet. Quelque chose ou quelqu'un est ici aussi. Et personne ne sait se téléporter.

Un rire nerveux lui monte alors dans la gorge, incompatible avec la situation et incompressible, irrépressible.. Il se met donc à ricaner comme une hyène, hyper conscient que ce n'est absolument pas le moment, mais l'air atterré d'Allen finit de l'achever. Les yeux grand ouverts, les cheveux un peu en bordel, totalement pas dans son élément, l'air un peu paniqué.

- J'en étais sûr qu'on se ferait aspirer putain..

Le rire monte entre d'un cran et le brun sent ses lèvres s'étirer et ses joues se remonter un peu, le rire au bord des lèvres, juste là, affiché clairement sur le visage du jeune homme qui ressemble un peu à un elfe dans cette expression toute contrariée.

Jusqu'à ce que le rire explose.

- Oh mec ! Tu vas tellement te faire virer !

ahahahahahahahahahah, putain. Le pauvre en vrai. Le pauvre. C'est pas sympa de rire en plus mais c'est vraiment trop super nerveux.
De toute façon, malgré le boucan du polonais, la chose qui a grogné n'a toujours pas réagit. Peut être que vraiment c'est un vieux mec cané, c'est tellement possible en plus qu'on ait fait tout ça pour rien, que ce soit les autres gueux, là, toujours les mêmes qui aient paniqué. L'orage serait passé et au pire deux trois décès. Pas des milliers. Ou des centaines, aucune idée. Oh bordel jvais tellement me faire mettre à pied. Déjà qu'ils m'aiment pas trop et qu'ils me regardent chelous.. déjà qu'après avoir fait cramé le QG.. oh oui le QG.. ahahahah.

- C'était déjà hyper surprenant que tu sois encore en si bonne grâce après le coup du QG, mais là.. on va les retrouver tous crevés deho|

Le brun cesse brusquement de rigoler, comme si après avoir lâché, les nerfs se reprenaient enfin. Il reprend son sérieux en prenant une grand inspiration, essayant d'éviter le regard d'Allen qui en plus lis possiblement dans ses pensées, le bâtard. Peut être que Simje est juste un profond handicapé mental qui est un peu Asperger sur les bords, peut être qu'il est socialement inadapté, peut être qu'il a toujours un train de retard. Toujours est-il qu'il se demande quand même si il a perdu pour toujours et à jamais l'affection du brun - bien qu'aujourd'hui ça ne soit pas de sa faute. Sérieusement mec, la prochaine fois que tu me croises, fuis. Fuis et vite, quoi. En courant. en galopant même.
Il lisse ses fringues avec beaucoup de sérieux, avant de dire comme un enfant un peu inadapté, la voix claire.

- Désolé. C'est pas drôle du tout. Tu t'es pas fait mal ?

La poussière retombe doucement autour d'eux dans une petite pluie fine. L'odeur de renfermé est presque insupportable pour le nez félin du brun qui reste un peu gêné, la nausée entre les lèvres devant ces effluves de moisi, de lourdeur et de soufre.
Bordel, ça sent même un peu la cannelle.. j'pense que je vais quicher. Genre là, bam. L'estomac dans la gorge, quoi.

J'espère vraiment que là, il ne lit pas.

Bref.
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Allen Kristiansen
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyVen 14 Juil 2017 - 0:53

« REPONDS »

Quoi, je suis pas à l’aise. Qui serait à l’aise dans ce PUTAIN DE TROU. À quel moment je me calme ? Je sais pas, quand les pigeons auront conscience d’être les descendants des tyrannosaures peut-être. A plus forte raison, quand j’aurai trouvé clairement le moyen de m’échapper de cet endroit. Je ne suis pas téléporteur et les runes de téléportations je les connais pas plus que ça. En plus, on n’y voit rien et c’est pas certain de pouvoir sortir avec toutes les runes à l’entrée du trou. Le trou. CE TROU. IL FAIT NOIR. OK JE SUIS UN PEU CLAUSTROPHOBE C’EST BON VOUS ÊTES CONTENTS DE LE SAVOIR ?

Bref, du coup comprenez que je ne me m’enjaille pas exactement sur la situation. C’est vrai j’aurais dû y réfléchir avant… avant qu’on me propose de passer sous le gros caillou. Mais bon, j’étais persuadé que tout allait bien se passer alors… alors oui j’ai suivi mon intuition. Oh et Dieu seul sait à présent combien je ne le ferais plus jamais. Il fallait s’en douter, j’ai une intuition de merde.

Bon, il est où le maître en runes là, je suis pas seul au moins j’espère. Non parce que là, en plus du café on ajoutera sur la note un repas tout entier. J’ai pas envie de montrer que concrètement c’est la troisième guerre mondiale dans ma tête. Je respire et j’inspire expire. Puis subitement un homme passe dans mon champ de vision. Sincèrement, je sens la glace se former autour de mes doigts en un instant mais je réprime mon pouvoir de tout mon être. Simje. Il se protège de la lumière. Je l’ai pas vu arriver, il m’a fait peur. Je suffoque déjà à moitié. Ok, on va rester calme. C’est une petite claustrophobie, je peux passer outre. Bon, c’est clair et net que rester sous ce caillou ad vitam aeternam ça n’aide pas trop pour rester calme mais c’est pas comme si on avait le choix. À part ça, c’est moi ou être avec Simje ça amène forcément à des tragédies ? Et encore, je crois que le mot est assez faible. D’ici à ce qu’on découvre que Pompei a été provoqué par un de ses ancêtres par je ne sais trop quelle méthode pour faire entrer en éruption le Vésuve accidentellement, y’a pas des kilomètres. Accidentellement, je précise. Parce que j’appelle ça de la poisse à ce niveau-là.

Attends.

C’est moi ou il se marre là ? Faut me dire si j’ai l’air d’un guignol. J’ai pas le kit du clown dans ma poche mais pour la prochaine fois on peut s’organiser ça. C’est glauque. Imaginez un clown dans cette caverne. Oj ! Definitely not. Je veux pas y penser. Ça me fait penser à « Ça », le film. Avec la lumière électrique toute blanche, ce sera sans moi, je ne suis pas tout à fait friand des films ou romans d’horreur. En tant qu’exorciste, on vit des épisodes parfois assez traumatisants avec les poltergeist…

- J'en étais sûr qu'on se ferait aspirer putain..

AH OUI ? EH BIEN T’AURAIS PU LE DIRE, MONSIEUR LE POLONAIS OU WHATEVER D’OÙ TU VIENS. ARRÊTE DE RIGOLER. Ce mec… Ce mec a le don de… de… y’a pas de mots. Et il continue à rire. Non mais… Je vous jure. Je veux sa technique pour paraître aussi détaché de la situation. J’aimerais bien évacuer le tout en lui tapant dans le dos à grand coup sans se demander concrètement comment on va se sortir de cette situation désastreuse. J’ai beau me concentrer pour paraître amical, j’y arrive pas. Je réfléchis à cent à l’heure et j’évacue que dalle, ça devient juste une boule de nerfs qui va un jour descendre la piste de ski et m’arriver comme une avalanche. Je me mettrais en pls en rentrant chez moi et je prendrais un congé de trois semaines. Si on ne me l’offre pas totalement gracieusement avec la mention « Viré » dessus.

Désastre, c’est un désastre.

- Oh mec ! Tu vas tellement te faire virer !

J’entrouvre légèrement la bouche et passe ma langue sur mes dents d’un air frustré. Frustré ? Ouais nan en fait, on peut dire que j’implose de l’intérieur. J’suis plié Simje. Tu me vois pas là, mais ta blague là elle me met en émoi. Je suis aux bords des larmes de rire. Dans peu de temps, je vais louer tes compétences dans la comédie et te proposer de te lancer en one man show. Oh, je suis sûr que tu feras fortune, à n’en pas douter. Putain mec. C’est plus fort que moi, ça m’fait chier alors j’ôte mon filtre Simjien et ses pensées vagabondes défilent dans mon cerveau. Néanmoins, je me décide bien rapidement à ne pas m’immiscer dans sa tête plus longtemps. C’est cool de me faire comprendre que peut-être des centaines de personnes viennent de mourir à l’instant. Je jubile. Trop de bonheur dans l’instant présent. J’ai déjà sur la conscience plusieurs centaines d’exorcistes partis en mission contre les sorciers noirs sans en être jamais revenus. Ça se passe quand la dépression ? L’effet boule de neige ? Le psychologue ? Certes, je me suis renforcé mais là tout de suite, je sens une méchante boule se former dans ma gorge, puis dans mon ventre.

- C'était déjà hyper surprenant que tu sois encore en si bonne grâce après le coup du QG, mais là.. on va les retrouver tous crevés deho|

« Tous morts ». J’ai l’impression de reconnaître les paroles d’un de mes chefs de section à la fin d’une bataille durement menée. Je ferme les yeux. J’ai tué des dizaines, peut-être des centaines d’innocents à cause de mon intuition de merde. Des gens ignorants de tout ça. Tout aurait dû se passer sans encombre, avec une équipe qualifiée et j’avais tout fait exploser. C’était peut-être la faute de mes agents, mais au final c’est moi qui ai donné cet ordre. Je suis totalement responsable du massacre au-dessus de nous. Mon cœur manque un battement et je passe ma main devant ma bouche, réalisant tristement ce qui vient de se produire. Je ne m’en fais plus pour mon travail. Seulement pour les familles restantes qui n’obtiendraient certainement aucune explication sur les circonstances de cette histoire. Je me sens très mal. Je mérite très certainement de me faire virer. Je ne sais même pas comment je peux espérer quoi que ce soit après ce que je viens de faire.

- Désolé. C'est pas drôle du tout. Tu t'es pas fait mal ?

Je détourne le regard. Ça va aller. Il faut que ça aille. On est pas encore sortis d’affaire. Et tant qu’à foutre la poisse, j’aimerais que Simje il en sorte indemne de cette histoire. Enfin… peut-être que je parle trop vite. En dirigeant mon regard vers lui, je constate qu’il est déjà blessé. Génial.

-Tu devrais te regarder avant de me demander comment je vais.

Ouh là. MH, tu te calmes. C’est pas tout à fait la phrase que je voulais sortir, mais fort est de constater que je ne suis pas vraiment en état de lui demander comment il va avec le sourire. Je ne grogne pas, mais c’est tout comme. Mon humeur oscille entre la fureur et le désespoir. Un coup je me sens à deux doigts de pleurer, l’instant d’après je veux démolir Simje. C’est sympa non ? Il est fort ce gars.

-T’inquiète pas, je rigolerai bien aussi quand je vais passer devant Orpheo pour expliquer ce qu’il s’est passé. Et puis je vais finir totalement à plat ventre quand on m’annoncera devoir réparer tout ça, juste avant de me foutre à la porte pour faute grave. Rien qu’à y penser, je m’en tortille de hâte.

Je commence à marcher. Je ne sais pas pourquoi, mais les mots sortent tout seuls. Je n’arrive absolument pas à m’arrêter. Je me sens à deux doigts d’éclater et les paroles sont la seule méthode pour m'empêcher, justement, de péter ma durite. Qu’il m’écoute ou non, ça m’est égal. Je m’en contrefiche. Qu’il pense que je suis un gros fragile, ça en fera juste un de plus.

-Trouver des excuses pour les innocents, ou tout simplement leur effacer la mémoire ? C’est si facile d’être sorcier, on peut faire ce qu’on veut avec les autres. Leur mentir, balancer des lettres de condoléances et leur laisser enterrer leurs morts.

C’est tellement facile d’envoyer un maigre morceau de papier pour justifier la mort de quelqu’un. On change le nom et on appose un joli petit tampon et une petite signature. Démerdez-vous après ça. Un petit dédommagement avec ça. De l’argent pour remplacer une vie. Que le monde est cruel.

-C’est tellement agréable d’être directeur par des temps comme ça. Balancer des hommes contre les sorciers noirs comme de la chair à pâté sans savoir s’ils reviennent et essayer de ne pas s’en formaliser parce qu’on n’a pas qu’eux à gérer.

J’en ai marre. Mon point frappe la roche.

-Putain.

Je ne sais même pas si Simje me suit. Il fait trop sombre et il est vraiment très discret. Trop peut-être et c’est ce pourquoi je m’ouvre délibérément trop. Un peu trop. Contenance, bordel. T’es pas là. J’ai besoin que tu muselles ma bouche. J’ai vraiment l’air d’un ringard. On est en droit de se demander « comment un gars pareil a pu devenir directeur ? ». Je me pose aussi la question parfois. Reprenant une position un peu plus digne, je resserre un peu ma prise sur le téléphone et poursuit notre galère dans le fond de cette grotte. Je ne sais pas où mène cet espèce de large tunnel.

-Bref, oublie ce que j’ai dit, c’est pas important.

En fait, c’est plus qu’important, c’est un peu le boulet de trois tonnes que je me balade au quotidien et qui me lâche pas. Mais je n’ai pas assez d’amis proches pour m’exprimer librement. Ça fait un peu parti de ma bête noire et forcément je suis un peu traumatisé quand le sujet est abordé.

Je m’arrête subitement et jette un coup d’œil à mon portable. Il lui reste moins de la moitié de sa batterie mais pour une raison fortement appréciable il me reste une barre de réseau. Soit mon téléphone capte incroyablement bien soit l’antenne est vraiment proche et n’a pas été détruite. Je ne cherche pas à appeler, il doit nous rester de la batterie pour continuer à descendre. Non, j’appuie simplement sur le bouton d’urgence relié au téléphone de mon co-directeur. Je ne l’utilise pas souvent, il devrait donc comprendre assez rapidement la situation. Je détaille à peine le message en donnant simplement les informations principales. On est bloqués sous la grosse caillasse. Le message lutte pour s’envoyer et me prend deux pourcents de batterie – ce bâtard – mais on m’annonce bientôt un accusé de réception. C’est déjà ça de fait. Je me tourne vers Simje.

-J’ai prévenu le QG. Par contre, mon téléphone risque de rendre l’âme avant l’arrivée des secours les plus proches. Ce serait cool que tes connaissances en runes servent à nous éclairer qu’à faire tout péter à chaque fois.

Ah ouais… Ah non mais MH elle se déchaîne un peu. Je sais qu’il n’est absolument pas responsable de tout ça et que je devrais juste être à blâmer en fait. C’est de ma faute. Mais j’arrive pas à m’excuser. Ni de ça, ni de mes phrases cinglantes. Je déverse un blizzard autour de moi et ne dévoile pas même un micro sourire.
J’y arrive vraiment pas.
C’est trop douloureux et j’me défends comme je peux.

