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| Puisqu'il n'y a que nous | Artémis ♥ | |
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EMPLOIS/LOISIRS : BATEAU LOCALISATION : Dans mon bateau CITATION DU PERSONNAGE : Dès que les vent tournerons, je me n'enalleron de lapin !
MESSAGES : 441 DATE D'INSCRIPTION : 22/10/2012
Niveau du personnage Point RP: (105/100) Point Membre: (110/100) Niveau: 6 - AffirméKåre F. Nilsson Admin | Solitaire, ex-membre de Croix | Plouf ! | Sujet: Puisqu'il n'y a que nous | Artémis ♥ Mer 21 Juin 2017 - 20:48 | |
| Rien que nous, au mondeKåre tenait sa petite fille dans ses bras, assis sur un banc qu'il avait construit à partir de troncs d'arbres, devant leur petite maison forestière près du lac Leșu, dans les Carpates, en Roumanie. Gaellane était née ici, dans le pays de naissance de sa mère, deux ans après son frère aîné, Nevenn. Juste après que son père ait fui Croix. Son père était mort en mission peu avant la naissance de son garçon, au cours d'une mission, un raid dans une école humaine de Stockholm afin de capturer le plus grand nombre d'enfants possible et d'en faire des esclaves. Un an plus tard, sa mère était morte d'un cancer foudroyant. Alors Kåre avait réfléchi. Il était temps d'arrêter d'être lâche. Sa désertion n'aurait plus d'impact sur personne. Et Artémis venait de lui annoncer qu'elle était de nouveau enceinte. Il lui avait donc annoncé sa résolution, et elle l'avait accueillie avec calme et bonheur, égale à elle même.
Ils avaient ensuite dû planifier leur vie future. Ils s'étaient décidés pour la Roumanie, le pays d'origine de sa compagne. Ils avaient préparé un itinéraire, lui avait changé son nom. Il s'appelait désormais officiellement Karl Wahlberg, et il avait réussi à obtenir la nationalité Roumaine en épousant Artémis, il y avait de cela moins d'un an. Ils avaient rejoint le pays en bateau, sur Sven, et avaient rejoint la région de la Transylvanie en transports. Plus tard, il avait fait venir son petit voilier par camion, afin de l'amarrer près d'une maison de pêcheurs, dans le lac. Il lui manquait trop. La mer lui manquait, d'ailleurs. C'était la seule chose qui lui manquait de sa vie passée entre la Bretagne et l'Ecosse. Et ses amis, aussi. Il n'avait aucune nouvelle de Joaquin Rejes, et, depuis autant de temps, c'était inquiétant. Le bougre finissait toujours par donner des nouvelles, d'habitude. Et Sakura, aussi. C'était la seule raison pour laquelle il s'était senti lâche de quitter Croix. Elle était seule, maintenant, à la merci des sorciers noirs. Mariée à l'un d'entre eux -pas le pire, certes, mais tout de même-, elle n'avait plus que ses enfants, Elaïa et Patrick. Il aurait aimé faire quelque chose pour elle. Il avait échoué à sauver cette gamine, à laquelle on avait lavé le cerveau, à la javel, au karcher. Il ne l'avait même pas prévenue. Il ne lui avait même pas écrit de lettre, afin de ne pas la compromettre si la missive était trouvée. Il avait donné son prénom à sa fille, après celui de sa mère. Il avait décidé que Sakura était la marraine. Un jour, l'espérait-il il pourrait le lui dire.
De façon assez surprenante, même entouré d'arbres, Kåre était heureux. Il était devenu garde forestier et emmenait des touristes faire le tour du lac et de certains sentiers de montagne. Il était auprès de la femme qu'il aimait, qui le surprenait chaque jour de par son courage, sa capacité égale à être une guerrière et une mère. Cette femme était une louve. Et il l'aimait pour ça.
Alors que Gaellane, du haut de ses presque 22 mois, tentait d'escalader ses épaules, posant allègrement une de ses petites mains potelées sur ses yeux, il entrevit la silhouette d'Artémis, suivie par un petit garçon bondissant, aux cheveux noirs et aux yeux vairons -un vert et un bleu-, leur fils. Sa petite sœur, elle, avait les mêmes cheveux châtains et épais que sa mère, agrémentés de quelques bouclette, et les yeux bleu vif, comme lui. Les plus beaux enfants du monde. Il sourit alors que la lumière qui filtrait à travers les arbres de la clairière lui rentrait dans les yeux, et se leva, la petite toujours dans les bras. Nevenn se jeta dans ses jambes en s'écriant en suédois :
-Papa, on a vu un cerf ! Il était grand comme ça !
