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| Dites à mes amis que je m'en vais (Momo) | |
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MESSAGES : 22 DATE D'INSCRIPTION : 30/09/2015
Niveau du personnage Point RP: (0/100) Point Membre: (35/100) Niveau: 6 - AffirméeViola Sullivan Sorcière Noire | Sujet: Dites à mes amis que je m'en vais (Momo) Sam 19 Jan 2019 - 10:30 | |
| Très jeune, Viola était entrée dans les rangs de Croix comme elle serait entrée en religion. Elle y croyait de tout son cœur. Sorcellerie et Sang ! C'était pour elle l'unique destinée possible. L'humanité sous son talon aiguille et les sorciers noirs au sommet. Comment aurait elle de toute façon put penser autrement ? Elle ne pouvait même plus dire a quel age avait commencé le rite de l'entrainement. Encore et toujours l'entrainement. Pour s'assouplir, pour se muscler, pour forcir son caractère, pour rester en vie... pour ne pas mourir au combat... Pour se sentir vivante ! Viola avait décidé de sa vie de sorcière noire. C'était son choix. Et ce n'avait pas été chose facile ; entre une aînée qui avait disparut sans laisser de traces et l'autre qui avait carrément tourné le dos a tout cela pour aller se ranger chez l'ennemi.
Contrairement a d'autres sorciers, entrer dans Croix avait été pour elle une véritable épreuve. Il avait fallut démontrer sa force et sa loyauté a chaque instant sans qu'elle ne se permette jamais de faillir. Et même si Billy avait finalement décidé de faire elle aussi partit de Croix -allez savoir pourquoi elle s'était réveillée un matin en se disant qu'il fallait faire face a la vérité alors qu'elle avait disparu depuis dix ans – cela ne l'avait aucunement pardonnée devant sa benjamine pour tout le mal qu'elle lui avait fait !
Les liens qui l'unissaient a sa famille et qui étaient déjà fort distendus s'étaient rompus. Vieilles histoires, mauvaises communications avec ses parents, incompréhensions et colère poussée jusqu'à la haine avaient tout fait.
Sa mère était née dans cette bourgeoisie qui croyait déchoir si elle n'avait pas élevé ses filles dans la force. Quant a son père, il était a l'opposé. De vieille noblesse, il avait consacré si peu de temps a Viola dans toute sa vie qu'elle eut l'impression qu'il était un étranger.
Seule, embellie dans cette enfance dure, son cœur était plus noir que celui de nombreux sorciers et la fidélité a Croix, aux Cross plus ancré dans son âme que dans celle de bien d'autres créatures. Entraînée par Mohamed, elle était a présent fâchée contre lui aussi. Depuis qu'il s'était marié elle ne savait pas s'il s'était ramollit ou si c'était simplement que toutes ses pensées étaient occupée par sa jeune épouse... Mais il lui semblait qu'il avait bien moins d'attention pour elle. Il était plus que son propre père a ses yeux. Imaginez un peu, comment cela avait put la blesser ! Elle était furieuse. Furieuse contre lui et incapable de comprendre. Elle ne savait pas ce qu'était l'amour... Elle l'avait peut être sut autrefois dans son enfance lointaine, mais elle avait oublié cette époque. Elle se l'était arrachée comme on s'arrache les chaines qui nous emprisonnent et nous tue lentement.
Elle avait l'impression d'avoir vécu tant de choses heureuses et douloureuses... Surtout douloureuses. Elle s'était retrouvée au milieu d'immenses chaos, face a milles périls et même aux portes de la mort. Mais elle en avait réchappé, elle se demandait encore comment.
C'est ainsi qu'elle avait décidé quelle avait peu reçu du ciel et de la terre, qu'elle avait fait son sac et qu'elle était partie. Elle avait besoin de vivre des choses d'un nouveau genre. Elle ne pouvait plus vivre comme ça à courir dans des missions suicides qui finiraient sans aucun doute par réussir a l'achever.