Je feule comme un chat parce que j’aime pas frapper.
Faut pas m’en vouloir, au final Simje, t’es probablement le premier que j'apprécie autant.
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyVen 14 Juil 2017 - 13:43

Il sait qu'il n'est pas correct, le Simje. Il le sait mais pendant quelques secondes il a oublié que se taire est mieux que parler, il a laissé les émotions sortir. Et maintenant il regarde les morceaux éraflés d'Allen qui peine à se reprendre et il sait qu'il aurait du rester à sa place, sa place qu'on lui a forgé, le moule dans lequel on l'a forcé à rentrer et qu'il a fini par comprendre et accepter. Il ne regrette pas mais il contemple sa maladresse, un peu désolé.
Allen détourne le regard.
Simje se pince les lèvres.

-Tu devrais te regarder avant de me demander comment je vais.

Ca va, c'est un menton, c'est pas la peine de couiner, mh. Il repose les doigts sur l'égratignure qui lui laisse un peu de sang presque séché sur les doigts. Humiliant, sa, race. C'est ce que je disais. Simje ne dit rien, un peu séché par le ton du brun.
En vrai, Allen à l'air d'aller physiquement bien, mais clairement, seulement physiquement.

-T’inquiète pas, je rigolerai bien aussi quand je vais passer devant Orpheo pour expliquer ce qu’il s’est passé. Et puis je vais finir totalement à plat ventre quand on m’annoncera devoir réparer tout ça, juste avant de me foutre à la porte pour faute grave. Rien qu’à y penser, je m’en tortille de hâte.

Le brun hausse les sourcils subitement. Il ne s'attendait pas à autant de mots, pas à un lâcher prise subit au milieu d'une grotte sombre et poussiéreuse. Le cynisme d'Allen le fait grincer des dents, bien sûr que ça s'est mal passé, bien sûr que c'est désolant, mais sincèrement, c'est la faute de qui ? Qui doit être blamé pour ça ? L'ensemble absolu de l'organisation, même eux, même ceux de Washington, même les gars du Sri Lanka.
Simje entr'ouvre les lèvres, prêt à dire qu'il est désolé, qu'il voulait pas, qu'il a rigolé mais que c'était nerveux, vraiment nerveux, comme quand le désespoir serre la gorge et qu'on a envie de rire et bien que lui à la place il rigole, mais Allen enchaîne en se mettant à marcher dans une direction visiblement prise au hasard.

-Trouver des excuses pour les innocents, ou tout simplement leur effacer la mémoire ? C’est si facile d’être sorcier, on peut faire ce qu’on veut avec les autres. Leur mentir, balancer des lettres de condoléances et leur laisser enterrer leurs morts.

Simje reste quelques secondes à l'arrêt sans savoir s'il doit suivre ou si sa place est loin derrière, dans un coin à se taire. Ouais clairement mon pote, j'envie pas ta place ni tes décisions, mais peut être qu'il faudrait penser à sortir d'ici avant d'imaginer les dégâts, non ? Peut être que d'abord on sauve nos culs en espérant pouvoir faire quelque chose pour ceux du dehors avant de pleurer non ?
Le brun suit discrètement, comme un chat. Ses pas sont presque silencieux alors qu'il ne répond pas, un peu penaud d'avoir fait sortir Allen de ses gonds.

-C’est tellement agréable d’être directeur par des temps comme ça. Balancer des hommes contre les sorciers noirs comme de la chair à pâté sans savoir s’ils reviennent et essayer de ne pas s’en formaliser parce qu’on n’a pas qu’eux à gérer.

C'est la guerre quoi. C'est la guerre, tout simplement. C'est la guerre et nous nous occupons d'un rocher, sérieusement notre place elle était pas là.
Allen frappe la roche et le brun sursaute, incapable de savoir comment réagir. La colère émane en entier du canadien et s'il n'est pas empathe, Simje a tout de même hérité de la sensibilité d'un chat et la capacité de capter les phéromones. Il sent la défaite et l'échec, le lâcher prise et le désespoir mais surtout la colère, une vraie grosse rage qui prend beaucoup, mais alors beaucoup de place.
Et Simje, qui se fait tout petit derrière.

-Putain.

Le polonais se coule à nouveau dans l'obscurité, passant ses doigts sur la roche en se demandant quelle est cette matière un peu étrange, friable mais tellement compactée qu'elle tient d'elle même au dessus de leurs têtes. C'est chelou, ça ressemble à un groupe de personnes qui auraient fait de ce lieu un QG ou du genre. Peut être qu'il y a une porte de sortie mais pas de porte d'entrée, tout simplement.

-Bref, oublie ce que j’ai dit, c’est pas important.

Simje n'ose clairement pas parler et porte sa concentration sur les dessins sur le mur, vraiment dur à discerner avec l'éclairage étrange du téléphone d'Allen. Ce dernier ce met d'ailleurs à tapoter son écran et l'autre reste toujours silencieux, incapable d'être socialement adapté face au pétage de plomb du directeur. Il sait qu'il devrait dire autre chose mais il lui semble qu'il en a assez dit comme ça et que de toute façon, quoi qu'il puisse ajouter ne changerait rien.
Il faut qu'on se tire de là. Et avec cette réflexion lui vient l'idée que peut être, ouais peut être ils ne sortiraient pas.

Allen se tourne alors vers l'exorciste qui sursaute. Oh bordel, j'étais censé répondre ? Je sais que j'aurais du, pourquoi il me fixe, je suis sûr que j'aurais du être compatissant|

-J’ai prévenu le QG. Par contre, mon téléphone risque de rendre l’âme avant l’arrivée des secours les plus proches. Ce serait cool que tes connaissances en runes servent à nous éclairer qu’à faire tout péter à chaque fois.


Une enclume tombe dans son estomac, directement. Lourde et amère, acide. Il retient sa respiration, ses grands yeux bleus ouverts sur l'agacement d'Allen. Il est inutile face à ce déchargement de colère.
Ca t'apprendra, tiens. Ca t'apprendra à bien aimer les gens, après quand ils parlent, t'es touché. Alors que tu devrais t'en battre les couilles de ce qu'il pense, non ? C'était pas ma putain de faute pour son putain de QG, pas ma faute. [i]
Et puis les doutes.
[i]Mais pour cette fois ? J'aurais pas du proposer les runes. J'aurais du me taire et dire que je savais pas, pas accepter la mission.

Il hoche vaguement la tête, un peu blessé qu'Allen lui lâche tout à la gueule sa colère, c'est putain d'injuste. Il est putain d'injuste. Il se remplit de malaise, ayant super envie de se tirer, retrouver une délicieuse et moelleuse solitude.
Parce que c'est sincèrement pas parce qu'il peut supporter la pression ou la responsabilité qu'il est obligé de me balancer à la gueule ses incohérences.

- Ouais.

Sa voix est claire, dénuée d'émotions, calmes. Sa concentration est revenue, son calme un peu aussi. Il passe devant Allen sans le regarder avant de marcher droit dans le noir dans lequel il voit. Il sort une lame et, tout en continuant à marcher il se charcle le bout des doigts. Il déteste faire ça, sincèrement ça fait vraiment mal sur le bout des doigts, il y a vraiment trop de terminaisons nerveuses.
Il combine trois signes différent à même sa chair sur chacun des doigts et quand toutes sont tracées il souffle en essayant d'insuffler de l'énergie. En soit, il n'en a pas besoin, lui, il pourrait juste avancer ou les graver sur Allen.
Il n'a pas très envie de le toucher à vrai dire ni d'être trop proche, comme un immense nuage qui se serait abattu entre eux deux. Il sait que pourtant il devrait lui soigner son poing, éviter un bleu alors il hésite quelques secondes en se retourner légèrement, jetant un coup d'œil vers la main du Canadien.. Ouais non laisse tomber. Laisse tomber. Il te laissera pas faire de toute façon, parce que tu vas encore rater. Ca fait bien longtemps qu'il fonctionne comme ça, Simje. Battre e retraite plutôt que prendre cher, encore. Il espère surtout qu'Allen va se taire. Il espère vraiment qu'il ne dira rien, surtout pas un vague désolé pour rétablir un brin de confiance parce qu'il sait qu'il sera injuste à son tour, tranchant, et il déteste ça.

Le bout de ses doigts s'allume d'une faible lumière. Six en blanc, les autres d'un vieux vert khaki totalement incontrôlé. Tant pis, ça fera quand même. Il garde une main dans le dos pour éclairer Allen et avance avant la lame toujours dans sa main gauche, au cas où, quand un autre grognement retenti, comme un souffle un peu puissant. Il se retourne, croise le regard d'Allen en sifflant.

- On s'approche et on voit, on cherche la porte de sortie ou on se planque dans un coin en attendant que les secours balancent un téléporteur.

C'est votre choix Mr. le Directeur.

- Mais le plus vite un sort, le plus vite on peut aider les pontentiels survivants.

Il n'y a pas d'animosité, juste la recherche d'efficacité et d'un moyen de retourner à la maison. Rentrer chez soi, retrouver les lieux qui nous apaisent et les forêts qui parlent.
Rentrer, et oublier.
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Allen Kristiansen
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyVen 14 Juil 2017 - 17:05

« Pense à… à ta vinaigrette. »

A un truc con. A quelque chose qui me permette de m’occuper l’esprit sur des trucs inutiles, d’oublier l’urgence de la situation. La douleur des réminiscences. Mon cœur se serre et s’entortille comme si l’on pressait le trop-plein d’eau d’une serpillère. Sauf que cette eau-là, elle n’arrive pas à sortir, alors elle s’agglutine où elle peut, où j’accepte de lui laisser une petite place. Bien en profondeur. Là où je n’irai jamais la chercher. Jusqu’à ce que tout finisse par péter, comme maintenant. Je ne pleure pas, par orgueil, par fierté. J’endosse un rôle de directeur parfois trop lourd à porter. Et je parle, m’exprime, déverse mon torrent de regrets par des mots.

Je ne lui demande pas de m’assister, de m’aider. Je n’ai pas besoin de ça et actuellement j’ai tout sauf envie de ressentir de la compassion chez mon compagnon de fortune. S’il ne s’exprime pas, grand bien me fasse, il n’aura pas à se prendre une salve de poison dans la figure. Il ne mérite pas ça et je l’estime énormément. Sans doute un peu trop. Je ne sais pas comment je réagirais si, maintenant, il me tournait le dos. Je n’ai pas trop envie d’y réfléchir et à vrai dire, je ne me sens pas encore l’âme à m’excuser. Ni pour mon étalement de vie ni pour mes violences verbales gratuites. Aussi, lorsque son :

- Ouais.

Retentit, mon esprit se vide d’un coup. Entendre sa voix après mon long monologue me fait prendre conscience de sa présence. Doucement, je réalise ce que je viens de dire. Dévoiler mes faiblesses ne fait pas partie de mes habitudes, n’en a jamais fait partie même. J’ai du mal à avaler la pilule même si une sorte de sérénité tombe doucement sur moi, comme une pluie de paillettes. J’ai vidé mon sac. Une petite partie certes – il me faudrait bien huit heures non-stop à écumer ma vie pour le vider de moitié – mais suffisamment pour poser un nouveau pied à terre – Non, sans rire, à ce niveau, il me faut un psychologue. Est-ce que je dois sincèrement penser à m’excuser ? Lol non. Et puis quoi encore. J’ai déjà honte de moi-même et on est déjà au moins trois mètres sous terre, j’ai pas besoin de m’enfoncer encore plus ou dans deux minutes, y’aura plus que ma tête qui dépassera. Ou plus rien.

Je relève la tête et constate que clairement, le ton de voix employé par Simje ne laisse pas de place au doute. Je l’ai vexé. Peu m’importe à quel niveau, c’est un fait. Je me tais. Je suis peut-être con, je devrais sans doute lui demander de me pardonner mais ça me saoule. Rien qu’à penser à ma formulation, j’ai la sensation pénible de marcher dans du pudding et d’avoir une armée de quiches Lorraine prête à déferler sur moi. Un seul de mes mots déclenchant la mise à mort et l’étalement de lardons, de crème et tout ce qu’il y a dedans. J’aime pas les lardons.

Haha, voilà que mon esprit s’occupe savamment. J’en ai marre, je veux sortir d’ici. En même temps, nous sommes venus dans le but de découvrir ce que cette caverne contient, c’est un peu bête de partir. Je reste silencieux et observe Simje se couper le bout des doigts. Je tente de retenir une grimace, sans grande réussite. Toutes mes sensations sont encore trop présentes pour me permettre de blaguer, de rire ou même de sourire. La négativité, voilà ce qui m’entoure. Et le dégoût, ah le dégoût, ça entre totalement dans les émotions négatives. MH est dans son bivouac, au calme, un petit doigt levé et je réagis au quart de tour. La sérénité et la pluie de paillettes elle n’est sans doute pas encore assez puissante. Je pense que ce qu’il me faut là, c’est un lama habillé en licorne qui me crache des arc-en-ciel à dix centimètres de mon visage pour que, concrètement, je me sente mieux.

Ouais. Pas demain la veille, quoi.

Simje se retourne finalement vers moi et je cligne des yeux frénétiquement. Il attend quelque chose ? Je suis son regard vers mon poing. Ah. C’est trois fois rien, garde ton énergie. Je suis assez surpris en fait. Ça me touche qu’il pense encore à vouloir soigner ma main après le jet de tomate que je lui ai fait subir deux minutes plus tôt. Il… A beaucoup d’empathie. A quel moment je culpabilise ? Ah non, pardon, ça c’est pas dans les émotions suffisamment négatives. Je détourne un peu le regard, de toute façon il ne m’observe pas. Finalement, de la lumière sort des doigts de Simje. C’est… non, c’est conceptuel. Ça me fait un peu penser à E.T. J’ai envie de sourire mais non, non la bride est bien tendue avec MH alors ça ne passe toujours pas.

Et puis, lorsqu’un taré de grognement apparaît dans les tréfonds de la grotte, j’avoue que le sourire il est remballé à qui mieux mieux. Comme un store. Donc, y’a potentiellement un truc violent là-dessous. Un truc potentiellement gros. C’est pas hyper rassurant.

- On s'approche et on voit, on cherche la porte de sortie ou on se planque dans un coin en attendant que les secours balancent un téléporteur.

Je vois que la longueur d’onde n’a pas changé. J’ai pensé immédiatement à la même chose. Reste à savoir comment nous pouvons devenir les plus efficaces. Une idée me vient en tête, réfléchie, qui ne suit pas mon instinct pourri. Une bonne idée certes, dangereuse aussi mais qui apporterait beaucoup.

