Les vagues à l'âme

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 Les vagues à l'âme

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Alec Meyer
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MessageSujet: Les vagues à l'âme   Les vagues à l'âme EmptyMar 9 Mar 2021 - 22:17

10 octobre.

Les vagues roulaient sur les grandes plages de Bretagne. Alec regardait les vagues, imaginant les États-Unis se dessiner de l’autre côté de l’océan, un monde si lointain et invisible depuis ce côté-là de la Terre. Lorsqu’il avait décidé de prendre quelques jours de pause pour s’éloigner de l’IBMM – un peu aussi pousser par la responsable RH qui n’en pouvait plus de voir l’accumulation de ses jours de vacances qu’il ne prenait jamais –, il avait hésité à en parler à Sam. Sam ou Sloane, il ne savait pas bien, elle ne lui en avait toujours pas parlé et il n’avait pas voulu demander, la braquer. Il préférait attendre que ça vienne d’elle, qu’elle veuille lui en parler d’elle même.
Était-ce pour ça que, au moment de lui proposer de l’accompagner manger des crêpes en Bretagne et se réfugier dans la petite maison sur le sable prêtée par un ami, il n’avait pas osé lui demander de le rejoindre ? Ou par peur qu’elle pense que ça aille trop vite ? Dans la jeunesse de la femme, il retrouvait sa propre peur adolescente de l’engagement, le blocage de la communication pour mettre des mots sur tout ça. Il n’en avait jamais parlé, préférant s’exprimer par leur corps qui se mélangeaient. Il ne savait même pas si elle voyait d’autres corps, d’autres lèvres, d’autres cœurs. Lui pas. Non pas parce qu’il se sentait redevable d’une quelconque fidélité, mais simplement parce qu’elle lui suffisait.

Et en ce moment, l’air marin la surplombait, largement suffisant sous sa chair. Il avait passé ses premiers jours de vacances à lire sur le bord d’une plage qui était étonnamment ensoleillée pour la saison et à sillonner la région sur un vieux vélo trouvé dans le garage de la maison qui l’hébergeait. La liberté que le sel qui se collait à sa peau semblait le propulser toujours plus loin. Il était heureux, finalement, de ces moments de solitude. Loin du boulot, loin des tempêtes, loin de tous ces questionnements, aussi. Bien sûr, le fantôme de Remy avait embarqué dans ses valises. Fantôme qui se faisait parfois souffler par l’image de Sam et deux yeux bleus perçant venait alors se substituer au sourire mutin de son ancienne amante.

Le goût du sel s’accrocha à sa bouche alors qu’il passait sa langue sur ses lèvres. Son livre était posé sur le sable, mais le trentenaire était perdu dans la contemplation d’un surfeur qui dansait dans l’horizon. La petite silhouette se rapprochait du rivage et il put bientôt distinguer les traits concentrés et enfantins de celle qui se tenait en équilibre sur les vagues. Une enfant qui, bientôt, débarqua sur la plage à quelques mètres de lui. Il lui sourit et leurs regards s’échangèrent un instant avant qu’elle ne détourne ses grands yeux mouillés, déjà prête à retrouver l’océan.
Mais l’instant avait été suffisant pour marquer Alec. Ce visage, ce regard… il avait l’impression de connaître l’enfant. Une ancienne patiente du service de pédiatrie ? Ça lui semblait improbable, le guérisseur avait une très bonne mémoire morphologique qui lui permettait de rarement oublier ceux qu’il croisait dans la vie. Or il avait la sensation de connaître cette petite, sans pour autant ne jamais l’avoir rencontrée.
Il fronça les sourcils et se releva, les pieds dans le sable pour tenter d’observer la marionnette des vagues qui était déjà reparti sur sa planche. Les pages de son livre, qu’il avait totalement oublier, se laissait lentement balloter par le vent pendant qu’Alec fouillait l’océan à la recherche de réponses.
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Solitaire | Âme verte
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Green Soul
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Solitaire | Âme verte
MessageSujet: Re: Les vagues à l'âme   Les vagues à l'âme EmptyMer 10 Mar 2021 - 10:05

Ils étaient allés chez un vrai médecin. Un mec, avec des trucs pour écouter le petit coeur de sa fille, pour mesurer sa fille, pour la peser, regarder ses oreilles, sa langue.

Une vraie vie d’innocente.

Elaïa avait absolument adoré jouer à ce jeu-là, et le médecin avait été incroyable — bien évidemment qu’il avait été incroyable, puisque c’est Green qui l’avait méticuleusement choisi après avoir subi l’insistance de sa môme « mais papa, j’ai besoin d’un cer-ti-fi-cat pour faire le stage en France !! ».

Le médecin lui avait dit « est-ce que je peux t’osculter ? » et puis « c’est d’accord pour je que pousse tes cheveux ? » il avait écouté ses poumons au travers du t-shirt, idem pour le coeur et il avait dit « je suis un peu inquiet, à vrai dire » avant de se reprendre « non non ! Pas inquiet ! Enfin, Baptiste, on dit pas inquiet quand on sait même pas de quoi on parle.. non, juste, étonné. Elle a un coeur qui bat très doucement pour son âge. Tu fais du sport, Elaïa ? »

Elle lui avait retourné le plus grand sourire de la galaxie.

Et quand le stage s’était terminé, elle avait demandé si ils pouvaient rester encore un peu à l’océan, l’été indien se prolongeait. Septembre s’était mué en Octobre, sans danger apparent et Green avait trouvé ça absurde : après tant d’années avec Croix à chaque coin de rue en Bretagne, voilà qu’il pouvait être innocent, aller pêcher avec sa fille, parler aux gens du village. Bien évidemment qu’il n’avait pas dit Green Soul — quel nom funèbre. Samuel, qu’il avait choisit. Pourtant, la puissance Soul grondait en lui, souvent, il avait conscience de ce potentiel en puissance en lui, celui qui faisait qu’il avait plus le choix que tout le monde. Il avait plus le choix parce que la vie était réservée aux plus forts quand il n’y avait pas d’institution pour réguler ça, de règles, d’état, de groupe pour faire céder les outsiders. Ici, Green était le plus fort, une lame contre son flanc et son mollet, une arme sous son aisselle, chaque jour, même là, sur sa combinaison de surf.

