Cormag écouta le polonais attentivement. Il nota les informations dans un calepin, déjà notées encore et encore, en plusieurs exemplaires dans son bureau de Berlin. Comme si renoter tout ça lui donnerait des nouvelles informations, une nouvelle manière de réfléchir, une nouvelle solution.

Tout le monde se dispatcha dans des salles, des coins de salle différents et il resta, seul. Il commença donc à réfléchir, seul, dans son coin, sur son coin de table, sur un coin du calepin ses idées.

Après de longues heures, il se leva parce que, se disait-il, c'était un travail d'équipe avant tout. Il regarda dans plusieurs salles, qui avaient des groupes fonctionnels, il ne voulait pas déranger. Il ouvrit une autre pièce qui était vide. Attendit. Une personne vint, s'enfuit tout aussi vite, avant de revenir, accompagnée.

Edwin Al Hattal, directeur de la police magique. Zacharia Creed, la banane écrasée sur son costard.

Il soupira. Il avait décidément bien choisi sa pièce, n'est-ce pas ... ?

– Messieurs. Je vous propose que nous nous associons pour trouver un plan.

Il s'assit donc autour de la table, en espérant que ses compères le suivraient, qu'ils seraient d'accord pour coopérer, malgré les énormes divergences de leurs valeurs. Sans parler de cette ba-na-ne.

Il prit à nouveau son calepin, le posa au centre. Ses runes étaient basiques, efficaces mais rien de nouveau sous le soleil. Il espérait que les deux autres exorcistes apporteraient la nouveauté qui lui manquait.


250 mots

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Ed remonte tranquillement le couloir quand il tombe nez à nez avec Zacharia Creed, qui vient de refermer la porte pour se plaquer contre le mur, un air de détresse sur le visage. Edwin flaire la bonne histoire et personne n'a jamais dit qu'il n'était pas coupable de se trouver sur une pile de ragots que certains mal intentionnés nommeraient "matériel à chantage", pfeuh incultes. Une interrogation à la porte plus tard et Ed apprend que Cormag se trouve dans la salle. Pas très dur à partir de là de comprendre que Zach a quelque chose à se reprocher qui inclut Cormag.

- Il aboie mais ne mord pas, admire.

Et avec ça le mêlé ouvre la porte et balance avec un grand sourire :

- Boooooonjouuuuur Cormag ! Les cachots avec les prisonniers sont au QG j'en ai peur, ici c'est le groupe de travail Ghostbusters. Le job des exorcistes quoi.

Contrairement à ce que le bruyant mêlé aurait voulu, Cormag ne mord pas à l'hameçon et se contente de soupirer, de leur proposer de coopérer et, comble de l'ennui, commence même à sortir de quoi travailler. Mais Ed n'est rien si ce n'est persistant et reprend donc avec un air tout à fait sérieux sur le visage.

- Allons, les runes c'est dépassé. Je pense qu'on doit plutôt mettre au point une chorégraphie incantatoire et des chants, hein Zach ? Il regarde son collègue en espérant qu'il marche droit dans la combine.

Kurt reboutonna sa chemise correctement et sorti avec un sourire innocent aux lèvres. Le couloir était désert et il entendait les murmures des réflexions provenant des salles occupées par des exorcistes planchant encore sur une potentielle solution. L'homme passa la main dans ses cheveux quelque peu ébouriffés et s'engagea l'air de rien pour rejoindre une salle.

La pause bien mérité était finie.

Il ouvrit une porte pour la refermer : ceux-là avaient un visage bien trop sérieux et semblaient bien trop concentrés pour lui qui avait un peu la tête... Bref.

Heureusement pour Kurt, il vit disparaître Edwin qui entraînait un Zach pas très rassuré et il décida de les suivre, continuant d'élucider les mystères de la mort de ces trois, quatre ? fantômes, avec son amour. Il déchanta quelque peu en découvrant l'objet de la terreur de son subordonné. Cormag Scrimgeour. Charmant ! Mais la joie taquine d'Edwin face au directeur d'Allemagne lui redonna le sourire quand il entra.

- Je suis partant pour toutes les chorégraphies !

Il lança un clin d'œil a Edwin qui rougirait peut-être. Ou pas. Il aurait été de bon ton de rester de marbre, mais Kurt ne savait pas faire ça. Scrimgeour en face avait toujours l'air imperturbable et ce visage sinistre collait parfaitement avec ses combats moyenâgeux. Kurt jeta un petit regard curieux au calepin sur la table.

- C'est plutôt intéressant ça. Basique, mais on oublie trop le basique. On pourrait bloquer les quatre avec ?

Kurt Höwigräsche entra à la suite des deux autres. Le directeur de la police magique, sûrement pour exaspérer Cormag au plus haut point lança l'idée de faire une chorégraphie, des chants, et une incantation. L'allemand ne savait pas comment réagir. Il ne savait pas, ne pouvait pas savoir si il était sérieux, ou si il voulait juste se moquer de lui. Il se raidit donc et serra les dents. Son compagnon... suivit. Au grand damne et désespoir de Cormag.

Il était fichu, avec une bande de bras cassés qui se feraient uniquement un plaisir de le torturer, de proposer uniquement des idées plus farfelues les unes que les autres, juste pour voir son niveau de patience. Il était sûr que cela se passerait comme ça.

Il ne pouvait décemment pas réduire ses collègues en cendre. Surtout après ces beaux discours sur le fait de travailler ensemble, mais dans la main, comme si ils n'étaient plus qu'une seule et même organisation, sans schisme interne.

Enfin, Höwigräsche était sérieux (l'était-il ? Cormag ne pouvait pas savoir, il ne comprenait pas l'humour. Quel dommage dans cette situation) pour bloquer les quatre, avec ... Cette idée saugrenue.

Il avait envie de dire "Je...", mais hors de question de bégayer devant ces énergumènes. Il voulait entendre leur proposition, oui, au stade où il en était, il était prêt à ouvrir de nouvelles portes, explorer de nouveaux horizons. Mais admettre qu'il n'y connaissait strictement rien ? C'était autre chose.

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C'est le laridé du poulet, dansez, dansez si vous l'pouvez

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Devant mes gros yeux de poisson y a mon chef adoré. Qui me rassure. Et me fait rire. Si rire. C'est vraiment le plus mieux. Il fait une entrée en grande pompe et arrive à être à la fois constructif et totalement absurde. Sans oublier le petit tacle à l'allemand (j'aurais pas osé). Si c'est pas du talent ça. Je pouffe de rire, j'arrive pas à m'en empêcher. C'est grave pas sympa, Scrimgeour m'a aidé récemment, à Little Angleton. J'essaie de reprendre mon sérieux. Mais Höwigräsche en rajoute et je suis obligé de me retourner, agrippant l'épaule d'Edwin, pour éviter le total ridicule. Mais je fais quand même du bruit. Ca s'entend que je ris. Débile débile débile.

Trouve un truc intelligent à dire.

Chose que Cormag ne parvient pas à faire. Il nous regarde, froidement. J'ai l'impression qu'il est perdu. Mais j'ai aussi l'impression qu'il va me cramer sur place. Dis un truc, Zach, dis un truc. Pertinent.

Ouais c'est beaucoup demander, je sais. Pouet.

- Je suis pour le basique.

Bien. Mais encore. Je me dandine comme si j'avais envie de pisser et je me tords les doigts entre eux.

- Mais pourquoi pas combiner à une incantation pour décupler la puissance ? On a pas encore essayé ça, si ?

Zacharia Creed, 8 ans et demi, premier de la classe.