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Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Au KEBAB en fait Mar 29 Oct 2024 - 22:12 | |
| Harry Adelman trouvait la vie franchement moins compliquée depuis que Croix faisait partie de son passé. Il supposait Mohammed mort et même si ce décès provoquait en lui des sentiments franchement contradictoires, la jolie Londres avait l'air de poncer sa misère (et puis, quand il se comparait à Logan...) pour révéler l'espoir mal verni qui subsistait en dessous. Il allait écouter de la musique live dans les bars, prenait au sérieux son travail de sous fifre chez Orpheo et essayait de faire relativement profil bas (il se rendait compte que son éducation l'avait quelque peu démuni à une vie faite de quotidien, de taxe, de bureau et de collègues geignards). Ian lui avait dit : tu peux pas comprendre. Tu peux pas comprendre ce que ça fait de rentrer dans une maison vide, tu peux pas comprendre ce que ça fait de s'être fait voler son futur, tu peux pas comprendre ce que ça fait d'avoir autant perdu. A dire vrai, il pouvait comprendre. Il pouvait comprendre mais eux, ils ne pouvaient pas saisir ce que ça faisait qu'on lui dise qu'il avait tord tout le temps, que son idéologie était barbare, qu'ils étaient des sales chiens, qu'il avait toujours eu tord et n'avait jamais rien appris de valable. Qu'il était une immondice collée sous leur botte et que tôt ou tard Orpheo cesserait de le manipuler et lui mettrait une balle dans la tête parce que tout ce qu'on lui avait toujours dit devait cesser d'exister là, maintenant, sans quoi il resterait un traitre. Il trainait ainsi avec les non doués, qui avaient d'autres problèmes, qu'il comprenait encore moins. Ils faisaient moins d'affaires, ceci dit. Quoi que.
Quand il s'apprêta à sortir du magasin, son plat à emporter dans un sachet et qu'il se retourna face à Carla, il souhaita ramper en dehors de sa peau. Ses ongles vinrent soulever les brûlures qu'il s'infligeait quotidien et il soupira : "Viens, au moins on fait ça dans la rue, non ?" |
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Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Au KEBAB en fait Mar 29 Oct 2024 - 23:04 | |
| Elle avait dansé toute la nuit, l'odeur de la bière qui collait à la peau, l'ecstasy qui avait réveillé ses sens, des frissons contre sa peau, les gouttes sur son épiderme, le chaud, le froid, la fumée des clopes accrochée dans ses cheveux, sur ses habits, dans son sillage. La soirée s'était terminée dans un appartement aux murs rouges et à la lumière psychédélique, une fumée différente dans les poumons, le Soleil qui renaissait derrière les vitres sales. Quand elle était sortie de l'immeuble, la lumière l'avait inondée, la faim aussi. Alors, au lieu d'aller chez Luka qui lui avait gentiment passer les clés pour qu'elle puisse squatter la chambre d'amis, ses pas l'avaient conduite à suivre les odeurs. Celle d'un kebab, fumet qui, s'il n'épongerait pas totalement l'ivresse, aurait au moins le mérite de la faire tenir jusqu'au moment où elle pourrait enfin sombrer dans un lit. La porte qui titube quand Carla la pousse, le menu un peu flou qu'elle lit alors qu'elle sait pertinemment ce qu'elle souhaite, l'attente dans l'odeur de la viande en train de griller. Et puis cette silhouette, presque familière, qui tend ses mains pour prendre sa nourriture et se retourne. Harry se retourne.
Carla s'attendait pas à le voir ici. Pas à le voir tout court. Foutu destin qui s'acharnait sur eux, qui le replaçait inlassablement sur sa route, comme si ce qu'elle avait traversé n'était déjà pas assez, comme s'il la suivait, lui collait aux basques, s'était décidé à la hante. La colère, la colère, la colère, l'envie de prendre le couteau qui sert à découper la viande pour découper sa viande aussi, son sang qui se répand partout dans le kebab, et tant pis pour les flics, tant pis pour la prison, juste le voir crever, ne pas l'écouter, le voir mourir, encore et encore, avoir cette satisfaction. Les frissons, l'odeur de la viande, le regard las d'Harry. La porte qui titube sur son passage, le goudron, son estomac qui se répand sur la chaussée. Elle a tout vomi Carla, n'a pas trouvé de putain de couteau pour lui trancher la gorge, parce qu'elle n'en conserve pas sur elle, parce qu'elle ne saurait même pas l'utiliser, parce que les cours de Ian sont flous dans sa tête et, de toute manière, se sont bien trop rapidement transformés en moment à fumer ensemble pour qu'elle en tire un quelconque enseignement.
