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| The Devil Beneath My Feet | |
| Auteur | Message |
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LOCALISATION : Manoir des Cross ou Pornic CITATION DU PERSONNAGE : Believe in your own lies.
MESSAGES : 638 DATE D'INSCRIPTION : 15/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (138/200) Point Membre: (71/200) Niveau: 7 - ConfirméeS. Laure Cross Al Hattal Admin | Rebellion and Revenge | Sujet: The Devil Beneath My Feet Sam 10 Juin 2017 - 19:59 | |
| Je me levai difficilement. Ce récent accouchement avait été un peu plus difficile que le premier. Je reprenais difficilement, mais c’est pour pour autant que je ne m’entaînais pas ou plus du tout. Au contraire, j’y mettais encore plus de vigueur. Mais trois enfants, ça prend beaucoup de temps. Surtout Ellana, elle n’avait que trois mois. Elle commençait à peine à faire des nuits complètes. Même sans pleurs je me réveillai encore en pleine nuit, pensant qu’elle hurlait à plein poumons et réclamant à manger. Bien sûr, il lui arrive encore de commencer à pleurer alors que je viens juste de m’endormir. Evidemment, ce n’est pas Mohammed qui se lèvera pour aller la nourrir, c’est pas lui qui a les boobies, malheureusement. Parfois, je tire mon lait pour avoir un peu plus de calme, mais j’aime être proche de mes enfants. Je pense que ça nous permet de tisser un lien assez fort dès le début. J’allais donc la voir, elle s’agitait dans son sommeil. Je sentais que bientôt, elle se réveillerai pour demander à manger. Je la pris donc doucement dans mes bras pour éviter qu’elle ne hurle et qu’elle ne réveille toute la maisonnée. Il était encore tôt et Elaïa et Patrick dormaient encore. Dure vie que celle d’une maman. Je la nourris donc avant de la rendormir. Il restait encore du lait maternisé dans les placards, je pouvais donc vaquer aux occupations de l’organisation pendant que des esclaves ou même mon mari ne s’occupent des petits. C’était toujours dur de les abandonner ainsi. Je voulais passer chaque petit moment avec eux, ils étaient mes petits rayons de soleil. Des petits anges dans ce monde de brutes et de sang. Je laissai un message à l’intention de Mohammed sur le frigo, je l’avais, après tout, abandonner dans le lit ce matin. « Suis à Sarzeau, Ellana est nourrie, bonne journée ». J’avais énormément de respect pour mon mari et avait appris à l’apprécier grandement. Je ne pense pas qu’on puisse appeler ça de l’amour mais sa compagnie était très agréable et j’avais appris à vivre avec lui. Et il était doué avec les enfants. Je pris donc la voiture et roula en direction de Sarzeau. J’en avais pour une heure et demie de route. Le soleil commençait à peine à se lever, il n’y avait donc personne sur les routes. C’est donc tout naturellement que j’enfreignais les limitations de vitesse. J’étais une sorcière, j’avais plus de réflexes qu’un simple humain. Il est vrai qu’un téléporteur n’aurait pas ce genre de problème, hélas, j’étais loin d’avoir développer ce pouvoir. L’organisation en avait à disposition mais je refusai catégoriquement que quelqu’un face le taxi pour moi. J’étais une femme fière et indépendante. Je n’avais besoin de rien, de personne. Et puis ce n’est pas une petite voiture qui allait me tuer. Malgré mes nuits mouvementées, j’étais en pleine forme et la musique dans l’habitacle finissait de me réveiller pleinement. Je mis donc une heure à arriver au QG. On était convoqué pour une réunion. Tout le monde n’était pas obligé d’y participer mais j’espérais recevoir une mission pour m’occuper un peu. Non pas que je voulais m’éloigner des enfants, au contraire, mais j’aimais me sentir utile à l’organisation, déjà qu’on ne me confiait pas grand chose… J’entrais dans le QG, quasiment vide. J’étais en avance. Très en avance. J’allais vers le bar qu’un esclave encore tout ensomeillé tenait. Réveille toi. Si tu te trompes dans ma commande, t’es mort.
