|
| Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] | |
| Auteur | Message |
---|
MESSAGES : 94 DATE D'INSCRIPTION : 12/02/2012
Niveau du personnage Point RP: (63/100) Point Membre: (61/100) Niveau: 9 - MageSylvester A. Aonghus Admin | Exorciste d'Orpheo | Sujet: Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] Mar 16 Mar 2021 - 22:48 | |
| Sylvester se sentait bien. La veille au soir, il était allé manger dans le petit cocon que s'étaient construit Louis et Carla. Il émanait de cet endroit, derrière la mine renfrognée de la jeune femme et la spontanéité de son ancien apprenti, une certaine douceur. Bien sûr il y avait les non-dits également, qui planaient au détour d'une conversation ou d'un geste effacé. Les deux jeunes gens faisaient tout pour passer au-dessus, mais Sylvester, après toutes ses années à les connaître dans les pires situations, savait lire en eux. Un jour il faudrait que tout ça éclate, et ça pourrait faire beaucoup de mal. Beaucoup de bien également. Ça serait à eux de gérer, d'apprendre, de grandir. C'était leur tour de devenir adulte. Lui était déjà presque vieux. Presque… Il poussa la porte du QG d'Orpheo Londres, impatient de se mettre au boulot. Les sorciers noirs coulaient de plus en plus, le Mystery avait été repris, la fin de la guerre était proche. Beaucoup de traumatismes naîtraient de toute cette folie noire, Sylvester le savait. Mais la perspective de la fin du conflit lui donnait une rage de vaincre encore plus forte. Il avait envie de combattre, d'aider, de se venger également. Contre toute la douleur créer par la guerre. L'ordre de mission l'attendait dans son casier. Un dossier épais ce qui voulait dire que c'était soit quelqu'un d'important, soit un sorcier noir peu prudent qui laissait derrière lui bien trop de traces. L'ouverture du dossier élucida cette question : Bleuann Soul, c'était donc entre les deux. Importante par son nom de famille, pas vraiment discrète sur son passage. Ça devait être étrange d'être l'héritière d'une des familles les plus puissantes du monde noir. Pas le choix sur son organisation. Pas le choix sur ses affiliations. Pas le choix sur ses valeurs. Pas le choix, pas le choix… En parcourant les dernières pages du dossier – Sylvester commençait toujours les dossiers par la fin car c'était, comme dans tout bon roman policier, la partie la plus intéressante –, il apprit que la sorcière aurait quitté Rosenrot, chose qu'elle aurait avoué à Ian Coley avant qu'une bagarre n'éclate entre eux… Au plein milieu d'une foule d'humains innocents. Sylvester grimaça ; la jeunesse était parfois bien trop entêtée et spontanée. Tête brûlée ce Ian… C'était l'avantage de l'âge : il perdait en force et en réflexe, mais gagnait en maturité. Sylvester referma le dossier. Selon ce dernier, la plus jeune des Soul aurait été aperçue récemment dans la capitale anglaise. Il fallait impérativement l'attraper vivante et l'emprisonner. Si elle avait quitté Rosenrot, il y avait des chances pour qu'elle ait envie de les trahir en révélant des informations importantes sur eux et sur sa famille. De gré ou de force… L'ordre émanait de Berlin. Sylvester savait qu'aussitôt attrapée, Bleuann serait alors transférée dans une cellule allemande et, sous la domination de ce connard de Coco de Berlin, nul doute que la torture serait de mise. La fin justifiait les moyens, c'était un peu la nouvelle devise du QG allemand. Sylvester n'était pas vraiment en accord avec cette idéologie, mais il ferait son travail et capturerait Bleuann Soul. _________________« Le doute est une force. Une vraie et belle force. Veille simplement qu'elle te pousse toujours en avant. » Dc de Myaw Nienta ~ couleur #ccccff |
| | | MESSAGES : 391 DATE D'INSCRIPTION : 27/10/2012
Niveau du personnage Point RP: (79/200) Point Membre: (21/200) Niveau: 7 - ConfirméeBleuann W. Soul Admin | Sorcière Noire | Âme bleue | Sujet: Re: Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] Mar 16 Mar 2021 - 22:49 | |
| Tu observes les trop nombreuses plaies et ecchymoses sur ton corps alors qu'à côté de toi, une forme allongée dort. Trop de rencontres avec Orpheo ces derniers temps, trop de blessures, trop de combats. D'abord l'ami d'Ange, puis d'autres soldats. Chaque fois tu t'en étais sortie de justesse, usant trop souvent de la fuite. Avant ton émancipation précipitée, tu ne t'étais jamais vraiment rendu compte à quel point ton nom, ton statut, ta famille et ton organisation te protégeaient. Pas des coups de ton père et d'une enfance pour la moins misérable, ça c'était certain. Mais contre Orpheo, c'était radical. Désormais que tu avais perdue cette protection, chaque coin de rue ressemblait à une impasse. Impossible également de te poser dans une planque, l'odeur d'Allen Soul était encore trop présente en Australie et toutes les autres cachettes que tu connaissais appartenaient à Rosenrot… Qui te laissait tranquille pour le moment car ils avaient d'autres chats à fouetter, mais que tu n'avais pas intérêt à provoquer. Une vraie galère, donc. Sans parler de ton compte en banque qui s'épuisait. Tu dormais à droite à gauche depuis plusieurs semaines, mais tu n'avais aucune envie d'y réfléchir. C'était compliqué, et tu ne voyais aucune échappatoire. Impossible de retourner à Rosenrot sans te faire descendre. Orpheo rimait avec prison. S'essayer à la vie d'innocente c'était courir le risque de se faire découvrir en quelques jours seulement. Il te restait bien tes frères, mais… Mais c'était trop compliqué. Red et Bianco serait du côté de vos parents. Silver était aux abonnés absents. Cyan et Olive étaient trop instables pour que tu puisses leur faire véritablement confiance. Et Green avait Elaïa désormais. Et puis il était hors de question que tu te réfugies encore une fois derrière tes aînés. Tu entendais bien prouver que, même si tu n'avais jamais été désirée, cela ne faisait pas de toi un sous-être. Tu rassembles tes vêtements que tu enfiles en faisant le moins de bruit possible, profites d'être encore dans cet appartement pour voler un bout de pain et une brique de jus d'orange, puis sors sans te retourner. Dehors il fait de plus en plus froid, mais tu connais une bibliothèque universitaire ouverte pas loin. Universitaire ça veut dire plein de bonnes âmes prêtes à t'accueillir chez eux… Tu espères. Tu as à peine quitté la chaleur d'un logement que tu réfléchis déjà au prochain. Tu utilises toujours tes pouvoirs pour te diriger vers une personne qui ressent la solitude. Puis tu joues ton petit numéro de charme. C'est bien rôdé tout ça et ça fonctionne dans la plupart des cas. Souvent ils s'attendent à ce que tu couches contre cet hébergement. Parfois tu en as envie alors tu dis oui. Parfois tu dis non et ils ne réagissent pas toujours de la même manière. Plus d'une fois ça c'est terminé en bain de sang. Red serait fier de toi ; tu en a mis du sol au plafond et sans vomir une seule fois. C'est comme si tuer ne t'atteignait plus. Serais-tu enfin devenue la parfaite guerrière de Rosenrot sans cœur, pile au moment de quitter l'organisation ? Même le cynisme de cette situation ne parvient pas à te tirer un sourire. En attendant d'aller à la bibliothèque, tu t'installes dans un parc pour manger ton petit déjeuner volé. Tu n'aimes pas Londres, c'est décidé, cette nuit sera ta dernière dans la capitale. Il y a trop de souvenir d'Ange qui hantent les rues. Trop de bonheur qui fait ton malheur. Quelques minutes plus tard tu te relèves, sors du parc et t'enfonces par un raccourci sordide pour rejoindre la bibliothèque. Normalement tu évites ce genre de passage et préfères la foule pour t'y cacher, mais aujourd'hui tu as trop froid et tu rêves de te plonger dans un bon livre aussi vite que possible. Et puis, tout le monde le sait, non ? Les agents d'Orpheo ne sont pas du matin. Vraiment ? Alors pourquoi cette ombre qui se profile devant toi ? Pourquoi cet homme qui doit faire trois fois ton poids ? Pourquoi ce sourire sur son visage décontracté et ces quelques mots qu'il balance au vent : – Alors jeune sorcière, tu vas quelque part ? Et merde.
