Noël me donne des boutons...

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 Noël me donne des boutons...

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MessageSujet: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptyVen 24 Déc 2010 - 12:03

    Noël, tout le monde était heureux ce jour-là, sauf Bastet. La sorcière d'Orpheo était dans son bureau du troisième étage. Elle portait un jean en cuir noir avec un débardeur bleu foncé, sans soutient-gorge. Son peu de poitrine le permettait sans choquer les gens plus que cela. Elle avait une excellente gueule de bois. La veille, le soir du vingt-trois décembre, elle avait bu jusqu'à ne plus sentir son corps. Mais elle était debout ce matin du vingt-quatre décembre. Elle détestait ce jour de tout son corps, pour la simple et bonne raison qu'elle était seule, sans sa fille restée sur la Terre d'Israël. Certes Bastet n'était pas chrétienne, mais à force de voyager elle s'était mise à fêter Noël de temps en temps. Dans cette période de fêtes les bars étaient plus chaleureux et il y était facile de s'y amuser comme une petite folle après tout. Mais qui dit facilité ne dit pas forcément bonheur.

    Bastet n'avait plus de travail, c'était les vacances. Tourner en rond la rendait folle, elle pourrait aisément travailler pour Orpheo durant ce temps libre mais elle s'était attachée au lieu bien plus qu'elle ne l'avouerait jamais au fond. Malheureusement elle ne pourrait pas passer toute sa journée dans son bureau, si seulement. Elle devait forcément en sortir, et aller se nourrir qui plus ait. La femme adulte avait toujours les cheveux coupés courts à la garçonne et le visage délicieusement maquillé. Du gloss rosé pâle pour faire ressortir ses lèvres, et un trait de crayon sous et au dessus de l'œil. Bastet soupira longuement, observant la cour qu'elle pouvait voir depuis sa fenêtre, couverte de neige. Les enfants jouaient, même les orphelins aimaient ce jour, elle, s'était un jour maudit depuis bien longtemps à présent.

    *Allez sors de ton trou ma fille.*

    Si facile à faire mais pas à assumer. Bastet se décolla de la fenêtre et s'approcha de la porte, l'ouvrant, elle la ferma dans son dos et descendit les marches. Elle portait des bottes en cuissarde de la même teinte que son pantalon en cuir. Sans talons les cuissardes mais avec un certain charme érotique. Elle restait l'allumeuse de service, la prof de vingt-huit ans qui assumait son corps et s'en amusait comme une go-go danseuse. Elle avait forcément raté sa vocation sur ce coup-là. Bastet descendit les trois étages, indifférente aux regards des élèves qui dévorèrent leur professeure allumeuse du regard. La sorcière d'Orpheo surgit dans la cuisine, elle attrapa au passage une boîte de biscuits, et fila sans demander son reste. Bastet chercha au rez-de-chaussée une pièce où elle aurait la paix. Elle trouva cette dite-pièce, le salon au piano. La sorcière exorciste ouvrit la porte et entra dans cette pièce, dont elle ferma la porte.

    Bastet tourna en rond, et se donna la mission d'allumer un magnifique feu. Observant les flammes lécher les bûches, elle s'installa devant le piano ouvert. Elle se sentait soudainement apaisé en voyant le feu s'élever. Le feu l'avait toujours calmer, en tout temps pour dire vrai. Bastet hésita puis laissa glisser ses doigts sur les touches avec délice. Elle avait appris voici bien longtemps à jouer au piano. Mais elle n'avait rien oublié, les notes s'élevaient avec légèreté et volupté. Bastet avait un biscuit entre les dents qu'elle avala tout rond et elle continua de jouer sans broncher. Les notes étaient harmonieuses, quelques fautes ici et là mais c'était vivable. Les notes du piano étaient douces, contrastant avec son mauvais caractère et sa difficulté à se comporter correctement en société, cela était presque choquant.

    Tant de douceur s'échappait des doigts de cette femme qui était bien plus qu'une femme, mais une mère avant tout. Pour la première depuis longtemps, cela était pesant dans son cœur. Se savoir mère, sans pouvoir toucher son enfant, mais c'était elle qui avait fait ce choix, toute seule, personne ne l'avait fait pour elle après tout. Bastet avait mal à la tête, affreusement mal, mais elle continuait à jouer. S'obligeant ainsi à supporter la douleur, elle avait pris la sale habitude de se pousser à bout, et des fois même un peu trop. Mais dans cette volupté de musique, elle n'entendit nullement que quelqu'un entra dans cette pièce...
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Ren Takahata
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MessageSujet: Re: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptyDim 26 Déc 2010 - 20:12

Les jours ne sont jamais choisis par hasard.

Aujourd'hui, je me sens mélancolique. Peut-être est-ce la neige? Qui sait? Pourtant, les flocons ne descendent pas du ciel aujourd'hui. D'ailleurs, ce dernier est plutôt dégagé. Mais il y a une telle épaisseur que s'en est déprimant. Je me frotte les yeux sans cesser d'observer l'extérieur. Tranquillement blotti chez moi, sur mon canapé favori. Rin ne lâche pas la position, et reste sur mes genoux. Je repousse ma tête en arrière et ferme les yeux. J'ai vraiment la tête à rien aujourd'hui. Et pourtant, il va bien falloir se bouger. Étrangement, ce n'est pas la flemme qui me pousse à rester inerte. Rien de plus qu'une subite fatigue. Un état d'esprit déprimant. Nephilim n'est pas là aujourd'hui. Peut-être est-ce ça? Je n'aurais jamais cru que ses cris joyeux et sa tête qui se fourre dans les endroits les plus improbables finirait par autant me manquer. La discussion de Jonathan me revient en tête. Ce serait ça, l'instinct paternel? Mais ce n'est pas ma fille. Et vu comment je suis parti, je ne risque pas d'avoir d'enfant. Je secoue la tête. as étonnant que je reste avachi comme un pépé avec de telles idées dans la tête.

Je me relève brusquement, virant brutalement Rin de sa place avantageuse. Je me dirige, subitement énervé, vers le premier étage. Poussant la porte de ma salle de musique, je m'assis sur le tabouret, et me laisse entraîner par mes doigts. Mais mon téléphone vint interrompre cette précieuse mélopée si douce et tranquillisante à mes oreilles. L'espace d'un instant, j'ai eu une absence. Sérieusement. Qui est-ce? Je dois aller à l'orphelinat? Nephilim a encore fugué? Pas possible, elle alors. Personne ne l'a vu sortir, alors on pense qu'elle est encore à l'intérieur. Bon, ça limite mes recherches. Autant l'appeler. C'est malin, maintenant, je suis de mauvais poil. J'ai horreur qu'on me coupe dans mon élan de créativité. En plus, c'est mauvais pour l'esprit. Quand je retrouve Nephilim... J'espère que ça se passera bien.

J'arrive finalement à l'orphelinat, sans la voiture. C'est inutile, avec la neige sur le sol. D'ailleurs, plus on s'approche, plus on a l'impression que le sol est ratissé. Y'a des armées de bonshommes de neige tous les 50 mètres. On voit que y'a une armée de gamins à l'intérieur pour les commander. Je souris légèrement mais me renfrogne rapidement. Bon, objectif trouver Nephilim. Je serre les poings.

La mission ne s'éternise pas, et je finis par la retrouver. Ramenée dans le bureau de Mystery, je reste à l'extérieur, et finit par abandonner les lieux. Je dérive un instant dans les couloirs, puis m'arrête derrière la porte du salon de piano. Fourrant mes mains dans les poches de mon manteau blanc, je m'adosse au mur du couloir, entendant la musique qui s'en échappe. Je lève les yeux au ciel. Et moi qui pensait trouver la salle libre pour m'éviter de rentrer chez moi. C'est une musique magnifique. Je ne la reconnais pourtant pas. Du contemporain? Non, c'est du baroque. Ou peut-être un mélange des deux? Je souris légèrement. J'ai envie de savoir qui joue aussi bien. Mes élèves ne sont pas aussi talentueux, sans vouloir les blesser. Je ne compte pas les années. Et on s'en fiche, d'abord. Je pousse doucement la porte et pénètre doucement. Il n'y a pas beaucoup de monde qui s'habille de manière aussi provocante. Bastet.

Je m'adosse au mur intérieur cette fois-ci, et referme la porte en silence. Je croise les bras et attend qu'elle ai terminé son morceau. Un feu flambe dans la cheminée. Ça réchauffe mon humeur, combiné à la musique. Ça m'apaise. Une fois les derniers arpèges effectués, je garde le silence, puis me décolle du mur et approche tranquillement du piano. Je pénètre dans le champ de vision de Bastet et touche la surface lisse du piano à queue. Je m'étonne qu'elle n'ai pas ouvert le couvercle. Elle ne veut pas qu'on l'entende?

-Tu joues depuis combien de temps? Si ce n'est pas indiscret.

Je pose mon coude sur le couvercle et soutiens ma tête avec la main. Je n'aurais pas cru Bastet pianiste.