Elle avait commencé par décider de trouver son propre domicile, loin des hôtels ou elle passait les nuits de missions, loin de ses parents avec lesquels elle ne partageait plus rien. Mais une fois montée dans sa voiture elle avait tout de même eut un remord. C'était une chose étrange pour elle d'avoir des remords en partant alors qu'elle n'en avait pas quand elle devait tuer un individu. Avant de partir elle voulait voir une dernière fois Mohamed, ne serait ce que pour lui dire au revoir, lui dire qu'elle allait s'installer...
Elle connaissait le chemin et alors qu'elle pensait à la façon dont elle allait lui dire ces choses là, la voiture démarra et se dirigea d'elle même vers le domicile de son mentor.
Elle ne se rendit compte qu'elle ne portait qu'un débardeur noir et un jean usé qu'une fois qu'elle eut garé sa voiture devant la porte d'entrée. Elle hésita un instant mais comme elle n'avait rien d'autre pour se couvrir, elle mit les talons dehors et sonna a la porte d'entrée. Il n'était que 9H30... Mais il devait surement être réveillé.
- Salut... _________________- I've seen you:
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| | | EMPLOIS/LOISIRS : Adjoint de Dorian Cross, comique & sadique LOCALISATION : Sur le mont blanc zy va CITATION DU PERSONNAGE : Et là le chef des gentils il en a marre hein. Il en peut plus. Il les regarde d'un air...D'autoroute.
MESSAGES : 817 DATE D'INSCRIPTION : 06/05/2013
Niveau du personnage Point RP: (5/200) Point Membre: (86/200) Niveau: 10 - ChefMohamed A. Al Hattal Administrateur | Bras droit de Dodo le dodo | Croix | Sujet: Re: Dites à mes amis que je m'en vais (Momo) Dim 20 Jan 2019 - 19:27 | |
| Chacun sa route, chacun son chemin
Un week-end à la maison. Café, thé pour Laure, jus d'orange pour Elaïa, chocolat chaud pour Naïm, lait au miel pour Ellana. Beaucoup de croissants, encore plus de pains au chocolat. Quatre baguettes, 6 pots de confiture, un nombre incalculable de taches sur les pyjamas. Mais il y avait de la bonne humeur, et ce, malgré le froid humide qui régnait sur la Bretagne en cet hiver 2019.
Mohamed avait enfilé un t-shirt gris et usé, ainsi qu'un jean confortable, et était en train de s'appliquer à déposer la petite dernière dans sa chaise haute, tout en tendant le pot de nutella à son fils. La langue tirée, le petit brun avait un regard extrêmement concentré de celui qui a décidé qu'il ne ferait PAS tomber son butin. Son épouse était dans la salle de bains, tandis qu'Elaïa était allongée tête à l'envers le canapé en train de lire avec passion un livre sur les petits poneys. Il devrait probablement appeler la tête blonde au moins cinq fois avant qu'elle ne daigne rejoindre la table du petit déjeuner, mais il était habitué. Lors qu'Elaïa voulait quelque chose, elle s'y tenait. Pas moyen de lui faire entendre raison. Ce n'était jamais vraiment du caprice, ceci dit. La conduite de la petite était simplement dictée par ce qu'elle pensait être juste et bon. A savoir, principalement, les livres illustrés, les peluches, les figurines d'animaux en tous genre, et les smoothies, à qui elle vouait une passion sans bornes.
Ainsi se dressait le tableau de la famille Cross-Al Hattal lorsque la sonnette de la porte d'entrée retentit.
- Rhoooo, soupira le sorcier noir.
Et, embarquant sa petite aux cheveux de jais, il s'empressa de se découvrir l'identité du malotru qui osait les déranger en plein petit déjeuner. D'une part, le petit déjeuner était sacré. C'était ce que Mohamed avait le plus assimilé depuis qu'il vivait en France, et probablement ce qui justifiait le mieux sa nationalité : le café croissant du matin lui était à présent indispensable. D'autre part, c'était un moment tout à fait délicat : il fallait jongler entre 3 mômes, 10 000 questions, 2/3 disputes, 4 chouineries, et beaucoup trop de vaisselle et de pots en verre pour se sentir en sécurité.