Il écarta les bras autant qu'il le put alors que son père riait de tant d'emphase. Artémis avait un panier rempli de baies dans la main, et un sac de courses dans l'autre. Ses cheveux étaient légèrement ébouriffés. Elle avait peut-être crapahuté avec son fils sur le chemin entre le village et la maison. Kåre posa Gaellane délicatement auprès de son frère -elle s'y agrippa immédiatement- avant de s'avancer vers sa femme et de déposer un baiser sur ses lèvres, une main posée sur son épaule. Il sentit que sa peau était fraîche. Il la désirait toujours autant même après deux enfants et près de six ans de vie commune. Elle était partie les réapprovisionner avant qu'il ne se réveille, il ne l'avait pas encore vue aujourd'hui. Elle était belle. Le suédois sourit.
-Tu vas bien ? demanda-t-il, non sans une certaine inquiétude dans la voix. Nul doute que Croix était à leur recherche. Ils craignaient pour leur vies et celle de leurs enfants chaque jour qui passait. Ils avaient conscience que ce bonheur était fragile. La forêt, les deux bambins, tout cela était contenu dans une fine sphère de cristal qu'ils devaient porter ensemble, délicatement, le long d'un chemin tortueux. Le risque était là, tapis dans l'ombre. Il pouvait toujours se passer quelque chose.
Dernière édition par Kåre F. Nilsson le Mer 28 Juin 2017 - 18:11, édité 1 fois |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : Taking care of my family LOCALISATION : En Roumanie avec Kare Nilsson CITATION DU PERSONNAGE : "Vous avez tord de croire que la joie de vivre tient principalement aux rapports humains, vous vous trompez. Dieu en a mis dans tout ce qui nous entoure, on en trouve dans chaque détail, chaque petite chose de la vie quotidienne. Pour percevoir ces choses là, il suffirait de changer de point de vue."
MESSAGES : 208 DATE D'INSCRIPTION : 23/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (91/100) Point Membre: (67/100) Niveau: 6 - AffirméeArtémis R. Nilsson Admin | Solitaire | Sujet: Re: Puisqu'il n'y a que nous | Artémis ♥ Lun 26 Juin 2017 - 19:42 | |
| Le temps a passé. Artémis a changé. Kare a changé.
Artémis a d'abord changé de manière très simple : son nom, pour commencer. Elle avait épousé son amour qui partageait sa vie depuis quelques années. Elle s'appelait maintenant Artémis Rose Nilsson. Un joli nom, un peu... nordique. Ça lui donnait un air un peu viking. Et oui, la jeune femme devenue viking alors qu'elle était il n'y a pas si longtemps que ça associale. Elle était devenue une personne plus mûre, plus ouverte, plus patiente... Elle avait définitivement grandi aussi bien sur sa personnalité mais aussi sur son physique où elle faisait plus vieille. Peut être que le fait que deux mômes soit passés par là n'y est pas innocent.
Deux ? J'ai dis deux. Ben oui deux en fait. Nevenn était né au tout début de la guerre et c'était déjà un grand garçon. Un garçon plein de vie, comme quasiment tous les enfants de son âge. Il sautait, criait, riait. Artémis demandait souvent à son mari si ce n'était pas possible d'enlever les piles parce qu'il était un peu usant à la longue. Mais malgré ça, avec ses yeux vairons et ses petites bouclettes, elle le trouvait incroyablement mignon et intelligent. Elle était un peu gaga mais bon... Ca se comprenait... C'était son fils. Elle l'aimait de tout son coeur. Et la deuxième petite pile sur roulette, c'était Gaëllane, leur fille de 22 mois. C'était une petite fille potelée qui ressemblait à sa maman sur quasiment tous les points. Sauf les yeux, elle avait les yeux de son père.
Il y a quelques années, la jeune femme était anxieuse à propos de sa maternité, se sentant incapable d'assumer un enfant. Et la voilà qui se trouvait avec deux enfants. Elle ne se trouvait pas peu fière de sa réussite. C'était deux magnifiques enfants et elle les trouvait parfait pour leurs âges : bien éduqués, plutôt intelligent et très gentil. Toute la petite famille Nilsson avait emménagé loin de tout lorsque que Kare avait fui Croix. Ils vivaient maintenant dans une petite maison tranquille, dans une forêt prés d'un lac, en Roumanie.