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MessageSujet: Re: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptyMar 4 Jan 2011 - 14:51

    Elle s'était crue seule à ne devoir de compte à personne mais elle se trompa. Son piano prenait même des ondes plus positives, ondulant au gré de l'humeur de la jeune femme qu'elle était au fond. Elle ressentit une présence dans la pièce et termina lentement son piano alors que Ren se mit à ses côtés. La sorcière resta silencieuse, se demandant bien ce que Ren allait lui dire. Elle regarda son coude se poser sur le piano qu'elle n'avait pas ouvert. Il était vrai qu'elle ne voulait pas qu'on l'entente. Sa réputation, elle y tenait en partie, savoir qu'une femme de son statut jouait du piano brisait en quelque sorte le charme, si charme il y avait. L'asiatique semblait aussi mal qu'elle, quoi que mieux. Bastet ferma son visage, empêchant ses émotions de flotter dans l'air. Elle voulait presque parler pour oublier la réalité alors que c'était bien le contraire qui allait se produire au final...

    -Tu joues depuis combien de temps? Si ce n'est pas indiscret.

    Depuis combien de temps? Mais depuis combien de temps aussi avait-elle arrêté? Bastet ne se souvenait plus, elle savait juste qu'elle savait faire voler la musique pour soulager la douleur qui vivait en elle. Elle avait arrêté après la naissance de sa fille, comme si ce jour-là bien des choses avaient changé et c'était exactement le cas. La jeune femme qu'elle avait été avait complètement changé le jour de la naissance du petit bout de vie. En mieux ou en pire? Bastet ne le savait même pas elle-même et s'en moquait au fond. La sorcière fit un petit sourire en coin tout en laissant son regard glisser sur Ren, cela faisait si longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus après tout. Ca remontait à beaucoup de temps même trop. La dernière fois elle s'était évanouie quand ils avaient exorcisé un petit garçon. Le regard pensif, Bastet mettait du temps à se connecter. Comme si son cerveau fuyait la réalité et c'était exactement cela, elle peinait à rester dans le monde réel pour affronter la dure vérité.

    "Depuis bien longtemps, j'ai arrêté avec mes problèmes. Tu aimes le piano?"

    Bastet avait parlé d'une voix douce, elle ne savait pas que Ren s'y connaissait même très bien en piano. La femme adulte se mit à caresser à nouveau les touches. Par automatisme mais aussi par envie, comme si toucher le piano faisait renaître sa mère. Bastet avait joué des années après la mort de sa mère, mais au fond le piano lui rappelait sa mère et le bonheur qu'elle avait vécu avec. La simplicité de leur vie commune, avec son père aussi. Ses doigts se firent doux alors qu'elle entama une mélodie triste, son majeur allant titiller une touche alors qu'elle continua la mélodie de la peine de son cœur. Touche après touche, note après note, elle dévoilait la douleur de son cœur. Elle avait abandonné sa fille pour se venger, pour se venger à un point inimaginable, au point de faire un véritable massacre et de se transformer à son tour en véritable monstre. Il lui avait fallu plusieurs mois avant de reprendre pied, et la direction totale de son corps. Mais personne ne savait cela sauf de rare personne et Orpheo au final.

    "Quand je joue j'oublie où je suis. Ma mère m'avait apprise à jouer."

    Dire la vérité, c'était une chose que la sorcière adulte avait perdu l'habitude de le faire, et pourtant elle le fit, elle parla sans aucune gêne. Elle s'en moquait que Ren se foute de sa poire, quoi que ce n'était pas son style non plus. C'était la pure vérité, quand elle jouait elle oubliait exactement tout. Pourtant en ce moment tout revenait plus fort, par vague, faisant vibrer sa magie dans la pièce. Bastet cessa bientôt de jouer et leva son regard marron entouré de vert sur Ren. Elle le toisa avec tout le calme qu'elle possédait, le self-control surtout. Un mince sourire étira ses lèvres fines, mais à la fois pulpeuse, elle se demandait pourquoi il était là, que voulait-il? Lui aussi détestait-il ce moment? Patiente mais pas trop non plus, Bastet attendit plusieurs minutes avant de parler, elle voulait entendre quelque chose, savoir aussi. Après, elle poserait des questions. Etrangement, elle ne prit même pas la peine de se faire allumeuse même si son haut était bien décolleté aussi et n'aidait pas au calme.
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MessageSujet: Re: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptyMer 5 Jan 2011 - 11:26

La musique nous encense,
mais le passé reste inchangé.


Bastet est pensive. C'est rare de la voir comme ça. Loin de moi l'idée qu'elle puisse souvenir de choses que je n'ose imaginer. D'ailleurs, je ne dis rien. Ma phrase a été prononcé dans un murmure. Elle sait que je suis là, et pourtant, c'est comme s'il lui fallait remonter dans la douce, ou dure réalité. C'est souvent ce qu'il m'arrive quand je joue du piano. On est emmené par les notes, on commence par fermer les yeux. On se laisse transporter par la douce mélopée, puis on finit par se déconnecter du monde extérieur. Un sentiment doux nous envahit, on se sent chez soi, ou autre part. On en est jamais vraiment sûr, et puis on n'y pense pas. Finalement, je comprends ce que me disait mon professeur de piano: "les premières années sont les plus dures, mais c'est après que l'on trouve un vrai sens à la musique." Je souris légèrement en y repensant. Les profs ont toujours raison, même lorsqu'on souhaiteraient qu'ils aient tort. C'est ainsi. J'avoue qu'il y en a certain qui ont réellement tort, mais en ce qui concerne la musique, ça ne m'es jamais arrivé. Finalement, Bastet se décida à parler.

"Depuis bien longtemps, j'ai arrêté avec mes problèmes. Tu aimes le piano?"

Je parcoure doucement le bout de mon index sur la surface lisse du piano. Pas un seul micro gramme de poussière. Il faut croire que ce piano est vraiment bien entretenu. Pour certaine personnes, la musique est une manière de décompresser. Pour d'autres, c'est au contraire une vraie plaie qui n'arrive pas à cicatriser. Oui, j'aime le piano. Comme tous les instruments de musique imaginés à travers toutes les époques et tous les pays. Il y en a qui souhaitent apprendre toutes les langues inimaginables. Pour moi, ça se limite à la musique. Je n'en suis pas prof pour rien. Je soupire légèrement en levant les yeux. Je me demande bien à quoi pense Bastet en entonnant une musique aussi grave. La question me brûle les lèvres, mais je tais ces propos. La moindre des politesses est de répondre à sa première question.

-Oui, j'aime beaucoup ça. C'est une source de réconfort comme de détente. Dès que j'ai du temps libre, je pose mes doigts sur ces touches.

Je ne sais pas, j'ai l'impression que ce n'est pas vraiment Bastet en face de moi. Je n'ai aps l'habitude de la voir avec ce regard et cette voix si douce. Mais finalement, je la trouve encore plus charmeuse que d'habitude. Et pour avouer, je la préfère comme ça. Je continue à écouter les notes qui s'échappent de l'instrument. Le piano est un bel instrument. Ces nombreuses gammes, son son tellement puissant, ou tellement doux. C'est vraiment agréable. Je n'ai même pas envie de respirer, pour pouvoir savourer chaque note sans interférence quelconque. Je me sens bien. Même si la musique entonne des notes graves et lentes, comme lors d'un enterrement, j'apprécie. Si je devais choisir mon instrument favori, je prendrais l'orgue. Comme dans les églises. Ce son est vraiment superbe. Il est capable de donner des frissons, de donner tel ou tel sensation sans vraiment y mettre du coeur. Alors lorsque c'est le cas, je vous laisse imaginer la suite.

"Quand je joue j'oublie où je suis. Ma mère m'avait apprise à jouer."


J'acquiesce doucement, totalement compréhensif. J'ai presque envie de prendre une chaise et de dormir à côté d'elle. J'ignore pourquoi. Me revient alors cette question incessante. Son passé. J'aimerais le connaître. Même si ce n'est pas vraiment poli. Une force invisible m'y pousse. Je pense que c'est la salle qui me produit cet effet. Quand je suis en cours de musique, ce n'est pas la même chose. On a des élèves qui t'écoutent, et pour certains qui ne savent pas chanter. Au contraire, lorsqu'on trouve quelqu'un ayant des capacités énormes dans une de nos matières préférées, on se sent subitement mélancolique. Je l'éprouve en ce moment, cette sensation de mélancolie, peut-être mêlée à de la nostalgie.

-Tu remercieras ta mère. Tu joues vraiment comme une déesse.


Je souris légèrement, sans exagérer. Elle me montre vraiment une autre facette de sa personnalité. J'avoue que ça me fait... beaucoup plus d'effet que je ne le pensais. Je ferme les yeux doucement, puis tente de retenir chaque parcelle de sa chanson. Je vais finir par m'endormir si ça continue. Un peu plus de joie dans ce monde de fou, disent-ils. Et pourtant, parfois, ça fait du bien de penser à autre chose qu'à de la joie ou de la tristesse.

-Dis-moi, tu as eu... quelque chose de triste par le passé? Ta chanson m'y fait beaucoup penser.

C'est vrai que c'est un peu idiot de demander ça. Mais il n'y a que les orphelins pour qui cette question est forcément affirmative. Les parents de Takeji sont ensemble, et il n'a vraiment pas de problèmes avec sa famille. Je veux savoir. Même si c'est indiscret.