- Mais le plus vite un sort, le plus vite on peut aider les potentiels survivants.

Compte tenu de ses pouvoirs et des miens, l’idée qui germait jusque-là se fait plus précise, comme un croquis. C’est un peu inconsidéré mais réellement la solution la plus efficace, à mon avis. Et puis, d’un côté…

Je soupire. Nous manquons clairement de temps. Je me mords la lèvre puis relève les yeux, décidé.

-On devrait se séparer.

Meilleure idée au monde. Oh oui dans un endroit aussi malfamé, se séparer c’est vraiment la meilleure idée qui soit. A première vue. Je n’ai pas terminé.

-Tu te déplaces bien plus vite que moi ici et tu as une sensibilité pour les runes que je n’ai pas. De nous deux, c’est toi qui trouveras la sortie le plus rapidement. Tu es guérisseur par-dessus tout et je ne vais certainement pas être d’une grande aide là-haut. S’il y a quelque chose au fond, je vais aller le voir, ça te permettra de gagner du temps et je découvrirai peut-être quelque chose.

Ou bien je crèverai lamentablement.
J’ai envie de crier et de dire que si j’avais eu le choix, si j’avais pu faire quelque chose pour les centaines de civils là-haut, je me serais précipité pour les sauver. Mais les survivants, il n’y en avait certainement pas beaucoup et je serai forcé de voir la mort partout autour de moi. C’est dégueulasse de laisser Simje faire ce boulot atroce à ma place et je fuis très certainement. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi je réfléchis aussi mal. Tout est incohérent, même si le fond, lui, part plutôt dans le bon sens. Et puis, qu’est-ce qu’il y a au fond de ce trou ? Si jamais c’est un puissant poltergeist, je ne ferai clairement pas le poids. Je veux me sacrifier, c’est ça ? Y’a des moments j’aimerais juste assumer le fait d’être faible et accepter le hasard. Dans le genre vraiment. Pas avec le sourire en me comparant à de la gelée en boîte. Non, y penser du fond de mon être et essayer d’en faire une force. Mais c’est pas si facile que ça en a l’air.

J’inspire profondément. Au final, je crois que je veux juste m’excuser à ma façon. Que lui au moins il s’en sorte. Qu’il me balance à son tour une déferlante de haine à la figure. Après tout, c’est pas si mal. La situation s’y prête bien. On est perdus, peut-être bloqués… pour longtemps. Pour toujours. On pourrait presque se donner nos derniers sacrements que ça passerait crème. J’ai pas tant envie de me séparer de lui en fait, parce que vous voyez, à deux on est encore plus forts que tout seul. On est rien d’autres que des êtres sociaux. Même inutiles, on se sentira toujours mieux en groupe. Ça me saoule d’être con actuellement et de proposer des trucs pareils.

Je reste silencieux un instant et ferme les yeux. Je veux juste rentrer chez moi. Peu m’importe ce qu’il adviendra de moi par la suite, je veux juste que cette situation s’arrête. Je veux sortir mais je me condamne par mes propres paroles à faire l’entier inverse de ce que je pense. Je me fiche de ce que l’on trouvera au fin fond de cette grotte. Pour le moment nous sommes deux et nous sommes bloqués. On aura tout le temps d’aller voir ce qui se traîne au bout du long tunnel lorsque l’on reviendrait en nombre. Moi… ou quelqu’un d’autre. Abruti.

J’ouvre mes yeux et une expression apaisée, presque douce, transparaît dans mes yeux bruns.

-Enfin, ça c’est probablement l’idée la plus foireuse de toute ma vie, tu peux le dire. Mais bon, si elle te va, faisons comme ça.

Comme en réponse, un nouveau grognement, plus proche, retentit dans la grotte. Alors, il y a visiblement quelque chose. Quelque chose qui se déplace, et qui approche à grands pas. Il va falloir se décider rapidement.
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptySam 15 Juil 2017 - 21:38

Des minutes comme ça, t'en as vécu des tas. Tu sais que ça va finir par passer, dans une semaine tu auras déjà presque oublié la sensation de l'humidité et l'odeur nauséabonde de l'eau croupie, tu auras oublié à quel point c'était la merde. Des dizaines de minutes, c'est rien. Tu le sais ça, non ?
Des heures, t'en as vécu des tas. Des milliers.
Tu vas pas commencer à compter.


-On devrait se séparer.

Simje hausse un sourcil en se retournant. Il est sérieux ? Autant il dit ça pour pouvoir me suivre en douce et se venger de moi, parce qu'il pense que j'ai tout fait foirer. Mmh ? Il va sortir une lame de nulle part et bam ! Me la planter bien au milieu dans mon dos.
Il souffle.
Essaie d'être un peu plus négatif, un peu plus parano. Ca va être un délice bientôt quand tu te retrouveras en pls dans un coin à avoir peur de tes propres bruits.

-Tu te déplaces bien plus vite que moi ici et tu as une sensibilité pour les runes que je n’ai pas. De nous deux, c’est toi qui trouveras la sortie le plus rapidement. Tu es guérisseur par-dessus tout et je ne vais certainement pas être d’une grande aide là-haut. S’il y a quelque chose au fond, je vais aller le voir, ça te permettra de gagner du temps et je découvrirai peut-être quelque chose.

Simje ne répond pas, il avale ses mots sans jamais les sortir, ce qui n'est pas très sain, hein, n'essayez pas c'est vraiment pas une solution. Mais c'est ce que Sim fait, parce qu'il connaît ses cercles et que se taire est l'un d'eux.
Y'en a qui mangent des tonnes de glaces au chocolat, Simje lui, reste silencieux.
Il regarde Allen inspirer et fermer les yeux. C'est la merde hein ? Si on ne sort pas de là, j'suis un peu deg de finir comme ça. C'est ni cocasse ni drôle ni dramatique, c'est juste tout pourri comme ces murs et comme le sol et le plafond aussi.

-Enfin, ça c’est probablement l’idée la plus foireuse de toute ma vie, tu peux le dire. Mais bon, si elle te va, faisons comme ça.


Simje sourit, taptapant au passage sur le bout de ses doigts mutilés pour ressentir ce léger pincement. Habitude aussi - sale - héritée d'on ne sait où. Il souffle pour se donner du courage - s'il avait pu se métamorphoser en chat il se serait sûrement léché le poitrail pour faire passer la vexation et se détendre un peu.
Un grognement retenti encore. 28 mètres plus loin environ. C'est parfait c'est encore loin, restons dans le déni.
Il souffle juste et dit.

- Bien sûr que non, ça ne me va pas. Soyons honnêtes, en haut, si il y a effectivement eu une déflagration, ils sont tous morts. Ensuite j'ai perdu du sang, puis on s'est fait aspirés, puis ça fait six heures qu'on est sous un soleil de plomb, alors à part soigner deux jambes cassées, je ne pense pas être capable de soigner des corps pulvérisés.

Déso pour l'image.
J'ai aussi pas super envie de remonter seul et d'avoir à affronter un délicieux carnage, des membres arrachés et des gens qui pleurent. Ou alors juste des gens super en colère que ce que j'aie pu dire soit totalement erroné. Ou aie foiré.


- Ensuite, si quelqu'un doit être sauvé, c'est toi.

Parce qu'il est directeur, parce qu'il est au sommet au Canada, parce qu'il vaut quelque chose, parce que pour le moral des troupes vaut mieux que ça soit moi qui cane plutôt que lui - ahah cette blague lors de l'enterrement, Mr. Vonie.. Vonies.. Monsieur. BREF, CE TYPE IL ETAIT SYMPA DES FOIS.

- Si vraiment tu y tiens, on va voir ce que c'est, cette chose qui grogne et après on cherche la sortie.


Si elle existe, ahah, ahahahah, ah. Qu'est-ce qu'on se marre par ici, vraiment moi je vous le dis, vraiment trop des barres. Et du bon temps aussi. [i]
Simje fait un mini geste de la main envers Allen, l'air de dire "alors, tu me suis ?" mais aussi [i]hé ouais gros, tu pensais que j'allais te laisser tout seul au fond du trou ? Et non, bonjour la maturité, tu dis que JE fais tout foirer, alors que c'est trop pas vrai, et je te laisse quand même pas tomber. C'est fou hein comme je suis sympa. Incroyable. Ne restons pas sur cette note vraiment trop positive à mon goût.


[color:12c5=#khaki]- Après, je sais pas si tu le sens, mais l'air est vraiment plat. Aucun courant d'air. Rien.

Bon, oui, je te laisse tirer tes conclusions hein, clairement si on veut rester sincère c'est la merde. Je savais qu'être un chat ça ne servirait pas. Mais bon, lire dans les pensées non plus, et ça, c'est de sa faute à lui, pas de ta faute à toi. Au moins il peut espérer congeler deux trois connards au passage. Oh je sais ! Au pire, je l'envoie devant et après je le soigne à chaque fois qu'il revient. Un peu comme... comme.. comme les Pokémons !
Vous me suivez ?
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyDim 16 Juil 2017 - 0:39

« Dès que je rentre, c’est pls dans le lit. »

Me plaindre ? Naaan, pas dans mes habitudes. N’empêche que ce lit-là, il me fait vraiment très envie. D’un objet du quotidien, il se transforme peu à peu en nécessité et objet de culte. C’est dingue de voir qu’en fonction de la situation, un petit rien peut devenir beaucoup. Enfin, quelque part, je pense que ce n’est pas tant le lit qui m’attire. Ramenez-moi l’objet de mon désir ici, je ne serai pas tout à fait sûr de vouloir l’embrasser. Voilà, j’ai juste besoin d’un endroit plus sympathique. Plus douillet, plus intime, plus rassurant. Comme le lit. Fin de la parenthèse.

Je raconte donc de la merde. En boîte et périmée depuis longtemps. C’est une mauvaise idée de se séparer, c’est sûr. Qui sait ce qu’il pourrait arriver à l’un ou à l’autre ? Je ne sais pas. A vrai dire, je n’ai pas tant envie de voir le brun acquiescer et disparaître hors de ma vue. Mais j’assume alors s’il me met face à mes bêtises, je pourrais manger la pierre autour de moi en me traitant de crétin. Mais bon. A voir son visage, il a l’air d’être en accord avec le fond de ma pensée. Tant mieux. D’ailleurs, son petit sourire en réponse à mes dernières paroles me fait confirmer qu’une fois de plus, les ondes ont l’air de plutôt bien fonctionner entre nous deux. Encore une fois, tant mieux. Ça grogne dans le fond de la caverne.

- Bien sûr que non, ça ne me va pas. Soyons honnêtes, en haut, si il y a effectivement eu une déflagration, ils sont tous morts. Ensuite j'ai perdu du sang, puis on s'est fait aspirés, puis ça fait six heures qu'on est sous un soleil de plomb, alors à part soigner deux jambes cassées, je ne pense pas être capable de soigner des corps pulvérisés.

J’aimerais bien lui envoyer un « j’suis déçu » pour détendre l’atmosphère, mais ma petite voix me dit que c’est une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. On est tous les deux sur les nerfs, fatigués, perdus et ce n’est pas tout à fait le genre de remarque qui passerait aussi facilement que si nous avions été sur une terrasse face à la mer. L’image est plaisante. Une terrasse au calme, avec le chant des mouettes et le cri des goélands, le cliquetis agréable des anneaux sur les mâts des bateaux de pêche. Ça fait si longtemps que je ne suis pas allé à la mer. Bref. Je ne peux que hocher la tête aux paroles de Simje, tant elles sont vraies. Nous n’avons pas l’air véritablement capable de nous battre. Ni même de sauver des gens. Les secours n’arriveront certainement pas avant quelques heures vu notre isolement et nous allons donc devoir nous débrouiller à deux certes, mais tous seuls comme des grands.

Je tourne la tête vers le fond du trou au grognement, dans l’attente d’entendre un nouveau son mélodieux. On devrait vraiment se presser de réfléchir à la suite des opérations, sinon on va se faire attraper par ce truc et ça va pas être drôle très longtemps. Déjà qu’on s’enjaille pas particulièrement en ce moment...

- Ensuite, si quelqu'un doit être sauvé, c'est toi.

Je recentre mon regard sur lui, atterré. On a le sens du sacrifice dis donc maintenant. Va falloir arrêter de sortir des phrases de chevalier là, même si je comprends tout à fait les raisons qui le poussent à dire ça. Peut-être que sur l’échelle sociale, c’est sans doute moi qui devrait me barrer le premier mais bon, j’en ai ma claque de ces modes de pensées. J’en ai laissé tomber beaucoup trop derrière moi sur la base de ce même principe. Y’a des séparations qui se sont faits comme dans les films, avec des pleurs et des derniers souffles. La guerre, ça fait des ravages, même sur son territoire qu’on pense infranchissable. Quand ça vous tombe dessus, vous ne pouvez que vous en mordre les doigts et garder vos merdes pour vous-même.

Du coup ?
Je râle, en secouant la main – oui je fais des mimiques comme si on prenait le café alors qu’il y a une bête qui arrive lentement sur nous. Tout va bien.

-Oublie la séparation, j’ai merdé. On va s’en sortir à deux. D’autant plus que l’excuse de directeur n’est pas valable si je finis viré pour cette histoire. Et crois-moi, j’ai pas besoin de lire tes pensées pour savoir que c’est la raison qui te fait croire que j’ai plus de mérite à rester en vie que toi.

En fait, plus j’y pense et puis je me dis que ces phrases-là, elles servent à rien d’autre qu’à faire culpabiliser la personne qui reçoit l’honneur de devoir s’en sortir coûte que coûte. Quand ça arrive une fois, pour rigoler et sans enjeu véritable derrière ça peut devenir amusant. On est tous des êtres vivants et on mérite tous de vivre aussi longtemps que possible. En revanche…

J’ai plus envie d’y penser, mince.

- Si vraiment tu y tiens, on va voir ce que c'est, cette chose qui grogne et après on cherche la sortie.

Cette chose qui grogne ne me dis rien qui vaille. En fait, si je devais me fier à mon plan numéro 2, l’idéal serait de chercher la sortie et potentiellement de revenir ensuite sur nos pas pour voir si c’est possible de se confronter à la bête. Histoire de… comment on dit ? Avoir une solution de repli si les choses tournent mal. Repli stratégique. Parce que c’est vrai que c’est mignon de foncer dans le tas mais concrètement si jamais on se fait poursuivre et qu’on court dans tous les sens, on va se perdre, probablement se séparer sans s’en rendre compte, potentiellement crever comme des poulets grillés. En revanche, si on repère la sortie avant de voir le truc, ça pourra nous permettre de sortir du trou si on se fait courser.