Il sursauta. Je commandai donc des œufs au plat, avec du bacon, du thé et un jus d’orange pressé (avec des oranges fraîches, obviously) ainsi qu’un thé noir. J’avais encore le ventre vide, sachant que je pourrais me nourrir ici. Je pouvais aussi manger avec des collègues ce qui était un peu plus confortable qu’uniquement seule dans sa salle à manger, même si j’ai une vue magnifique sur le bord de mer. Mais il faisait encore nuit quand je me suis levée. Prendre son petit déjeuner sur la terrasse est bien plus agréable en été, quand le soleil commence à réchauffer la terre avec une légère brise qui amène l’odeur de sel.
Une fois servie, j’amenai mon petit déjeuner à une table où un jeune homme se tenait. Je n’ai pas du tout la mémoire des noms, il me semblait l’avoir déjà vu de temps en temps ici mais aucun souvenir précis. Je m’assis face à lui, sourit pour dire bonjour et entama mon premier repas de la journée.
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Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: The Devil Beneath My Feet Lun 12 Juin 2017 - 17:24 | |
| Passé ? Présent ? Il fait noir. Les lourds rideau de la chambre son tirés, opaques. La chambre est tellement petite, ici. Pas de choix. Bien traité par Dorian, pas comme un roi non plus. Il n'y a pas de roi ici. Il n'y a qu'un maître, et il martyrise. Pas toujours. Souvent. Les pas sur le tapis font un bruit étouffé, le tissu moelleux se glissant entre les orteils. Doucereuse sensation qui ne dure pas. Les carreaux froids prennent le relais. Pas d'entraînement aujourd'hui mais il faut garder le rythme pour ne pas en baver davantage les autres jours. Douloureuse constatation que de comprendre qu'on est finalement entré dans un moule et qu'il faudra beaucoup de patience pour réussir à en sortir. Où est passé l'enfance ?
Les escaliers ne grincent pas. Tout est en pierre ici. Le bois pourri, le bois vieilli. La pierre reste. C'est peut être pour ça. Ou pour un soucis d'esthétique. La porte elle, fait un bruit d'enfer, comme la supplication d'un torturé. Tout est encore sombre et tout noir. Dans l'esprit comme dans l'espace. Et puis la salle pour manger. Un esclave, posé là, pas très actif. Il a une plaie dans le dos. Elle se voit. Malaisant. Qui ne prend la peine de montrer à un guérisseur un esclave corrigé ? Gaspillage. Frustration de ne pas pouvoir étendre son pouvoir de régénérant à quelqu'un d'autre. Pas comme un absolu mais une autre attente. Attendre d'être assez fort pour s'en aller. Une fois qu'on maîtrise tout. Même son cœur.
La demande est rapide et courte : un geste de main suffit. Toujours la même chose tous les matins, fruits, céréales sèches, café brûlant, œufs. Tout en petites quantités, l'estomac n'acceptant que très peu la nourriture du matin. Souvenir glorieux quand l'enfant attendant le retour des parents au petit matin sans savoir s'ils allaient ou non passer le plat de la porte. La nourriture est portée sans intérêt à la bouche. Tout est mécanique. Il n'y a plus de passion, plus qu'une habitude qui traine encore dans les doigts et les muscles. Prendre dans la bouche, macher, macher, marcher, avaler.
Présent, non ? Le passé serait moins précis. Plus affolant. Tu sais bien au fond que quand tu rêves, tout à l'air plus puissant. Ici, tout est calme. Distant. Jusqu'à ce que. Elle s'assied à la table. La timidité n'est pas de mise. Et pourtant. Qu'est-ce qu'elle est belle, putain. Bien sûr, c'est la femme de Mohammed, c'est connu. J'sais même pas si j'ai le droit de lui parler. Pourquoi elle s'assied en face de moi, hein ? Mohammed va mal le prendre autant mais c'est elle qui l'aura cherché. Intouchable qu'elle est, si ça ne plaît pas, tu es quand même celui qui ramassera. Tu en es bien conscient. Lève les yeux.
— Harry.
Voix rauque, éraillée. La voix n'a pas servie depuis un long moment alors elle se rebelle, un peu capricieuse, un peu mauvaise. C'est la même qui t'empêche de parler correctement pour dire tes runes quand tu es trop stressé. Autant ajouter que tu précises ça, parce qu'il est souhaitable que l'apprenti de son mari ait un nom ?.. Non. Ca serait parler de la pluie et du beau temps. Donne ton nom, protège toi. Protège toi en donnant un nom. Il est plus simple d'éradiquer un visage qu'un prénom de sa mémoire. Pourtant tu dis.
