|
| Le goût des la bière et des miettes | |
| Auteur | Message |
---|
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Le goût des la bière et des miettes Mar 29 Juin 2021 - 13:41 | |
| Une vie normale pour des humains normaux ; ne pas entraîner Carla dans notre monde alors, aller dans le sien. Faire le pas de plus vers l’innocence et l’innocence prend des formes que je connais bien et qu’Orpheo a tendance à oublier. Et cette innocence, c’est aussi aller se mettre une race devant un match de foot en buvant des bières. Quand on arrive avec Carla, la place est absolument bondée mais il reste des tables devant l’écran géant. J’ai le drapeau de l’angleterre sur la joue mais c’est tout.
Un rapide regard dans la glace m’a confirmé que si mon corps semblait subir les temps (genre j’ai des cicatrices et mes muscles évoluent, ma graisse aussi, tout ça) j’ai quand même pas l’air de vieillir normalement du tout.
Bref.
C’est les championnats d’Europe de foot d’humains sans pouvoirs, les gens sont électriques, extrêmement chauds à l’idée de voir taper des gens dans un ballon. Je suis sûr de pourvoir me fondre dans l’excitation générale. J’ai oublié, des fois, qu’on pouvait être heureux pour des enjeux stupides, savoir que ce sont des jeux et trouver ça important quand même. On s’assied, il fait beau, il fait chaud, j’essaie de mettre de côté le fait qu’Harry est toujours à Londres et que je n’ai pas réussi (voulu ?) remettre la main dessus. J’essaie de mettre de côté tout ce qui pourrait gâcher nos beuglements face au actions anglaises et je commande une girafe, deux verres, et un paquet de clope. Autant pour moi d’avoir arrêté — j’essaie juste que ça soit simple et normal.
La bière blonde est de mauvaise facture mais au premier coup de sifflet, je sais qu’on va s’en taper l’un comme l’autre. Et qu’on est là et que c’est ma pote et que c’est déjà bien ; est-ce qu’on peut sortir des drames et des peines quelques minutes, secondes ? On ne s’est pas revus depuis l’Histoire avec une majuscule, mais Carla reste Carla et Ian reste Ian. N’est-ce pas ?
Peut-être que je suis juste trop con et trop ambitieux, mais la vie ne me semble pas pour le moment trop me latter le cul : Carla est là, elle a l'air en meilleure santé que d'habitude (pas en bonne santé, mais c'est Carla vous voyez) et elle est au milieu de la foule, soleil noir qui irradie les passants et les autres attroupés devant l'écran géant. J'espère qu'on va gagner, hurler, marquer des buts et après on pourra rentrer chacun chez nous après avoir fait des trucs normaux. On est plus de trois ou quatre cent sur la place, l'écran est vraiment, vraiment très grand, et je me dis que si y'avait toujours eu la guerre avec les noirs, y'aurait eu un attentat ici pour faire éclater ces petits humains de pacotilles qui ne veulent décidément rien à leurs yeux. Je me demande si Harry disait aussi que Carla ne valait rien à ces yeux.
Mais j'pense pas, ouais j'pense pas. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 381 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes Mar 29 Juin 2021 - 15:23 | |
| Je vais voir le match de l'Angleterre avec Ian. Je ne sais pas trop à quelle heure je rentre.Les mots marchaient sur des œufs. Carla reposa le téléphone sur le bureau, son cœur battant un peu trop vite. Elle n'était pas encore habituée à cette nouvelle relation avec Louis, et chaque étape lui semblait presque déchirante, comme un combat contre elle-même. Que penserait-il de ce message ? À l'hôpital magique, après son enlèvement, ils avaient eu le temps de beaucoup discuter, ça n'avait pas été évident, mais ce qui l'avait été c'était leur amour et l'envie d'essayer. À tatillon, sans vraiment savoir où ils allaient, loin des modèles qu'on leur avait toujours inculqués. Carla était revenue à Edimbourg pour ses examens, puis ils avaient décidé de bouger pour l'été, afin de trouver un nouveau souffle. Luka, revenue de son périple, avait accepté de les héberger et elle avait trouvé un stage dans un cabinet vétérinaire d'un ancien camarade de Little Angleton. L'air avait le goût de l'été et de légèreté, une brise de nouveauté qui échancrait son estomac et le libérait en même temps. Son téléphone vibra. 'kay, embrasse pas Ian pour moi désolé de l'humour noir, Luka m'a convertie et j'suis pas encore à l'aise… Elle m'a promis un ciné, donc t'embarrasse par pour moi mais embrasse moi plus tard ? Déso, j'arrête les jeux de mots…Ne pas appuyer trop fort sur les œufs. Au moins était-il deux dans ce nouveau quotidien. La jeune femme hésita, commença un message avant de l'effacer, puis finit par répondre : Pour moi non plus c'est pas évident… Bon film et embrasse Luka pour moi !Il s'était promis ça en tout cas, un fondement pour leur amour : ne pas se mentir. Et y aller petit à petit. Elle reprit l'engin et ajouta quelques mots. Je t'aimeUne réponse sous la forme de trois émojis lui parvint peu de temps après et elle sourit avant qu'un client à quatre pattes ne requiert son attention. Il lui restait encore une demi heure avant de terminer le boulot et de rejoindre Ian. [...] En sortant du métro, elle retrouva rapidement Ian malgré la foule devant l'écran géant. Les retrouvailles furent maladroites et pourtant naturelles, accrochées aux embruns de ce qu'ils avaient été et de ce qu'ils seraient toujours. Elle ne l'avait pas revu depuis Harry, mais n'avait pas envie de parler de cette période. Depuis la cavale et le capot, elle avait retrouvé un fil, retrouvé les bras de Louis et avait même recommencé à manger. L'incident datait de moins d'un mois, mais elle préférait ne pas y penser, se noyer dans la bière qu'alla chercher son ami, l'étouffer derrière la fumée des cigarettes. Ian avait un drapeau sur la joue et elle s'était habillée en blanc, bien qu'elle ne soit pas anglaise – l'Ecosse avait été éliminée et il fallait bien soutenir une autre équipe. Allemagne et Angleterre… ça risquait d'être tendu, mais Carla venait surtout pour l'ambiance, l'humeur des supporters qui débordait, la bière qui dégoulinait. Elle avala une gorgée de la blonde fade – et tout le monde s'en fichait – alors que l'hymne anglais résonnait sur l'écran, repris en cœur par la foule. god save the Queen! Send her victorious, Happy and glorious, Long to reign over us; God save the Queen!Les gens hurlaient déjà alors que le sifflet retentissait sur le terrain, la balle s'en allant valser dans les jambes de joueurs dont elle connaissait à peine le nom. Autour ça gueulait, ça gueulait, ça donnait le vertige et pour rien au monde elle n'aurait échangé ce moment contre un autre. Un match, de la bière et un ami. God save the Queen. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella
Dernière édition par Carla A. S. Lowett le Mar 29 Juin 2021 - 21:24, édité 3 fois |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 134 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes Mar 29 Juin 2021 - 16:08 | |
| Qu’était-ce Harry, maintenant ? Il y a avait eu un creux dans les missions ; il n’avait plus de chez lui ; il n’avait pas d’apprenti. Il avait du temps libre. C’était quelque chose dont il ne disposait pas souvent et dont Croix semblait haïr. Pourtant, il avait immédiatement rejoint sans bande de potes, laissant quelques jours Mohammed à sa détresse. Il s’agissait après tout d’un sorcier adulte qui devrait pouvoir survivre quelque chose dans ses larmes et ses envies de meurtre, sans Harry qui avait raccroché son wagon au train des sorciers neutres. Ils avaient l’air de vivre sans souci ni idéaux, mais sans implications non plus. Et, il faut l’avouer, en étant un peu fauchés. L’autre restait l’autre, un coup présent, un coup absent, un coup distant, un coup, ivre après quelques jours sans sommeil à lui dire ‘but we’re endgame, Harry. we’ve got all the time in the world’ avec un léger accent qui avait laissé le garçon muet.