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MessageSujet: Re: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptySam 15 Jan 2011 - 16:19

    Rien n'est facile dans une vie. On salue les gens, on les voit sans se douter que leurs vies sont difficiles. Bastet faisait taire son passé, car son passé était peuplé de sang et de rage. Elle n'était pas fière de ce qu'elle avait été. Personne ne pouvait en être fier, sauf les fous. Hors l'exorciste avait de nombreux défauts, mais au final elle n'était pas si barge que cela...Ce n'était rien de plaisant, rien de magnifique son passé. Elle ne se vanterait jamais de sa vie. Bastet continuait de jouer, observant le doigt de Ren sur le piano. Cela lui donne des envies, des désirs. La sorcière tut ses pensées grivoises alors que l'asiatique disait qu'il aimait la musique. Elle hocha la tête, l'ambiance changeait d'intonation et la sorcière exorciste se sentait de plus en plus étrange. Elle avait envie de se laisser aller dans le sexe, si la musique chez certains créait la tristesse ou l'envie de dormir, chez elle, cela réveillait une note de désir, de libido affirmé. C'était le cas là, Ren était là, alors pourquoi se retenir, pourquoi avoir peur de toucher un autre qu'elle?

    -Tu remercieras ta mère. Tu joues vraiment comme une déesse.

    Le sourire que lui lança Ren fit réchauffer Bastet qui hocha la tête. Elle se tut, déesse, il l'avait appelé ainsi. C'était comme s'il se lâchait à travers le piano, si elle l'avait su plutôt, elle l'aurait dragué en face d'un piano. Riez...Mais Bastet était quasi sûre de ce qu'elle affirmait! C'était comme si Ren oubliait de jouer le coincé de service quand un instrument était dans une pièce. Assez intéressant. Les notes se taisaient minutes par minutes et la femme redressa la tête pour l'observer. Il avait les traits du visage fins, il avait un charme qui poussa l'exorciste à cesser de caresser les touches mais à caresser autre chose. Sa main gauche se posa lentement sur la main attirante de Ren. Son index se mettant à dessiner des ronds alors que Bastet poussa un long soupire, elle avait envie de faire une autre sorte de musique, je vous épargne le dessin! Enfermée dans ce cocon de désir, la voix de ténor de Ren l'électrisa, comme si cette voix touchait son corps, et des parties intimes de la sorcière.

    -Dis-moi, tu as eu... quelque chose de triste par le passé? Ta chanson m'y fait beaucoup penser.
    - Oui, beaucoup de choses."

    Se fut la dernière réponse qu'elle offrit, avant de grimper sur les genoux de Ren. Son regard se fit grivois alors qu'elle passa ses mains dernière sa nuque et que leurs lèvres se rencontrèrent. Elle n'avait pas attendu plus longtemps, elle n'avait même pas tenté de résister en vain contre ce qu'elle voulait. De toute manière la femme qu'elle était, résistait que très rarement quand elle voulait quelque chose de précis. Bastet gémit à travers ce baiser, sa langue titillant celle de Ren. Elle avait forcé sa barrière de dents sans aucune délicatesse alors qu'une de ses mains caressa la naissance des cheveux de l'asiatique et que l'autre descendit plus bas. Cela lui faisait drôle d'avoir les cheveux plus longs que cet homme. Mais c'était aussi grisant. Tout devenait en ce moment grisant. Les cheveux courts de Bastet bougèrent au gré du mouvement de la sorcière. Elle avait limite envie de prendre une poignée de cheveux, mais se retint. Elle ne voulait pas dépasser les limites trop vites...

    Caressant le dos de Ren, elle glissa sa main sous le tissu et caressa le dos de l'asiatique alors qu'elle ondula sur lui. Elle voulait le rendre fou, le rendre désireux comme un verre trop rempli d'eau. Elle voulait qu'il la désire, et cesse de se ressentir. Bastet adorait pervertir les autres, c'était d'ailleurs un de ses passes-temps préférés quand elle s'y mettait. Elle voulait l'avoir, voulait le ressentir. Bastet avait profondément besoin de sexe quand elle se sentait mal. Ce désir était impérieux, si elle ne se lâchait pas sur Ren, cela serait sur quelqu'un d'autre. Mais l'asiatique serait-il seulement d'accord ou jouerait-il les rebelles de service rien que pour la forme? Bastet coupa le baiser, le souffle rauque, elle le regarda droit dans les yeux.

    "Ren."

    La sorcière d'Orpheo avait la voix légèrement basse, jamais aussi basse que celle d'un homme mais basse. Mon Dieu comme elle avait envie de lui, qu'est-ce qui lui interdisait d'aller plus loin? Peut-être le fait qu'elle avait tenté d'aguicher pas mal d'hommes, et de jeunes femmes, ici et qu'aucuns n'avaient cédé. A Little Angleton ils faisaient preuve de moins de gêne et plus d'un c'était laissé aller avec l'exorciste. Elle perdait pied, ne prenant plus trop conscience du monde réel qui l'entourait au fond. Bastet fit un petit sourire en coin, ne sachant pas si c'était le bon moment. Son état émotionnel était instable, mais elle en avait envie. Quand elle aurait plus la tête sur les épaules, elle ne s'en voudrait même pas. Car ça faisait un moment qu'elle voulait Ren dans son lit au fond..Le sexe la nettoyait toujours de ses problèmes, elle en avait besoin. Rapprochant ses lèvres dans un doux murmure, elle effleura encore celles de Ren. Dardant sa langue entre ses dents, elle lécha le contour des lèvres de Ren.

    "Laisses-toi faire..."

    Ou repousses-moi, mais cela, elle ne le dit pas. Son regard se fit électrique, elle avait envie de tellement de chose. Le piano lui paraissait si éphémère, si vulgaire en ce moment. Non décidément elle avait besoin d'une autre sorte de musique. Ne dévoilant pas ainsi ce qui la rongeait réellement. Bastet était une excellente menteuse et manipulatrice quand elle s'y mettait. Assez triste à dire, mais pure vérité qui en faisait frémir plus d'un après tout...Bastet restait Bastet, même en cas de faiblesse, charmeuse, dragueuse, libertine, elle était la mère indigne ayant abandonné son enfant pour se venger de ses ennemis...
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MessageSujet: Re: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptyMer 19 Jan 2011 - 10:37

Joie et désir,
on dérive du sujet.


Ce n'est certainement qu'une impression, mais j'eus, l'espace d'un instant, l'impression que la musique baissait de tonalité. Pas musicalement, mais le bruit se fit étouffé de secondes en secondes. Puis, je compris finalement que c'était réellement le cas. Bastet leva les yeux vers moi, et posa sa main sur la mienne. Allons bon, comme si la tentative de Natasha n'avait pas suffi. Je ne me sens certes, pas laid, mais de là à attirer toutes les filles qui sont poussées par une pulsion de désir, c'est totalement exagéré. Il faut croire que j'attire les sauvages. Non, plus sérieusement, je ne pense pas être le premier à passer sous ces yeux langoureux. C'est donc en toute connaissance de cause que je laisse échapper un soupir. Lorsque la musique eut totalement cessé, je posai ma question. Ce auquel Bastet répondit d'une étrange voix :

- Oui, beaucoup de choses."

Je crois que l'heure n'est plus à la discussion. Tout du moins pour elle. Moi, je préfère me contenter d'une gentille discussion autour d'un piano. Et puis, je considère ses gestes comme déplacé. À cet endroit, on fait de la musique, pas autre chose, si vous voyez ce que je veux dire. Et puis, totalement entre nous, Bastet ne m'intéresse pas tant. Je n'ai pas l'intention d'avoir une quelconque relation, d'autant plus que je m'intéresse à quelqu'un d'autre. Et elle ne pourra certainement jamais avoir le même caractère. À part peut-être cette sale habitude de traîner avec tout ce qui bouge. Bastet grimpa sur mes genoux puis entreprit l'aventure d'un baiser. Je ne tentait pas de résister, car, après tout, je suis un homme. Oui, je sais, c'est un cliché. Tout le monde n'est pas comme ça. Je ne suis moi-même pas comme ça, mais ça ne m'empêche pas de m'amuser par moment. Un sourire nait sur le coin de mes lèvres. Ça serai sympa de s'amuser un peu. La professeur ondula légèrement, passant son bras sous ma chemise. Eh bien, c'est qu'elle est rapide. Je suis tout à fait conscient du risque que je risque de prendre à ne pas résister. Ce n'est pourtant pas gênant. Bastet coupe le baiser, prononçant d'une voix presque inaudible :

"Ren."

Ouais, c'est mon nom. Même si je sais que tu ne m'appelles pas vraiment. J'attends la suite de la phrase. Même si ce n'est pas le cas de Bastet, qui à l'air tout à fait autre part. D'une rapidité effarante, elle m'embrassa une nouvelle fois, d'une façon plus animale. Quelle volonté, je vous jure. Je sais, c'est pas bien de se moquer de ça, mais je n'y peux rien, il faut que je m'occupe l'esprit sinon je risque de réellement tomber sous son charme. N'empêche que je garde mon avis sur le fait qu'elle est bien plus attirante lorsqu'elle est sympathique, et légèrement mélancolique. Ça lui donne quelque chose de plus, qu'elle n'a pas en tant normal. De la tendresse, peut-être? Je n'en sais rien. Dans un murmure tout aussi bas, elle ajouta :

"Laisses-toi faire..."