— Vous êtes tellement en colère.
Forcément que tu le sens. Tu la sens oscillée entre l'ocre et le bleu, ce bleu gris si particulier qui précède les orages. Foncé et impétueux. Elle est recouverte de rage et de haine. Les mots sont juste dit, juste parlés. Hors de question de chit-chater de toute façon. Les mots sont précieux Harry, tu ne les respectes pas, apprend à te taire bon sang ! Et le passé qui s'en va alors que tu secoues la tête, tes boucles brunes retombant sur ton front. Nouveau coup de fourchette comme si rien n'avait été dit. Un océan de silence. Un océan dans lequel ramer est toujours plus simple qu'au milieu du brouhahah. just a noise in the background. Appréciable silence, confortable silence. Ca doit être le genre de personne qui explose en public, d'un coup, qui balance ses mots sans savoir ou sans comprendre, juste pour se soulager. Le genre de personne à gueuler fort pour couvrir le bruit des cliquetis de colère dans le ventre .Les moi moi moi moi je. Et le mécanisme de la fourchette qui reprend. - Spoiler:
seagreen
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Niveau du personnage Point RP: (138/200) Point Membre: (71/200) Niveau: 7 - ConfirméeS. Laure Cross Al Hattal Admin | Rebellion and Revenge | Sujet: Re: The Devil Beneath My Feet Mer 9 Aoû 2017 - 17:51 | |
| Beaucoup de tables étaient vides, mais je me sentais d'humeur à vouloir de la compagnie ce matin. J'ai quitté mes enfants beaucoup trop tôt. Mais je sais que Mohammed s'en occupera bien. De toutes façons, il a plutôt intérêt, sinon il finira en pâté pour les chacals. Ouais, j'ai aucun pouvoir offensif alors ça va être compliqué de lui faire passé un mauvais quart d'heure, mais je sais que j'en suis parfaitement capable. Et on est maintenant ensemble depuis assez longtemps pour que je sois assez confidente sur le fait que lui aussi le sache. Effectivement, il y a des fois où je préfère être seule. Et si quelqu'un ose venir m'adresser la parole pendant ces moments là... Eh bien, il se souviendra longtemps du fait que je suis plutôt taciturne, et que quand je veux pas qu'on m'emmerde, on m'emmerde pas. J'ai mon fichu caractère. Le jeunot relève la tête. Jeunot, je suis drôle, on doit avoir le même âge. Regardez moi, 22 ans, déjà à me prendre pour une doyenne. N'importe quoi. Son visage me rappelle quelque chose. Mais quoi, aucune idée. J'ai tellement pas la mémoire des noms. C'est ouf. Ou même des visages. "Harry. "
Ce prénom sonne familier à mes oreilles. Impossible de mettre le doigt dessus. C'est pas important d'ailleurs. Je hoche la tête, lance un petit sourire satisfait.
« Laure. »
On reprend chacun nos assiettes. J'ai pas dit que j'étais forcément bavarde. Et même si je suis dans l'organisation, c'est pas pour ça que j'ai beaucoup de fréquentations, de camarades, d'amis. Amis. Ce mot me fait rire. Quels amis ? Ici, c'est la course au pouvoir, prouver qu'on est le ou la meilleur.e au grand Dorian Cross. Pour avoir une bonne place. J'ai la « chance » d'être son apprentie, mais c'est pas pour ça que j'ai forcément sa confiance. Et vu que je n'ai pas la confiance du grand manitou, je n'ai pas forcément la confiance de ses soldats. Je fais des missions avec eux et c'est plus une relation professionnelle qu'autre chose. Alors oui, parfois il nous arrive de nous marrer ensemble, en attendant un ordre de mission, une réunion, ou après pour se détendre mais... Ca s'arrête là.
- Vous êtes tellement en colère.
Je fronce les sourcils, recule ma tête, étonnée.