_________________ « Dans presque tous les mythes fondateurs, personne n'a de pire ennemi que son frère, si ce n'est son père qui, craignant une alliance des frères contre lui, prend parfois les devants et les tue. » Dc de Myaw Nienta ~ couleur blue |
| | | MESSAGES : 94 DATE D'INSCRIPTION : 12/02/2012
Niveau du personnage Point RP: (63/100) Point Membre: (61/100) Niveau: 9 - MageSylvester A. Aonghus Admin | Exorciste d'Orpheo | Sujet: Re: Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] Mar 16 Mar 2021 - 22:49 | |
| Les premiers jours, ça avait été le plus dur. La démonstrative Bleuann avait apparemment dû tirer une leçon de la visite de Ian Coley en Australie et appris à dissimuler ses traces. Mais comme tout bon chasseur, Sylvester savait bien qu’une traque trop facile n’avait rien d’intéressant. Alors après avoir demandé à un localisateur – gros échec, la sorcière avait probablement dû tout bloquer avec des runes –, fait un tour du côté des informaticiens d’Orpheo et essayé de traquer son téléphone – aucun résultat –, il était repassé aux bonnes vieilles méthodes. Celles de ses débuts, qui avaient déjà tant fait leurs preuves. Lorsque les sorciers et humains noirs étaient beaucoup plus prudents car pas couverts par la guerre et que les traques pouvaient prendre des mois et se terminer au milieu d’une forêt en pleine Sibérie. Il fallait retracer son chemin, demander à tous ses informateurs – qui n’étaient pas toujours des personnes très recommandables – s’ils n’avaient pas eu des informations au détour d’une rue, et surtout, entrer dans sa tête. Devenir Bleuann Soul, une jeune sorcière en fuite, jusqu’alors toujours cachée derrière ses parents ou ses frères, très entraînées au niveau physique, mais sous-douée en termes de maturité émotionnelle. Où est-ce qu’il irait à sa place, comment se cacherait-il de Rosenrot et d’Orpheo ? Au début, il avait songé qu’elle pourrait se réfugier chez un de ses frères. Il avait cependant vite abandonné cette piste qui lui semblait peu crédible : si Bleuann avait pris la décision de quitter le nid familial, ce n’était sans doute pas pour se réfugier chez un de ses aînés, encore affilié à Rosenrot. Sauf peut-être Green Soul qui semblait avoir disparu des radars ; mais trouvé Green avait l’air une tâche encore plus compliquée que de trouver sa sœur. Il valait donc mieux se focaliser sur elle. L’exorciste avait également écarté les campagnes et les lieux isolés ; ça ne fonctionnait jamais. Les personnes qui tentaient de se cacher là-bas, devaient toujours revenir à la civilisation à un moment ou un autre pour trouver de quoi se nourrir et elles étaient irrémédiablement grillées. Seuls les téléporteurs pouvaient prétendre au luxe d’une vie isolée… et encore. Dans tous les cas, aucun pouvoir de téléportation n’était connu chez sa cible. Il restait la foule. Le monde, les passants. Double protection que ceux-là : comment reconnaître un visage au milieu de centaine d’autres ? Et, au moment où le visage se fait reconnaître, comment l’attaquer parmi les innocents ? Il n’y avait que les fous ou les inconscients qui commettaient de telles erreurs. Restait à déterminer lequel des deux était ce Ian Coley… Sylvester avait donc focalisé son attention sur les grandes villes et, de fil en aiguille, remonté la piste. Malgré sa discrétion, elle laissait des traces la fugitive. Des jeunes hommes isolés et retrouvés morts chez eux, du sang partout sur les murs. Ça sentait la sorcière noire à plein nez. Il avait ensuite remonté le fil pour comprendre son schéma : elle les choisissait surtout étudiants et solitaires. De cadavre en cadavre, comme le Petit Poucet de petit caillou blanc en petit caillou blanc, il avait fini par trouver des lieux. Des réfectoires, des cours, des bibliothèques. Ça l’avait mené à Rome, puis Lisbonne, et enfin Londres. Plusieurs fois, Sylvester avait tendu des embuscades. Ça n’avait jamais fonctionné. Mais il n’était pas homme à abandonner. Il avait truffé les alentours d’une université de petites runes, en prenant soin de choisir des endroits où la sorcière était susceptible de passer. Et ce matin-là, très tôt, les runes avaient sonné. Ça tombait bien, il était justement dans sa chambre d’hôtel, à moins de cinquante mètres de l’endroit. Ses chaussures déjà à ses pieds, au cas où une de ses alarmes sonnaient. En mode traqueur. L’exorciste ne passa même pas une main sur la poche de son manteau : son briquet était dedans, il n’avait aucun doute là-dessus. Quelques secondes plus tard, il était dehors, à peine essoufflé par sa course dans les escaliers. Elle était là. Enfin. Après tout ce temps. Bleuann Soul avait l’air si fragile, si pâle, des cernes sous les yeux et des hématomes sur les phalanges. Un instant la détermination de l’exorciste vacilla : c’était vraiment ça qu’il devait ramener à Berlin ? Une poupée de chiffon abîmée et prête à s’écrouler dans ses bras, à remettre en cadeau au plus grand sadique du QG allemand ? Mais ces remords furent bref ; Sylvester avait trop combattu, trop vu des choses atroces pour savoir qu’une image renvoyée n’était rien face à la personne. Bleuann Soul savait tuer, elle l’avait beaucoup fait, elle avait participé à une guerre et tabassé des enfants sans sourciller. Les déchirures qu’elle affichait n’étaient qu’une posture, un mensonge pour tromper les naïfs. Et Sylvester n’était pas naïf. – On peut passer par la manière forte ou la manière douce, c’est ton choix. La manière forte. Ils choisissaient toujours la manière forte de toute manière. Les sorciers noirs avaient l’art de penser qu’ils pouvaient le battre. Grossière erreur de jugement. Sylvester remonta ses manches. Il était prêt pour le combat.