Allons bon, nous y voilà. Je pense que c'est à moi de prendre la relève. Alors, que vas-tu décider, mon cher ami? Te laisser tenter, ou bien résister à de tels désirs? Si ma mère eut été là, elle m'aurai stoppé net. Mais ici, il n'y a pas de mère. Pas de problème, pas d'élève qui risque de débouler. La seule chose qui pourrai se pointer, c'est Takeji. L'animal téléporteur. Mais je pense qu'il a autre chose à faire en ce moment, sous-entendus totalement exclus. Hrm.. Revenons au sujet. Je suis coincé, moi? Disons que je ne m'intéresse qu'à ce qui est capable de m'intéresser. Quand je m'y mets, je vous épargne les commentaires. Et là, j'avoue que je nage en plein dilemme. Pour moi, il n'a jamais été question d'une relation de maitresse ou autre chose. Comme c'est étrange. C'est différent. Je ne dis pas que j'arriverais facilement à passer de femmes en femmes comme Ichiru, mais finalement, je trouve ça moins difficile que ça n'en a l'air. Alors, répondons à ce dilemme. Sans crier gare, je pose mes doigts longs et fins sur le dos de Bastet, descendant légèrement ma main droite en suivant la ligne de sa colonne vertébrale. L'attirant davantage vers moi, je cède à quelques pulsions humaines. Dégageant d'un coup de langue la faible barrière de Bastet, je titille lentement sa langue. Mon sourire s'élargit davantage lorsque je sens le désir naître en moi. Vous penserez que je suis un peu masochiste, et c'est d'ailleurs certainement le cas, mais je ne peux m'empêche de me stopper subitement, presque tremblant. Je n'aurais jamais cru pouvoir me retenir. Et de toute façon, je pense pouvoir aller plus loin en un rien de temps. Mais même s'il n'y a personne au environs, même si personne ne débarque, nous sommes dans une salle de musique, mon endroit préféré, et avant tout dans un orphelinat où certains enfants ont à peine l'âge de parler et marcher. Je ne compte pas non plus inviter Bastet pour achever ma besogne. C'est que je suis parfois assez étrange. J'aime faire naitre tout un tas de sentiment chez les autres, et couper court, d'un seul coup, toute cette série de sentiments. C'est atroce, et je l'ai moi-même ressenti, par ma mère, plusieurs fois. Peut-être est-ce une vengeance qui ne dit pas son nom, que je me contente d'ignorer tout en sachant que je ne pourrai pas l'oublier. Je soupire et me décide enfin à émettre une parole, à un petit mètre de Bastet:

-Franchement, je te préférai lorsque tu jouais du piano tranquillement. Qu'y a-t-il donc qui te pousse à agresser quelqu'un lorsque tu le voies? À moins que ce ne sois mes interrogations sur ton passé qui t'aient dérangé et que tu ais souhaiter changer de... sujet.

Je lève un sourcil, signe d'une interrogation mal précisée. Oui, ça m'intrigue. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas qu'elle se fasse de fausses idées. Il vaut mieux lui faire comprendre qu'elle ne m'intéresse pas. Ou pas vraiment. Légèrement.

Changeant aussitôt d'attitude, j'affiche une mine affligée, poursuivant doucement par cette phrase:

-Bastet, tu es vraiment sympathique, mais je ne pense pas que l'on puisse continuer ainsi. Nous sommes collègues, pas besoin d'aller aussi loin. Ne provoque pas le diable.


Le diable, c'est moi quand je m'y mets. Même si je sais que cette expression ne se réfère pas à moi, mais au diable en général. Double sens. J'inspire profondément, puis fixe Bastet dans un regard presque accusateur. Je suis vraiment très étrange aujourd'hui.

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MessageSujet: Re: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptyMer 26 Jan 2011 - 15:46

    Bastet voulait tout contrôler mais elle ne contrôlait rien, rien du tout même. Sa vie n'était pas forcément ce qu'elle voulait en ce moment-même, elle aurait voulu retrouver sa fille. Oui, la sorcière était en crise de culpabilité, alors elle tentait de se rassurer en fondant dans le désir. Après tout, elle avait été mère très jeune vu son âge. Eva n'avait que dix ans, seulement dix ans...C'était une toute petite enfant, et pas des moindres. Mais Bastet perdit bientôt le fil de ses pensées, alors que Ren se mit à l'embrasser, il prit les commandes et la professeure se laissa faire. Sa magie blanche vibra fortement dans l'air alors que son pouls accélérait dangereusement. Elle sentait le désir grimper en elle, et la rendre littéralement folle. Alors que Ren balada ces mains dans son dos, Bastet ne savait pas trop ce qui se passait, elle savait juste qu'elle avait envie de tout cela, simplement. Mais pourquoi Ren refusait la suite ce qui pouvait avoir lieu? Il coupa le baiser, Bastet fronça les sourcils, elle se sentait vide, sans le contact de la langue dans la sienne alors qu'elle allait tomber de haut...

    -Franchement, je te préférai lorsque tu jouais du piano tranquillement. Qu'y a-t-il donc qui te pousse à agresser quelqu'un lorsque tu le voies? À moins que ce ne sois mes interrogations sur ton passé qui t'aient dérangé et que tu ais souhaiter changer de... sujet.
    - La fer**."

    Cracha furieusement Bastet, elle lui interdisait de la juger, tout simplement! Elle avait craché comme une chatte blessée, furieuse, mais blessée en elle-même pas ces paroles. Il n'avait aucun droit sur elle! Il se prenait pour qui?! Il la préférait soumise, hein?! Bastet piqua sa crise, et le baffa violemment, son regard marron entouré de vert lançant des éclairs. Pauvre crétin! Il ne comprenait rien à rien. Pourtant la sorcière ne bougeait pas, elle restait sur ces genoux, profitant ainsi de sa chaleur. Mais cela dit, cela n'avait pas empêcher la femme de le baffer. Peut-être avait-elle mal fait? La sorcière faisait constamment une faute, alors une de plus ou de moins, cela, elle s'en moquait royalement! Bastet était toujours autant agressive, elle ne savait pas comment prendre Ren, elle était fatiguée, et au fond il avait raison.

    Elle agressait les gens pour se protéger, et elle ne voulait pas parler de son passé. Même si Bastet s'en moquait d'être jugée, elle n'avait pas à se justifier sur le fait qu'elle avait abandonné sa fille. Elle l'avait fait pas nécessiter, à dix-huit ans il était dur, voir impossible d'élever un enfant. Surtout qu'à l'époque, la jeune femme qu'elle avait été était bien trop haineuse pour élever un enfant. Un enfant ne doit pas être élevé dans la haine, pas du tout. Mais il doit être aimé et chéri, tout simplement, tout bonnement. Non, elle ne dirait rien de rien. Mais étonnement les gens avaient la sale habitude de fouiller la vie des autres, sans même demander l'autorisation. Cela dépassait la sorcière d'Orpheo qui avait beau être curieuse, elle gardait ses questions pour elle, plus ou moins. Oui, elle considérait que Ren tentait de fouiller sa vie et de violer son espace privé.

    -Bastet, tu es vraiment sympathique, mais je ne pense pas que l'on puisse continuer ainsi. Nous sommes collègues, pas besoin d'aller aussi loin. Ne provoque pas le diable.
    - Ne rêves pas, s'il y a un truc entre nous, se sera juste du sexe."

    Dit-elle cyniquement. Elle était incapable de finir en couple, elle préférait être un électron libre et profiter du sexe, tout bonnement. Elle assumait sa liberté sexuelle qui terrifiait plus d'un après tout. La femme roula des yeux furieusement, elle se décida enfin à se lever et ne demanda pas son reste. Bastet s'entoura de ses bras, signe qu'elle semblait se protéger de quelque chose. Inconsciemment elle montrait que quelque chose la préoccupait mais elle ne le dirait pas de sitôt. Le regard dans le vide, elle ne réfléchissait presque plus, elle laissait son esprit vagabonder alors qu'elle sentait la présence de Ren. Bastet se demandait si elle devait dire la vérité à son collègue, mais pourquoi faire? Elle préférait garder le secret qui l'entourait plus qu'autre chose. Surtout s'il commençait à lui faire la morale, se serait le pire qui puisse arriver! La professeure se retourna vers Ren.

    "Tu aimais quand je jouais? Parce que je me tais?!"

    Sa voix gronda, douce menace, elle ne plaisantait guère quand elle avait l'impression qu'on lui cherchait des poux. Bastet le testait, et poussait les limites imposées. Sans rien ajouter de plus, elle s'approcha du piano et s'y assit. Lentement, elle laissa ses doigts danser sur les touches, et la mélodie s'éleva. Moins triste, plus joyeuse et plus forte. L'exorciste ferma les yeux alors que la musique vibra, dégageant une force, et une volonté hors-norme. Eva se laissa emporter par la musique, elle laissa celle-ci la pénétrer et la balloter dans tous les sens, elle y prenait tant de plaisir au fond...Elle ouvrit les yeux, sa mélodie devenant de plus en plus entraînante, et dansante, quittant le rythme de la valse pour devenir quelque chose d'autre. Quelque chose qui ne portait pas de nom, le rythme de la vie, de la chair et du désir. Bastet regarda Ren, les dernières notes s'échappèrent, elle stoppa sa mélodie, et posa ses mains doucement sur le clavier sans plus rien ajouter en premier ordre.

    "Mon passé est mon passé, ne tentes jamais de le pénétrer Ren."