Il attend sa fille au large, juste derrière la première barrière de vagues, là où elles se cassent pour devenir mousse. « J’veux pas surfer dans la mousse aujourd’hui ! J’veux des vraies vagues ! ». Mais malgré son coeur d’athlète, elle était sacrément petite pour réussir à trainer sa planche à pied d’abord, puis sacrément légère pour réussir à ramer au delà des vagues de Bretagne, nerveuses. Il prend une vague, ne fait même pas l’effort de se lever mais ride paresseusement le rouleau sur le ventre pour rejoindre la plage, là où Elaïa s’exclame : « on a du public ! » et évidemment, ça lui fait trop plaisir d’être vue.

Green cherche du regard le public en question. Il descend de sa planche pour rejoindre l’eau plus chaude que l’air glacé par le vent, loupe une vague, boit la tasse.

Soldat en puissance, ouais !

Remonte dessus pour voir un homme sur le sable qui ne lui est pas vraiment inconnu. Pas assez connu pour qu’il mette un nom sur le visage cependant.

Mais Green n’a pas que lui a sauver, il a Elaïa et il n’a que faire des coïncidences, c’est un risque qu’il ne prendra effectivement pas.

— Hé, dit-il de sa voix basse et sourde.

Sa fille se tend immédiatement, remonte sur sa planche, se tait, douchée par l’urgence de ces deux lettres.

— Reste là où t’as pied. D’accord ? Là où je peux te voir, je te lâche pas des yeux.

Il a le coeur qui s’emballe, terrifié à l’idée qu’on noie sa fille d’une pichenette dans l’eau, qu’on brise sa planche, qu’on brûle l’eau comme si c’était du pétrol. Il sait qu’elle déteste quand il la fait léviter pour ne pas qu’elle se fasse emporter par une bahine mais son pouvoir lui apparaît comme une bénédiction.

Il remonte lentement sur la plage, s’extirpant de l’eau, trainant sa planche en bois derrière lui jusqu’à l’homme.
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Alec Meyer
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MessageSujet: Re: Les vagues à l'âme   Les vagues à l'âme EmptyMer 10 Mar 2021 - 11:13

Incapable de se rappeler où il avait déjà vu le visage du petit pantin marin, Alec s’était résolu à abandonner sa recherche mentale lorsqu’il aperçut une autre silhouette, beaucoup plus massive, sortir de l’eau. L’eau coulait le long du tissu noir de sa combinaison alors que le sel s’accrochait à ses cheveux en bataille.
Le guérisseur ne mit pas longtemps à le reconnaître. La première fois qu’il l’avait croisé, il avait du sang collé à ses cheveux et à sa peau, du sang partout, trop de sang dehors, tellement qu’il lui semblait extraordinaire de le retrouver sur une plage de Bretagne à jouer avec les vagues, à peine quelques mois plus tard. Sous la néoprène, Alec n’avait aucune peine à imaginer les cicatrices qui devaient certainement ruisseler. Même si le blessé avait pris le temps de les soigner – mais depuis quand les sorciers noirs perdaient leur temps à s’occuper de leurs blessures ? –, les brèches dans la peau avaient été trop profondes, même avec toute la magie du monde, pour ne pas se marquer à jamais sur sa peau.
La deuxième fois qu’il l’avait croisé avait été beaucoup moins agréable. Ce n’était plus le sang qui défigurait son visage, mais une rage sourde. Mais à ce moment, il avait fait beaucoup moins attention à l’homme, toute sa concentration figée sur Sam. C’était pourtant lui qui les avait sauvés au final, qui avait empêché le reste des sorciers noirs – et Simje – de continuer leur attaque.

Et puis la réponse lui sauta aux yeux. La gamine dans les vagues, seule enfant en plein mois d’octobre à parcourir l’océan sur sa planche. L’enfant ressemblait énormément à Anja von Duisbourg, cette femme de pouvoir à l’âme ravagée par la noirceur qu’il avait découverte, un jour, agenouillée et démunie devant le corps blessé de l’homme qui sortait de l’eau. Anja dont il parvenait à lire un sentiment complexe qui l’envahissait, alors qu’elle ne parvenait même pas à pleurer devant le mourant, ce mourant qui était quoi pour elle ? Un ami, un frère, un mari ?
Un amant.
L’homme, qui qu’il était, avait été un jour l’amant de la cheffe de Rosenrot. Et l’enfant qui dansait sur l’écume, l’enfant qui avait les mêmes yeux que son père et les mêmes traits que sa mère, cette enfant en était la preuve vivante. Anja von Duisbourg avait un cœur et une descendance qui aimait le goût du sel et les frissons des vagues se refermant sur elle.
Est-ce que la reine d’une des organisations les plus sombres de l’histoire allait bientôt arriver sur la plage avec un panier à pique-nique ?

Les orteils accrochés au sable frais, Alec regarda l’homme qu’il avait soigné s’approcher de lui. Que lui voulait-il ? Certainement pas le remercier ; ce n’était pas vraiment dans les habitudes des sorciers noirs et, s’il s’était senti un jour redevable, cette dette avait dû être effacée lorsqu’il avait convaincu l’escouade de Simje à abandonner Orpheo et épargner Sam. Il ne servait à rien de faire semblant, de faire comme s’il ne l’avait pas reconnu et de se replonger dans son livre. Alors le guérisseur s’approcha un peu plus de la mer, les mains dans les poches.

– Ça ne vous fait pas trop mal le surf malgré les cicatrices ?

Le vouvoiement lui était venu naturellement. Après tout, s’il avait soigné cet homme jusqu’au plus profond de son épiderme, il ne connaissait même pas son nom.
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Solitaire | Âme verte
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Solitaire | Âme verte
MessageSujet: Re: Les vagues à l'âme   Les vagues à l'âme EmptyMer 10 Mar 2021 - 14:06

Quand il comprend qui se trouve devant lui, il se fige. Comme déjà dit, il ne peut pas jouer sur la chance et les coïncidences. Son cerveau exploite tous les possibles : est-il venu ici pour quelque chose ? Veut-il quelque chose de lui ? Alec Meyer s’approche, et à chacun de ses pas, la pression de Green augmente. Il suit des yeux sa fille qui, à califourchons sur sa planche, ne surfe plus du tout. Elle se laisse flotter de loin, dérive lentement, les pieds dans l’eau, la leach à sa jambe gauche.