Ses tripes qui se perdent sur le trottoir et le regret de pas avoir pris ce putain de flingue pour lui exploser la tête quand elle en avait eu l'occasion. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
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Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Au KEBAB en fait Mer 30 Oct 2024 - 9:59 | |
| Le sorcier n’a pas besoin de lire dans ses pensées pour savoir ce qui se passe dans la tête de Carla, pas besoin non plus d’utiliser son don d’horrificateur pour savoir qu’il la terrifie. Quand il avait dû la kidnapper, elle ne lui avait pas semblé fragile et défaite. Elle a désormais pris des allures de pull au crochet qu’on aurait commencé à dénouer à cause d’une maille défectueuse. Carla n’a rien de la femme de ses souvenirs. Comme quoi, on dessine nous même les contours qui nous manquent, on remplit les béances de ce que l’on désire, ce que l’on croit désirer mais surtout : de ce que l’on croit mériter. Et souvent, c’est vraiment pas grand chose. Indécis, Harry s’appuie simplement sur le mur à l’extérieur de l’échoppe, un genou remonté, le pied contre la façade et s’allume une clope. Qu’elle puisse retenter sa chance à l’assassiner (puisque ses pensées cavalent de flingue en couteau en artère sciée) et qu’il puisse se la sortir du crâne, cesser d’utiliser ses avant-bras en cendrier. Il passe un doigt glacé sur la cicatrice qu’il dorlotte. Ce moment-là, il se l’est repassé dans sa tête des millions de millier de fois, rengaine douloureuse et rassurante comme une coupure que l’on gratte encore et encore et encore parce qu’on sait exactement ce que l’on va ressentir. Et c’est rare, dans la vie, précieux même. Mais face à Carla, il ne ressent rien. Ses émotions sont muselées et il attend, bon petit soldat de plomb qu’il a toujours été. |
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Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Au KEBAB en fait Mer 30 Oct 2024 - 16:32 | |
| Est-ce l'innocence qui la rend aussi minuscule en comparaison de ses amis ? Ou simplement la faiblesse qui lui colle à la peau ? La même faiblesse que face à son père. La même faiblesse que face à celui qu'elle avait longtemps pris pour un terroriste lors de l'attaque du Mystery Orphanage - et qui était désormais mort. Cette nouvelle l'avait-elle seulement soulagée ? Avait-elle calmé les tourments, posé un onguent sur les morsures mentales, réparé les traumatismes ? Bien sûr que non. Et pour autant, ça ne l'empêchait pas de continuer à vouloir d'autres morts, amas de cadavres dans ses rêves les plus fous. Sur celui de Dorian s'allongeaient ceux de son père et de Harry. L'acidité lui brûle la gorge au point de faire monter les larmes. Au moins dans cet état il aura sans doute bien moins envie de la violer. Dans un tremblement causé aussi bien par la colère, que la fatigue, que la haine, que la gueule de bois, que la douleur, elle essuie ses lèvres, l'odeur de son propre vomi lui tirant un nouveau haut le cœur.
- Paraît que t'as retourné ta veste.
Comme si ça pouvait effacer tout ce qu'il avait fait, tout ce qu'il lui avait fait, tout le sang, la peur, la cyprine sur ses doigts. Quand Louis lui en avait parlé, elle avait vu flou. Il n'avait jamais été puni pour tout ce qu'il avait fait. Ou en tout cas pas à la hauteur de ses crimes. Qu'est ce qu'elle espérait de toute manière ? Que son cadavre pourrisse au bout d'une corde ? Sûrement qu'elle espérait ça, en fait.