Alors il s’était coulé dans le rythme des vacances d’été, Londres et ses parcs, Londres et ses musées, même, Londres et ses bars, Londres et ses soirées cartes, Londres et un bar sur la Tamise, Londres et toutes les rues dans lesquelles il était allé courir. Il faisait chaud, mais moins que quelques jours auparavant, et un orage d’été violent avait fait ruisseler les pavés. « Tu penses on va arriver en finale ? » « T’as parié ? » « Juste quelques pounds, rien de bien… » « On va perdre » « Mais c’est la belgique ! Ils parlent même pas tous la même langue dans le pays, autant ils se comprennent pas tous » « C’est pas Harry qui parle dix-huit langues là ? » « Si j’crois, hey, Haz, ça veut dire quoi als we winnen, betaal ik mijn tour ? » Le brun lui fait un clin d’oeil « je paierai pas ma tournée si on gagne, non » « c’est pas du gucci que tu portes ? Allez mec ! » nouveau clin d’oeil qui veut dire : ferme la.
Ils se rejoignent sur l’immense place avec l’immense écran géant. Si les autres ne sont pas importunés par les humains, ils ne s’en mêlent pas non plus : ça meurt vite quand même, un humain. Puisqu’on a le double de temps à vivre si ce n’est plus, autant ne pas trop s’attacher.
« Y’a plus de place, joder ! » son ami avait la peau très claire, les yeux très clairs, les cheveux bruns et il attrapa Harry par les joues en lâchant, exsudant d’extroversion « t’as pas la magie de nous faire de la place toi, monsieur le mystérieux ? ». Le garçon avait été clair sur sa vie : il y avait des choses qu’il ne dirait pas. Jamais. Fin. Il ne mentirait pas non plus. Il secoua la tête alors qu’un autre gars l’attrapait par la main « viens ! au centre là-bas! » et une fille de dire « mais c’est au centre, si y’a de la place c’est bien qu’on n’y voit quedalle! » « tu dis ça parce que tu fais un mètre vingt! »
Harry comme les autres s’affale sur sa chaise, le serveur leur saute presque dessus (vite, servir, vite, pour lever les yeux et regarder un peu) et le garçon se retrouve avec une bière dans les mains rapidement. Ses cheveux bouclés un peu longs, lunettes de soleil sur le crâne, short d’été et vans usées et débardeur qui laisse voir ses tatouages, ses cicatrices, ses muscles qu’il perd vite quand il ne soulève pas des trucs lourds dans le seul but de soulever des trucs lourds. « que guapo! » lui murmure l’autre et Harry tourne la tête, gêné.
Tourne la tête, gêné, vers les yeux glacés de Ian qui s’arrête de respirer. Et à côté il y a son déni personnel nommé Carla. |
| | | MESSAGES : 381 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes Mar 29 Juin 2021 - 17:04 | |
| Le ballon se trémoussait sur le terrain alors que Carla, les lèvres dans son verre, le suivait d’un œil fasciné. Elle se sentait nourrie par cette foule qui l’enveloppait, les cris qui poussaient les joueurs à se donner ; les cris des gens autour d’elle, mais également ceux du stade, en plein cœur de Londres, la vague de spectateurs peinturlurés et dévorés par cette même envie de voir leur équipe gagner. C’était sûrement immature et un peu idiot – eux n’y pouvaient rien, finalement, tout reposait sur les silhouettes qui couraient sur l’herbe verte –, et pourtant il y avait dans ces hurlements une rage sourde, comme si elle pouvait pousser les joueurs à jouer encore mieux. Des acclamations qui, encore mieux que la drogue, les enveloppaient pour les faire voler au-dessus du terrain, la balle blanche et noire vissée à leur pied.
Carla se demanda si les supporteurs allemands, quelque part à Berlin, était dans le même état. Les bières qui se renversaient sous les mouvements brusques, les drapeaux qui claquaient dans l’air, l’ivresse générale qui enhardissait le public. Bière anglaise contre bière allemande – elle se fit tout de même la remarque qu’elle aurait préféré être en Belgique. La fierté des nations qui reposait entièrement sur la capacité d’une dizaine de mecs en crampons à réussir à enfoncer un ballon rond dans un filet. Ridicule, mais tellement prenant qu’elle hurla avec tous les autres à la première occasion manquée pour les Anglais.
– Tu penses que vous allez gagner ?