Avant d'ouvrir la porte, le sorcier noir réactiva par précaution les doubles runes de protection qui se trouvaient juste à l'entrée. Il était toujours possible qu'un connard d'Orpheo se pointe alors qu'ils ne s'y attendaient pas et les bute sans sommation. Lui, sa femme, ses enfants. Pouf, disparus. Plus de Al Hattal. Une petite flopée de Cross en moins, et par la même occasion, la gamine cachée d'Anja Von Duisbourg aussi. Hop. Joli paquet cadeau. Même s'ils ne sauraient certainement jamais pour Elaïa. Trop bien cachée. Espérait-il.
Hop, Ellana changée de côté, dissimulée un peu derrière la porte.
Porte ouverte. Pas de décharge de magie.
Ouf.
Mais Viola Sullivan. Il lui adressa un immense sourire. Cela faisait assez longtemps qu'il n'avait pas eu de nouvelles de la petiote. Environ six mois, selon ses estimations. Peut-être un peu moins, peut-être un peu plus. La jeune femme avait été son apprentie pendant 3 ans, de ses 17 à ses 20 ans, il l'avait entraînée, l'avait emmenée en mission, et avait confirmé son aptitude à rejoindre officiellement les rangs de Croix auprès de Dorian en personne. Il appréciait franchement la gamine et la trouvait vivace et douée. Il savait qu'elle avait du potentiel, et il était honoré de l'avoir eue comme apprentie. Il se réjouissait également d'avoir pu développer une bonne relation avec elle, c’était à cela que servait la relation mentor-apprenti, selon lui.
Il avait enchaîné avec quelqu'un de plus taciturne, et de plus âgé, Harry. Pas encore assez travaillé avec lui pour l'évaluer tant au niveau de la personnalité que des capacités physiques et magiques, mais il semblait avoir du potentiel. Peut-être était-il trop optimiste envers tout. Bref. Viola.
- Alors, la rousse, qu'est-ce qui t'amène ici ?
Il aimait bien l'affubler de surnoms tous plus ridicules les uns que les autres, et il affectionnait particulièrement celui-là. Mohamed remarqua alors que la gamine était vêtue d'un jean et d'un pauvre débardeur. Il leva un sourcil. Tarée. Lui qui était né dans un pays du Maghreb et qui était élémentariste de feu trouvait cette tenue totalement inacceptable par la température actuelle.
Posant une main sur l'épaule de la p'tite suisse -encore un surnom débile !- il l’entraîna à l'intérieur en disant :
- Bon allez espèce de p'tite cinglée, mes enfants sont supposés apprendre à faire des bonhommes de neige avec des cadavres de mêlés, pas avec le tien. Tu veux un thé ? Café ? Chocolat ? Prends donc un croissant !
Le marocain planta enfin sa fille dans sa chaise haute et lui colla un pot de compote dans les mains. Massacre en préparation, mais il fallait qu'il tende le panier de viennoiseries à Viola. C'était très important.
Entre-temps, Laure était sortie de la salle de bain, habillée et propre, et salua poliment Viola avant de s'asseoir elle aussi à table avec les enfants. |
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Niveau du personnage Point RP: (0/100) Point Membre: (35/100) Niveau: 6 - AffirméeViola Sullivan Sorcière Noire | Sujet: Re: Dites à mes amis que je m'en vais (Momo) Mar 22 Jan 2019 - 20:10 | |
| - Alors, la rousse, qu'est-ce qui t'amène ici ?
Même s’il fallait reconnaitre que Viola ne se laissait pas souvent interpeler par des noms ridicules, elle avait appris que pour son mentor c’était comme une seconde nature et en trois ans d’apprentissage on pouvait même dire qu’elle s’était bien habituée. Suffisamment en tout cas pour qu’elle se soit, elle aussi, permise de lui trouver des noms parfois ridicules.
-Je viens voir si tu ne t’encroute pas trop, avait-elle répondu avec un sourire narquois.
Bien entendu cela ne remettait aucunement le respect qu’elle avait pour lui. Au contraire, c’était une façon qu’elle avait trouvé maladroite –tout du moins au début- de le reconnaitre comme un membre important de sa vie, de le reconnaitre comme son supérieur. Pour les personnes qui n’avaient pas passé ces trois années à les voir, c’était simplement Mohamed qui avait déteint sur cette « gamine ».