_________________« Le doute est une force. Une vraie et belle force. Veille simplement qu'elle te pousse toujours en avant. » Dc de Myaw Nienta ~ couleur #ccccff |
| | | MESSAGES : 391 DATE D'INSCRIPTION : 27/10/2012
Niveau du personnage Point RP: (79/200) Point Membre: (21/200) Niveau: 7 - ConfirméeBleuann W. Soul Admin | Sorcière Noire | Âme bleue | Sujet: Re: Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] Mar 16 Mar 2021 - 22:50 | |
| Tu as de la peine à ne pas t’esclaffer en entendant cette phrase de boomer. Vraiment ? « Blablabla la manière forte ou la manière douce ». Le mec s’est cru dans un film. Si, en voyant la silhouette imposante s’avançant dans l’allée, tu avais un instant tressailli, la peur dans tes entrailles s’était immédiatement calmée en entendant ces mots et en aspirant l’assurance que l’homme dégageait grâce à ton empathie. Cet exorciste – ça ne pouvait qu’être un gars d’Orpheo, personne n’était aussi vieux jeu à Rosenrot – trop sûr de lui allait se ramasser ta colère accumulée en pleine tête. Contrairement aux humains innocents que tu avais tués, lui se débattrait un peu. De quoi te déchaîner et t’amuser un peu avant de changer de pays. – Alors papy, on cause ou on se bat ? Les mots étaient à peine sortis de ta bouche que déjà tu te projettes sur lui, à l’aide de ton pouvoir, une lame ayant glissé le long de ta manche pour se loger dans ta main, la trachée de ton ennemi en ligne de mire. Cette fois, tu ne feras pas comme avec Ian ; mieux vaut attaquer pour se défendre. Cependant l’homme, avec une rapidité et une souplesse étonnante pour son âge, s’écarte d’un pas sur le côté et te laisse pantoise passer à côté de lui sans même l’effleurer. Bon, papy a peut-être des meilleurs réflex que ne le montre son âge. Cette réflexion affleure à peine dans ton cerveau que tu sens une force monumentale t’attraper le bras et te projeter, dix mètres plus loin, contre un mur en brique. Le bruit mat que fait ton dos contre l’obstacle te tire une grimace. Tu es bonne pour un hématome supplémentaire et tu te doutes que celui-ci prendra sans doute une bonne place entre tes omoplates… C’est parti pour la collection. Tu n’as même pas le temps de te relever, que déjà l’ennemi est sur toi, ses poings tombant comme des météorites que tu peines à éviter. L’homme est entraîné. L’homme est loin d’être aussi vieux qu’il n’y paraît. L’homme serait capable de t’écraser d’une pichenette avec sa force surhumaine. Tu aimerais éviter le corps à corps, mais tu n’arrives pas à t’éloigner suffisamment pour réunir tes pouvoirs et l’attaquer ainsi. Les coups pleuvent trop et tu te focalises sur des moyens de les éviter, toute la légèreté de ta dernière phrase déjà oubliée. Ce n’est pas un papy en face de toi, mais un valeureux adversaire qui va bientôt te démonter. Ta concentration est désormais à son maximum, tu n’as plus du tout envie de rire. Tu t’acharnes à éviter les coups, essayant de temps en temps de glisser ton arme entre deux coups, éraflant parfois la chaire, sans jamais vraiment l’écorcher. Ton corps retrouve des enchaînements que tu as longtemps entraîné dans la cave de tes parents. L’instinct prend l’aval sur le mental et cela donne le temps à ton cerveau de soupirer un peu, de s’éloigner du combat pour réfléchir à une stratégie pendant que ton corps, automate taillé pour le combat. Tes frères ont toujours eu plus de force que toi. Évidemment, ce n’est rien face à cet inconnu, mais dès enfant, la question s’était imposée en toi : comment battre une montagne ? Où puiser la force nécessaire pour renverser un aîné ayant le double de ton âge et le triple de ton poids ? La réponse avait mis du temps à venir, car elle ne se trouvait pas dans la force. En tout cas pas dans la tienne. Il fallait savoir ruser et renverser la puissance de l’adversaire contre lui-même. Tu lâches le poignard dans ta main : il ne te sert à rien, si ce n’est t’encombrer. Puis tu te focalises sur la force de frappe, sur le trajet des poings, sur ton environnement tout entier. Comme quand ton père, frappait encore et encore, jusqu’à ce que tu sois incapable de te relever. Comme quand Red faisait couler ton sang sous le sourire satisfait de vos parents. Comme quand Green s’acharnait sur chacune de tes faiblesses qu’il connaissait si bien. Tu analysais. Puis tu laissais le monde basculer. L’énorme main avance et tu t’écartes de son chemin pour la laisser rencontrer le mur derrière toi. Tu sais que ça ne lui fera pas absolument pas mal, mais ce n’est pas là ton but. La chair de ton ennemi s’incruste un instant dans les briques. Juste le temps pour toi de te glisser sous son bras et de te retrouver dans son dos. Ton pouvoir est prêt et le vent t’envahit pour frapper l’homme de dos et le projeter entièrement contre le mur, la tête la première. Encore une fois, tu n’ignores pas qu’ainsi tu ne le blesseras sans doute pas. Mais tu gagnes du temps. Assez pour t’écarter de lui à une distance suffisante pour cesser ce corps à corps. Et faire intervenir vos pouvoirs. Sur ce champs de bataille, tu espères bien le massacrer.
_________________ « Dans presque tous les mythes fondateurs, personne n'a de pire ennemi que son frère, si ce n'est son père qui, craignant une alliance des frères contre lui, prend parfois les devants et les tue. » Dc de Myaw Nienta ~ couleur blue |
| | | MESSAGES : 94 DATE D'INSCRIPTION : 12/02/2012
Niveau du personnage Point RP: (63/100) Point Membre: (61/100) Niveau: 9 - MageSylvester A. Aonghus Admin | Exorciste d'Orpheo | Sujet: Re: Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] Mar 16 Mar 2021 - 22:51 | |
| Un poids qu’il aurait aimé être capable d’éviter s’abattit sur les épaules de Sylvester aux mots de sa cible. Cette sale sorcière l’avait traité de vieux. Et bien le papy comptait bien lui montrer de quel bois il se chauffait ! La jeune naïve se précipita sur lui la tête baissée et il ne put retenir un sourire en s’écartant de son chemin. Elle n’avait clairement pas choisi la bonne méthode. Il fallait dire que l’exorciste avait un sacré avantage sur la jeune femme : il connaissait ses pouvoirs. Du vent et des émotions… Son empathie ne lui serait probablement d’aucune utilité dans ce combat, mais lors de ses recherches sur sa cible il avait redouté sa capacité à créer des tempêtes. La force surhumaine de l’homme lui donnait un avantage certain dans les combats rapprochés, mais était inutile à distance. Et sa capacité à manier le feu face à du vent… Alors en attaquant ainsi de plein front, la sorcière noire lui faisait un très beau cadeau. Sylvester adorait les corps à corps. Ça faisait naître en lui une rage instinctive qu’il enterrait habituellement sous de belles manières et qu’il pouvait enfin sortir en plein combat. Entendre les os de ses ennemis craquer, le goût du sang sur les mains, la masse de ses poings s’acharnant encore et encore sur ses proies. Sentir la peau de ses proies contre lui et voir la peur se peindre sur le visage… C’était un peu comme lorsqu’il lisait l’orgasme dans les yeux des femmes avec qui il faisait l’amour. Oui, vraiment, parfois – et ça l’effrayait de se l’avouer – ces deux activités faisaient naître en lui le même sentiment. Une sorte de bonheur viril, une soif de puissance basique et délicieuse. Faire naître avec son corps des soupirs ou des hématomes sur les corps autour de lui. Aller plus fort, plus vite pour augmenter la pression, jusqu’à ce que ça explose dans les entrailles de la personne en face de lui. Orgasmique. Voir couler le sang de ses cibles le faisait presque bander. Le mieux, c’était le sexe après une bagarre. L’exorciste n’avait jamais violé une de ses proies, il méprisait ceux qui pouvait s’abaisser à cela. Mais l’envie parfois l’avait démangé et il avait dû la juguler sous ses principes. Ça le dégoûtait que de telles pensées, de tels besoins puissent ainsi s’inscrire dans sa tête. Ça l’horrifiait d’aimer autant le goût du sang, de se dire qu’un jour, peut-être, il ne retiendrait pas assez ses poings et clouerait une victime dans la mort comme un papillon dans un musée de zoologie. Ça le répugnait autant que ça l’excitait. À l’époque, il y avait eu cette femme, la seule capable de calmer ses ardeurs. Dans la douceur de Little Angleton et de son lit, il laissait jouir sa rage entre ses reins. Une rage dans l’amour. Oui, il l’avait aimée autant que désirée. C’était un baume pour son cœur. Même Elisabeth ne lui arrivait pas à la cheville. Il aurait pu tout arrêter pour elle. Et jamais, durant toute leur relation, il n’avait eu envie de se battre. Jusqu’à ce qu’elle le quitte. Elle était mariée, mère, elle ne voulait plus de lui. D’abord sa famille, après Sylvester. Ça l’avait fait vriller. Il avait tout lâcher, traqué pendant des jours un humains noirs qui était recherché par Orpheo depuis des mois. Et il l’avait tabassé. L’homme n’était pas mort, mais le soignant à l’hôpital magique l’avait regardé d’un sale œil. C’était pas passé loin. Il se faisait peur à lui-même parfois. Qu’aurait pensé le petit garçon enfermé dans un placard en Australie de son comportement ? Depuis il s’était promis de taper moins fort, d’apprendre à contrôler sa force. On peut toujours apprendre. Mais contrôler sa force ne voulait pas dire ne pas être capable de frapper fort. Ou d’apprécier la douleur qu’il lisait dans les yeux de la sorcière. À un moment, elle lâcha son arme. Abandonnait-elle ? Il ne posa pas la question et frappa une fois de plus. Son poing s’imprima dans le mur et soudain elle disparut pour réapparaître dans son dos. Il n’eut pas le temps de se retourner que son crâne heurta violemment le mur. Dans un léger grognement, Sylvester se releva et se tourna vers son adversaire. Elle était désormais trop loin pour le corps à corps. Le jeu était terminé. La main de l’homme se glissa dans sa poche et y serra son briquet. Le véritable combat allait commencer, et il promettait d’être autrement plus compliqué pour l’exorciste.