Artémis revenait de la cueillette. Fini le temps des boutiques, des épiceries et autres choses où il était facile d'avoir de la nourriture. Ils étaient revenus à un mode de vie plus basique. C'était quelque part beaucoup plus sain de vivre comme ça même si elle ne se permettait pas de juger ceux qui ne faisaient pas de même. Ca serait contre productif. Chacun a le droit de vivre sa vie comme il l'entends. Artémis était heureuse comme elle était, comme elle vivait. Elle se sentait pleinement vivante. Même si quelques fois, elle s'imaginait a avoir une vie un peu plus trépidante. Mais au final, elle se disait que l'herbe est toujours plus verte dans le pré d'a côté et elle se faisait raison toute seule.
-Papa, on a vu un cerf ! Il était grand comme ça !
Ah.. Nevenn qui courait sur son père. La pile électrique ! Il ne s'arrêtait jamais. Même si elle ne criait pas, elle était toujours contente de voir son mari et sa fille. Elle fit un grand sourire aux deux concernés. Elle eût le droit à un baiser sur ses lèvres ainsi qu'une main sur son épaule. Un geste d'affection était toujours apprécié. La jeune femme avait vraiment la pêche aujourd'hui plus que les autres jours. Sans raison particulière, elle se sentait bien. Elle se détacha de l'étreinte de son mari et alla poser le panier à l'intérieur puis ressorti. Il faisait bien chaud en cette période comparé à la fraîcheur qu'elle avait connu dans son pays d'adoption et elle ne pouvait pas rester à l'intérieur trop logntemps sous peine d'étouffer. Elle leva les yeux et remarque le ciel qui s'était couvert. Il faisait lourd et humide. Artémis avait le front humide. Elle regarda l'horizon. et ne vit que des arbres qui se dressaient face à elle. Rien à prévoir. Elle se retourna vers Gaëllane et lui toucha l'épaule.
- C'est toi le chat, cria-t-elle en suédois. _________________I know. Cute. I am the shadow unseen. Never shining, never noticed. Alone and lonely. |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : BATEAU LOCALISATION : Dans mon bateau CITATION DU PERSONNAGE : Dès que les vent tournerons, je me n'enalleron de lapin !
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Niveau du personnage Point RP: (105/100) Point Membre: (110/100) Niveau: 6 - AffirméKåre F. Nilsson Admin | Solitaire, ex-membre de Croix | Plouf ! | Sujet: Re: Puisqu'il n'y a que nous | Artémis ♥ Mer 28 Juin 2017 - 18:11 | |
| Come away, O human child! To the waters and the wildLa petite Gaëllane sautillait à présent autour de son frère, toute heureuse de voir enfin son frère et sa mère. Mère qui était visiblement d'humeur joueuse, vu qu'elle tapa l'épaule de sa fille avant de lui crier que c'était elle le chat. Un grand sourire se dessina sur les lèvres de Kåre. La perspective de courir dans la forêt sous les grand pins, les pieds ne produisant presque aucun sur l'humus parsemé de quelques aiguilles l'emplit de bonheur. Le jeune père s'élança, jetant un coup d’œil à sa fille par dessus son épaule, afin de vérifier que ses petites jambes potelées suivaient bien le rythme, et s'écria :
-Allez ma puce, viens chercher Papa !
Ils parlaient alternativement en suédois et en roumain dans la famille. L'anglais n'avait que peu de place dans leur vie, à présent, mais Kåre songeait parfois à le leur enseigner. Ce serait utile, dans tous les cas, qu'ils fassent leur vie dans le monde magique ou dans le monde des innocents. Quant à sa fille, elle riait aux éclats, et ne pleurnicha même pas lorsqu'elle trébucha sur une racine en tentant de rattraper son frère. La petite mêlée se releva bien vite et se mit à courir de toutes ses forces afin de rattraper son aîné. Mais Nevenn était déjà parti se cacher loin au milieu des arbres. Le suédois n'était pas très inquiet. L'enfant était déjà très débrouillard et connaissait bien la forêt. Il savait déjà parfaitement nager et Kåre lui avait même enseigné quelques rudiments de navigation.