Mais aujourd’hui, et cela même si son choix vestimentaire ne le laissait pas deviner, elle venait le voir comme une adulte. Une adulte qu’elle avait eu du mal à devenir il faut croire.
-Un café merci.
Comment s’était-elle retrouvée à l’intérieur ? Elle n’en avait aucune idée et a vrai dire, elle n’avait pas du tout prévu d’y entrer. Toutefois, elle devait reconnaître que pour une maison pleine de morveux elle était propre et chaleureuse. Au delà de la chaleur interne… C’était une maison comme Mohamed… Agréable quoique d’un genre atypique et auquel il lui faudrait surement s’habituer si elle était amenée a y rester. Mais aujourd’hui, elle venait simplement lui dire qu’elle avait décidé de s’installer toute seule, comme une grande. Pour pouvoir souffler de ses insupportables parents et effacer un peu la pression que lui mettait sur les épaules, le fait d’avoir deux sœurs hors de la loi des Cross.
Les liens déjà fort distendus avec ses parents et qui, s’ils n’étaient pas morts, avaient perdu toute leur puissance, faisait d’elle une personne plutôt solitaire. Hélas, si la douleur et la mort ne la faisaient pas frémir, l’idée de fonder une famille était une chose qui la terrifiait secrètement. Elle était incapable de comprendre pourquoi Mohamed était si heureux d’avoir des enfants qui lui courent autour. Elle ne pouvait pas non plus comprendre Laure Cross, devant qui elle inclina poliment la tête en détournant le regard quand elle la salua.
Elle regarda la petite fille aux cheveux noirs dans sa chaise haute et elle devait admettre qu’elle ne se sentait pas attendrie devant une espèce de larve remuante et incapable d’aligner deux mots cohérents… de même qu’elle ne pensait pas que de lui laisser une compote dans les mains et sans surveillance soit une bonne stratégie.
Viola attrapa un croissant qu’elle entama silencieusement, non sans garder un œil sur le dernier de leur progéniture.
-En vérité, je venais voir comment tu allais mais aussi te dire que c’était décidé… je m’en vais pour de bon.
Elle ne savait pas véritablement ou elle allait habiter mais surement suffisamment près du manoir des Cross ou d’un de leurs quartiers généraux pour pouvoir intervenir rapidement en cas de besoin. Mais elle ne voulait plus rester chez ses parents.
Elle ne savait pas encore si elle cherchait une maison ou un appartement. Mais elle rêvait d’une grande salle de bain et d’une jolie chambre. Elle n’avait pas nécessairement envie d’une grande cuisine… Elle n’aimait pas cuisiner. Et dans l’immédiat, l’homme qui la disposerait a une vie de famille- ou au moins de couple- n’était probablement pas encore né comme disent les humains.
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Niveau du personnage Point RP: (5/200) Point Membre: (86/200) Niveau: 10 - ChefMohamed A. Al Hattal Administrateur | Bras droit de Dodo le dodo | Croix | Sujet: Re: Dites à mes amis que je m'en vais (Momo) Ven 19 Avr 2019 - 23:51 | |
| Tu es jeune, t'as du cœur, et pas beaucoup d'heures au compteur
Ce que Mohamed appréciait particulièrement chez Viola, c'était son sens de la répartie. Evidemment, il avait peut-être influencé le processus de développement de celui-ci, mais elle avait toujours été une jeune fille à la langue bien pendue et à l'esprit vivace. Malgré le temps passé, la petit sorcière était toujours aussi efficace dans ces mots, puisqu'elle ne manqua pas de répondre à son salut par une moquerie, et ce sur un ton tout à fait narquois. Le marocain haussa les sourcils tout en souriant à sa protégée et lui tapa dans le dos tout en l’entraînant dans le salon.
- Jamais ma p'tite ! -Il jeta un regard sur Ellana et Naïm puis continua : Tu crois qu'on a le temps de se reposer avec des machins comme ça ? Et encore, il en manque une ! E-LA-ÏA ! PETIT DEJEUNER !