Les yeux scotchés sur l’action, elle avait dit vous parce que malgré les cris et la folie qui l’entourait, elle se sentait toujours profondément écossaise, bleue et blanche jusqu’au bout. D’accord pour encourager les voisins, moins pour s’attribuer leur réussite – ou leur échec, et il faudrait alors trouver une autre équipe à soutenir. Mais Ian, contrairement à elle, avait aussi la nationalité anglaise et elle se demandait à quel point ça lui tenait à cœur de voir son pays gagner, quelle fierté il en retirait – ce n’était malheureusement pas avec l’Ecosse qu’elle allait expérimenter cela. Mais Ian, à côté d’elle, ne répondit pas.
– Ian, tu penses que vous all…
Les mots restèrent bloqués dans sa gorge. En tournant la tête pour le regarder, elle avait vu que son ami ne portait plus aucun intérêt à l’écran géant qui éclatait ses décibels dans la foule, mais il était concentré sur quelqu’un à une table toute proche. Quelqu’un qu’elle aussi connaissait. Des canines blanches qui s’étiraient dans la nuit et qui s’accrochaient à une gorge étalée sur un capot. Carla frissonna, sa main attrapant le bras de Ian par réflex.
Harry.
Le vampire qui lui avait tiré dessus avant de l’enlevée et de la balader dans la moitié de l’Angleterre, jusqu’à un bout du monde où ils s’étaient égarés. Dans sa tête flottait le souvenir de la coke, des mots tombés dans une piscine et d’une pilule restée au travers de sa gorge. Ses doigts se crochèrent un peu plus fort sur la peau.
– Qu’est-ce qu’il fait là ?
Et la question qui crevait ses mots, mais qu’elle n’osait pourtant pas poser au milieu des cris et de la fête : était-il là pour elle ? _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes Mar 29 Juin 2021 - 17:30 | |
| Je le vois qu’il recule. L’autre, l’étranger, Harry Adelman, Croix, noir. Il se lève, jette un coup d’oeil à sa bande de potes qui rigolent, se renversent une pinte entière à la gueule, ils puent la magie, la joie, l’instant. Mais pas Harry qui pue une anxiété immense qui l’englobe comme une carapace.
On se regarde une minute entière, Carla m’attrape et je me reconnecte avec moi-même. Allô Ian, ici ton corps et tes émotions. Laisse celui d’Adelman tranquille, t’appréciera pas vraiment tout ressentir quand tu lui feras du mal. Si tu lui fais du mal.
— Qu’est-ce qu’il fait là ?
Je suis surpris qu’elle me demande ça et je grommelle :
— Qu’est-ce que j’en sais ?
J’ai les muscles tendus à en faire craquer toutes les fibres. Je me lève tout doucement, dans un ralenti douloureux. Il ne se lève pas, continue de s’arrimer à moi de ses yeux clairs durs comme des lames. Il sait que je peux l’éclater en place publique, le dépecer et faire sécher sa peau sur les balcons londoniens si ça me chante. Putain ! Vie normal mon cul ! Vie innocente mon cul !
Humains innocents, hein. Youpi.
Je renifle ma rage en restant debout alors que les gens se sont replongés dans le match. J’ai pas envie de lâcher le morceau et ça doit se voir, un autre gars qui est avec le noir me fixe et je relève un peu le menton. Le sang rush dans mes jambes et mes doigts ; j’ai envie de les atomiser. Please, miment les lèvres de l’autre mais please quoi ? Please quoi tu kidnappes ma pote tu fais des plans au cul avec Luka qui l’envoient à Sarzeau et tu me dis please ?
PARDONNEZ ?!
IL ME PLEASE ?!
Et ben ça me please pas du tout. Voilà. Gros con. Gros con d'Adelman de merde. Quel sorcier noir suit le foot au juste ?! J’en ai les doigts qui tremblent mais je remarque alors qu’il me ne regarde plus, il s’est levé aussi et cherche Carla des yeux après avoir fait un léger pas en arrière. Je vois l’autre garçon lui attraper l’avant-bras, juste l’air d’établir un contact physique et une fille nous remarque aussi et lui touche la main. Rien à foutre j’le saigne tous si besoin. Mais là, Harry se met à faire un signe avec ses mains — ils sont pas si proches que ça et y’a du bruit, alors il signe ?
Les yeux rivés sur Carla, il fait un carré avec ses mains, mime un stylo (un crayon, un feutre?), des dents pointus, fait mine de plier le papier et de le garder sur son coeur. Il lui fait un demi-sourire triste qui lui creuse une fossette, une stupide fossette sur sa face de sorcier noir.
J’vais l’éclater.
Une main qui blanchi sur la chaise que je serre à broyer le bois, je signe en retour : o u t s i d e. G o. Mais il secoue doucement la tête. Non.
La vie d’moi. La vie d’moi j’vais l’éclater. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 381 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes Mar 29 Juin 2021 - 19:28 | |
| Sous ses doigts, Carla sentait la tension pulser dans les veines de Ian. Une tension qui gouttait rapidement contre ses muscles, comme pour faire craquer la peau, une force nouvelle dévoilée sous ses entrailles. Un Hulk en sommeil se préparait à se réveiller quelque part dans Ian.
– Qu'est-ce que j'en sais ?
Ian se releva lentement alors que, la main toujours autour de son bras, les yeux de Carla faisaient des allers-retours entre les deux hommes. Le match s'était fondu dans tout le reste, dissolus dans la masse ambiante, oubliés les cris. Sur l'écran les gens couraient toujours, autour d'eux les gens hurlaient toujours, et pourtant tout s'était figé, cristallisé dans ce moment. Les lèvres de Harry semblèrent bouger et Carla plissa les yeux pour mieux voir, sans réussir à saisir les syllabes qui s'étaient échappées et déjà perdues dans le brouhaha. Mais Ian lui semblait avoir compris, ou deviné quelque chose, car les muscles se gonflèrent un peu plus sous la pression de ses doigts et la jeune femme serra plus fort. Tout s'écroulait, merde, tout s'écroulait.
Elle se demanda si elle devait prévenir quelqu'un. Appeler Louis, mais Louis, s'il n'attaquerait probablement pas Harry de sang froid, ne retiendrait pas Ian pour autant. Luka alors ? Luka qui avait dû aller jusqu'à Sarzeau pour que le vampire la libère ? Luka risquait de foncer tête baissée. Ange ? C'était peut-être celui dans lequel elle plaçait le plus d'espoir, sans y croire vraiment pour autant.