    Elle voulait garder sa vie, son intimité, quoi qu'il arrive. Elle ne voulait pas qu'on lui coupe l'herbe sous les pieds. Mais qui comprendrait cela? Bastet regarda Ren, elle aurait voulu parler, mais elle en était bien incapable, de marbre et à la fois faite de désir, la sorcière était un paradoxe en soit. Elle attendait de voir ce que dirait l'autre sorcier pour lui sauter à la gorge. Non, elle n'était pas du tout un modèle de diplomatie, bien loin de là. C'était une bagarreuse de premier ordre qui n'hésiterait pas une seule seconde à tuer si elle devait le faire, tout simplement, tout bonnement.
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MessageSujet: Re: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptyJeu 27 Jan 2011 - 9:25

Musique entraînante
désir de calmer.


- La fer**."


Bastet envoie furieusement voler une baffe sur mon visage, que je m'empresse de cacher sous le choc. Je ferme un œil, subjugué par la douleur subite. C'est qu'elle a de la force, cette sorcière. Toujours sur mes genoux, Bastet ne bouge pas. Quand à moi, je n'ose pas vraiment parler. J'ai l'impression de l'avoir blessé. Profondément. D'un côté, je me sens nerveux, presque gêné, et d'un autre, et cela surpasse le tout, j'essaye de ne rien faire transparaître. Peut-être une attitude macho. J'en sais rien. Finalement, je soupire. Supposant ma deuxième phrase, la sorcière y répond d'un air cynique :

- Ne rêves pas, s'il y a un truc entre nous, se sera juste du sexe."

Juste? Je n'en doute pas. Après tout, ça ne m'intéresse pas. Bastet ne m'intéresse pas. C'est simplement m'amuser et profiter de la vie qui m'intéresse. Si je peux vivre d'expériences en expériences, je le ferai. Et c'en est une, d'expérience. Bastet se lève brusquement et croise les bras. Son regard paraît étrange, je ne sais pas trop le décrire. C'est comme si... quelque chose la perturbe. Mais disons que la baffe m'a amplement suffit. Et que je ne tiens pas à sortir de la salle au piano avec les deux joues toutes rouges. La sorcière d'Orphéo se tourne alors vers moi, d'un air furieux :

"Tu aimais quand je jouais? Parce que je me tais?!"


Qu'allait-elle donc imaginer? Fallait-il la laisser faire? Lui laisser parler ainsi? Sans savoir, ce que moi, au fond je ressens? C'est étrange à dire, mais sur le point musical, rien n'est plus mélodieux qu'un piano. Et d'une voix. Non, je ne peux pas rester insensible à tout ça. Bastet se faisait du mal. Beaucoup de mal. Et si elle disait ça tout simplement, moi aussi, je me sentais blessé. Baissant les yeux, jurant et plissant les yeux, je cherche mes mots. Soudainement, je perçois la tonalité du piano. Levant subitement les yeux, je remarque Bastet qui joue. Finalement, je n'ai pas eu besoin de parler. La musique se fait de plus en plus entraînante, à un point que danser deviendrai la meilleure chose à faire. Mais moi, je ne bouge pas. Je préfère apprécier la musique à son état pur, sans interférence quelconque. Puis, soudainement, elle se stoppa. Les mains toujours posées sur les touches, la sorcière me lance subitement :

"Mon passé est mon passé, ne tentes jamais de le pénétrer Ren."

Eh bien, je pense qu'on ne peut pas s'exprimer plus clairement. Je l'ai offensé. Quel pas doué. Passant légèrement ma main dans mes cheveux, je cherche une façon de formuler ma réponse. Même s'il ne s'agit pas d'une question. J'ai tellement de choses à lui dire, tellement de choses pour tenter ma chance une nouvelle fois. Mais d'un autre côté, j'ignore comme cela pourrai terminer. Alors, pour finir, la seule phrase, ou plutôt le seul mot qui parvient à traverser le long de ma gorge, résonne lourdement au-dessus de moi :

-Excuse-moi.

Je détourne légèrement les yeux. Après tout, je ne souhaite pas me faire d'ennemis. Je ne souhaite pas blesser les femmes. Je ne veux pas que notre rencontre aboutisse à un cul de sac. Parce qu'après tout, je l'apprécie. Comme elle est. Doucement, je pose à mon tour mes doigts sur les touches. Légèrement hésitant, je prends place à sa gauche, dans la partie grave. La main gauche, l'accompagnement. Me vint alors une petite idée. Reste à gagner l'affirmation de Bastet qui, je le pense, ne va pas être facile à accorder. Je me lève à mon tour, après avoir fait résonné le la, dans la partie gauche, la note la plus grave du piano. Ici, il y a toujours une petite bibliothèque avec des partitions, histoire que les quelques curieux puissent s'amuser. Personnellement, sans chercher de partition de musique, j'ai une préférence. Mon compositeur préféré est Bach. Je trouve sa musique tellement belle, tellement profonde... pleine de sentiments. Il a quelque chose que les autres compositeurs n'ont pas. Cependant, étant professeur de musique, j'accorde tout de même beaucoup d'importance aux autres musiciens comme Mozart, Beethoven, Ravel, Schubert, Vivaldi et j'en passe. Subitement désireux d'entamer un morceau, je retourne vers le piano, partition en main. Changeant brusquement d'attitude, j'affiche un sourire radieux et, me tournant vers Bastet, je lui dis :

-Puisque tu trouves que je n'aime pas ta voix, je vais me taire aussi. Un quatre-mains, ça te tente? J'adore Bach, tu as une quelconque préférence?

Sans en attendre plus, j'entame le praeludium. Cette musique est tout simplement magnifique. Jouée à bon tempo, comme Bach l'a écrit, en suivant bien la nuance, ce morceau me fait frissonner. En lui-même, cette partition n'est vraiment pas compliqué, étant donné qu'elle décompose des accords et se répète à la main gauche ; mais lorsque cette dernière plonge dans le grave, le morceau change de couleur. Et la dernier accord est superbe, empilant une grande série de notes. Je laisse résonner cette même note, légèrement plus longtemps qu'à mon habitude, puis expire doucement.
Je jette un coup d'œil à Bastet, légèrement gêné, et murmure presque :

-Tu ne m'en veux pas trop?


J'ignore à quoi est dédié cette excuse, mais j'ai besoin d'être rassuré, quelque part. Et en cas de réponse négative, je ne saurai pas quoi dire. Peut-être continuerai-je cette musique, ou un Menuet. Je soupire légèrement en attendant sa réponse.

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MessageSujet: Re: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptySam 5 Fév 2011 - 12:47

    Elle s'était comportée comme une sauvage juste parce qu'il n'avait pas accéder à son plaisir. C'était très puérile en soit mais Bastet était puérile sans même qu'on s'en rende compte. Pourtant Ren resta à côté d'elle, elle avait envie de se serrer contre lui, de se blottir dans sa chaleur et de ne jamais plus bouger. C'était presque..."Choquant" venant de la part de Bastet. Elle était capable d'énormément d'humanité, humanité qu'elle cachait bien entendu. Il n'était pas aisé pour elle d'affirmer son amour, alors, elle préférait se retrancher dans son agressivité, c'était toujours plus simple après tout! Silencieuse, la professeure ne bougea pas alors que Ren s'excusa et vint sur sa gauche. Qu'aurait-elle dû dire? Bastet était rancunière, mais il était vrai qu'elle pourrait lui pardonner, n'est-ce pas? Puis quoi encore!

    Fallait pas croire au Père Noël non plus! Bastet serra fermement ses bras sous sa poitrine, serrant les dents pour se retenir de hurler sa rage alors que Ren joua calmement. Elle avait envie de l'étrangler sur place mais se retint de justesse de le faire, juste pour faire moins « sauvage ». Mais ne l'aimait-on pas ainsi après tout? Note après note, ces doigts étaient de l'or en barre et la professeure se surprit à se demander quel effet ferait ses doigts sur son corps, pour la faire vibrer, tout simplement. Elle avait envie de le savoir mais Ren avait posé les règles, alors autant rester sage, n'est-ce pas?! Bastet ne bougea plus alors que l'asiatique stoppa sa partition et partit voir ailleurs. La sorcière, cette fois-ci plus que curieuse, le suivit du regard, se pinçant les lèvres alors qu'elle observa les fesses rebondies de Ren et qu'elle dut se faire violence pour ne pas bondir et le toucher, et pas qu'un peu! Il revint alors, avec une drôle de partition qu'il posa doucement.

    -Puisque tu trouves que je n'aime pas ta voix, je vais me taire aussi. Un quatre-mains, ça te tente? J'adore Bach, tu as une quelconque préférence?
    - Je n'ai jamais fait de quatre-mains...

    Pure vérité qui plus ait! Mais Ren s'y mit avant que Bastet n'eut terminé sa phrase. Elle hésita un quart de seconde puis haussa les épaules. Elle posa à son tour ses mains sur le piano et ses doigts s'accordèrent avec ceux de Ren. Elle faisait au feeling, de temps en temps elle se trompait mais se calquait sur le rythme de l'asiatique. Elle y prenait énormément de plaisir, à jouer ainsi. Bastet oublia presque c'était Noël, loin de sa fille qui lui manquait énormément. Son cœur se serra, elle se sentait si seule. C'était particulièrement dur à supporter. Sa solitude se voyait quand elle se fondait dans les bras de n'importe qui, juste pour oublier un instant qui elle était réellement. Elle se sentait bien, en concordance, son cœur battait la chamade, ne formant qu'un avec la musique. Bastet ferma les yeux et laissa les notes s'envoler, des notes qui la chatouillèrent et la firent peu à peu vibrer. Son souffle se bloqua, et puis, quand il revint, elle haletait bruyamment. La musique la traversait, la faisait vibrer mais bientôt les notes se stoppèrent. Bastet s'arrêta et ouvrit les yeux, elle sentit un regard couler sur elle et son corps s'électrisa aussitôt!