- Tu peux pas savoir comme je te hais.
Ou peut-être que si, en fait. Il était magique, comme tous ceux qui peuplaient son entourage. Carla, l'aimant à magie. L'amante des magiciens ? Elle espérait en fait, qu'il le sache. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
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Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Au KEBAB en fait Jeu 31 Oct 2024 - 10:07 | |
| Petite, petite Carla regarde démuni, démuni Harry sur le trottoir. Il ne sait pas ce qu’il est censé faire, et à Harry, on a beaucoup donné d’ordres, aboyés d’ordres, hurlé des ordres et pas tellement dit : à ton avis, si tu utilises ton sens commun, que devrais-tu faire ? Force est de constater que le sens commun est commun aux sorciers noirs, et n’est pas partagé aux autres. Qu’aurait été le monde si ils avaient gagnés ?
- Paraît que t'as retourné ta veste. — Tu te tiens au courant. - Tu peux pas savoir comme je te hais. — Je pense que je peux, à vrai dire, répond-il, unhappily.
Les images qui déroulent dans sa tête ne l’effraient pas, elles ont habité en lui toute sa vie. Peut-être reprendra-t-il l’angle d’un cou au bout d’une corde où la sensation qu’elle porte dans ses tripes pour mieux utiliser son pouvoir, le rendre plus réalise ; après tout, si Carla le ressent, d’autres doivent le pouvoir aussi, n’est-ce pas ? Après tout, en vingt cinq ans de sa vie, Harry avait vécu de nombreux retournements de situations et une certitude était arrimée à sa cheville : il aurait le temps d’en vivre d’autres, des guerres de pouvoir. Après tout, la plupart de ses collègues étaient malheureux de la situation et prendaient au final probablement les armes. Sauf Ian. De quel côté se trouverait-il alors, quand tout s’embraserait de nouveau ? Il ne proposa ni eau, ni mouchoir à l’humaine, conscient qu’elle n’en voudrait pas et lui balancerait probablement au visage et pesa le pour et le contre de sa prochaine idée. |
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Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Au KEBAB en fait Jeu 31 Oct 2024 - 12:19 | |
| Comme si on lui avait laissé le choix de ne pas être au courant. Ça revenait toujours. Ses souvenirs avaient été effacés, puis étaient revenus s'échouer dans sa tête sous les impulsions de cette exorciste d'Orpheo. Harry était une putain de mer et les vagues à l'âme revenaient toujours mordre la plage de son esprit. Inlassablement.
- Cool, cool, cool.
Équilibre branlant, sa main s'appuie contre le mur, sans non plus chercher à se rapprocher de Harry. Elle sait que ça ne changerait rien de toute manière. Si dans sa tête il est mort mille fois, elle n'a pas la capacité de s'attaquer à quelqu'un de surentrainé comme lui. Et encore moins dans ce lamentable état.
- C'est rassurant en tout cas. De savoir que dans votre monde aussi, les mecs qui merdent finissent par avoir une promotion.
Pouvait-on parler de promotion à entrer ainsi chez Orpheo ? Elle en savait foutrement rien, était loin d'appréhender tout ce qui se déroulait là-bas, ne s'y intéressait pas vraiment, combien même les frontières avec son existence allaient au-delà de la porosité. Elle vivait avec un trouple de fantômes plaisantin, était en couple avec un exorciste, ne comptait que des amis dans ce milieu, avait été enlevée, shootée, violée par un sorcier noir. Avait couché avec lui aussi. Et l'avait aimé au passage. Le haïssait désormais. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
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Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Au KEBAB en fait Dim 3 Nov 2024 - 12:08 | |
| Il avait dit à Sakura un jour « je ne pense pas que les gens envisagent qu’on puisse changer ou le vouloir. Alors que c'est une question de survie, non ? ». Le propos avait était la Cross, changeant de côté de force et qui, malgré elle probablement, adoptait les us et coutume de Croix et voyait la noirceur des sorciers s’insinuer en elle. « Je crois que ça entre en conflit avec la vision qu’ils ont, d’un monde immuable ». Était-ce plus rassurant ainsi ? Carla avait-elle changé ? Pourquoi avait-elle l’air toujours aussi spéciale, il aurait souhaité qu’elle l’indiffère et ne savait pas par où prendre le problème. Égoïstement, il cherchait une solution pour se la sortir du crâne, et, à cet instant, tourner les talons j’aurait fait que laisser sur sa langue un goût d’inachevé. - Cool, cool, cool. Vraiment pas, non, se retient-il de répliquer. Mais si Harry ne sait pas toujours quand les cartes ne sont plus dans sa main, il sait quand l’immuable représente une conversation engluée. Le vent ne tourna pas aujourd’hui, quoi qu’il advienne.