– Ça sert à rien, c'est terminé maintenant.
Elle était rentrée, Luka également. Harry n'allait pas lui tirer une nouvelle balle dans le bide, pas après tout ce chemin, pas après ce bout du monde. Au loin, elle le vit se lever à son tour, alors que les gens autour de lui semblent s'agiter, sans vraiment comprendre la situation – Harry a-t-il des amis derrière ses dents de vampire ? Du bout des doigts, elle le vit dessiner un carré, un stylo et crocher des canines à son sourire. Il replia le dessin qu'elle avait fait de lui – c'était forcément cela – et le plaça contre son cœur. Ça voulait dire quoi tout ça ? Les yeux fixés sur Harry, figée dans sa propre incompréhension. Elle le trouvait beau avec ses boucles brunes un peu plus longues et ses tatouages sous le soleil, devinant le papillon sous son débardeur. Elle le trouvait beau, mais la scène qui l'entourait était effrayante ; des centaines de personnes focalisées sur l'écran géant et surtout innocentes, alors que la colère de Ian bouillonnait à ses côtés. Elle tourna la tête vers son ami et le vit faire un geste clair du bout des doigts casse toi. Et la réponse de Harry, tout aussi claire non. Le coeur de Carla tapait un peu trop fort dans sa poitrine ; oseraient-ils se battre au centre de tout ce monde ?
– Ian, laisse tomber, on va aller ailleurs, ok ?
Les doigts toujours crochés à son bras, comme si ça pouvait le retenir, Carla s'était levée à son tour. Dans son dos la bière qu'ils avaient commandée attendaient, comme si elle s'était déjà faite à l'idée d'une défaite anglaise.
_________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes Mer 30 Juin 2021 - 9:41 | |
| Je sens le loup rôder sous ma peau et je me demande si je vais réussir à ne pas éclater comme ça, en public. Les professeurs du Mystery Orphanage seraient horrifiés de m’entendre parler ainsi ; quoi, il sort sans runes alors qu’il ne se maîtrise pas ? Mais ils auraient tord, je sais me maîtriser. Mais en ai-je réellement l’envie ? Je passe ma langue sur mes lèvres.
— Ça sert à rien, c’est terminé maintenant.
J’essaie de ne pas diriger toute ma colère vers Carla, mais les mots que j’articule pèsent de frustration et d’agacement. Il se prend pour qui, l’abruti ?
— Terminé de quoi ?
Je fige mes yeux dans les siens. Qu’est-ce qu’elle ne comprend pas ?
— Tu penses que c’était leur dernière tentative sur Luka ? Qu’ils n’essaieront pas à nouveau de te toucher pour l’atteindre, elle ? Qu’ils ont perdu la partie alors qu’on a remballé le jeu ?
Mes mots sont pas mais je sais que je n’ai pas une voix très grave et qu’Adelman les saisit peut-être. Mais il sait autant que moi que peut-être qu’ici il y a drapeau blanc ; n’importe où ailleurs y’a pas moyen.
– Ian, laisse tomber, on va aller ailleurs, ok ?
Mais bien sûr que non ! Bien sûr que non on est chez nous, c’est à lui de se casser et de filer en dehors du territoire anglais, du territoire planétaire, d’aller se faire écraser quelque part, je ne sais où, est-ce que ça m’intéresse réellement ? Le reste de ses amis nous regardent maintenant, chacun est tendu à bloc. Quelle issue, alors ? Quelle issue ?
La foule se lève d’un coup en hurlant, but anglais, les gens se lèvent, le commentaire hurle, Raheeem Sterliiiiiiiiiing chi-rur-gi-caaaaaaaaaaaal. Je me remets subitement à respirer comme si tout ce temps j’avais juste évolué comme une baleine en apnée, et je jette un regard à Harry qui a tout de même coulé son attention vers le match, une demi-seconde. Il me montre la bière, ses potes, le foot et me dit « that’s it ». J’effleure du bout des doigts la rune derrière mon coude, laisse la pression retomber et me rappelle que c’est Carla qui a été kidnappée, c’est Carla qui a vécu ça, c’est Carla qui a pris des décisions, qui s’est retrouvée en situation de faiblesse et c’est Carla qui ne veut pas d’esclandre sur une place public, de torture de sorcier noir sur un pieu. Même si c’est Carla qui a couché avec. J’effleure à nouveau la rune, sérénité en Gaelic, essaie d’en retirer quelque chose, un peu au moins. J’exhale doucement et répond :
— Ok.
J’ai tout sauf envie de me tirer, j’ai tout sauf envie de le laisser là, j’ai tout sauf envie de lui laisser gagner la partie, j'agis contre tout mais j'agis quand même. Mes instincts me hurlent que je repars la queue entre les jambes et je ne comprends pas pourquoi Carla veut en rester là, mais je l’aime et je bats en retraite. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 381 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes Mer 30 Juin 2021 - 10:34 | |
| Carla jeta un coup d’œil à sa tenue, à ce pantalon taille haute blanc et ce crop top qu’elle avait choisi pour soutenir l’Angleterre, certes, mais également parce qu’ils mettaient son corps en valeur et que si elle ne savait pas ce qu’elle attendait de cette soirée, elle avait l’envie d’être jolie, assise à côté de Ian qui paraissait figé dans sa jeunesse – c’était injuste, il lui semblait parfois que les rides se traçaient sur son visage alors que lui restait toujours bloqué dans cette beauté de jeune adulte. Elle ne savait pas ce qu’elle attendait, mais certainement pas à voir Harry dans la foule en liesse à chaque frappe anglaise.
– Terminé de quoi ?
Le grondement dans la voix de Ian la fit souffrir et, lorsqu’il se tourna pour lui répondre, elle vit des flammes nauséabondes brûler ses yeux.
– Tu penses que c’était leur dernière tentative sur Luka ? Qu’ils n’essaieront pas à nouveau de te toucher pour l’atteindre, elle ? Qu’ils ont perdu la partie alors qu’on a remballé le jeu ?