Gaëllane finit par poser la main sur Artémis, qui, comme lui, avait évité de s'enfuir trop rapidement afin de laisser une chance à la toute petite de se dépêtrer de sa condition de chat. Victorieuse, elle baragouina, tout en s'enfuyant à toute allure sur les traces de son frère :
-Maman le chat !
-Oho, lâcha alors Kåre avant de détaler comme un lapin, de peur que son épouse ne le prenne désormais pour cible.
Elle allait probablement avoir le dessus. Elle avait été élevée à la dure, elle était beaucoup plus résistante que lui. A moins d'être dans l'eau, il allait avoir du mal à prendre le dessus sur la mêlée. Mais il courut quand même, car tout de même, il n'allait pas s'avouer vaincu si vite. Ce ne serait pas demain la veille qu'il ne jouerait plus au têtu. Et surtout pas avec Artémis. D'ailleurs, elle l'aimait pour ça, hein ? Hein que je suis marrant et mignon Arté ? , pensa-t-il en courant toujours, appréciant avec délices l'air frais qui coulait sur sa peau, comme en mer.
Ce ne furent que quelques instants, mais lorsqu'il entendit le hurlement de son fils, il lui sembla qu'il avait couru une éternité à travers les arbres. Il faisait à présent face à énorme rocher en forme de pain de sucre, et le cri qui venait de traverser la forêt et de déchirer son cœur résonnait dans sa tête comme une malédiction. Nevenn s'époumonait :
-MAMAAAAAAN ! PAPAAAAAA !
Le sang du suédois ne fit qu'un tour. L'enfant avait pu avoir peur de quelque chose d'anodin, mais il avait perçu une véritable terreur, quelque chose de grave dans la voix de son fils. Soudain, il avait froid, puis chaud. Un pressentiment que quelque chose de grave se produisait peut-être. Et s'il arrivait quoi que ce soit à ses enfants, il ne pourrait jamais s'en remettre. A son tour il cria :
-ON ARRIVE MON CHERI NE BOUGE PAS !
Il accourut en direction du bruit, guidé par son instinct paternel. Heureusement, l'enfant criait toujours, quand bien même il savait que ses parents allaient arriver. Cela aida Kåre à le localiser. Il eut l'impression de cavaler pendant une éternité à travers les arbres, et lorsqu'il aperçut la petite silhouette de son garçon entre deux grands pins, ses poumons brûlaient. Et son cœur rata un battement.
Il y avait un tout petit corps, dont la tête reposait sur un tapis de mousse collé à un rocher. Juste derrière coulaient un ruisselet. Sa toute petite fille, qui, au premier regard, semblait dormir. Mais il y avait quelque chose de glacé dans la scène, de malsain.
En une foulée, le sorcier fut aux côtés de sa fille. Dès qu'il la vit de plus près, il eut un violent mouvement de recul, accompagné du réflexe de pousser Nevenn en arrière avec un bras. Les yeux de Gaëllane étaient révulsés, sa peau pâle comme la mort. Il remarqua un grand arbre, un chêne immense, sur lequel était gravé une rune. Une rune qui ne lui disait rien qui vaille. Et un son sinistre commençait à retentir. Il ne savait pas si c'était la petite ou l'arbre, ou autre chose. Kåre était gelé. Nevenn s'accrochait à sa jambe avec l'énergie du désespoir, et il le prit dans ses bras pour le réchauffer, comme par réflexe. Le père et le fils s'agrippaient l'un à l'autre, espérant que la mère arriverait bientôt. L'homme était déchiré. Il aurait voulu prendre sa fille également, soulever son petit corps du sol terreux de la forêt, faire quelque chose. Mais il s'en empêchait de toutes ses forces, car quelque chose, il en était persuadé, quelque chose avait pris possession du corps de Gaëllane. |
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Niveau du personnage Point RP: (91/100) Point Membre: (67/100) Niveau: 6 - AffirméeArtémis R. Nilsson Admin | Solitaire | Sujet: Re: Puisqu'il n'y a que nous | Artémis ♥ Ven 7 Juil 2017 - 22:19 | |
| C'était un moment privilégie que la jeune femme vivait. Elle se rendait bien compte de la chance qu'elle avait. Vivre loin de tout, être entouré seulement des êtres qu'on aime. Etre capable de sourire, de rire, de croquer la vie à pleines dents. Pouvoir regarder le monde avec des yeux optimistes. Les voir sourire. C'était sa plus grande fierté. Ils étaient heureux et ça se sentait, ça se voyait. Leur bonheur émanait tellement fort qu'il se répercutait sur Artémis. Gaellane et Nevenn seraient heureux. En tout cas, elle se battrait pour que ça soit le cas. Elle savait en même temps la précarité de leur situation. A quel moment Croix allait débarquer pour buter Kare et sa progéniture pour avoir fuit Croix ? Artémis serait probablement un dégat collatéral. De toute façon, c'était une mêlée alors même si elle n'était pas liée à cette histoire, elle se ferait buter de toute façon. Quand est ce que Orphéo allait débarquer pour prendre son mari ? L'emprisonner. Elle ne le reverrait jamais et elle vivrait dans un profond chagrin.