- C'est rassurant en tout cas. De savoir que dans votre monde aussi, les mecs qui merdent finissent par avoir une promotion. — À vrai dire ; et je ne dis pas ça pour te faire plaisir Carla, j’étais gradé dans mon ancien post et je ne suis aujourd’hui qu’un simple pion, petit et écrasable à tout moment.
Comme un insecte.
Les conflits qui faisaient rages en son coeur ne lui faisait que rarement l’affront d’affleurer la surface de sa conscience. La liberté que lui procurait ce post le bourrait souvent d’adrénaline et même si son salaire avait été amputé, rien ne valait Cornish Kennedy, les glaces à la menthe, les jolis garçons qui regardaient ses yeux, ses lèvre, ses yeux, et la morsure brûlante du froid qui s’évanouissait quand il rentrait dans son chez lui rien qu’à lui.
— Tu veux essayer ? articula-t-il lentement.
Harry n’était ni suicidaire ni masochiste, et un psychiatre aurait-il vu une forme d’autopunissement que ça n’aurait étonné personne, après tout, on le punissait autrefois pour agir avec trop de mollesse, de largesse et de coeur et aujourd’hui, on le punissait pour n’avoir pas voulu être puni, pour avoir eu peur et pour avoir cru. Il ferma les yeux un bref instant et sorti la lame qu’il portait à sa cuisse. Il effaça les runes tracées au fusain et l’arme apparu dans sa paume chaude. Il retourna l’objet, attrapa entre ses doigts le métal et tendit la garde à Carla. Puisqu’après tout tout le monde ne rêvait que de ça, Logan, Nawel, Laura, Arthur, Simon, Cyan, Joseph, Samia, alors sûrement qu’il le méritait, et qu’une fois qu’il aurait eu ce qu’il méritait, peut-être alors mériterait-il autre chose. La paix ? Mais Harry était quelqu’un ne naïf et personne ne lui avait jamais précisé que la paix avait un prix trop élevé pour les gens comme lui et que jamais il n’aurait les moyens.
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Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Au KEBAB en fait Dim 3 Nov 2024 - 13:50 | |
| Ouin ouin, fallait donc le plaindre d'avoir débarqué au bas de l'échelle chez Orpheo alors qu'il avait un rôle important chez les méchants ? Ah oui, ça devait être terriblement difficile le quotidien. Devoir suivre des ordres au lieu d'en donner, vraiment, elle le plaignait. C'était au moins aussi terrifiant que de se réveiller à cause de cauchemars, revivre en boucle lui, la terreur, l'impression de ne pouvoir rien faire contre tout ça. Pauvre Harry. Ce n'était pas Carla qui allait chialer pour lui. D'autant plus que quelque chose lui soufflait que les subalternes chez les gentils étaient bien mieux traités. Peut-être pas les anciens sorciers noirs. Elle l'espérait sincèrement. Que ses collègues lui fassent la misère. Qu'il n'y ait personne, le soir pour lui dire "Hey Har ! On va boire un verre, tu viens avec nous ?" Qu'il soit aux yeux des autres ce monstre qu'il était aux siens.
Une lame apparaît de nulle part dans la main du croque-mitaine et l'himaine ne s'en étonne même pas. Elle a l'habitude des tours de passe-passe désormais. Pas un mouvement de recul ne lui traverse l'esprit ; d'une part car elle sait que s'il se décidait à la tuer elle n'aurait aucune chance de lui échapper, d'autre part parce qu'à cet instant précisément, elle se sent déjà morte de l'intérieur.