Pas Harry, aurait-elle voulu répondre. Mais elle ne dit rien parce qu’elle ne connaissait pas les pensées noires du vampire, qu’elle n’avait qu’effleurée, le corps éclaté sur un capot. Elle songea à ce moment, aux nausées qui avaient suivies et à cette pilule qu’elle avait tardé à prendre. Aux règles qui n’étaient pas venues depuis, des règles qui n’étaient jamais très régulières, mais là ça l’inquiétait et elle n’osait pas en parler ou lever le doute, comme un chat de Schrödinger dans son ventre qui, tant que sa vie n’avait pas été confirmée, il pouvait encore être mort. Ou, dans son cas, ne jamais avoir existé. La fuite, encore.
Autour d’eux la foule se releva et l’écran cracha sa joie, un goal, UN GOAL ENFIN COMME IL EST BEAU, STERLING HEROS DE LA NATION, la bière qui jouait au fond des verres, les gens qui se prenaient dans les bras, se bousculaient, une mer qui les séparaient un peu plus de Harry et qui pourtant rendait sa présence si proche, portée par la liesse générale. Le moment avait décroché et, à quelques mètres, Harry leva sa bière vers le match, le match, il était là pour le match et pas pour elle et c’était tout. Le match et le dessin qu’elle avait fait de lui contre son cœur.
– Ok.
Ok. Elle ne se le fit pas dire deux fois, attrapa le paquet de clopes sur la table, abandonnant la girafe, réunissant déjà toutes ses affaires. Elle avait lâcher le bras de Ian, mais reprit bien vite sa main, leurs doigts s’entrecroisant avec la force de leur habitude. Puis elle commença à le tirer parmi les gens pour s’extirper de cette foule qui, comme une mer déchaînée, les faisaient basculer d’un bout à l’autre, fragiles roseaux emporter par les vagues. Et dans leur dos, alors que Carla s’énervait à coup de excusez moi, pardon en tâchant de ne pas regarder dans la direction du vampire, un joueur anglais repris la balle et tira dans le goal allemand, achevant de combler la joie des supporters qui hurlaient la même litanie.
HARRY ! HARRY ! HARRY ! HARRY ! HARRY ! HARRY ! HARRY !
Harry Kane venait de marquer et la foule, cocasse, avait bousculé Ian et Carla jusque devant Harry Adelman et sa bande de potes qui les dévisageaient avec un air méfiant. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 134 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes Mer 30 Juin 2021 - 10:49 | |
| Il voyait bien, Harry, que l’exorciste d’Orpheo n’avait pas envie de lâcher l’affaire. Exorciste d’ailleurs ! Quelle blague ! Soldat, plutôt. Les noirs se préoccupaient rarement des fantômes, mais les « gentils » comme ils s’appelaient avaient l’air de donner dans les dossiers Warren. Le garçon essayait de rester calme et poli mais son coeur battait dans sa gorge en grosse pulsation qui vibraient jusque dans son crâne. Ses amis avaient beau faire exprès de le toucher, d’être proches, physiquement, il se sentait nu au milieu de l’océan à se demander ce qui sortirait de sous ses pieds. Une horreur, sûrement.
Certes.
Mais laquelle ?
L’autre faisait des mouvements circulaires sur sa peau, la fille s’était approché et l’ami levait le menton bien haut en signe de défi à Carla & Ian. Mais quel défi ? Harry se retint de menacer Carla publiquement face à Ian : si tu t’approches elle meurt. Ils sont neutres, mes amis, mais neutres politiques, pas neutres de l’amour. Ils étaient entrés dans sa vie il y a longtemps, et il gardait tellement de distance entre eux et lui qu’il se sentait perpétuellement spaced out. Du moins avant, surtout. L’épisode en Écosse avec Carla lui avait remis les choses au clair : il aimait les gens et avait besoin d’eux ; il en attendait plus de la vie que … ça. Que juste, Croix. Juste la guerre, juste le sang qui part mal de ses chemises blanches.
Quand la foule rejeta les presque-partis vers lui, qu’un inconnu pris Ian dans ses bras, le sorcier en profita pour jeter une oeillade à Carla, comme s’il avait pu l’avoir dans son camp. Son propre prénom était scandé mais il ne voyait qu’elle, longiligne petite humaine qui serait bientôt avalée par la foule. Il laissa trainer ses yeux sur elle : ses cheveux, ses épaules, ses jambes. « tu veux qu’on parte ? » il se raidit « on peut décaler Haz, à la mi-temps » il restait quelques minutes avant la mi-temps, il n’avait pas envie de la lâcher du regard, « on se dose dans les toilettes et on va le suivre au parc sinon » la fille agitait un petit sachet de taz doux pleins de MD. « La drogue de l’amouuuuur » dit l’autre. Il se lécha deux doigts, vint coller deux pastilles au bout de respectivement son index et son majeur, en posa une sur sa langue et en proposa une à la jolie Carla sous les yeux de son ami qu’il sentait bouillant. Il n’avait pas le niveau pour capter ses pensées en particulier, la foule était trop vibrante, trop bouillonnante pour qu’il puisse réussir son coup, mais tout le corps du sorcier disait l’explosion contenue, le sang chaud et les résolutions de paix fragiles.
« want some ? »
Il jouait avec le feu avec une politesse à l’anglaise, sans flex, sans bragging time, sans regards insistants ou yeux qui déshabillent, l’air de ne pas y toucher… alors que tout le monde savait qu’il l’avait touchée. Qu’il l’avait touchée, et elle aussi. |
| | | MESSAGES : 381 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes Mer 30 Juin 2021 - 12:30 | |
| Un inconnu dans la foule attrapa Ian pour le serrer contre lui et leurs doigts se perdirent, Ian emportés un peu plus loin alors que Carla parvenait à se stabiliser devant Harry, le cœur bloqué dans la gorge. Le vampire dans la foule, dont les yeux la léchait comme s'il allait bientôt la dévorer, lui sauter à la gorge au milieu de cette foule, la faire disparaître sous sa cape et s'envoler avec ses ailes de chauve-souris. Mais souviens toi le vampire, que les chauves-souris qui vont trop haut dans le ciel, ne reviennent jamais.
– Tu veux qu'on parte ?