- Après, je sais pas si tu le sens, mais l'air est vraiment plat. Aucun courant d'air. Rien.

Maintenant qu’il le fait remarquer, c’est vrai qu’il n’y a pas un poil d’air. Je n’y ai pas non plus pensé, mais est-ce que, concrètement, la grotte est correctement oxygénée ? Ce serait la loose totale de finir étouffés. Ce serait d’autant plus la merde parce que ça voudrait dire que l’air qu’on respire date de la création des runes qu’on voit à l’extérieur. Et le pire dans tout ça, c’est que cela signifierait également qu’il n’y a aucune sortie.

Ouais.
Moralité, cette grotte est aérée, hein.

-On devrait peut-être commencer par tr…

… Trouver la sortie ? Ouep. Enfin en théorie.
En pratique, le grognement passe de nombreux mètres à très peu. J’ai presque l’impression qu’en l’espace d’un instant, je peux sentir son souffle sur mes oreilles. Son souffle frais, glacial. Quelque chose qui te glace les chairs et les os. Qui te donne envie de crier et de fuir à toute jambe. Un truc trop puissant ou un truc qui sait faire très peur.
Du coup, comme Simje est devant moi et me barre la visibilité, je tire violemment sur son bras pour le faire passer derrière moi, contracte mon poing pour concentrer une bonne partie de ma magie et relâche subitement une gerbe de glace devant moi en dévoilant ma paume. Je ne veux pas savoir. Je ne veux vraiment pas savoir ce que c’est. A cause de l’adrénaline soudaine, mon pouvoir se déchaîne un peu trop et il me faut rapidement prendre conscience de ma peur pour stopper l’afflux de glace dans mon corps.

Bien évidemment, la beauté des quelques mètres de glace nous séparant de la chose s’accompagne d’une fatigue aussi subite qu’une enclume sur ma tête. Le travail, bien qu’étant davantage dû à un réflexe qu’à une action anticipée n’est pas fissuré. Je me sers d’un petit peu d’énergie encore pour graver à même la glace une rune de blocage. Ce serait quand même vraiment bête qu’un fantôme soit de l’autre côté et passe sans problème ma jolie barrière.

-À la réflexion, j’ai pas envie de voir à quoi ça ressemble. On se tire d’ici et Orpheo ramènera des exorcistes plus qualifiés pour les missions à adrénaline.

J’ai littéralement balancé ces mots comme une lettre prioritaire. A toute vitesse. Faut qu’on se barre, rapidement. Je ne sais pas combien de temps ma barrière tiendra. Tout ce que je peux assurer avec précision, c’est que je n’aurais pas la possibilité d’en refaire une deuxième. Pas que je n’en ai pas les capacités, mon pouvoir serait ravi de se montrer plus. Mon corps, par contre, il lâcherait juste complètement les commandes et je tomberais dans les vapes avant d’avoir dit « merde ». Ah oui, merde, c’est tout à fait mon état d’esprit. Meilleur résumé ça.

Bon, on a vraiment plus le temps de se faire une balade de santé là. Une nouvelle fois, sans vraiment savoir vers où je me dirige – comme d’habitude quoi, on n’y voit goutte dans ce trou – je reprends le bras de Simje pour l’informer de l’urgence de la situation – quoiqu’il est assez grand pour s’en rendre compte – et m’éloigne un maximum de l’endroit glacé, de manière très très pressé, en le lâchant assez rapidement parce que concrètement il s’en sort mieux que moi niveau visibilité.

-Est-ce que tu vois un ou des chemins qui montent ? Tu penses qu’avec une rune de localisation ça peut le faire ?

J’avoue que j’ai jamais essayé de localiser un endroit avec ces runes-là. Les personnes oui, mais les choses aussi abstraites qu’une sortie, non. Mais Simje il s’y connaît mieux que moi, il aura sans doute même une meilleure idée.

-On est crevés tous les deux donc si t’as encore besoin de mon sang ou quoi, hésite pas. Je crois qu’on peut difficilement… Enfin voilà.

Difficilement faire pire. Les mots se bloquent dans ma gorge tandis que le massacre du dessus me revient en mémoire comme un coup de poing. Ok, Allen, c’est pas le moment d’y penser. Si ça se trouve, y’a plein de survivants. Si ça se trouve, c’était pas si imposant comme explosion. Sauvons nos peaux déjà et on en parlera ensuite.

Le mot mère, c’est vite.
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyJeu 20 Juil 2017 - 22:12

Peut être que c'était le diable que j'ai vu dans le miroir ce matin, peut être que c'est comme ça, peut être que c'est la fin.
La fatigue tombe comme une cape sur Simje, avec lenteur mais certitude. Plutôt même comme un poncho. Les métaphores sont souvent jolies, loin de la vérité. Voilà, c'est un poncho qui couvre le brun, l'englobe et prend ses épaules avec les pensées qui vont avec. Peut être qu'on ne s'en sortira pas. et puis les autres, plus pernicieuses. Peut être que ce n'est pas si grave que ça.

-Oublie la séparation, j’ai merdé. On va s’en sortir à deux. D’autant plus que l’excuse de directeur n’est pas valable si je finis viré pour cette histoire. Et crois-moi, j’ai pas besoin de lire tes pensées pour savoir que c’est la raison qui te fait croire que j’ai plus de mérite à rester en vie que toi.


Simje sourit, il aimerait bien lui répondre sur un ton léger qu'on ne peut pas laisser mourir quelqu'un d'aussi beau, lui dire que de toute façon ce serait con de laisser mourir l'amour de sa vie, bref, plaisanter.
Il lève les yeux en souriant, les yeux brillants, les lèvres closes.
Ce n'est peut être plus le moment de plaisanter. Ce temps là est parti, évanoui. Maintenant il s'agit de fuir. Fuir, fuir, fuir. N'est-ce pas ? Après tout Allen est à l'air d'accord pour qu'on reste collés serrés comme jamais. Autant en profiter et tenter de sauver nos miches. Et si jamais je clamse maintenant, tant pis. Franchement ? Tant pis.
Jsuis fatigué.


Le grognement se rapproche, Simje ne bouge pas, ne frissonne pas. Il reste sans broncher, les pieds plantés dans le sol, presque curieux. Juste une minute de plus. Encore une minute à tenir. Pourquoi abandonner si tôt la bataille ?

Allen subitement se tourne un peu et tend la main. Et ben, pas super décidé à se laisser manger le monsieur ! La glace est magnifique, ciselée par la peur et par l'urgence de la situation, colorée par l'instant. Les reflets dansent devant les yeux de Simje qui fixe les éclats mouvant des reflets de ses doigts sur la paroi. Putain, c'est tellement beau, tellement utile.
Blanc.
Teeeeellement mieux qu'moi.

-À la réflexion, j’ai pas envie de voir à quoi ça ressemble. On se tire d’ici et Orpheo ramènera des exorcistes plus qualifiés pour les missions à adrénaline.

Le polonais hoche la tête vivement pour dire "ouais ouais ouais ouais chaud !" et commence à tourner les talons, s'arrachant à la vision fascinante de la glace qui a jailli presque naturellement de la paume du canadien. Presque, parce que les gens en général ne pondent pas des murs de leur main, comme ça, sans aucune pression. Allen lui attrape le bras, l'air de dire "OUAIS OUAIS, TRES CHAUD" Voilà, c'est qui le lecteur de pensées maintenant, mh et les deux garçons commencent à fuir sans vraiment savoir si au final, la sortie c'était pas de l'autre côté du monstre. Enfin, en général dans les jeux vidéos, il faut soit aller au sommet sauver je ne sais quoi ou trouver je ne sais qui, ou l'inverse, et redescendre, soit traverser et pour trouver la sortie faut démonter un méchant. Et si là on devait démonter le méchant pour sortir, on fait comment maintenant ?

-Est-ce que tu vois un ou des chemins qui montent ? Tu penses qu’avec une rune de localisation ça peut le faire ?

.. Ouais enfin normalement, soit t'es sur une carte et le sang se déplace, soit tu cherches un truc tout petit et le sang se déplace sur le sol. Mais si on est à cinq cent mètres de la sortie, dérouler cinq cent putain de mètres de sang c'est un peu la mort assurée, le décès directement, et puis pire, je connais aucune autre façon de faire alors que autant ça existe. Voilà. Désolé, Allen, mais être piégé c'est habituellement pas mon délire absolu, donc forcément j'ai pas fait de recherches. Tu peux encore dire que c'est ma faute.

Silence.

-On est crevés tous les deux donc si t’as encore besoin de mon sang ou quoi, hésite pas. Je crois qu’on peut difficilement… Enfin voilà.

Simje dégluti, sans ralentir le pas, un peu mal à l'aise à l'idée de dire que non, il n'en est pas capable et si il y a une rune qui existe et qui serait utile maintenant, il n'arrive pas à s'en rappeler ayant le niveau de concentration d'une moule. Il lâche donc :

- C'est trop pour moi. J'ai rien en tête pour nous sortir de là, et une rune de localisation serait inefficace ici. Puis je risquerai de tout faire exploser, tu vois.

Voilà bonjour, moi c'est le pulvérisateur d'espoir.
Oui c'était une pique de vengeance. Oui je suis un gamin.
Par contre j'ai un plan.
Vraiment trop pourri, oui, je l'accorde, mais un plan quand même.


- Plan B : on court.

Petit sourire passager pour faire genre que ça va.

- Au moment où on sent un courant d'air un peu différent, un.. Oh attend, je sais. Je sentirai bien si quelque chose est moins renfermé qu'ici et je vais tracer sur toi une rune qui pourra capter la magie, comme ça si il y a une porte magique ou du genre tu sentiras la zone chauffer ou du genre.

Allez hop, emballé c'est pesé !

- Déshabille toi, du coup.

Clin d'œil.
Oh ça vaaa, j'vous vois déjà couiner dans tous les sens, rangez donc vos couinades et rencoignez vous comme des lapins. On peut pas en profiter dans les derniers instants, c'est ça ? J'pense que si, grand un, j'pense qu'on a pas le choix, grand deux, je suppose que de toute façon j'ai bien le droit de plaisanter grand trois, et que grand quatre, niquez vous bien.
Et allez brûler ailleurs.

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Allen Kristiansen
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyLun 24 Juil 2017 - 21:04

« La beauté du hasard, c’est que même avec les meilleures probabilités, tu pourras jamais savoir. »

Savoir si concrètement, tu vas te faire becqueter ou non, si tu vas trouver cette satanée sortie… ou non. Si tu vas perdre ton métier, tes collègues… ou non ? Comme ma mère me le disais souvent, on pourrait refaire le monde avec des si. Je trouve qu’elle n’a jamais eu autant raison. Si on va se faire littéralement manger ou tuer ou écrasé et déchiqueter ou possédé ou je sais pas trop en fonction de la taille et épaisseur musculaire du machin ? Pas envie de savoir. J’assure mes arrières et je plonge les « si » dans le fond du panier. Gère ta vie et fais tout pour qu’elle te garde le plus longtemps possible, ça c’est une philosophie. Je préfère diviser l’espace et le rendre inaccessible aux deux parties. Ça tombe bien, puisque moi, très personnellement, ça apparaît loin dans la liste de mes priorités d’aller tâter du vilain pas beau au fin fond de la grotte. Si vous en avez jamais douté, si vous avez cru à mon esprit chevaleresque, sachez que s’il s’est un jour exprimé, il se retrouve à présent bien loin derrière l’esprit de survie, omniprésent en ces temps de trouble.

J’ai douté un instant de Simje. De son manque de réaction face à la bestiole approchant. Alors je l’ai bougé, parce qu’il est tout à fait hors de question que je sorte de là sans lui. A deux, c’est quand même mieux, j’aimerais avoir à affronter ce potentiel extérieur avec deux esprits plutôt qu’un. Esprit cerveau s’entend. Pas esprit poltergeist.

Du coup, on s’écarte de la zone de turbulence. Turbulence oui, parce que c’est bien beau de créer un mur de glace, mais ça a plutôt la fâcheuse tendance à attirer l’attention. Et si nous passions jusqu’à présent relativement – relativement, parce qu’on causait quand même comme si on était deux nana dans un salon de thé, je dis ça je dis rien – pour des personnages discrets, il est vrai que de rencontrer un subit mur de glace devant soi, ça devrait suffire au monstre des cavernes pour se demander si, par hasard, il ne serait pas en compagnie de deux charmants jeunes hommes. Le moment de s’enfuir pour ces deux charmants jeunes hommes.

Aussi, j’attrape son bras et nous écarte de la zone rouge pour passer dans celle orange. On n’est certainement pas encore sortis d’affaire et à entendre les grognements intensifiés de la chose derrière le mur, je suis prêt à parier que ma glace ne va pas faire long feu. Ou longue glace. Sauf que, tout comme Simje, je n’ai pas vraiment, voir encore moins que lui, conscience de l’endroit vers lequel je me dirige. Je pourrais tout aussi bien tomber dans un trou sans avoir pu dire ouf puisque je n’y vois quasiment rien même avec les beaux petits doigts de Simje et que mon téléphone n’a presque plus de batterie. Voilà, donc je suis un boulet. Un boulet même pas capable de se déplacer. Un nourrisson. Une crotte ambulante. S’il te plaît M. le maître en runes, permets-moi de me sentir utile d’une quelconque manière, maintenant que la bête enragée menace de nous courser dès le moment où ma glace aura cédé sous sa puissance que je refuse de connaître. Ça se trouve c’est juste un ours et on se fait des films. C’est vrai que les créatures magiques, ça n’existe que dans les contes de fées, mais après tout, les sorcières aussi. Exorciste, en même temps, c’est pas vraiment le genre de métier qui te fait pas devenir paranoïaque quand tu entends des bruits dans le couloir, non. Tu finis par les voir partout, les fantômes. Même si c’est juste l’arrière-grande-tante que tu héberges et qui est partie aux toilettes dans la nuit, tu restes persuadé que ça y est, il faut sortir l’arme anti-poltergeist ou virer le fantôme parce que hein, c’est bien gentil de les aider à trouver le repos éternel mais chez soi tout de suite, la patience elle est plus la même.

- C'est trop pour moi. J'ai rien en tête pour nous sortir de là, et une rune de localisation serait inefficace ici. Puis je risquerai de tout faire exploser, tu vois.