_________________« Le doute est une force. Une vraie et belle force. Veille simplement qu'elle te pousse toujours en avant. » Dc de Myaw Nienta ~ couleur #ccccff |
| | | MESSAGES : 391 DATE D'INSCRIPTION : 27/10/2012
Niveau du personnage Point RP: (79/200) Point Membre: (21/200) Niveau: 7 - ConfirméeBleuann W. Soul Admin | Sorcière Noire | Âme bleue | Sujet: Re: Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] Mar 16 Mar 2021 - 22:51 | |
| Tu ignores la douleur qui assaille tes côtes. Ce n'est qu'une information de plus sur le champ de bataille. Tu as appris à vivre avec depuis toute petite, à la considérer comme une compagne plutôt qu'une ennemie. La douleur physique des membres cassés, des hématomes et des plaies béantes. La douleur mentale de tout ressentir, constamment autour de toi, les peines, la haine, la colère, bouillon de sentiments ingérables. Tu vis avec, cela ne te fait pas peur. Ce qui te fait peur, c'est la capture. Tu as entendu des récits de soldats prisonniers d'Orpheo. Tu as ressenti la terreur lors de leurs histoires. Le martèlement constant de la torture dans leurs souvenirs. Tu connais la douleur, tu as appris à l'ignorer, mais tu sais que les gens d'Orpheo sont capables d'aller bien au-delà de cela pour récolter des informations. Ils ont une imagination sans limite lorsqu'il s'agit d'exposer les chairs à vif et de faire hurler leurs otages. Beaucoup n'en reviennent jamais. Et ceux qui en reviennent, laissent une part d'eux-mêmes dans l'horreur, accrochée à une folie indescriptible. Alors tu sais que tu dois tout faire pour ne pas te laisser attraper. Mourir n'est pas un problème. C'est survivre prisonnière le problème. Car seras-tu capable de protéger ta famille et Rosenrot face à la torture ? Ton esprit s'échappe un instant vers Elaïa, ta nièce. La fille de Green. Et surtout, la fille d'Anja, la cheffe de Rosenrot. Un terrible point faible pour l'organisation, dont bien peu de gens sont au courant. Ils doivent se compter sur les doigts d'une main. Si tu laisses échapper cette information… Tu les condamnes tous. Elaïa, Green, Anja, Rosenrot. Comme si tout reposait sur les épaules d'une simple enfant. Mais c'est un peu ça. Tu te doutes de ce que ses parents pourraient faire pour récupérer leur fille. Mettre en péril un empire. Laisser mourir ce qu'ils ont construit toutes ces années. Ton père, lui, ne sacrifierait pas tout ça pour toi. Ou pour tes frères. Il ne paierait même pas un centime contre ta libération. Mais Anja et Green sont différents, tu le sais, tu l'as lu en eux. Est-ce pour ça qu'ils ont caché Elaïa aux yeux du monde ? Qu'ils l'ont laissé dans les mains d'un autre ? Tu obliges ton esprit à se focaliser sur le combat. Ta nièce, l'organisation pour laquelle, même si tu l'as désormais quittée, tu as dédié ta vie. Il y a trop à perdre dans cette bataille, et tu ne veux pas avoir à choisir.
L'homme devant toi, une main dans la poche comme s'il était détendu, te regarde, un sourire flottant presque sur ses lèvres. Il paraît sûr de lui, confiant. Peut-être l'est-il. Peut-être a-t-il raison de l'être. Tu ne connais pas ses pouvoirs alors qu'il doit savoir les tiens. Avantage. Tu es bien amochée alors qu'aucune perle de sang, aucun hématome ne défigure son corps. Parfaitement lisse dans sa vieillesse, parfaite droit dans son âge. Avantage. Il te traque depuis des jours, si ce n'est des semaines et en sait beaucoup sur toi alors que tu ignores jusqu'à son nom. Avantage. Sur le papier, le match est plié, trois buts à zéro. Pour lui. Mais la joueuse que tu es n'a pas dit son dernier mot, prête à tenter une action suicidaire sur la défense adverse. Après tout, toi au moins, tu n'as rien à perdre. Même pas la vie.
Tes ongles crochent la peau, fouillent les veines pour s'imbiber de sang. Et, lentement, sans quitter du regard ton adversaire qui semble attendre tes attaques, tu traces une rune sur la paume de ta main afin de décupler tes forces. Si ton geste perturbe ton assaillant, il n'en laisse rien paraître. Toujours tranquille au bout de l'allée, une main dans la poche et un sourire que tu as envie de lui arracher sur le visage. Tu n'oses pas quitter l'homme du regard, de peur qu'il utilise subitement un pouvoir, aussi ne vérifies-tu pas la rune. Elle est sans doute imparfaite, tracée à l'aveugle, d'une main presque tremblante, d'un bout de doigt imbibé de sang. Mais tu comptes surtout sur un effet plascebo, tu espères que ce dessin te rendra infaillible, comme une super-héroïne de dessin animé. Ou une super-vilaine, en l'occurence. Tu positionnes ensuite tes mains l'une en dessus de l'autre, les doigts légèrement repliés, te concentrant pour les faire tourner d'abord lentement, puis plus rapidement, chacune dans un sens. Un exercice qui, au début de ton apprentissage, te demandait énormément de concentration et de coordination, rien que pour ne pas te tromper de sens, sans même encore ajouter le poids de la magie à l'intérieur. Tu pensais que tu n'y parviendrais jamais et tu passais tes nuits à regarder des films sur des painistes, fascinée par leur dextérité à faire, du bout de leur doigt, des mouvements asymétriques. Ton père n'hésitait pas à frapper tes mains avec une règle en fer pour que "ça rentre plus vite"… C'était surtout les hématomes sous le bout de tes ongles qui rentraient plus vite dans ta peau et rongeaient ta chair. La douleur, encore une fois. Et puis, peu à peu, tu y étais parvenue. Il avait ensuite fallu ajouter ton pouvoir à la recette, mais des véritables tornades naissaient entre tes mains. Maintenant encore, après des années d'entraînement, tu les trouvais difficile à diriger, à ne pas les laisser s'échapper pour qu'elles s'écrasent contre les murs en béton de la cave de tes parents. Alors à l'extérieur, avec tellement de possibilités de pouvoir s'envoler… Tu préférais ne pas y penser, mettant toute ta concentration dans le vent entre tes mains. Et c'est désormais à ton tour de sourire, au moment où tu lâches ta force sur ton adversaire.