Il soupira en haussant les épaules et regarda Viola d'un air dépité :
- En vrai ça ne sert à rien. Elle n'en fait qu'à sa tête cette gosse. TANT PIS POUR TOI PETIT CAFARD IL NE RESTERA PLUS RIEN !
Ce genre de surnom était évidemment affectueux. Il aimait la petite d'Anja tout autant que si elle avait été la sienne, et lorsqu'il l'avait adoptée, il ne savait pas encore qu'il serait bientôt marié et père de famille. Elaïa avait été sa seule descendance, sa seule réponse à son envie d'enfants. Et il se sentait si fière de l'élever lorsqu'il constatait son esprit éveillé, sa curiosité, sa malice. Un caractère un peu similaire à celui de Viola d'ailleurs, qui s'était assise à table avec les enfants, et lui disait qu'elle prendrait bien elle aussi un café.
Elle observait d'ailleurs sa fille cadette avec une sorte de perplexité. Il était vrai que lorsqu'on était pas habitué, un enfant, ça pouvait dérouter. Ellana était actuellement très appliquée à préparer une catastrophe domestique magistrale, semblait-il, puisqu'elle était en passe d'enfoncer sa main entière dans un pot de compote, mais Mohamed était trop occupé avec sa répartition des viennoiseries pour s'en préoccuper adéquatement.
Le sorcier commença à plonger distraitement une cuillère dans ledit pot de compote lorsqu'il fut assuré que son hôte était également servie. En effet, la rouquine avait saisi un croissant, qu'elle mangeait à présent silencieusement en regardant toujours le gros bébé joufflu et son père un peu à la ramasse en ce début de matinée.
Il faillit lui-même faire tomber le récipient lorsque Viola prit de nouveau la parole pour lui annoncer qu'elle... S'en allait. La cuillère glissa malencontreusement contre les parois du pot et il se retrouva avec de la compote sur le nez. Soupirant profondément, Mohamed s'essuya, puis regarda la petite Sullivan d'un air incrédule, empreint d'incompréhension. Elle avait employé une tournure qu'il trouvait assez dramatique, que voulait-elle dire par là ?
Mohamed rata deux fois la bouche de sa fille, la décorant ainsi également de pomme écrasée en essayant de répondre. Son attention était trop sollicitée pour un dimanche matin, c'était inadmissible, pensa-t-il. Malgré tout, il réussit quand même à sortir une phrase construite :
- Euh donc, je vais bien, oui, merci, mais dis-moi, comment ça, partir ? Où, quand, comment ? Et des réponses précises ce serait pas mal.
Tout en continuant de tenter de nourrir sa fille, le sorcier noir fixa son ancienne apprentie dans les yeux, en quête d'informations claires, d'une interruption de cliffhanger. Il pensait que c'était bien joli de venir annoncer ça en grande pompe et de façon un peu théâtrale, mais encore fallait-il savoir de quoi on parlait, n'est-ce pas ? Il continua donc de la considérer avec curiosité, jusqu'à ce que sa langue se délie, ce qui, normalement, n'était pas trop difficile pour Viola. |
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Niveau du personnage Point RP: (0/100) Point Membre: (35/100) Niveau: 6 - AffirméeViola Sullivan Sorcière Noire | Sujet: Re: Dites à mes amis que je m'en vais (Momo) Jeu 14 Jan 2021 - 23:59 | |
| Viola ne pouvait s’empêcher de suivre cette scène étrange d’une famille ordinaire. Par là il fallait entre une journée dans une famille ou la mère n’était pas complètement folle et le père toujours a deux doigts de s’étouffer avec son ambition ou avec son orgueil. En voyant son mentor tenter de nourrir le nourrisson plusieurs choses lui vinrent en tête. Tout d’abord elle ne se souvenait pas qu’une scène aussi chaotique que celle-ci n’ai jamais eut lieu chez les Sullivan. Elle doutait fort que Lucrezia eut un jour une patience suffisante pour ce genre de chose.