… Oui donc en plus d’être paranoïaque, on commence à toucher le fond du fond du désespoir. Génial. L’espace d’un instant, je dois bien concéder le fait que sa phrase m’a fait l’effet d’une douche froide. La douche froide de cinq heures du matin où même tes poils de barbe ils gèlent. Ce genre de douche froide. Je fais de la glace, je devrais être immunisé. Eh bien, je vais vous confier une révélation, j’aime autant pas le froid que vous. Vous dormirez moins bête ce soir. Bien mon ami. Va falloir réchauffer les cœurs et danser sérieusement sur une polka. Jamais je me laisserai abattre là-dedans. Jamais.

J’ai envie de poser ma main sur son épaule pour le rassurer mais je n’en ai pas l’occasion car déjà, le voilà investit d’une nouvelle énergie – bon c’est pas une batterie de voiture, mais y’a un début – et surtout d’un possible plan auquel j’adhère immédiatement, forcé d’y voir la seule échappatoire pour le moment.

- Plan B : on court.

Bien dit oui. Je te laisserai juste passer devant parce que encore une fois, je n’y vois goutte sur une route sinueuse et blindée d’arbres en tout genre. C’est le noir intense, le noir épais et j’ai vraiment peur de m’étaler sur le sol et de devoir faire genre j’imite un tapis pour pas avoir l’air trop lamentable devant le polonais – Il est polonais ? Je sais plus. Quoique, dans tous les cas, j’aurais pas l’air fin de tomber. J’aimerais lui dire de gentiment prendre les devants mais il ajoute dans un petit sourire.

- Au moment où on sent un courant d'air un peu différent, un.. Oh attend, je sais. Je sentirai bien si quelque chose est moins renfermé qu'ici et je vais tracer sur toi une rune qui pourra capter la magie, comme ça si il y a une porte magique ou du genre tu sentiras la zone chauffer ou du genre.

Donc ça va se jouer en duo cette histoire. Je me demande bien pourquoi est-ce qu’il ne se fait pas ses runes sur lui-même directement. Non parce que, comme je l’ai dit, je vais pas être d’une grande aide. A moins que…

- Déshabille toi, du coup.

… Pardon ? Je ? Non ? Oui, bon, ça presse je sais. Ça presse beaucoup et j’ai pas le temps de faire mon petit garçon pudique. Mais avant ça je dois vérifier quelque chose.

-Par chauffer, t’entends chauffer ou brûler ? Non parce que j’ai bien deviné qu’il y avait un petit quelque chose entre toi et la pyromanie. J’aimerais éviter de me retrouver avec un tatouage si c’est possible. Non pas que je te fasse pas confiance, hein.

Et j’éclate de rire, parce que les nerfs roulés en boule et forcés de se muer dans du râle absolu, ça finit par provoquer son inverse. Je devrais pas rire, mais j’y crois plus, si on doit finir nos jours là-dedans, j’aimerais au moins qu’on ait vécu ça sur une touche amusante. Je retire ma chemise à défaut d’avoir paumé la veste je ne sais trop où du côté de la déflagration – pas sûr que je la retrouve d’ailleurs – pour dévoiler un bon joli torse bien musclé. J’ai une secrétaire vous savez. Enfin non vous le savez pas forcément. Cette dame-là, c’est mon coach sportif, sans rire. Elle m’aide à m’organiser principalement et elle me force à garder une santé physique de gladiateur alors que j’en ai vraiment pas besoin. Sauf que moi, je trouve juste ça gênant. Alors je fais quoi ?

-Soit pas jaloux hein. Je sais pas où tu veux faire ta rune mais…

Nouveau gros grognement et craquement de la glace. J’oublie la plaisanterie comme si un coup de fouet venait de claquer au-dessus de ma tête et enchaîne :

-… Mais vaut mieux faire ça rapidement. Et même tu as de jolis doigts lumineux, je pense que tu risques d’en avoir besoin du coup… si tu pouvais m’en inscrire une sur la main ou autre, je t’en serai fortement reconnaissant, sauf si ça t'intéresse de me prendre la main comme en primaire. Et si on s’en sort je te promets que je prendrais des cours de runes.

Je lui souris d’un air amusé. Stressé mais amusé. Oui oui c’est possible.

-Ton plan B me plaît bien alors plus vite on le démarre et mieux on se portera je pense.

Voilà, comme ça, ça aussi c’est dit.
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyMer 23 Aoû 2017 - 11:51

C'est ça le problème avec l'espoir. L'espoir, ça ne meurt jamais. Pendant un moment on se dit que c'est pas grave si c'est fini là maintenant, on pourra éviter les prochains événements trop chiants, on pourra juste se poser et ne plus jamais bouger, plus d'angoisse, plus d'avenir.
La paix.
Et puis on se rend compte que c'est peut être pas fini. On se met presque à apprécier l'air qui entre dans nos poumons comme si c'était quelque chose de délicieux, on n'a plus envie d'être mort, froid et insensible, les yeux dans le vide. En plus t'as un plan. Si c'est pas fantastique. Un plan, comme une carte à suivre alors que c'est du vide, ton idée elle est nulle mais peut être qu'elle va vous sauver. C'est l'essentiel, non ?

-Par chauffer, t’entends chauffer ou brûler ? Non parce que j’ai bien deviné qu’il y avait un petit quelque chose entre toi et la pyromanie. J’aimerais éviter de me retrouver avec un tatouage si c’est possible. Non pas que je te fasse pas confiance, hein.

Simje l'écoute parler en ouvrant grand ses yeux clairs, il est vraiment en train de se moquer de moi, le con, avant de se retrouver encore plus stupéfié par le rire d'Allen. Ah ouais, il est complètement en train de craquer le pauvre.
Mais comme le dicton le dit bien, le rire c'est contagieux et Simje se surprend à rire aussi, un peu comme tout à l'heure, les nerfs qui lâchent à nouveau, l'angoisse et tout le reste qui s'en vont allez on s'en fou et puis le rire se forme en plainte et puis Allen retire sa chemise.
Le polonais en oublie de répondre. Il a préparé un truc acerbe sur le feu, un truc qui ferait se taire le canadien mais il ne reste plus rien, juste un ange qui passe et un blanc.

Bon.

Il avale sa salive, voilà, l'instant gênant est passé, ça va tranquille plutôt bien gaulé l'autre là et il est déjà l'heure de reprendre ses esprits.

-Soit pas jaloux hein. Je sais pas où tu veux faire ta rune mais…

Simje roule des yeux au ciel, ça va, te la pète pas trop non plus, c'est pas des abdos et des pecs et un dos et des bras qui vont m'impressionner, et de toute façon pourquoi t'es gaulé comme ça alors que tu vas jamais sur le terrain, genre rester assis sur un bureau ça entretient, et
Et la glace craque. Ca grogne là-bas derrière. Si Simje avait eu des oreilles de chats, elles se seraient rabattues sur son crâne, mais il n'en a pas et il se contente de se tasser un peu, les yeux grands ouverts.

-… Mais vaut mieux faire ça rapidement. Et même tu as de jolis doigts lumineux, je pense que tu risques d’en avoir besoin du coup… si tu pouvais m’en inscrire une sur la main ou autre, je t’en serai fortement reconnaissant, sauf si ça t'intéresse de me prendre la main comme en primaire. Et si on s’en sort je te promets que je prendrais des cours de runes.

Il sourit, un grand sourire, le seul qui puisse illuminer son visage en grand. Celui qui veut dire qu'il reprend un peu pieds, qu'il sait ce qu'il fait, qu'il se sent moins petit, moins inutile, moins inapte à vivre. Il pose ses paumes à plats sur Allen après l'avoir fait pivoter.

- Promesse notée. Tu pourras voir à quel point faire cramer un bâtiment c'est anodin.

Nouveau flanchement d'air, craquement inaudible pour les humains. Putain merde, il est intelligent le truc là bas.

-Ton plan B me plaît bien alors plus vite on le démarre et mieux on se portera je pense.

C'est pas faux. Bien. Deux minutes. C'est quoi le protocole déjà ? On prévient, on trace, on nettoie, on s'en sert, on referme.

- Ca va faire mal, j'ai pas le temps de faire une rune contre la douleur ou quoi. Et puis je trace rarement d'aussi grandes runes dans la chair, donc tu vas pas adorer, je suis désolé. (pour le coup, il est vraiment désolé, il connaît le tiraillement et les pincements dans la chair, il sait la sensation du sang chaud dérangé dans son circuit qui coule sur la peau) Ca va juste chauffer, et plus elle est étendue plus tu sentiras de changement, donc ça sera dans le dos, puis comment résister à l'idée de te tenir la main, mh ?

Il essaie de plaisanter mais il est déjà concentré, les mains touchant les méridiens le long du dos pour essayer de saisir les flux et les changements d'énergie, voilà, ici, ici et ici.

- Et puis si on s'en sort, promis, j'efface tout ça. Après tout, ça serait franchement dommage d'abîmer un si joli dos.

Il sort la lame, l'essuie vulgairement contre son t-shirt - quand on est aux portes de la mort l'hygiène, on s'en tape - avant de souffler. Allez, on fait ça vite et on se casse avant de se faire grailler comme des vieux beignets.

- Ne bouge pas.

Tu parles à Allen où à tes mains, là, mmh ? Pourquoi d'un coup t'as peur de rater ? Et comme il ne trouve pas de réponse à sa question il se lance, plongeant la lame juste sous la surface de la peau pour qu'un peu de sang affleure, à peine plus profond qu'un tatouage. Sa main ne tremble presque plus malgré les bruits de glace qui se craquèlent. C'est une rune facile mais qui se doit d'être précise et étendue pour être parfaite, puissante et utile. Putain, ça saigne pas trop, putain, j'vais pas le dépiauter, si je repasse ça va faire trop mal, aller tant pis. Il a envie de taptaper les zones qui n'ont pas vraiment saigner pour faire affleurer le sang mais il n'ose pas, voilà il n'ose pas faire mal ce qui est stupide, il vaut mieux faire mal et sauver et se retenir et crever, mais voilà. Simje reste Simje. Tout avalé par ses émotions. Putain, mais qui a un dos comme ça hein ? Voilà s'il avait été un peu gras ça aurait fait moins mal, j'aurais moins eu peur de trancher un muscle, hein, plus pratique surtout.

Le couteau est essuyé, la lame rangée.

- Et maintenant on court.

Peut être que c'est pour boucler la plaisanterie, peut être que c'est pour gagner du temps, peut être que c'est parce qu'il voit alors qu'Allen est aveugle, peut être que c'est pour se rassurer un peu.
Toujours est-il qu'il plonge sa main dans celle du brun, la lumière contre la peau, se jetant en avant sans plus d'hésitation pour le traîner vers l'extérieur, vers la sortie, vers ailleurs.
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Allen Kristiansen
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyVen 25 Aoû 2017 - 23:50

« J’ai comme une tractopelle au-dessus de la tête, parce que la métaphore de l’enclume c’est has been. »

Je pourrais dire à quel point on n’y voit rien dans cette grotte, mais je l’ai déjà répété plein de fois. En plus, quelque part, je me sens moyennement mal puisque l’expert en runes à côté de moi fait tout son possible pour éclairer notre endroit comme il le peut. Du coup, je me concentrerai plutôt sur… sur mon début de mal de tête ? En même temps, il s’agit du digne contrecoup pour jouer avec la magie sans être préparé à la balancer. C’est un réflexe. Juste un putain de réflexe qui peut te sauver la vie dans une certaine mesure ou bien te la faire perdre si tu en abuses. A quel moment ça doit s’appeler un réflexe si on part du postulat qu’une trop forte utilisation peut nous tuer ? Un réflexe, c’est fait pour te sauver la mise, c’est tout. Peut-être qu’on a un grain nous les sorciers. La consanguinité tout ça. Quoique les consanguins sont la plupart du temps assaillis par les maladies et malformations. Si c’est mon cas, je dois avouer que ces soit-disantes malformations invisibles m’ont plutôt bien arrangé.

Enfin bref.

Toujours est-il qu’à parler de physique, j’en viens à retirer à ma chemise. La remarque fuse avant de m’avoir laissé le temps de la mûrir. Pas de jalousie ? Drôle, je suis drôle. Je suis surtout très très gêné. Et visiblement c’est plus ou moins réciproque. Heureusement, ça n’a pas l’air de durer. D’une part parce que le sourire sur mes lèvres se retient de devenir un rire par rapport à ses pensées et secundo parce que le grognement me fait reprendre conscience de la raison pour laquelle je me déshabille un peu. Et oui j’ai lu dans ses pensées, on ne me retire pas un mauvais tic comme ça, surtout quand je suis dans une position aussi particulière. Aussi inconfortable je dirais. Faire du sport c’est pour me maintenir en forme, pas pour m’exposer – je défends de penser le contraire – mais bon…
Grognement donc. J’enchaîne en pensant intérieurement que cette mission est vraiment la dernière à laquelle je participe et que rester devant un écran et des papiers c’est bien plus calme et tout aussi intéressant. Faut s’y faire, je sais me débrouiller sur le tas mais je suis bien meilleur en anticipation, à l’arrière, au chaud, en sécurité.

- Promesse notée. Tu pourras voir à quel point faire cramer un bâtiment c'est anodin.

Haha. Ha. C’est censé me rassurer ? Non parce que ce n’est pas tout à fait le genre de discours à donner à un futur hébergeur corporel de runes. C’est somme toute assez peu agréable à entendre. Brûler un bâtiment n’est pas grand-chose ? Eh bien eh bien, je ne suis à vrai dire pas tant pressé de savoir ce qu’il adviendra du pire, sous-entendu dans ces quelques paroles.

J’ai dit que je n’étais pas pressé ? Changement de programme. En vérité je suis très très curieux maintenant. Je demande ? Je ne lui demande pas ? Je lui propose de me faire un cours particulier maintenant tout de suite ou j’attends que l’on soit sorti de ce trou ? Qu’est-ce qu’il va me faire. Il me sourit, mais est-ce qu’il cache juste bien son jeu ? Que va-t-il me faire.

- Ca va faire mal, j'ai pas le temps de faire une rune contre la douleur ou quoi.

Que. Va-t-il. ME. FAIRE.
Il est dans mon dos maintenant. Et mon don se limite à sonder les pensées, pas à acquérir des yeux dans le dos. Avouez que ce serait franchement flippant et surtout très inutile compte tenu de ma masse de cheveux. Très épais. Très bouclé. Trop long. Inutile quoi.

- Et puis je trace rarement d'aussi grandes runes dans la chair, donc tu vas pas adorer, je suis désolé. Ca va juste chauffer, et plus elle est étendue plus tu sentiras de changement, donc ça sera dans le dos, puis comment résister à l'idée de te tenir la main, mh ?