_________________ « Dans presque tous les mythes fondateurs, personne n'a de pire ennemi que son frère, si ce n'est son père qui, craignant une alliance des frères contre lui, prend parfois les devants et les tue. » Dc de Myaw Nienta ~ couleur blue |
| | | MESSAGES : 94 DATE D'INSCRIPTION : 12/02/2012
Niveau du personnage Point RP: (63/100) Point Membre: (61/100) Niveau: 9 - MageSylvester A. Aonghus Admin | Exorciste d'Orpheo | Sujet: Re: Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] Mar 16 Mar 2021 - 22:51 | |
| Une goutte de sueur traça lentement son chemin dans la nuque de Sylvester. Les combats à distance, même lorsqu'il avait l'avantage de connaître les pouvoirs de son adversaire, ça ne l'avait jamais beaucoup enchanté. Ça lui semblait plus virtuel, plus intellectuel, ce n'était pas la simple rage sourde des coups portés contre un corps. Il fallait réfléchir, anticiper. Il grogna mentalement. L'exorciste maîtrisait le feu et pourtant il n'utilisait que rarement cette capacité en dehors des entraînements. Lors de ceux-ci, il maîtrisait son environnement et son entourage. Mais dans l'ardeur d'un combat réel, c'était beaucoup plus compliqué. Ça pouvait lui échapper à tout moment, détruire un ou deux bâtiments, ronger des vies. Son pouvoir et son don se ressemblaient finalement : tous les deux puissants, tous les deux à la limite du contrôle. Même si les flammes lui paraissaient pires ; bien moins apprivoisées.
Les deux combattants ne bougeaient pas, se défiant du regard l'un l'autre. Le sorcier attendait que sa proie fasse un geste. Aux échecs, il avait toujours préféré jouer les noirs. Souvent on prétendait que le premier coup était un avantage. Pas pour Sylvester. Il préférait avoir l'occasion d'analyser les gestes de son adversaire pour s'adapter. La femme fit un geste. Ses ongles sales allèrent fouiller sous sa peau, ressortant teinté d'un liquide rouge et épais avec lequel elle dessina une rune sur sa paume. L'australien fronça légèrement le nez, dégoûté par le geste, mais impressionné par sa capacité à résister à la douleur. Il se demandait ce qu'Orpheo pourrait bien lui infliger, quelle torture assez sale pour creuser sous les défenses et la forcer à parler. Ils ne passeraient certainement pas par des maux physiques, mais plutôt par le mental. Lui faire vivre ses pires cauchemars à l'aide d'illusion, vider son esprit en tirant sur les boyaux, lâcher l'horreur dans l'imaginaire de cette si jeune femme. Que serait-elle devenue si elle était née ailleurs, dans une autre famille, sans pouvoir ? Une famille qui l'aurait aimée et entourée. Elle se serait inscrite au football et ses parents seraient venus l'encourager chaque weekend. Elle aurait connu quelques ruptures, mais rien d'aussi douloureux que le danger qu'il apercevait dans ses yeux. Bleuann Soul aurait appris à aimer, à rire, et certainement pas à creuser sa peau pour dessiner des runes tremblantes contre sa paume. Elle aurait peut-être fait des études, peut-être pas, aurait pris un premier appartement avec un amoureux, adopté un chat, serait sortie en boîte de nuit avec ses amies, quitté son mec, fait des expériences, des bonnes et des mauvaises, mais toujours continué sa route et le dimanche chez les parents pour voir les frères, manger un grand repas, soupirer devant les questions de ses aînés, déclamé haut et fort qu'en fait elle ne voulait pas d'enfant, caresser la tête d'un de ses neveux, fait une grimace à sa nièce et… Et rien de tout ça. Rien de tout ça.
Il vit la tornade naître dans les mains de ton adversaire, se balancer de droite à gauche, mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle grossisse autant, à ce qu'elle prenne cette ampleur et soudain son sourire s'affala. La situation n'était plus sous contrôle et il n'avait pas le temps d'appeler des renforts, tout ce qu'il voyait c'était la tornade qui fonçait sur lui, prête à tout arracher, incontrôlable… Incontrôlable ? L'air pouvait devenir du feu. Il sortir le briquet de sa poche et le craqua, une fine flamme naissant d'une étincelle. Une flamme de rien du tout, dérisoire dans tout ce capharnaüm. Mais bien assez pour lui. Il la cueillie dans sa main et la lança dans le vent, la laissant prendre les contours de la tornade, les flammes grossissant, jusqu'à devenir un ouragan de chaleur. S'il se foirait là, ça allait être sacrément compliqué de se justifier auprès d'Orpheo. Désolée, j'ai cramé la moitié de Londres et la personne que je devais ramener. En vie. Mais il ne devait pas y penser, il savait qu'il était capable de contrôler les flammes, ça ne lui échapperait pas, pas de cendres sur les ruines.
Tournèrent, tournèrent, les flammes de la tempête, et le visage de Bleuann se défigura, comme par surprise, avant de tomber dans un hurlement de rage. Il força le feu et le vent à entourer son ennemie, prison dont elle ne pourrait plus émerger, lame dangereuse et brûlante qui viendrait la lécher jusqu'à l'évanouissement, douleur tenue mais nécessaire pour qu'il puisse enfin la ramener à Orpheo. Une sorcière sur le bûcher.
Mais soudain, quelque chose craqua. Une infime brèche, et tout fut renversé.
_________________« Le doute est une force. Une vraie et belle force. Veille simplement qu'elle te pousse toujours en avant. » Dc de Myaw Nienta ~ couleur #ccccff |
| | | MESSAGES : 391 DATE D'INSCRIPTION : 27/10/2012
Niveau du personnage Point RP: (79/200) Point Membre: (21/200) Niveau: 7 - ConfirméeBleuann W. Soul Admin | Sorcière Noire | Âme bleue | Sujet: Re: Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] Mar 16 Mar 2021 - 22:52 | |
| Tu es plutôt satisfaite de ta tornade et de l'auteur du vent qui s'incruste dans tes narines. Cet homme d'Orpheo a été trop confiant, il devait sans doute compter sur sa force surhumaine, mais contre autant de vent, tout autant musclé qu'il soit, il ne pourra rien. Obligé de s'incliner devant ta puissance dévastatrice. Toujours l'histoire du chêne et du roseau, là où le roseau se plie, le chêne, trop lourd, est arraché. Et le papy allait être arraché pour finir la tête vissée contre un mur. Tu réfléchissais déjà au prochain lieu où tu pourrais aller. Après ça, il ne te faudrait pas rester à Londres, tout Orpheo serait sans doute à tes trousses si tu tuais froidement un de leurs agents – même si c'était de la légitime défense. Mais pourquoi pas l'Amérique du Sud ? Retrouver un peu la chaleur, et puis tu n'as jamais été sur ce continent. Quelques téléporteurs bien placés, ou même un passeport trafiqué et un vol pour le Brésil. Oui, le Brésil ça te paraît être une bonne idée. Histoire de te dorer un peu la pilule pendant qu'Orpheo te cherche sous la pluie. Pour peu tu réfléchis même à leur envoyer une carte postale histoire de les narguer.