    -Tu ne m'en veux pas trop?

    Bastet tourna lentement la tête vers Ren, d'abord hésitante, elle se rapprocha de lui et effleura ses lèvres des siennes. Elle toucha sa main avec une petite pointe d'hésitation puis l'embrassa avec force. Elle n'avait jamais été aussi prudente de sa vie. Mais c'était parce qu'elle ressortait à peine de la musique. Laissez sortir le Diable de sa boîte et vous verrez bien ce qui vous attend! Sa langue titillant celle de l'asiatique, c'était sa réponse, non elle ne lui en voudrait pas éternellement, elle s'en remettrait même très bien! Il pouvait même se faire pardonner en couchant avec elle. Non la sorcière ne perdait jamais le nord. Elle était particulièrement têtue, un défaut et une qualité à la fois. Bastet coupa lentement le baiser, elle regarda droit dans les yeux l'asiatique et un sourire plein de sous-entendu lui échappa, un sourire qui voulait tout dire au fond.

    "Je vais bien Ren...Mais...Mon orgueil en a pris un coup, que tu ne veuilles pas coucher avec moi..."

    Elle revint tout simplement Bastet, ronronnant sensuellement, elle tira sur le rebord du haut de l'asiatique, un énorme sourire sur son visage aux traits d'ange mais à l'esprit plus que pervers. Elle avait envie de lui, en réalité de tout le monde. Etait-elle une sorte de nymphomane? Peut-être bien, on est tous malade, à notre façon. Nous avons tous notre manière de nous soigner après tout. Bastet se décolla légèrement de Ren, laissait-elle déjà tomber? Se serait mal la connaître et pas qu'un peu! Non elle préparait un plan, bien entendu. Elle voulait Ren et ferait tout pour l'avoir, jusqu'à qu'il en ait marre d'elle et tente de l'éjecter. Bastet se leva, se mettant dans le dos de l'asiatique, elle glissa ses paumes sur ses épaules et se mit à le masser. Ses lèvres sensuelles se posèrent sur la nuque du professeur, l'embrassant doucement, sa langue glissant sur la chair au goût sucré.

    « Tu es tout noueux mon pauvre Ren... »

    Bastet Ahila, professeure allumeuse à ses heures perdues, et à ses heures non-perdues. Elle aimait cela, s'amuser avec les gens. C'était une manière pour elle de ne jamais se livrer entièrement. Personne ne pouvait la comprendre réellement. Personne ne voudrait forcément la comprendre! Mais qu'importe, oui qu'importe. Ou peut-être que si, peut-être qu'un jour quelqu'un comprendrait Bastet Ahila? Mais qui était-ce, qui serait assez fort pour supporter les secrets sombres de cette sorcière d'Orpheo plus qu'allumeuse, hein?!
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MessageSujet: Re: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptySam 5 Fév 2011 - 17:47

Et si nos chères étoiles pouvaient,
un jour redescendre sur Terre?


Sans attendre la réponse de Bastet, j'ai commencé à jouer. Jusqu'à ce que cette dernière annonce finalement :

- Je n'ai jamais fait de quatre-mains...

Hum, finalement, ce n'était pas une bonne idée. Et puis, sans attendre son reste Bastet, finit cependant par jouer. Pour une fille qui n'a jamais fait de quatre mains, elle se débrouille bien. Le tout c'est de suivre la mélodie, même quand on possède la première voix. Et puis, la basse fixe le tempo. Il n'y a qu'à se positionner sur ces bases et le morceau ne peut qu'entrer en harmonie. Finalement, jetant un coup d'œil rapide à la professeure, je remarque qu'elle ferme les yeux. Elle a un bon feeling pour sentir la musique sans regarder la partition, un très bon même. Lorsque que les dernières notes s'achève, je pose ma question à Bastet, auquel cette dernière répondra d'un baiser. Hum, d'accord, je pense avoir compris. Dites, je vais finir par mordre sa langue si elle continue de me titiller comme ça. Sérieusement. Finalement, la professeure me fixa et sourit. Qu'est-ce qu'il y a? Tu sais, tu n'obtiendras rien de moi. C'est une cause perdue d'avance. Même si je n'avais pas l'air très certain il a quelques minutes, j'en suis maintenant persuadé. Oh, et puis, si je lui dis que je suis homo, elle va p't'être me lâcher? Ce serai à moitié vrai, étant donné que je suis bi. Mais bonjour la réputation si ça se savait. Alors, finalement, je vais garder ma langue dans ma poche.

"Je vais bien Ren...Mais...Mon orgueil en a pris un coup, que tu ne veuilles pas coucher avec moi..."
-Tu t'en remettras.

Bien évidemment. Je ne couche pas avec la première venu. Surtout dans un orphelinat. Surtout. Et puis le désir vide, ça ne m'intéresse pas. Je vais pas m'étendre sur les sentiments, mais si y'a juste l'envie et pas l'amour, ça ne rime à rien d'autre qu'à une carcasse vide. Donc très peu pour moi. Faut pas me prendre pour un mec étrange, c'est comme ça. C'est une sorte de sensibilité. Enfin, ne nous éternisons pas dessus. Je suis pressé de changer de sujet? Ouais, j'ai jamais aimé parler de ça. Coincé? P't'être bien qu'oui, p't'être bien qu'non. En fonction de mes humeurs. Mais souvent p't'être bien qu'oui. Et si vous êtes pas d'accord, vous n'avez qu'à sortir. Et toc. C'est malin, je m'énerve tout seul. Je trouve que parler avec mon inconscient a un grand défaut, c'est qu'il me fait changer de sentiment en un temps record.

Bastet tire mon col. Je l'observe d'une manière plutôt suspicieuse. J'ai dit non, et non c'est non. Elle va pas me violer quand même?! Si c'est ça, ça va, mais alors très mal se terminer. Je veux bien être gentil, mais ne poussons pas les extrémités trop loin. Passant derrière moi, elle commence à me masser. Bon d'accord, elle masse bien, et ça fait très longtemps que je n'ai pas fait un tour chez la masseuse, mais! C'est pas le sujet. Alors restons concentrés sur les évènements. Je me doutais d'un truc dans le genre.

« Tu es tout noueux mon pauvre Ren... »

Et comment ne pas l'être face à une fille qui tente par tous les moyens de t'emmener dans son lit? Forcément. Et puis, je suis énervé. Même si ça ne se voit pas à première vue. Je balance ma tête en arrière, de manière à pouvoir croiser les yeux de Bastet. D'un air totalement neutre, je lui demande :

-Dis, tu l'as fait à combien de mec, le coup du massage? -je soupire- Tu peux faire tout ce que tu veux, j'ai déjà dit non, n'insiste pas. C'est quoi qui te rend aussi... désireuse de la chair? Tu souhaites oublier quelque chose... ou bien tout simplement t'éviter d'en parler.

J'ai dit ça par pur hasard, même si le début de notre discussion m'a fortement étonné et intéressé. Mais je sais qu'elle ne dira rien, mais je tenterai tout de même le coup, et si ça peut nous détourner de ses tentatives d'intimidation, ce serai encore mieux.

Alors? Qui lâchera prise le premier?

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MessageSujet: Re: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptyDim 13 Fév 2011 - 11:57

    Il avait dit qu'elle s'en remettrait, il était sûr et certain que son orgueil s'en remettrait, en effet. Elle se soignerait en se faisant un élève. Les professeurs étaient plus durs à avoir. Oui la sorcière était vraiment une vilaine fille. Mais certains aimaient, d'autres pas. La femme faisait ce qu'elle voulait, elle s'amusait comme bon lui semblait après tout sans demander des comptes à quiconque. Bastet n'avait juste pas aimé, faisant un appel de langue, elle n'était vraiment pas contente. Elle soupira longuement, fatiguée par les bêtises, par ses propres bêtises. Elle aurait voulu se reposer et parler, mais à qui Diable pourrait-elle parler? Bastet n'aimait pas parler, car c'était bien trop intime à ses yeux, plus que le sexe. Ren ne dit d'abord rien pour le massage, elle pensait avoir gagné mais quand il leva son regard si particulier sur elle, elle comprit que non, elle n'obtiendrait rien de lui et la rage vibra dans l'air. Elle était furieuse, furieuse de ne pas l'avoir, cela la mettait vraiment en boule et elle soupira longuement. Voulant presque l'écraser au sol pour voir si elle gagnerait ou pas!

    -Dis, tu l'as fait à combien de mec, le coup du massage? Tu peux faire tout ce que tu veux, j'ai déjà dit non, n'insiste pas. C'est quoi qui te rend aussi... désireuse de la chair? Tu souhaites oublier quelque chose... ou bien tout simplement t'éviter d'en parler.
    - Tu me traites de put* là?!