Dans… Dans la chair ? Comme genre dans, à l’intérieur ? La fin de phrase passe complètement à l’as car déjà je sens ses petits doigts qui parcourent mon dos. Ça me soulève les poils des bras, comme un frisson. Un peu plus, et ce sera à ma barbe de s’hérisser toute seule. Non sérieusement ? Il y a un débit d’insultes qui se bouscule à la sortie de ma bouche dans l’attente de son ouverture. Il suffirait d’une seconde d’inattention et toute ma concentration filerait pour faire place à du suédois, du norvégien, du français et de l’anglais. Parce qu’il faut bien le dire, c’est plus facile d’insulter quelqu’un dans une langue qu’il ne connaît pas. Ça permet de se lâcher, facilement, sans nécessairement blesser la personne d’en face. Et puis on a besoin de cette rune. Ou tout du moins est-il nécessaire que je m’en persuade pour ne pas flancher.

-Mh mh.

Ne pas ouvrir la bouche j’ai dit. Mes… mots ? Si l’on peut dire, ne sont pas prononcés comme une plainte. Non. Il s’agit plutôt d’un scepticisme poussé. Ce genre d’émotion qui annonce que la confiance s’envole comme la poussière dans le vent. Qu’est-ce qu’il va me faire. M’entailler la peau ? Nan quand même pas, quand même…

- Et puis si on s'en sort, promis, j'efface tout ça. Après tout, ça serait franchement dommage d'abîmer un si joli dos.

Ah ben si. Normal. NORMAL. Evidemment. J’espère bien qu’il me retirera ce pourquoi il donne tant d’attention actuellement. Non parce que ça dure trop longtemps pour être une contemplation de mon dos. Il va me charcuter. Vous allez voir. Je dois rester la bouche close, il en va de ma santé mentale et de ses oreilles.

- Ne bouge pas.
-Te rate pas.

J’ai jamais été aussi immobile, poto. Poteau. Haha.
Bouche ouverte.

-Putain de bordel de merde.

La première langue à se frayer un chemin entre les neurones de mon cerveau est le français. Parce que le français est une langue absolument formidable en terme de longueur d’insultes. De diversité d’insultes. D’insultes tout court. Et de jurons. Bref. Ce n’est pas tant la douleur – non négligeable, faut pas non plus abuser – mais plutôt le temps nécessaire pour réaliser ce qui se passe qui me fait expulser mon âme en-dehors de moi. Il a parlé de grande rune en plus. De grande rune, genre comment ? Genre il va me gribouiller toute la surface du dos comme ça ? Encore heureux qu’il m’efface tout ça quand on sera sortis. Merci bien, trop d’honneur. Je grince des dents. Se faire découper comme du saucisson – ça reste une métaphore très violente, pourtant je vous assure que le pseudo-scalpel/chose contondante, c’est pas le bonheur au quotidien – sur une échelle de 1 à 10, c’est à 9. La prochaine étape c’est le démembrement. Comment ça j’exagère ? Je vous y vois bien, tiens. Essayez donc, preux chevaliers. Rira bien qui rira le dernier. Quelle idée j’ai eu de me proposer de l’aider, de jouer le cobaye. Bravo Allen, encore une fois ta gentillesse mêlée à ton esprit de survie te mène à de bien belles choses.

J’AI MAL PUTAIN. ÇA BRÛLE. PYROMANE. PSYCHOPATHE. Comment je suis censé savoir si ça chauffe, hein ? On y a pensé à ça ? Ça me défonce déjà le dos, je ne vois pas comment je pourrais ressentir quoique ce soit maintenant. D’autant que, précision oblige, mon ami polonais prend un certain temps à tracer. J’ai tous mes sens en éveil, dont mon don et je comprends bien rapidement la raison de ce ralentissement. Je ne saigne pas assez. Pardon hein. Excuse-moi chéri si je suis pas le support parfait pour tes expérimentations. J’ai retenu une chose : ne jamais utiliser de sang. Ça fout, une fois sur deux – voir deux fois sur deux – le bordel. C’est puissant et ça fait mal.

Pourtant, bientôt, la douleur se stoppe. Enfin... disons plutôt que mes chairs à vif ont simplement finies de se reproduire. Maintenant....

- Et maintenant on court.

J’ai même pas le temps de répliquer que sa main fond sur la mienne et l’empoigne littéralement. Oh. Je suis frustré de pas avoir pu me plaindre ouvertement là. Parce que ma concentration est tout ce qu’il me reste. Simje il est mignon – vraiment mignon – mais s’il peut se permettre de se déplacer à vive allure, c’est pas mon cas. Il a beau passer sur le terrain avant moi, on ne sait jamais. Qui sait s’il n’y a pas un caillou pour me faire glisser, tomber, peu importe. Et puis à courir comme ça, mon dos bouge et tire sur la rune. Principalement ma peau à vif. Donc, si je résume, j’ai mal à la tête à cause de mon pouvoir, je courre à l’aveugle, j’ai le dos en lambeaux et susceptible de me brûler n’importe quand. Cool, cool, c’est cool. Non, franchement, c’est l’éclate totale. J’ai clairement plus la force de réfléchir.

Tic tac, je sais pas depuis quand on tourne en rond et j’ai plus la force de compter les secondes ni les minutes. L’avantage, c’est que les grognements ont cessé. Ok. Ok ok ok. Je crois que MH a gagné un niveau. J’en peux plus. J’ai l’impression que c’est fini. Une partie de ma tête en est persuadée. Elle engage un combat sévère contre mon esprit de survie. Qui croire ? Je serre les dents. L’optimisme me connaît, jusqu’à un certain point. Certain point presque dépassé. Je lâche la main de Simje assez brutalement. Il ne mérite pas que je lui balance à nouveau des immondices à la figure. J’essaye de garder contenance. Il le faut. Après tout, nous sommes tous les deux dans la merde. J’inspire profondément et tente d’organiser mes idées. Pas d’emportement. Pas de colère. Respire encore une fois. Voilà.

-C’est bon Simje. Je crois que c’est inutile, j’ai l’impression de tourner en rond. On devrait juste assumer le fait qu’il n’y ait pas de sortie. Je suis désolé.

Je me le dis surtout à moi-même. « Je suis désolé. » Est-ce que les secours vont trouver de quoi nous sortir de là ? Je ne sais pas. J’espère mais les illusions qui m’avaient bercées jusque-là sont portées disparues. Tu te rends compte Simje ? On va peut-être crever là-dessous. C’est trop… trop énervant. Injuste. Insultant. On mérite pas ça, merde. Je pose mes mains sur mes hanches pour reprendre un peu mon souffle.

-Franchement, ça me ferait chier de laisser un mec comme toi crever. T’as beau m’avoir fait brûler une aile de QG et à moitié scarifié, j’arrive juste pas à te détester. Ton caractère. Tes pensées peut-être. Enfin le prends pas mal. Bref.

Je ne sais plus quoi dire. C’est chaud. Moi, Allen, j’ai vraiment plus rien à dire. Je crois qu’on touche le fond à présent. Oui c’est chaud. C’est… Chaud ? Maintenant qu’on en parle oui. Bon, ça me fait toujours aussi mal. Mais c’est différent. C’est une chaleur magique. Je me permets de remettre ma chemise maintenant que l’on s’est un peu posé, en la boutonnant juste assez pour la faire tenir sur mes épaules. De toute façon, elle va être bonne à jeter à la poubelle.

-Attends. Y’a un truc.

Je repère les petits doigts lumineux de Simje et cela me permet de voir un peu plus. A peine un peu plus. Je le contourne et avance sans vraiment faire attention où je pose mes pieds. Je me prends un caillou et jure en suédois cette fois-ci. Ça chauffe, c’est le cas de le dire. Je pense que j’ai mon quota de blagues nulles dépassé. J’avance encore d'un pas.

-Je pense qu’il y a quelque cho...

Le « o » s’allonge et s’étire tandis qu’une surface subitement inclinée me fait perdre mes repères. Roulé boulé et glissade en perspective. Me voilà atterri un peu plus en contrebas, sans aucune idée d’où je me trouve. Non loin sûrement. Tout ce que je peux affirmer c’est qu’il y a de la rune dans le coin. Nous sommes tellement montés puis descendus puis remontés dans cette caverne que j’ignore à quel niveau nous nous trouvons par rapport au sol. Ni même si l'on se trouve encore sous le caillou et pas juste à quelques centaines de mètres de ce dernier. Si ça se trouve, on pourrait même sortir si on se décidait à creuse vers le haut. Super. Je me suis éraflé la joue mais rien de grave, peut-être une foulure au poignet, mais rien de plus.

- Je vais bien ! Je disais. Il y a effectivement un truc. Une grosse grosse rune à proximité qui me chauffe beaucoup beaucoup le dos. Si tu avais la gentillesse de descendre, je suppose, pour voler au secours de l'infirme, ce serait sympa.

Je crie pour me faire entendre. C’est pas très discret compte tenu de la potentielle bestiole mais je n’y vois vraiment vraiment rien et mon téléphone a glissé de ma poche en tombant. Moralité, je vais rester assis sans bouger le temps que mon sauveur prenne le temps de descendre sans se casser la figure lui aussi.
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptySam 26 Aoû 2017 - 10:54

Il dit « -Te rate pas. » comme ça, un peu à mi-voix et Simje se tend, conscient que c'est du grand n'importe quoi, depuis le début en plus, ces histoires de runes à la rond et de galet posé sur un site protégé, les gens dehors qui visitent tranquillement et les orages, les experts pas si experts que ça, Wilfried qui dit oups et Allen qui enlève sa chemise.
Du grand n'importe quoi.

Le juron siffle entre les lèvres du canadien mais c'est à peine s'il est entendu. La torpeur de la concentration enveloppe Simje qui a bien conscience de faire mal, mais bien conscience aussi que c'est le seul plan qu'il ait. Aussi pourri qu'il soit.

Bref, Plan A, on court, Plan B, on court, Plan C, on se fait grailler.

Simje n'est pas franchement habitué à courir. Il s'entretient comme un druide assez intelligent pour savoir qu'un cardio pas trop encrassé ça peut vous sauver une vie mais pas comme un marathonien. Aussi, alors que l'adrénaline - et la main chaude et vivante - le poussent à courir, quand Allen s'arrête c'est l'explosion de la brûlure dans ses poumons.
Pourquoi il s'arrête ? On y est ? Ca chauffe ? On est sauvés ? Putain, incroyable que ça ait marché, c'est fou, ça mériterait des petits applaudissements en écho, clap clap clap bravo Simje, scalper un pote est toujours une bonne idée

-C’est bon Simje. Je crois que c’est inutile, j’ai l’impression de tourner en rond. On devrait juste assumer le fait qu’il n’y ait pas de sortie. Je suis désolé.

Tout retombe. La poussière, l'adrénaline, les trucs qu'il aurait fallu dire. Rien n'a marché en fait. C'est peut être le motto de la journée "rien ne va fonctionner". C'est dommage qu'on puisse par voir le motto de celle de demain. C'est ça que t'es en train de dire Allen, n'est-ce pas ?
Le visage de Simje se détend petit à petit.
Alors comme ça c'est fini ?
Et puis l'écho de la voix, le son de son propre prénom dans la bouche de quelqu'un d'autre qui résonne un moment.
Fini

- Ouais.

Il déglutit en haussant les épaules. Très bien, si t'y crois plus, j'y crois plus avec toi. C'est bon, j'ai pas de l'espoir pour deux, c'est trop. Tant pis, voilà, tant pis. Il aimerait bien dire quelque chose pour inverser la tendance, refaire décoller un peu d'énergie, refaire danser la poussière vous voyez, mais il reste là, sans mots alors qu'Allen continue.

-Franchement, ça me ferait chier de laisser un mec comme toi crever. T’as beau m’avoir fait brûler une aile de QG et à moitié scarifié, j’arrive juste pas à te détester. Ton caractère. Tes pensées peut-être. Enfin le prends pas mal. Bref.

Mais quel rapport, putain ?
Voilà, après la fausse acceptation voici la colère, lourde comme du plomb dans le cœur, dévastatrice dans l'estomac. C'est ta vie à toi que tu devrais regretter si on y reste, pas la mienne, aucun rapport. Un deuil ça se fait. Une résurrection un peu moins.
Et puis l'incompréhension, Pourquoi est-ce qu'on doit crever ici, aussi loin de chez nous ?
Et puis aussi Mes pensées quoi. Le gars c'est open bar dans ma tête, fantastique, FANTASTIQUE, autant il a entendu les fois où j'disais qu'il était grave bien gaulé, ça va être gênant, surtout que c'est pas possible que je la ferme là dedans, genre jamais, je devrais m'entraîner à faire des barrières mentales pour arrêter de le submerger et puis

-Attends. Y’a un truc.

Allen contourne un Simje qui allait lui répondre, mi-acerbe mi en train de devenir fou, plus très sain d'esprit le garçon. Il se tait, regardant avec attention le brun.
Quand je dis avec attention, je dis vraiment, beaucoup d'attention. Il a remis sa chemise mais elle lui colle à la peau et les muscles se dessinent en dessous, tendus. Peut être que cette stupide rune marche finalement ? Improbable un peu. Comme le fait qu'il ait dit qu'il pouvait pas me laisser crever. Comme s'il était responsable de ma vie. Faudra lui dire un jour que c'est faux. Que les gens meurent et que ça arrive tous les jours. Que c'est pas parce que les gens lui mettent tous sur les épaules qu'ils ont raison.

-Je pense qu’il y a quelque cho...

Et Allen disparaît. Il glisse et pouf, aspiré, disparu. Dans le noir à peine troué par la lumière, Simje cesse de bouger, scrutant la paroi avant de voir l'endroit où l'autre a disparu. Bien très bien. Autant tu le suis, mais en fait c'est juste un trou et il est bloqué en bas, autant tu restes ici alors qu'il a trouvé la sortie, autant la sortie elle est plus loin, partie avec ses petites pattes plus loin pour vous laisser crever ici.

- Je vais bien ! Je disais. Il y a effectivement un truc. Une grosse grosse rune à proximité qui me chauffe beaucoup beaucoup le dos. Si tu avais la gentillesse de descendre, je suppose, pour voler au secours de l'infirme, ce serait sympa.

Ah ouais, l'infirme, carrément.
Il s'avance un peu, sans réussir à comprendre comme s'y faufiler, les pieds d'avant, ou les mains, ou |
Bref, le polonais glisse sans trop s'y attendre - la fatigue lui mange le cerveau - et ayant trébuché sur un caillou un peu trop gros il se retrouve dans une petite roulade et bam, les mains en avant. Ses paumes heurtent le sol - comme les petits enfants qui tombent de vélo - et on peut presque dire que normalement, ça serait la bonne manière de tomber, vous savez, les mains pour protéger le visage, il est vrai par ailleurs que son visage ne s'éclate pas comme le sol, mais sous l'impact, l'articulation de son coude cède et se luxe.
Classique.
Comme les ados qui tombent du skate.