Green le détaille, brun, les yeux bleus mais foncés, la barbe, large d’épaule mais pas vraiment tonique, rien de noir. Orpheo ? Pas Orpheo ? Qu’est-ce que ça change. Humain noir ? Ca l’étonnerait, il l’a sauvé après tout. L’IBMM. Guérisseur donc, neutre ? Solitaire ? Que pourrait-il vouloir ?

– Ça ne vous fait pas trop mal le surf malgré les cicatrices ?

Green secoue la tête, s’ébouriffe ses cheveux à nouveau trop longs gorgé de sel. L’eau de mer lui brûle les yeux, ses doigts sont pleins de sables. Il pose sa planche qui émet un bruit mouillé.

— Vous comprenez que je nous sente en danger par le fait même que vous soyez là ?

Il parle d’une égal et neutre, mais il a réparti son poids également sur ses deux jambes, respire au milieu de ses capacités pulmonaires, prêt. Toujours prêt. Il pourra égorger Alec Meyer en une poignée de secondes — l’envisage. Elaïa est derrière lui mais il la sent. Il a envie d’appeler Bleu à l’aide, se retient. Ne pas trop abuser. Elaïa ne l’appelle jamais papa en public, ne pas se mettre en danger, à nouveau, mais leurs yeux se trahissent toujours. Les gens savent.

Alec Meyer ne doit pas savoir que cette information est précieuse. À aucun moment ; jamais.
Il ne doit pour autant pas en parler.

— Je n’ai rien contre vous, Meyer.

Un goût d’algues sur sa langue.

— Mais rien pour vous non plus.

C’est une menace très simple. Quoi qu’il soit venu chercher ici, qu’il reparte et se taise, plutôt qu’engager stupidement la conversation à propos de ses cicatrices. Il a vécu, il aimerait ne plus en parler. Le souvenir d’Anja, trempée, devant lui, vient brosser un instant ce tableau si gris, mais il le repousse.

Rien à voir, rien à voir, rien à voir.

— Je ne sais pas à qui va votre allégeance, mais si elle va à votre survie, quel que soit le motif qui vous amène, vous avez intérêt à ne pas dire un mot, à qui que ce soit, sur nous.

Il en a mal au ventre, à vrai dire. Les doigts de sa main gauche viennent effleurer le fil aiguisé du poignard à sa cuisse, runé pour être invisible. Meyer pourrait devenir puissant, riche, pourrait disparaître pour toujours, pourrait sûrement sauver des vies en vendant Elaïa. Pourrait mourir, surtout, sans que Green n'éprouve une arrière pensée après l'avoir éliminé. Du pontentiel des deux côtés.
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Alec Meyer
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MessageSujet: Re: Les vagues à l'âme   Les vagues à l'âme EmptyMer 10 Mar 2021 - 15:20

Le surfeur lâcha sa planche qui tomba avec un bruit mouillé dans le simple pendant qu’au loin, la fille – sa fille – avait arrêté de jouer avec les vagues, comme attentive déjà à la conversation qui allait suivre. Elle semblait trop loin dans les vagues et le vent pour les entendre discuter, mais après tout Cormag était bien parvenu à écouter la conversation de Sam et Alec au travers d’une cafétéria bondée, alors pourquoi pas elle ? Ses parents étaient magiques, elle avait sûrement également un don et un pouvoir.

– Vous comprenez que je nous sente en danger par le fait même que vous soyez là ?

Ça commençait bien.
Alec remarqua le couteau sur la combinaison, mais la menace ne le toucha pas tout à fait. Il avait l’habitude d’entendre bien pire à l’IBMM de la part de sorciers noirs amené par Orpheo. La différence étant que ces mots-là provenaient de personnes blessées et souvent bien incapable de tenir debout. Alors que l’homme devant lui, ne mettrait probablement pas plus de cinq secondes à l’égorger, laisser le sang rouler dans le sable et retourner jouer dans les vagues devenues rouges.

– Je n’ai rien contre vous, Meyer.

C’était drôle comme le contenu de cette phrase ne s’accordait pas du tout à son ton. Et comment connaissait-il son nom ?

– Mais rien pour vous non plus.

Alec eut une pensée pour son livre, pour les grains de sable qui devaient désormais parsemer les petits caractères, se glisser entre les pages. Il se demanda s’il allait mourir, si cet homme était capable de le tuer sans regret, devant les yeux d’une enfant. Si quelqu’un retrouverait son cadavre ou même son roman sous une couche de sable et de sel.

– Je ne sais pas à qui va votre allégeance, mais si elle va à votre survie, quel que soit le motif qui vous amène, vous avez intérêt à ne pas dire un mot, à qui que ce soit, sur nous.

Il aurait envie de lui répondre que sa seule allégeance allait à son IBMM et à l’ordre Blaidd Ddrwg, qu’il se fichait des guerres sanglantes créées par les noirs et alimentées par Orpheo, mais qui aurait-il pu avoir avec ces mensonges ? Même s’il acceptait de soigner tout le monde sans condition, son salaire était majoritairement payé par les subsides refilés par Orpheo, il sortait avec une employée d’Orpheo – pire encore, la pupille d’un directeur d’Orpheo – et il suivait toujours la procédure à la lettre quand il fallait appeler un agent d’Orpheo pour emporter un prisonnier. Ça faisait quand même sacrément pencher la balance d’un côté.
Et puis aurait-il été capable de sortir avec une sorcière ou une humaine noire ? Une vraie méchante, pas la Remy qu’il avait arrachée des griffes de sa famille. Une femme avec qui, en rentrant le soir, il aurait comparé les vies acquises pendant la journée. Elle dans la mort, et lui en les sauvant. Non, définitivement non. Il avait beau se considérer comme neutre et n’avoir aucune envie de s’impliquer dans toute cette politique, ses amis, ses amours, sa vie se résumait à Orpheo.