Cette situation lui était d’ailleurs si étrangère qu’elle avait bien du mal a trouver sa place au milieu de cet enfer de nourrissons. La seconde chose qui la frappa, l’atteignit directement au cœur : Elle n’éprouvait rien. Absolument rien pour aucun de ces enfants. Elle avait souvent vu des femmes foudroyées par un soudain instinct maternel a la vue d’un bébé et ce n’était pas son cas. Tout cela la dépassait largement. Peut être qu’elle n’était pas doté d’un instinct maternel… d’un autre coté ca ne lui aurait pas servi a grand-chose.
Elle ne put cacher un rictus amusé en voyant Mohamed rater la bouche de sa fille et se retrouver couvert de purée de pomme.
Mais tout rictus disparu dès qu’elle entendit l’homme lui demanda plus d’informations quant a son départ. La jeune femme rousse se pinça une seconde la langue entre ses dents. Non pas parce qu’elle ne voulait pas en parler (parce que sinon elle ne se serait pas faite chier a faire toute cette route pour le prévenir) mais parce qu’elle se retenait d’exploser comme une bombe nucléaire (en mode Tchernobyl). Elle passa une main dans ses cheveux et émit l’un de ces soupires les plus exaspérés. Ceux qu’elle réservait depuis près de 15 ans a ses problèmes familiaux.
-C’est ma mère !
Viola se retint de lâcher un juron devant les enfants (peut-être qu’elle avait le minimum syndical d’instinct maternel en fin de compte)
-Elle n’arrête pas d’essayer de me fourrer dans des plans a la- Elle se stoppa pour se racler la gorge et reprit aussi calmement qu’elle le pouvait, elle essaie de me marier a n’importe qui pourvu qu’il y ait du pognon et du pouvoir derrière. Sérieusement ! Je me suis échappée d’un rendez-vous avec un mec hier soir ! J’te jure il devait au moins être aussi vieux que toi ! Viola se retint de bondir de son siège pleine de fureur retenue. Cette sortie avait été celle de trop car ce n'était pas la première fois que Lucrezia tentait de la marier.
Entre Billy qui était revenue avec un mouflet juste le temps de récupérer des affaires mais qui avait gardé le secret total sur le père du bébé. Et Lucrezia qui avait immédiatement envisagé que cet enfant était la chose la plus impure de la terre. Tout ca sans parler de Remy qui semblait elle aussi avoir tourné le dos à sa famille... Finalement il ne leur restait qu'une fille pour rester dans les bonnes grâces de la famille Cross.
Son visage arrondi portait encore des traits enfantins et affichait une mine des plus contrariées. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle espérait qu’il lui réponde mais c’était la seule personne dont elle espérait une forme de soutien moral.
-Du coup j’ai fais mes valises. Je vais passer quelques jours a l’hôtel le temps de trouver un appart quelque part. Tout ce qui me permettra d’échapper a ma daronne. Et dès que possible je prends une nouvelle mission pour partir aussi loin que possible.
Elle leva les yeux au ciel en repensant a sa mère et ses idées complètement timbrées de vouloir la marier au premier venu. -Tu t’rends compte ! C’est comme si elle me vendait ! Elle déglutit avant de gronder a nouveau.
-Et puis sérieusement. ! Tu m’imagines moi en épouse ou en mère ! Je veux pas de cette vie je veux vivre pour moi pas pour satisfaire un homme.
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Niveau du personnage Point RP: (5/200) Point Membre: (86/200) Niveau: 10 - ChefMohamed A. Al Hattal Administrateur | Bras droit de Dodo le dodo | Croix | Sujet: Re: Dites à mes amis que je m'en vais (Momo) Dim 14 Mar 2021 - 22:35 | |
| J'ai été jeune comme toi et je sais que c'est pas aisé, d'être cool quand on doit se contrôler
Le rictus un peu moqueur de Viola n'avait pas échappé au sorcier noir, qui haussa un sourcil, sans plus de commentaires. Il n'était que trop habitué aux sarcasmes de sa protégée et l'absence d'empathie qu'elle semblait éprouver pour sa condition de papa éploré ne le surprenait pas le moins du monde. Pince-sans-rire, acide, déterminée, la petite rousse avait toujours plus ou moins su ce qu'elle voulait et ce n'était certainement pas une vie de famille bien rangée, du moins c'était ce qu'en déduisait Mohamed de son caractère bien trempé, indépendant et du manque d'empathie assez inhérent à la famille Sullivan. Elle ne l'avait d'ailleurs jamais entendu parler d'une quelconque relation amoureuse durable ou d'une affection particulière pour les enfants. Pas étonant quand on voyait ses parents... Des personnes froides et calculatrices, voire pas très saines mentalement qui n'avaient certainement jamais montré la moindre once d'affection à leur progéniture... Bref. Il avait des relations de travail avec le père Sullivan, le trouvait bon dans son travail, mais n'avait pas vraiment d'estime pour lui.