La douleur souffle dans son crâne et balaye toute les pensées alors qu'il reste quelques secondes étendu, incapable de savoir par où commencer à bouger. Il se redresse un peu, porte immédiatement son bras avec son autre bras avant de souffler.

- Eh j'me suis mordu la langue.

Puis, alors qu'il se rend compte de l'état des lieux.

- Eh mais c'est le vieille eau croupie.


Réaction indigne de Simje.

- AH CA M'DEGOUTE !

Et ses petits gestes font des petits bruits de flaf flaf flaf autour de lui.
Voilà, bien mieux, beaucoup plus proche du personnage alors qu'il reste dans une vieille flaque, un goût de fer dans la bouche, le bras gauche douloureux jusqu'à l'os.
Ses doigts égratignés contre la roche ne sont plus lumineux, par ailleurs, les runes étant brouillées.

Pat pat pat.

Soupir.

- Y'a des lézards. J'y vois pas mieux que toi, il fait vraiment trop noir, mais j'te jure, y'a des lézards. Des gros lézards.

L'espoir est là, maigre mais délicat, se dépliant à nouveau dans les poumons du brun qui se redresse, cherchant à tâtons le mur. Ses doigts touchent l'humidité, un peu de vase ou quelque chose approchant et puis Simje se redresse, doucement, prenant vaguement appui sur un mur pour se porter sur ses jambes.

- Et si y'a des lézards, y'a une sortie.

Allez, aucun mot sur ton bras, t'façon il peut pas te voir. Et puis une vague de mauvaise humeur, après tout y'en a marre, c'est trop long, trop douloureux, trop chiant, trop visqueux, aqueux, c'est juste trop, vraiment trop, beaucoup trop.
Bordel ça m'gave.

- Même si bon, j'crois que t'as raison, on sortira jamais d'ici.
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptySam 26 Aoû 2017 - 20:23

« Tant de fois je me suis perdu dans les jeux inattendus de la vie. »

J’ai envie de chanter. Nan c’est vraiment con mais j’ai envie de chanter. Des trucs dramatiques qui s’appliquent parfaitement à la situation. Parfois, on chante sous la douche en y mettant les sentiments. On s’imagine en haut d’une haute colline ou en plein milieu d’un champ de bataille, histoire de se mettre encore plus dans l’ambiance. Là, pas besoin d’ambiance et on pourra difficilement faire plus réaliste. On pourrait même faire une comédie musicale. Dis, Simje, tu ne veux pas danser en chanter avec moi ?

Non ? Non. De toute façon, mon idée elle est pourrie. J’ai mal au poignet alors les cabrioles, il faudra les faire sans moi. Est-ce qu’il sait danser, en plus ? Moi, pas trop. J’ai dû m’y faire pour les gala, mais ça fait pas trop partie de mes priorités de vie, si vous voyez ce que je veux dire. C’est pas Dirty Dancing contre les fantômes ici. Quoique, ça pourrait être très, très drôle.

Sauf qu’à suivre la sensation mon dos qui brûle et mes pensées qui vaquent littéralement à leurs occupations, je finis par tomber. Glisser. Rouler bouler. Attirer quelques mètres en-dessous via une belle piste d’atterrissage. Je me suis peut-être un peu trop précipité. On a trop tendance à s’accrocher au moindre espoir lorsque la fatalité nous attrape. Parce que tout au fond, même si tout nous indique que c’est fini, il suffit d’une minuscule lumière pour redonner assez d’énergie aux muscles. Les forcer à croire que, finalement, peut-être que la sortie elle est là, juste sous nos yeux. Croire que, même en mauvais état, même en mordant la poussière, il y a toujours un moyen d’en finir. De finir. Je passe ma main encore valide sur ma tête pour rabattre mes cheveux en arrière. Inutile certes, mais avec l’humidité présente, peut-être qu’ils vont tenir. De rien pour la vision trop charmante. Mon dos me fait vraiment souffrir, mon gars. Ça me picote de partout en plus de chauffer assez fortement. Avec l’insalubrité ici, si je finis sans infection, c’est qu’un ange me protège. Et jusqu’à présent, je dois avouer qu’il donne surtout l’air d’un diable. D’un petit diablotin malin. D’un pur salaud de la pire espèce en fait. Un connard quoi. Moralité, j’espère rien du tout.

Je me sens un peu fou. Un peu trop fatigué, un mec qui manque un peu d’oxygène, pour qui la claustrophobie n’est pas simplement un effet de style. Je voudrais juste que cette histoire se termine et qu’on passe à autre chose. Qu’on puisse en rigoler dans quelques années. Je veux même pas penser au rapport, ni à ce qu’il se passera quand les secours arriveront. Je veux penser à ce qu’il adviendra plus tard, dans un mois ou deux. Quand la routine aura repris ses droits, que mes pensées seront occupées à d’autres choses.

Pouf.

Non, ce n’est pas le bruit de mon crâne venant d’exploser. Plutôt la fin d’une autre dégringolade. D’une grosse dégringolade. Haha, est-ce que j’ai fait le même bruit en descendant ? Est-ce que c’était vraiment aussi court ? j’ai l’impression de m’être éclaté sur plusieurs mètres, mais peut-être que ce n’est pas tant, finalement. J’aimerais le regarder, voir son visage et me rassurer mais j’y vois pas des masses – pas des litres non plus – donc, parce qu’un réflexe reste un réflexe, je tourne simplement la tête vers le bruit.

- Eh j'me suis mordu la langue.
-Tu peux encore parler, c’est le principal.

A notre niveau, je pense que c’est vraiment qu’un détail. J’essaye de trouver un sous-entendu dans cette phrase et ça me fait un peu marrer. Ces paroles, elles sont sorties un peu n’importe comment, sans m’avoir laissé le temps de les mûrir, encore une fois. J’ai plus de filtre, c’est fini. Pas de réflexion. D’un côté, c’est assez soulageant, assez agréable. Quand tu te dis que ça y est, c’est peut-être la fin, quelque part dans ta tête, tu te dis que t’en as juste plus rien à foutre de ce qu’on pense de toi. Est-ce que c’est aussi son cas ? Je ne sais pas. C’est tout le truc, j’en ai rien à faire.

- Eh mais c'est le vieille eau croupie.

Bienvenue dans l’humidité, vieux. On a le droit de tomber malade maintenant. On t’as jamais dit que tu avais une magie très, très utile ? Je le pense. La guérison, c’est quand même particulièrement efficace dans ce genre de situation. Bon, c’est sans doute pas le genre d’expédition dont on rêve, certes.

- AH CA M'DEGOUTE !

Je sursaute. Il a crié. Enfin, il s’est exclamé. Simje s’est exclamé. Ça y est, on a passé un cap. Et ses vêtements qui lui font remarquer qu’ils sont bien, bien imprégnés dans la bouillasse. Vous voyez le purin de vache ? D’ortie ? Ça pue. Là, ça passe encore, mais c’est clairement pas non plus un hôtel cinq étoiles. De l’eau croupie. Sale, pleine de bactéries. Et mon dos il est plein, plein de coupures. Vous saisissez ? J’ai bien fait de mettre ma chemise, mais bientôt, phénomène de capillarité obligeant, l’eau va remonter jusqu’à mon dos. Et là, je me mettrais à pleurer parce que ça va doublement piquer. J’ai mes vaccins à jour, mais les pays chauds, ça concentre pas mal de grosses bébêtes pas super agréables. Sérieux quoi. Je me relève en évitant de bouger mon poignet droit et regarde autour de moi. Enfin, façon de parler.

- Y'a des lézards. J'y vois pas mieux que toi, il fait vraiment trop noir, mais j'te jure, y'a des lézards. Des gros lézards.

Ça m’étonnerait que tu n’y vois pas mieux que moi. Parce que concrètement moi, là, c’est le noir. Le vrai noir. Celui qui t’assomme et t’enveloppe, te fait paraître aveugle. C’est pas rassurant. Et mon portable qui se trouve quelque part. C’est la merde. Je doute pouvoir le retrouver, surtout avec une main hors service, mais je me mets de nouveau à quatre pattes pour chercher l’appareil. Il est waterproof, mais c’est pas non plus un Nokia de la résistance.

- Et si y'a des lézards, y'a une sortie.

Ah oui. Les lézards. Je sonde la position de Simje par rapport à ses mouvements. Difficile de passer à côté. AH. IL EST LA. SERIEUX. Le rectangle tactile se trouve finalement entre mes cinq doigts. Quelle possibilité de retrouver un appareil dans le noir le plus complet ? Aucun. Et pourtant. La protection est portée disparue quelque part et malgré mes tentatives d’agression sur l’électronique, je finis par comprendre que l’appareil a rendu l’âme. Mon portable. Heureusement que la garantie est encore valable. Bref. Je lui dis ou pas ? Il s’en fout très certainement. Mon portable purée de pois. En plus c’est celui de service. Je vais pleurer.
Bon allez, hauts les cœurs, ami les lézards.

- Même si bon, j'crois que t'as raison, on sortira jamais d'ici.

Ou pas. On se motive. Les lézards c’est une potentielle porte de sortie. Et puis il y a des runes. Je passe le reste de portable dans ma poche arrière et pose de nouveau mes deux pieds à terre. Une sortie. Je ne saurai pas situer Simje dans l’état actuel des choses et c’est donc sans peur que j’avance lentement sans prendre un quelconque appui. Bien. Je suis la puissance du signal. J’ai l’impression d’être un détecteur. C’est l’objectif mais ça reste perturbant. J’avance, avance et sent une nouvelle pente, en montée cette fois-ci. Je me retourne pour voir du noir, encore. Je m’attendais à quoi ? À vrai dire, c’est juste que j’ai marché assez vite et du coup…

-Simje ? T’es toujours là ?

J’aimerais surtout savoir s’il est toujours en vie. Ma main touche enfin une surface dure et visqueuse. Pur bonheur mais je en suis plus à ça près. Je me suis encore une fois lancé corps et âme dans la recherche de la sortie et voilà que j’ai perdu de la trace de mon compagnon. Sérieux. J’en peux plus de moi. Mais mon dos me rappelle la raison de cette expédition. L’humidité est trop forte. Elle est trop, beaucoup trop présente pour ne faire que suinter sur les parois. J’ai un mauvais pressentiment. Je m’approche de la paroi, plisse les yeux – pour rien – et sent mes doigts chauffer sous la présence très proche d’une rune. J’y vois rien. Je ne sais même pas à quoi elle ressemble, cette rune. La question est donc : je la désactive ou je ne la désactive pas ? Telle est la question. Malheureusement, j’ai franchement pas la façon de penser de Shakespeare actuellement. Alors je la désactive. Et là, les murs ne suintent plus. De l’eau coule. Les lézards apprendront à nager. La roche se fissure un peu plus et l’eau arrive, plus puissante. Je suis figé, pendant quelques secondes. Je crie, d’un air mi-figue mi-raisin.

-Sim ? Retiens ta respiration !

Une rune pour bloquer une nappe phréatique ? Si c’est le cas, on est morts. Serait-on aussi profond ? Par un éclair d’ingéniosité, la partie chercheur cachée en boule dans une partie de mon cerveau me fait lever la main pour toucher le plafond, assez bas. C’est de la terre, de l’argile très exactement. On est proche du sol, quelques mètres à peine. Et surtout, surtout on ne se retrouve plus sous le caillou. C’est la terre, le sol, au-dessus de nos têtes. Et de l’eau. Potentiellement beaucoup d’eau. Quelques mètres cubes. J’ai une idée. Une idée folle. Je dois gagner du temps. J’inspire profondément. J’ai un peu peur. Ma main glace l’eau en approche de manière bloquer le flux quelques secondes.

-Changement de programme, mec. Retrouve-moi et fais péter le plafond. Il y a de l’eau et surtout l’air libre au-dessus. Ce sera le moyen le plus rapide de sortir d'ici. Fais-moi confiance, déchaîne-toi.

Oui, déchaîne-toi. Plus la masse ouverte sera grande, plus notre possibilité d’en ressortir sera importante. Je sais qu’il y a des grandes mares à proximité du caillou. Je vais nous créer un espace grâce à la glace et nous permettre d’en ressortir vivant en gelant une colonne d’eau pour économiser mon pouvoir, de manière à ne pas être projeté contre le mur. Il faudra surtout être très, très rapide.

Et je vais certainement le payer très, très cher.
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyDim 27 Aoû 2017 - 13:46

Simje reste là, les yeux écarquillés pour essayer d'y voir genre les chats ils pourraient pas avoir une vision infrarouge, c'est vraiment daubé comme pouvoir, l'envie de vomir au bout des lèvres. Son bras est porté par son autre bras, plaqué contre son ventre, évitant le moindre mouvement ou la moindre contraction, rien, surtout ne pas bouger, peut être même essayer de ne plus respirer, tout fait mal, remonte dans le bras, l'épaule, le cou.
Il faut dire que le polonais n'a pas spécialement l'habitude de se faire mal. A part une très mauvaise organisation de son corps dans l'espace, ce qui lui fait récolter de nombreux bleus, il n'est pas du genre à faire des roulades, dans le noir avec Allen.

Sans sous entendus bien sûr.

-Tu peux encore parler, c’est le principal.


Super bro, super nouvelle.
Il ne sait même pas pourquoi exactement il tait la vérité, le fait que ce soit un peu fini pour lui là dans sa tête, que ce n'est plus le désespoir, plus la douleur, plus l'envie qui motive son coeur, c'est rien, plus que de l'indifférence pour s'y noyer.
Faut que ça se finisse putain.

Il entend alors Allen se mettre en marche, l'écho de ses pieds crissant sur le sol comme de la craie contre un tableau lui vrille les tympans. Il reste immobile, droit, silencieux. Moi aussi j'aimerais bien trainer dans ta tête, mmh, savoir ce qu'il s'y passe un peu, qu'est-ce que y'a à voir. C'est injuste un peu les pouvoirs quand même. Pourquoi lui, il rentre dans ma tête, il sait, alors que moi j'sais que feuler ?

-Simje ? T’es toujours là ?


Nan. : ))))))))))))))
Il s'avance un peu, grimaçant, soufflant comme une forge pour quelques pas.
Il aimerait répondre, il ne peut pas, la gorge un peu nouée. J'ai pas tellement envie de crever. Ses pas font floc floc. Sérieusement, tu te noies dans ta fragilité là, gros. Ils faisaient comment avant les guerriers qui se prenaient des coups de hache et qui continuaient à courir ? Mmh ? ..oui bon certes, toujours cette histoire de druide qui cueille ses baies, pépouze, à des milliers de kilomètres de champ de bataille. D'accord. Reste dans ta douleur.