– Je suis juste en vacances, je ne suis pas là pour vous causer des ennuis.

Il recula d’un pas, pas assez fou cependant pour tourner le dos au sorcier noir.

– Et même si je n’ai pas vraiment eu le choix, vous avez été mon patient et le secret médical est toujours valable.

Le guérisseur se demanda si ça serait suffisant. Si l’homme hausserait simplement les épaules pour retourner dans l’eau jouer avec sa fille pendant que lui replongerait dans son livre le cœur battant un peu trop vide. Mais sans doute que non.
Il se demanda quel goût avait la mer et regretta les yeux bleus de Sam.
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Solitaire | Âme verte
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MessageSujet: Re: Les vagues à l'âme   Les vagues à l'âme EmptyMer 10 Mar 2021 - 15:37

Green regarde les yeux d’Alec s’accrocher à son poignard. Intéressant. Ça le démange, de le buter, à vrai dire. Ce serait simplement un risque en moins. Si ç’avait été un inconnu du monde magique, n’importe qui, même Voniestosiwjski, il l’aurait supprimé sans plus jamais y penser après.

Mais il avait des remords à le tuer lui, lui qui l’avait sauvé, quand même, et qu’avait pas l’air d’être habitué aux armes. Le vent glacial vint fouetter Green, congelé dans sa combinaison. Le tuer ? pas le tuer ? C’était prendre beaucoup de risques que de le laisser vivre.

Est-ce qu’il devait préférer ce gars à Elaïa ?

Vraiment ?

Ça commençait à sacrément pencher en faveur d’un meurtre.

– Je suis juste en vacances, je ne suis pas là pour vous causer des ennuis.

Ah, l’autre aussi devait sentir l’issu de cette journée. Moribond, Meyer ?

– Et même si je n’ai pas vraiment eu le choix, vous avez été mon patient et le secret médical est toujours valable.

Green secoue la tête, presque désolé. Sort le poignard de sa gâche, puisque de toute façon Meyer l’a vu. Il joue avec, gratte la corne de son doigt contre la lame qui crisse, entretenue avec soin. Un bijou de la mort.

— Sacrée coïncidence, quand même.

Il sait qu’Elaïa attend, attend, attend, et lui se sent comme un dieu funeste qui doit choisir de la vie ou de la mort de l’autre. Ça ne lui a jamais causé de cas de conscience, mais c’est la première fois qu’il discute avec un inconnu, comme ça, à se dire qu’il a la flemme de le tuer.
Plus ou moins.

— Si je vous laisse vivre, vraiment, je fais un pari fou sur vous.

Il n’a aucune idée de pourquoi il explique ça. Est-il vraiment en train de se justifier à quelqu’un qui n’en a potentiellement plus que pour quelques minutes à vivre ? C’est idiot.

— Comment est-ce que je pourrais préférer votre vie à la vie de ma fille ?

Peut-être que ça serait plus simple de l’abattre une fois qu’il aurait le dos tourné. Peut-être qu’il le ferait léviter et le lâcherait dans la mer, attendrait qu’il nage jusque là, recommencerait le manège à l’infini pour que les autorités locales pensent à une noyade stupide d’un homme pourtant en bonne forme.

Un bruit de planche sur le sable lui fait savoir qu’Elaïa s’est rapprochée — a distance raisonnable, heureusement.

Elle a la même gestuelle que son père, les mêmes doigts effleurant le même poignard. Il a presque envie de dire à la fillette, écoute et décide bien. Il peut te nuire et faire de toi un cadavre sur pattes.

On prend le risque ? Tu penses qu'il vaut le coup, le français ? Ou est-ce que tu veux continuer à surfer sur toutes les plages du monde, anonymement, libre autant que tu peux l'être ?

Meyer croit-il que la présence de la fillette change quoi que ce soit à l'issu de cette journée ?

Peut être ?

Ou pas.

Se rend-il compte qu'il doit monnayer sa vie ?

Des informations contre sa vie ?

Sloane Carver contre sa vie ?
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Alec Meyer
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MessageSujet: Re: Les vagues à l'âme   Les vagues à l'âme EmptyMer 10 Mar 2021 - 16:33

L’homme attrapa son couteau et Alec regarda avec un premier frisson la lame tranchante, inconscient que c’était le regard porté à l’arme que presque personne d’autre n’aurait pu voir qui l’avait mis face à ce nouveau problème. Le guérisseur avait toujours pensé que son bouclier face à la magie était une belle qualité qui évitait que des patients un peu trop féroces ne tente quoi que ce soit sur lui. Il n’aurait jamais pensé que ça pourrait un jour se retourner contre lui.

– Sacrée coïncidence, quand même.

Un hasard dont le trentenaire se serait bien passé. Voir trois fois un sorcier noir qui avait été apparemment assez fou pour être l’amant de la cheffe de Rosenrot, c’était quand même une sacrée dose de malchance. Qu’avait-il fait pour mériter ça ?
Il entendait son cœur battre jusque dans ses oreilles. Toujours plus fort que la plage en tremblerait bientôt.

– Si je vous laisse vivre, vraiment, je fais un pari sur vous.

À cet instant, il aurait dû regretter. Regretter d’avoir sauvé la vie de cet inconnu qui deviendrait bientôt son meurtrier. Et pourtant, il ne parvint pas à se résoudre que c’était une erreur de combler ses plaies, qu’il aurait dû laisser le sang couler plus longtemps, s’excuser auprès d’Anja en lui disant que c’était trop tard, qu’il n’avait rien pu faire pour le sauver. Non. Le guérisseur pouvait soigner, sauver des vies, il ne savait faire que cela. Et s’il devait être tué par celui qu’il avait repêché à la mort, c’était ainsi. C’était que sa vie, au moins, avait eu un sens et une morale.

– Comment est-ce que je pourrais préférer votre vie à la vie de ma fille ?

Et alors qu’Alec regardait la mort en face, la seule personne à qui il pouvait penser, c’était Sam. Pas Remy, pas Nina, pas ses parents, mais Sam. La vie lui avait tant pris et pourtant il la désirait encore, avait l’impression de n’avoir pas pu tout explorer.
Pour la première fois sur la plage, il eut peur, et il sentit un liquide chaud se répandre sur sa jambe. Il s’était pissé dessus. Il allait mourir et il se pissait dessus.