Mais l'homme en face de toi n'a pas dit son dernier mot et tu le vois sortir un objet de sa poche… Un briquet ? Qu'espère-t-il faire avec un briquet ? Comment une petite flamme pourrait résister à la tempête ? Néanmoins tu n'es pas assez naïve pour te moquer de lui. Dans un monde avec autant de magie, on ne peut jamais savoir de quoi l'autre est capable. Et tu vois avec horreur la petite flamme danser dans sa main avant d'enfler, enfler, prendre tellement de place qu'elle s'engouffre dans ta tornade. Et le vent devient feu et revient vers toi alors que tu te rends compte que tu n'as plus le contrôle sur rien. Il t'a volé ton élément avec une facilité déconcertante et les flammes s'approchent, toujours plus nombreuses et virulentes, venant lapper tes blessures, s'accrochant au sang et à la peau. Déjà tes poumons se remplissent de fumée et la cendre s'accroche à tes cils. Tu comprends qu'il veut t'asphyxier, ou te blesser suffisamment en tout car pour que tu t'évanouisses et qu'il puisse te ramener à son QG. Et ça marche ? L'air te manque, les douleurs sont comme éloignée, tu perds un peu la tête. Et dans les volutes de fumées noires autour de toi, alors que tu t'attends à voir arriver ton frère, comme sorti de tes hallucinations pour te sauver, c'est une petite fille aux cheveux blonds qui te regardent de ses yeux fixes. Elaïa. Tu dois te battre pour Elaïa. Cette pensée te suffit pour tout renverser et ton pouvoir prend le relais sur ta tête. Tu ne réfléchis pas, ton corps, ta magie, le fait pour toi. Sous le gris accroché à tes yeux, tu vois tes mains se lever pour se défendre, et rattraper la tornade. Le vent n'est pas devenu feu. Il s'est simplement greffé sur ta propre force. Libre à toi de la rattraper et de l'utiliser pour cramer ton ennemi. Un sourire démoniaque se crée sur tes lèvres et tu ne te rends pas compte que dans cette allée, sous la lumière des flammes qui t'entourent, tu semble tout droit venue de l'Enfer. Tableau dangereux et magnifique de la sorcière ravagée qui reprend le pouvoir, caresse le vent qui soutient les flammes. Et ton ennemi perd tout sourire, comprenant qu'il a perdu et que tu lui as volé sa propre arme.
Il recule. Pour la première fois depuis le début de votre confrontation, c'est lui qui recule alors que le reflet du feu brûle dans tes yeux pendant que tu t'avances vers lui, sans te presser. Il a perdu et tu es décidée à la tuer avec sa propre magie, à le noyer dans le feu qu'il a lui-même généré. Quelle ironie ! Les élémentaristes meurent rarement dans leur propre élément car ils peuvent les contrôler assez pour que ceux-ci ne les touchent même pas, préférant les éviter plutôt que de les blesser. Mais dans le fond, ils y sont tout aussi sensibles. Il suffit simplement de contourner la barrière de leurs pouvoirs. Ou de l'exploser ; comme tu viens de le faire en lui volant ses flammes. Tu te délectes de cette idée, comprenant enfin ce que Red trouve au sang. La puissance d’avoir l’ascendant sur les autres. Et, alors que l’homme ploie devant toi, hurlant jusqu’à la folie sous le feu qui vient ronger sa peau, tu te délectes de sa douleur et de ce sentiment de force qui brûle en toi.
Et puis il s’évanouit et le jeu devient tout de suite moins marrant. Mais alors que tu décides de laisser les flammes continuer à le ronger jusqu’à ce que la chair laisse apparaître les os, une énorme quantité d’eau s’abat sur toi. C’est quoi encore cette embrouille ?
_________________ « Dans presque tous les mythes fondateurs, personne n'a de pire ennemi que son frère, si ce n'est son père qui, craignant une alliance des frères contre lui, prend parfois les devants et les tue. » Dc de Myaw Nienta ~ couleur blue |
| | | MESSAGES : 1870 DATE D'INSCRIPTION : 02/05/2010
Niveau du personnage Point RP: (108/300) Point Membre: (78/300) Niveau: 5 - Espoir de la MagieMyaw Nienta Admin | Adolescente ~ Little Princess | Sujet: Re: Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] Mar 16 Mar 2021 - 22:52 | |
| La vie avait repris son cours. Difficilement, mais ça avait repris, parce qu’il le fallait bien. Avec l’aide d’Edwin et Kurt, Myaw avait appris à survivre de ses cauchemars. Ne pas sursauter dès que quelqu’un rentrait dans une pièce, ne pas se précipiter sur la moindre miette qu’elle voyait, ne pas plier l’échine dès que quelqu’un lui lançait un regard de travers. Évidemment, ça prenait du temps et elle savait que le chemin était encore long devant elle. Mais, gentiment, les choses s’amélioraient, en partie avec la psychologue qui l’a suivait à l’IBMM londonien. Les cours aussi, ça avait été délicat. La littérature n’avait jamais été un problème, elle aimait rentrer dans les histoires et dévorait les bouquins. Le problème c’était tout le reste. Elle avait été enlevé si jeune que ses lacunes en mathématique, en histoire, même en grammaire étaient catastrophique. Si son oncle de cœur avait un moment hésité à l’inscrire dans un lycée pour innocents, il avait compris qu’elle serait totalement à la traîne. Ils avaient donc opté pour des cours particuliers. Plusieurs heures, chaque jours, avec un prof qui ne rigolait pas. Souvent, alors qu’il faisait de grands gestes devant le tableau noir qu’Edwin avait trouvé pour elle, elle laissait son esprit vagabonder derrière les fenêtres, s’imaginant devenir un oiseau, un chat, n’importe quoi sauf ce corps d’humaine qui la faisait encore parfois souffrir. Un corps également qui se transformait. Après avoir enfin retrouvé la nourriture, les formes éclosaient et la mettait mal à l’aise. Pour la première fois de sa vie, elle avait eu ses règles et aucune femme autour d’elle à qui elle faisait assez confiance pour en parler. Elle avait beaucoup hésité à appeler Ange, mais n’avait finalement pas osé le déranger avec ce genre de problème. Edwin c’était hors de question, elle savait bien qu’il serait trop mal à l’aise. Et Kurt… Kurt était Kurt. Elle l’adorait mais il restait un grand gamin et elle ne comprenait pas toujours ses réactions. C’était donc le rouge aux joues, qu’elle avait fini à la pharmacie, à expliquer d’une petite voix qu’elle avait du sang dans sa culotte. La pharmacienne avait d’abord cru que l’adolescent se moquait d’elle, mais la jeune femme était si sincère qu’elle avait fini par la prendre sous son aile et lui expliquer tout ce qu’il y avait à savoir sur les règles et la sexualité. Depuis, Myaw passait souvent lui dire bonjour et les deux femmes discutaient dans l’arrière-boutique en rangeant les produits dans les tiroirs. Elle aimait bien ranger les choses, Myaw. Mettre de l’ordre dans le capharnaüm renversé par la vie.
C’était donc ça, sa vie. Deux oncles rigolos mais un peu tordu, une pharmacienne quinquagénaire qui l’avait prise sous son aile, un précepteur gentil et qui se donnait de la peine, mais qu’elle n’écoutait pas, et une psychologue qui était payée pour s’occuper d’elle et qui lui avait fait remarquer, un jour, qu’elle devrait peut-être passer du temps avec des adolescents de son âge. Elle en avait des bonnes, sa psy. Myaw n’avait pas osé lui répondre que, même à l’orphelinat, elle n’avait jamais traîné avec les gosses de son âge. Mais elle avait finalement décidée de l’écouter, parce qu’elle se sentait perdue et que la professionnelle avait souvent eu raison sur elle. L’adolescente s’était donc tournée vers Edwin – ça avait du bon d’avoir un tonton qui bossait pour Orpheo – afin qu’il retrouve la trace de certains orphelins de son âge et qui vivraient désormais à Londres. Il lui avait un jour ramené une petite liste avec des numéros de téléphone qu’elle avait regardé toute une semaine sans savoir tellement quoi en faire. Puis elle avait fini par créer un groupe whatsapp en leur envoyant un long message – elle avait insisté dix fois pour que Kurt le relise, trop apeurée d’y laisser des fautes avec son orthographe encore branlante – puis l’avait envoyé sur le groupe afin de leur proposer une séance de cinéma. Étonnamment, la plupart avaient répondu présent.
