« La monotonie n’existe pas. Elle n’est qu’un symptôme de la fatigue. »

Manuel Gagneux.

ge : 29 ans.

Date de naissance : 7 Octobre 1991.

Lieu de naissance : Aberdeen, Ecosse.

Espèce : Sorcier.

Statut : Célibataire.

Don premier : Vue et influence des auras. Irving est en mesure de percevoir l'aura des personnes à proximité, ce qui lui permet de deviner les émotions d'autrui (une aura sombre représentant une humeur taciturne alors que les heureuses nouvelles sont habituellement suivies d'une aura lumineuse) et avoir une vague idée du tempérament de la personne en fonction de sa couleur.
S’il entre en contact physique avec la personne, il est également capable d’influer légèrement sur son humeur. Prenez l'exemple d'une personne dont l'aura naturelle est rouge. Suite à un accès de rage, sa couleur s'assombrit et, se teintant de noir, devient cramoisie. Pour apaiser son humeur, Irving imagine y ajouter de la cochenille. La transition est subtile, à mesure des minutes l'aura se gorge de blanc jusqu'à devenir rouge écarlate et, soudainement, la personne se sent étrangement sereine, incapable même de se souvenir ce qui a bien pu déclencher sa colère.

Pouvoir premier : Dessinateur. Le corps constellé de tatouages et scarifications, il a certains de ses objets les plus utiles à même la peau.

Métier : Maquilleur pour Orphéo. Taupe pour Croix, auprès desquels il espère pouvoir racheter son honneur.

Irving a la rage au ventre. Il est littéralement rongé par elle, tout autant que la honte le dévore de l’intérieur.
Alliant savamment mépris des autres et sensations de toujours devoir faire ses preuves, il ne sait jamais exactement comment se positionner ; ça l’a amené à avoir une forme d’inconvenance face aux autres qu’il tente de cacher sous des allures nonchalantes.

Replié sur lui-même durant toute son adolescence, il tente depuis son arrivée à Orphéo de travailler ses talents d’orateur et s’ouvrir aux autres. D’une certaine façon. En fait, dire qu’il tâte le terrain serait plus juste. Jusqu’à quel point peut-il mentir aux autres pour leur faire faire ce qu’il désire ? Il est encore bien jeune, il a beaucoup à apprendre, mais il lui semble qu’il est sur la bonne voie. En fait, il a même plutôt intérêt à ce que ce soit le cas car la situation dans laquelle il s’est fourré n’appelle plus à aucune marche arrière.
Un brin paranoïaque, cela s’est empiré depuis qu’il s’est (re)mis au service de Croix. D’être persuadé que tout le monde est au courant des affres de son enfance, il craint maintenant que ses desseins soient percés à jour. Ou que Croix ne l’accepte jamais dans ses rangs à nouveau. Allez savoir.

On ne peut cependant lui reprocher d’être consciencieux à la tâche. Un mélange d’orgueil et de fierté font qu’il se donne à corps perdu dans tout ce qu’il entreprend et ne souffre pas de la moindre médiocrité ; autant pour lui que pour les autres. Comme on dit, quand il fait quelque chose, il le fait à fond… Et s’il fonce droit dans le mur, ne comptez pas sur lui pour s’en rendre compte avant la collision.

De longs cheveux crépus, indomptables, face auxquels ils s’est avoué vaincu depuis de longues années maintenant, une peau métissée, des yeux marrons et une courte barbe, souvent mal entretenue. Ce n’est pas exactement par son apparence qu’Irving se démarque le plus, pas plus que par son style vestimentaire qui se compose la plupart du temps des premiers habits trouvés… noirs, de préférence. Si l’on omet le perfecto duquel il ne se sépare jamais, son apparence est des plus banales. Ne comptez pas non plus sur sa taille pour le repérer, du haut de son petit mètre soixante-douze, pas plus que sur sa carrure qui, sans être frêle, n’a rien de remarquable. Pour ainsi dire, il se fond plutôt bien dans la masse et s’en contente très bien. La seule chose qui détonne est son œil gauche, toujours moins ouvert que le droit, cicatrice d'un temps passé...

Dès lors qu’il se dévêt, sa peau est tout de suite plus intéressante ; bien qu’il ne soit toujours habillé que de manches longues et pantalons, et ce quelque soit la saison. En effet, son corps est parsemé là de tatouages, ici de scarifications artistiques (il lui fallait bien une excentricité) et enfin de cicatrices. Il n’a jamais souhaité les recouvrir, souvenir de la honte à laquelle il doit aujourd’hui faire face.
La majorité de ces motifs ont été dessinés par ses soins, il est d’ailleurs l’auteur de quelques-uns d’entre eux. Représentations abstraites côtoient objets presque quotidiens, ceux dont il a le plus souvent l’utilité tout du moins. C’est la raison pour laquelle il ne découvre jamais ses bras ni ses jambes, car il se sent alors bien trop vulnérable ; mis à nu par son pouvoir et ses utilisations les plus courantes.