À quelques mètres d’eux, il entendit des petits pas dans le sable et il tourna la tête pour apercevoir l’enfant, la fille de Green et d’Anja. Une gamine. Est-ce que son père avait déjà tué devant elle ? Avait-elle déjà vu le sang se répandre, s’ancrer trop profondément sur les mains de son père ?
Il déglutit. Il n’avait pas envie d’être tué devant ses yeux qui pourtant ne semblait exprimer aucune émotion d’appréhension.

– Je comprends. J’imagine que je ferais le même choix à votre place.

Mais ce n’était pas vrai. Parce qu’Alec aurait été incapable de prendre une vie, même dans l’hypothèse d’en sauver une autre. S’il avait été le boucher au couteau face à l’innocent et que l’enfant avait été sa sœur, il aurait quand même lâché le poignard.
J’utilise mes pouvoirs pour soulager les souffrances des autres moi. Pas pour les créer. Ses pensées s’égarèrent vers Simje, quelques secondes seulement qui s’égrainaient avant de tendre vers la mort.
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MessageSujet: Re: Les vagues à l'âme   Les vagues à l'âme EmptyMer 10 Mar 2021 - 16:35

Tu attaches tes cheveux avec un ruban bordeaux, encore entièrement nue, postée devant la fenêtre qui donne sur l’océan. Au loin, tu aperçois deux petites silhouettes qui s’agite dans les vagues. Ton frère et ta nièce. Ta famille. Tu as enfin l’impression de toucher au bonheur, ces rares moments passés avec Green et Elaïa forgent en toi un profond sentiment de liberté. Tu ne regrettes pas d’avoir lâché Rosenrot, même si la plupart du temps tu fuis pour éviter Anja, ton père ou Orpheo. Tous ces combats valent la peine pour pouvoir vivre ces moments.
Alors que tu t’apprêtes à te retourner, tu aperçois une autre silhouette sur la plage. Un homme sans doute vue sa carrure, qui se relève et s’approche de l’eau, comme prêt à se mouiller. Mais bientôt c’est ton frère qui sort de l’océan et se poste devant lui. Tu es trop loin pour sentir les émotions de l’inconnu, mais ceux de Green te parviennent avec une facilité déconcertante, votre lien s’étant encore renforcé avec le temps. Tu sens la tension, un fond de peur, une lueur assassine. Va-t-il y avoir un combat ?

Tu n’observes pas plus longtemps la scène et attrape des habits au hasards dans la chambre, enfilant un short malgré le froid – tu n’y es pas vraiment sensible de toute manière – et un pull emprunté à ton aîné. Puis tu claques la porte de la maison sans la fermer à clé.
Il n’y a jamais personne à cette époque de l’année et comment pourrait-on te voler quoi que ce soit alors que ce que tu as de plus précieux se trouve sur la plage ?
Tu cours, sans vraiment savoir pourquoi. Ton frère est armé, tu le sais, et il n’a pas l’air assez apeuré pour que l’autre individu représente une menace. Et pourtant tu penses à ta nièce, ta nièce qui ressemble déjà tellement à Green par certains aspects, mais dont tu aimerais pouvoir l’empêcher d’assister à son premier meurtre aussi jeune.
Pas comme toi chez les Soul.
Lorsque tu arrives enfin sur la plage, tu vois directement la lame dans la main de ton frère et l’autre homme qui ne semble pas armé et qui, surtout, n’a pas la carrure d’un attaquant. À peine un peu plus loin, Elaïa qui les observe sans trembler, presque sans émotion, tu peux le lire en elle. Tu l’aimes beaucoup, cette gamine, mais parfois elle te fait peur.

– Green !

Tu hurles, te retenant de jurer devant l’enfant alors que tu sens une colère froide t’envahir. Puis, sans réfléchir, tu actives le vent autour de toi, le poussant de toutes tes forces sur les deux hommes dans l’espoir désespéré de les séparer, de les éloigner.
Le sable vole, l’eau, le vent pousse tout et l’inconnu se retrouve les fesses dans le sable alors que tu t’approches, des relents de pisse montant jusqu’à tes narines. Malgré les grains de la plage qui brouillent un peu ta vision, tu reconnais alors le type, celui qui a sauvé ton frère de la mort quelques mois plus tôt, le guérisseur qui l’a tiré d’affaire.
Le guérisseur.
Pas un assassin envoyé par Croix, Orpheo ou Rosenrot. Un simple guérisseur qui sauvait des vies et n’avait probablement jamais tenu de couteau entre ses mains pour faire autre chose que de découper un bon steak.
Enfin tu arrives à la hauteur de ton frère, sous l’œil toujours aussi blasé d’Elaïa qui observe, mais ne dit rien.

– C’est pour ça que tu as quitté Rosenrot ? Pour continuer à buter des gens ? Devant les yeux de ta fille de 8 ans en plus ?
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Solitaire | Âme verte
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MessageSujet: Re: Les vagues à l'âme   Les vagues à l'âme EmptyMer 10 Mar 2021 - 16:54

Il se pisse dessus. Rien d’un guerrier, d’un soldat, Alec lui apparaît dans tout ce qu’il est : un pauvre gars qui a pas eu de chance. Un pauvre gars qui dit même :

– Je comprends. J’imagine que je ferais le même choix à votre place.

…Et… et ça le saoule, à vrai dire, Greeni, de pas pouvoir s’énerver dessus, et devoir l’abattre là, comme un vieux mouton qui attend clairement le couperet. C’est absurde d’avoir si peu envie de vivre, et il est en train de se dire ça quand le vent décolle des particules de sable, vent qui devient tornade et démonte la mer. Il lève les yeux au ciel en soupirant.

Aaaaah Bleu Bleu bleu bleu bleu.

– Green !