La bande s’était donc retrouvé entre des popcorns et un mauvais navet, puis avaient été débriefer tout ça dans un fast food. Ce fut au moment de les quitter que Myaw réalisa qu’elle n’avait pas pensé une seconde à Red et qu’elle avait beaucoup plus ri cet après-midi là que depuis son enlèvement par Bleuann. Et ce fut le cœur léger qu’elle prit la direction de chez elle. Sa psy avait encore touché juste. Le pas sautillant de l’adolescente, elle se glissa dans les rues londoniennes qu’elle commençait à apprendre. Edwin insistait beaucoup pour qu’ils fassent tout à pied afin qu’elle connaisse mieux la ville et la jeune femme avait vite appris à apprécier ces balades qui duraient parfois plus d’une heure, et délaissé les transports en commun pour la plupart de ces trajets. Elle était en train de marcher tranquillement en se demandant combien de temps il était socialement acceptable d’attendre avant de proposer une autre séance de cinéma à ses nouveaux amis, lorsqu’elle aperçut un nuage de fumée dans une ruelle. Sans penser une seule seconde à sortir son téléphone pour appeler les pompiers – il y avait des réflexes d’ado qui n’étaient pas encore ancrés en elle –, elle courut à l’endroit, se demandant si c’était un incendie et si elle pouvait aider.
Mais elle ne s’attendait pas à ça. Pas à la sorcière de feu qu’elle ne reconnut que trop bien et qui fit bondir son cœur. Son premier réflex fut de vouloir partir en courant. Elle dut batailler fort pour ne pas écouter sa peur qui l’entraînait déjà au loin. Car à côté de la sorcière, entre les flammes, Myaw avait aperçu un homme en train de brûler. Et elle ne pouvait pas laisser faire ça. Elle ne pouvait pas laisser Bleuann Soul torturer un autre homme comme elle l’avait fait sur elle.
Alors écoutant un courage qu’elle ne se connaissait pas, elle força l’humidité ambiante sur les murs et le sol – il avait plu plusieurs heures auparavant – à se réunir en un nuage d’eau qu’elle lâcha sur les deux combattant.
– Arrêtez.
Sa voix était tremblante. Elle se força à se calmer afin d’intimer avec plus de force :
– Arrêtez ! Vous avez déjà fait assez de mal comme ça.
Et la sorcière noire se retourna vers elle, tous les démons de la création sur son visage, le feu qui s’était pourtant arrêté, brûlant encore dans ses prunelles.
– Je sais que vous n’êtes pas comme vos frères. Je sais que vous n’aimez pas vraiment tout ça. Laissez-le partir, je vous en supplie.
_________________« Elles n'étaient pas filles des elfes mais bien enfants des hommes. » Color violet |
| | | MESSAGES : 391 DATE D'INSCRIPTION : 27/10/2012
Niveau du personnage Point RP: (79/200) Point Membre: (21/200) Niveau: 7 - ConfirméeBleuann W. Soul Admin | Sorcière Noire | Âme bleue | Sujet: Re: Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] Mar 16 Mar 2021 - 22:53 | |
| L’eau te glace le dos et tu vois avec horreur les flammes se tarir autour de toi. Il en est fini de ta tornade enflammée. Mais qu’importe, l’homme est toujours inconscient et un coup de couteau entre ses côtes devraient finir de te débarrasser de cet imprévu. Mais une voix suspend ton geste.
– Arrêtez.
Une voix, presque un murmure. Tu ne te retournes même pas, ça sera un problème pour plus tard.
– Arrêtez ! Vous avez déjà fait assez de mal comme ça.
Cette fois, la voix est plus affirmée et il te semble la reconnaître. Tu daignes donc enfin à te retrouver pour te retrouver nez à nez avec une gamine. Une gamine qui te renvoie l’image d’une enfant cachée sous une table que tu avais arraché au Mystery Orphanage. Tu te mords l’intérieur de la joue ; elle a raison, la souffrance tu l’as bien défoulée sur l’adolescente en la confiant à Red. Mais elle n’a pour autant pas à interférer sur ton combat actuel. C’est toi et l’homme d’Orpheo ; après tout, c’est lui qui te poursuivait et qui a engagé le combat. Sa responsabilité… Et puis en signant son contrat il savait ce qu’il risquait. Mais l’ancienne esclave de ton frère reprend.
– Je sais que vous n’êtes pas comme vos frères. Je sais que vous n’aimez pas vraiment tout ça. Laissez-le partir, je vous en supplie.
Et tu dois avouer que ses arguments touchent juste. Tu ranges donc sa lame et t’éloigne du presque cadavre qui traîne dans la ruelle. Tu n’es toujours pas décidée à épargner l’homme, mais curieuse de la petite. Est-elle vraiment en train de risquer sa vie – elle doit savoir qu’elle ne peut pas faire face à toi – pour sauver un inconnu – même si elle le connaissait, l’exorciste est désormais méconnaissable.
– Tu es plus courageuse que lorsque tu étais esclave.
Elle dit ça, mais n’en est pas certaine. Il lui semble bien que c’était Myaw qui avait parfois subtiliser de la nourriture pour les autres. Myaw qui rompait son pain en deux pour les plus faibles, au risque que Red la punisse. Peut-être que le courage ne vivait pas que dans le combat. Ça t’agaçait de constater que la gamine avait raison, mais… Son argument tenait la route. Tu n’aimais pas tuer. Et puis qu’importait vraiment la vie de cet homme après tout ? Il n’y avait rien de personnel là-dedans, tu avais juste cherché à défendre ta vie. Alors que l’adolescente aux yeux brillants qui se tient droite en face de toi – mais incapable de présenter la moindre posture de défense ou la moindre arme – a bien le droit de t’en vouloir, elle, d’avoir fait de ta vie un enfer. Pourtant elle ne semble pas te haïr, pas te tenir rigueur pour tout ça. Tu lis juste la peur en elle, aucune haine. C’est ça qu’ils enseignent, chez Orpheo ? À fuir la haine ? Pas sûr que ce soit une bonne leçon pour eux vu comme la petite met sa vie en danger, mais… … mais quelque chose te pousse à l’écouter. Est-ce son menton qui tremble ou le fait qu’elle ait trouvé le courage de te balancer de l’eau dessus après tout votre passif. Un peu amusée, tu souris.
– Très bien. De toute façon, j’ai déjà gagné. Tu transmettras le message à Orpheo. Qu’ils arrêtent de me chercher des noises car la prochaine fois il n’y aura pas une gamine dans ton genre pour m’empêcher d’aller jusqu’au bout.