« Je te demande pardon ? »
Oui, je le tutoie parce que j'ai de respect pour personne. J'ai toujours tutoyé Dorian. En parti parce que c'est mon oncle. Bref. Pour qui il se prend à dire ça comme ça ? Qui est-il pour dire ça ? En plus, je ne suis même pas en colère ! J'ai juste menacé un esclave pour qu'il fasse correctement mon repas, c'est tout. En plus, il ne l'a pas entendu, sauf s'il est télépathe. Et encore, je contrôle un peu mieux mon don qu'avant. Même si il lui arrive encore d'aller s'amuser dans les têtes des autres.
Il m'a légèrement coupé l'appétit et je laisse tomber mes couverts dans mon assiette non terminée. L'esclave se précipite pour me débarrasser, je l'arrête d'un geste de la main et d'un regard noir. Non. J'y reviendrais peut être.
« Et on peut savoir ce qui te fait dire ça ? »
Quel sans gêne.- Spoiler:
royalblue Coucou c'est un peu nul aha
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Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: The Devil Beneath My Feet Ven 10 Aoû 2018 - 14:06 | |
| (Un retournement de personnage plus tard, Harry est horrificateur et lecteur de pensées. Désolée d'avoir pas réussi mon introduction de personnage. Je vous aime quand bien même vous m'aimeriez plus)
Elle répond quand même, comme si son prénom n’était pas connu, son prénom est connu, il retenti en grand dans la salle, Laure, elle n’a pas dit Sakura. Tu connais l’histoire et les raisons alors que personne n’a voulu t’expliquer mais tout le monde y pense. Est-ce que Moha y pense lui aussi ? Est-ce que le soir au moment de tirer les draps il se dit que ce n’est pas vraiment elle qui s’endort dans son lit ?
— Laure.
La nourriture est moins intéressante que la conversation intérieure de la jeune femme ; il ne faut pas écouter mais bien sûr qu’il écoute. Bien sûr. Et il n’est pas étonné de ce qui tourne en boucle au sein de la cage. Dorian, ugh ? Elle ne serait jamais une Cross, elle ne sera jamais vraiment ici, elle ne donnera jamais vraiment son coeur à qui que ce soit. Ils avalent tous ses mensonges ; elle la première.
Pourquoi est-ce qu’il prétendent tous ?
— Je te demande pardon ?
Ça ne veut rien dire, pourquoi est-ce qu’elle s’excuserait ? Un sourire étire les lèvres du brun, instable et étrange, d’où vient cette insolence spontanée et irrévérencieuse ?
— Et on peut savoir ce qui te dit dire ça ?
Elle tutoie ? Il tutoie. Il n’est pas intouchable ici mais il n’a pas assez de pouvoir pour être vraiment inquiété de quoi ce que soit, et n’est pas assez bas dans la hiérarchie pour être égorgé comme un esclave. Laure croit être des nôtres; elle ne l’est pas. Bien sûr que tu ne penses pas méchamment quand tu dis ça : tu énonces des vérités. Elle n’est pas vraiment là et même en colère elle ne le tuera pas de sang-froid, elle n’est pas Redwan.
— Tout.
En même temps qui ne serait pas en colère à sa place ? Qui n’aurait pas envie de cramer la maison ou d’empoisonner un peuple entier ? Peut être que c’est justifié et peut être que ça lui éclatera au nez au bout d’un moment à force de tout enfouir.
Des fois tout explose et tu le sais.
Il incline la tête, ses boucles sur son front et les mains posées sur la table. Elle a arrêté de manger aussi après avoir renvoyé l’esclave. Même sa peau exprime sa rage et puis ses yeux, l’angle de sa bouche et la façon qu’elle a de plisser le nez. Peut être que je regarde trop les autres. Peut être que les autres ne la regardent pas assez.
— J’ai tord ?
C’est pas que tu n’aimes pas avoir tord c’est que tu aimes apprendre et Laure, elle rayonne de cette énergie donc elle ne se débarrassera jamais, il le sait, peut être qu’un jour elle partira mais elle le gardera toujours, on n’enferme pas quelqu’un dans lui même sans espérer qu’il finisse par y couler.
Loin.
Mais tu ne sais pas, peut être qu’elle sait nager, tu fais des hypothèses mais elles ne sont pas toutes vraies. Tu penses savoir mais tu ne sais rien, comme Dorian.