Un autre avait parlé, interrompant le moment, les cris retrouvant leurs droits alors que Carla parvint enfin à détacher ses yeux de la silhouette tatouée pour retrouver Ian et l'inconnu qui l'avait emporté.
On peut décaler Haz, à la mi-temps.
L'oreille traînant, elle ne put s'empêcher de répéter :
– Haz.
Haz avait des amis et un surnom, il évoluait en plein jour une bière à la main, en short devant une activité aussi basique et humaine qu'un match de foot. Avait-il seulement une arme sur lui ? Avait-il seulement une arme sur lui ? Ian en aurait une à coup sûr, et Carla ne voulait pas que Harry meurt. Mais pourquoi, pourquoi, pourquoi ne voulait-elle pas que celui qui l'avait enlevée et qui avait forcé Luka à se rendre ne meurt ? Elle ignora les voix dans sa tête, les cris autour d'elle et continua à chercher son ami des yeux.
– On se dose dans les toilettes et on va le suivre au parc sinon.
Du coin de l'œil, Carla accrocha un sachet rempli de pilules multicolores – de la MD, sûr à 99% que c'était de la MD –, mais elle repéra Ian, enfin dans la foule, voulut faire un pas vers lui, sortir une clope par nervosité, ses mains tremblaient, elle ne savait plus où elle allait.
– La drogue de l'amouuuuur
À ces mots Carla suspendit ses gestes, le paquet de cigarette bloqué dans sa main, elle se revit dans cette clairière du bout du monde, une clope qui grillait au bout des doigts de Harry et ses lèvres contre sa peau, aspirant la fumée. Le vampire posa deux pilules sur ses doigts et en attrapa une avec sa langue, alors que Ian avait de nouveau disparu du champ de vision de l'humaine.
– Want some ?
Non. C'est ce qu'elle aurait voulu répondre avant de fondre dans la foule et de disparaître. Ou que Ian, enfin, ne resurgisse pour l'attraper et l'empêcher de plonger. Non, non, non, hurlait sa tête. Mais la foule, elle, avait continué à répondre Harry, Harry, Harry, et elle attrapa la main qu'on lui tendait pour l'amener jusqu'à sa bouche, ses lèvres embrassant la pilule, sa gorge avalant la drogue. N'apprendrait-elle jamais de ses erreurs ?
– Merci.
Ça lui rappela quand elle l'avait remercié pour la coke avant de disparaître dans la forêt, et elle se mordit la lèvre. Autour d'elle les gens devenaient des arbres et elle ne savait plus bien dans quelle réalité elle se trouvait, incapable de dire si c'était à cause de la présence de Harry, de la MD qui coulait dans son sang, ou de Ian qui ne cessait jamais de disparaître, enlacé par des sapins. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes Mer 30 Juin 2021 - 14:10 | |
| Je me fais un peu bousculer. Un peu, d’accord. Mais je vois ce qu’il se passe très clairement et mon estomac dégringole petit à petit jusqu’à mes talons. Je vois bien que le sorcier de Croix ne la regarde qu’elle jusqu’à avoir une accroche auquel elle répond, et c’est ok vous voyez, j’aurais bien voulu partir pour elle, j’lui aurais pas pété la gueule pour elle, parce que je l’aime et que c’est d’accord.
Mais c’est un peu beaucoup pour moi, là, elle attrape de sa bouche la drogue, après avoir touché, Harry. Et j’dis pas que j’suis un gros jaloux et qu’on touche pas ma pote, hein, je dis que Croix tuent mes amis, que Croix violent mes amis, que Croix sont responsables et que Harry l’a été aussi, qu’il aurait pu arriver à ses fins si Luka n’avait pas eu des ponts en or pour rentrer à la maison. Je la regarde, démunie, engager avec celui avec qui elle a couché et ça aussi, j’ai avalé la pilule, nous on torchait des apparts pour toi Carla, on chialait d’angoisse on se faisait percuter par des voitures pour toi Carla. Adelman me fixe tranquillement, de ceux qui ont un peu gagné au fond, mais sans prétention aucune. Ses amis aussi attente, sans trop comprendre ; pensent-il que Carla est ma meuf et que sous mes yeux elle lèche les doigts de son amant ?
Je sais que je ne suis pas le premier choix. Elle a choisi Louis au dessus de moi, Harry même, au dessus de moi, c’est ok. Mais qu’elle choisissent l’ennemi plutôt que nous, et nous ce pourquoi on se bat… c’est trop. Qu’elle fasse ce qu’elle veut. Une moue de déception s’empare de mes lèvres alors que j’hoche doucement la tête pour Harry : okay mec, okay. Sure. Je regarde la foule en liesse, mon équipe de foot qui gagne parce que le petit ballon a bien voulu aller agiter les filets. Ces hommes dévoués à un but unique : que leur équipe montée de toute pièce gagnent selon des règles montées de toutes pièces; Croix, Rosenrot et Orpheo ne sont pas si éloignés que le football finalement. Des règles arbitraires du sang, la volonté de tout révéler ou non, d’avoir le pouvoir ou non. On n’est pas bien éloigné mais les conséquences ne sont pas les mêmes et moi, le mêlé que je suis se souvient avoir sauvé Harry un jour, sans trop savoir pourquoi.
Enfin, si.
Une sombre histoire d’empathie.
Mais je coupe le lien avec Carla, j’annihile mon don qui tend des tentacules désespérées par elle : c’est fini. J’arrête les frais, ça me rend trop misérable, trop rancunier, qu’elle aille faire ce qu’elle veut et qu’elle choisisse ce qu’elle veut mais sans moi.
Yeux de ciel électrique et coeur hématome, j’exhale, malheureux :
— J’peux plus, Carla. J’t’ai écoutée parler de Louis des heures, j’suis revenu à LA pour toi pour pas que tu coules, j’ai envoyé Rhy pour qu’elle te serve de bouée, j’ai mis ce que j’avais avec Autumn sur une lame de rasoir parce que je t’aime trop, j’t’ai cherchée quand t’as disparu, j’ai rien dit que t’aies appelé Ange plutôt que moi, toujours à ta putain de poursuite j’ai… j’ai mis ma vie en jeu à sa suite à lui et…
Le concerné me regarde de ses yeux vert serpent, vert basilic, vert sorcier, vert trahison.