Mohamed sursauta et fit voler de la compote sur les joues d'Ellana ainsi que sur son pantalon, la table et le t-shirt de Viola. Cette dernière avait parlé de sa génitrice avec tant de rage et de colère, il ne l'avait pas vu venir. Il aurait pourtant dû s'en douter, vu le caractère sanguin de la gamine et l'état d'excitation dans lequel elle était arrivée chez lui. Mais en bon papounet d'amour, il était plus préoccupé par l'arrivée sans trop de dommages de la nourriture entre les gencives sans dents ou presque de sa progéniture qu'aux accès d'humeur de sa protégée. Vilain Moha.
Histoire de se redonner une contenance -et de nettoyer ses vêtements- il décréta une pause dans l'opération "nourrissage de bambin" et posa la petite cuillère sur la table. Il saisit une serviette en papier et en tendit une à la rouquine, entreprenant de se nettoyer, ainsi que la bouche de sa fille. Puis il tourna lentement la tête pour planter ses yeux dans ceux de Viola, l'invitant à continuer son récit. Le problème venait donc de Lucrézia et plus précisément, de la volonté de Lucrézia de renflouer les caisses de la famille -ah, ces suisses...- via les petites fesses de sa cadette. Charmant. Mohamed pinça les lèvres d'un air gêné. A vrai dire, il n'avait pas trop de leçons à donner à qui que ce soit sur la question du mariage arrangé. Certes, il n'avait pas épousé Laure pour l'argent, mais il ne voulait pas se voiler la face, elle n'avait pas exactement consenti à cette union. Après deux enfants et 6 ans de vie commune, Mohamed et sa femme avaient développé un respect mutuel, voire de l'amour en ce qui le concernait, avaient des rapports sexuels motivés par le désir et non par obligation. Ce n'était pas la vie dont il avait rêvé, mais ça s'en rapprochait. Laure le faisait rire, était une guerrière implacable, une sorcière noire qui se rendait chaque jour plus digne de son sang, était, contre toute attente, une bonne mère. Sans compter son physique magnifique. Quelque part, elle était un peu son trophée. Bref. Il se sentait donc un peu gêné de critiquer la mère Sullivan qui voulait marier sa fille. Dorian lui avait donné sa nièce en mariage et il en avait été bien content.
Moha hocha donc la tête et essaya de choisir correctement ses mots. Certes, Viola n'avait qu'une petite vingtaine d'années. Laure était à peine majeure lorsqu'il lui avait passé la bague au doigt. Lorsqu'il avait pénétré son corps pour la première fois, qu'il la dégoûtait. Lorsqu'ils avaient conçu Naïm. Il ne le regrettait pas. Il ne pouvait pas pour autant dire que c'était ce qu'il souhaitait pour Viola. Il espérait que si elle se mariait, ce serait par amour.
- Je... Tu sais que ma femme n'est pas beaucoup plus âgée que toi ? - Il se racla la gorge- Je veux dire, je comprends ta position. Mais je me sens mal placé pour critiquer ta mère. Bien sûr, je ne pense pas que l'argent soit une motivation louable, mais je pense que le mariage arrangé entre sorciers noirs purs est parfois nécéssaire pour nous préserver, particulièrement les grandes familles. Mais les Sullivan sont loin d'être en voie d'extinction !
Mohamed lacha un petit rire nerveux.