Meyer tombe a la renverse, Green s’empêche d’insulter toutes les mères du monde. Il a envie de la faire décoller comme une fusée jusqu’à la lune, bye, Bleu, bye. La colère de sa soeur vient s’incruster dans son ventre, et il peeeertinament ce qui va suivre. C’est un dialogue déjà joué, et, honnêtement, il a la flemme. Il aurait dû sortir de l’eau, l’abattre, y retourner pour jouer avec Elaïa. Il est presque au moins autant déçu que sa fille du temps que ça prend de régler ce problème.

– C’est pour ça que tu as quitté Rosenrot ? Pour continuer à buter des gens ? Devant les yeux de ta fille de 8 ans en plus ?

Il s’éloigne de Meyer. Il n’est pas vraiment sûr que ça compte, en fait, sa vie, là de suite. Est-ce que Bleu lui en voudrait vraiment de l’avoir tué ? Oui. Mais longtemps ?
Ah!
Pas dit.

— Qu’est-ce qu’on s’en tape, qu’il vive ou pas, Bleuann, sérieusement.

La deuxième syllabe pour appuyer sa colère.

— Imagine il déballe tout sous la torture, révèle l’existence d’Elaïa, j’m’en voudrais toute ma vie de pas l’avoir égorgé sur le sable.

Il cligne des yeux, exaspéré.

— Puis honnêtement, utiliser l’âge de ma fille pour justifier ou non un acte, franchement, t’étais bien plus jeune quand t’as vu la mort, et-et-et- et voilà.

Il allait dire, et t’es pas traumatisée pour autant, mais si, ils le sont tous, des humains dysfonctionnels. Donc c’est peut-être pas ce qu’il faut dire. Certes.

— On a quoi comme certitudes, ugh ?

Rien.

— Vous savez quoi, Meyer ? Donnez nous des informations précises sur Carver, des trucs qui, s’ils étaient révélés feraient d’elle une déjà-morte. C’est soit ça, soit, t’sais quoi Bleu, j’te le laisse. Et tu vis toi même avec tes ptites envies de rédemption.

Il renifle.

— Même si bon, après le Mystery Orphanage, tranquille, hein. C’est pas parce que tu couches avec l’ennemi que tu fais partie des gentils.

Oui, ils nettoient leur linge sale en public, rien à foutre visiblement, mais Green est tout à fait dans l'état où il est trop exaspéré pour la fermer, mais pas vraiment assez en colère ou inquiet pour tout foutre en bouteille non plus, un entre deux charmant.
Et c'est Bleu qui prend.
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MessageSujet: Re: Les vagues à l'âme   Les vagues à l'âme EmptyMer 10 Mar 2021 - 20:50

Mais alors qu’il voyait déjà son estomac déchiré par la lame, les cicatrices qu’il avait resoudé lui infligeant ironiquement les mêmes dessins mais plus mortels, ce fut un hurlement qui déchira la plage, entouré par une tempête de vent qui le renversa dans le sable.

– Green !

Une silhouette qui semblait furieuse se rapprochait d’elle et Alec ne mit pas longtemps à reconnaître celle qui l’avait enlevé pour soigner l’autre homme. Green de son prénom, apparemment.

– C’est pour ça que tu as quitté Rosenrot ? Pour continuer à buter des gens ? Devant les yeux de ta fille de 8 ans en plus ?

La situation lui semblait improbable. L’homme avait donc quitté Rosenrot. Et Anja ? Et cette femme, qui c’était ? Le monde tournait dans sa tête et il bouffait le sable de la plage.

– Qu’est-ce qu’on s’en tape, qu’il vive ou pas, Bleuann, sérieusement.

Lui ne s’en tapait pas. Mais il valait mieux se faire oublier.

– Imagine il déballe tout sous la torture, révèle l’existence d’Elaïa, j’m’en voudrais toute ma vie de pas l’avoir égorgé sur le sable.

Le guérisseur déglutit, l’image soudain très réelle du sable teinté de rouge.

– Puis honnêtement, utiliser l’âge de ma fille pour justifier ou non un acte, franchement, t’étais bien plus jeune quand t’as vu la mort, et-et-et- et voilà.

Ça avait l’air sympa en tout cas, leur enfance à ces gens-là. Alec remercia le ciel d’avoir eu un père qui n’était pas impliqué dans des histoires de noirs. Tous les exemples qu’il voyait lui paraissaient toujours trop tristes.
Il glissa un regard vers la petite fille. Aucun stress, aucune surprise sur son visage. Juste trop d’attention pour une gamine de 8 ans. Alors c’était ça, de grandir du mauvais côté ?

– On a quoi comme certitudes, ugh ?

C’était vrai que présenté ainsi…

– Vous savez quoi, Meyer ? Donnez nous des informations précises sur Carver, des trucs qui, s’ils étaient révélés feraient d’elle une déjà-morte. C’est soit ça, soit, t’sais quoi Bleu, j’te le laisse. Et tu vis toi même avec tes petites envies de rédemption.

Sam. Le problème, c’était qu’il n’en avait aucune d’information sur Sam. En tout cas pas celle recherchées par Green. Il aurait pu lui décrire le bleu de ses yeux pendant des heures, sa mimique lorsqu’elle jouissait, sa manière d’accrocher ses jambes autour de son torse, mais il doutait que c’était ça qui pouvait lui sauver la vie.
Et puis, même s’il avait su, il n’aurait rien dit. Prendre une vie pour sauver une autre, c’était au-delà de ses limites, mais donner la sienne lui semblait être un prix raisonnable. Et puis de quoi aurait-il eu l’air en vendant ainsi l’une des personnes – la personne soufflait une voix dans sa tête– qui avait le plus d’importance dans sa vie ? Ce n’était clairement pas le bon moyen de montrer qu’il savait garder un secret, si en échange il en dévoilait un.

– Même si bon, après le Mystery Orphanage, tranquille, hein. C’est pas parce que tu couches avec l’ennemi que tu fais partie des gentils.