— …et ça suffit. Il est temps que je me choisisse moi, un peu. Que je m’aime moi, un peu, pour une fois.
Je refuse des réponses ou des explications bancales, je refuse d’avoir encore le temps de la choisir elle : c’est ce que je fais inlassablement depuis des années. Je tourne dans la foule, me coule dans le chat qui esquive les pas de bourrées d’un trot rasant, petit félin du désert rentre à la maison. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 381 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes Mer 30 Juin 2021 - 15:13 | |
| Ian creva la forêt, les feuilles, la foule. Ian de retour, ses racines et son adolescence, son passé et son présent. Celui qu’elle ne savait pas comment présenter autour d’elle mon ami, mon amant, mon autre amour ? Le temps est bon, le ciel est bleu, j’ai deux amis qui sont aussi mes amoureux. Ian qui, et c’était inscrit sur son visage, n’avait pas l’air du tout heureux. À des milliers de kilomètres de la joie qui boursoufflait la foule, s’extasiant derrière un écran de télévision gigantesque et qui pourtant avait disparu de l’horizon de Carla.
Merde. Elle réalisa trop tard qu’elle n’aurait pas dû prendre cette drogue. Compris que c’était une erreur, que personne n’était venu pour la sauver. Carla qui se refusait d’être la princesse et pourtant Carla qui devait inlassablement être sauvée par celles et ceux qu’elle mettait en danger. Merde.
– J’peux plus, Carla. J’t’ai écoutée parler de Louis des heures, j’suis revenu à LA pour toi pour pas que tu coules, j’ai envoyé Rhy pour qu’elle te serve de bouée, j’ai mis ce que j’avais avec Autumn sur une lame de rasoir parce que je t’aime trop, j’t’ai cherchée quand t’as disparu, j’ai rien dit que t’aies appelé Ange plutôt que moi, toujours à ta putain de poursuite j’ai… j’ai mis ma vie en jeu à sa suite à lui et…
Le souffle de Carla s'était perdu, quelque part entre sa gorge et ses poumons, avalé par le trou de son cœur. Un monstre bouffeur de chair, elle se sentit dévorer de l'intérieur par ses propres erreurs que Ian lui jetait à la figure. Dévorée par les remords, par ce qu'elle avait fait, par cet amour que Ian lui avait donné comme une boîte précieuse et qu'elle avait gardé, accumulée dans un coin sans vraiment en prendre soin.
C'était acquis, c'était ça, non ? Acquis que tout le monde au lycée aimait bien Carla, qu'elle était la cool kid qui faisait tourner en bourrique les adultes et piquait des bouteilles de vodka à l'épicerie. Ne pas s'embarrasser des autres, mais toujours étaler ses états d'âme et laisser sa vie dévorer ses amis, laisser Luka se sacrifier à sa place, Louis effondré sur un canapé, détruire Autumn sans sourciller, et Ian, Ian, Ian… Pas étonnant que les autres finissent toujours par partir autour d'elle.
– … et ça suffit. Il est temps que je me choisisse moi, un peu. Que je m'aime moi, un peu, pour une fois.
L'envie de mourir au milieu de cette foule, de couler sous le soleil qui soudain tapait trop fort. Les mots frappaient fort, douloureusement contre ses tempes et elle sentit trop tard les larmes qui piquaient, dévalant ses joues. Carla, princesse en chiffon.
Et Ian qui disparaissait dans la foule, qui s'effaçait de l'histoire comme s'il n'avait jamais été là, l'abandonnant au milieu du monde, dans les griffes du vampire et de ses amis, les mains terribles des ennemis – les ennemis de ses amis, était-ce alors aussi ses ennemis ? Elle sentit son cœur crever dans sa poitrine un peu plus alors que des mots qu'elle ne parvenait pas à prononcer mourait sur ses lèvres, incapables de trouver une voix, incapables de trouver Ian.
Sauve-moi.
Mais c'était trop tard, il était parti et c'était juste des pétales qui avaient pris la forme des mots, rien d'autre qu'une fleur éphémère et qui mourrait. Coquelicot brisé dans la bouche.
– Il faut… il faut que je le retrouve.
Elle avait dit ça en regardant Harry, comme pour se raccrocher à quelque chose, se raccrocher à l'ennemi, à la raison qui avait fait fuir Ian. Mais pourquoi s'accrochait-elle toujours aux mauvais choix ? Carla avait dit qu'elle ne savait pas choisir, mais n'était-ce pas simplement qu'elle faisait toujours et encore, éperdument éperdument, les mauvais choix ? Mourir encore. Il lui fallait retrouver Ian, rapidement, avant que la foule ne l'ait totalement englouti, avant que la drogue ne fasse trop effet dans ses veines et qu'elle se laisse aller à la joie alors que son cœur hurlait la souffrance. Les larmes sur ses joues l'aveuglaient, elle avait chaud et elle mourait toujours, Ian avait disparu, Ian était parti, parti, parti. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 134 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes Mer 30 Juin 2021 - 15:41 | |
| L’autre taptapa l’épaule de Harry. Ce dernier savait qu’il a suivi le drame, qu’il avait suivi le garçon d’Orpheo qui s’en était allé pour de bon, un claquage de porte en règle la colère en moins la peine en plus. Il attira l’attention du sorcier alors que la drogue arrivait tranquillement dans ses veines. Il se sentit serein, alors qu’il aurait pu être mort. Quelle étrange sensation que voici. « quoi ? ». Le garçon fit l’étonné, il ne voulait pas qu’on lui fasse des reproches alors qu’il n’avait quasi rien fait. Mais les relations humaines ça connaissait l’autre, l’autre qui n’aimait pas trop les petites mesquineries. C’était pas mesquin, râla le bouclé, parce que bien évidemment il lisait dans les pensées de l’autre. Ils regardaient Carla tituber, presque, et dire Il faut… il faut que je le retrouve mais sans réellement y aller, sans courir sur ses talons, sans péter un plomb et hurler qu’elle était désolée. Mais Harry ne bougea pas d’un poil et c’est l’autre qui lui attrapa le poignet avec toute la délicatesse donc il savait faire preuve pour un mais guapa, enfin, tu peux plus rien pour lui à l’instant. Son empathie n'était pas une façade, mais il aurait fait ça avec tout le monde, right ? Harry détourna les yeux : ça le touchait. Pourquoi ça le touchait ?