- Ouais.
Sa main serre mollement le manche alors que l'arme lui paraît peser une vie. C'est si simple. Si le corps des humains n'est pas exactement une copie conforme des animaux, elle sait tout de même exactement où viser pour que la blessure ne lui laisse que peu de chances de survie. La gorge, carotide tranchée, les organes vitaux, cœur éventré. Ou alors planter là où est la faute, trancher sans hésiter. Les sorciers ont-ils la capacité de faire repousser une bite ? Carla se voit si fort frapper avec toute la détermination dont elle est capable, qu'elle croit bien que c'est la réalité qui s'emmêle. La lame, pourtant, ne frappe que l'asphalte en tombant.
- Ça soulagerait ta conscience, hein ? Œil pour œil et dent pour dent. Tu crois quoi, que si je te tue on sera quitte ? T'es ridicule. Et je crois finalement que je préfère te voir vivre avec ta culpabilité.
Du bout du menton, elle désigne les traces sur ses avants-bras. Elle fume depuis assez longtemps pour déjà s'être brûlée et reconnaît sans une once d'hésitation les cendres d'une clope qu'on éteint. Encore et encore. Trop pour que ce ne soit qu'accidentel.
- Je sais pas si c'est à cause de moi ça, mais si tu tiens tant à te faire du mal, alors tire toi une balle. Je ferai pas le sale boulot à ta place.
Carla n'attend même pas de voir ce qui peut bien se dérouler dans ses yeux. Déjà elle s'est tournée pour rentrer dans le kebab. Elle a faim. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
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Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Au KEBAB en fait Dim 3 Nov 2024 - 14:06 | |
| Carla eut une réaction d’humaine et Harry s’humecta les lèvres, frustré. Il récupéra évidemment la lame, sans prendre la peine de la faire disparaitre de nouveau (il n’était pas sûr, sans modèle, de réussir à produire l’effet voulu). Londres, après tout, n’était pas connue pour être la ville la plus sécuritaire du monde et la population était habituée aux frasques de violence qui s’enracinaient dans les quartiers populaires depuis des millénaires. Il s’engouffra à la suite de Carla dans le kebab. Il avait essayé de jouer beau jeu aussi longtemps que possible, en suivant le manuel du gars gentil TM d’Orpheo. Non seulement, il ne comprend pas (parce que visiblement ça ne marche jamais, si ? Personne n’a jamais réussi à obtenir quoi que ce soit ainsi ? Baissent-ils les bras, à Orpheo ?) Il songea qu’il faudrait demander à Ian, puis il se rappela que Ian avait tué son père. Les patricides n’étaient pas très bien vu chez les sorciers de son entourage passé non plus (ils étaient même crains, à vrai dire, car les pères étaient des personnages abusifs et décevant et qu’aucun n’était jamais mort de vieillesse). Mais Carla n’en voulait pas à Ian. Elle lui en voulait à lui. Il aurait voulu demander à Sakura ce que ça revêtait pour elle, car June lui avait dit un jour, une dizaine d’années plus tôt « franchement, c’est arrivé à tout le monde, get over it ». Il censura ses pensées et ses souvenirs et musela son désir de violence et de pouvoir aussi fort qu’il put. Pas assez fort cependant. Ses doigts se refermèrent sur le poignet de la jeune femme et l’attirèrent dehors. Elle ne pesait rien et il semblait alors fait de marbre. Sa peau brûlait là où elle était en contact avec l’humaine. De la colère roulait dessous, des deux côtés. Il la plaqua contre le mur, une main entre ses clavicules. — Alors c’est tout ? Sa voix était un roulement bas et sombre. Il savait depuis très jeune que les dons et les pouvoirs n’avaient rien d’anodin et s’infiltraient partout, dans chaque fibre de leur être, dans chaque interstice. Une voix à dominer les cauchemars et exiger des sentences. — S’entrainer avec Coley à m’éviscérer pour au final, rien ? La faiblesse de Carla l’angoissait. — Tu préfères continuer à me croiser par hasard ? On vit dans le même quartier for fuck’s sake ! La colère teintée de détresse qui sifflait dans sa voix lui parue obscène et indécente. Il ne jurait que rarement et il aurait voulu fermer les yeux pour se reprendre. Acculé, le sorcier noir aurait voulu obtenir quelque chose de la jeune femme, quelque chose qu’elle ne lui donnerait pas. Mais il avait déjà fait ça, n’est-ce pas ? |
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Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Au KEBAB en fait Dim 3 Nov 2024 - 14:27 | |