Il ne semblait clairement pas lui parler comme à une conjointe. Une amie alors ? Une alliée ? Une sœur peut-être ? Alec n’en avait aucun idée et pas vraiment envie de le découvrir. Ce qu’il voulait, c’était s’enfoncer le plus profondément possible dans le sable, jusqu’à traverser la Terre et débarquer en Australie.
Le plus loin possible de ces deux là.
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MessageSujet: Re: Les vagues à l'âme   Les vagues à l'âme EmptyMer 10 Mar 2021 - 20:51

Tu sens bien que ton frère n’est pas heureux de ton intervention, mais tu t’en fiches comme de ta première paire de chaussettes. Qu’il soit fâché contre toi après tout, tu as l’habitude. Tu l’aimes, mais tu as aussi trop connu les relations tendues, même avec tes aînés, surtout avec eux. Ça ne te fait même pas sourciller de le voir t’adresser son regard le plus noir.

– Qu’est-ce qu’on s’en tape, qu’il vive ou pas, Bleuann, sérieusement.

C’était si facile pour eux de prendre des vies. Allen avait bien réussi son éducation.

– Imagine il déballe tout sous la torture, révèle l’existence d’Elaïa, j’m’en voudrais toute ma vie de pas l’avoir égorgé sur le sable.

Mais oui bien sûr, parce que c’était un minable guérisseur tout ce qu’il y avait de plus random qui risquait bien d’être torturé par quiconque. Comme si Orpheo, ou même Croix, pouvait chercher des noix à ce mec-là. Mignon le mec au passage, mais surtout recouvert de pipi. Il était pathétique et elle avait bien plus de chances d’être capturée, elle, et de se faire torturer. Est-ce que pour autant Green allait la crever sur cette plage ?
Qu’il essaie seulement le grand frère qui se croyait toujours plus fort. Elle avait été élevée à toujours devoir faire face à ses aînés et c’était pas maintenant qu’il allait commencer à lui faire peur.

– Puis honnêtement, utiliser l’âge de ma fille pour justifier ou non un acte, franchement, t’étais bien plus jeune quand t’as vu la mort, et-et-et- et voilà.

Plop. C’était les arguments de Green qui tombaient à l’eau avant de couler profondément sous l’océan. Il devait bien s’être aperçu lui-même de leur propre absurdité vu la fin – ou plutôt la non-fin de sa phrase. Le sang aussi jeune, ça laissait forcément des marques. Parfois traumatisante, comme dans son cas, parfois monstrueuse comme pour Red. Ça déformait, ça boursoufflait de rage, ça maintenait sous l’eau jusqu’à l’explosion. Et tu n’avais pas envie d’infligé ça à ta nièce, pas envie qu’elle devienne aussi folle que le reste de la famille.
Qu’elle continue à penser au surf et au rouleau salé, plutôt qu’à la mort et au goût ferreux du sang.

– On a quoi comme certitudes, ugh ?

Et l’autre là, il avait quoi comme preuves ? Qui croirait le random guy de la plage qui, clairement, n’avait pas été envoyé là pour assassiner ou espionner qui que ce soit. Ou alors Orpheo était clairement en sous-effectif, ce qui était curieux vu qu’ils gagnaient la guerre de tous les côtés.

– Vous savez quoi, Meyer ? Donnez nous des informations précises sur Carver, des trucs qui, s’ils étaient révélés feraient d’elle une déjà-morte. C’est soit ça, soit, t’sais quoi Bleu, j’te le laisse. Et tu vis toi même avec tes ptites envies de rédemption.

Tu lèves les yeux au ciel. Il a quel âge le grand frère ?

– Même si bon, après le Mystery Orphanage, tranquille, hein. C’est pas parce que tu couches avec l’ennemi que tu fais partie des gentils.

Ok.
Ok, d’accord.
Il te cherchait en fait ? Pourquoi ça te retombait toujours sur la gueule ce genre d’affaires ? Ok. Tu t’étais un peu mêlé de ce qui ne te regardait pas, mais quand même. Marre de t’en prendre plein la gueule.

– Et coucher avec Anja ne fait pas de toi le grand méchant.

Avec sa lame dans sa main là, il se prenait pour qui ?

– Et fais pas genre c’était il y a longtemps. Oh, surprise, mon empathie capte aussi quand tu baises avec elle. Ou quand tu te branles en pensant à elle. Oups.

Tu coules un regard à ta nièce, cherchant désespérément dans ta mémoire si toi, à son âge, tu avais une idée de ce que voulait dire tous ces termes. Surprise Elaïa. Tes parents recouchent ensemble. Youpie.

– Et puis t’irais faire quoi, hein, des info qu’un mec qui se pisse dessus te donnerait ? Un petit rapport pour tes supérieurs ? Il y a plus de hiérarchie, Green. T’en as pas marre de toujours revenir sur ton passé ? Sérieux ? C’est comme cette mission l’autre fois, celle avec Red et Anja. T’es en total régression.

Incapable de laisser Rosenrot et la fratrie Soul derrière lui. Pourquoi retournait-il toujours se fourrer dans les jupes de la cheffe ?

– Mais je t’en prie, tue le. Ou mieux ! Donne ce poignard à Elaïa pour qu’elle le fasse d’elle-même. Papa serait tellement fier de te voir lui transmettre les valeurs familiales.

Après tout c’était lui qui avait sorti Ange du placard de tes souvenirs. Tu avais bien le droit de lui imposer Allen.
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MessageSujet: Re: Les vagues à l'âme   Les vagues à l'âme EmptyMer 10 Mar 2021 - 22:01

La déferlante arrive. La lame de fond, même. Le tsunami ? Il sent l’eau se retirer, ça va lui arriver en pleine gueule et il l’aurait sûrement mérité. Alors il attend.

– Et coucher avec Anja ne fait pas de toi le grand méchant.

Non, en effet. Mais ça faisait de lui ce qu’il était aujourd’hui. Pour autant, c’était Allen qui l’avait façonné, comme il avait façonné Bianco, Silver et les jumeux. Comme il l’avait fait elle. Il s’empêche de dire qu’il l’a raté.

S’empêche de dire qu’elle le sait.

– Et fais pas genre c’était il y a longtemps. Oh, surprise, mon empathie capte aussi quand tu baises avec elle. Ou quand tu te branles en pensant à elle. Oups.