C'est ironique. Les moments les plus importants de son histoire sont également les plus flous.
Irving n'était alors qu'un enfant ; à peine entamait-il le stade de l'adolescence lorsque ses parents firent l'action la plus stupide de leur vie. La dernière, aussi. Des années de bons et loyaux services n'avaient pas permis à ce que la faute soit oubliée, après tout ça n'avait jamais été dans les habitudes de Croix. Alors pourquoi faire une exception maintenant ?

Il n'y en avait pas eu. La petite famille Lyesmith n'avait rien vu venir, un soir qu'ils étaient sagement regroupés chez eux, leurs anciens confrères avaient brusquement débarqué avec pour ordre de mission de leur payer leur erreur au prix fort. Parce que chez ces gens-là, on ne cause pas Monsieur. Un soir, c’était tout ce qu’il avait fallu pour que le nom de cette famille respectée (dans certains cercles) tombe dans la honte et la disgrâce. Peut-être aurait-il préféré l’oubli.
Si Irving y avait réchappé, ce n’était non pas par bonté d’âme mais par simple… chance ? Laissé pour mort à se vider de son sang, si des voisins n’avaient pas alerté de bruits étranges venant de chez eux, il ne serait plus là aujourd’hui pour raconter cette histoire. Et il en est bien le seul (enfin, si on omet les auteurs de ces meurtres), cette nuit gravée à vie dans sa chair.

Il était encore à l’hôpital à panser ses plaies, une rage naissante envers ses défunts parents pour lui avoir tout pris alors qu’il ne connaissait même pas l’étendue de leurs torts bon sang, lorsqu’une femme à l’air dégoûlinant de compassion vint le rencontrer pour lui annoncer qu’il serait envoyé, comme nombreux sorciers dans sa situation, au Mystery Orphanage. Il détesta aussitôt l’idée.
Car s’il était encore jeune, les prémices de l’éducation parentale avaient déjà eu le temps de faire le petit bout de chemin dans son esprit malléable, et la simple idée de devoir s’abaisser à côtoyer des impurs le dégoûta plus encore.

Ce qui se révéla plus désagréable encore qu’il ne l’avait cru de prime abord. Non content de devoir partager son quotidien avec cette masse difforme, il passa toute sa scolarité avec la sensation diffuse que tout le monde savait et que, même s’il avait voulu se mêler à eux (ce qui, ne nous mentons pas, n’étais pas franchement le cas), ils n’auraient jamais abandonné cette arrière-pensée cachée derrière leurs airs de sympathie.

Alors, assumant pleinement son rôle d’adolescent solitaire et différent, il se concentra dans les seules choses qui pouvaient le distraire ; ses études et le dessin. Ce qui, en fait, se recoupait bien plus qu’on n’y croirait de prime abord. En effet, puisqu’à la fois son pouvoir et son don (même s’il ne le maîtrisait pas encore à cette époque) ont beaucoup à voir avec les arts graphiques, Irving eut tôt fait d’être initié à la peinture. Il s’avéra par la suite qu’apprendre les mélanges des teintes dans un but purement récréatif fut d’une grande à la compréhension de son pouvoir et son don -qu’ils visualisent comme on peint une toile.
C’est ainsi sans grande surprise qu’il trouva un intérêt tout particulier à l’apprentissage des runes, qu’il perçoit comme une continuité naturelle de ses facultés.

Ainsi quand vint l’heure de quitter l’orphelinat pour rejoindre la vie active, la seule proposition qui retint son attention fût celle pour rejoindre le rang des maquilleurs d’Orphéo.
Il va sans dire qu’il n’avait aucune sympathie particulière pour Orphéo. Loin de là. Mais encore l’idée de rendre son honneur à son nom le rongeait, et il savait qu’il ne pourrait pas retourner auprès de Croix les mains vides. Même avec une proposition intéressante, il n’était pas sûr de pouvoir en repartir vivant alors…
Il y vit l’opportunité parfaite. Se faire bien voir de l’intérieur pour mieux trahir. Pour une fois, son histoire dramatique de pauvre enfant victime des exactions de ses parents pourrait lui être utile. Alors c’est ce qu’il fit, prenant son mal en patience jusqu’à ce qu’enfin il trouve un moyen de contacter l’organisation des Sorciers Noirs… Et ça marcha. Presque incroyablement. Lui-même, tandis qu’il se rendait à l’entrevue pour exposer son désir de rédemption, était persuadé qu’il n’en repartirait que les pieds devant.

Et maintenant, le voici agent double.

ge : 24 ans.

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Comment avez-vous connu le forum? : A peu près à sa création, par Ange Ouais, j’suis un rapide.

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