Mais Harry savait : l’instant d’après elle ne pourrait rien non plus pour lui. Elle lui avait déchiqueté le coeur en bonne et dûe forme et pour l’avoir vu de ses yeux, il savait à quoi s’en tenir avec cette humaine délabrée. Il porta la bière à ses lèvres, conscient que l’intéraction avec Carla était un peu forcée par sa bande parce que c’était des gentils au fond, mais que de cette tension ils n’en voulaient pas, qui en aurait voulu après tout ? Harry, lâcha la fille derrière et ça voulait dire, tu choisis qui tu veux Harry mais prends soin de nous aussi. Il haussa les épaules : ils survivraient. Mais son téléphone pro eu trois vibrations, comme un bipper et il se dit fucki fuck, pas alors que je suis défoncé mais si, ça sonnait alors qu’il était high as fuck. Il attrapa le visage de Carla entre ses grands mains, s’arrima à ses prunelles pour lui dire avec toute la douceur du monde : profite de la liesse tant qu’elle porte. Ne redescend pas seule, Carla. S’il te plaît. Et c’était sincère, parce qu’Harry étaient de ceux qui souhaitent le meilleur au gens (presque tous) (pas toujours Orpheo) (bon ok, ceux qui feraient pas dérailler Croix, quoi) mais qui ne les porteraient pas ; qu’ils se portent seuls — quand Ian était de ceux à les emmener au bout du monde.
Mais Ian n’était plus là et Harry, après avoir claqué une bise à ses potes, jeté un regard plein d’ambiguïté à l’autre, lâcha à l’oreille de Carla, les lèvres proches de son lobe et son corps effleurant le sien : if u want me find me.
Et il fut disparu. |
| | | MESSAGES : 381 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes Mer 30 Juin 2021 - 16:16 | |
| Ian avait été avalé par la foule et elle restait là comme une conne, à se haïr mentalement. Avalé par la foule, ressortirait-il un jour ? Cette immense baleine blanche recracherait-il un pantin de bois comme dans Pinocchio ? Ou avait-elle perdu Ian pour toujours, toujours c’était très long, même sur un capot au bout du monde.
Une main inconnue s’enroula autour de son poignet et elle regard les yeux très clairs – trop clairs – qui l’avait interpellée.
– Mais guapa, enfin, tu peux plus rien pour lui à l’instant.
À l’instant et à jamais, parce que Ian s’était perdu dans la foule, parce qu’elle avait perdu Ian pour toujours et elle sentit comme une crise de panique l’englober. C’était quoi qui merdait dans sa tête ? Son père avait il frappé trop fort et avait-il tout déglingué à l’intérieur ? Mais c’était trop facile de tout remettre sur la faute de son paternel, vraiment trop facile. Elle eut envie de se déchirer, littéralement, au milieu de toute cette foule. La main la relâcha et elle se retrouva comme perdue, au milieu d’un groupe qu’elle ne connaissait pas, avec cet homme qui lui avait tiré dessus – tiré dessus Carla, deux balles, une dans le bide et une dans la cuisse, deux cicatrices et tu les vois tous les jours dans ta douche, deux cicatrices pour deux canines et merde, il t’a tiré dessus Carla – et des regards curieux qui se partageaient de l’ecsta.
Puis soudain les mains de Harry attrapèrent son visage, accrochèrent les larmes de panique qui roulaient sur ses joues et sa voix toute proche, comme un adieu :
– Profite de la liesse tant qu’elle porte. Ne redescend pas seule, Carla. S’il te plaît.
Mais je suis seule, elle pensa si fort qu’elle ne dit rien. Elle était seule parce que Ian était parti et que là, rien d’autre ne comptait. Pourquoi avait-elle pris cette pilule, pourquoi avait-elle laissé les yeux de Harry l’envahir, les yeux qui étaient si profond, si vert, vert, vert. Et cette voix basse aussi, qui l’enveloppait, mais pourquoi, elle était perdue et elle ne comprenait pas, alors il lâcha des mots à son oreille avant de disparaître lui aussi avalé par une baleine. Allait-il retrouver son dessin ? Avant de partir, il avait dit if you want me find me, mais ce n’était pas lui qu’elle voulait et ses mains griffèrent son visage pour effacer les larmes. La drogue devait être en train de monter et pourtant elle ne ressentait rien de l’euphorie ou de l’amour, que l’angoisse de se perdre, et tous ces inconnus autour d’elle. La jeune femme attrapa la bière que Harry avait abandonnée derrière lui et la vida d’un coup, reposant un peu trop fort le verre sur la table qui se fendilla sous l’impact.
– C’est pas bon pour le bébé.
Elle se trouva stupide de dire ça et voulut disparaître à son tour, lâchant les inconnus pour en retrouvant d’autres, se laissant avaler par l’océan humains à son tour. Trop de gens, d’une foule compacte qui l’emprisonnait alors que dans sa tête elle réfléchissait ; combien déjà de retard ? Deux semaines ou trois semaines, peut-être. À force d’avancer la foule la libéra et elle se précipita dans la première pharmacie qu’elle vit pour acheter un test de grossesse sous l’œil méprisant d’un pharmacien qui devait la prendre pour une fille paumée, une fille perdue et déchirée. Mais c’était ce qu’elle était, non ? Carla se faufila ensuite dans un bar tout aussi bondé que l’extérieur et son écran géant, les verre de bière renversé sur le sol, la joie des supporter qui chantaient l’hymne national.
God save the Queen ! God save Carla.
Dans les toilettes, elle vit avec effroi l’horreur de son visage bouffé par les larmes, puis déballa le test avant de s’accroupir au-dessus des toilettes pour pisser dessus, essayant de viser malgré les sanglots qui s’égaraient parfois dans ses poumons. Les trois minutes qui suivirent jusqu’au résultats, trois minutes qui menèrent à une ligne bleue et unique, résultat négatif, résultat attendu.
Désormais, elle était vraiment toute seule. À chialer dans des chiottes perdues. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: Le goût des la bière et des miettes | |
| |
| | | | Le goût des la bière et des miettes | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|