| La porte ne claque pas dans son dos, tout comme Carla n'a pas le temps de commander qu'une main brûlante tire sur son poignet, prête à lui arracher le bras. Harry n'a pas l'air de comprendre, n'a pas l'air de vouloir la laisser tranquille, mieux, d'aller se tirer une balle comme elle l'a incité à le faire. Il la poursuit, il ne la lâche pas, ne tourne pas les talons pour retourner à sa misérables vie. C'est que, quelque part dans son discours, elle a dû toucher juste, non ? Le mur est glacé dans son dos, l'impression que sa colonne vertébrale pourrait exploser à l'impact. Petit puzzle de l'humaine disséminée dans les rues londoniennes. La voix roule, menace qui frappe contre ses tempes et qui pourtant ne la fait même plus tressaillir. Faut croire qu'elle n'a plus aucun instinct de survie.
– Il m'a surtout appris à rouler deux joints en même temps.
Quelque part au fond d'elle pourtant, sous les mots et l'indifférence, quelque chose tressaute. Anicroche dans la partition ; comment Harry peut-il savoir qu'elle a demandé à Ian de l'entraîner à manier une arme dans le seul et unique but de planter ce connard à la première occasion. Peut-être bien que le sorcier voit cette hésitation, comme une faille béante, en elle, avec son stupide pouvoir. Peut-être. Peut-être aussi qu'il est trop occupé à crier pour saisir quoi que ce soit. Et soudain, sans que Carla n'ait prémédité quoi que ce soit, un sourire vient border ses lèvres qui se transforme bientôt en éclat de rire.
– Tu t'es installé dans le même quartier que Louis et moi ?
Sans chercher à se débattre, le sourire toujours fièrement accroché à sa bouche, les mots continuent de cavaler sur sa langue.
– Je préfère, ouais. Parce que quand je vois comme tu te détestes, encore plus que tout ce que j'ai pu te haïr, ça me régale.
Souffre vampire cauchemardesque. Souffre de ce sang éventré qui t'empoisonne au plus profond de tes veines. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
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| – Il m'a surtout appris à rouler deux joints en même temps — Évidemment. Ian a l’air d’être quelqu’un de constant. Peut-être pas, avant, quand ils se racontent des bribes, il semble à Harry que le garçon lui raconte de la fiction, des histoires d’un temps qui n’existent pas. Il parle côte à côte de course de loups dans la forêt et d’opérations où il a abattu des innocents parce que ça a dérapé, que les ordres ou d’autres excuses. Il n’y a pas de rang chez eux ; pour les sorciers noirs, tuer quelqu’un de bas rend n’était pas franchement punissable. – Tu t'es installé dans le même quartier que Louis et moi ? — Louis ? répète-t-il stupidement. Evidemment qu'il n'avait pas fait exprès. Son logement était un logement de fonction. Si le travail de Sloane Carver avait été correct, alors peut-être aurait-il pu avoir des pensées différentes. Sûrement, d’ailleurs. Mais il avait acquis petit à petit son passé et les événements avaient glacés ses nuits. Et envisager la mort de quelqu’un avait désormais des allures banales de ptit dej aux chocapics. – Je préfère, ouais. Parce que quand je vois comme tu te détestes, encore plus que tout ce que j'ai pu te haïr, ça me régale. — Je ne comprends pas, répond-il, malheureux. Elle et si proche de lui qu’il sent son odeur (de vomi) et ses pensées qui claquent, violentes mais inutiles. Il voudrait abattre Louis, aller poser d’autres questions à Ian (qui lui a promis que jamais, jamais il ne rencontrerait Autumn et l’avait menacé de diverses choses s’il découvrait ce prénom dans sa bouche). — Pourquoi garder ça si longtemps dans ton coeur alors que ça nous arrive à tous ? |
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Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Au KEBAB en fait Dim 3 Nov 2024 - 18:50 | |
| Elle n'aime pas ce évidemment qui sonne comme un bien sûr, je vois tout à fait je le connais bien après tout, alors que Harry connaissait rien du tout et en tout cas pas Ian. Pas celui qui l'avait pourchassé pendant des jours après qu'il ait enlevé -tandis qu'elle, comme une conne, baisait avec son ravisseur -, pas celui qui l'avait haï au point d'accepter d'enseigner comment se battre à l'innocente. Le fait que tout ça ait tourné en transformation de son salon en coffee shop était un détail. Elle n'aime pas qu'il fasse semblant de le connaître comme s'ils étaient les meilleurs potes, comme si Ian aussi lui avait appris à rouler deux joints en même temps. Le sorcier, c'est sur un autre mot qu'il tique. Et Carla de répondre, féroce et soudainement bien plus violente que ce qu'elle a pu paraître jusque là :
- Mon amoureux.