S’il y a bien quelque chose dont il se fiche, c’est que ça se sache, qu’il couche avec Anja. Il n’a jamais eu honte d’aimer cette femme même si elle l’a foutu dehors. Elaïa est là pour prouver à quel point ça a compté pour lui, a quel point ça compte toujours.
Il encaisse sans broncher. Qu’elle parle de cul devant sa fille, sans souci. Vulgaire est indélicate. Une colère néphrétique roule dans ses tripes. Elle se permet quoi, à vrai dire, là ?
Et pourquoi ?
Pourquoi c’est Elaïa qui doit ressortir de cette entrevue pleine de questions, alors qu’elle n’a rien demandé ?

Il se ferme.

– Et puis t’irais faire quoi, hein, des info qu’un mec qui se pisse dessus te donnerait ? Un petit rapport pour tes supérieurs ? Il y a plus de hiérarchie, Green. T’en as pas marre de toujours revenir sur ton passé ? Sérieux ? C’est comme cette mission l’autre fois, celle avec Red et Anja. T’es en total régression.

Il songe à lui expliquer ce que c’est la loyauté, qu’Anja le lui a demandé, Simje aussi. Simje qui avait soigné Cyan en pleine mission dans les rues dégueulasses allemande, qui n’avait rien dit, qui avait cru en eux. Comme quoi !
Comme quoi.
Mais comme toujours quand c’est trop pour l’ainé des deux, il se tait parce que les mots deviennent de la gadoue dans sa bouche ; il est impossible de la jeter. Revenir sur son passé. En total. Régression.

Sait-elle pour Red et Anja ?

Sait-elle la peine qu’elle lui fait, là, Bleu ?

– Mais je t’en prie, tue le. Ou mieux ! Donne ce poignard à Elaïa pour qu’elle le fasse d’elle-même. Papa serait tellement fier de te voir lui transmettre les valeurs familiales.

Qu’elle se serve de son empathie, un peu. Il plisse les yeux, secoue la tête, se frotte le visage. Elle utilise tour à tour Anja, son père, son passé, sa hiérarchie.

D’accord.

Il regarde le brun, livide.

— Désolé Meyer.

Le tuer, alors ?

— Mauvaise plage au mauvais moment. Courage pour les souvenirs.

Ne pas le tuer. Il récupère sa planche de surf et, comme un signal, il entend sa fille faire de même. Tous les mots horribles qui lui viennent sur sa soeur restent bloqués sous sa langue, bien au chaud. Il ne lui dira pas que c’est exactement pour ça qu’elle est si seule. Il ne lui dira pas quand je suis rentré tu seras partie.

— Bravo, Bleu.

Il lui jette un regard coulé et rejoint Elaïa, qu’il prend par la main.

— Je suis désolé, belette. On en parlera ce soir si tu veux.

Le noeud dans son ventre s’est fait et ne se défera jamais. Il a laissé vivre Meyer que Bleu ne connait ni d’Ève ni d’Adam, basant sur ses grands principes qu’il ne nuira jamais à sa fille, mais Green le sait, le destin est cruel.

— On y retourne ?
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MessageSujet: Re: Les vagues à l'âme   Les vagues à l'âme EmptyMer 10 Mar 2021 - 23:28

Tu te doutais bien que tu allais regretter ces mots. Tu l'avais compris au moment même de les dire, aux sentiments si forts qui se dégageaient de son aîné. T'avais touché juste et t'avais creusé loin.

– Désolé Meyer.

Green est livide et tu serres les dents pour ne pas te répandre en excuse ou égorger le guérisseur sur la plage. C'est plus profond que ça.

– Mauvaise plage au mauvais moment. Courage pour les souvenirs.

Il se baisse pour récupérer sa planche et Elaïa, fidèle petit sosie, suit les gestes de son père, ayant sans doute déjà oublié la plage pour rêver de la mer. Tu la regardes avec une once de tristesse, la trouvant déjà trop adulte, trop marquée. Parfois tu te surprends à te dire qu'Anja a eu raison de l'éloigner d'eux. Parfois seulement. Tu sais surtout l'amour et la tendresse qui émanent de Green à chaque fois qu'il la regarde. Son cœur entier bat pour elle et, si tu n'es pas certaine que le père soit essentiel à l'épanouissement de l'enfant, tu es sûre du contraire.

– Bravo, Bleu.

Tu ne dis rien et te contente de le regarder s'éloigner, attraper la main de ta nièce pour retourner à leur jeu, gravant déjà les silhouettes dans ta tête. Tu sais qu'en quittant cette plage tu les quitteras également, retournant à la maison pour faire ta valise et partir avant qu'ils ne reviennent. Retourner à ces moments de fuite, sans savoir où se situe le lendemain. Dire au revoir à la quiétude des moments de bonheur avec ta famille.

– Je suis désolée, belette. On en parlera demain si tu veux.

Tu sais aussi que l'histoire n'est pas fini. Qu'un jour ça reviendra, qu'il faut simplement être patiente, même si c'est difficile sur le moment. Vous avez connu pire, bien plus violent entre vous et ça revient toujours, même si désormais il y a un être de plus entre vous.

– On y retourne ?

Le vent se calme autour de toi et le sable retombe totalement, fin du temps autorisé parle sablier, c'est le moment de partir même si tu resterais bien des heures sur cette plage à regarder les deux silhouettes jouer avec les vagues.
Ils te manquent déjà.
Tu te tournes vers l'homme qui semble difficilement se remettre de ses émotions, la pisse toujours collée à son pantalon. C'est marrant cependant, tu ne sens rien émaner de lui. Ni peur lourde, ni panique crasse. Tu ne sens que l'amour d'un père pour une fille, comme si les deux surfers étaient seuls au monde. L'amour de Green pour Elaïa. Pas pour toi.

– T'égare pas sur une autre plage. Je serai pas là à chaque fois.

Il se relève, peine à balbutier des mots alors préfère refermer la bouche, la reconnaissance se lisant cependant dans son regard.

– On est quitte comme ça. Mais ne t'avise pas d'en parler.

Il hoche la tête, recule de quelques pas avant de se retourner et de marcher, presque courir vers l'extérieur de la plage, s'encoublant à moitié dans le sable.
Tu jettes un dernier regard à l'océan avant de te retourner à ton tour, prête à aller ramasser tes affaires.

Et sur la plage, L'Écume des jours s'échoue dans son abandon.
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