Artémis eût un instant de doutes pendant lequel elle oublia de continuer à jouer. Pendant ce temps là, sa fille en avait profité pour se rapprocher et lui poser sa main pas très délicatement sur sa jambe
- Maman le chat !
... Evidemment. Cette petite était vive et la voila déjà parti à une dizaine de mètres de Artémis. Sa mère la regardait avec un air joueur. Son mari venait aussi de détaler. Elle se mit à rire. Elle était quasiment sûre qu'elle pouvait les rattraper trés rapidement. C'était plus marrant de prendre Kare pour cible. Bien qu'il était robuste, la mêlée s'estimait plus résistante et plus endurante que lui. Elle pensait qu'elle aurait sûrement dessus sur lui. Ah, on savait qui portait la culotte dans le couple.
Oups. Désolé pour ta virilité Kare.
-MAMAAAAAAN ! PAPAAAAAA !
Son sang ne fit qu'un tour. NEVENN ! Son fils était en danger. Elle était là, paralysée tandis qu'elle l'entendait hurler à travers la forêt. Est-ce que c'était Orphéo ? Est-ce qu'ils se servaient de lui comme un appât ? Est-ce que Kare allait disparaître et la laisser s'occuper de sa famille pendant les années à venir ? Est-ce que c'était Croix ? Est-ce que son fils allait se faire tuer ? Est-ce qu'ils allaient tous être torturés ? Artémis n'avait plus le temps de réfléchir. Gaëllane avait disparu aussi. Oh mon dieu. Est-ce qu'elle était déjà morte ?
Elle se mit à courir en direction des cris tandis que des larmes lui montaient aux yeux. NON, TU N'AS PAS LE DROIT DE PLEURER. ILS COMPTENT SUR TOI. Sa voix résonnait dans sa propre tête. Elle avait l'impression que son sang se mettait à bouillir, que tout allait exploser dans son corps tellement elle se sentait mal. C'était ses enfants, c'était plus important que ses propres organes. Elle pourrait donner sa vie pour empêcher qu'ils meurent. Dans sa précipitation et sa désorganisation, la jeune maman tomba à la ramasse en heurtant une racine. Elle était tellement confuse qu'elle n'avait même pas eu le temps de se rattraper avec ses bras. Cependant, par réflexe, elle tourna son corps légèrement sur le côté et son coude prit quasiment tout l'impact du choc. Le sang commença à couler. Merde. Ce n'est qu'une égratignure.
Elle se releva avec précipitation et reprit sa course en avant. Elle était plein de terre mais elle s'en fichait. Elle ne pensait qu'à Nevenn et Gaellane. Et a Kare aussi bien sur. Lorsqu'elle arriva sur place, ils étaient déjà tous présent. Son mari et son fils étaient en bonne santé mais ils semblaient terrifiés. Comme s'ils avaient vu un fantome. En fait le fantôme, c'était sa fille. Gaëllane. Elle était là, si innocente. Couchée sur son petit tapis de mousse, elle semblait si... paisible. Comme endormie, le temps semblait s'être arrêtée sur son petit visage. Elle ne bougeait plus, comme enracinée dans dans ce rocher. Ni une, ni deux, Artémis se mit à courir et en moins de deux secondes elle était à ses côtés. Elle avait les yeux révulsés. Bon. Elle n'était pas morte. Elle semblait respirer. La jeune maman tremblait de tout son corps. Elle avait eu si peur. La terreur n'avait, d'ailleurs, pas encore totalement quitté son corps. La mort de ses deux enfants et de son mari planait toujours dans son esprit. Elle respira profondément et tenta de concentrer son pouvoir. Elle posa ses deux mains sur le corps de sa fille et tenta de la guérir.