Mais Dorian a le pouvoir et toi..
Toi tu n’as rien.
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MESSAGES : 638 DATE D'INSCRIPTION : 15/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (138/200) Point Membre: (71/200) Niveau: 7 - ConfirméeS. Laure Cross Al Hattal Admin | Rebellion and Revenge | Sujet: Re: The Devil Beneath My Feet Dim 18 Aoû 2019 - 17:35 | |
| Plus je le regardais et plus tout en lui me disait quelque chose. Forcément que je l’avais déjà croisé dans l’organisation. J’ai forcément déjà croisé tout le monde. Sauf les nouveaux. Mais il ne l’était pas. Peut être même que je m’étais déjà entraîné avec lui. Pourquoi je me fiche tellement de ces personnes avec qui je vais pourtant passer ma vie ? Une si longue vie en plus. Pas étonnant que je sois seule. Si je ne m’intéresse pas à eux, si je ne me souviens pas d’eux, pourquoi, comment espérer que eux vont faire le contraire ? Évidemment qu’ils vont en faire autant et juste se désintéressé de moi. J’ai le raisonnement d’une putain de princesse pourrie gâtée. Cross, tu parles d’un nom. Personne ne me traite de la sorte. Il faudrait que j’agisse et que je fasse des choses pour changer tout ça. Que je m’intègre réellement à l’organisation, mais quelque chose en moi m’en empêche, me bloque. Comme si une partie au fond de moi ne voulait pas. Mais cette partie, elle voudrait quoi à la place ? Fréquenter des humains ? Des innocents ? Quelle BLAGUE. Mon dieu je ris. Je ne fais même pas mention des mêlés tant c’est dérisoire comme pensée. Donc, faire mes preuves et mon trou pour qu’ils acceptent mon existence. Faire mes preuves en tant que Cross pour qu’ils me respectent. Commencer par les respecter dans un premier temps ? Des fois j’ai l’impression que y’a pas de respect ici, même entre collègue. Mais ici, je ne suis pas une Cross. C’est comme si, j’étais tout en bas de l’échelle et je devais me sortir les doigts du cul pour prouver que j’suis pas une moins que rien. Que moi aussi, j’ai ma place ici. Ça me gave déjà. Mais si j’fais pas d’effort, j’aurais pas ce que je veux. « Tout »
Un air suspicieux et interrogatif s’imprime sur mon visage.
« J’ai tord ? »
« Présentement, c’est ce que tu dis qui m’enrage. »
Mais, est-ce que je serais pas énervée tout le temps ? En permanence ?
Ma position dans l’organisation m’énerve, très clairement. Mon comportement m’énerve. Mes pensées m’énervent. Tout en moi m’énerve. Mon paradoxe m’énerve.
Putain de princesse.
Sérieusement, si j’ai quelqu’un comme ça en face de moi, je lui fous deux baffes en lui rétorquant que rien ne lui est dû, qu’un nom ne veut rien dire. Pourquoi suis-je incapable d’appliquer ce que je dirais à quelqu’un d’autre ?
Stupide, stupide, stupide.
J’allais pourtant bien ce matin, j’étais apaisée avec ma fille dans les bras, quand j’ai caressé les douces joues des deux autres, encore bercés dans leurs illusions de sommeil.
Il suffit que j’arrive dans ce monde de brute pour en être une moi même.
Mais en même temps, je suis comme eux. Je suis eux.
Je serre les dents, me rassoie. J’essaie de me calmer.
Douce illusion. Cette bonne blague.
Comment ce gars a fait pour me chambouler à ce point avec juste deux mots ? Comment mes émotions peuvent être aussi peu fiables ?
Comment ça se fait que je sois aussi impulsive qu’une putain d’adolescente ?
Je fais glisser mon assiette sur le côté et prends mon thé encore chaud. Je me concentre sur la fumée qui sort de la tasse.
Je casse des gueules pour me calmer.
Je peux casser la sienne ? Ça lui donnerait raison, ça m’énerverait encore plus.
Une flèche dessinée à toute vitesse qui traverse la pièce.
Le sang perle, goutte. L’estafilade sur la joue de l’esclave me donne un sourire, j’ancre mes yeux dans ceux de Harry.
T’as quelque chose d’autre à dire ? |
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