- Ta soeur Billy a même eu un enfant, même bâtard, ça compte... Je sais que Remy est plus ou moins perdue pour tes parents... Mais tu as aussi des cousins qui pourront continuer la lignée... Enfin bon, je ne pense pas non plus qu'il n'y ait une quelconque urgence à te marier, toi, personnellement. Simplement, je ne veux pas être hypocrite avec toi et t'avouer que je ne suis pas contre le mariage arrangé, ce serait mal venu de ma part de juger.
Viola lui avait ensuite expliqué qu'elle avait prit ses cliques et ses claques et était partie. Son intention était de prendre une chambre d'hôtel avant de trouver une solution plus stable. Tout ce qu'elle voulait, visiblement, c'était repartir en mission. C'était, selon lui, tout aussi louable pour la cause des sorciers noirs que de se marier et de faire des enfants purs. Si elle voulait se battre, il ne voyait pas pourquoi il faudrait la retenir. Elle serait sûrement plus efficace sur un champ de bataille qu'avec un bébé dans l'utérus.
- Je comprends. Je te soutiens dans ta démarche. Il faudrait que je demande son avis à Laure, mais si tu as besoin, tu peux certainement dormir ici quelque temps... Même si j'imagine que tu ne rêves pas d'être entourée de bambins qui crapahutent partout.
Sur ces entrefaites, Mohamed remarqua la petite tête blonde d'Elaïa sortir de sa chambre, le nez dans un livre. Sans prêter attention à qui que ce soit, l'enfant s'assit à la table du salon et piocha un croissant dans la pile de viennoiseries sans un mot.
- La politesse Melle Al Hattal, c'est pour les esclaves ?
La petite l'ignora royalement, plongée dans son album. A croire qu'elle savait qu'elle était l'héritière de la deuxième puissance noire du monde magique. Mohamed ne la réprimanda pas, son attention de nouveau accaparée par son ex-apprentie qui s'insurgeait que sa propre mère veuille la vendre. C'était une chose qui le choquait également. Il ne se voyait pas offrir la main d'Elaïa ou d'Ellana -voire celle de Naïm, dans ce genre de cas, le sexe ne comptait pas- au plus offrant. Tant que la famille était de sang pur. La puissance pouvait jouer, mais s'il le pouvait, à l'avenir, il l'éviterait. De toute façon, Anja était capable de venir l'étriper s'il décidait de marchander la virgnité de sa fille. Penser à son enfant ainsi lui donna la nausée et il trembla légèrement.
- Non bien sûr, ce n'est pas normal, du moins, je ne pense pas que l'argent devrait jouer un rôle dans ces cas là. Je pense que dans les sociétés de sorciers noirs, seul le sang compte. Non, je ne t'imagine pas en tant que mère là maintenant tout de suite. Peut-être que ça changera, peut-être pas. Si tu penses que ta place est en mission actuellement, alors fais ça. Il vaut mieux ne pas avoir d'enfants que d'être une mauvaise mère. Simplement, je ne pense pas qu'il faut voir le mariage comme le fait de servir un homme. Pour moi, les deux personnes sont à égalité. Laure et moi discutons de toutes les décisions importantes dans notre couple et notre famille et nous allons tous les deux en mission.
Toutes les décisions, sauf celle du mariage en soi, pensa-t-il amèrement. Il chassait souvent ce genre de pensées de son esprit en pensant à l'harmonie de leur couple maintenant. Mais ça n'avait pas toujours été facile. Elle l'avait haï. Puis ça avait été l'indifférence, qui avait mené à la paix actuelle. Cela lui donnait bonne conscience. Mohamed prit une grande inspiration pour nettoyer son cerveau et se tourna brusquement vers sa fille aînée :
- ELAÏA, on dit bon-jour !
La petite leva les yeux de son livre, les sourcils froncés. Heureusement qu'elle n'avait pas pour pouvoir de tuer par sa simple volonté.
-Bon-jour, dit-elle d'un ton renfrogné avant de se replonger immédiatement dans sa lecture.
Mohamed leva les yeux au ciel, ne pouvait s'empêcher de sourire. |
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