Et il y a quelque chose de spécial dans sa manière de le dire. Parce qu'elle a très certainement aimé Ian. Parce qu'elle a probablement aimé cette fille en cours qu'elle a fréquenté quelques temps. Parce qu'elle a peut-être même aimé Harry. Et pourtant, Louis c'est autre chose, Louis supplante tout et tout le temps. Il est son foyer, son évidence. Qu'elle l'aime mal, égoïstement sûrement, c'est leur problème à tous les deux - car tous n'est pas rose, c'est vrai, il n'en reste pas moins que c'est évident.
La suite est une déroute. Celle de l'ancien sorcier noir, celle d'une âme trop rongée. Le malheur peint sur son visage entre les détails de l'incompréhension. Et elle a envie de lui cracher au visage, de le secouer, de l'insulter.
- Si tu ne comprends pas c'est probablement parce que tu n'as pas autant changé que tu le prétends. Il ne suffit pas de se faire faire un badge chez Orpheo pour tout effacer, apparemment.
Elle n'aimerait pas que ça remonte et pourtant c'est là. L'orée de sa forêt, l'orée de ses dangers. Le visage de ses parents, la violence de son père, l'odeur de Dorian partout, le suicide qui rôde repoussé par Sylvester, la longue attente pour retrouver Louis, la faim qui taille ses côtes, l'alcool, la drogue pour oublier, la peau de Ian qui craque contre la sienne, les aveux de Louis, le monde magique, les colères de Ian, les étreintes d'Ange, les soupirs de Luka, le poids d'une balle, la coke dans le nez, l'orgasme de Harry, la forêt, le cœur de Louis en ballotage, les révélations, les mains de Harry, les cauchemars, tout qui tourne, manège, manège, manège.
- Sûrement pour les mêmes raisons que tu gardes toutes ces marques sur ton corps alors que ça nous arrive à tous.
Parce que c'était le chaos. Et parce que, dans le fond, ils avaient peut être tous les deux quelque chose de trop humain. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
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Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Au KEBAB en fait Mar 5 Nov 2024 - 10:10 | |
| - Si tu ne comprends pas c'est probablement parce que tu n'as pas autant changé que tu le prétends. Il ne suffit pas de se faire faire un badge chez Orpheo pour tout effacer, apparemment.
Parfois, Mohammed pourrait être fier. Il a fait du bon travail en modelant Adelman, il a coupé les bons défauts et ciselé avec précision, comme sur de l’argile, les bons atouts. Parfois la poterie éclate et une colère éclatante prends le pas.
— Évidemment que je ne comprends pas, lâche-t-il entre ses dents serrées. Évidemment que tout le monde me méprise et m’évite, difficile de saisir vos subtilités quand le seul qui veut bien prendre le temps de m’aider est le pire d’entre vous.