-Sim ? Retiens ta respiration !


Quoi ?
Il retient sa respiration, sans bruit, dans le noir, entendant le bruit des lézards qui s'enfuient, et Allen qui ne bouge plus. Ca dure quelques secondes, il souffle doucement avant d'essayer de se rapprocher. Surtout, ne pas, heurter un mur. Surtout, ne pas, couiner.

Bref, en clair, rien ne vient. Rien, sauf une voix venue d'un peu plus loin qui soudain se fait plus ferme, plus forte, plus directe. Alors, on a aussi un plan pourri monsieur le directeur ? Chacun son tour d'espérer.

-Changement de programme, mec. Retrouve-moi et fais péter le plafond. Il y a de l’eau et surtout l’air libre au-dessus. Ce sera le moyen le plus rapide de sortir d'ici. Fais-moi confiance, déchaîne-toi.


Simje s'avance aussi vite qu'il peut. Bien sûr fallait que j'me démonte le bras gauche, hein, et qui est gaucher, c'est toi mon pote, pour tracer ça va être génial. Le pire, le pire de tout c'est que tu pourrais te soulager le bras avec une rune, hein, histoire de, sauf que si tu la traces sur toi, elle va taper dans ton énergie et ta magie. Et pas que, c'est qu'elles marchent bien mal mon pote sur toi. Vivement que t'apprennes à étendre ta magie sur ta propre personne mh.

Il percute Allen, tout doucement, bien sur son bras blessé et se retrouve, tout pantelant, sans bruit, des petits étoiles dansant devant ses yeux.

- Ok très bien chef. Laisse moi deux secondes.

AH, BORDEL, CA FAIT MAL, SA MERE.
Expiration.
Sa race j'vais crever.
Inspiration.
Okay, alors un truc pour faire tout exploser. T'en as aucune idée, hein ? Joie. Joie joie joie joie. Alors. Ah. Tu sais pas faire quelque chose pour exploser mais tu peux faire une rune super mal, comme ça autant ça foire pareil, exactement comme la fois où tu t'es retrouvé sous un caillou, somme toute assez gratuitement.
Deux options. Où tu t'ouvres le bras blessé, et tu pleures ta race, où tu utilises le bras blessé pour t'ouvrir le bras pas blessé. Il essaie d'ouvrir et fermer le poing gauche. Outre le fait d'être une torture, il n'y arrive tout simplement pas.
Ok, plan B.
Il s'attrape la lame avec la main droite, un peu gêné car pas vraiment ambidextre et soulève son t-shirt pour tracer un trait de feu, sanglant, se motivant tout seul ALLEZ, ON EST PLUS A CA PRES HEIN.
Il lâche la lame par terre, la main tremblante.
COMME CA AUTANT ON MEURT PAS, ALLEZ.
Il lève le bras, patpat un peu la terre et se lance dans un tracé furieux, rapide, sanglant, mélangé à la boue, n'importe, mettre de l'énergie, souffle, inspirer, mettre sa colère et son envie, mêler plusieurs tracés - énergie, pouvoir, rage - et les emêler dans plusieurs significations - explosion, surface, air.

- J'te fais vraiment, vraiment confiance. Me lâche pas, hein.

La peur se fraie un petit chemin, poussant la rune a être encore plus irrégulière allez Sim, essaie de faire confiance pour une fois, il te laissera peut être pas derrière, et puis au pire, même si il le fait, une vie c'est toujours mieux que zéro
Petit tour pour graver quelques lettres dans la rune, des lettres anciennes, sans nom, sans vie, tellement mortes.
Parce qu'après cette rune t'es cuit Simje, crois pas que tu vas t'en échapper aussi facilement - oh, tu saignes du nez. OH COOL, on va repasser sur la rune avec le sang frais, délicieux, cette histoire sera inracomptable si on sort d'ici, trop sale et gênant, allez c'est bientôt fini, - la boucle, le trait, le point.

La rune s'illumine -Oups, pas prévu - et puis, et puis comme prévu, comme demandé, le plafond émet un bruit étrange et là Simje sait que ça risque de leur tomber sur la gueule, que tout va éclater et que littéralement le ciel va les écraser, le plafond va éclater certes mais c'est pas dit que ça remonte jusqu'à la surface et si ça le fait, si ça le fait comme il a demandé, comme il s'est employé à faire, qu'est-ce qui va les empêcher de se faire réduire en paté ?
Nouvelle illumination.
Simje en profite pour vriller ses yeux clairs dans celles d'Allen. Il est là, un bras dans un angle étrange, du sang qui imbibe son haut, les cheveux en bordel, à moitié couvert de vase, face à Allen le dos charcuté, les cheveux vaguement plaqués vers l'arrière, les cernes creusées et le teint pâle.

C'est maintenant que tout s'fini.
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Allen Kristiansen
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MessageSujet: Re: Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.    Tu t'souviens ? Tu m'dois un café.  EmptyDim 27 Aoû 2017 - 16:16

« C’est pourtant si près du but qu’une immense peine s’empare de moi. »

Tellement de sentiments, aussi paradoxaux que l’ombre et la lumière, aussi complémentaires que la Lune et le Soleil, parfois proches, le plus souvent opposés. C’est un ensemble magique, puissant, désordonné. Une multitude de sensations, des fourmillements, la joie d’en sortir, la peur d’y revenir. Je crains cette confiance qui s’installe, je crains les lueurs d’espoirs qui clignotent en harmonie avec celles du désespoir. Faut-il faire des sacrifices ? J’ai déjà fait des sacrifices, mais celui-là, celui-là sera certainement le plus puissant de tous. Ce sera une prière à un dieu, quel qu’il soit, pour qu’il nous sorte de là. C’est sans doute notre dernière chance parce qu’après ça, je n’aurai plus la force pour quoi que ce soit. Alors, l’adrénaline monte, monte, monte si fort qu’elle émane de tout mon corps et le fait paraître presque gelé. Je dois me contenir, avec grande difficulté, si je veux en sortir vivant. Si je veux que nous en sortions vivants.

Je fais signe à Simje de s’approcher le plus rapidement possible. La glace bloquant l’eau en approche sur ma droite commence déjà se fissurer. Mes mains tremblent. Je ferme les yeux, tâchant de calmer le concert des battements de mon cœur. J’ai terriblement peur de ne pas tenir assez longtemps. Je suis entraîné, certes. Mais j’ai déjà un mur de glace dans les pattes et ce ne sont pas nos… nombreuses minutes de marche qui m’ont permis de me reposer. J’inspire profondément.

- Ok très bien chef. Laisse moi deux secondes.

Je ne prends pas même la peine d’acquiescer. De toute façon, il n’y voit pas plus que moi. Mon don est complètement hermétique et jeté en arrière-plan depuis quelques temps. J’ai besoin de toute, absolument toute mon énergie maintenant. En temps normal, je me serais enquis de l’état de santé de Simje. Je n’aurais pas cherché à me lancer dans une mission aussi périlleuse. J’aurais cherché une autre voie de sortie, maintenant que la certitude d’être sorti du caillou a été établi. On aurait provoqué un éboulement autre part et je nous aurais protégé d’une autre manière. On serait directement sortis à l’air libre, après une bonne escalade. Ça aurait pris plus de temps, mais nous aurions certainement fini en relative bonne santé au final. Là, rien n’était moins sûr.

Je sens sa présence juste à côté de la mienne. Quelque part, ça me rassure et me donne la motivation nécessaire pour faire mon maximum et nous extirper d’ici après son intervention.

- J'te fais vraiment, vraiment confiance. Me lâche pas, hein.

La culpabilité me ronge et je ne parviens pas à prononcer un seul mot. Les mouvements à mes côtés me font comprendre que mon acolyte de fortune s’est lancé dans la confection d’une rune. Je me concentre sur le déroulé du reste des opérations tout en percevant un nouveau craquement. Impossible de faire demi-tour à présent. Mon cœur bat dans mes tempes à un rythme effréné. Calme-toi, calme-toi.

Un bruit au-dessus de nos têtes annonce le craquement imminent de la terre. Mon cerveau tourne à cent à l’heure, réfléchissant à d’autres méthodes, moins coûteuses. La rune s’illumine et son tracé chaotique avec. C’est effectivement une bonne méthode pour avoir l’effet voulu. Le deuxième craquement retentit en liaison avec le tracé de la rune. Ça y est. Nous touchons au but. Bientôt, le ciel va s’ouvrir sous nos yeux ébahis. Bientôt, bientôt, nous en aurons fini avec tout ça. Quelle délivrance. L’espace d’un moment, plus rien ne compte. Le temps semble être mis en suspense, dans l’attente du dénouement, d’un dénouement amenant sur l’extérieur, sur d’autres problèmes certes mais sur la fin d’une longue péripétie passée sous terre.

La terre cède. La rune explose à moins d’un mètre de nos têtes. J’ai à peine le temps de pousser sur les épaules de Simje pour nous mettre à genoux, accroupi, peu importe, diviser la surface à protéger par deux et génère une coupole de glace nous couvrant de son enveloppe protectrice. Le bruit désagréable retentit et une gerbe, un tonneau, une cascade d’eau tombe sur la glace, investit les parois de la grotte, se déchaîne en vagues monstrueuses, en écume blanc et froid. La pression fait trembler le sol sous nos pieds et mon pouvoir a bien du mal à accuser le choc, se régénérant constamment face aux fissures provoquées sous la pression. Rapidement pourtant, certaines bordures commencent à filtrer de minces filets d’eau. Les yeux grands ouverts, mon mal de tête monte en puissance. La pression chute doucement même si le courant dans la galerie reste trop puissant pour ne pas nous emporter. Je commence à respirer avec vigueur, rapidement, essoufflé comme en plein marathon. J’ai envie de pleurer tant mes nerfs m’annoncent un danger imminent ; Que mon corps supporte de moins en moins l’afflux de glace. Ce pouvoir, ce n’est pas un truc qui, trop utilisé, te fait cracher de l’hémoglobine et fait piger à l’autre que ça va pas. Non, c’est quelque chose qui s’insuffle dans ton corps, qui te raidit, qui ralentit ton système sanguin et transforme tes veines rouges en veines bleues. Et paraît-il que si l’on n’y fait pas attention, ça finit par faire exploser les vaisseaux. Moralité, si je saigne du nez, j’ai plus qu’à être emmené d’urgence en IBMM.

Puis, soudainement, la lumière apparaît au-dessus de nos têtes, puissante comme un Soleil en plein été caché sous un mètre d’eau opaque. Mes oreilles sifflent et je ne parviens à savoir si ma vue se trouble ou si cette sensation est simplement provoquée par la vision de la glace sous l’eau. J’ai envie de crier de joie, parce que l’issue est là, toute proche, à portée de pouvoir, presque à portée de main. L’eau s’est calmée et tellement enfoncée dans la caverne que la presque entièreté du lac ou de la mare s’est vidé. Je ne sais pas combien de mètres nous restent-ils avant de pouvoir enfin goûter l’air de l’extérieur mais à en juger par la turbidité de l’eau et la luminosité, je dirais 1m80-2m. C’est peu.

On touche au but, mec. Je suis quasi mort et c’est pas un euphémisme mais on est presque dehors. Encore un effort. Un. Minuscule. Petit. Effort. Je regarde mes bras pour constater que ma limite est atteinte et que le craquèlement significatif de ma glace annonce véritablement le cataclysme dans mon corps. Mes veines ont presque doublé de volume et ressortent sur ma peau dans une couleur proche du bleu violet. C’est presque si l’on peut y voir le sang se déplacer dans un sens et dans l’autre, beaucoup trop lentement. Malheureusement, ce ralentissement influe sur l’ensemble du système et, organe après organe, c’est une presque cryogénisation qui s’amorce. Dire qu’il y en a qui payent des millions pour ça. Je suis jamais allé jusqu’à ce niveau, je sais pas si la chaleur de l’extérieur va me faire du bien, si chaleur il y a. J’ai plus la force de penser, ça me fait mal. Mal de partout. Je porte ma main à ma tête et annonce, tâchant d’organiser mes pensées :

-Ça va craquer. On… - Tentative de nouvelle respiration, tant parler est une véritable torture. – Nage.

Sans attendre, je supprime doucement la glace collée au sol. L’eau s’infiltre immédiatement et monte progressivement. C’est pour nous éviter de créer un courant qui pourrait nous emporter autre part. Je me demande si, avec ma respiration actuelle, je pourrais vraiment, vraiment les faire ces deux foutus mètres d’eau. L’eau est assez froide en plus de ça. J’arrive même pas à bouger, je me sens comme un glaçon. L’eau monte finalement à hauteur de nos mentons, pratique quand on fait la même taille.

-Go.

Je prends la meilleure respiration possible et abandonne mon pouvoir en passant ma tête sous l’eau. La glace se fissure immédiatement et explose en disparaissant dans une multitude de petits flocons happés par l'eau. C’est à peu près la même sensation qui se produit dans mon corps. Mon cœur rate un battement et me fait perdre l'équilibre et le peu d’air emmagasiné dans mes poumons. Pourtant, je trouve la force – une force venue d’on ne sais-où – suffisante pour pousser sur mes pieds, passer la colonne d’eau, l’épaisse couche de terre, l’eau de surface et rencontrer l’air, l’air frais, les gouttelettes d’eau tombant du ciel parce que visiblement c’est une drache d’orage qui n’a pas fini et pas le magnifique soleil du Sri Lanka. On a pied. Dans l’eau on a pied. La mare est grande, assez profonde mais plus de la moitié s’est vidée dans les cavernes, aussi les berges boueuses sont les seuls derniers remparts à notre sortie. Mais pour le moment, pour le moment, je m’approche de ces mêmes berges, avec difficulté. Je tremble, tremble comme je n’ai jamais tremblé, je lutte pour respirer, lutte pour penser. Lutte pour vivre.

Mon corps tombe lourdement sur le côté et s’écrase sur la boue, les petits organismes, les algues, les pierres, la saleté. Tout colle et se décolle par le passage de la pluie et de l’eau. Je n’arrive pas à y croire. C’est trop beau. Mon ventre se soulève et cherche l’air qu’il a bien du mal à saisir.

Et je ferme les yeux dans un sourire. J’ai juste… besoin de temps pour récupérer. Beaucoup, beaucoup de temps. Simje, j'espère que tu vas bien.
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