Tu ajoutes un clin d’œil à ta phrase avant de reculer jusqu’au coin de la rue, lançant un dernier regard à l’adolescente qui te semble avoir bien changé depuis sa libération – tu penses un peu à Ange et ça te mord un coin de l’estomac, te pousse presque à revenir en arrière, mais tu as la flemme surtout – et continue ton chemin. Direction le Brésil, donc. _________________ « Dans presque tous les mythes fondateurs, personne n'a de pire ennemi que son frère, si ce n'est son père qui, craignant une alliance des frères contre lui, prend parfois les devants et les tue. » Dc de Myaw Nienta ~ couleur blue |
| | | MESSAGES : 1870 DATE D'INSCRIPTION : 02/05/2010
Niveau du personnage Point RP: (108/300) Point Membre: (78/300) Niveau: 5 - Espoir de la MagieMyaw Nienta Admin | Adolescente ~ Little Princess | Sujet: Re: Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] Mar 16 Mar 2021 - 22:53 | |
| En la voyant se diriger vers elle, Myaw pensa que tout était terminé. Elle espéra lâchement que la sorcière noire la tuerait rapidement plutôt que de la ramener à son ancien maître, mais décida de garder le menton bien droit et les yeux sur elle afin de ne surtout pas lui montrer sa peur, un peu comme avec les animaux. Ne pas trembler. Mais ça, c’était compliqué car il lui semblait que tous ses cauchemars lui revenaient à la gorge. Mais le poignard de la femme ne se leva pas et l’adolescente remarqua un air presque amusé sur son visage.
– Tu es plus courageuse que lorsque tu étais esclave.
Les deux femmes s’affrontèrent du regard alors que le monde entier semblait fondre autour de la plus jeune. Elle revivait dans les prunelles brûlantes de Bleuann toutes les tortures, les coups, tous les supplices qui avaient laissé des marques sur son corps qu’elle apercevait encore sous la douche et dont elle suivait souvent les contours avant de s’endormir. Toute la douleur qui lui semblait insupportable et qu’elle devait pourtant affronter. Puis la sorcière noire sourit et Myaw sentit le goût de la bile qui brûlait sa gorge.
– Très bien. De toute façon, j’ai déjà gagné. Tu transmettras le message à Orpheo. Qu’ils arrêtent de me chercher des noises car la prochaine fois il n’y aura pas une gamine dans ton genre pour m’empêcher d’aller jusqu’au bout.
L’ancienne esclave crut défaillir à ces mots. Bleuann Soul était-elle en train d’abdiquer ? Elle, Myaw Nienta, celle qui avait été sous le joug de Redwan pendant des années, qui n’avait plus été à l’école, qui n’y connaissait rien à l’art noir ou même à ce qu’Orpheo enseignait à ses agents, elle, Myaw Nienta, avait touché juste. Elle se demanda ce qui pouvait bien se passer dans la tête de la sorcière à ce moment-là, mais n’insista pas, désireuse que cette scène de cauchemar s’achève le plus rapidement possible. La femme lui glissa encore un clin d’œil avant de s’éloigner jusqu’au coin de la rue. Et ce ne fut que lorsqu’elle eut vraiment disparu dans un chemin perpendiculaire que Myaw retrouva sa respiration.
Et vomit toutes les frites qu’elle avait avalé, tombant à genoux sur le sol mouillé, les larmes brûlant déjà au coin de ses yeux. L’adolescente pensa bien qu’elle était en train de mourir sur place et aurait donné cher pour pouvoir juste s’allonger à cet endroit et attendre que quelqu’un vienne la sauver. Mais dans cette histoire, elle n’était pas la prisonnière de la tour. C’était à son tour d’être chevaleresse et quelqu’un avait besoin de son aide. Avec peine, elle se releva pour de diriger vers l’homme dont le feu avait bien attaqué la peau de ses bras et de son cou, mais dont elle entendait toujours la respiration, saccadée. Un peu tremblante, elle s’agenouilla à côté de lui pour lui glisser ses doigts contre l’énorme poing de l’inconnu et, de sa main libre, attrapa son téléphone portable qu’elle tapota jusqu’à ce qu’une sonnerie en émerge. Pourvu qu’il réponde, pourvu qu’il réponde. Heureusement, la ligne se décrocha et elle balbutia à toute vitesse, sans laisser à son correspondant le temps d’en placer une.
– Edwin ? C’est Myaw. Je-je t’ai envoyé ma géolocalisation pas message, e–et–et il faudrait que tu viennes. Avec un téléporteur. Il y a eu un blessé à c-c-c-ause de Bleuann. Bleuann Soul.
Elle avala sa salive et ajouta tout de même avant qu’il ne lui pose la question.
– Mais moi je vais bien.
Puis, sans attendre de réponse, elle raccrocha et laissa glisser le téléphone avant de se laisser tomber, à son tour, le dos contre le bitume, la main toujours fermement accrochée à celle du brûlé. Elle savait que les secours arriverait bientôt et, dans sa tête, elle se promit de demander à Kurt de lui apprendre à se battre dès qu’elle serait de retour à la maison. La maison.
_________________« Elles n'étaient pas filles des elfes mais bien enfants des hommes. » Color violet |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : Adjoint de Dorian Cross, comique & sadique LOCALISATION : Sur le mont blanc zy va CITATION DU PERSONNAGE : Et là le chef des gentils il en a marre hein. Il en peut plus. Il les regarde d'un air...D'autoroute.
MESSAGES : 817 DATE D'INSCRIPTION : 06/05/2013
Niveau du personnage Point RP: (5/200) Point Membre: (86/200) Niveau: 10 - ChefMohamed A. Al Hattal Administrateur | Bras droit de Dodo le dodo | Croix | Sujet: Re: Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] Sam 17 Juil 2021 - 16:11 | |
| Bleuann :NIVEAU VALIDE !Très créatif, bien pensé, bien écrit, tu as sû aussi jongler avec les forces et faiblesses de Sylvester. Même si franchement, honnêtement, ça se voit pas qu'il est vieux Enfin j'ai trouvé le début un peu forcé au niveau du dialogue mais pas un souci en soi pour le passage de niveau. Assez horrible quand elle parle de son enfance d'ailleurs et merci au clin d'oeil sur la culture du viol Par contre je trouve qu'étant donné nptre RP de sauvetage de Myaw la fin n'est pas masse cohérente (elle ne pense pas à Ange en voyant Myaw, elle n'a pas spécialement d'émotion par rapport à elle) mais globalement bon RP. Bravo Passage au niveau 7: Confirmé : Le personnage ne souffre plus de la fatigue lorsqu'il se sert de la magie qu'il contrôle, sauf s'il en fait usage trop longtemps et s'intéresse à développer le pouvoir qu'il ne maîtrise pas encore ( à savoir : si vous maîtrisez votre don, le personnage s'intéresse maintenant a son pouvoir et inversement).Sylvester :+9 points RP +4 points membre Décidément, tous tes persos (sauf Myaw) ont un côté dark, et a fortiori tous tes persos masculins ont un côté dark qui se rapporte à leur sexualité ? Chelou, y a un traumatisme de ce côté là Plus sérieusement, bien écrit, bien joué aussi au niveau des capacités de ton perso, il se fait pas battre si facilement par Bleu, ça fonctionne bien. Et ce côté "la violence me fait bander" était intéressant, j'ai envie de lire plus de choses sur Sylv maintenant. Myaw :+8 points RP +4 points membre Bwaaah, j'ai retiré un point parce que ce sauvetage arrive vraiment comme un cheveux sur la soupe et que l'échange entre Myaw et Bleu m'a paru pas naturel. Sinon j'ai beaucoup aimé comment tu as décrit la nouvelle vie de ton perso, son adolescence, ses règles... (même si j'aurais pensé qu'elle aurait pu en parler à Pando, Nérys ou Shy...). Myaw est forte en émotions, je l'adore, ce n'étaient que deux posts mais vraiment quali au niveau de ton perso c'est un développement pour elle à part entière. Good job. |
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] | |
| |
| | | | Passage au niveau 7 de Bleuann Soul | I know, it's easy to break [VALIDE PAR MOHAMED] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|