- Jag ska behandla dig min kärlek
Comme un murmure. Comme une promesse. Non Gaellane. Tu n'allais pas mourir maintenant. Tu serais forte comme ta mère. Tu prendrais la beauté de ton père. Tu jouerais à chat des soirs durant tandis que le soleil se couchera. Ton âme ne s'envolera pas maintenant.
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Niveau du personnage Point RP: (105/100) Point Membre: (110/100) Niveau: 6 - AffirméKåre F. Nilsson Admin | Solitaire, ex-membre de Croix | Plouf ! | Sujet: Re: Puisqu'il n'y a que nous | Artémis ♥ Lun 10 Juil 2017 - 10:27 | |
| Ein Murmeln, dort im Schatten, verschimmelt, feuchtes Haar Un souffle de soulagement parcourut le corps de Kåre lorsqu'il entendit les pas d'Artémis, feutrés par la mousse, se précipiter derrière lui. Il ne pouvait pas gérer cela tout seul. Il avait besoin d'elle pour prendre soin de leurs enfants. De plus, sa femme était guérisseuse, son pouvoir serait certainement bien plus utile que le sien dans cette situation. Toutefois, l'angoisse qui étreignait sa colonne vertébrale lui disait clairement que cela ne suffirait pas. Il y avait quelque chose d'effroyable, de glacé et terrifiant, qui avait pris possession de sa fille. Toutefois, cela valait la peine d'essayer.
Paralysé par la peur, serrant de toutes ses forces son petit garçon dans ses bras, Kåre regarda sa femme se pencher sur le petit corps, et poser ses mains dessus, en lui parlant en suédois. Elle avait adopté cette langue comme si elle était la sienne, et le sorcier aimait cela, même s'il aimait particulièrement l'écouter parler en roumain. Il trouvait cela séduisant.
Mais il n'eut pas le loisir de s'abandonner à ce type de pensée agréable. Tout d'abord, il vit qu'Artémis saignait abondamment du coude. Elle avait du tomber en courant. Il serra les dents. Il ne devait pas la déranger pendant qu'elle faisait fonctionner son pouvoir. Puis il y eut un bruissement dans les feuilles, qui se fit de plus en plus aigu, presque un grincement. La prise du jeune père sur le corps de son fils se fit plus forte. Et il eut l'impression que la forêt grondait, que les entrailles de la terre s'ouvraient. Il passa une main dans les cheveux de Nevenn qui enfouissait sa tête dans son cou, apeuré. Un concert de murmures à glacer le sang s'infiltrèrent dans leurs oreilles. Au bout d'un moment, Kåre entendit enfin une phrase distincte, prononcée par une voix plus forte que les autres. Une phrase qui lui donna envie de hurler.
-Je dévorerai son âme.
Il amorça un pas vers Artémis, mais un cri strident se fit entendre, et il vit son épouse être rejetée du chevet de leur fille et propulsée à quelques mètres de là. Pendant ce temps, Gaëllane, ou bien seulement son corps, s'était mis à léviter dans les airs, à moins d'un mètre du sol. Ses cheveux châtains flottaient autour de sa tête d'une manière anormale, surnaturelle. Et soudain, Kåre vit des excroissances noires et luisantes, qui ressemblaient à quelque chose entre des racines et des longs doigts crochus, enserrer le corps de sa petite fille.
Cette fois-ci, le cri sortit réellement du plus profond de ses entrailles. Il déposa son fils à côté de sa mère, s'assurant d'un regard qu'elle n'était pas blessée, les confiant l'un à l'autre. D'un geste vif, il sortit une dague runée de sa ceinture, et la planta dans une des racines, hurlant de nouveau. La petite fille était réellement possédée. Il n'y aurait que les runes ou un de leurs pouvoirs et dons pour l'aider. La guérison prodiguée par Artémis n'avait pas pu faire de mal, mais n'était peut-être pas assez puissante pour avoir l'effet escomptée. D'autant qu'ils ne savaient rien de l'esprit qui était entré dans le corps de leur enfant. Laisser Nevenn seul était une idée qui lui répugnait, mais il avait bien peur, malgré la rage qui l'habitait, qu'il ne faille qu'ils s'y mettent à deux afin de sauver le fruit de leurs chairs.
Mais à ce moment, Kåre ne réfléchissait plus, et poignardait sans relâche les excroissances visqueuses glissaient sournoisement sur le corps de sa fille, tout en tentant de ne pas la blesser.
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