Il essaie de souffler pour désamorcer la pression mais des ombres noires et opaques s’enroulent autour de ses pieds. Si tout tourne pour Carla, tout stagne pour Harry. Il doit vivre dans le monde magique alors que personne ne veut de lui — n’a-t-il pas permis à Orpheo de gagner la guerre, en changeant de camp ? N’a-t-il pas fourni des détails, des localisations et des noms pour qu’ils puissent faire pencher la balance en leur faveur ? Désormais, il aura le choix, vivre par les méprisants, les colériques et les faibles ou les non-doués qui ne le connaitrons jamais. Personne ne le connaitra jamais plus et les prochaines décennies prendront probablement des allures de no man’s land où il faudra apprendre à naviguer. À droite, les ruines de l’ancien autel, au milieu le cheval crevé qui a gonflé, éclaté, et donc les côtes blanches apparaissent désormais. Plus au Nord tu apercevras les erreurs que tu ne savais pas qu’elles en étaient parce qu’on t’avait dit qu’il fallait agir ainsi, et trois pas plus loin les déceptions de ceux qui t’ont élevé parce que tu ne sais plus où penche ton coeur.
- Sûrement pour les mêmes raisons que tu gardes toutes ces marques sur ton corps alors que ça nous arrive à tous. — Ce n’est pas parce que j’ai été violé, il avale sa salive qui ressemble drôlement à de la chaux. D’une main, il chasse les ombres du trottoir. Il ne sait pas si elles symbolisent une perte de contrôle, si son pouvoir mute ou si c’est une malade mais il n’a personne à qui demander de toute façon. Ses ongles viennent gratter la croûte. Il essaie de desserrer sa mâchoire et poursuit : mais parce que j’ai agis comme je le devais, comme tout ce que mon organisation, mon éducation, mon mentor et le reste de mes semblables m’ont poussé à le faire and now I can’t take it back.
Il est usé de vivre tour à tour avec des lapereaux et des kangal qui se croient plus forts, plus durs et plus adaptés que les loups. Il hésite jour après jour à en croquer un, à se venger sur l’autre. Harry relâcha la pression sur Carla et murmura, passant une main dans ses cheveux bruns :
— Pardon, c’est pas comme si t’avais envie d’entendre tout ça.
Il fit demi-tour et lâcha, avant de se fondre dans la foule, ayant hâte de redevenir personne, un anonyme parmi les anonymes :
— On se recroise bientôt de toute façon, voisine.
À ne pas savoir sur quel pied danser, on finit par entrainer les autres dans sa chute. |
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Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Au KEBAB en fait Mar 5 Nov 2024 - 10:48 | |
| La moue de Carla trahie toutes ses pensées. Évidemment que le seul qui veuille bien l’aider – qui que ce soit d’ailleurs – est le pire de tous. Il ne peut en être autrement pour décider de soutenir un monstre comme Harry. Parce que c’était ce qu’il était, non ? Un monstre ? Un monstre qui, sous toutes ces immondices, tremblait de ses fautes. Fautes pour lesquelles il avait encore et toujours les mêmes excuses.
Carla ne contient pas le soupir d’agacement entre ses lèvres. C’est si facile de mettre ainsi la faute sur le monde dans lequel il a grandi. Mais ça ne passe pas, pas avec elle en tout cas. Pas alors qu’elle a passé son enfance à voir son père lever sa main sur sa mère, puis sur elle. Pas alors qu’elle n’avait jamais levé la main sur Louis en retour, ou même quiconque. Pas alors que la lame avait, quelques instants plutôt, menacé le trottoir plutôt que la peau. La plus grande violence dont elle avait hérité résidait dans son auto-destruction.
– Non, effectivement, j’en ai pas envie.
Ses mains prennent appui contre le mur pour se redresser alors qu’il s’éloigne enfin d’elle.
– Et paye toi un psy !
L'hôpital qui se fout de la charité.
L’air est redevenu respirable, les gens autour ne sont que des inconnus qui évoluent sans e rendre compte de la scène qui s’est déroulée à quelques mètres d’eux. Sans comprendre la violence qui dégouline. Enfin, Carla peut pousser la porte du kebab et passer sa fichue commande. Elle meurt de faim. Et meurt d’envie d’appeler Ian également.
_________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
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