    Il venait de sous-entendre cela à ses yeux quand il avait demandé à combien de mecs elle avait fait ce massage. Pour dire vrai, pas beaucoup, mais elle ne le dirait pas volontiers. Elle recula de plusieurs pas, plissant son nez, elle était vraiment furieuse. Son don premier explosa, elle abusait trop de ses pouvoirs, elle était fatiguée et si elle continuait ainsi elle allait s'effondrer à la longue! Peut-être qu'elle cherchait cela? Devenir inconsciente le jour de Noël pour oublier la douleur qui la rongeait après tout. Ses yeux devinrent différents, et elle pencha la tête pour toiser Ren. Elle voulait lui faire comprendre que si elle aimait le sexe ainsi, autant, cela la regardait, point à la ligne! Mais qu'est-ce qu'il pourrait y comprendre? Rien du tout, c'était une discussion à sens unique. Et pis, elle avait abandonné sa fille, c'était un lourd secret, personne ne lui pardonnerait, même si elle s'en moquait de l'avis des gens. Mais à force, elle voulait quand même dormir en paix, avoir une vie plus ou moins facile même si elle faisait bien tout le contraire pour se compliquer la vie, ça c'était bien vrai!

    - Ca me regarde que j'aime le sexe Ren, suis-je clair?! Si tu n'es pas capable de comprendre cela tant pis pour ta pomme!

    Cracha la sorcière exorciste, furieuse, elle avait envie de tout exploser et de soumettre Ren à ses humeurs volages. Il le méritait d'un côté, il les lui cassait furieusement, s'en rendait-il seulement compte? Non, il devait être dans sa moral de bourge. Ne l'était-il pas? Bourge, Bastet avait un vague souvenir de cela, elle avait une furieuse envie de le traîner dans la boue et de le soumettre à ses envies et désirs. Elle se sentait percé à jour avec lui, elle aurait dû fuir mais n'était pas du genre lâche, pas du tout même. Alors Bastet allait tenter sa propre technique, retirant son don premier, elle redevint normal, son corps était couvert de nœuds de nervosité, surtout entre les deux omoplates. Elle laissa tomber ses épaules et leva fièrement le museau.

    - Sors d'ici Ren, ou je te traîne par les pieds.

    Il n'y avait pas photo, elle lui en voulait à mort. Il ne comprendrait jamais cela, pas vrai? Après tout, ils ne faisaient pas parti du même monde. Bastet était vraiment furieuse, se pinçant les lèvres, elle le toisait avec l'envie de se battre. Mais se battre dans une salle de piano craignait. C'était le jour de Noël, elle était sur les nerfs, elle en avait marre, elle était fatiguée, elle voulait à la fois se blottir contre quelqu'un et pleurer, mais aussi se battre. Un bon entraînement lui ferait plus que du bien, il n'y avait pas photo là-dessus!
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MessageSujet: Re: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptyDim 13 Fév 2011 - 19:23

Camouflage instantané
Et la colère éclate.


Eh bien, si j'avais su que ma phrase allait lui faire autant d'effet, je me serai abstenu de toute réflexion. Mais la machine était lancée. Et je n'avais pas du tout envie de perdre à ce petit jeu. Petit jeu? Il faut croire que c'est ma journée pour que j'arrive à prendre cette "discussion" pour un jeu. Je me demande si les murs vont tenir si ça se chamaille. Espérons que oui. Qu'est-ce que je traficote encore? Voyons, le moment n'est pas à la guerre, mais plutôt au calme. On est dans une salle de musique. Et les salles de musiques, c'est réputé pour être silencieux avec un bruit de piano en fond. Alors taisons-nous quelques minutes et...

-Tu me traites de put* là?!

Je lève un sourcil. Allons bon, voilà qu'elle fais des insinuations à tort et à travers. On va où comme ça? Et puis j'en ai mare qu'elle s'énerve parce que je ne fais pas ce qu'elle souhaite. Elle n'a pas l'air de le comprendre. Alors, sans en attendre plus, j'enchaîne, coupant pratiquement la phrase de Bastet :

-J'insinue que tu es sur un chemin dangereux. Mais je n'oblige à rien. Ne te sens pas offusquée pour une parole.

Oui, ça m'amuse. Personne n'aime qu'on leur coupe la parole. C'est le plus amusant pour moi. Ouais, on pourrait penser que je m'éclate. Reste à savoir si c'est le cas. Et j'espère que c'est le cas. Franchement, c'est pas sérieux Ren. Depuis quand tu fais du dédoublement de personnalité? T'es pas censé être méchant, vicieux et tout ça. Allez, on se calme. Tout doucement, on inspire et on expire. Est-ce que c'est cette femme qui me donne cette envie folle de la tester, de la pousser à bout, de voir ce dont elle est capable? Je ne sais pas, mais je ressens comme une drôle d'adrénaline. J'aurai jamais cru pouvoir être influencé moralement par une discussion débile qui ne rime à rien.

-Ça me regarde que j'aime le sexe Ren, suis-je clair?! Si tu n'es pas capable de comprendre cela tant pis pour ta pomme!
-Je suis un minimum concerné, étant donné que je te sers à moitié de cobaye!

Et le ton monte. Je n'ai pas pu retenir cette pique. Ni le regard qui va avec. Violent, transperçant, presque animal. C'est ainsi que font les métamorphes quand la colère monte. Je dirige mon regard vers l'extérieur, mais ne parvient pas à me calmer. Les sourcils toujours froncés, je sers les poings. Ça suffit comme ça, mieux vaut partir avant que ça ne dégénère. Enfin, c'est ce que je croyais être la meilleure solution, si cette envie de surpasser tout le monde n'était pas apparu. Ça arrive souvent quand je m'énerve avec quelqu'un que je ne connais pas beaucoup. Peut-être une habitude de bourge. Avec le regard hautain et tout le blabla. Sauf que l'émanation de magie suffit amplement face au regard. Et comme je ressens aussi les entrechoques de nos deux magies respectives, ça ne contribue qu'à m'animer davantage.

-Sors d'ici Ren, ou je te traîne par les pieds.

À moitié surpris par cette phrase, je décide de me lever du tabouret. Si je suis fier, je ne suis pas suicidaire. Pas suffisamment, plutôt. Ou peut-être le suis-je un peu trop. Je connais la fougue des femmes quand quelque chose les blesse. Je sais aussi ce que ça fait de se prendre une grosse gifle qui vous reste sur le visage, de se faire rouler dans la poussière sous l'énervement de l'une de ces femmes et d'aller jusqu'à se faire piétiner. Non, décidément, même si je fais ça dans les règles de l'art, je finis forcément par m'attirer la colère des femmes. Il faut croire que je ne suis pas doué pour la chose. Ou que je suis un poil.... juste un poil trop fier. Je pense que c'est ça qui me mène à ma perte. Comme celle que je risque de provoquer. Sauf que face à des femmes possédant des pouvoirs, ça fait mal. Voir beaucoup plus mal. La dernière chose dont je me souvienne avec Alicia, c'est la sensation de se prendre le lit dans la figure. Oui, le lit est venu se planter devant moi, comme un aimant. Et là, j'ai perdu conscience. Bêtement. Sans rien avoir pu faire. Et puis, je n'ai appris que plus tard qu'elle était sous-directrice de Londres. Il faut croire qu'Orphéo est devenu une guilde d'exorcistes femmes. Je soupire et croise les bras. Ce n'est pas destiné à Bastet mais plutôt à mes songes. Je suis donc debout, et, doucement, je me dirige vers la porte de sortie. Je m'adosse au mur près de la sortie et baisse les yeux. Avec une once, je dirai bien une once d'animosité et de défi, je relève fièrement la tête, un rictus sur les lèvres. Sans attendre plus, je lance brutalement :

-Essaye un peu pour voir.

Sors, Ren.

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MessageSujet: Re: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptyJeu 24 Fév 2011 - 18:57

    Bastet roula furieusement des yeux quand Ren lâcha qu'il ne l'obligeait à rien mais nom d'un chien c'était quoi son problème?! Elle avait de plus en plus envie de l'étrangler sur place, de le décapiter carrément. La sorcière d'Orpheo souffla bruyamment, faisant un premier pas en avant. Elle ne devait pas le premier coup, sinon on l'accuserait de provoquer des bagarres. Alors plus maligne et perverse, elle attendrait le premier coup, ainsi, se serait légitime défense! C'était puérile rien que d'y penser mais c'était Bastet quoi, elle réfléchissait en conséquence, selon la mentalité de son adversaire...La limite était entrain d'être franchie. Elle n'aurait aucun problème à sauter au cou de Ren s'il voulait un combat, combat il y aurait alors! Mais Bastet n'allait pas avoir pitié de lui sous prétexte que c'était son collègue, il ne fallait pas abuser non plus! Mais Ren semblait bien décidé à abuser de sa maigre patience. Surtout que Bastet n'avait vraiment pas de patience...

    -Je suis un minimum concerné, étant donné que je te sers à moitié de cobaye!
    - Qu'est-ce que tu cherches là, Ren?

    La voix grondante et basse, qu'est-ce qui retenait l'exorciste de ne pas l'étrangler sur place?! Aucune idée, peut-être son intelligence qui lui disait que tenter d'assassiner un collègue serait une très mauvaise idée. Sa conscience aussi, la femme féline savait que certaines limites ne devaient tout simplement ne pas être dépassées. Elle avait donc une certaine humanité, conscience, qui l'empêchait de faire des bêtises. Bastet avait un instinct de tueuse énorme, instinct échauffé par les années où elle avait poursuivi les tueurs de ses parents. Cela l'avait changé, et pas qu'un peu. Ren se leva alors, recula, un peu, beaucoup, mais bien entendu qu'il ne pouvait pas partir ainsi! Cela aurait été trop beau, pas vrai?! Bastet se retint de hurler quand il lança une pique...

    -Essaye un peu pour voir.

    Pétant un câble, elle bondit en avant, son don premier allait l'aider pour le combat. Bastet se plaça rapidement devant Ren, avec des mouvements typiquement félin, tous ses sens étant là-dessus, elle fonctionnait autrement. La sorcière se pencha en avant, soudainement elle s'appuya sur son bras gauche dont elle avait posé la main au sol, ses jambes se glissèrent vivement sous celles de Ren pour lui faucher les jambes, elle voulait le projeter au sol! Une fois fait cela Bastet dégaina sa dague, elle monta à califourchon sur Ren et pointa sa jugulaire du bout de la lame. S'il avait décidé de lui faire puissamment chi** alors il allait voir à qui il se frottait! Peut-être en faisait-elle? La situation lui paraissait étrangement trop facile, Ren n'aurait pas en idée de faciliter la vie de l'exorciste? Bastet se sentait fulminer, s'il avait un tel culot, elle ne l'étranglerait plus, non elle l'écorcherait vif!

    - Je vais te traîner par les pieds. Tu n'as aucune idée de qui je suis. Contrairement à vous, je suis exorciste avant d'être professeure.

    La rage fleurit dans le regard de Bastet. Non, elle était tueuse avant professeure, c'était pour cela que des fois les cours d'armes blanches tournaient au drame mais c'était ainsi. Orpheo l'acceptait avec ses traumatisme, son vécu, en échange, Bastet transmettait son savoir aux élèves, pour former la prochaine génération. Car il fallait des sorciers comme elle, des sorciers qui n'étaient ni mauvais ni bons. Des sorciers qui travaillaient pour Orpheo, qui pouvaient devenir violents, aussi violents que des sorciers noirs, des sorciers qui n'auraient aucune hésitation! Bastet retira lentement sa lame, elle se leva enfin, ses jambes encadrant le bassin de Ren, elle retira ses jambes, et se mit sur la gauche du professeur. La lame toujours en main, elle était gauchère, les doigts enroulées autour du manche. Son regard était sans appel, elle était prête au combat et au fond elle s'en moquait royalement du piano!

    - Tu veux qu'on se combatte? Je te laisse le premier coup d'envoi, par pitié.

    Bastet fit un sourire plus que mauvais, comme si elle allait le rater à l'asticoter, hein! C'était mal la connaître que croire qu'elle serait bien sage, bien soumisse. Bastet NE serait jamais bien sage et soumise, en elle brillait le feu de la liberté. Cette liberté qu'elle chérissait, à jamais et pour toujours. La sorcière attendait le premier coup, alors n'était-ce que du bluff ou Ren allait-il choisir le combat? Bastet avait une énorme impatience de voir cela, mais le cachant, montée sur ressort, elle se retenait de bondir la première.
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MessageSujet: Re: Noël me donne des boutons...   Noël me donne des boutons... EmptySam 26 Fév 2011 - 22:23

Tant que les cloches ne sonnent pas,
le treizième coup...


J'ai conscience de l'énerver. Ouais, l'énerver au plus haut point, jusqu'à ce que sa main la démange pour me tuer. Vous savez, je crois que j'ai quelques attitudes masochistes. Nan, nan sérieux je vous jure. Vous le saviez déjà? Mince alors. Tout de même, il y a une fin à tout. Normalement, dans mon esprit, ça aurai dû tilter rouge là. Mais je devais encore être dans le vert clair. Alors que la situation commence à dégénérer très rapidement. Ah, les femmes je vous jure. Aucun sang-froid. Il faut dire que chercher des poux à Bastet, c'est faire chauffer sa propre marmite avant de se jeter dans l'eau bouillante. Et ça m'amuse en plus. Est-ce que je dois déconnecter directement ou bien je continue de tout détailler?

- Qu'est-ce que tu cherches là, Ren?

Je ne réponds pas. Ça commence à chauffer, même si ça a commencé depuis un bail, et que je suis assez idiot pour trouver du plaisir à creuser ma propre tombe. Je sais ce dont Bastet est capable, mais pas à un point assez élevé apparemment. M'enfin bon, je pense que continuer est la meilleure chose à faire. Elle gronde, dans trois secondes, elle est sur moi. Mieux vaut m'éclipser, ou bien renvoyer la balle. Et sur ces deux solutions, il faut que ça tombe sur la seconde. Je me retourne brutalement, et lance cette petite pique bien irritante il faut dire. Pétage de câble en masse, je n'ai pas besoin de répéter. Je n'ai pas besoin de bouger, puisque j'obtiens ce que je veux, au final. Je ne tente pas de me débattre lorsqu'elle me jette violemment au sol, passant son poignard sous ma jugulaire. Au contraire, j'étends mes bras de chaque côté de mon corps, observant la professeur d'un air égal. Égal? Oui, vous avez bien lu. Je tiens à ma vie, mai je pense, tout du moins du moins, j'espère que ça n'ira pas plus loin. Au pire, moi aussi je peux m'énerver. Bien que je n'y tienne pas. Pas du tout. Mais Bastet est énervée elle. Beaucoup plus qu'avant. J'aurai mieux fait de me taire.

- Je vais te traîner par les pieds. Tu n'as aucune idée de qui je suis. Contrairement à vous, je suis exorciste avant d'être professeure.

Sans blague? Ce qui signifie? Que tu n'as pas l'âme d'un professeur? Ça, je pense l'avoir déjà remarqué. Mais tu sais, moi non plus, je n'ai pas l'âme d'un prof, je n'aime pas les enfants pour tout dire. En quoi cela me différencie d'un gentil comme tout comme Take? Rien. Elle n'hésite pas à tuer, c'est ça qu'elle cherche à me faire entendre? Qu'elle n'hésitera pas à poser sa main sur moi? Si elle croit que je vais rester de marbre lorsque ma vie est en danger, c'est bien se tromper, cocotte. Je peux être plus agressif, quand je le veux. Même s'il est vrai que je suis actuellement légèrement désavantagé, pour ne pas dire beaucoup, je peux devenir violent. En fait je crois qu'on appelle ça de la légitime défense. Je soupire légèrement, puis déclare :

-Je déteste les gosses et je suis dans un orphelinat qui en possède beaucoup trop. Mais après, si tu fais allusion à ton envie de me tuer, soit plus explicite, j'ai le cerveau qui déraille quand on pointe quelque chose vers moi.


Je ne m'améliore pas, hein? Je sais. Mais je m'en sors pour le moment. Au fait, on parlait de quoi au début? C'est mon insistance pour connaître son passé qui a tout fait valdinguer? C'est parti aussi vite? C'est peut-être pas totalement ma faute. Ce n'est certainement pas totalement de ma faute. Face à Take... Ouais, mais c'est pas Take, on peut pas faire de comparaison avec deux êtres totalement différents. J'ai l'impression de voir émerger sa haine. Résultat, je m'énerve moi aussi. Je pète un câble. Normalement. En fait, la seule chose qui me différencie au niveau des nerfs, par rapport à Bastet, c'est ma flemme. Elle est révélatrice de mon caractère, et elle m'a sauvé la vie plus d'une fois. Et je pense que je vais encore la compter parmi mes alliées. Voilà la professeure, on devrions-nous l'appeler, l'exorciste, qui retire sa lame et se dégage enfin. Cela me permet de revenir lentement sur les genoux, puis de me relever, en suivant toujours le regard attentif de Bastet. Je me dépoussière légèrement, même si le ménage est fait régulièrement. Ça fait jamais du bien d'être jeté par terre. Même quand on est maso à moitié. Je vous jure.

- Tu veux qu'on se combatte? Je te laisse le premier coup d'envoi, par pitié.

Ça va beaucoup trop loin et puis on est dans une salle de piano... Bon d'accord, l'excuse est minable, je conçois. Mais bon... combattre. Est-ce bien raisonnable? En plus, c'est une tricheuse, elle a une arme pour l'aider. Moi j'ai rien d'autre que de la télékinésie mal, voir très mal maitrisée, une métamorphose que je REFUSE d'utiliser, et un don de télépathie qui ne me sert à rien en ce lieu. On est au rez-de-chaussée. Ouais. Nan. J'élabore un truc pour me permettre d'avoir le dernier mot sans me faire trucider en petits morceaux. Parce que ça peut faire mal. Ça peut. Même si ça fait le plus souvent très mal. Stop, ça suffit les idioties.
Je hausse les épaules d'un air entendu, puis répond :

-Combattre? Pitié? Laisse-moi rire. Très peu pour moi ce changement de situation, j'aime trop la flemmardise pour oser en sortir après si peu.


Ça risque de terminer très mal. Et il faut mieux que je m'éclipse rapidement. Voir très rapidement. En fait, maintenant. Je tourne le dos à Bastet, puis ouvre la porte que j'avais à peine entrouverte peu avant. J'ai assez de fierté pour ne pas supporter son dernier mot. Non, ne fait, je ne l'ai tellement pas digéré, que je garde ma main posée sur l'ouverture de la porte, me retourne légèrement et ajoute :

-Tu vois, moi aussi, j'ai de la pitié.

Je ressors en claquant brutalement la porte. Voilà une journée... bien chargée. Mais est-ce seulement terminé? Je l'espère...

[TERMINE]

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